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C'est la dernière personne à faire ce métier en France ! Ali Akbar est vendeur de journaux à la criée. Il nous fait découvrir son boulot (rétro) dans cette vidéo. 📢

Depuis 1972, l'homme d'origine pakistanaise arpente les rues de Paris pour distiller les quotidiens nationaux. Si tous sont partis avec l'avènement d'Internet, lui reste et perpétue cette tradition avec aplomb et dévouement !
Son crédo ? Continuer à servir les autres et les rendre heureux. Au quotidien, le vendeur se sent libre et n'hésite pas à faire des blagues aux passants et clients des cafés parisiens.
Même si cela n'a pas toujours été facile. C'est au prix de nombreux sacrifices que ce travailleur a pu s'extirper de sa condition et qu'il rêve aujourd'hui de faire construire sa maison... Un bel exemple de passion et de persévérance ! 💪

📷 Anna-Carolina Assuncao

Catégorie

😹
Amusant
Transcription
00:00Ça y est, la vente, la vente, la vente, la vente, la vente, la vente, ça y est, c'est fait, ça y est, c'est fait.
00:05Je m'appelle Ali Akbar, je suis d'origine pakistanaise, je vends les journaux depuis 1972.
00:14Ça y est, la vente, la vente, ça y est, la vente.
00:16Il n'y a personne d'autre qui fait ça parce qu'à cause de la rivière d'internet, la vente a quand même beaucoup baissé,
00:20depuis je suis tout seul maintenant, avec ces journaux.
00:23Avant de commencer, j'essaie de regarder les titres.
00:26François Bayrou, par exemple, j'ai fait inventer une connerie, ça y est, c'était officiel.
00:29François Bayrou n'a dit mais ce n'era pas, François Bayrou ne m'a dit mais ce n'era pas.
00:33J'arrive ici vers midi 30 et puis je commence à tourner dans les restaurants d'Aleba.
00:36Une fois que j'ai fini mes journaux, j'arrête.
00:38Terminé le soir, 22h, 23h.
00:41La vente, la vente, la vente.
00:43Oui, j'ai commencé à vendre des journaux parce que c'était un choix personnel, parce que je me sens libre.
00:48Et je m'amuse en plus, je crie des blagues et puis je mets de l'ambiance aussi chez les gens, dans le public.
00:54Ça y est, ils ont arrêté la guerre.
00:56Je fais rire le monde, mais le monde me fait pleurer.
00:59Ah oui, c'est la rue. C'est ça, c'est mon école.
01:02Ah bonjour, comment est-ce mon chef ?
01:04Ça va, merci.
01:05J'essaie de rendre heureux les gens.
01:06Ça fait partie de mon travail.
01:08Si c'était que pour l'argent, j'aurais fait autre chose.
01:10Il y a aussi des gens du public qui m'achètent le monde, même quand ils n'ont pas envie.
01:13Ils prennent le monde pour m'aider, pour me soutenir.
01:16Macron qui m'a envoyé justement un courrier pour me décorer.
01:20Mais c'est un honneur pour moi quand même, c'est quelque chose d'extraordinaire.
01:23Ça y est, c'est fait.
01:25Je suis chevalier.
01:26Je volais la médaille de Sarkozy.
01:28Mon histoire, j'avais 7-8 ans, quand je commençais à travailler dans mon pays au Pakistan.
01:34C'est vrai qu'on était un peu dans la précarité.
01:36Mon père, il m'a élevé avec la dureté.
01:38Il me frappait, il me foutait d'or.
01:39Et moi, j'étais dans la rue.
01:41Mon rêve, c'était de faire construire une maison.
01:43J'ai quitté mon pays, puis je suis arrivé ici en Europe.
01:46La vie n'était pas aussi simple pour ma mère.
01:48Et moi, j'étais l'aîné.
01:49Bon, moi, je voulais faire quelque chose pour elle.
01:50Je l'ai fait sortir de la misère.
01:52C'est officiel.
01:54Le message, pour quelqu'un qui n'avance pas, il doit avoir de la patience, premièrement.
02:02Et deuxièmement, ils doivent se battre quotidiennement, tous les jours.
02:05Il faut toujours continuer à avancer et souffrir.
02:08La souffrance, ça motive.
02:09On apprend la vie.
02:10Il faut continuer à servir, servir les autres.
02:12Je ne fais que ça tous les jours.

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