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Les débats de l'été avec Vincent Delahaye, sénateur Union centriste de l’Essonne
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NewsTranscription
00:00Sud Radio, les débats de l'été, 10h-13h, Maxime Liedot.
00:06Une demi-heure pour prendre le temps d'un sujet complexe, l'aide médicale d'État plus connue sous le nom d'AME.
00:13Ça nous coûte 1,3 milliard d'euros par an et après la prise de parole de François Bayrou sur l'état des finances publiques
00:18et les pistes évoquées pour trouver les fameux 40 milliards, 43,8 milliards très précisément suite à sa prise de parole,
00:25beaucoup ont dit c'est drôle, c'est drôle mais on n'a pas du tout entendu le mot immigration.
00:30Or c'est un sujet sur lequel on peut avoir énormément d'économies.
00:34Bonjour Vincent Delay.
00:35Bonjour.
00:36Vous êtes le sénateur union centriste de l'Essonne et ça tombe bien parce que vous avez rendu un rapport d'évaluation
00:41de ce que coûte en réalité l'AME du Sénat.
00:45Première question avant qu'on rentre dans les détails de ce dispositif.
00:48Le Premier ministre a parlé, vous êtes centriste, ce n'est pas une insulte.
00:51Qu'avez-vous pensé de la prise de parole du Premier ministre qui est décriée quand même depuis 2-3 jours ?
00:56Écoutez, d'abord c'est courageux, c'est courageux de vouloir faire un plan d'économie puisque ça fait des années qu'on n'en fait pas.
01:03Donc ça fait des années qu'on laisse dériver et quand je dis des années c'est des dizaines d'années
01:06où on laisse dériver à la fois le déficit et la dette.
01:09Ça veut dire qu'en fait on dépense beaucoup plus que ce qu'on gagne.
01:12Le déficit réel aujourd'hui il est de 35%.
01:14Je ne sais pas si vous savez parce qu'on parle souvent de 5-6% donc ça ne paraît pas beaucoup aux gens.
01:18Mais en fait il y a 35% de nos dépenses qui ne sont pas couvertes par des recettes chaque année.
01:23Donc ça veut dire que c'est considérable.
01:25Et c'est-à-dire qu'on est en train d'avoir un effet boule de neige sur la dette
01:28qui fait que la dette augmente et les intérêts de la dette augmentent de plus en plus
01:32et beaucoup plus vite que notre richesse nationale.
01:35Donc ça devient très très dangereux.
01:37Et il est bien que le Premier ministre fasse appel effectivement à l'esprit de responsabilité des Français.
01:46Maintenant, et puis bon il a un plan quand même assez complet.
01:49Le problème c'est qu'il n'a pas de majorité pour le faire adopter.
01:51C'est-à-dire qu'à l'Assemblée nationale il n'y a pas de majorité pour faire adopter un plan comme celui-ci.
01:57C'est compliqué parce qu'à chaque fois qu'on augmente les impôts ça rouspète un petit peu.
02:01Mais finalement on se dit que ce n'est pas forcément nous, on ne sait pas trop.
02:05Mais quand les dépenses elles touchent beaucoup de gens en fait.
02:07Parce que beaucoup de gens dépendent du budget de l'État.
02:10Et on demande beaucoup à l'État de façon générale.
02:11Et il y a de plus en plus de gens qui touchent des subsides de l'État.
02:15C'est vrai que du coup ça touche les personnes.
02:17Mais il faut prendre conscience qu'on a absolument besoin de ces économies.
02:21Malheureusement je crains qu'elles ne passent pas la rampe du Parlement.
02:25Et qu'il reste au final que des augmentations d'impôts.
02:28Parce que dans le plan d'économie, je ne sais pas si vous avez vu,
02:30mais il y a 25% d'augmentation d'impôts.
02:32Oui, ça c'est sûr.
02:33Mais est-ce que vous pensez que, si je vous écoute attentivement,
02:36qu'il y aura forcément la censure de François Bayrou à l'automne ?
02:39Si j'avais un pari à faire, je parierais plutôt qu'il y aura une censure.
02:44Je vois mal comment il peut faire passer un budget.
02:47Ou alors, sauf à reculer sur tous les plans.
02:49Mais ça va être très très compliqué.
02:51Est-ce que vous avez, on va dire, ressenti la même chose
02:54que beaucoup de politiques qui ont écouté cette intervention
02:56et qui ont dit, bon, il est formidable François Bayrou,
02:59il est peut-être même courageux, mais il y a un mot
03:00qu'il n'a pas prononcé du tout.
03:02Et ce mot-là, c'est immigration.
03:04Or, beaucoup d'oppositions, notamment la droite et l'extrême droite,
03:07en tout cas LR, le RN, disent que c'est un sujet
03:09sur lequel on peut faire énormément d'économies.
03:12Je rappelle que vous avez rendu un rapport d'évaluation
03:14sur l'AME, l'aide médicale d'État.
03:16Est-ce que vous comprenez cette critique ?
03:18Bien sûr. Je pense que quand on demande des efforts partout
03:22et à tout le monde, il faut que, effectivement,
03:24ça touche tous les secteurs.
03:26Et l'immigration, c'est un secteur toujours compliqué
03:29parce qu'on se dit, on doit être humain, on doit accueillir,
03:32mais en même temps, il faut être aussi rigoureux
03:34parce qu'il faut se fixer des règles,
03:35parce qu'on ne peut pas accueillir, effectivement,
03:37toute la misère du monde.
03:38Le fameux duo humanité-fermeté.
03:39Voilà. Et moi, je pense que l'humanité et la fermeté
03:42peuvent être conjuguées.
03:44Il n'y a pas un choix à faire.
03:47Et je pense que la fermeté, il faut l'avoir.
03:48La rigueur, il faudrait l'avoir, mais dans plein de domaines.
03:51Et dans ce domaine-là aussi.
03:53Et dans celui de l'immigration, précisément.
03:54Voilà, dans celui de l'immigration, on a l'impression,
03:56ces dernières années, en fait, on a l'impression
03:58que l'immigration, notamment irrégulière,
04:00a nettement augmenté.
04:02C'est-à-dire que...
04:03C'est pas qu'une impression, d'ailleurs, malheureusement,
04:05même si on n'arrive pas à la calculer précisément.
04:07Quand on prend quelques chiffres...
04:08Non, on a du mal à la calculer.
04:09Moi, je l'évalue à peu près à 900 000 personnes.
04:11Mais quand on prend les chiffres entre 2020 et 2024,
04:15en fait, on a une augmentation du nombre de bénéficiaires
04:17de l'aide médicale d'État, l'AME, de 26%.
04:20On a une augmentation du nombre d'interpellations
04:23de personnes en situation irrégulière de 37%.
04:25Et on a une augmentation du nombre de demandeurs d'asile de 69%.
04:29Donc, en fait, par l'intermédiaire de l'AME,
04:31vous êtes en capacité, on va dire, d'avoir des statistiques
04:34concernant l'immigration irrégulière qui augmentent.
04:37Alors, en tout cas, les statistiques, c'est assez compliqué en la matière,
04:42comme malheureusement dans beaucoup de domaines.
04:45Mais en tout cas, mon sentiment, c'est que ça a augmenté ces dernières années
04:48et qu'on le voit à travers l'AME, l'aide médicale d'État,
04:51qui est la couverture santé des personnes en situation irrégulière.
04:55Donc, endroit commun, mais aussi soins urgents et aussi aide humanitaire.
04:59Donc, il y a plusieurs domaines dans l'aide médicale d'État.
05:02Mais on s'aperçoit que le nombre de bénéficiaires augmente considérablement
05:07et que, du coup, forcément, la dépense en face augmente aussi considérablement.
05:10Alors, plongeons à pieds joints dans votre rapport, d'une certaine manière.
05:14C'est l'évaluation de l'AME.
05:15Déjà, vous avez commencé à le faire pour nos auditeurs.
05:18Rappelez ce que c'est.
05:18AME, aide médicale d'État, ça coûte combien ?
05:21Ça protège qui ?
05:22Et quel est l'objectif ?
05:23Donc, c'est la couverture santé des personnes en situation irrégulière
05:27qui se trouve sur le territoire.
05:31Donc, ces personnes vont à l'assurance maladie pour obtenir une carte.
05:38Donc, ils doivent présenter un certain nombre de documents
05:39pour obtenir cette carte d'AME.
05:42Et ça a un coût annuel.
05:45Alors, vous avez dit 1,3 milliard tout à l'heure.
05:47C'est un petit peu plus.
05:48C'est presque 1,4 milliard.
05:49C'est 1,387 milliard.
05:51Donc, presque 1,4 milliard.
05:52Quand je suis devenu sénateur en 2011
05:55et j'ai les chiffres de 2012,
05:57mais en tête, c'est 702 millions à l'époque.
06:00702 millions, ce qui a été beaucoup dit.
06:02Ça a doublé.
06:03Ça a doublé depuis 2012.
06:04Entre 2012 et 2024, les dépenses ont doublé.
06:07Et vous dites dans votre rapport ce chiffre,
06:09en 10 ans, l'AME a bondi de 68%.
06:11Tout à fait.
06:12Et c'est considérable.
06:13Et en 12 ans, elle a doublé.
06:15Donc, c'est considérable.
06:16Et on a l'impression que c'est presque inéluctable.
06:18Alors que les premiers ministres Born et Attal
06:21s'étaient engagés à réformer.
06:23Parce que, en fait, le Sénat avait adopté,
06:26lors d'un projet de loi sur l'immigration,
06:28avait adopté la transformation de l'aide médicale d'État
06:31en aide médicale d'urgence.
06:32D'urgence.
06:33Et Bruno Retailleau tient beaucoup à cette appellation.
06:36Et en fait, à ce moment-là,
06:39le gouvernement avait dit,
06:40écoutez, on va demander une étude
06:41à messieurs Evan Stéphanini,
06:43un de gauche, un de droite.
06:44Donc, études et rapports
06:48qui ont été forcément un petit peu plus mitigés.
06:50Parce que l'un et l'autre se contrèrent un petit peu.
06:53C'était un rapport politique ?
06:55Ceci étant, ce rapport était intéressant.
06:57Il y avait un certain nombre d'éléments qui étaient dedans.
06:59Et en réalité, il n'y a pas eu de suite.
07:01Comme malheureusement beaucoup de rapports.
07:02Donc, il a été mis au fin fond d'un placard ?
07:04Sans doute.
07:05Au fond d'un tiroir, d'un placard, je ne sais pas où.
07:07Mais quelque part, on ne peut pas le retrouver,
07:08qu'on a fermé à clé.
07:09Malheureusement, en France,
07:10beaucoup de rapports qui terminent comme cela.
07:12C'est pour ça que moi, je dis souvent
07:13qu'il faut arrêter de faire des études,
07:16notamment par les fonctionnaires.
07:18Parce que si on réduit le nombre de fonctionnaires,
07:20il faut réduire le nombre d'études.
07:22Et on a trop de rapports qui terminent dans les tiroirs.
07:24Alors moi, je n'aime pas que mes rapports
07:25terminent dans les tiroirs.
07:26C'est pour ça que ce rapport-là,
07:27j'ai fait un rapport sur les autoroutes,
07:28j'ai fait un rapport sur l'électricité.
07:30Et ce rapport sur l'aide médicale d'État,
07:32je souhaite que le gouvernement s'en saisisse.
07:36Je regrette que François Bayrou n'ait pas du tout à avancer
07:39ou à annoncer quoi que ce soit en la matière.
07:41Parce qu'on avait proposé un certain nombre d'avancées
07:46au niveau du Sénat.
07:48J'en ai proposé à nouveau dans mon rapport.
07:50Et je pense qu'on ne peut pas supprimer l'aide médicale d'État.
07:53Est-ce que j'allais vous poser comme question ?
07:55Parce que beaucoup de gens qui nous écoutent, peut-être,
07:56et avec attention...
07:57Je pense qu'on pourrait le supprimer.
07:58Oui, surtout en vous disant, en réalité,
07:59on est en train d'offrir des soins à des gens
08:02qui sont déjà en situation irrégulière.
08:04Donc c'est de l'argent qu'on jette par les fenêtres.
08:06Ça veut dire que dans ces cas-là,
08:07on les laisse mourir ces gens-là,
08:08on ne les soigne pas.
08:10Et ça peut coûter, à la fin, beaucoup plus cher,
08:12en fait, si on laisse leur État se dégrader.
08:15Donc, humainement, c'est impossible à faire.
08:17Et quand on rencontre les médecins...
08:18Moi, je suis allé en Seine-Saint-Denis,
08:19je suis allé en Essonne,
08:20j'ai tourné sur certains hôpitaux.
08:23C'est impossible.
08:24Par contre, on peut être beaucoup plus rigoureux
08:25dans le panier de soins acceptés,
08:27dans les autorisations préalables,
08:29dans les personnes bénéficiaires.
08:31Ça, on peut y revenir.
08:32Parce qu'il y a quand même beaucoup de choses à faire.
08:34Maintenant, moi, je ne proposerais jamais la suppression.
08:38Alors, par contre, qu'on soit plus rigoureux
08:40sur le plan de la politique d'immigration
08:42et qu'on évite, effectivement,
08:45l'immigration régulière au maximum,
08:47c'est un des facteurs qui permettraient
08:49de mieux maîtriser la dépense d'AME.
08:51Mais vous avez eu un mot très important.
08:53Il y a eu des polémiques, il y a quelques mois,
08:54sur les fameux paniers de soins.
08:55C'est ce qui est autorisé,
08:56ce qui est pris en charge par l'AME.
08:58On a dit, oui, mais de toute façon,
09:00l'AME, c'est n'importe quoi.
09:01Ça va jusqu'au rhinoplastie,
09:02jusqu'aux oreilles décollées.
09:03Est-ce que ça, c'est vrai ?
09:04Parce qu'on a entendu tout et n'importe quoi.
09:05Alors, il y a sans doute...
09:07On a du mal à avoir les informations.
09:09Pour ne rien vous cacher,
09:11même quand on est parlementaire,
09:12les gens pensent que les parlementaires
09:13ont toutes les informations,
09:14mais en réalité, c'est très compliqué.
09:16Là, ça concerne le panier de soins.
09:17Donc, on doit pouvoir savoir
09:18où va l'argent des Français
09:19si ça concerne une oplétie ou un pneu motorax.
09:21Mais sur plein de domaines,
09:23on devrait savoir où va l'argent.
09:25Mais parfois, on a du mal à le savoir
09:27et à obtenir les informations correspondantes.
09:30Par rapport à votre question très précise,
09:32moi, je n'ai pas vu dans mes visites et autres
09:36ce type de soins pris en charge.
09:40Ceci étant, moi, je propose
09:41qu'on ait un accord préalable
09:43pour les soins qui ne sont pas urgents
09:44et pour un certain nombre de soins,
09:48de psychothérapie.
09:49Par exemple, la psychothérapie est prise en charge ?
09:54Pour l'instant, oui.
09:55Sauf, il y a un accord préalable
09:57pour les bénéficiaires de moins de neuf mois de l'AME.
10:00Et je ne vois pas pourquoi on se limite à neuf mois.
10:02En réalité, on devrait avoir un accord préalable
10:04pour pas mal de soins comme ça,
10:07pour dire, voilà, ça freinerait sans doute la dépense.
10:10Comme ça, au moins, on aurait des accords
10:12et on verrait, en réalité,
10:13on pourrait maîtriser beaucoup mieux.
10:15On apprend aussi dans ce rapport
10:16que l'État ne couvre pas les dépenses
10:18pour lesquelles, malheureusement,
10:19il s'en charge.
10:20Restez avec nous, vous êtes sur Sud Radio.
10:21Et on revient sur l'immigration,
10:23source idéale d'économie,
10:24notamment en passant par l'AME.
10:25C'est ce que proposent beaucoup de politiques.
10:27Ça tombe bien.
10:28On en parle avant Vincent Delahaye,
10:30sénateur d'Union centriste,
10:31qui est l'auteur d'un rapport
10:31qui évalue, justement,
10:33ce coût de l'AME,
10:34dispositif généreux, inchangé,
10:36malgré les promesses gouvernementales.
10:37A tout de suite.
10:39Sud Radio, c'est votre opinion qui compte.
10:43Sud Radio, les débats de l'été,
10:4510h-13h, Maxime Liedot.
10:47Faut-il se pencher sur le sujet migratoire
10:49et notamment sur l'acronyme
10:51qu'on connaît tous ?
10:52L'AME,
10:53Aide Médicale d'État.
10:54Coût pour l'État par an,
10:561,3 milliard.
10:57Et on en discute avec Vincent Delahaye,
10:58sénateur Union centriste de l'Essonne,
11:00qui est l'auteur d'un rapport
11:01d'évaluation, justement,
11:02de ce dispositif.
11:04Concrètement,
11:04quand vous vous êtes penché dessus,
11:05est-ce qu'on peut avoir
11:06un portrait robot
11:07des utilisateurs,
11:08des bénéficiaires plutôt de l'AME ?
11:10Les bénéficiaires de l'AME
11:11sont principalement masculins,
11:14relativement jeunes.
11:15Et, du coup,
11:17ont un coût de soin
11:19par bénéficiaire
11:21moindre que l'assuré moyen français,
11:23qui est souvent plus âgé.
11:25Donc, voilà,
11:26on a ce dispositif.
11:29Alors, après,
11:30les bénéficiaires
11:31peuvent devenir bénéficiaires
11:32s'ils présentent
11:33un certain nombre
11:33de pièces d'identité
11:34et dans lesquelles
11:35il y a l'extrait d'acte de naissance.
11:37Et, par rapport à ça,
11:38vous détaillez dans votre rapport
11:39les territoires
11:40qui en bénéficient le plus.
11:42Donc, on retrouve Paris,
11:43Lesseins,
11:43j'étais allé un peu trop vite.
11:45Non, non, non, je vous en prie.
11:45Non, non, mais c'est très important
11:46pour voir quels sont les territoires.
11:47C'est principalement
11:48les territoires les plus urbains
11:49qui concentrent le plus
11:51de personnes
11:52en situation irrégulière.
11:54Paris, bien sûr,
11:55la Seine-Saint-Denis,
11:56l'Essonne,
11:57les Bouches-du-Rhône,
11:58le Rhône
11:58et la Guyane.
11:59Ce sont les principaux territoires
12:02qui concentrent
12:03des bénéficiaires de l'AME.
12:04Avec un sujet sur la Guyane ?
12:05Alors, le sujet sur la Guyane,
12:07c'est qu'il y a eu
12:08une augmentation assez forte
12:09en Guyane.
12:10C'est presque 8%
12:11des bénéficiaires,
12:12la Guyane seulement.
12:15Et on a
12:16les extraits d'actes de naissance
12:18qui sont présentés
12:19comme des pièces d'identité.
12:20Ça, ça m'a un petit peu choqué
12:21parce qu'il n'y a pas de...
12:23En fait, il n'y a pas de photos,
12:26il n'y a rien.
12:26Donc on arrive avec un bout de papier
12:28marqué acte de naissance ?
12:29On peut facilement falsifier
12:30son identité.
12:33Et donc,
12:34ces extraits d'actes de naissance,
12:35ça représente 40% quand même
12:37des bénéficiaires de l'AME en Guyane
12:39qui présentent des extraits
12:40d'actes de naissance.
12:40Moi, je suis personnellement
12:42pour supprimer cette possibilité
12:44et dire qu'on s'en tient
12:45au passeport
12:45ou à la pièce d'identité.
12:47Vous dites aussi
12:48dans ce rapport
12:49et vous expliquez le principe
12:50qu'on a commencé à l'aborder
12:51avant de partir en pub,
12:52l'État, en réalité,
12:53ne couvre pas ses dépenses.
12:55Expliquez-nous
12:55parce que c'est absolument insensé.
12:57À l'heure où on nous demande
12:58à tous de nous serrer la ceinture,
13:00l'État donne un chiffre
13:01pour l'AME,
13:02en quelque sorte,
13:02qu'il ne respecte pas.
13:03Est-ce que vous pouvez nous expliquer ?
13:04Parce que je pense que
13:05très peu de gens connaissent
13:06cet aspect-là
13:07et si vous êtes
13:08en train de conduire,
13:09mettez le frein,
13:10asseyez-vous tranquillement
13:11parce que c'est assidérant.
13:12Voilà.
13:13En fait,
13:14les dépenses en 2024
13:15ont atteint,
13:16comme je le disais tout à l'heure,
13:171,387,000,000.
13:19En réalité,
13:20l'État avait inscrit
13:21dans le budget
13:23à peu près
13:23un milliard
13:25250.
13:27Il a retiré
13:2850 millions
13:28pour faire des économies,
13:29pour dire
13:30je fais des économies,
13:30je retire 50 millions.
13:31Sur le budget,
13:32disons,
13:32prévisionnel.
13:33Le budget prévisionnel.
13:34Mais en fait,
13:34il savait qu'il allait dépenser plus.
13:36Mais qui dépense plus ?
13:37C'est la Sécurité sociale
13:38puisque c'est la Sécurité sociale
13:39qui demande à l'État
13:40de se faire rembourser.
13:42Ce qui fait que cette année,
13:43en 2024,
13:44il y a eu
13:45185 millions
13:46de dettes
13:46de l'État
13:47vis-à-vis de la Sécurité sociale.
13:48Ça veut dire que l'État
13:49n'a pas budgété
13:50185 millions
13:52d'euros
13:53et ce n'est pas possible
13:55de continuer comme cela.
13:56C'est-à-dire qu'il faut
13:56la vérité des prix.
13:58Quand on fait un budget,
13:59on doit être proche
14:00de la réalité
14:00et sincère.
14:00Mais c'est surtout
14:01qu'il n'y a aucun Français
14:02qui nous écoute.
14:02Là, on a l'impression
14:03qu'on n'est pas sincère,
14:04que l'État donne un montant
14:06qui en fait est un...
14:07C'est pour ça qu'il faut
14:08toujours se méfier des budgets.
14:09Les budgets,
14:10c'est du virtuel.
14:11Le réel,
14:12c'est la réalité,
14:13c'est ce qui s'est fait.
14:13C'est virtuel pour l'État
14:14parce qu'en réalité,
14:14je ne connais pas un auditeur
14:15ici qui a un jour
14:16fait un prêt
14:17ou qui a une entreprise
14:18qui fait un budget
14:19et qui a le droit
14:19de dépasser
14:20comme le fait l'État.
14:20C'est virtuel pour l'État.
14:21Bien sûr, bien sûr.
14:22Malheureusement.
14:23Mais dans ce que vous dites aussi,
14:24déjà, on peut en effet
14:25s'interroger sur,
14:26non pas la pertinence
14:27d'un tel dispositif,
14:28mais parfois sur l'existence
14:29quand on nous parle
14:30à ce point d'économie
14:31de savoir qu'il y a
14:32un dispositif en France
14:33qui vient en aide
14:34aux personnes irrégulières.
14:35J'imagine que ça peut
14:36froisser beaucoup de gens.
14:37Mais ce qu'on apprend surtout,
14:38c'est que dans ces personnes
14:39irrégulières,
14:40certains sont, disons,
14:41le poliment,
14:42encouragés par l'État
14:43de sortir
14:43pour des motifs
14:45à l'ordre public.
14:46Ces gens-là,
14:46malgré la décision de l'État
14:48de ne pas prolonger
14:50ou de les signifier
14:51de s'en aller du territoire,
14:53bénéficient quand même
14:53de l'AME.
14:54Tout à fait.
14:55Ça veut dire que les personnes
14:55dont le titre de séjour
14:57a été retiré ou refusé,
14:58même pour des motifs
14:59d'ordre public,
15:00ça veut dire que
15:01c'est des personnes,
15:02effectivement,
15:02dont on ne souhaite pas
15:03qu'ils restent sur le territoire,
15:04continuent à bénéficier
15:06de l'Aide Médicale d'État.
15:07Mais comment c'est possible ?
15:07C'est-à-dire que quand bien
15:08même, on se présente...
15:09C'est qu'aujourd'hui,
15:10dans le règlement
15:12de l'Aide Médicale d'État,
15:13il n'est pas prévu
15:14qu'on le retire
15:15suite à ces refus
15:17ou à ces retraits.
15:20Il n'est pas prévu
15:21qu'on leur retire
15:22le bénéfice
15:23de l'Aide Médicale d'État.
15:24Pour ma part,
15:24je suis favorable
15:25à ce qu'on leur retire.
15:26Il y a à peu près 6 000 personnes
15:27qui sont dans ce cas en France.
15:30Alors c'est sur 465 000 bénéficiaires.
15:33Je disais tout à l'heure,
15:34on peut évaluer à peu près
15:35à 900 000
15:36le nombre de personnes
15:36en situation irrégulière.
15:37Il y a 465 000
15:39qui sont bénéficiaires
15:40de l'AME,
15:41qui ont une carte d'AME.
15:43Et dessus,
15:44il y a,
15:45parmi ces 465 000,
15:47il y en a 6 000
15:47à qui on a retiré des titres.
15:50Mais qui continuent
15:51d'en bénéficier.
15:51Et qui continuent d'en bénéficier.
15:52Et ces 6 000,
15:53on les connaît
15:53puisque la fascination
15:55administrative française...
15:56Bien entendu.
15:57Et donc,
15:57il n'y a même pas
15:58une opération de bon sens.
15:59C'est-à-dire que personne
16:00n'a pensé à intégrer
16:01le fait que quand on demande
16:02à quelqu'un de partir,
16:03il ne bénéficie plus
16:04des avantages du pays.
16:05Je ne sais pas si personne
16:06y a pensé.
16:07En tout cas,
16:07ça n'a pas été fait.
16:08Donc,
16:08il faut le faire
16:09pour notamment
16:09faire quelques économies.
16:10Pour moi,
16:10c'est clair.
16:11Dans ce que vous proposez aussi,
16:13il y a la...
16:15prendre en compte aussi
16:16les revenus des personnes
16:19qui habitent
16:19avec les bénéficiaires
16:20de l'AME.
16:21Parce qu'en réalité,
16:21il n'est peut-être pas logique
16:23que l'État paye pour quelqu'un
16:24si l'autre a les moyens,
16:25si le compagnie
16:26ou la compagne a les moyens.
16:27Moi,
16:27je pense qu'effectivement,
16:29le conjoint devrait être
16:30pris en compte
16:30dans le montant
16:31du plafond
16:33de ressources
16:35qui est intégré
16:37pour bénéficier
16:37de l'AME.
16:38Et il y a aussi
16:39un élément,
16:41c'est qu'aujourd'hui,
16:41les enfants mineurs
16:42et majeurs
16:43sont aussi bénéficiaires
16:45de...
16:46sont des ayants droit
16:47par rapport
16:48aux bénéficiaires
16:48de l'AME.
16:49Donc,
16:49ça veut dire
16:50qu'ils peuvent bénéficier
16:51des soins.
16:52Donc,
16:52moi,
16:52je suis,
16:53et ça a été
16:54un des éléments
16:55du rapport
16:56Évin-Stefanini
16:56qui n'a finalement
16:57pas été adopté.
16:59Mais,
16:59on avait proposé
17:00au Sénat
17:00qu'on retire
17:01les enfants majeurs
17:03de cette possibilité
17:04de bénéficier
17:05de l'AME.
17:06Voilà.
17:07Donc,
17:08il y a un certain nombre
17:08de choses
17:09qui peuvent être faites.
17:10On a parlé tout à l'heure
17:11de l'accord préalable
17:11de l'assurance maladie.
17:13C'est vrai que,
17:14pourquoi la réserver
17:15uniquement aux bénéficiaires
17:16qui ont moins de neuf mois
17:17sur le territoire ?
17:19Pourquoi pas,
17:20pour les soins non-urgents,
17:21bien entendu,
17:22la généraliser ?
17:23Ça limiterait,
17:24je pense,
17:24l'augmentation des dépenses
17:25et ça pourrait peut-être
17:27même faire des économies.
17:28On va peut-être le dire
17:29sur ce sujet des économies.
17:31Justement,
17:31sur le sujet des économies,
17:32Vincent Delet,
17:32le sénateur union centriste
17:34de l'Essonne,
17:34qui est à l'origine
17:35de ce rapport d'évaluation
17:36du dispositif de l'AME.
17:38Deux questions encore.
17:39Il nous reste
17:39un peu moins de trois minutes.
17:40Souvent,
17:41vous parlez d'économies,
17:43on entend souvent
17:44beaucoup de formations politiques
17:45dire qu'on pourrait,
17:46on serait en capacité
17:47de faire,
17:48mais vraiment,
17:48des sommes d'économies
17:50colossales sur l'immigration
17:51et encore plus sur l'AME.
17:53Vous qui êtes l'auteur
17:54de ce rapport sur ce sujet,
17:55à combien estimez-vous possible
17:57sur ce dispositif ?
17:58Bruno Rotailleau
17:59le disait hier encore,
18:00il faut absolument le réformer.
18:02Sur ce dispositif,
18:03combien l'État peut gagner ?
18:04Je vous ai dit
18:08que c'était à peu près
18:081,4 milliard en 2024.
18:11On peut estimer
18:12qu'on pourrait faire
18:13à peu près
18:13entre 200 et 300 millions
18:15d'économies.
18:16Ce qui n'est pas négligeable.
18:18200 ou 300 millions,
18:19ce n'est pas des milliards,
18:20mais vous savez,
18:21moi j'ai l'habitude de dire
18:22les petits ruisseaux
18:23font les grandes rivières.
18:24Donc on a besoin aussi
18:25de faire des économies
18:26un petit peu partout.
18:27Et sur ce sujet,
18:28je pense que les Français
18:29attendent de nous
18:30une rigueur particulière.
18:32Et je crois qu'il faut
18:33leur montrer.
18:33On peut,
18:34comme je le disais tout à l'heure,
18:35être humain et ferme.
18:37Et cette fermeté,
18:39on en a besoin sur le sujet.
18:40Et il y a aussi
18:41une donnée
18:42qu'on entend régulièrement
18:43qui est que l'AME
18:45constitue un appel d'air
18:46pour l'immigration irrégulière.
18:48Vous entendez cette musique.
18:49Est-ce qu'on a
18:49des données objectives
18:51à ce sujet
18:51qui nous permettraient
18:52de l'affirmer ?
18:53Honnêtement, non.
18:54Honnêtement,
18:54on n'a pas vraiment d'éléments.
18:58Le rapport Evin Stéphanini
18:59a conclu
19:00que ce n'était pas du tout
19:01un appel d'air.
19:03Moi, j'ai du mal
19:03à le faire
19:04parce que
19:04les éléments
19:05que j'ai pu collecter
19:06ne me permettent pas
19:07de conclure.
19:08Mais ce n'est pas
19:09un sentiment que j'ai.
19:11Par contre,
19:12c'est vrai qu'on reste
19:13très généreux
19:14comme souvent en France.
19:15On est capable
19:16d'être très généreux
19:16avec l'argent de tous.
19:19Mais quand on compare
19:21avec les pays européens,
19:22ce que j'ai fait
19:23dans mon rapport...
19:23Vous comparez notamment
19:24l'Allemagne
19:25où vous expliquez
19:26à quel point
19:26c'est un dispositif qui marche ?
19:27Le Royaume-Uni, l'Italie
19:27sont plus restrictifs
19:29que nous
19:30et ceux qui sont
19:31très restrictifs,
19:32c'est le Danemark
19:32et la Suisse.
19:34Donc, je crois
19:34qu'entre être très généreux
19:37et être simplement généreux
19:38ou normal,
19:39je dirais,
19:40il y a des marges.
19:41Et effectivement,
19:42on peut arriver
19:42à faire des économies,
19:43y compris sur l'aide médicale
19:45d'État,
19:45si on en a vraiment
19:46la volonté.
19:46Est-ce que vous avez
19:47bon espoir,
19:48et ce sera ma dernière question,
19:49d'être entendu
19:49par le gouvernement actuel
19:51avant peut-être
19:51le budget d'automne
19:53qui recherche
19:54désespérément
19:54des économies ?
19:56Oui, alors...
19:58J'ai entendu
19:59un oui plus convaincu
20:00plus convaincant.
20:00Oui, bien sûr,
20:01parce que vous savez,
20:02dans la discussion budgétaire,
20:04il y a toujours
20:04des allers-retours
20:05et ce sujet-là,
20:06il est souvent
20:06très politique.
20:08Malheureusement,
20:09on n'arrive pas
20:10vraiment à objectiver
20:11les choses.
20:12Moi, je pense
20:14qu'on peut faire des économies
20:14s'il y a une volonté
20:15de réforme.
20:16Si on ne réforme rien,
20:17comme s'il s'est passé
20:19en 2024,
20:19on risque de faire
20:20des dettes
20:20sur la sécurité sociale.
20:22Donc, ce n'est pas
20:22ce qu'il faut faire.
20:23Il faut faire une réforme,
20:24il faut accepter
20:25de réformer le dispositif
20:26et ensuite,
20:27on fait des économies.
20:28Merci beaucoup
20:28Vincent Delay,
20:29sénateur union centriste
20:30de l'Essonne
20:30pour être venu
20:31nous expliquer
20:32les méandres
20:33parfois de ce dispositif
20:34qu'est la ME
20:35et vous appeler
20:36à cette réforme
20:37parce que 300 millions,
20:38on prend.
20:38On sait en effet
20:39les petits ruisseaux
20:40qui font les grandes rivières.
20:41Merci beaucoup
20:41d'avoir été avec nous.
20:43Je vous souhaite
20:43une très belle après-midi
20:44sur Sud Radio
20:44parce que demain,
20:45nous nous retrouvons
20:46même studio,
20:47même heure,
20:4710h, 13h,
20:483h de direct.
20:49Mais je vous confie
20:50et je vous laisse
20:51entre les parfaites mains
20:52de Jacques Pessis
20:53pour les clés d'une vie
20:54qui reçoit
20:55le camarade
20:57Pierre Douglas.
21:00Sud Radio
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21:02Sud Radio
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