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Plus de 4.000 attaques de loups sur des troupeaux ont été recensées l'an dernier en France. Le prédateur est de plus en plus présent en dehors des Alpes, dans des départements jusqu'à présent épargnés. C'est le cas de la Nièvre, où RTL a rencontré des éleveurs excédés par les attaques.
Regardez RTL Événement avec Nathan Bocard du 17 juillet 2025.

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Transcription
00:00RTL événements.
00:01Et l'événement ce matin, ce sont les attaques de loups contre les troupeaux.
00:04On en a recensé plus de 4000 l'an dernier dans notre pays et déjà 1400 cette année.
00:10Avec cette particularité que le prédateur colonise des départements jusqu'à présent épargnés.
00:15C'est le cas de la Nièvre en Bourgogne-Franche-Comté où vous vous êtes rendu Nathan Bocard.
00:20Bonjour.
00:21Bonjour Stéphane, bonjour à tous.
00:22Vous y avez rencontré des éleveurs excédés par ces attaques.
00:24Oui, je me suis rendu dans la ferme de Mathieu Moreau, éleveur de brebis, attaqué deux fois par le loup en un an.
00:30Il nous emmène sur un pâturage et se rappelle ce premier réveil difficile en août 2024.
00:36Le matin, en faisant le tour, tout était étalé dans le pré.
00:3922 de tuer ce jour, c'était juste serré au niveau du cou.
00:42On voyait juste l'emplacement des crocs finalement.
00:44Et l'intérieur était broyé, une force de mâchoire, mais incroyable.
00:48Et voilà, c'est la surprise.
00:50Après une deuxième attaque, deux mois plus tard, Mathieu réagit.
00:53Si ces brebis ont besoin de grands espaces la journée pour pâturer,
00:57ils les enferment la nuit dans un petit espace entouré de filets électriques.
01:01Une solution vite abandonnée.
01:02Ce n'est pas applicable avec notre méthode d'élevage.
01:04C'est très compliqué.
01:06Il y a des journées chaudes, les brebis pâturent la nuit.
01:08Si on les ferme derrière des filets, la production est très compliquée.
01:10À quelques kilomètres de là, les troupeaux de Bertrand Larue ont subi 10 attaques cette année.
01:1610 prédations selon le terme consacré.
01:18Bilan, 15 brebis tués.
01:20Aucun problème financier balaye-t-il, il a été indemnisé.
01:23Mais la charge psychologique est plus lourde à porter.
01:26On mange loup, on vit loup, on dort loup.
01:28On en a maintenant la peur aux ventes.
01:30De là à me dire je vais vendre le troupeau pour ne plus avoir de problème.
01:33La seule solution, c'est qu'il n'y ait plus de loup dans notre région.
01:36On veut l'éradication totale dans nos campagnes.
01:38Un discours que ne partagent pas tous les éleveurs, lui, s'en justifiera par la suite.
01:42La dernière attaque avait eu lieu 4 jours avant notre interview.
01:46Alors maintenant, expliquez-nous, un plan loup existe pour essayer d'arranger la situation ?
01:51Oui, il permet notamment d'abattre ou de prélever, comme disent les éleveurs, 192 loups cette année.
01:56Ça représente 19% du nombre total estimé de loups en France.
02:01Mais cette méthode de calcul, le secteur de l'élevage la remet en cause aujourd'hui.
02:05Claude Fonds est le secrétaire général de la Fédération OVINE.
02:08Le plan loup actuel est un échec parce que la prédation, elle continue d'augmenter et les prélèvements de loups continuent d'augmenter.
02:16Au lieu de mettre le curseur de prélèvements sur une estimation de population de loups, où chaque année c'est le débat et personne n'est d'accord,
02:23de regarder si on ne peut pas le mettre en fonction de la pression de prédation, c'est-à-dire le nombre de victimes ou le nombre de constats.
02:30Moi, le nombre de loups, ça ne m'intéresse pas.
02:31Un discours auquel semble désormais adhérer Emmanuel Macron.
02:34Il y a deux semaines, le président s'est dit favorable à plus d'abattage de loups.
02:38D'ailleurs, ça se vérifie partout, ce que dit cet éleveur, Nathan, qui a de plus en plus d'attaques de loups ?
02:43Pas vraiment. En fait, le nombre d'attaques, donc 1400 depuis janvier, il est stable.
02:47Il est même en légère baisse dans les Alpes, là où le loup est présent depuis longtemps.
02:51En revanche, dans les départements où la présence du loup est récente, oui, il y a de plus en plus d'attaques.
02:56Et ça s'explique selon Denis Doublet, vice-président de l'association de protection du loup, Férus.
03:01Pour lui, ces nouveaux départements ne sont pas bien équipés.
03:04La plupart des troupeaux ne sont pas protégés.
03:07L'État ne facilite pas du tout les aides pour que ces éleveurs puissent bénéficier des moyens de protection, parce que ça existe.
03:14Et justement, ces méthodes de protection les plus efficaces, quelles sont-elles ?
03:18Eh bien, des clôtures électriques adaptées, des chiens de protection,
03:22même si on sait que ce n'est pas facile pour les éleveurs d'avoir des chiens de protection,
03:25et puis la présence humaine.
03:27Et cette présence humaine, elle peut être assurée par des bénévoles qui surveillent les troupeaux.
03:31C'est ce que propose Férus, et selon l'association, ça a permis une baisse conséquente des attaques dans les Alpes,
03:36là où cette méthode est mise en place.
03:38RTL événement ce matin, sur RTL donc, les attaques de loups, c'est signé.
03:42Et...

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