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  • 15/07/2025
Présent sur le plateau de CNEWS, le journaliste Paul Sugy s'est exprimé sur la prestation de François Bayrou. Selon lui, «le plan apparaît pour ce qu'il est, un plan de court terme».

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Transcription
00:00Vous soulignez avec la taquinerie qu'on vous connaît le fait que François Bayrou n'est certes pas un grand orateur mais enfin il a eu le mérite d'aborder avec courage un certain nombre de sujets qui étaient jusqu'ici tabous et je crois qu'il faut lui en savoir gré.
00:14Il a proposé donc un plan d'économie qui est massif par bien des aspects courageux si ce n'est même téméraire pour empointer les observateurs politiques qui voient bien entendu la censure arriver à l'automne.
00:23Et puis même Iconoclase quand il aborde par exemple le grand tabou des jours fériés en France de certains abattements incompréhensibles sur la fiscalité des retraités ou même le remboursement excessif de certaines dépenses de santé.
00:35Mais une fois qu'on a posé cela le plan qu'il propose apparaît pour ce qu'il est c'est à dire malgré tout un plan de court terme une rustine si vous me permettez le détour par le champ lexical du cyclisme une rustine appliquée en urgence sur une crevaison en attendant qu'on change pour de bon la chambre à air.
00:48Et précisément je crois que parmi les annonces que François Bayrou a faites l'année blanche est le mécanisme par excellence qui incarne cette forme de procrastination budgétaire.
00:57Alors une année blanche de quoi s'agit-il ? En tout donc l'Etat dépense environ 1670 le Premier ministre arrondi à 1700 milliards d'euros de dépenses publiques c'était les chiffres de l'INSEE en 2024
01:07sur lesquels entre 400 et 500 milliards d'euros de dépenses publiques sont directement indexés sur l'inflation.
01:16C'est ce qu'estime en tout cas un expert de finances publiques François Eccal qui est cité par ma consoeur Julie Ruiz dans le Figaro qui nous fait le point sur ce mécanisme d'année blanche.
01:24Donc l'année blanche consiste à reculer d'un an l'indexation sur l'inflation de ses dépenses c'est à dire la hausse de ses dépenses qui est quasiment mécanique chaque année.
01:32Et François Bayrou estime que l'on peut économiser ainsi un peu plus de 7 milliards, 7,1 milliards d'euros selon les calculs qu'il a présentés tout à l'heure à grand renfort de diapositives et de graphiques.
01:43Le Premier ministre nous dit qu'une année où on n'augmente pas les pensions et les barèmes, c'est une année où on n'augmente pas les pensions des retraités, on ne dépense pas plus en 2026 qu'en 2025, pas moins certes mais pas plus.
01:55Il ajoute qu'il s'agit, et je vous liste les épithètes qu'il a choisis, il s'agit d'un effort important, temporaire, demandé à tous et qui n'a de sens que s'il est juste et partagé.
02:06Alors ce que ça concerne, ce sont selon le Premier ministre, en tout cas pour l'instant, toutes les prestations sans exception.
02:12Il prend soin d'ajouter que les Français seraient assez peu pénalisés compte tenu de la faible estimation de l'inflation qui était jusqu'ici assez élevée et qui serait à hauteur d'environ 1% selon les prévisions en cours.
02:23Donc ça concernera aussi la masse salariale publique, il n'y aura pas de mesure, dit-il, de revalorisation générale ou catégorielle des rémunérations des fonctionnaires.
02:32On voit bien tout l'intérêt pour lui.
02:34Sous-titrage Société Radio-Canada

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