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  • il y a 3 jours

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Éducation
Transcription
00:00L'entreprise, c'est ce petit cercle rouge, un peu fractal, que vous voyez au centre,
00:18sur un marché global dans lequel, j'insiste pas ici parce que les contraintes écologiques,
00:22ça vous connaissez, sur des marchés locaux dans lesquels il y a, en plus des contraintes
00:27écologiques, des contraintes sociétales. Et là-dessus, nous avons la responsabilité
00:35de former des gens qui vont se retrouver en situation, à la recherche d'être heureux.
00:50Alors, je ne peux pas m'empêcher de commencer cet exercice par la pensée de Pascal, qui disait
00:57« Chaque homme cherche à être heureux. La volonté ne fait jamais d'autre démarche
01:12que vers cet objet. C'est le motif de toutes les actions de tous les hommes, jusqu'à ceux
01:17qui vont se tendre. » Nous cherchons tous à être heureux. Et toute la question de
01:24ce bonheur se construit à travers un mot que vous connaissez tous et qui, historiquement,
01:31s'écrivait E-U-TREMA-R et qui veut dire croissance, la bonne croissance. Et les Américains qui
01:39ont l'habitude en sociologie de faire des analyses se sont aperçus que nous avons deux âges
01:45dans la vie dans lesquelles nous sommes particulièrement dans le bonheur, c'est la croissance de l'enfant
01:52jusqu'à l'adolescence. Ça ne nous surprend pas. Et le deuxième âge du bonheur, du plus
02:00grand bonheur, c'est entre 60 et 75 ans. Donc vous avez encore beaucoup de chance parce
02:06qu'on le voit bien à vous qui sont déjà arrivés à ce stade-là. La réalité, donc, c'est
02:12de croître, croître dans le bien-être. Alors, pour croître dans le bien-être, on est dans
02:17l'économie de marché, exclusivement dans cette économie où ça consiste... Ah, ça marche pas,
02:24le truc, là, ou quoi ? Voilà. La souris est un peu... C'est le lien à l'environnement.
02:31Nous avons tous ce lien à l'environnement et nous prenons à l'environnement à la fois
02:35de la matière, de l'énergie, et toujours dans un but d'équivalence. Dans un but d'équivalence.
02:41Et c'est le donnant-donnant. C'est le secteur marchand. C'est votre salaire contre le travail.
02:45C'est le contrat que nous faisons avec les clients quand nous sommes fournisseurs, etc.
02:50C'est ce que Alan Schmidt appelle l'économie de marché où il pense que l'homme est exclusivement
02:56un homme égoïste qui cherche effectivement son bien-être.
02:59dire comme dit Nietzsche, d'avoir une existence au-delà de l'existence.
03:05C'est toujours quelque chose de plus. Et c'est pour ça que, pour nous, le bonheur de vivre,
03:11c'est dans l'entreprendre. C'est dans l'entreprise, au sens du gibon qui passe d'une prise dans laquelle
03:18il est sécurisé, à une autre prise. Quand il ne sait pas exactement ce qui va se passer,
03:24il va peut-être réussir et il aura la reconnaissance de lui-même, il aura ce sentiment de prise de risque,
03:35de dépassement de soi qui l'amènera vers le pouvoir de la création.
03:39Et entre vous, vous avez tous vu, moi j'ai dirigé des clubs de prix Nobel, etc. dans la Maison Grenelle
03:48ici sur Paris avec des gens comme Ediard Morin, Stéphane Essel, etc. Je peux vous assurer
03:55que leur bonheur, il n'était pas dans le bonheur du bien-être seulement. Ou Van Gogh qui a ouvert sur Oise
04:03à côté de notre agence d'Iranie. Le bonheur du bien-être, ce n'était pas ça. C'était le bonheur de la création.
04:09C'était l'artiste, c'est le chercheur, c'est l'entrepreneur. Tous ceux qui vont se dépasser.
04:15Alors, vous avez une autre solution, c'est de vous comparer aux autres, de considérer que vous êtes...
04:21que la reconnaissance de vous-même vient de cette capacité, que vous êtes meilleur que celui d'à côté.
04:27Naturellement, le premier d'Ena, il va être dans cette salle, excusez-moi, est en général très content de lui
04:35parce qu'il se compare aux autres. Le seul problème, c'est qu'il y a toujours quelqu'un de plus fort que vous.
04:39Et donc, vous n'êtes jamais dans le bonheur intégral, dans le bonheur de vivre.
04:43Nous, notre problème, c'est de favoriser cette prise de conscience que chaque homme peut être en situation de se dépasser.
04:52Mais, je ne m'arrête pas là parce qu'il y a un autre bonheur, qui est le bonheur d'aimer.
04:59C'est-à-dire qu'il y a le bonheur d'avoir le lien avec les autres, la reconnaissance des autres, connaître les autres.
05:11Ce lien n'est plus un lien avec votre histoire, entre vous et votre avant, mais un lien avec votre environnement sociétal.
05:20Et ce bonheur, même chez les peuplades les plus anciennes, aux néolithiques, et c'est bien sûr Mosse qui nous a éclairé un peu là-dessus,
05:30il y a l'économie du don.
05:33L'économie du don se fait dans la gratuité.
05:36Quand on se respecte à l'intérieur d'un groupe, on s'échange des informations,
05:41on s'échange des cadeaux sans même demander la contrepartie.
05:49Et donc, dans l'entreprise, le problème pour nous, ça n'a pas seulement été de faire des artisans,
05:54des gens qui seraient auto-entrepreneurs, mais de faire de l'intra-entreprise.
06:01De faire de l'intra-entreprise, c'est-à-dire d'avoir une dimension entrepreneuriale
06:05dans laquelle il y a effectivement un chef d'orchestre pour mettre en harmonie le groupe
06:12à travers leur stratégie individuelle.
06:15Cette stratégie individuelle, elle est obligatoire.
06:20Autrement, il ne serait pas entrepreneur.
06:21Cette stratégie individuelle, ça consiste à avoir sa propre stratégie en fonction de ce que l'on est,
06:28mais en même temps, prendre conscience qu'au sein d'un groupe,
06:32il y a une stratégie collective, comme des joueurs de football, comme des joueurs de rugby,
06:37qui dépasse notre stratégie personnelle.
06:40C'est ce que nous faisons tous, y compris quand nous nous marions avec une personne complètement différente,
06:45et que, bien entendu, nous cherchons à garder un cas commun.
06:50L'un veut aller au cinéma, l'autre au théâtre, et en général, on fait une troisième chose ensemble.
06:55Tout ça, dans des groupes, notre spécialité, c'est de dire,
07:02ces groupes humains ne peuvent fonctionner que s'il y a un catalyseur.
07:07C'est comme dans la biologie.
07:09Et ce catalyseur, c'est le chef d'orchestre.
07:11Ce n'est pas le chef de banque.
07:12Le chef de banque, vous savez, c'est celui, dans les managers,
07:14c'est celui qui donne la stratégie, qui dit, suivez-moi.
07:17Et tout le monde le suit.
07:20Non, le chef d'orchestre, c'est celui qui met en harmonie l'équipe,
07:25à travers leurs stratégies différentes, pour faire une stratégie collective,
07:28c'est-à-dire pour faire ce qui sera, par exemple,
07:31ce que je voyais sur le bateau de Gabart au moment du Vendée Globe,
07:35la solidarité est une force.
07:38Alors, je dis d'autant ça plus facilement,
07:40que mon père a été président de la Massif, alors comme ça, c'est...
07:43Et cette facilité, si vous voulez, donne au chef d'orchestre
07:49quelque chose qui est très, très difficile pour les managers.
07:52C'est d'être au service de son équipe, et non pas l'inverse.
07:56Et ça, c'est très difficile.
07:58On a...
08:00C'est presque de la...
08:02C'est de la ressource humaine.
08:04On n'a plus besoin de...
08:05Excusez-moi pour ceux qui sont dans les ressources humaines,
08:07à côté, là, vous savez, dans les matrices,
08:09ils sont toujours là pour apporter leurs contributions.
08:12Non, nos managers sont des hommes de ressources humaines, avant tout.
08:16Quelle que soit leur technologie, avant tout,
08:18ce sont des hommes ou des femmes de ressources humaines.
08:21On en a 180 comme ça.
08:23180 unités, qui sont des unités dans lesquelles,
08:27lui, joue le rôle de facilitateur,
08:30de coordinateur des intrants entrepreneurs,
08:32de médiateur, de lien avec l'extérieur,
08:34de balancier.
08:35Car dans une équipe, vous savez, quand on a réussi,
08:39le risque, le risque très souvent,
08:42c'est de prendre le melon.
08:47Et donc là, le rôle est d'introduire du doute.
08:50Pour qu'ils ne parlent pas trop de risques,
08:52car entreprendre, c'est prendre des risques.
08:54Trop de risques peut être extrêmement dangereux.
08:57Et puis aussi, de temps en temps, de leur assurer.
09:00Ce que nous faisons avec nos enfants,
09:01quand ils sont dans le noir, quand ils ont 4 ans,
09:03on prend par la main,
09:05et pour les aider à passer dans l'obscurité,
09:08et à ne pas avoir peur de l'obscurité.
09:10Là, c'est la même chose.
09:11Le groupe, quand il entreprend,
09:14il y a des gens qui ont plus de difficultés que d'autres,
09:18à exercer cette capacité d'entreprendre.
09:22Et le rôle du manager est de favoriser ce balancier.
09:27Faceur d'informations, accoucheur des décisions collectives,
09:29libérateur du pouvoir de création,
09:33voilà son rôle.
09:34Bon, très vite, c'est seulement pour vous dire
09:37que le problème, c'est de rechercher du consensus,
09:41c'est de rechercher de la coopération.
09:43Le mot coopération n'est pas de la collaboration.
09:45La collaboration, c'est du travail en commun.
09:48La coopération, c'est un opus en commun,
09:53c'est-à-dire une œuvre commune.
09:56Ce n'est pas la même chose,
09:57puisque l'œuvre commune donne le sentiment à chacun
10:00d'avoir été participant à la création du tout.
10:05Voilà ce que je me permettais de vous dire.
10:08Alors, peut-être que je vais vous oublier quand même de dire
10:10que pour que ce bonheur,
10:11cette recherche du bonheur existe,
10:14vous avez, dans le regard de l'autre,
10:16quand nous sommes enfants,
10:19la recherche de l'identification au père, au modèle,
10:23au patron, en couture.
10:25Et donc, on a là quelque chose
10:30qui est particulièrement dans la...
10:34Comment je pourrais dire ?
10:36Dans la recherche de l'obéissance,
10:39si vous voulez, à un modèle supposé.
10:41Dès qu'on est passé à l'âge adulte
10:42et qu'on a des gens en situation d'entrepreneurs,
10:44là, leur rôle, c'est de se singulariser.
10:47C'est de trouver leur utilité sociale
10:49dans la perspective du groupe
10:52et trouver l'utilité sociale du groupe
10:55dans la perspective de l'économie de marché.
10:59Et donc, la recherche de la singularité
11:01est un des éléments clés pour nous,
11:04d'avoir des gens qui viennent d'horizons différents,
11:06des gens qui ont des histoires,
11:08des métiers différents.
11:09Le deuxième point important, c'est la liberté.
11:13Le problème de la liberté,
11:15c'est qu'il y a deux façons de l'avoir.
11:17On ne peut pas fonctionner en groupe sans règles.
11:21Et donc, il y a les règles hiérarchiques
11:24qui sont imposées.
11:26Ça, c'est ce que je faisais quand j'étais jeune.
11:28Mon père m'imposait un certain nombre de règles.
11:30Et à ce moment-là, c'était la transgression.
11:33Il y a la règle argumentée.
11:34J'allais à l'école.
11:35On m'apprenait qu'il y avait des règles de grammaire.
11:39Et à partir de ce moment-là,
11:40j'étais sensibilisé pour écrire à peu près correctement.
11:44Et puis ensuite, il y a les règles co-construites.
11:47Et le plus souvent,
11:49ce qui est intéressant,
11:50c'est de co-construire la règle
11:51puisque la contrainte est acceptée
11:53à partir de ce moment-là.
11:54Ça, c'est par rapport au groupe,
11:59mais par rapport à l'environnement.
12:00Il n'y a qu'une solution.
12:02C'est l'innovation.
12:03C'est la capacité à dépasser les contraintes.
12:07C'est ce que font les scientifiques.
12:08C'est ce que font les créateurs artistiques.
12:11C'est ce que font les entrepreneurs.
12:12À dépasser la contrainte par l'innovation.
12:15L'innovation individuelle
12:17qui est, bien entendu,
12:19très inférieure ensuite à l'innovation collective
12:21puisque à l'intérieur du groupe d'un grand entrepreneuriat,
12:24ce qui fait sa force,
12:25c'est l'innovation collective.
12:27Alors, je reprends
12:29puisque une de mes unités
12:31était ici à côté d'Enery.
12:33Bon, les types, c'est des climaticiens.
12:36Donc, ils font du génie climatique.
12:39Et puis, ils sont tombés dans une municipalité
12:42où il s'agissait de dire
12:45on va faire de l'écologique.
12:46Donc, dans la plus, pas moyen de tomber.
12:49Il faut faucher.
12:51Dans le bâtiment,
12:53il fallait un bâtiment
12:54à basse consommation calorifique.
12:59Eh bien, ils ont fait un métier
13:00qui fait 100 clims.
13:02Ils ont tué leur métier
13:04pour faire du HQE.
13:07Et naturellement, ils ont eu le CDE après.
13:09C'est-à-dire qu'ils se sont aperçus
13:11qu'en tuant leur métier,
13:12ils apprenaient un nouveau métier,
13:14beaucoup plus écologique,
13:15qu'ils prenaient en compte les contraintes.
13:17Et puis, pour leur chambre,
13:18ils ont fait appel à un apiculteur
13:19qui est venu avec ses abeilles
13:22faire du miel.
13:24Et le miel, ils le prennent en pot
13:25et ils le donnent comme cadeau
13:27de fin d'année à leurs clients.
13:30Voilà les efforts d'imagination
13:32que tous les êtres humains
13:34sont en mesure de faire.
13:37Et naturellement, cette innovation,
13:39c'est le produit, c'est le process,
13:41c'est l'usage, c'est l'esthétique.
13:43Voilà notre façon de travailler.
13:47On s'est rendu compte
13:53qu'on avait une émergence en France
13:56de demandes pour plus de flexibilité
13:59et que souvent, le thème du télétravail
14:02et du lieu de travail
14:03revenaient de manière récurrente.
14:05Alors, vous en avez parlé aujourd'hui.
14:08L'idée, c'est de rentrer dans les détails techniques.
14:11Si jamais vous avez des questions,
14:12vous pourrez répondre dans la série de questions.
14:15mais plutôt de vous faire une revue
14:17de ce que nous, on a observé ces derniers temps.
14:19Près de 16%, la population active aujourd'hui
14:24travaille plus d'un jour par semaine
14:26en dehors du bureau.
14:29Ça fait plus de 4 millions de personnes.
14:31Et ça, c'est possible. Pourquoi ?
14:33À cause du smartphone,
14:35qu'on a quasiment tous maintenant,
14:37nouvelle technologie.
14:37Mais c'est aussi un signe clair
14:41d'attente de plus en plus fort
14:43pour de la flexibilité.
14:45Flexibilité dans le travail,
14:47flexibilité aussi dans le lieu de travail.
14:49Alors, aujourd'hui, on a beaucoup d'indépendants
14:52qui se sont roufrés dans cette situation
14:55de travail domicile
14:56ou de travail hors du bureau.
14:58Mais on a de plus en plus de salariés d'entreprise
15:00et dans la fonction publique,
15:02il y a une émergence claire
15:03depuis maintenant à l'heure
15:04des initiatives de télétravail.
15:08Ce qu'il faut voir aussi,
15:09c'est que ces initiatives de télétravail,
15:13très souvent,
15:14le sont de manière informelle.
15:17Aujourd'hui, près de 2 tiers
15:18de personnes qui travaillent hors du bureau
15:20ne le font pas dans le cadre d'un accord
15:23ou de quelque chose
15:24qui a été contractualisé.
15:25Et donc, ça pose des questions.
15:29Ça pose la question
15:30du risque juridique,
15:33que ce soit pour l'entreprise
15:34ou l'administration concernée.
15:36Et ça pose la question de l'efficacité
15:38de cette mobilité.
15:40À partir du moment où on donne des technologies,
15:42est-ce que, finalement,
15:43le fait de travailler hors de l'organisation
15:47va être efficace
15:49à partir du moment où on ne sait pas vraiment
15:50comment c'est géré ?
15:53Ces questions-là, elles se posent.
15:54elles se posent au niveau des entreprises,
15:56des DRH et aussi au niveau des managers.
15:59Et donc, pour ce faire,
16:01on a des tas d'initiatives
16:02et d'expérimentations qui voient le jour.
16:05Des expérimentations de télétravail
16:06qui, finalement,
16:08et c'est ça qui nous paraît intéressant,
16:10c'est pour ça que je voudrais arriver
16:11à cette conclusion sur les structurations
16:14des organisations du travail de demain,
16:16c'est qu'aujourd'hui,
16:16quand on expérimente le télétravail,
16:18on se pose déjà, au début,
16:20la question du cadrage juridique.
16:22Est-ce que les personnes vont travailler
16:25quand elles sont en dehors du bureau ?
16:28Ça pose des questions de culture de management.
16:30Des réactions qu'on se dirait,
16:34en pure logique,
16:35qu'on ne va pas avoir,
16:36mais qui se posent tout de suite.
16:37C'est-à-dire qu'on est dans des schémas,
16:39aujourd'hui,
16:39de travail sur le lieu de travail,
16:42entre guillemets,
16:43et dès qu'on en sort,
16:44on se dit,
16:44non, la personne ne va plus travailler
16:45sans se poser la question
16:46de est-ce qu'elle travaille vraiment
16:48quand elle est là,
16:48ou est-ce qu'elle travaille efficacement ?
16:51Et donc,
16:52ces questions sur le télétravail,
16:54elles sont très intéressantes
16:55parce qu'elles questionnent
16:56l'organisation de l'entreprise,
16:57elles questionnent la question du management,
16:59un point clé,
17:00le management.
17:02Et du coup,
17:03c'est une façon
17:04d'aller,
17:05de commencer
17:06à réfléchir à l'évolution,
17:08à la transformation de l'entreprise,
17:10en se disant,
17:11finalement,
17:11quand on réfléchit
17:12à une expérimentation de télétravail,
17:13toutes ces questions qu'on se pose,
17:15sur le travail à distance,
17:16sur le management qui doit être revu,
17:18sur le management par objectif
17:19versus un management présentéisme
17:21et tout le stress que ça implique,
17:23finalement,
17:24c'est de manière inéluctable
17:27une réflexion
17:28que l'organisation va devoir avoir,
17:30va devoir avoir
17:31dans les années
17:32ou les mois qui viennent.
17:33Parce que,
17:34de plus en plus,
17:35on va avoir ces attentes,
17:3790% des jeunes diplômés,
17:38aujourd'hui,
17:39c'est une étude de Deloitte
17:40qui date d'il y a 18 mois,
17:43souhaitent de la flexibilité
17:44dans leur travail.
17:45Mais par flexibilité,
17:46ils attendent un lieu de travail
17:47qui ne soit pas forcément le bureau.
17:49Donc,
17:50quand on a ces attentes-là,
17:51quand on a
17:52tout cet univers numérique
17:53qui est en pleine explosion,
17:54il faut pouvoir y répondre.
17:56Et,
17:57quelles expérimentations
17:58on voit venir ?
17:59Alors là,
17:59je vais faire un saut
18:00dans ce que l'on a vu.
18:02Par exemple,
18:03l'année dernière,
18:04il y a 6 mois,
18:05la SNCF a lancé
18:07un programme
18:08qui s'appelle
18:08Un bureau dans ma gare.
18:11Alors,
18:11il y avait déjà
18:11des initiatives,
18:12des parts de télétravail,
18:13mais ils sont allés plus loin.
18:16Ils ont décidé d'en faire
18:17un projet
18:19entre un projet LSE
18:21et un projet d'entreprise
18:22en permettant
18:23à des salariés
18:24qui travaillaient
18:25dans les gares
18:26de Montparnasse
18:27et de la gare de Lyon
18:28de finalement
18:29avoir un bureau
18:31alternatif
18:32dans des gares
18:34de banlieue,
18:35à Rambouillet,
18:36La Verrière,
18:37etc.
18:37Et ce faisant,
18:39ces personnes
18:39qui habitaient
18:40à proximité
18:40de ces gares
18:41pouvaient réduire
18:42deux à trois jours
18:43par semaine
18:44leur temps de transport
18:45en évitant
18:46de prendre
18:47des trains
18:49qui parfois
18:50avaient des cadets.
18:52Mais ce qui était intéressant,
18:54c'est justement
18:54pour rebondir là-dessus,
18:56parce que là,
18:56on en sourit,
18:57mais c'était la raison
18:57numéro un
18:58de cela,
18:59c'était de pouvoir
19:00avoir des équipes
19:02dans les gares
19:03qui puissent intervenir
19:04en soutien
19:05en cas de difficulté.
19:07Et de se dire
19:07que les cadres
19:08qui allaient être
19:09de temps en temps
19:11sur site
19:11pouvaient,
19:12si jamais
19:13il y avait un problème
19:13quelconque
19:14et 30 000 personnes
19:15qui affluaient dans la gare,
19:16venir pendant une heure
19:17aider
19:18pour faire passer
19:19des informations.
19:21Et ils pouvaient,
19:21en plus de cela,
19:23ne pas utiliser
19:24les transports
19:25dans les périodes
19:26de pointe
19:26et du coup
19:28commencer à contribuer
19:29à finalement
19:30un effort
19:30de,
19:31on va dire,
19:33baisse
19:33sur les transports
19:34même si c'est
19:36encore,
19:37on va dire,
19:37epsilon
19:38par rapport
19:38à l'enjeu
19:39de non-mobilité
19:40que la SNCF pise.
19:42Et donc,
19:43pourquoi je vous donne
19:43cet exemple-là ?
19:44C'est pour vous dire
19:45que la réflexion
19:46télétravail
19:47a abouti
19:48à une réflexion
19:49beaucoup plus large
19:50qui a fait que
19:51des personnes
19:52qui étaient cadres
19:53dans les bureaux
19:54se sont rapprochées
19:55des opérationnels
19:57dans les gares,
19:58qu'ils ont pu
19:58commencer
19:59à travailler ensemble
20:01sur des projets
20:02et se rendre compte
20:02que finalement
20:03il n'y avait pas
20:03assez de discussion
20:04entre eux,
20:05qu'ils ont trouvé
20:06des solutions
20:06personnelles
20:08pour réduire
20:08des difficultés
20:09dues à des temps
20:10de transport excessifs
20:11pendant la semaine
20:11de manière
20:12périodique
20:13et ils ont pu
20:14en plus
20:15arriver à répondre
20:16à des utilisateurs
20:18qui souvent étaient
20:18excédés pendant
20:19les périodes
20:20où il y avait
20:20des difficultés.
20:22Et donc là on est
20:22et on parlait
20:24d'innovation
20:24tout à l'heure
20:25et ce projet
20:26a été imaginé
20:27par un comptable
20:28de Transilien
20:29qui a envoyé
20:30le projet
20:31à la direction.
20:32La direction
20:32l'a trouvé tellement
20:33bien qu'ils ont dit
20:34ben voilà
20:34tu vas être chef
20:34de projet
20:35de cette opération.
20:37Et donc tout ça
20:38pour vous dire
20:38qu'il y a vraiment
20:40dans ces réflexions
20:41autour de ce sujet
20:42dans ces réflexions
20:43de l'innovation
20:43des vrais enjeux
20:45qui ne sont pas
20:46forcément réplicables
20:47dans chaque entreprise
20:48mais qui en tout cas
20:48peuvent inspirer
20:49chaque entreprise
20:50ou chaque administration.
20:51Aujourd'hui
20:52quand ils en parlent
20:53ils disent
20:53le télétravail
20:54c'est le 13ème mois
20:55c'est le 13ème mois
20:57des employés
20:58c'est-à-dire
20:59que les économies
21:00que les personnes
21:02ont pu réaliser
21:03sur les coûts
21:05d'essence
21:05et de transport
21:06liés à des temps
21:08de transport
21:09qui étaient longs
21:10représentent
21:10quasiment
21:11un 13ème mois.
21:13Donc ça pose aussi
21:14la question
21:14de l'efficacité économique
21:17de la productivité
21:18et puis
21:19de la qualité de vie
21:20des personnes.
21:22Alors
21:22c'est des petits exemples
21:23mais vraiment
21:24c'est des points
21:25que l'on voit émerger.
21:27Aujourd'hui
21:28il y a près de 50%
21:29des entreprises
21:30de CAC 40
21:31mis en place
21:32de ces expérimentations
21:32de télétravail.
21:34Le cadre juridique
21:35a été complètement calé
21:36en 2008
21:37tant pour le privé
21:39que pour le public
21:39et donc
21:40ces expérimentations
21:41de télétravail
21:42on le voit
21:42elles explosent.
21:44La question
21:45c'est d'aller au-delà
21:46de l'expérimentation
21:47c'est de pouvoir
21:49entre guillemets
21:50généraliser
21:50non pas à tous les employés
21:52puisque
21:52la base
21:54du télétravail
21:55c'est du démentariat
21:56donc c'est vraiment
21:57apporter une alternative
21:58de qualité de vie
21:59à des personnes
22:00qui le souhaitent
22:01mais c'est pouvoir
22:02en faire
22:02de vrais éléments
22:04de changement
22:05de changement
22:06de paradigme
22:06dans les entreprises.
22:09Le télétravail
22:10n'est qu'une petite pierre
22:11à cet édifice
22:12mais c'est souvent
22:13une pierre qui permet
22:14de monter
22:14entre guillemets
22:15la première marche.
22:16Pourquoi ?
22:16Parce que les questions
22:17qu'on va se poser derrière
22:18c'est les questions
22:19de confiance.
22:20La règle numéro 1
22:21la confiance
22:22personne va être
22:23à distance
22:24il faut arriver
22:25à être en confiance
22:26entre la personne
22:27managée
22:28et la personne
22:29qui va d'accord
22:29et pour ça
22:31il faut se mettre
22:32d'accord
22:32sur des objectifs
22:33les objectifs
22:34ne doivent pas
22:34tomber d'en haut
22:35ils doivent être
22:36pris en commun
22:37et là encore
22:38on est dans la notion
22:39de collaboration
22:41on doit se fixer
22:42des objectifs
22:42qui parlent
22:44et on doit les suivre
22:45pas une fois par an
22:46mais une fois par semaine
22:48un minimum
22:49et donc
22:50toutes ces questions là
22:51confiance
22:52autonomie
22:53nous font arriver
22:54à l'entrepreneur
22:55vous parlez de monsieur Erwin
22:56pourquoi ?
22:57parce que
22:57c'est justement
22:58sur ces règles là
22:59qu'on va
23:00construire
23:01la relation confiance
23:03et aussi
23:04la relation
23:05enfin la question
23:07de l'innovation
23:07qui se pose
23:08pour toutes les structures
23:09pas simplement
23:10pour Google
23:11ou Apple
23:11mais pour qui ?
23:13et un dernier point
23:14parce qu'on est dans la prospective
23:16si j'ai encore plus de minutes
23:17et ça c'est que
23:19c'est un peu militant
23:19qui va parler
23:20aujourd'hui
23:22de nouveaux espaces
23:23de travail émergent
23:24des espaces de travail
23:27qui sont mutualisés
23:28où des salariés
23:30ou des fonctionnels
23:31ou des personnes
23:32des indépendants
23:33de différents horizons
23:34se retrouvent
23:35on les appelle
23:37télécentres
23:37on les appelle
23:38co-working
23:38alors j'avais
23:39fait du quelques
23:40alors ça c'était
23:41du rangard
23:42ça serait d'un fait
23:43du visuel d'après
23:45ça c'est le télésombre
23:47de Muran
23:47dans le Tantal
23:48qui a été créé
23:49il y a 5 ans
23:51je vais vous en avoir un peu plus
23:53voilà
23:54pourquoi je l'ai mis en premier
23:56parce que
23:57c'est vraiment
23:58symbolique
23:59d'un effort politique
24:00qui a été fait
24:01vraiment de territoire
24:03pour attirer
24:04des personnes
24:05sur un territoire
24:05en disant
24:06les technologies
24:07vont nous permettre
24:08de faire venir
24:09sur un territoire
24:10des personnes
24:11qui pourront
24:12travailler à distance
24:12et du coup
24:13en leur offrant
24:14des lieux
24:15où il y a
24:16la fibre optique
24:16où il y a
24:17une qualité
24:17d'espace de réunion
24:18etc
24:19on n'arrivera
24:20à faire venir
24:20des personnes
24:21et au final
24:21ils ont réussi
24:22à faire venir
24:22des familles
24:23non pas à cause
24:24du télésombre
24:24mais par rapport
24:25à tout package
24:26qu'ils offraient
24:26à savoir
24:27package de nouveaux
24:28arrivants
24:29télésombre
24:30etc
24:30et donc là
24:32on était vraiment
24:32dans un effort politique
24:34et qui a fonctionné
24:35aussi parce qu'il y a
24:36toute une communauté
24:37d'utilisateurs
24:38qui s'est retrouvée
24:39dans cet espace
24:40parce que des exemples
24:41de télésombre
24:42qui sont vides
24:43il y en a aussi
24:43et donc du coup
24:46c'était la rencontre
24:47entre une vraie vision
24:48politique
24:49et une rencontre
24:51de différents
24:52utilisateurs
24:53si je passe
24:54suivants
24:54j'en ai que 4
24:56désolé c'est vide
24:59mais en fait
24:59normalement
25:00c'est très plein
25:00cet espace
25:01c'est le télésombre
25:01de bureau mobile
25:03mais là il a été pris
25:04tard le soir
25:05à la fin
25:05du tour de France
25:06du télécharère
25:07c'est intéressant
25:09parce que ça
25:10préfigure
25:10de solutions
25:12pour vraiment
25:12réduire les transports
25:14là on est dans
25:14la banlieue de Strasbourg
25:15donc à Reichstedt
25:17pour les Alsaciens
25:18et donc l'idée
25:19c'est vraiment
25:20d'avoir un réseau
25:21de lieux
25:22comme celui-ci
25:22tout autour de Strasbourg
25:24pour que des personnes
25:25puissent avoir
25:26une solution
25:26à moins de 10 minutes
25:27de chez elles
25:28et gagner
25:29une à deux heures
25:30par jour
25:31de temps de transport
25:32les derniers points
25:36c'est
25:37normalement
25:38un espace de co-working
25:39qui est dans Paris
25:41c'est Multinory
25:42c'est l'espace de co-working
25:43le plus connu en France
25:44qui là rassemble
25:45des indépendants
25:46et là on va parler
25:48d'innovation
25:48ces indépendants
25:51avant que l'espace
25:52soit créé
25:53il y a de ça
25:53un an et demi
25:54il y avait plus de 100 personnes
25:57qui créaient une communauté
25:58d'indépendants
26:01qui partageaient
26:02des projets
26:04qui ont partagé
26:05la co-construction
26:06de l'espace
26:07et du coup
26:08quand l'espace a ouvert
26:09et bien
26:09ils avaient déjà
26:10la moitié des places
26:12qui étaient prises
26:12parce qu'ils avaient réussi
26:13à agréger
26:14autour de leurs projets
26:15et autour de cette idée
26:17de
26:17on peut travailler
26:18libre
26:19mais ensemble
26:20c'est la demi-feuille du lieu
26:21libre ensemble
26:23ils avaient réussi
26:25à toucher des personnes
26:26qui se disaient
26:27plutôt que de rester chez moi
26:28plutôt que de travailler
26:29dans un moment
26:29c'est qu'ils aimeraient
26:30de temps en temps
26:30pouvoir rejoindre ce groupe
26:31alors on parlait
26:33de différents profils
26:35tout à l'heure
26:36nous on parle
26:37de jardinier
26:37de concierge
26:39de facteur
26:40des mots
26:41qu'on remet
26:42entre guillemets
26:43au bout du jour
26:44dans ces lieux
26:45pourquoi concierge ?
26:46parce que c'est concierge
26:47dans le sens
26:49le plus noble du terme
26:50la personne bienveillante
26:51qui est là
26:52et qui connait tout le monde
26:53et qui sait mettre en relation
26:54et qui sait dire
26:56tu as besoin
26:56de tel service
26:57par là-dessus là
26:58c'est pas plus
26:59c'est pas moins
27:00le jardinier
27:01c'est celui qui va arriver
27:02à mettre en musique
27:04tout ce qui se passe
27:05dans ce lieu
27:05pour que les choses prennent
27:07et puis enfin
27:08le facteur
27:09c'est celui qui va porter
27:09la bonne parole
27:10et qui va dire
27:11regardez ce qu'on a fait là
27:12vous pourriez faire
27:13la même chose chez vous
27:14tout ça
27:14ça paraît un peu poétique
27:16mais c'est la réalité
27:17et pourquoi j'insiste
27:19là-dessus
27:19et c'est pour ça
27:20que je trouve
27:20que le parallèle
27:21va complètement
27:22avec ce qui a été fait
27:23dans l'entreprise
27:24de M.Hervé
27:25c'est que finalement
27:27dans ces lieux
27:28c'est un peu des laboratoires
27:29ce que l'on voit là
27:30entre des indépendants
27:31demain
27:32on peut s'appliquer
27:32complètement dans une entreprise
27:34il y a 20% de salariés
27:37qui utilisent ces lieux
27:38c'est pas pour rien
27:39c'est parce qu'ils viennent
27:40pour de la créativité
27:41mais aussi parce que
27:42ça les inspire
27:42et ce sera les premiers
27:44à aller porter
27:46cette bonne parole
27:46donc voilà
27:47c'est ce que je voulais vous dire
27:48c'est prospectif
27:49en même temps
27:50j'ai essayé de rester
27:51sur des cas concrets
27:52je suis volontiers
27:54par contre
27:54pour en discuter avec vous
27:55et voir comment ça pourrait répondre
27:57à certains de vos enjeux
27:58alors justement
28:06je vais vous présenter
28:07un autre mode de fonctionnement
28:09finalement d'une organisation
28:10je vais reprendre
28:13la notion d'entrepreneur
28:15qui a été formulée jusqu'ici
28:17qui tourne autour
28:18de deux points principaux
28:19la première
28:20c'est l'autonomie du salarié
28:21on l'a compris
28:22et la deuxième
28:23finalement
28:23c'est l'amour du client
28:25je vais mettre
28:26l'amour du client derrière
28:27et je reviendrai après
28:28sur la raison
28:29l'idée c'est que
28:30ces deux choses là
28:31vous avez différentes façons
28:33de les décliner
28:33en fait
28:34à une organisation
28:34quelle qu'elle soit
28:35on voit que ça peut
28:36s'articuler autour
28:37de la notion de télétravail
28:38ça peut se décliner
28:39d'une autre façon
28:40dans le groupe Hervé
28:42Anne Comac finalement
28:43on l'a mis en place
28:44d'une autre façon encore
28:46là où je veux attirer
28:47votre attention
28:47c'est que
28:48peut-être que
28:49ce que M. Hervé
28:49vous a dit
28:50très bien
28:52mais moi je fais comment
28:53peut-être que
28:53ce que moi je vais vous raconter
28:54vous allez me dire
28:55très bien
28:55mais dans mon service
28:56je fais comment
28:57là où vous avez
28:59votre responsabilité
29:01finalement
29:01c'est-à-dire
29:02il y a peut-être
29:02un mode alternatif
29:04qui peut fonctionner
29:05chez moi
29:06dans mon service
29:06donc ça c'était
29:07le premier point
29:08le deuxième
29:09qui est lié
29:10c'est que
29:10je vais vous présenter
29:12trois projets
29:13qu'on a mis en place
29:14à Nicomac
29:14je vais vous les présenter
29:15d'un point de vue chronologique
29:16c'est volontaire
29:18parce que
29:18ça a du sens
29:19et ça démontre
29:20que justement
29:22on ne révolutionne pas
29:23forcément tout de suite
29:24le fonctionnement
29:24d'une organisation
29:25on tâtonne
29:26on cherche
29:27on regarde
29:28ce qui nous va nous
29:29et on conserve
29:31justement certains points
29:32donc le premier projet
29:34qu'on a mis
29:34qu'on a mis en place
29:36c'est la logique
29:37des trois fois un pour cent
29:38Nicomac est dans le cabinet
29:40qui a quatre ans
29:40et en fait
29:42on s'est dit au début
29:43tiens qu'est-ce qu'il peut faire
29:44que les salariés
29:46peuvent trouver du sens
29:47dans leur travail
29:48donc la logique
29:50de trois fois un pour cent
29:51c'est pas nous
29:51qui l'avons inventé
29:52il faut bien rendre à César
29:54ce qui appartient à César
29:55c'est un monsieur
29:55qui s'appelle Marc Penioff
29:57qui travaille aux Etats-Unis
29:58dans la Silicon Valley
29:59et qui a monté une entreprise
30:01qui tourne autour
30:02des logiciels
30:03de gestion
30:03de la relation client
30:04lui s'est dit
30:05qu'est-ce qu'il peut faire
30:06que mes salariés
30:08finalement
30:08je vais pouvoir les garder
30:09chez moi
30:09que le turnover
30:11soit pas aussi fort
30:12et qu'ils aillent pas
30:12la concurrence
30:13et finalement
30:14je ne sois pas obligée
30:15de faire tourner
30:15la planche à billets
30:16parce que je ne peux pas
30:17me le permettre
30:17on revient à la question
30:18de la rémunération
30:19qu'on a pu voir
30:20abordée aujourd'hui
30:21donc il a mis en place
30:24trois choses
30:25et c'est ce qu'on reprend
30:26nous à Nicomac
30:27le premier pourcent
30:28c'est le 1% du temps
30:31à Nicomac
30:32l'ensemble des salariés
30:33passent 1% de leur temps
30:35à faire du mécénat
30:36de compétences
30:37donc on met à disposition
30:38nos compétences
30:39pour des associations
30:41qui ont du sens
30:41à nos yeux
30:42donc concrètement
30:43on a travaillé
30:43pour la DIV
30:44la DIV c'est l'association
30:46pour la diversité
30:46entrepreneuriale
30:47l'idée de la DIV
30:49c'est de mettre en relation
30:50pour faire simple
30:51des entrepreneurs
30:52issus de la diversité
30:54et issus des quartiers
30:55je simplifie
30:56avec les grands donneurs
30:58d'ordre
30:58ils n'ont pas accès
31:00il y a des entrepreneurs
31:01fantastiques dans les banlieues
31:02sauf qu'ils n'ont pas
31:03les mêmes codes
31:04que les acheteurs
31:06du CAC 40
31:06donc l'idée de la DIV
31:07c'est de les mettre en relation
31:08on a travaillé avec la DIV
31:09pour travailler justement
31:10sur leur positionnement
31:12marketing
31:12ça c'est un exemple
31:13de 1% du temps
31:15qu'on a pu passer
31:161% c'est 2 à 3 jours
31:18de travail par salarié
31:20par an
31:20c'est pas énorme
31:21ça ne révolutionne pas
31:23l'organisation d'un service
31:25mais c'est quand même
31:26une démarche
31:27qui apporte du sens
31:28une deuxième association
31:31pour laquelle on a travaillé
31:32s'appelle Régéca
31:33et basée en Champagne-Ardenne
31:35Régéca ça veut dire
31:37Réseau Gériatrique de Champagne-Ardenne
31:39c'est pas très sexy
31:40effectivement
31:40mais on a travaillé pour eux
31:43et je vais travailler
31:46effectivement
31:46dans le cadre d'une formation
31:48justement aux événements
31:49comment est-ce qu'ils peuvent
31:50organiser des événements
31:51pour
31:52c'est-à-dire faire venir les vieux
31:54mais en tout cas
31:55promouvoir finalement
31:56leur réseau
31:57ce qui est intéressant là-dedans
31:59c'est que ça donne du sens
32:00c'est que ça a permis également
32:01des salariés
32:02de monter en compétence
32:03sur certaines compétences
32:05justement qu'ils n'avaient pas forcément
32:07jusque-là parfaitement
32:09donc ça c'est le premier point
32:11c'est le premier pourcent
32:13le deuxième pourcent finalement
32:15c'est 1% du chiffre d'affaires
32:17Nicomac reverse 1% de son chiffre d'affaires
32:20à des associations porteuses de sens
32:23on a choisi collégialement
32:25Onège Glace
32:26Onège Glace
32:27j'ai pas précisé
32:28Nicomac est un cabinet
32:29qui est basé en Savoie
32:31dans les montagnes
32:32donc les montagnes
32:33c'est important pour nous
32:34et Onège Glace
32:35c'est une association
32:36qui offre pour préserver
32:37la biodiversité en montagne
32:39on a en plus
32:41chez nous des salariés
32:42qui militent
32:43pour la montagne
32:44et donc forcément
32:45ça avait du sens
32:46là où c'est important
32:47c'est que
32:48on reverse 1% de notre chiffre d'affaires
32:50quel que soit notre bénéfice
32:51même si on fait des pertes
32:53on reverse 1% de notre chiffre d'affaires
32:54donc le message est fort
32:55et porté par la direction
32:57et on...
33:01pardon j'ai perdu mon idée
33:03c'est pas grave
33:04ça va venir
33:051% de notre chiffre d'affaires
33:07là où ça donne du sens
33:08effectivement
33:09c'est que ça donne envie
33:10de se dépasser
33:11pour aller chercher de nouveaux clients
33:12pour justement
33:13maximiser ce chiffre d'affaires là
33:15parce que plus on gagnera d'argent
33:16à Nicomac
33:17plus on sera capable
33:18de renverser d'argent
33:19à l'association Onège Glace
33:21c'est le deuxième pourcent
33:22et le troisième enfin
33:23donc on a 1% du temps
33:251% chiffre d'affaires
33:27et 1% produits
33:29on s'est dit tiens
33:30qu'est-ce qu'on peut faire nous
33:31à travers nos activités
33:33pour que 1% de nos produits
33:36soient reversés finalement
33:38à des associations
33:39aussi porteuses de sens à nos yeux
33:41c'était pas bon
33:42c'était pas simple
33:43de couper une mission de conseil
33:46et de donner 1%
33:47enfin ça n'avait pas de sens
33:49donc on a décliné ça
33:50à nos événements
33:51donc on met à disposition
33:521% des places de nos événements
33:54à des associations
33:55des demandeurs d'emploi
33:56des salariés
33:57de TPE
33:58bon le 1% concrètement
34:00on le dépasse largement
34:01parce qu'on a beaucoup plus
34:02de demandes que ça
34:03là où ça nous sert également
34:05c'est que
34:06on fait du lien justement
34:08avec ces associations
34:09et on retrouve l'amour du client
34:11finalement
34:12où justement
34:13le fait de faire du lien
34:15avec ces associations là
34:16nous permet aussi
34:17de faire plus de qualité
34:18voilà pour le premier point
34:20pour le premier point
34:21pour le premier projet
34:22finalement qu'on a mis en oeuvre
34:23assez rapidement
34:24enfin dès qu'il y a eu
34:25des salariés à Nicomac
34:26quoi
34:27le deuxième projet
34:28qui est venu un peu après
34:30c'est l'indicateur des merci
34:32alors c'est quoi ce machin là ?
34:34l'indicateur des merci
34:35c'est venu petit à petit
34:37on avait mis en place
34:38un séminaire
34:39tous les 3 mois
34:40qui avait beaucoup de sens
34:41pour nous
34:42parce que ça nous permettait
34:43parce que ça nous permettait
34:44de revenir sur ce qui
34:45s'était passé sur les 3
34:46précédents mois
34:47de projeter
34:48ce qui allait se passer
34:49sur les 3 prochains mois
34:50et puis
34:51on a élaboré
34:52une carte stratégique
34:53et au départ
34:54la carte stratégique
34:55bah au bout là
34:56il y avait un machin
34:57qui était juste un chiffre
34:59alors oui
35:00bah effectivement
35:01on est un cabinet de conseil
35:03il faut qu'on rende
35:04de l'argent pour vivre
35:05et c'est important
35:06parce que ça permet aussi
35:07de vivre à certains salariés
35:08justement
35:09mais c'était pas suffisant
35:10c'est un salarié
35:11une salariée
35:12même à l'époque
35:13qui a dit
35:14très bien
35:15mais justement
35:16il manque cette notion de sens
35:17la notion de chiffre
35:18je la comprends
35:19ça me va bien
35:20mais il manque
35:21il manque du sens
35:22on a réfléchi
35:23tous ensemble
35:24c'était finalement partagé
35:25il a juste fallu
35:26que quelqu'un le dise
35:27mais c'était partagé
35:28on a réfléchi
35:29on a fait un brainstorming
35:30et on s'est dit
35:31est-ce qu'il y a du sens
35:32pour tout le monde
35:33et les consultants
35:34qui interviennent
35:35en entreprise
35:36et les fonctions support
35:37c'est un indicateur
35:38de merci
35:39concrètement
35:40on compte les merci
35:41qu'on reçoit
35:42donc deux types de merci
35:43les merci
35:44internes
35:45et les merci
35:46externes
35:47donc les merci internes
35:48c'est Geoffroy qui me dit
35:49merci Stéphanie
35:50tu m'as bien aidé
35:51à préparer cette conférence
35:52par exemple
35:53j'aurais bien arrêté
35:54et le merci externe
35:56c'est Yvonne Fouché
35:58qui me dit
36:00c'est un client
36:01qui me dit
36:02merci pour effectivement
36:03cette conférence
36:04alors le merci
36:05on le compte
36:06de manière complètement subjective
36:07c'est-à-dire que
36:08c'est quelque chose
36:11qui a du sens pour moi
36:13là encore
36:14donc ça peut
36:15paraître
36:16quelque chose
36:17d'assez insignifiant
36:18mais on va le compter
36:19c'est chaque personne
36:20qui décide de dire
36:21ok
36:22là il y a un merci
36:23on n'a pas individualisé
36:24les merci
36:25attention
36:26on n'est pas dans la course
36:27aux merci
36:28parce que là on perd complètement
36:29le sens de notre action
36:31c'est pas
36:32Laura a eu 12 merci
36:33et Stéphanie
36:34on a eu que 2
36:35bon bah Stéphanie tu sors quoi
36:36elle m'a bien entendu
36:37on n'est pas sur cette idée là
36:39c'est des merci globaux
36:41et on se fixe en fait
36:43tous les 3 mois
36:44de dire voilà
36:45dans 3 mois
36:46il faut qu'on atteigne
36:4720 merci en interne
36:4825 merci en externe
36:49là encore
36:50je reviens à la notion
36:51d'entrepreneur
36:52et d'amour du client
36:53si Yvonne me dit merci
36:54c'est qu'elle mène
36:55un petit peu quand même
36:56c'est qu'elle est satisfaite
36:57de la qualité
36:58de ce qu'on a proposé
37:00donc on a vraiment
37:01cette notion de qualité
37:02qui est extrêmement présente
37:04la deuxième chose
37:05derrière ça
37:06c'est que
37:07c'était important pour nous
37:08en termes de reconnaissance
37:09d'apprendre justement
37:11à dire merci
37:12et à recevoir les merci
37:13des merci on en voit
37:15dans les organisations
37:16mais on les valorise certainement
37:18pas assez
37:19et du coup on perd
37:20cette notion de reconnaissance
37:21ici
37:22bon on est tous contents
37:23quand on va écrire
37:24sur notre petit tableau
37:25j'ai lu un merci
37:26et bah ouais
37:27les gens sortent dans le bureau
37:28j'arrive même à être heureux
37:29avant 65 ans
37:30ou 60 ans
37:32donc voilà
37:33ça c'est le deuxième point
37:36le troisième projet
37:40qui est venu plus tardivement
37:42c'est ce qu'on vous a fait
37:44en teasing toute la journée
37:45donc voilà enfin
37:46le troisième projet
37:48c'est le google day
37:50c'est le google day
37:51alors on a essayé de l'appeler
37:52enfin on a
37:53on m'a posé la question plusieurs fois
37:54pourquoi est-ce que vous l'avez pas appelé
37:55le nicomac day
37:56parce qu'honnêtement
37:57ça sonne beaucoup moins bien
37:58donc on l'a gardé en google day
38:00le google day c'est quoi ?
38:02c'est que concrètement moi je suis payée par nicomac
38:05pour faire ce que je veux pendant 10% de mon temps
38:09à priori en tout cas à court terme
38:11ça coûte de l'argent
38:13donc on est parti sur cette logique là
38:15d'une demi-journée par semaine
38:17alors on travaille sur ce qu'on veut
38:19oui on s'est fixé justement des règles
38:22qui nous vont bien à tous
38:23c'est qu'on travaille soit pour nous-mêmes
38:27soit pour un salarié à nicomac
38:29soit pour un client
38:30on travaille sur quelque chose qui n'est pas obligatoire
38:33sur lequel il n'y a pas d'attendu
38:35on travaille donc sur quelque chose qui nous fait plaisir
38:39je vous donne un exemple
38:40mon dernier google day
38:42on a accueilli un stagiaire qui est atteint d'autisme
38:48a priori c'est qu'en en discutant avec Emile
38:53tout se passait bien
38:55le management se passait bien
38:56par contre moi dans mon google day
38:58j'ai pris deux heures finalement
39:00pour approfondir ce qu'était l'autisme
39:03comment mieux interagir avec lui
39:04ça fonctionnait très bien avant
39:06c'est simplement que moi j'avais envie de creuser cette thématique là
39:10directement ça rapporte pas d'argent à l'entreprise
39:13on est bien d'accord
39:14sauf que sur le long terme je pense que c'était encore mieux
39:17ça fonctionnait encore mieux avec Emile
39:18donc bien entendu que
39:20et je lève tout de suite certaines remarques que je peux avoir
39:23on innove en dehors des temps de google day
39:27on travaille sur de nouveaux projets qu'on peut proposer à nos clients ou autres
39:30mais on est sur des choses alternative qui nous permettent 1 de lâcher crise
39:36et 2 justement d'être innovant
39:38et finalement sur le long terme on se rend compte qu'il y a bien de l'innovation qui ressort
39:42là où il y a aussi la confiance effectivement qui est présente qui revient
39:48je parle trop ?
39:52donc
39:54juste sur la notion de confiance
39:56on s'est dit
39:58c'est une personne qui travaille sur ce qu'elle veut pendant 4h
40:00oui c'est très bien et voilà on lui fiche la paix
40:02la deuxième chose c'est la notion d'exemplarité
40:06au début quand le projet a été annoncé
40:09on s'est dit
40:10ouch
40:11déjà les journées sont longues honnêtement
40:13si en plus il faut que j'arrive à me dégager 4h pour faire du google day
40:16mais c'est pas possible je vais devoir me mettre le dimanche quoi
40:18enfin
40:19donc il y a eu une appréhension au départ qui était claire
40:22ce qui a été très important c'est que la direction effectivement
40:26et notamment Myriam la gérante
40:29était capable de se dégager 4h de son temps pour faire un google day
40:33et là on s'est tous dit
40:35ouh
40:36si elle elle en est capable
40:37je dois en être capable aussi
40:39en être capable
40:40pas dans une logique de compétition mais dans une logique de
40:42ok elle lâche prise
40:43elle délègue des tâches quand elle fait ses google day
40:45et bien je vais faire pareil
40:46et du coup ça a permis finalement
40:48d'être vraiment plus productif sur l'interne
40:51et surtout plus heureux

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