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Les Vraies Voix avec Général Vincent Desportes, ancien directeur de l'École de guerre.
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00:00Les Vraies Voix Sud Radio, le grand débat du jour.
00:03Hier, à la veille du défilé du 14 juillet, Emmanuel Macron a livré un message fort aux forces armées et à la nation.
00:09Dans un contexte international de plus en plus tendu, il annonce son intention de doubler les crédits alloués à la défense d'ici 2027.
00:16Une enveloppe supplémentaire de 6,5 milliards d'euros en deux ans promet-il tout en excluant un recours à la dette.
00:22Le chef de l'État alerte sur les menaces les plus sérieuses depuis 1945, pointant notamment la Russie et les logiques impérialistes.
00:28Alors, faut-il privilégier la sécurité nationale au détriment du pacte social ?
00:33La France peut-elle rester influente sans renoncer à ses valeurs fondamentales ?
00:36Le raisonnement du président français se construit en syllogisme.
00:40La menace extérieure fragilise notre liberté.
00:43Pour rester libre, il faut être craint et pour être craint, il faut être puissant.
00:48Il convient donc pour cela que le budget de la défense soit doublé CQFD.
00:54Nous vous posons la question sur le compte X de Sud Radio.
00:57« Doubler le budget de la défense est-il ? »
00:59Alors, les quatre possibilités nécessaires, raisonnables, impossibles, inacceptables.
01:04Vous êtes nombreux à répondre et je vous donne la tendance.
01:06Vous êtes 20% à dire que c'est nécessaire de doubler le budget.
01:11Vous êtes 5% à dire seulement que c'est raisonnable.
01:14Vous êtes 33% à dire que c'est impossible.
01:18Et vous êtes 43% à dire que c'est inacceptable.
01:23Ça peut encore évoluer.
01:24Vous continuez sur le compte X de Sud Radio.
01:26Et puis vous nous appelez aussi au 0826 300 300 pour donner votre opinion.
01:30Aude vous attend.
01:31Pour en parler, nous sommes avec le général Vincent Desportes, qui est ancien directeur de l'école de guerre.
01:36Re-bonsoir, général.
01:39Alors, général, je vous ai posé une question avant la coupure,
01:42en vous demandant si le fait de doubler le budget de la défense,
01:46ça n'allait pas impacter directement notre modèle social.
01:48Ce à quoi vous avez dit, la liberté, ça ne se discute pas, c'est comme ça, il faut le faire.
01:52Parce que sinon, le modèle social sera attaqué si on est attaqué tout basiquement, en fait.
01:57Mais c'est exactement ça, si vous voulez.
02:01Alors, évidemment, ça c'est des trois ou quatre générations que les Français pensent que la démocratie, c'est une donnée,
02:10et que la liberté, c'est une donnée.
02:13Toutes les générations précédentes avaient dû combattre pour protéger cela.
02:16Nous avons perdu l'habitude, et nous considérons que, finalement, en ne faisant rien, en attendant,
02:23on va conserver nos privilèges, parce que les Français sont des privilégiés par rapport à 75% des populations du monde.
02:31Mais il s'avère que c'est maintenant faux, que la menace est revenue à nos frontières,
02:37et que si nous voulons conserver notre façon de vivre, notre civilisation, nos valeurs,
02:42il va falloir les défendre, comme mon père et mon grand-père, et son grand-père et son père l'ont fait avant les citoyens d'aujourd'hui.
02:52Bon, ça c'est la première partie du débat.
02:54On questionne nos vraies voix.
02:57Sean Skull, est-ce qu'on est d'accord sur le constat ?
03:00Est-ce qu'on n'est pas trop alarmiste ?
03:02Ou est-ce qu'il y a vraiment danger ?
03:04Non, non, je pense qu'il y a danger.
03:05Bismarck disait, la diplomatie sans les armes, c'est comme la musique sans les instruments.
03:10Et aujourd'hui, on voit qu'on vit dans un environnement international qui est de plus en plus hostile.
03:15La France fait face à plusieurs menaces, je pense au flanc est de l'Europe en Ukraine.
03:21Également, il y a la menace islamiste.
03:23Et on voit également l'apparition de nations empires, telles l'Iran ou la Turquie,
03:29qui cherchent une domination régionale.
03:32Donc, la France a vécu sous les dividendes de la paix depuis les années 90,
03:37où on a vécu une série de réductions des dépenses militaires.
03:42Et aujourd'hui, les dividendes de la paix, c'est terminé.
03:45Et il faut se réarmer.
03:47Raphaël Rémi-Leleu, c'est une hausse.
03:49Donc là, en 2017, notre budget défunt, c'était 32 milliards d'euros.
03:53Ça sera 64 milliards d'euros dès 2027, contre 2030 initialement.
03:58Donc, c'est une hausse absolument faramineuse des dépenses.
04:00Alors qu'on est un petit peu à l'agonie sur un certain nombre de services,
04:03qu'on peut parler de la santé, on peut parler de l'éducation,
04:05on peut parler des prestations sociales. Qu'est-ce que vous en pensez, vous ?
04:08Je pense que, justement, il y a peut-être un problème dans la manière dont on pose le débat.
04:12Parce que c'est vrai que, tout de suite, on va se dire
04:14à combien on va porter la dépense nationale pour la défense,
04:18combien de milliards, combien de pourcentage du PIB.
04:22Mais il faut qu'on rappelle pourquoi on le fait.
04:24Ne serait-ce que le rappel des menaces.
04:26Ne serait-ce que le fait de rappeler que, dans les dépenses dont on parle là,
04:30il va y avoir du soutien militaire pour l'Ukraine.
04:33Et ça, si on ne le dit pas, on a un peu l'impression qu'on va ouvrir toutes les vannes
04:37pour l'armée, pour la défense, et que c'est un petit peu gadget.
04:42Alors qu'il s'agit bien, et c'est là où je me marreille pour le coup en entendant
04:45les citations d'Emmanuel Macron,
04:48plus encore que la question de la puissance de la France et de son rayonnement dans le monde,
04:52c'est une question d'autonomie.
04:54La capacité à assurer notre propre défense.
04:56Et l'espèce de sursaut général autour de ça a été causée par un truc très simple,
05:02qui est l'élection de Donald Trump.
05:04D'un coup, on s'est dit, mais là, ça y est, les Etats-Unis vont se désinvestir
05:08de la protection de l'Europe.
05:10Et donc, ça ne peut pas être qu'une question française,
05:12ça doit être une question européenne.
05:13Il faut qu'on mutualise, il faut qu'on organise pour assurer notre propre défense.
05:17Et après, bien sûr, il y a des conditions à mettre.
05:19Tout à l'heure, vous parliez de la diplomatie et de son lien à la défense.
05:24Ben voilà, en fait, la diplomatie française, aujourd'hui, est à l'agonie.
05:27Les 30 dernières années, on considère qu'il y a eu moins 50%
05:31dans les effectifs de la diplomatie en France.
05:34On a encore des diplomatiques qui est esselé par les dernières réformes.
05:37Donc, il y a un effort général à faire pour l'autonomie.
05:39Bon, unanimité autour de cette table sur le constat, il y a urgence.
05:43Maintenant, mon général Vincent Desportes, qui est avec nous,
05:46ancien directeur de l'école de guerre,
05:47est-ce qu'il y a vraiment la nécessité de doubler le budget ?
05:53Là, on s'adresse aux spécialistes que vous êtes.
05:55C'est-à-dire qu'on est vraiment à la traîne autant que cela sur le matériel, par exemple ?
06:00Alors, nous avons des déficits, deux choses.
06:04Des déficits capacitaires tout à fait importants, et je vais vous expliquer pourquoi.
06:08Et nous avons, d'autre part, un problème de masse.
06:11Pourquoi ? Pourquoi avons-nous cette armée, qui est une armée d'excellence,
06:15mais qui ne peut pas faire face aux dangers ?
06:17Parce que les Français, par le biais de leur Parlement, ont donné aux armées une mission,
06:22être capables de projeter 15 000 hommes à 4 000 kilomètres des frontières,
06:26et de se battre dans des conflits de non-haute intensité.
06:31Ça, nous savons le faire parfaitement.
06:33Mais, donc, on a abandonné tout ce qui n'était pas nécessaire.
06:36On a abandonné une large part de la défense antiaérienne.
06:39On a abandonné une grande partie de nos renseignements.
06:43On a abandonné nos stocks de munitions, parce que nous n'en avions pas besoin.
06:47Et que les budgets extrêmement réduits qui étaient donnés aux armées
06:50ont obligé les armées à concentrer les moyens sur la mission que la France leur donnait.
06:57Ce qui est tout à fait normal.
06:58Aujourd'hui, la force française déployable au front,
07:03c'est 70 000 hommes au maximum, maximum, maximum.
07:07Je rappelle que sur le front ukrainien, par exemple,
07:10nous avons de chaque côté des armées de l'ordre d'un million d'hommes.
07:14Nous pourrions juste tenir quelques jours.
07:17Donc, si on est sérieux par rapport à la menace,
07:20on doit comprendre, le président Macron l'a fort bien dit,
07:22le général Burkhard, deux jours avant, l'a fort bien dit,
07:25aujourd'hui, les temps ont changé.
07:27Nous n'avons plus besoin d'une armée pour faire le coup de feu au Sahel ou en Afghanistan.
07:31Nous avons besoin d'une armée face à une menace vitale,
07:35capable de défendre nos valeurs, notre population, notre territoire.
07:39Et bien sûr, comme madame l'a dit tout à l'heure,
07:41évidemment, il faut le faire dans un cadre européen.
07:44Schenskul, on entend beaucoup parler depuis plusieurs années
07:46de la réinstauration du service militaire.
07:48D'ailleurs, il a été réinstauré en Lituanie, en Lettonie et en Suède
07:51depuis le début de l'offensive en Ukraine.
07:53Il est encore présent dans pas mal de pays que je peux citer.
07:56Autriche, Chypre, Danemark, Estonie, Finlande et Grèce.
07:58Est-ce que ça ne serait pas une solution, finalement,
08:00d'avoir des vrais appelés, à un moment donné ?
08:02Ce serait en effet une solution, mais à mon avis,
08:05la France a un atout que ces autres pays n'ont pas,
08:07et c'est la dissuasion nucléaire,
08:10qui, certes, est une stratégie plutôt défensive,
08:14la doctrine nucléaire française.
08:17Ça permet peut-être de moins solliciter les hommes,
08:19puisqu'on a une force plus prégnante.
08:22Exactement.
08:22Du coup, la question du service militaire est moins pertinente en France,
08:27mais ça n'empêche pas qu'il faut, comme l'a dit le Général...
08:29On entend 70 000 hommes contre 1 million,
08:32bon, on peut se poser des questions, quand même.
08:34Oui, mais on peut augmenter la masse,
08:35donc notamment, je sais qu'au gouvernement,
08:37on mentionne notamment d'augmenter le nombre de réservistes,
08:40ça pourrait être une alternative,
08:41sans nécessairement réinstaurer un service militaire obligatoire.
08:45Général, qu'est-ce que vous en pensez, vous,
08:46de cette idée de service militaire réinstauré ?
08:49Eh bien, la réponse est simple.
08:52Il faut...
08:53Tout ce qui a été dit sur la dissuasion nucléaire, etc.,
08:56est vrai, c'est l'ultime recours,
08:57mais évidemment, l'arme nucléaire ne vaut rien
09:03si elle n'est pas accompagnée d'une dissuasion conventionnelle.
09:06Or, cette dissuasion conventionnelle n'existe plus
09:09pour les raisons que j'ai expliquées.
09:11Aujourd'hui, il faut redonner de la masse aux armées.
09:13Nous ne pouvons pas recruter davantage,
09:16nous sommes au taquet, on ne peut pas recruter davantage,
09:19sinon le taux de sélection tombera trop bas
09:21et nous recruterons de la mauvaise qualité.
09:23Donc, il va falloir trouver de la ressource humaine là où elle est,
09:27c'est-à-dire dans le contingent.
09:30Faut-il rétablir le service national tel qu'on l'a connu ?
09:33Non.
09:33Nous n'avons pas besoin de 800 000 jeunes femmes et jeunes hommes
09:37qui sont la valeur d'une classe d'âge.
09:39Mais nous avons besoin d'avoir à peu près 100,
09:41peut-être 150 000 soldats, marins, aviateurs en plus.
09:45C'est-à-dire recruter, alors ?
09:47Il faut recruter ?
09:49Non, je dis que c'était impossible de recruter des soldats professionnels.
09:53Alors, comment on fait ?
09:54Comment on fait s'il faut 150 000 personnes de plus, du coup ?
09:57Eh bien, c'est exactement ce qui va être dit par le président Macron
10:00à l'automne, il l'a dit.
10:03Il va falloir inciter des jeunes pour qu'ils viennent
10:08pendant un an, deux ans, deux mois, servir la France
10:12et ils en retireront en échange quelque chose pour eux.
10:16Il y a beaucoup d'armées qui sont sur ce modèle.
10:18L'armée américaine, par exemple, est énorme,
10:21mais plus de la moitié de l'armée américaine
10:23est une armée de réservistes ou de volontaires
10:26qui viennent servir en CDD pendant un an ou deux ans.
10:29Et pour compenser ce service rendu à la nation,
10:32mais par exemple, l'Amérique paie les études de ces gens-là.
10:35On sait qu'elles coûtent très cher aux Etats-Unis
10:38et pour être fonctionnaire, vous devez avoir servi dans les armées, etc.
10:42D'accord, donc en fait, c'est tout un système au service d'une cause.
10:45C'est une réorganisation.
10:47Je viens vous revoir, Général, mais Raphaël Rémi-Leleu,
10:50sur l'esprit, sur l'idée, convaincu ou pas ?
10:54Sur l'esprit de quel...
10:56De ce qui vient d'être dit, c'est-à-dire un service militaire
10:59qui n'est pas un service militaire,
11:01mais qui est en fait une aide avec une construction.
11:04Ce qui vient d'être dit.
11:05En fait, je pense que pour...
11:07Là, aujourd'hui, l'armée française,
11:08on a ce qu'on appelle une armée qui se veut complète.
11:10On est censé avoir une marine entièrement opérationnelle,
11:13une armée de terre entièrement opérationnelle,
11:16et pareil pour l'armée de l'air.
11:17Mais en effet, ça manque d'épaisseur,
11:19à la fois en termes de matériel, en termes de moyens humains,
11:22et pour ça, on ne va pas claquer des doigts.
11:24Par contre, oui, cette idée d'avoir une armée
11:26qui est capable d'incorporer à des moments différents de la vie,
11:29avec des profils d'experts et d'expertes et autres,
11:32je trouve ça intéressant,
11:34et bien plus intéressant,
11:35y compris pour faire face aux nouveaux défis,
11:37parce que là, on parle de projections vers l'extérieur,
11:40on parle des défenses dans son acceptation
11:43la plus littérale, la plus militaire du terme,
11:46mais l'armée de terre, par exemple,
11:47fait aussi beaucoup d'aide en cas de catastrophes naturelles.
11:50Dans un nouveau régime climatique,
11:51c'est important d'avoir une armée qui évolue,
11:53ça évite tout ça.
11:54Donc oui, la possibilité d'emmener des gens là-dedans,
11:56ce serait beaucoup plus intéressant.
11:57Une armée sociétale, quoi.
11:59Oui, ce serait beaucoup plus intéressant
12:00que ce qui a été fait ces dernières années, pardon,
12:02mais un gadget comme le SNU,
12:04qui va coûter au moins 160 millions d'euros,
12:06dont la généralisation se compterait en milliards,
12:09ça, c'est ridicule.
12:10Ça, c'est un côté militariste qui ne sert pas à grand-chose,
12:13alors qu'à côté de ça,
12:14on a des vrais défis et des vrais risques auxquels répondre.
12:17On a un auditeur qui est toujours avec nous, n'est-ce pas, Raphaël ?
12:20Vous êtes là ?
12:20Tout à fait.
12:21Alors Raphaël, vous seriez pour aller faire le service militaire, vous,
12:24ou vous engager, carrément ?
12:26Alors, il faut rappeler que le service militaire a été suspendu
12:29et non supprimé,
12:30comme le général Déport l'a souligné.
12:34Je pense qu'effectivement,
12:36les armées sont confrontées
12:37à une forme de la fidélisation des agents,
12:43et donc il conviendrait non seulement
12:46d'offrir des carrières assez intéressantes
12:49et de reconversion par la suite,
12:51parce qu'on sait très bien que dans les armées,
12:53les militaires ne restent pas toute une vie
12:55et changent après quelques années d'engagement.
12:59Sur le fait de hausser le budget des armées,
13:05alors bien évidemment,
13:06la France est un peu à la traîne
13:07vis-à-vis de ses homologues européens.
13:10Alors vous, justement,
13:11vous diriez quoi, Raphaël ?
13:12Vous diriez, c'est nécessaire de doubler le budget ?
13:14Nécessaire, raisonnable, impossible ou inacceptable ?
13:17Alors, doubler, à mon avis,
13:20ce n'est pas forcément la bonne réponse,
13:22mais de faire en sorte que le budget soit augmenté
13:26de manière objective, oui,
13:27de manière à porter le budget des armées,
13:30par exemple, à celui de l'Allemagne,
13:32qui est de 97 milliards d'euros environ.
13:34D'accord.
13:35Voilà, parce que là,
13:37on ne va pas doubler comme ça
13:39d'un coup de baguette magique le budget.
13:42Justement, Général,
13:45moi j'ai une question pour vous là-dessus.
13:49Parce que notre ministre,
13:50Premier ministre Bayrou,
13:51il va annoncer demain comment il finance.
13:53Il y a une piste qui serait financée
13:55par plus d'activités de production,
13:56c'est-à-dire un effort de toute la nation.
13:57On a envie de savoir
13:58où est-ce qu'on va aller chercher cet argent
13:59quand on connaît l'état de nos finances publiques.
14:02Général Vincent Despoff.
14:03C'est une vraie question.
14:04– C'est une vraie question.
14:05Mais juste pour compléter ce qui a été dit
14:08et qui est fort juste de la part de votre interlocuteur,
14:10il ne s'agit pas de doubler le budget.
14:13Ça a été mal dit.
14:15Ce qui a été dit,
14:16c'est que le budget de 2017
14:18aurait dû être doublé en 2030
14:21et qu'il y a une accélération.
14:23C'est-à-dire que ce qu'on rajoute
14:25dans le budget par rapport à ce qui était prévu,
14:27c'est de l'ordre de 5 ou 6 %.
14:29Il ne s'agit pas du tout d'un doublement.
14:31Il s'agit d'un doublement par rapport à 2017.
14:36Alors, vous avez raison.
14:38La question du financement
14:39est une question absolument cruciale.
14:44Ce qui est sûr,
14:45c'est que ce financement ne sera acceptable
14:47par la population française
14:49et elle doit le devenir
14:50que si la population française
14:52est véritablement consciente
14:54que son modèle de vie,
14:56ses valeurs sont en jeu.
14:58D'où le discours progressif
15:01pour amener les Français
15:02à comprendre
15:03qu'ils sont effectivement en danger.
15:06Ensuite, vous savez très bien
15:08que les finances publiques françaises
15:11sont énormes.
15:1257 % du PIB
15:13et la moitié de ces 57 %
15:15sont les dépenses sociales.
15:17Alors, s'il faut...
15:19C'est-à-dire qu'on a 30 % du PIB
15:21qui représentent les dépenses...
15:22qui sont les dépenses sociales.
15:23Donc, s'il faut déplacer
15:252 % des dépenses sociales
15:27pour les donner aux armées...
15:29Enfin, pas aux armées,
15:30mais à la défense de la France
15:31qui est différente,
15:32eh bien, peut-être faudra-t-il le faire
15:34après tout,
15:36ce qui n'est pas acquis...
15:37Pardon, Général,
15:38mais quoi dans les dépenses sociales ?
15:39Parce qu'encore une fois,
15:40l'État même du pays
15:41n'est pas génial.
15:42On le sait sur la santé,
15:44on le sait sur l'éducation,
15:45on le sait sur beaucoup de sujets.
15:48Mais, Madame, moi,
15:49je ne suis pas financier.
15:50Ce que je dois dire,
15:52c'est qu'il faudra trouver cet argent.
15:54Vous savez,
15:55si on avait trouvé cet argent
15:57avant 1938,
15:58il n'y aurait pas eu 1940.
16:00Si on l'avait trouvé en 1912,
16:02il n'y aurait pas eu 1914.
16:04C'est-à-dire qu'on est...
16:06Il faut absolument...
16:07On a un effet à obtenir
16:09qui est d'assurer la défense de la France
16:11et les dépenses de l'Europe.
16:12Eh bien, il faudra trouver de l'argent.
16:14Heureusement, on n'a pas le même gouvernement
16:16qu'en 1940 non plus.
16:17Voilà.
16:18Quand même.
16:19Non, mais d'accord, Madame,
16:20mais ce n'est pas le sujet.
16:21Le sujet, c'est qu'il y a une menace.
16:24Le sujet, c'est qu'il y a une menace
16:25et qu'il faut s'y prendre à tôt,
16:26à temps,
16:27parce qu'il y a une montée en puissance
16:28et qu'il faudra faire
16:29les sacrifices nécessaires.
16:31Voilà, c'est tout.
16:33Raphaël, Rémi Leleu,
16:34il voulait dire un truc.
16:35Oui, parce que...
16:35En plus de conclusion.
16:36J'aimerais qu'on prenne la question
16:38dans l'autre sens.
16:39Parce qu'on est en train de se dire
16:40est-ce qu'on va couper
16:41dans les dépenses sociales
16:42pour financer la défense ou autre ?
16:43En fait, si on a des gens
16:45qui sont en train de crever
16:45parce qu'ils sont trop malades,
16:47parce que la protection sociale
16:49s'effondre dans les hôpitaux
16:50ou dans les EHPAD,
16:51ça n'ira pas non plus.
16:52Par ailleurs,
16:52ce n'est pas tout à fait fongible.
16:53La protection sociale
16:54et le budget de l'armée,
16:55on ne peut pas jouer
16:56aux apprentis sorciers comme ça.
16:57Par contre, il y a des solutions
16:58pour trouver de l'argent.
17:00Rappelez-vous,
17:00la taxe Zuckman
17:01qui a été refusée.
17:022% !
17:03Oui, 2%,
17:04ça pourrait ramener
17:05jusqu'à 20 milliards par an.
17:06On l'avait oublié.
17:07Ce serait dommage
17:08d'oublier des trucs comme ça.
17:10On peut couper dans les dépenses
17:11et puis de temps en temps,
17:12on peut aller chercher
17:12des recettes quand même.
17:13Et puis on peut réduire
17:14les dépenses de l'État aussi.
17:15En tout cas,
17:15merci beaucoup Général Vincent Desportes.
17:17Merci à vous.
17:17Vous êtes ancien directeur
17:18de l'école de guerre.
17:19Merci d'avoir participé
17:21à ce débat.
17:22Chers amis,
17:22restez avec nous
17:23parce que c'est l'arrivée
17:24du Tour de France.
17:26Tout de suite,
17:26on accueille Vincent Barthaud.
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