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Sébastien Lecornu, ministre des Armées : «Nos soldats mettent leur vie en danger» 

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Transcription
00:00Cette année est tout à fait particulière et la période qui s'ouvre est tout à fait particulière
00:04parce que nous vivons une menace existentielle pour la France, elle a été définie hier par le chef de l'État.
00:09Oui, et puis on doit défendre notre autonomie, notre indépendance.
00:11Argument qu'on ne voit pas assez fleurir ici ou là, nous on achète nos armes en France.
00:16Et le modèle gaullien, c'est un modèle dans lequel non seulement on dépend ni de Pékin ni de Moscou, cela va sans dire,
00:21mais on ne dépend pas non plus de Washington.
00:23Et au fond, c'est ça qu'on va aussi défendre dans les années qui vont venir,
00:26faire face à la menace pour vivre en paix et en liberté, défendre nos propres valeurs,
00:30lutter contre le terrorisme islamiste, être capable de défendre notre continent, on est la France quand même,
00:35mais aussi être capable de défendre cette autonomie et cette souveraineté.
00:39Pour cela, il faut des crédits, il faut des moyens.
00:41Aujourd'hui, l'armée française semble l'avoir.
00:44Alors, 31 milliards d'euros, 32 milliards d'euros en 2017, 50,5 milliards d'euros cette année,
00:5064 milliards d'euros en 2027, sur les 1 600 milliards d'euros de dépenses publiques globales,
00:56on ne peut pas dire que la défense représente une majorité de ses crédits.
00:59Après, oui, c'est vrai que c'est un effort important.
01:01Il va falloir aussi réfléchir à un modèle différent,
01:03comment les industries de défense se financent sur la place des marchés,
01:07parce qu'après tout, si un modèle économique, par définition, doit y avoir aussi de l'argent privé,
01:11une bonne utilisation de cet argent avec un modèle aussi industriel qui va devoir évoluer.
01:15En tout cas, nos soldats mettent leur vie en danger,
01:18et parfois le débat que l'on a, modèle de défense versus contre modèle social,
01:23est un débat assez curieux au fond.
01:24C'est vrai, parce que les Français ont peur de se dire, on n'a pas d'argent dans les caisses de l'État,
01:28on le sait, mardi, François Bayrou annoncera ce qu'il faudra faire comme économie,
01:3440 milliards, et en même temps, il faut investir dans l'armée.
01:36Mais ces derniers mots, vous avez mis en tension, en tension,
01:39les industries, les entreprises, pour relancer cette économie de l'armement.
01:44Oui, et avec un effort important, ce que parfois, vous savez, à Paris,
01:47certains commentateurs politiques disent, oui, l'économie de guerre, ça n'avance pas, etc.
01:50Qu'ils aillent dans les usines de Rohan, ou Bourges, dans lesquelles ils voient des ouvriers,
01:55des techniciens, ils verront des ouvriers et des techniciens qui sont désormais en 3-8,
01:59donc il y a un effort très important qui a été fait, mais il ne faut pas s'arrêter là.
02:02C'est un enjeu de gestion des sous-traitants, des stocks, organiser notre réseau de PME bien mieux.
02:07Il faut comprendre que notre tissu industriel, il s'est rétréci avec les diminutions budgétaires des années 2000.
02:12Ils ont gardé la capacité d'innovation, mais désormais, comme les grands groupes industriels,
02:16l'automobile civil, par exemple, il faut désormais aussi apprendre à produire en grande quantité.
02:20Et donc c'est ça la petite révolution industrielle qu'il va falloir accomplir.
02:22La dernière question va rester les numéros 1 en Europe.
02:25Notre armée restera la première armée européenne ?
02:27Moi, je pense que ça l'est déjà, et pas que pour la dissuasion, par son expérience,
02:31on va le voir aussi tout à l'heure, par sa capacité à combattre.
02:34Après, c'est bien d'être patriote, nous le sommes, mais ça ne se décrète pas, c'est un travail.
02:40Et ce n'est pas qu'un travail budgétaire, c'est aussi un travail moral, intellectuel.
02:43C'est un patriotisme aussi qui doit entourer et pousser nos armées.
02:46Et donc on va y revenir dans les semaines qui viendront, mais c'est une belle œuvre pour l'ensemble du pays.

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