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Les invités débattent de l'actualité dans #PunchlineWE, présenté par Thierry Cabannes le vendredi et Olivier de Kéranflec’h le samedi et le dimanche.

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00:00Chers amis, bonjour à tous, très heureux de vous retrouver dans Punchline Weekend.
00:04Nous sommes ensemble jusqu'à 18h, exceptionnellement.
00:07Aujourd'hui, ce sera ensuite le face-à-face, puisque Emmanuel Macron, vous le savez, prend la parole à 19h depuis l'hôtel de Brienne.
00:12Il a des annonces à faire. On y reviendra dans Punchline Weekend.
00:16Mais avant, on va faire un point sur les toutes dernières informations.
00:19Isabelle Piboulot.
00:22Bonjour Olivier, bonjour à tous.
00:23A la une, rave-partie illégale en Lausère. Près de 12 000 participants se trouvaient toujours dans le village de Mont-Lausère et Goulet à la mi-journée.
00:31Les autorités procèdent aux verbalisations des infractions.
00:34Constaté, les premiers départs de fêtards ont commencé, selon la préfecture.
00:39Pour rappel, une jeune femme de 25 ans est décédée hier dans un accident de la route, alors qu'elle se rendait à cette rave-partie en cours depuis vendredi.
00:48La ministre de l'Éducation nationale recadre sur Radio-J son collègue chargé de l'enseignement supérieur après ses propos de lundi.
00:56Si Philippe Baptiste estime que l'islamo-gauchisme est une notion qui n'existe pas, pour Elisabeth Borne, ce courant existe dans la société, donc nécessairement à l'université.
01:06La ministre pointe notamment en LFI qui, selon ses mots, instrumentalise l'islam et banalise l'islamisme radical.
01:13Enfin, face à la pression mise par Donald Trump, l'Union européenne dispose d'une marge de manœuvre pour défendre ses intérêts.
01:21Le 1er août, le président américain envisage d'imposer des droits de douane de 30%, mais l'UE pourrait viser les services que les États-Unis exportent aux Européens.
01:30Pour la chef de la diplomatie européenne, la guerre commerciale est une guerre sans gagnant.
01:35Merci beaucoup Isabelle, nous vous retrouvons à 17h30, on fera un nouveau point complet sur l'actualité avec vous.
01:41Actualité que nous décryptons avec Anne Cofinier, comment allez-vous ?
01:44Très bien Olivier.
01:45Très heureux de vous retrouver, experte en éducation, notamment entrepreneur social, vous faites tout un tas de choses pour la société.
01:51Présidente, nous avons créé son école.
01:53Elle est également avec nous, Françoise Laborde, très heureux de vous avoir sur le plateau de Pressline.
01:59Et Olivier Benkemun qui n'arrête pas, c'est le marathonien de l'info.
02:01Mathieu qui doit arriver...
02:04Un beau dimanche.
02:05Un beau dimanche, là effectivement, vous ne chômez pas.
02:07Mathieu qui doit arriver, il a un problème de taxi, puisque vous savez, la capitale se barricade.
02:12Nous sommes dans cette période du 14 juillet, autrefois c'était un temps festif.
02:18Cela n'est plus le cas.
02:19Aujourd'hui, la capitale obligée de se barricader, nous vous en parlons depuis hier, capitale ultra sécurisée.
02:25Il y a des risques de bordement, à la fois liés aux différents balles, aux différentes fêtes prévues.
02:31Et puis, il y a aussi cette finale de la Coupe du Monde des clubs, ce soir avec le Paris Saint-Germain.
02:35Bref, un week-end, une soirée à très haut risque.
02:38On va prendre la direction des Champs-Elysées et retrouver Noemi Hardy.
02:42Noemi, ce que vous constatez, c'est assez malheureux d'ailleurs, puisque les commerçants, ils se barricadent cet après-midi.
02:48Oui, exactement Olivier, on a vu les anciennes se barricader les unes après les autres.
02:56On voulait vous montrer cet exemple, une ancienne alimentaire, qui elle a investi carrément dans des panneaux métalliques.
03:03Voilà un autre exemple aussi, juste à côté, une boutique de parfumerie de luxe,
03:08qui a investi dans des grilles très résistantes, faciles à mettre en place,
03:12puisqu'on a parlé avec les commerçants qui nous disaient que maintenant, c'était obligatoire,
03:17avec les jours de fêtes, les jours de match, il fallait se préparer, se barricader.
03:23On a pu échanger aussi avec des restaurateurs, puisque les commerçants ne sont pas les seuls à être touchés.
03:28Un restaurateur nous a dit qu'il allait devoir fermer ce soir dès 19h,
03:33puisqu'on ne sait pas s'il y aura des émeutes ou pas en fonction des résultats du match Chelsea-PSG.
03:38Mais en tout cas, on le sent, voilà, que les Champs-Elysées se préparent ce soir, pour ce soir,
03:43mais aussi pour demain, puisqu'ils accueillent évidemment le défilé du 14 juillet.
03:47On a vu des hélicoptères qui ont survolé les Champs tout à l'heure,
03:51on a vu des CRS et puis même des voitures qui étaient garées
03:54et qui commencent déjà à être déplacées pour demain, pour le 14 juillet.
03:58Merci beaucoup pour toutes ces précisions, Noémie Hardy en duplex des Champs-Elysées.
04:02On accueille Mathieu, secrétaire général le millénaire.
04:05Alors vous avez fini par arriver, puisqu'on le lisait à l'instant et on l'a vu,
04:08la capitale est barricadée, les taxis circulent mal.
04:11Et je vous voyais, Françoise Laborde, souffler, effectivement.
04:13Quelle tristesse de voir aujourd'hui sur les Champs-Elysées ces magasins obligés, effectivement, de fermer.
04:20Alors il y a la capitale, mais pas seulement, puisque même nos balles de village,
04:23aujourd'hui, sont gangrénées par la violence.
04:25Je vais citer Merseuil dans les Côtes d'Or.
04:27Cette nuit, un jeune homme de 18 ans qui reçoit deux coups de couteau au niveau du cou,
04:31de la part d'un mineur de 17 ans.
04:33Il y a Valserone aussi dans l'Ain, une autre agression, hier à 23h, dans un contexte de balle populaire.
04:39Ses mamans autrefois si familiales, finalement, et ce n'est plus le cas aujourd'hui.
04:43C'est vraiment désolant.
04:44Oui, c'est désolant parce que c'est vrai que les Champs-Elysées, ça reste la plus belle avenue du monde.
04:49Et on se dit que maintenant, quand on a un commerce sur les Champs-Elysées, il faut avoir l'option bunker.
04:54C'est-à-dire qu'on a la vitrine, mais il faut en plus construire un système particulièrement solide
05:00pour empêcher les hooligans, tous les voyous de venir casser, piller, se servir.
05:09Et c'est impensable.
05:10Je sais que, par exemple, sur les Champs-Elysées, tous les accès du métro,
05:15toutes les stations de métro sont fermées pour empêcher quiconque de circuler dans le quartier.
05:19C'est impensable que parce qu'il y a un match de football,
05:23qui se passe en plus aux Etats-Unis, on soit obligé de fermer complètement.
05:28Et ce que vous dites, par ailleurs, sur ces balles des pompiers,
05:32qui sont en effet les balles de l'avant-veille, la veille du 14 juillet,
05:36qui sont en tradition française,
05:37et c'était l'occasion de retrouver, comme dirait les Américains, sa communauté.
05:42C'est-à-dire découvrir des voisins qu'on ne connaît pas éventuellement,
05:45aller se parler, rencontrer les gens du quartier, danser, un peu draguer, discuter, échanger, sociabiliser.
05:54Et c'est ça qui était formidable.
05:55Et c'est ça qui, aujourd'hui, est là, en train de se perdre et de nous perdre.
06:01Parce qu'on regarde ça avec effroi, effarement, et on compte, si je puis dire, chaque année les dégâts.
06:08Et il n'y a rien qui change.
06:09Et personne n'est capable d'amener une solution.
06:12Et c'est comme une espèce de fatalité, où on va dire,
06:14tiens, il y a eu 800 voitures brûlées, l'an dernier c'était 780,
06:18c'est peut-être mieux que si c'était plus.
06:21Donc on est rendu dans cette espèce d'état d'impuissance, qui est absolument consternant.
06:25Ces Français privés de tradition populaire, je vais vous interroger,
06:29puisqu'il faut bien un moment de nommer le show, ce qui sont ces hordes de voyous.
06:32Mais avant, vous aviez une information à nos communiqués, Olivier.
06:35La guerre se prépare, il y a eu des...
06:37La guerre se prépare ?
06:38Non, mais il y a eu la saisie de 10 000 mortiers d'artifices ces derniers...
06:42Vous vous rendez compte ? C'est 10 000 mortiers d'artifices ?
06:45Mais ce n'est pas pour faire des feux d'artifices ?
06:46Ce n'est évidemment pas pour faire des feux d'artifices.
06:48C'est utilisé contre les CRS, contre les policiers, comme armes par destination.
06:52On a vu combien et comment ça avait été utilisé lors de la finale du PSG.
06:58Donc 10 000 mortiers d'artifices...
06:5810 000, ça dit aussi derrière trafic, hein ?
07:00Ça dit aussi derrière trafic, etc.
07:02Mais les policiers ont anticipé, il y avait des commissions obligatoires pour le faire,
07:06les juges ont donné leur utilisation.
07:08Donc ça a été trouvé dans des commerces, ça a été trouvé dans des hold-in-up,
07:12ça a été trouvé sur des terres, ça a été trouvé dans des voitures.
07:16Je veux dire, il y a encore une fois, je le dis, c'est une guerre qui se prépare.
07:18C'est une guerre qui se prépare, une France face à face,
07:20et ces Français finalement, Anne Cofinier, privés de cette tradition populaire,
07:25ce fameux bal des pompiers ou même un match de foot.
07:27Imaginez-vous, aujourd'hui, vous vous interrogez, si vous êtes une jeune fille,
07:30est-ce que je vais y aller, est-ce que je ne vais pas y aller ?
07:31La mairie de Paris a même mis des zones dites safe pour les femmes.
07:35On en est là, c'est tout de même incroyable.
07:37Mais peut-être faudrait-il nommer les choses,
07:38puisqu'aujourd'hui on parle de barbares, on parle d'ordres, de voyous.
07:42Mais au fond, on sait toujours, on sait que c'est une partie,
07:46une partie de cette jeunesse venue des quartiers dits difficiles,
07:50et en règle générale, issus de l'immigration.
07:52On connaît aussi les profils et on ne les nomme pas.
07:55Peut-être faudrait-il commencer par nommer.
07:58Comme disait Françoise, on est dans une situation de déploration,
08:02où on se dit, tiens, il n'y a plus de lieu où le lien social se fait.
08:05Tiens, parce qu'à la fois, on est très connecté grâce aux réseaux sociaux, etc.
08:08Et puis d'un autre côté, quand on veut sortir pour créer des relations concrètes,
08:13j'ai envie de dire, presque très simples,
08:16de danser, de parler, de ricoler, ça devient quasiment impossible.
08:21Alors, soit on est dans la déploration et on constate que notre monde,
08:24qui faisait aussi nos modes de vie français, disparaît,
08:27et on rentre dans le grand domaine des barbares,
08:29soit on se dit, pourquoi on en est arrivé là,
08:33et qu'est-ce qu'on peut faire pour arrêter cette spirale ?
08:35On ne voit pas tellement les politiques, sans dire,
08:37pourquoi on est arrivé là et qu'est-ce qu'on fait.
08:40Je ne suis pas sûre que les gens qui sont des casseurs soient ignorés de la police.
08:44Je pense qu'on les connaît.
08:45Ils sont identifiés, c'est une évidence.
08:47Les meneurs, en tout cas.
08:48La plupart des meneurs.
08:49Ça veut dire qu'il n'y a pas les ordres pour les arrêter, les appréhender,
08:53et que quand, par hasard, on les appréhende,
08:56le traitement judiciaire derrière n'est pas suffisamment efficace
09:00pour qu'on ne les retrouve pas dans peu de temps après.
09:02Donc, la question, c'est pourquoi on accepte de payer ce prix social ?
09:06Pourquoi on accepte de se laisser humilier ?
09:10Dans le cœur même symbolique de Paris.
09:13Et il va falloir effectivement agir,
09:15parce qu'ici, nous faisons part de notre colère,
09:18mais lorsque vous discutez les uns les autres avec des voisins,
09:22avec de la famille, tout le monde dit la même chose.
09:24Tout le monde vous fait part de son ras-le-bol, finalement,
09:26par rapport à cette situation.
09:28Et phénomène nouveau, on voit aujourd'hui, Mathieu Ock,
09:30les victimes, prendre la parole.
09:32Alors, dans d'autres dossiers, mais dans des dossiers d'agression,
09:35je pense notamment à la maire d'Elias,
09:36qui n'a pas hésité à pointer du doigt les défaillances,
09:40aujourd'hui, de notre société.
09:42Cela aussi, c'est un révélateur.
09:45Il faut que ça urge, que le gouvernement agisse de manière ferme.
09:49Sinon, on ne sait pas ce qui peut se passer.
09:51Est-ce que les gens ne vont pas penser à se faire justice eux-mêmes ?
09:54Puisqu'à un moment, il va y avoir un ras-le-bol général.
09:55C'est ça, le danger, aussi.
09:57Ce n'est pas acceptable dans une démocratie.
09:59C'est exactement ce que j'allais dire, en fait.
10:00C'est que le danger de notre démocratie,
10:04c'est que lorsqu'on est dans un système démocratique,
10:06justement, lorsqu'on est dans un système où on a le contrat social,
10:09c'est qu'on délègue notre sécurité à l'État
10:13en échange, justement, de prélèvements et de recettes fiscales.
10:16Ce que l'on voit de plus en plus dans le contrat social français,
10:19mais plus globalement dans le monde occidental,
10:21et en tout cas particulièrement en France,
10:23c'est que l'on paye de plus en plus d'impôts
10:25pour autant, la sécurité n'est pas forcément meilleure qu'elle ne l'était.
10:29C'est vraiment une banalité que de le dire, en fait, d'une certaine façon,
10:33mais n'est pas meilleure qu'il y a quelques décennies.
10:37Et surtout, le plus en plus, effectivement,
10:39des victimes elles-mêmes, des proches de victimes,
10:41commencent à changer leur comportement.
10:43On a déjà vu ça dans un passé très récent.
10:46C'est sur la question des attentats.
10:47Nous, on a travaillé sur la question des attentats,
10:49et on avait parlé justement de génération attentat,
10:51c'est-à-dire que lorsque vous regardez aujourd'hui la crainte,
10:54le niveau d'inquiétude au niveau de la population française
10:56vis-à-vis de la question des attentats,
10:58à peu près 80% des Français, selon une enquête d'opinion de 2023,
11:02sont inquiets par rapport à la menace d'attentats.
11:06Pour autant, que ce soit les personnes dites seniors,
11:09les personnes actives ou les jeunes, à peu près au même niveau,
11:11pour autant, on voit que les jeunes,
11:13donc cette génération attentat,
11:15celle qui a grandi avec, un peu comme moi,
11:18c'est-à-dire avec le Bataclan au lycée
11:21ou lors de l'université,
11:23changent davantage ton comportement.
11:25On est à plus de 35% des jeunes qui changent,
11:2855% des jeunes par exemple,
11:29qui changent leur comportement,
11:30contre juste 35% au reste de la population nationale.
11:34Donc ça montre aujourd'hui que les questions de sécurité,
11:35les questions liées au terrorisme,
11:37ont un impact concret dans notre manière de changer notre quotidien,
11:41et c'est, je pense, ce qui est le plus dommageable
11:43dans une société où l'on paye toujours plus d'argent.
11:45Et tout le territoire est touché aujourd'hui.
11:47Regardez cet exemple, souvenez-vous.
11:49Alors la semaine dernière,
11:50nous parlions de ce phénomène qui se multiplie en France,
11:52les agressions, les menaces de mort
11:54dans les piscines et les parcs aquatiques
11:56qui ont été contraints de fermer à cause des incivilités.
12:00Eh bien ce phénomène, il s'étend aussi à nos villages.
12:02Le marché gourmand, on parle d'un marché gourmand,
12:04un marché gourmand hebdomadaire de la petite commune de Doss,
12:07c'est dans Lotte-et-Garonne,
12:08lui aussi, il va fermer.
12:10Cette semaine, la carte postale a été fortement écorgnée
12:13et 200 jeunes des quartiers du département ont débarqué.
12:16Qu'est-ce qu'ils ont fait ?
12:17Ils ont terrorisé les villageois, les touristes, les familles, les enfants.
12:21Ils en sont venus aux mains.
12:23Un ensauvagement inédit d'ailleurs dans ce petit village
12:25qui a obligé le maire à annuler le prochain marché gourmand.
12:29On va l'écouter, il s'appelle Gilbert Guérin.
12:32Je pense qu'il y a une partie de ces jeunes-là
12:36qui attend qu'une chose,
12:37c'est qu'en fait, il y a un débordement
12:41ou une action qui justifie le fait de changer des coûts.
12:49Il y avait 200 jeunes dans les personnes
12:52avec des intentions, on va dire,
12:57pas forcément très bonnes, une quarantaine.
13:00Peut-être 50.
13:02Le 22, on refait le marché,
13:04en espérant que tout se passe bien
13:07avec les moyens que nous allons déployer.
13:09Un marché gourmand, Françoise Laborde,
13:11c'est ce type de lieu,
13:14cette tradition qui permet d'espérer finalement
13:17que des coins de France sont épargnés
13:19par toutes les horreurs que nous voyons aujourd'hui.
13:22Eh bien non, ce n'est plus le cas.
13:24Et ça, on ne trouve plus de lieu d'insouciance finalement.
13:30C'est cela aussi que ça révèle.
13:31Oui, mais je crois qu'on paie des années et des années
13:35de lâcheté politique, d'incurie et de volonté
13:39de fermer les yeux.
13:42Anne évoquait tout à l'heure s'interroger
13:44sur pourquoi on ne bouge pas.
13:46On ne bouge pas pour des raisons purement électorales.
13:48On ne bouge pas parce que pendant très longtemps,
13:50on considère que d'abord, ces jeunes ne votent pas.
13:52Donc, ça n'a aucune espèce d'importance,
13:54ce qu'ils font, puisque de toute façon,
13:56électoralement, ça n'a aucun intérêt.
13:58Ça n'apporte rien.
13:59Les familles, elles sont plutôt contentes
14:01qu'on ne s'occupe pas des jeunes.
14:02Et puis, rappelez-vous, il n'y a pas très longtemps,
14:04même après les attentats, on a mis en exergue
14:07beaucoup l'idée de « vous n'aurez pas ma haine ».
14:10Vous vous rappelez ça ?
14:11Le grand slogan, c'était « mon enfant a été tué,
14:14j'ai été victime, mais pour autant,
14:15vous n'aurez pas ma haine ».
14:16Et on trouvait ça formidable.
14:18Alors, c'est vrai que, j'allais dire,
14:20sur le plan personnel, sur le plan humain,
14:22sur le plan moral, c'est en effet admirable
14:24de considérer que même quand on est blessé
14:26au plus profond de soi, on est capable
14:28de surmonter, on a une force d'âme,
14:29une force de caractère telle qu'en effet,
14:31on ne sombre pas dans la haine.
14:33Mais pour autant, c'était presque présenté
14:36comme une sorte de politique.
14:38Quoi qu'il arrive, même si on est attaqué,
14:41même s'il y a des bataclans,
14:42vous n'aurez pas ma haine, c'est ça la bonne réponse.
14:44C'est ça, exactement.
14:46C'est ça la réponse morale.
14:47Et voilà les conséquences.
14:48C'est ça la réponse qu'il faut avoir.
14:49Et donc, il ne faut pas s'étonner aujourd'hui
14:51qu'il y ait d'un côté cette espèce
14:52de clientélisme électoral
14:54qui fait qu'on laisse faire en se disant
14:56« Bon, si ça peut me rapporter deux ou trois voix,
14:58c'est toujours mieux que rien
14:59parce qu'on ne va pas se fâcher
15:00avec un électorat et de l'autre côté. »
15:04Eh bien, en effet, la communauté des braves gens
15:06qui a tendance soit à rien dire,
15:09soit à voir ce modèle qu'on lui présente.
15:12Attendez, non, quand même,
15:13vous n'aurez pas ma haine.
15:14C'est ça la bonne façon de réagir.
15:17Et à l'arrivée, on a en effet
15:19ces hordes de sauvageons.
15:22Vous vous rappelez, Chevènement,
15:23qui les appelle les sauvageons ?
15:24Bruno Retailleau les appelle les barbares.
15:26Et à l'époque, on avait traité
15:28ce pauvre Jean-Pierre Chevènement
15:30d'extrême droite de la gauche
15:32parce qu'il avait eu l'audace
15:34de les appeler des sauvageons,
15:35mais qui croient et se multiplient
15:37parce que personne ne pour les arrêter.
15:39Mais ça, j'y reviendrai peut-être plus tard,
15:41la réponse pénale, à mon avis,
15:43elle est inadaptée,
15:45elle n'est pas suffisante
15:46et de toute façon,
15:47elle ne fonctionne pas.
15:48On va en parler de la réponse pénale
15:49si vous le voulez bien
15:50puisque nous allons revenir
15:52sur cette information
15:53totalement bouleversante
15:54et totalement révoltante.
15:56Le temps festif du 14 juillet
15:57terriblement assombri
15:59puisque à Clermont-Ferrand
16:01et bien au-delà d'ailleurs,
16:03c'est toute la France
16:03qui est sous le choc,
16:04l'un des deux militaires
16:05agressés au couteau hier
16:07est mort,
16:08on en a beaucoup parlé,
16:09il s'appelle Kevin Amodrou,
16:11caporal-chef
16:12du 92e régiment d'infanterie.
16:15Vous voyez son visage
16:16à l'antenne,
16:16il avait 27 ans,
16:189 ans de service,
16:19il a notamment servi
16:19en Afghanistan
16:20mais c'est ici,
16:22sur ces terres,
16:23terres de garnison,
16:24qu'il est mort.
16:24Encore plus révoltant
16:26puisqu'on a appris ce matin
16:27que le suspect était connu
16:28des services de police
16:29et pour des faits très graves.
16:32Retour sur ces faits
16:33justement avec
16:33François Tiskevitch,
16:34Thibauté Forget
16:35et Sharon Camara
16:36et puis on revient
16:37sur cette réponse pénale
16:38de la justice
16:39visiblement absolument
16:40plus adaptée
16:41quand on voit
16:42le cas de ce militaire.
16:45Les faits se sont déroulés
16:46dans la nuit de jeudi
16:47à vendredi
16:48à la sortie
16:48de cette discothèque
16:49rue Sinclair
16:50à Clermont-Ferrand.
16:52Des militaires hors service
16:53sont poignardés
16:54lors d'une RICS.
16:55L'un d'entre eux,
16:56âgé de 27 ans,
16:57succombe à ses blessures
16:58tandis que le second,
17:00âgé de 23 ans,
17:01est toujours hospitalisé.
17:02Qu'est-ce que des personnes
17:03font avec des couteaux
17:05dans la rue
17:06en 2025 ?
17:08Pour leur sécurité,
17:09non.
17:10Parce que la sécurité
17:10c'est les forces de l'ordre
17:11normalement.
17:12C'est pas eux-mêmes.
17:13Non mais c'est pas normal
17:14qu'on en vienne
17:16à ce niveau-là.
17:17C'est pas normal du tout.
17:19Selon ces riverains,
17:20ce drame
17:21vient confirmer
17:21la hausse de l'insécurité
17:23dans ce quartier.
17:24Il y a quelques années
17:24c'était calme.
17:27Après c'est vrai que
17:28depuis peu
17:29il y avait des jeunes
17:31qui faisaient leur deal
17:32là-bas.
17:33Et ça n'a rien à faire ici.
17:34Il y a des enfants,
17:35il y a des femmes,
17:36il y a des personnes âgées
17:37qui passent ici.
17:38Ils ont rien à faire ici.
17:40C'est devenu,
17:41et surtout ici,
17:42rue Sinclair,
17:43c'est en train
17:43de s'envenimer.
17:45Je ne comprends pas.
17:46Des suspects,
17:47âgés d'une vingtaine d'années,
17:48ont été interpellés
17:49à faire savoir
17:50le parquet de la ville.
17:52Parmi eux,
17:52l'homme soupçonné
17:53d'avoir porté
17:53des coups de couteau
17:54qui est déjà connu
17:55de la justice
17:56pour des faits de violence.
17:59Cette dramatique actualité
18:00est révoltante
18:01à plusieurs égards.
18:03C'est-à-dire que
18:03dans un premier temps,
18:04ce militaire,
18:05il va aider
18:05des filles
18:06qui sont importunées
18:07et il se prend
18:08par des lâches
18:09un coup de couteau
18:09dans le dos.
18:11Donc ça,
18:11c'est tout à fait révoltant
18:12et hautement symbolique
18:13d'ailleurs avant le 14 juillet.
18:14Et puis ce qui est révoltant,
18:15c'est que l'individu,
18:16le suspect,
18:17déjà condamné
18:17en 2021 à Moulins,
18:19il était milleur,
18:20condamné pour violence
18:21en réunion
18:22ayant entraîné la mort
18:23sans intention
18:24de la donner.
18:25Il avait 20 ans,
18:26c'était il y a 4 ans.
18:27Il avait donc 16 ans.
18:28Les violences
18:29ayant entraîné la mort
18:29sans intention
18:30de la donner
18:30sont punies
18:31de 15 ans
18:32de réclusion criminelle.
18:33Mais là,
18:33il est mineur,
18:34Mathieu Og,
18:34donc rien.
18:36L'esprit éducatif
18:37préféré
18:38à la répression
18:38de la justice,
18:39en tout cas en 2021.
18:41Voilà ce que ça donne
18:41aujourd'hui.
18:42Et c'est pour ça
18:42que c'est totalement révoltant
18:44puisque est-ce qu'il devait
18:45être aujourd'hui libre
18:47ce jeune gamin ?
18:48Pas sûr.
18:49Non mais quand on voit
18:50le casier
18:51et les antécédents judiciaires,
18:53non,
18:53il ne devrait pas être libre.
18:54Je pense qu'il n'y a pas
18:55besoin d'être magistrat
18:56pour pouvoir considérer cela.
18:57En tout cas,
18:57en tant que citoyen
18:58et je pense que beaucoup
18:59de Français
18:59en tout cas
19:00penseraient cela.
19:02Et c'est d'ailleurs
19:02pour cela qu'en fait
19:03on a une désynchronisation
19:05aujourd'hui très nette
19:06entre l'opinion des Français
19:07et la confiance
19:08qu'ils ont dans l'institution judiciaire
19:10puisque par rapport
19:11à toutes les administrations,
19:12la justice est aujourd'hui
19:13l'institution et l'administration
19:15dans laquelle les Français
19:16font le moins confiance
19:17puisqu'on est à 35-40%
19:19selon les enquêtes d'opinion
19:20de Français
19:20qui ont confiance en la justice.
19:22La problématique
19:23est toujours la même.
19:24C'est-à-dire que
19:24vous avez une société
19:26qui est en train de changer
19:27vers davantage de violence.
19:29Ça se voit dans toutes
19:30les enquêtes
19:31des statistiques
19:32du ministère de l'Intérieur.
19:33Davantage d'actes
19:34qui sont de plus en plus
19:35intenses en termes
19:36de niveau de violence.
19:37C'est-à-dire des actes
19:37qui sont de plus en plus
19:38barbares.
19:38C'est pour ça que
19:39le ministre de l'Intérieur
19:40parle de barbarisation
19:41de la société.
19:42Et pour autant,
19:43vous avez un droit
19:44que ce soit d'ailleurs
19:45pour les mineurs
19:45comme pour les majeurs
19:46ne suit pas
19:47cette évolution de la société.
19:49Et oui, on le voit
19:49avec le Conseil constitutionnel.
19:51Parce que rappelons-le,
19:52Françoise,
19:52le Conseil constitutionnel
19:53a retoqué la loi
19:54pour la justice des mineurs.
19:56Six mesures.
19:57Une partie de la loi.
19:58Elle a été vidée
19:58de sa substance.
19:59Par exemple,
20:00juger les plus de 16 ans
20:00comme des adultes,
20:02ça a été censuré.
20:03Le Conseil constitutionnel
20:04pour qui l'atténuation
20:06des peines pour les mineurs
20:07doit rester la règle.
20:07Alors, vous vous intéressez
20:08particulièrement à cette question.
20:10Vous avez peut-être
20:10un regard un peu plus mesuré.
20:13Oui, mesuré.
20:14Parce que l'exception
20:15de minorité,
20:17elle existe toujours
20:18dans la loi.
20:19Simplement, c'était la règle.
20:20On voulait en faire l'exception.
20:21Enfin, peu importe.
20:22Mais c'est vrai
20:23qu'il y a un certain nombre
20:23de dispositions
20:24qui ont été annulées
20:26par le Conseil constitutionnel.
20:27Mais la responsabilité
20:28des parents,
20:30un certain nombre
20:30de dispositions comme ça
20:31existent.
20:32Moi, ce qui me frappe
20:33beaucoup quand on parle
20:34de la justice des mineurs,
20:35et là, on le voit
20:35quand on parle
20:36de ce jeune homme,
20:38de ce délinquant
20:39qui a tué ce militaire,
20:41il a été condamné.
20:42Il avait 16 ans.
20:44Il y a 4 ans.
20:45Et ce qu'on dit là
20:46sur ce plateau,
20:47il devrait être
20:47toujours en prison.
20:48Mais j'allais dire...
20:51Alors, d'abord,
20:51il a été condamné
20:52pour quoi ?
20:52On ne sait pas.
20:53Pour quel fait ?
20:54Mais je veux dire,
20:55on ne peut pas considérer
20:56que la prison
20:56reste la seule réponse.
20:58Violence en réunion
20:59ayant entraîné la mort
21:00sans intention de la donner.
21:01C'est-à-dire qu'il y a eu
21:02de la violence
21:02et quelqu'un est mort,
21:04a perdu la vie.
21:05Donc, c'est des faits
21:06très graves.
21:06Mais ce que je veux dire,
21:07c'est qu'en France,
21:09effectuer 4 ans
21:09dans une prison,
21:10c'est déjà une sanction,
21:11j'allais dire,
21:12presque exceptionnelle
21:13par sa longueur
21:14et sa dureté.
21:15Et la question,
21:16c'est est-ce qu'aujourd'hui,
21:16on a des prisons
21:17qui sont capables
21:18d'améliorer,
21:20si je puis dire,
21:20le comportement
21:21et le sort
21:22de ceux qui sont en prison ?
21:23Parce que la vraie difficulté
21:24aujourd'hui,
21:25c'est qu'on a deux difficultés
21:27en France.
21:28on a un dispositif
21:29réglementaire
21:31et législatif
21:31qui existe
21:32et qui déjà
21:33devrait être appliqué
21:33par les magistrats
21:34parce que souvent
21:35il ne l'est pas.
21:36Et puis après,
21:37on manque de place.
21:38C'est très bien de dire
21:39on va envoyer
21:39tous les gens en prison
21:40mais il n'y a pas assez
21:41de place dans les prisons.
21:42Et vous savez
21:43qu'il n'y a même pas de place
21:44pour les enfants
21:45qui sont retirés
21:46à des familles maltraitantes.
21:48Parce que,
21:49pardon de le dire
21:49et merci d'avoir rappelé
21:51que je m'intéresse
21:51à ce dossier
21:52depuis des années,
21:53ça fait des années
21:54et des années
21:54qu'on tire la sonnette
21:55d'alarme
21:56sur les maltraitances
21:58faites aux enfants
21:59et le fait
21:59qu'on est en train
22:00de fabriquer
22:01une génération
22:01entière
22:03de fous
22:04de jeunes dangereux
22:06parce qu'ils ont été
22:07eux-mêmes
22:08victimes de maltraitances
22:09et qu'on n'a pas été
22:10capables de les encadrer
22:11de les aider
22:12et de leur sortir
22:13de leur milieu.
22:14Mais pourtant,
22:14il y avait un esprit
22:15éducatif.
22:16On a beaucoup
22:17excusé.
22:18Non,
22:18franchement non.
22:20Regardez les deux jeunes
22:21qui avaient été condamnés
22:22à ne pas se parler
22:24et qui ont fini
22:25par tuer
22:25Elias.
22:28Ils habitaient
22:28dans le même immeuble.
22:30Qu'est-ce que ça veut dire
22:31que cette justice
22:32qui dit à des jeunes
22:33vous ne devez plus
22:34vous fréquenter,
22:34vous ne devez plus
22:35vous voir
22:35et en même temps
22:36qui savent très bien
22:37qu'ils habitent
22:37dans le même immeuble.
22:38Ça veut dire que
22:39toutes les mesures
22:40un peu intelligentes
22:41qui consistent
22:41à éloigner,
22:43qui consistent
22:43à mettre à part,
22:44qui consistent
22:45à séparer,
22:46qui consistent
22:46éventuellement
22:47à retirer de la famille,
22:48ces mesures
22:49on ne peut pas
22:49les appliquer
22:50parce qu'on n'a
22:50jamais eu
22:51le courage
22:52et les moyens
22:53de mettre...
22:54Et ayons ce courage politique.
22:56Mais bien sûr...
22:56Mais je dis que
22:57il faut avant la prison
22:59trouver un certain
23:00nombre de mesures
23:00déloignées.
23:01Non,
23:02on ne l'a jamais fait
23:03parce qu'on n'a jamais
23:04donné assez d'argent
23:05pour le faire.
23:05Et pendant des années
23:07et des années,
23:08non,
23:08on a supprimé...
23:09Il faut protéger
23:10la société
23:11de ces individus.
23:12On a supprimé
23:12tous les centres
23:12éducatifs fermés,
23:14on n'a aucun centre
23:15d'accueil
23:16pour les enfants
23:17qui sont maltraités.
23:18Je veux bien entendre
23:19qu'il y ait des enfants
23:21maltraités,
23:22mais enfin,
23:22tous les types,
23:23tous les jeunes
23:23qui sortent un couteau
23:25et puis il y en a quand même
23:26toutes les semaines,
23:27ce ne sont pas que des enfants.
23:28Le problème,
23:29c'est que la priorité,
23:29c'est de protéger la société.
23:31Bien sûr,
23:31mais...
23:32Vous ne pouvez pas mettre
23:32les enfants en prison à vie.
23:33Oui,
23:34mais l'urgence,
23:34c'est de protéger la société.
23:35Oui,
23:36mais vous ne pouvez pas,
23:37encore une fois,
23:37mettre les enfants
23:38en prison à vie.
23:39Donc,
23:39cette idée de
23:40on accentue les peines
23:42et on les met en prison,
23:43c'est insuffisant.
23:44Et dans une démocratie
23:45digne de ce nom,
23:47on doit avoir une réflexion
23:48qui aille au-delà de ça.
23:50Mais cette réflexion,
23:51ça a fait des années,
23:51non,
23:52Françoise Laborde,
23:52qu'on essaye de l'avoir
23:53et en tout cas,
23:54résultat conséquent,
23:55c'est la société
23:56qui crainte.
23:57de me soutenir.
23:58Mais en même temps,
23:59il y a une urgence.
24:00Il y a une urgence
24:01de protection de la société.
24:02C'est ça qu'on veut dire.
24:04On oppose politiquement
24:06prévention,
24:07répression.
24:07Alors,
24:08la gauche est pour la prévention,
24:09la droite est pour la répression.
24:10On voit bien que si on continue
24:11ce jeu-là,
24:12on n'arrivera à rien.
24:13On a eu un discours
24:14qui valorisait la prévention,
24:15mais on ne l'a pas fait.
24:16Du tout.
24:17Au niveau éducatif,
24:18c'est un fiasco complet.
24:19Et pourquoi ?
24:20Parce qu'on ne voulait pas reconnaître,
24:22on ne voulait pas sortir
24:23d'une lecture égalitariste
24:24et on ne voulait pas
24:25être stigmatisant.
24:27On ne voulait pas dire
24:27ce type d'enfant,
24:28il a un problème,
24:29il va mal tourner,
24:29donc il faut s'occuper
24:30spécifiquement de lui.
24:31Et tout de suite ?
24:32Et tout de suite,
24:33le plus en amont possible.
24:35Donc en fait,
24:35les problèmes,
24:36ça se traite dès la maternelle.
24:38Et dès la maternelle,
24:39vous avez des enfants
24:41qui agressent,
24:42qui tapent,
24:42qui battent,
24:43qui mordent
24:44les professeurs aujourd'hui.
24:46Et c'était Nicolas Sarkozy,
24:47d'ailleurs,
24:48qui voulait justement
24:48s'emparer de ce dossier.
24:49Tout le monde lui était
24:50tombé dessus à l'époque,
24:53justement,
24:53pour ne pas stigmatiser.
24:55En réouvrant
24:56des grands internats
24:57qui étaient en effet
24:58faits pour ça,
25:00pour rééduquer.
25:01Et ça a été fermé derrière,
25:02par François Hollande.
25:04Oui,
25:04tout a été fermé.
25:05Parce que quand on a
25:06des enfants
25:06qui vivent dans des bandes
25:09et qui sont en effet
25:11poussés par cette espèce
25:13de communauté de violence,
25:14il faut les dissocier,
25:14les séparer.
25:15Il faut en effet
25:15les écarter.
25:16Il faut les éloigner.
25:18Parce qu'encore une fois,
25:19bien sûr qu'il faut
25:20des mesures de sanctions immédiates
25:22et heureusement,
25:23c'est prévu dans la loi
25:24et heureusement,
25:25ça a été gardé dans la loi.
25:26Mais ce que je veux dire,
25:27c'est que de toute façon,
25:28même si on met un enfant
25:29délinquant en prison,
25:30il sortira un jour ou l'autre.
25:31On aura l'occasion,
25:32bien évidemment,
25:32de poursuivre le débat.
25:35Mais l'actualité marquée,
25:36vous savez,
25:36par cette prise de parole
25:38d'Emmanuel Macron,
25:39ce sera à 19h.
25:40On va y revenir.
25:40Vous aimez sa parole libre,
25:43c'est l'ancien ministre,
25:44Pierre Lelouch,
25:44il sera là,
25:45il va décrypter tout cela
25:46parce que c'est un véritable défi.
25:47Aujourd'hui,
25:48le réarmement,
25:49c'est d'ailleurs la une
25:50du JDD du jour.
25:51Qu'est-ce qu'on peut attendre
25:52de cette prise de parole,
25:53Olivier Benkemoun,
25:54puisqu'on s'interroge.
25:55On nous vend des annonces
25:57très importantes ce soir
25:59de la part du chef de l'État.
26:00Le chef d'État-major des armées
26:01qui a pris la parole vendredi,
26:02cela faisait six ans
26:03que ça n'était pas arrivé.
26:05Oui,
26:06il me semble qu'en matière militaire,
26:08il n'y a rien qui s'annonce
26:09au dernier moment.
26:11Tout ce qui va être annoncé,
26:12me semble-t-il,
26:13on le sait à peu près.
26:15Déjà,
26:15je rappelle qu'Emmanuel Macron
26:17s'adresse aux armées.
26:19Il va faire le bilan
26:20des années qui sont passées,
26:23de cette année,
26:24évidemment,
26:24et les perspectives.
26:25Il va rappeler
26:26qu'il y a un très fort engagement
26:28budgétaire qui doit être fait.
26:30La loi de programmation budgétaire
26:32pour l'armée,
26:32elle est prévue.
26:33Elle est de 413 millions
26:34pour les six années qui viennent.
26:36413 milliards, pardon.
26:38Ce qui est absolument énorme.
26:39Il va falloir peut-être
26:40faire encore un effort supplémentaire
26:43pour être au niveau
26:44et se poser des questions
26:45qui sont d'ordre philosophique,
26:46culturel.
26:47Est-ce qu'on veut conserver
26:48une armée française
26:50qui est au premier rang
26:50des armées européennes ?
26:52Ça, c'est la première chose.
26:53Nous sommes puissance nucléaire.
26:55Est-ce qu'on veut rester les premiers ?
26:56Est-ce qu'on veut s'intégrer
26:57à l'intérieur d'une force européenne ?
26:59Ce sont des questions existentielles
27:00pour nous, évidemment.
27:02Et puis, la deuxième chose,
27:03c'est le débat.
27:05Peut-être qu'il va annoncer
27:06non pas un service militaire,
27:08le retour du service militaire.
27:09D'abord, on ne le souhaite pas,
27:11on n'en a pas les moyens,
27:12mais peut-être autre chose
27:13qui serait une réserve professionnelle.
27:15Une réserve professionnelle.
27:16On évoque beaucoup le service militaire,
27:18justement, pour s'occuper
27:20de ces jeunes égarés.
27:22Ce n'est pas la mission des armées,
27:23rappelons-le.
27:24Non, mais remettre le service militaire,
27:26aujourd'hui, c'est 6 milliards.
27:28Oui, 6 milliards.
27:29Bon, déjà.
27:29Mais l'avoir supprimé
27:31a été une faute politique majeure.
27:32Me semble-t-il également.
27:33Je vous rejoins, ma chère Françoise.
27:34On va marquer une très courte pause.
27:36Vous l'appréciez pour sa parole libre.
27:37Il nous emmène dans les coulisses du pouvoir.
27:40Il décrypte les enjeux.
27:41On va revenir, justement,
27:43sur l'état de nos armées,
27:45l'état de la menace, aujourd'hui.
27:47On parlera aussi du dossier de l'immigration.
27:49Il est là le dimanche.
27:50Vous aimez sa parole.
27:52L'ancien ministre Pierre Lelouch
27:54est avec nous dans un instant.
27:59Et de retour sur le plateau
28:00de Punchline Weekend, 17h30.
28:01Un point sur les dernières informations.
28:03Isabelle Piboulot.
28:07Selon Marine Le Pen,
28:08le projet d'accord sur la Nouvelle-Calédonie
28:10conclut hier.
28:11est profondément ambiguë
28:13et ne pourra satisfaire pleinement
28:14les indépendantistes et non-indépendantistes.
28:17Pour rappel, le texte acte notamment
28:19la création d'un état de la Nouvelle-Calédonie
28:21qui sera inscrit dans la Constitution.
28:24Le groupe RN à l'Assemblée
28:25attend donc des améliorations
28:26avant la modification de la Constitution.
28:29Cet accident dans le 18e arrondissement de Paris.
28:32Antoine Alix devait défiler demain
28:34sur les Champs-Elysées.
28:36Cet élève officier de l'école militaire inter-arme
28:38a chuté mortellement d'un pont,
28:40rue Colin-Cours, la nuit dernière.
28:42La victime, née en 1993,
28:44rentrée du bal des défilants,
28:46organisée en amont des célébrations du 14 juillet.
28:49Une enquête pour éclaircir les circonstances
28:51du décès est en cours.
28:53Et puis le maire centre droit
28:54de Saint-Dié-des-Vosges,
28:55agressé lors d'une fête dans sa commune hier soir.
28:58Bruno Toussaint, son épouse
29:00et les quatre policiers municipaux
29:01qui sont intervenus,
29:03ont déposé plainte pour agression,
29:05propos sexistes et racistes.
29:07Un individu alcoolisé a insulté
29:09et asséné deux coups de poing à l'édile.
29:12Il s'agirait d'un administré
29:13à qui la mairie n'avait pas renouvelé
29:15le contrat de travail.
29:16Merci Isabelle, nous vous retrouvons à 18h.
29:19Vous appréciez sa parole libre.
29:22Il nous emmène dans les coulisses du pouvoir.
29:24Il décrypte les enjeux.
29:25Pour cette seconde partie dans Punchline,
29:27nous accueillons l'ancien ministre Pierre Lelouch.
29:29Monsieur le ministre, merci d'être avec nous.
29:30Monsieur Olivier, merci de votre accueil
29:32et de ce lancement.
29:34J'espère que je serai à la hauteur.
29:35Mais vous êtes à la hauteur,
29:36vous êtes attendus les téléspectateurs.
29:38Je vous le dis, apprécie le dimanche
29:40d'entendre vos décryptages et votre parole libre.
29:42Et à mes côtés, Françoise Laborde,
29:44Mathioc, Anne Coffinier,
29:46n'hésitez pas non plus à interpeller Pierre Lelouch.
29:49À plusieurs, nous sommes toujours plus intelligents,
29:51bien évidemment.
29:52Nous attendons donc la prise de parole
29:54du chef de l'État.
29:55C'est à 19h, ce sera à vivre en direct sur CNews.
29:58Au cœur de son discours, la France,
30:00son armée, ses forces, ses défis.
30:02Il promet de nouveaux engagements forts
30:03pour garantir aux Français une protection
30:05à la hauteur des menaces.
30:07C'est donc la question du réarmement du pays
30:09au cœur des interrogations aujourd'hui.
30:10On le sait, Pierre Lelouch,
30:12le contexte géopolitique n'a jamais été aussi tendu
30:15depuis la Seconde Guerre mondiale.
30:17Très concrètement, est-ce qu'aujourd'hui,
30:19notre armée est prête face à ces nouveaux défis ?
30:22Alors d'abord, j'ai écrit un bouquin
30:23qui est sorti à l'automne
30:24pour indiquer que la guerre d'Ukraine
30:26avait joué le rôle d'accélérateur
30:28du basculement du monde et de la violence.
30:31Il y a 180 zones de conflits dans le monde aujourd'hui.
30:35Il y a des guerres en Europe,
30:36mais partout ailleurs.
30:38Donc il y a un niveau de violence,
30:40effectivement, sans précédent depuis la fin de la guerre.
30:43La guerre d'Ukraine en Europe dure depuis trois ans et demi.
30:46Un million et demi de morts et de blessés des deux côtés.
30:49C'est absolument considérable.
30:51Donc oui, il est temps de repenser notre système de défense.
30:55On a eu 30 années d'illusions de la fin de la guerre,
30:59et donc de dividendes de la paix.
31:00Et on a drastiquement baissé le budget français.
31:03Mais les autres aussi ont baissé.
31:06Ce qui fait qu'on a fait du désarmement budgétaire unilatéral.
31:09Et aujourd'hui, on se retrouve avec une armée
31:11très différente de celle qui existait pendant la guerre froide.
31:14On n'a plus de corps de bataille en Europe.
31:16On a supprimé les missiles à moyenne portée nucléaire.
31:19On a une armée échantillonnaire.
31:22Une bonne armée, d'ailleurs une armée de corps expéditionnaires.
31:25C'était la leçon qu'on a tirée de la première guerre du Golfe.
31:29On s'est aperçu que pour aller participer à cette opération avec les Américains,
31:34il fallait d'abord un porte-avions avec des avions.
31:36Il n'y en avait pas.
31:39Il fallait des soldats professionnels.
31:42Parce que les familles, ça posait problème d'envoyer des conscrits.
31:45Donc plusieurs choses ont été faites sous Chirac à partir de son élection en 1995.
31:50Il a arrêté les essais nucléaires, hélas, contre mon avis.
31:54J'ai été d'ailleurs à Mururoa pour le dernier essai nucléaire
31:58avec le patron du CEA de l'époque.
32:00C'était très émouvant.
32:02Donc on a arrêté.
32:04On est passé à une simulation du côté de Bordeaux.
32:07Mais on a arrêté de développer les armes nucléaires pour l'avenir.
32:11Alors que les autres sont en train de le faire à toute vitesse.
32:13Les Chinois, les Américains.
32:14n'ont pas exactement ce que, malheureusement, j'avais prévu.
32:17Tout est à refaire, à vous entendre.
32:19Non, non, non.
32:19Mais est-ce qu'on a l'argent ?
32:20Le cœur de la dissuasion fonctionne.
32:23Simplement, en 1995, il a fait ça.
32:25Puis surtout, il a lancé la fermeture du service militaire.
32:28C'est-à-dire, appelé à l'époque suspension, en fait, fin.
32:31Et pourquoi fin ?
32:32Moi, j'étais dans la commission présidée par Philippe Seguin à l'époque.
32:36Les militaires nous ont dit que s'ils allaient faire une armée de métiers de professionnels,
32:40ils ne pouvaient pas en même temps faire de la formation pour 300 000 jeunes par an.
32:44Et Bercy, ils ne voulaient pas payer pour les deux armées.
32:47Donc, contre l'avis de Seguin et de moi et de plusieurs autres,
32:51cette armée, on a supprimé le service.
32:55Et du même coup, on a donné un sale coup au lien entre l'armée et la nation.
32:59Donc, aujourd'hui, il faut repenser ça.
33:03Les bidouillages, vous savez, sur la journée de formation,
33:05tous les trucs qui ont été essayés depuis 10 ans ne marchent pas.
33:08Donc là, ils vont essayer quelque chose d'autre.
33:10Je pense que le Président va l'annoncer ce soir.
33:12Une sorte de service volontaire qui conduit à la réserve.
33:15Ce sera pas mal, mais on manque d'effectifs.
33:18Et surtout, on manque de moyens.
33:19Parce que, M. Macron le sait bien, puisqu'il était 5 ans sous Hollande.
33:23Et puis, son deuxième...
33:26On le trouve, cet argent ?
33:27Dans un pays sur-endité ?
33:30Alors, c'est toute la question.
33:31On avait un Premier ministre qui doit, mardi,
33:34annoncer où il va trouver les 40 milliards qui manquent au budget.
33:37Et puis, pour le budget de la Défense,
33:39il faut au minimum 40 milliards de plus.
33:42Car il faut redonner de l'air à cette armée
33:45qui a besoin de bateaux, qui a besoin d'avions,
33:48qui a besoin de chars.
33:49Et puis, surtout, toutes les nouvelles...
33:52Qu'est-ce qu'on a appris de ces guerres en Ukraine et au Proche-Orient ?
33:55C'est le rôle des missiles, balistiques,
33:57l'importance de les arrêter.
34:00On n'a pas de défense antiaérienne en Europe.
34:02On a fait un blanc total.
34:04D'ailleurs, la France considérait pendant très longtemps
34:06que plus on était vulnérable,
34:08plus l'adversaire était sûr qu'on allait riposter.
34:10Donc, la dissuasion fonctionnait.
34:11Donc, on était dans une espèce d'illusion,
34:14d'ailleurs très confortable,
34:15qui était que la dissuasion nous protégeait de toutes les guerres.
34:18Or, l'Ukraine, quatre puissances nucléaires,
34:22la Russie, les Etats-Unis, l'Angleterre et la France,
34:24quatre puissances nucléaires,
34:26et on tue ou blesse un million et demi de personnes
34:28et on détruit les immeubles toute la journée.
34:30Donc, il y a un problème de défense des populations.
34:33La France a fait l'impasse complète...
34:35Vous étiez même favorable à des abris.
34:36Vous aviez fait un rapport pour que la France s'équite d'abris.
34:39Attendez, moi j'ai été président d'un truc
34:41qui s'appelle le Haut Comité pour la Résilience Nationale.
34:44J'ai tenté d'alerter le Premier ministre, le ministre intérieur,
34:49le président du Sénat, qui était le seul à m'avoir reçu d'ailleurs.
34:52Tout le monde s'en fout.
34:54Tout le monde s'en fout.
34:55Alors qu'en Europe du Nord, en Allemagne, en Suisse,
35:00la notion de protéger la population est considérée comme un devoir de l'État.
35:04En France, tout est à faire dans ce domaine,
35:06en plus de s'acheter les missiles, les intercepteurs à courte, moyenne et atmosphérique
35:14dont on a vu l'utilité dans la guerre en Israël.
35:18Ils ont pris des centaines de missiles balistiques.
35:20Ils avaient une protection de la population et un dôme de protection.
35:24Vous savez qu'ils ont eu 26 morts et plusieurs centaines de blessés.
35:27Ils auraient dû avoir des milliers de morts
35:29puisque les missiles ont touché à l'intérieur des villes.
35:32Les Iraniens ont ciblé les cibles molles, c'est-à-dire des villes.
35:37Donc tout ça est devant nous.
35:39Pour ça, il faut de l'argent.
35:41Françoise Laborde, vous vouliez intervenir.
35:44Je voulais vous demander comment vous aviez apprécié,
35:48je vais dire au sens politique et stratégique,
35:51le discours du général Burkhard, chef d'état-major des armées.
35:55Il n'avait pas parlé depuis 6 ans.
35:56Ça aussi, ça dit peut-être quelque chose.
35:58On avait l'impression, pardon de dire ça,
35:59mais vu de l'extérieur, on avait l'impression d'un briefing,
36:02on avait l'impression d'être un conseil de défense.
36:04Avec un briefing, on était quand même très surpris
36:06que ce soit une sorte de conférence de presse aussi détaillée.
36:11Depuis le mois de mars dernier,
36:12le président de la République essaye d'expliquer aux Français
36:15qu'il va falloir réarmer.
36:17Il le fait en disant que la Russie devient une menace existentielle pour la France.
36:21C'est vrai ou pas ça ?
36:23Existentielle.
36:24Le problème, c'est quand je lis les déclarations de Poutine,
36:27il y a effectivement de quoi être un tir dans la mesure où il dit
36:29moi je veux toute l'Ukraine.
36:30Et dès qu'un soldat russe a posé le pied quelque part, c'est la Russie.
36:34Donc, dans la guerre, la position de la Russie elle-même s'est radicalisée
36:39en même temps que les nôtres.
36:40Et du coup, on est dans ce qu'on appelle une escalade.
36:42Et c'est quelque chose qui m'inquiète.
36:43Vous dites que la France est une cible prioritaire pour la Russie.
36:46Vous partagez cette analyse ?
36:48Non.
36:49Je pense que ce que les Russes essayent de faire, c'est naturellement de casser l'OTAN.
36:54Ça a toujours été leur objectif.
36:56De prendre le contrôle à minima de l'est de l'Ukraine et peut-être de l'Ukraine totalement.
37:01Mais je ne vois pas comment.
37:02Donc, on va...
37:03Si vous voulez, cette affaire devrait se terminer.
37:07Et Trump a essayé de la terminer.
37:10Mais il n'y est pas arrivé parce que, du côté russe,
37:13ils sont maintenant dans une position extrêmement radicale.
37:15Je pense que le président de la République a dû s'en rendre compte
37:18en renouvelant son appel téléphonique à Poutine.
37:21Je crois qu'il attend que les contraintes économiques
37:24et les divisions internes du côté occidental payent.
37:28Et si vous voulez, la situation est la suivante.
37:30Les Russes ne peuvent pas conquérir toute l'Ukraine.
37:33Même avec l'armée qu'ils ont dépris.
37:35Et les Ukrainiens ne peuvent plus reprendre l'est du pays
37:38parce qu'ils n'en ont pas les moyens.
37:40Donc, il s'agit de les aider.
37:42Mais enfin, là, quand Trump annonce qu'il ne veut plus aider
37:45ou que s'il va aider, il faut qu'on paye,
37:47la dernière trouvaille de Trump, c'est de dire
37:49« Ah oui, je suis prêt à donner des armes. »
37:50Mais vous, les Européens, vous allez payer pour ces armes-là via l'OTAN.
37:54Mais comme tout le monde manque d'argent,
37:56sauf en Allemagne et éventuellement en Hollande,
37:59ça va être très, très compliqué.
38:00D'autres actualités, Pierre Lelouch a détaillé.
38:02Peut-être cette dernière question.
38:03On parle souvent de la grande muette.
38:04On sait qu'elle n'est pas aveugle.
38:05Comment est-ce que vous voyez les relations
38:07entre les différents chefs d'État-major des armées
38:09et le président de la République aujourd'hui ?
38:12Est-ce que c'est un bon chef de guerre ?
38:13Est-ce qu'il est écouté ? Est-ce qu'il est entendu ?
38:14On se souvient, si je vous pose la question,
38:16c'est qu'on se souvient des relations tendues
38:18entre le général De Villiers, à l'époque chef d'État-major des armées,
38:22et Emmanuel Macron.
38:23On sent bien que ce n'est pas le même langage, si vous voulez.
38:24De Villiers, il avait demandé...
38:26Moi, j'avais vu avant l'élection,
38:27De Villiers était convaincu qu'il fallait un vrai effort.
38:30Et il avait demandé à Macron à l'époque qu'il ne l'a pas fait.
38:33En fait, Macron dit qu'il a doublé le budget, etc.
38:35Il a simplement bouché les trous les plus urgents
38:38dans un système qui était en train de prendre l'eau.
38:40Mais il n'y a pas de remontée en puissance significative.
38:43Il y a de très bonnes petites unités, on sait faire.
38:46C'est un peu, si vous voulez, ce qui s'est passé en juin 1940.
38:48En juin 1940, il y avait quelques escadrilles
38:51avec de très bons avions qui s'appelaient les deux Watines 520.
38:54Il y avait quelques unités avec de bons chars.
38:57Colonel De Gaulle, à l'époque, l'avait démontré.
39:00Mais il n'y avait pas de système cohérent.
39:02Ce qui manque aujourd'hui, c'est de donner une cohérence
39:05à l'armée française dans un contexte qui a complètement changé.
39:09C'est-à-dire que non seulement il y a ce problème en Europe
39:12qui est considérable, mais demain, on va avoir des missiles balistiques
39:15de l'autre côté de la Méditerranée.
39:18Donc il va falloir qu'on se prépare à avoir une vraie défense aérienne,
39:21une protection de la population, tous les outils spatiaux.
39:25Tout ça coûte au minimum le doublement du budget actuel.
39:28C'est ce que les Allemands vont faire.
39:29Merck l'a annoncé.
39:31Et donc on va très vite voir le décrochage.
39:33Si on continue comme ça, on va décrocher de l'Allemagne.
39:36Merck, ça dit, je serai l'armée la plus puissante d'Europe.
39:40Bon, si c'est ça qu'on veut, on va la voir rapidement.
39:43Et ce n'est pas en discutant uniquement de nucléaire avec les Britanniques
39:47qu'on va s'en sortir.
39:48Oui, parce qu'il y a eu cette fameuse coopération,
39:50coordination avec les Britanniques annoncée.
39:52Alors c'est un peu flou tout cela.
39:53Ça fait depuis les accords passés par Chirac et Medjor il y a 25 ans.
40:01Puis il y a eu Lancaster House sous Nicolas Sarkozy.
40:04Ça fait plusieurs décennies qu'on parle avec les Britanniques
40:07de coordonner nos affaires en matière nucléaire.
40:10Sauf qu'il y a un léger problème.
40:12C'est que les armes britanniques, les armes nucléaires britanniques,
40:15sont sous contrôle américain.
40:16Et là, ils viennent d'acheter des F-35 américains
40:20pour porter des bombes atomiques.
40:22Vous n'imaginez pas que ces choses-là vont se balader en Europe
40:25sans le contrôle du panneau.
40:26Le dossier de l'immigration, M. le ministre,
40:28mais avant une petite intervention de Mathieu Apure.
40:30Vous avez commencé à en parler, c'était sur la question
40:32de l'avenir du couple franco-allemand.
40:34Comme vous l'avez dit, finalement, il y avait déjà eu un décrochage
40:37du couple franco-allemand de la France vis-à-vis de l'Allemagne
40:39depuis, on va dire, les années 2000.
40:40Puisqu'en gros, si on schématise, on avait laissé le monopole
40:43et la puissance économique à l'Allemagne.
40:45Et la France s'occupait de la puissance diplomatique,
40:48militaire, d'une certaine façon, avec la dissuasion nucléaire.
40:51Qu'en est-il aujourd'hui au moment où, justement,
40:53l'Allemagne est en train de se réarmer massivement
40:55et que nous, on est incapables de pouvoir porter un effort
40:58à 4% du PIB sur les questions de défense ?
41:00Oui, ce qui est un autre problème, d'ailleurs.
41:01Parce que quand le président de la République va au sommet de l'OTAN,
41:03à l'AE, et que le deal, c'est plus 5%
41:06pour conserver l'article 5, c'est-à-dire garantie américaine,
41:10il sait à l'avance qu'il n'aura pas 5%.
41:12La différence aujourd'hui, c'est que l'Allemagne a décidé.
41:15Et quand les Allemands décidaient quelque chose, ils le font.
41:17Nous, on cause, on cause, on cause, on fait de l'incantation.
41:21Les Allemands, ils font.
41:22Donc, ils ont débloqué quelque chose comme 7 à 800 milliards d'euros
41:26pour résoudre leurs problèmes d'infrastructure
41:28et remonter leur budget de défense.
41:30Très vite, le budget de défense allemand va exploser, tout simplement.
41:34Et leur industrie qui fabriquait les automobiles
41:36va se fabriquer des chars et des blindés.
41:40Ça n'a pas bénéficié à l'industrie d'armement militaire française.
41:43Je pense qu'on va au-devant de complications.
41:47D'ailleurs, cette coopération franco-allemande,
41:49aujourd'hui, elle est très, très compliquée.
41:51Elle ne marche pas bien.
41:52Sur le naval, elle n'existe pas.
41:54Sur l'aérien, vous avez un groupe concurrent
41:56issu d'Airbus basé à Munich,
41:58qui s'appelle Airbus Defence and Space.
42:02Dans le temps, Airbus était dirigé par les Français.
42:04Là, vous avez une base allemande.
42:06Sur le terrestre, Nexter a beaucoup de mal à se faire en transe
42:10parce que Rheinmetall est devenue une superpuissance
42:13à l'intérieur de l'Allemagne.
42:14Donc, les programmes de coopération sont assez modestes.
42:18Et pire encore, sur la défense anti-aérienne,
42:21où là, il y a besoin d'une couverture globale du continent,
42:24Français et Italiens font un système qui s'appelle Aster-Mamba,
42:27qui marche très bien, qui est l'équivalent du patriote américain.
42:30Mais les Allemands, eux, qu'est-ce qu'ils ont fait ?
42:32Ils ont mis les Américains et les Israéliens dans l'affaire
42:36avec leur propre système, regroupé 20 pays,
42:40mis 4 milliards d'euros sur la table.
42:41Et donc, vous avez un autre programme de défense anti-aérienne
42:45à côté d'une autre.
42:46Ce n'est pas franchement avec des choses comme ça qu'on va avancer.
42:48Alors, avançons, nous, justement, sur d'autres actualités,
42:51puisque, vous le disiez, en matière de défense,
42:53nos voisins, eux, adoptent des mesures concrètes
42:57ou des caps très concrets en matière d'immigration également.
43:00On a vu la Grèce, notamment, récemment, l'Allemagne, l'Italie, bien évidemment.
43:04Et nous, pendant ce temps-là, on signe un accord avec les Britanniques
43:08qui nous est défavorable, c'est factuel.
43:12On a, dans le même temps, les demandeurs d'asile palestinien
43:15qui peuvent désormais tous prétendre au statut de réfugiés ici, en France.
43:20On sait que les Français ne sont pas favorables.
43:22Tous les sondages le montrent à l'immigration.
43:24Il faut une immigration, aujourd'hui, contrôlée.
43:26Est-ce que c'est un projet, aujourd'hui, finalement, d'Emmanuel Macron,
43:30cette immigration ?
43:31Parce qu'on a le sentiment que toutes les vannes s'ouvrent.
43:35Alors, d'abord, le franco-anglais.
43:36Le franco-anglais, pour démarrer.
43:37On est les gardes barrières de l'Angleterre.
43:39Ce n'est pas que la faute de Macron.
43:41Il y a eu Sarkozy.
43:42Tout le monde a dit, OK, on va aider les Anglais.
43:45Et ça faisait partie de nos relations, y compris stratégiques.
43:48J'ai le soupçon très fort que, chez M. Starmer et chez le roi d'Angleterre,
43:53tout ce qu'on a vu, tous ces...
43:55Les calèges, les pompons, les landos, etc.,
44:01tout ça servait à obtenir ce qu'ils ont obtenu sur l'immigration.
44:04C'est-à-dire, one for one, j'en prends un, éventuellement.
44:09C'est ça, c'est éventuellement.
44:11Éventuellement, c'est ça l'arnaque.
44:12S'il a déposé son dossier chez vous, en France, et qu'il est admissible,
44:15par contre, vous...
44:16Immigration choisie, donc.
44:17Et vous, vous rédigez, et nous, on garde.
44:20Et ça, one for one, ça me paraît quand même être un deal qui ne va pas fonctionner
44:24et qui va vite apparaître comme une histoire de...
44:27Je préfère ne pas utiliser le mot qui me vient...
44:29Mais comment Emmanuel Macron peut accepter un tel accord ?
44:32C'est ça qui échappe à beaucoup de téléspectateurs.
44:34Parce qu'on le voit clairement, vous l'avez expliqué, on se fait avoir dans l'affaire.
44:36C'est à lui qu'il faut poser la question.
44:38Vous savez, dans la Calédonie, on a aussi une espèce de truc
44:41qui a l'air de fonctionner, mais qui est, sur le plan juridique,
44:45pardon, je suis un peu docteur en droit,
44:47une monstruosité que de dire qu'il va y avoir deux souverainetés
44:51à l'intérieur du même pays.
44:52De Gaulle avait tenté ça, on l'a oublié,
44:54mais il y a un titre, comment il s'appelait ce titre ?
44:58Le titre 12 de la Constitution de 1958,
45:01prévoyé de la communauté.
45:03Au moment de l'indépendance,
45:05avec 13 pays africains, puis un avait refusé,
45:09l'idée c'était de les englober dans une communauté.
45:12Il y avait même un conseil exécutif et un Sénat, figurez-vous.
45:15Donc ils étaient indépendants, mais ils étaient en même temps français.
45:17Ça a survécu trois mois.
45:23C'est comme être enceinte.
45:25Une fois que vous êtes indépendant, vous êtes indépendant.
45:27On va revenir, si vous le voulez bien, sur la Nouvelle-Calédonie.
45:30Dans un instant, j'avais quand même cette question,
45:31puis elle fait réagir notamment Éric Zemmour dans les colonnes du Figaro
45:34cet après-midi, puisqu'en plein début d'été,
45:37neuf juges de la Cour nationale du droit d'asile
45:39ont approuvé le fait que les demandeurs d'asile palestiniens
45:43peuvent tous se présenter au statut de réfugié.
45:46Éric Zemmour, lui, estime qu'en accordant le statut de réfugié
45:49à tous les gaz, oui, la Cour nationale,
45:51la Cour, on va revoir, puisque j'étais en train de lire
45:53en même temps que vous,
45:55on va revoir la déclaration d'Éric Zemmour à l'antenne,
45:59la Cour internationale du droit d'asile
46:01ignore la souveraineté populaire.
46:02Voilà, il a raison ?
46:04C'est la réalité depuis des années et des années.
46:08Savez-vous qu'en ce moment,
46:09les gens qui arrivent d'Afghanistan,
46:12qui ne sont pas tous des anciens supplétifs
46:15de l'armée française,
46:15que j'ai connus à l'époque quand je m'occupais d'Afghanistan,
46:18qui sont des gens qui descendent des montagnes,
46:20qui ne savent même pas lire et écrire leur propre langue,
46:23sont automatiquement considérés
46:25comme bénéficiaires du droit d'asile
46:28dès qu'ils arrivent en France.
46:29Donc on en est à 100-150 000.
46:30Il faut savoir qu'aujourd'hui même,
46:32au moment où on parle,
46:34les Iraniens et les Pakistanais,
46:35qui sont les voisins de l'Afghanistan,
46:38ont déporté 2 200 000 Afghans
46:42de leur territoire vers l'Afghanistan.
46:46Ce week-end, c'est 40 000 Afghans
46:48qui sont virés, littéralement virés d'Iran,
46:52vers l'Afghanistan.
46:52Et la décidation, c'est quoi ?
46:54C'est l'Europe ? C'est la France ?
46:55Ça va être les vases communicants.
46:58Ceux qui sont repoussés là-bas, on va les retrouver.
47:0040 000 Afghans ce week-end, c'est énorme.
47:01Oui, bien sûr.
47:02C'est absolument...
47:04C'est saisissant, parce que ce sont des voisins,
47:07il y a des populations d'ailleurs communes,
47:10au Balouchistan notamment.
47:12C'est tragique pour ces populations,
47:14surtout pour les petites filles.
47:16Là, il y a des familles par contre.
47:17Et les petites filles pouvaient étudier en Iran.
47:20Quand elles vont rentrer en Afghanistan,
47:21nous ne pourrons plus étudier.
47:22Mathieu Hocq.
47:23Surtout que pour la question de Gaza précisément,
47:25et c'est un des problèmes d'ailleurs,
47:26mais beaucoup de Gazaouis sont apatrides.
47:29Et donc, de fait, ça veut dire que
47:30si n'importe quelle personne non-Gazaoui du monde entier
47:35pourrait prétendre au statut de demandeur d'asile,
47:39si par cas, il récupère un faux certificat
47:42de naissance Gazaoui, par exemple.
47:45Parce que, de fait, il serait du coup rendu apatride
47:49et donc pourrait bénéficier...
47:50Le régime des apatrides existe depuis longtemps
47:53et ça vous donne droit à faire une demande d'asile politique.
47:57De la même façon, les Palestiniens qui viennent d'une zone de guerre
48:02sont automatiquement consacrés.
48:03Moi, ça ne me surprend pas.
48:04C'est tout à fait dans la logique de la position
48:07des organes juridictionnels français.
48:10C'est ça.
48:10C'est ça, c'est ça.
48:11Mais c'est l'œuf juge.
48:12Sinon, en plus, dans le cas d'espèce, c'est que cette personne
48:15qui avait demandé à bénéficier du droit d'asile
48:17avait été refusée par l'OFPRA,
48:19qui vivait en Égypte,
48:21qui considérait que sa vie n'était pas en danger en Égypte.
48:24Et donc, c'est la cour...
48:25Pourquoi ces pays voisins, d'ailleurs,
48:27n'acceptent pas les Palestiniens ?
48:28Parce que leurs expériences n'ont pas été très heureuses.
48:30Demandez aux Libanais, si je veux dire.
48:33Ou aux Jordaniens.
48:34Demandez aux Jordaniens.
48:35Les Égyptiens n'ont jamais voulu reprendre Gaza.
48:38À plein de reprises, il était question que ce territoire
48:40est au bout du Sinaï.
48:42Il a été question 20 fois que Gaza se retourne en Égypte,
48:46mais l'Égypte a considéré que ce n'était pas son territoire.
48:48C'était palestinien.
48:50Les Jordaniens ne veulent pas s'en mêler.
48:51Et donc, on a cette espèce d'abcès purulent à ciel ouvert
48:57qui est des années et des années
48:59où l'on fabrique, avec l'argent du Qatar
49:02et de la communauté internationale et la nôtre,
49:04puisque l'Union Européenne,
49:06c'est le premier donateur d'argent aux Palestiniens,
49:10eh bien, on fabrique une ville souterraine
49:11et puis, là, que l'on voit,
49:13au lieu de construire une zone de développement civile.
49:17L'accord.
49:17L'accord en Nouvelle-Calédonie,
49:20un État de Nouvelle-Calédonie.
49:22Cela vous a fait bondir, Pierre Leloup,
49:23je vous l'avais évoqué tout à l'heure.
49:24Alors, on peut rappeler que ce texte,
49:27il acte notamment un État de la Nouvelle-Calédonie,
49:29mais un maintien dans la République
49:30qui s'accompagne de la création
49:31d'une double nationalité calédonienne et française.
49:35Je crois que tout le monde a compris.
49:36Alors, deux choses.
49:37D'abord, la situation en Calédonie,
49:39pays que je connais,
49:40qui est un magnifique pays,
49:41mais totalement fracturé,
49:43en deux parties égales.
49:44Ceux qui veulent rester en France,
49:45ceux qui veulent être indépendants.
49:47C'est une situation très, très compliquée.
49:50est devenue très violente.
49:51Il y a eu une guerre civile, en fait.
49:52Avec des morts,
49:53avec l'économie a littéralement cramé.
49:56Guerre civile.
49:56Feu à tous les commerces.
49:59Donc, c'est très difficile.
50:01Deuxièmement, le modèle qui a été choisi
50:02est, comme on l'a dit joliment,
50:04sui generis,
50:05c'est-à-dire sans précédent,
50:06tout à fait original.
50:08Le président de la République,
50:09quand il a lancé cet exercice
50:10il y a quelques semaines,
50:11il avait parlé d'État associé.
50:13C'était au moins plus cohérent.
50:14Il y aurait eu un État
50:15avec sa nationalité,
50:17puis un régime d'association.
50:18Ça ressemblait à ce que De Gaulle
50:19avait essayé de faire en 1958.
50:21Ça n'avait pas marché,
50:22mais au moins, c'était cohérent.
50:24Là, Manuel Valls,
50:26sans doute parce qu'il est catalan,
50:29a fabriqué un truc
50:30où il y a deux nationalités
50:31à l'intérieur du même territoire.
50:32Il n'y avait pas cette grille de lecture,
50:34mais c'était intéressant.
50:35Mais c'est complètement ingérable.
50:37Comment vous faites deux États,
50:39deux souverainetés sur un même territoire,
50:41et un qui paye,
50:42c'est-à-dire nous ?
50:43Parce que quelqu'un va payer
50:45pour les trous dans le budget,
50:47pour le nickel,
50:48pour relancer l'économie.
50:49Donc, comment vous faites ça ?
50:51Deuxièmement,
50:52je vais vous dire,
50:52ma crainte,
50:54c'est que demain,
50:55un indépendantiste en France,
50:57dans telle ou telle région,
50:58suivait mon regard.
50:59Mais oui, bien sûr.
51:00Mais moi, attendez,
51:01moi aussi,
51:01je m'en état.
51:02Les Basques,
51:03les Bretons,
51:04les Corses.
51:05Les Corses,
51:06les Occitans,
51:06les Alsatiens.
51:07Je crois qu'ils ont mis le doigt
51:08dans une espèce de machine infernale
51:10qu'ils ne contrôleront pas
51:10parce que naturellement,
51:12ça va être très compliqué
51:12d'expliquer ça aux loyalistes
51:15comme aux indépendantistes
51:16sur le territoire.
51:17Parce qu'eux,
51:17ils sont dans cette opposition
51:19avec deux cultures différentes.
51:22Il y a la coutume
51:23du côté canaque,
51:24tout ça se respecte.
51:26Enfin,
51:26c'est deux univers différents.
51:28Surtout qu'il y a le projet
51:29de pouvoir ajouter,
51:31si les canaques le souhaitent,
51:32tous les attributs,
51:34des drapeaux.
51:36Ils auront un drapeau,
51:37ils auront une nationalité
51:38et puis ils pourront voter
51:39le transfert de compétences
51:42complètement souveraines,
51:43c'est-à-dire la défense,
51:44la politique étrangère
51:45qu'ils ont déjà.
51:47Sans pour autant résoudre
51:48d'ailleurs le problème
51:49de la carte électorale.
51:52Alors si,
51:52parce que là,
51:55au moins 12 000 personnes
51:56nées en Calédonie
51:57qui n'avaient pas
51:58le droit de vote,
51:59vont pouvoir voter.
52:00Pierre Lelouch,
52:01il nous reste un peu
52:02plus d'une minute,
52:02je voulais quand même
52:02vous entendre.
52:03Allez-y.
52:04Pour finir sur la Calédonie,
52:05dans cet endroit-là,
52:06c'est les Chinois
52:07qui poussent vers la Calédonie
52:08et qui poussent vers la Calédonie.
52:09Mais cet accord,
52:10ce n'est pas un rempart
52:11finalement contre ces ingérences
52:12étrangères justement ?
52:13Je souhaite que ça marche.
52:15Simplement,
52:16les précédents historiques,
52:17ce que De Gaulle avait essayé
52:18en 58,
52:18à partir du moment
52:19où un territoire est indépendant,
52:20il est indépendant,
52:21il veut l'indépendance.
52:23Une fois,
52:23ça ne veut rien dire
52:24de nationalité.
52:26Ça peut rassurer au début,
52:28mais la logique des choses,
52:30c'est qu'une fois
52:31qu'un pays est né,
52:33c'est très difficile
52:34de dire
52:34tu retournes dans la niche
52:36et tu es sous le contrôle
52:37de Paris.
52:38Pierre Lelouch,
52:38il nous reste 40 secondes.
52:40Est-ce que vous pouvez
52:41nous répondre en deux secondes ?
52:42Parce que je voulais
52:42vous entendre quand même
52:43sur cette annonce
52:43d'Emmanuel Macron hier
52:45concernant cette journée
52:46du 12 juillet
52:47à partir de 2026
52:48pour la victoire
52:49de la justice
52:50et de la vérité
52:50contre la haine
52:51et l'antisémitisme.
52:52Cérémonie de commémoration
52:53chaque année
52:54pour Alfred Dreyfus.
52:56Je trouve ça fou.
52:57Je trouve ça fou.
52:58Et vous savez,
52:58j'ai beaucoup travaillé
52:59sur les questions
53:00d'antisémitisme à l'Assemblée.
53:01J'ai même fait une loi
53:02sur les violences antisémites
53:03qui est constamment appliquée
53:04malheureusement.
53:06L'antisémitisme d'aujourd'hui
53:07n'a rigoureusement
53:08rien à voir
53:09avec ce qui s'est passé
53:10sous Dreyfus.
53:11C'est ça.
53:11Donc,
53:12rendre hommage à Dreyfus
53:14très bien,
53:15mais ça n'est pas
53:16la solution
53:17au problème
53:19de l'antisémitisme actuel
53:21qu'il faut regarder
53:21en face.
53:22Ça n'est pas du tout
53:23la même chose.
53:24Vous pouvez faire entrer
53:26même le capitaine Dreyfus
53:27au Panthéon.
53:27Vous n'aurez pas résolu
53:28l'antisémitisme
53:29qui vient du Maghreb.
53:31Un mois de copine
53:32et on arrive au terme
53:32de cette émission.
53:33Ça ressemble plus
53:34à une diversion
53:34qu'autre chose.
53:35Une diversion.
53:36Exactement ça.
53:37Ce sera le mot de la fin.
53:38Un grand merci
53:38à tous les quatre.
53:39Merci Pierre Lelouch.
53:40C'est toujours passionnant
53:41le décryptage du dimanche.
53:42On va essayer
53:42d'en faire un rendez-vous
53:43cher Pierre.
53:44Avec,
53:45voilà,
53:45si vous en êtes d'accord,
53:47moi aussi,
53:47j'en serais heureux.
53:48Alors,
53:49écoutez,
53:50un grand merci.
53:50L'actualité qui se poursuit,
53:51le face-à-face.
53:52Nous avons tout décalé
53:53ce dimanche exceptionnellement.
53:55Pourquoi ?
53:55Parce que le chef de l'État,
53:56il prend la parole
53:57à 19h.
53:57Nous en avons beaucoup parlé.
53:58Ce sera à suivre
53:59en direct sur CNews.
54:00Mais tout de suite,
54:01le face-à-face,
54:02Gilles-William-Golnadel,
54:03Julien Drey,
54:04avec une heure d'avance.
54:05Ils sont là.
54:06C'est tout de suite
54:06sur CNews,
54:07orchestré par Thomas Bonnet.
54:09Excellente soirée
54:10sur notre antenne.
54:11Je vous dis à 22h.
54:11C'est tout de suite.

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