Auréolé d'un nouveau record de France lors du dernier meeting de Paris (en 12'51''59), Jimmy Gressier, déjà assuré de sa participation aux prochains Mondiaux à Tokyo, se présente à Monaco bien décidé à prendre des risques. Le Français espère accrocher le wagon des meilleurs coureurs pour se dépasser.
00:00Oui, c'est sûr que Monaco, ça me sourit plutôt bien. J'avais battu aussi un record d'Europe du 5 km sur route la première année, un record du 5 km sur route la deuxième année, le record de France du 5000 m aussi ici.
00:13C'est sûr que là, la première étape, ce sera de battre mon record de France établi à Paris et ensuite de se servir de la course, de la densité qu'il va y avoir devant aux alentours des 12,45, 12,50, voire 12,40 et moins.
00:28Et de prendre le bon peloton et puis de tenter. Je n'ai rien à perdre. Aujourd'hui, je suis qualifié pour les championnats du monde sur 5000, sur 10 000.
00:36Et à un moment donné, il faut se servir de ces courses-ci pour prendre des risques. Et puis si ça ne passe pas, ça ne passe pas. Ce n'est pas grave, des courses, il y en aura d'autres.
00:43Mais en tout cas, se servir de ces meetings Diamond League pour aller chercher le meilleur de nous-mêmes avec des adversaires redoutables.
00:52Mais je pense qu'il ne faut pas se fixer les limites. Et puis dans ma tête, je me dis que si eux arrivent à courir aussi rapidement, pourquoi pas moi ?
00:59Donc aussi essayer de les suivre.
01:01Oui, demain, je prendrai plutôt le train de devant que celui de derrière. Donc je tenterai de courir vite.
01:08Comment je me situe par rapport au record d'Europe du 5000 sur piste ?
01:11Je pense que 12-44, c'est encore un step au-dessus par rapport à 12-51.
01:19Après, comme je le dis à Paris, je ne savais pas trop où j'en étais.
01:22Je n'étais pas spécialement en grande forme à l'entraînement.
01:26En tout cas, je ne me sentais pas volé sur les séances.
01:29Je faisais les séances, mais un peu dans la difficulté, avec pas beaucoup d'aisance.
01:33Et je me suis surpris à Paris.
01:36Et donc là, c'est sûr que demain, 12-44, ça reste des chronos stratosphériques pour des Européens.
01:44Après, comme je le dis, il ne faut pas se fermer la porte.
01:46Il faut essayer, tenter.
01:48Après, si je dois être honnête, aujourd'hui, si je faisais le record d'Europe et 12-44 à Monaco, ce serait tellement incroyable.
01:55C'est envisageable, mais je pense qu'il n'y a pas beaucoup de chances que je coure moins de 12-44.
02:04Il faut aussi être réaliste.
02:06Mais en tout cas, je vais prendre cette chance qui se tend devant moi pour essayer de courir au plus proche de ce chrono-là,
02:13même si le résultat de Hamgren à Stockholm était quand même monstrueux.
02:19Après, ce n'est pas parce que je ne le fais pas cette année que je ne le tenterai pas l'année prochaine.
02:23C'est comme je le dis aussi, il faut prendre chaque chose les unes après les autres.
02:28Parce que si je me fixe des trop gros objectifs en voulant à tout prix faire 12-44 cette année,
02:32je vais être déçu de faire 12-47 alors que ça reste des chronos quand même monstrueux.
02:35Si on m'avait dit ça quand j'étais encore bloqué à 13-15, je n'y aurais pas cru.
02:41Donc je savoure toutes les secondes aujourd'hui gagnées sur 5000 mètres.
02:44Et c'est comme ça que je vais aussi reconstruire les choses plus facilement qu'en voulant griller les étapes.