L’Europe fait de plus en plus figure de région assiégée face à deux blocs hostiles. D’un côté, les pays émergents, Chine en tête, qui grignotent sans cesse les parts de marché de l’Occident. De l’autre, les États-Unis, qui sortent de leur posture de consommateur débonnaire en dernier ressort pour repartir à l’offensive. L’accumulation des excédents commerciaux de la zone euro a masqué sa perte de terrain jusqu’en 2020. Grâce à la modération de sa demande intérieure et aux faibles prix des hydrocarbures, elle s’était positionnée comme la principale région excédentaire du monde tout au long de la décennie 2010. [...]