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  • 08/07/2025
Les policiers de l’OFAST (Office anti-drogue de la Police Judiciaire) de Marseille sont dans le viseur de la justice.
L’opération Trident, censée lutter contre un vaste trafic de drogue, se retourne contre ses propres acteurs.
🎙️ Michel Mary décrypte l’affaire.

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Transcription
00:00Bonjour et bienvenue sur ma minute judiciaire du Nouveau Détective.
00:04Aujourd'hui je souhaite revenir sur une affaire complexe
00:08qui vient une fois encore éclabousser une institution qui s'en serait bien passée.
00:24Je me souviens du scandale qui avait entraîné la chute du patron de l'octrice.
00:28Cette affaire avait amené le ministre de l'Intérieur à modifier l'acronyme de ce service
00:34transformant l'octrice, donc office central en charge de la lutte contre le trafic de stupéfiants
00:39en OFAST, office anti-stupéfiants.
00:43Ça c'était en janvier 2020.
00:46Scandale à l'office des stups de Marseille.
00:48Deux commissaires mis en examen après trois jours de garde à vue
00:52et un peu plus tôt, trois policiers de ce service avaient déjà été mis en examen
00:57dont deux avaient été placés en détention provisoire.
01:00Le dossier porte sur 400 kg de cocaïne pure qui ont tout simplement disparu
01:08alors qu'elles l'étaient sous surveillance policière.
01:12Tout commence par une livraison contrôlée.
01:15Nom de code, opération Trident.
01:17Les livraisons contrôlées sont une méthode utilisée fréquemment par les policiers spécialisés
01:23sous le contrôle d'un ou de plusieurs magistrats, normalement en toute transparence.
01:29Le principe est simple.
01:31Suite aux confidences d'un indique, un informateur,
01:34les policiers sont avisés d'une livraison importante,
01:37soit 400 kg de cocaïne pure qui doit rentrer sur le territoire français, à Marseille précisément.
01:43soit deux containers de 200 kg de coke dissimulés dans des cargaisons de bananes.
01:49La cam provient de Colombie, par voie maritime.
01:51Les policiers sont présents lors de la livraison.
01:54Ils ont un indique infiltré dans le dispositif et surveillent que tout se déroule bien.
01:59Le plan vise d'accrocher un baron fosséen de la drogue,
02:03un certain Mohamed J.A., dit mimo de la Castellane, actuellement en cabal.
02:08Et ce mimo de la Castellane, selon certaines sources,
02:14génère par son trafic plus d'un million trois d'euros par mois.
02:19La drogue doit normalement être stockée dans un endroit sûr.
02:23Or, curieusement, le chargement se retrouve dans un fourgon
02:27garé sur des parkings de Marseille ou de sa banlieue.
02:32Vueur-dealer, informateur du service, serait régulièrement servi dans le fourgon,
02:37pourtant censé être placé sous étroite surveillance.
02:41Pire, la cible, soit mimo de la Castellane,
02:45qui était la cible censée prendre possession de cette cocaïne,
02:50n'a jamais pointé son nez sur le dispositif à croire qu'il avait été prévenu.
02:54Et après quelques mois d'attente et de surveillance,
02:56la quasi-totalité de la cam a purement et simplement disparu.
03:01Il ne reste qu'un kilo.
03:03Plus extraordinaire encore, personne n'a été interpellé.
03:06Les soupçons de corruption semblent évidents,
03:09puis quelques langues commencent à se délier,
03:11notamment celle d'un serrurier,
03:13qui a souvent été sollicité pour des ouvertures pas forcément légales.
03:18Le serrurier a fait part de ses doutes
03:20concernant plusieurs policiers de l'Offaste de Marseille.
03:22Il affirme même, en avoir vu un, manipuler une importante somme d'argent.
03:28Et il poursuit en disant avoir été obligé de réaliser des opérations,
03:32des actions hors cadre légal.
03:35Début 2024, la justice entre en scène,
03:39lassée des informations alléchantes des policiers,
03:42mais jamais suivie du moindre résultat.
03:44Et les magistrats commencent à douter de la probité des enquêteurs.
03:49Et ils décident de saisir l'IGPN.
03:52Résultat, trois policiers sont alors placés en garde à vue.
03:55Le capitaine, le chef de groupe,
03:57un brigadier et un major.
03:59Ils vont, à l'issue de leur garde à vue, être mis en examen.
04:03Et deux d'entre eux seront incarcérés.
04:05Ça, c'était fin avril et début juin 2025.
04:09Et l'affaire, bien évidemment, ne s'arrête pas là.
04:11L'IGPN s'intéresse à la plus haute hiérarchie de ce service.
04:15Et c'est ainsi que les deux commissaires
04:17vont être à leur tour placés en garde à vue.
04:19Toute la question est, avaient-ils connaissance des agissements de leurs hommes ?
04:25Ont-ils fermé les yeux ?
04:26Il semble qu'un des deux aurait rédigé un rapport faisant état
04:30de ces soupçons de corruption au sein de son équipe.
04:33Il aurait même fait installer des caméras de surveillance
04:35dans les bureaux de ses fonctionnaires.
04:37Quoi qu'il en soit, les deux commissaires ont été mis en examen
04:39pour complicité de faux en écriture publique,
04:42complicité d'atteinte à l'intimité par captation d'images et de paroles
04:46et violation du secret de l'enquête portant sur la criminalité organisée.
04:52Ils ont été tous les deux placés sous contrôle judiciaire.
04:56Alors même s'il est encore trop tôt pour mettre en cause les deux commissaires,
04:59les faits ne sont pas limpides.
05:01L'enquête judiciaire devra déterminer leur degré d'implication
05:05dans ce qui ressemble à un scandale d'État.
05:08Voilà, c'était ma minute judiciaire du nouveau détective.
05:12Je vous dis à la semaine prochaine pour une autre affaire.
05:15Et si vous voulez rester informé de toutes nos enquêtes,
05:18afin de ne rien rater,
05:20abonnez-vous à la chaîne et activez la cloche.
05:23Sous-titrage Société Radio-Canada

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