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  • 04/07/2025
Cédric Vasseur, manager général de l'équipe Cofidis, au micro de Cyclism'Actu avant le départ du Tour de France 2025.

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Sport
Transcription
00:00Cédric, avant que le Tour de France ne s'élance chez vous dans le Nord,
00:06avec un petit mot du manager général de Cofidis, forcément un sentiment particulier.
00:11Oui, beaucoup d'émotion, beaucoup d'excitation et surtout l'envie de bien faire chez nous à
00:18domicile parce qu'on est sur un Tour de France assez exceptionnel. C'est une chance de pouvoir
00:24s'élancer de la plus belle courbe du monde de sa région dans le jardin de Cofidis, avec en plus
00:31un manager nordiste. Je suis originaire du nord de la France. On va passer sur mes terres,
00:36sur la première étape du Tour. Donc évidemment, on a hâte de se retrouver sur la ligne de départ
00:43samedi pour enfin partir sur cette édition 2025. On se souvient tous que vous aviez gagné dans le
00:48Pays Basse espagnol et que vous aviez enfin conjuré le sort. Là, regagner à nouveau
00:54une étape en plus sur vos terres, ça serait quel gâche ? Si vous avez le contrat, je signe parce que
01:02ça serait assez exceptionnel. C'est vrai, notre objectif, c'est de gagner sur ce Tour de France.
01:06Alors évidemment, si ça peut fonctionner sur les trois premières étapes, ça serait formidable,
01:12ça serait mémorable. On rentrerait définitivement dans l'histoire. Maintenant, on ne va pas non plus
01:18considérer que lundi soir, nos chances de victoire sont terminées. Loin de là, le Tour sera encore
01:25très long. Il y aura des opportunités. En tout cas, l'envie de bien faire, elle est présente chez nous.
01:29On sait que nos supporters, nos fans sont sur les bords de la route. Ils soutiennent à fond l'équipe
01:34Cofidis. Les coureurs qui sont ici sont motivés comme jamais. Ils connaissent l'enjeu de ce Tour de France.
01:40Ils connaissent aussi la motivation nécessaire pour aller chercher une belle victoire d'étape.
01:47On a une équipe expérimentée qui connaît le chemin de la victoire. Donc voilà, maintenant,
01:51il faut laisser la course se dérouler. On sait que nos adversaires ont aussi tous envie de gagner.
01:56Pour la première étape, on sait que ça va donner le maillot jaune et ça fait peut-être quelques
02:01années qu'un sprinter n'a pas pu endosser le maillot jaune du Tour de France. Donc il y aura une furie
02:07dans le peloton sur les cinq, dix derniers kilomètres pour vraiment aller chercher cette victoire.
02:11On essaiera de bien placer Brian Cocard, bien placer Alexis Renard et puis après, c'est la course
02:17qui fera le reste. C'est surtout que pour Cofidis, si je peux me permettre, il y a des points à aller
02:21chercher parce qu'il y a une place à sauver dans le World Tour ? Oui, alors on ne se focalise pas sur
02:25les points sur le Tour de France parce que ce n'est pas sur le Tour de France qu'on sauve ou qu'on perd
02:29la place en UCI World Tour. On sait très bien que le maximum de points est quand même recueilli par les
02:36magnifiques, les équipes du top 3, top 5 mondial. Ça n'empêche qu'on peut faire un beau Tour de France,
02:44qu'on peut aller chercher une victoire d'étape. On sait que le maintien en UCI World Tour sera plutôt
02:51entre la fin du Tour de France et la fin de saison sur des courses d'une journée qui ramènent parfois
02:55plus de points que sur une étape du Tour de France. Mais ce qui est important, c'est la dynamique de
03:01l'équipe. Elle a été relancée à Copenhague avec Alexis Renard qui a été chercher une belle deuxième
03:05place et on veut vraiment mettre à profit ce Tour de France pour repartir sur de bonnes bases pour
03:13la deuxième partie de saison, montrer la voie et puis montrer au monde entier que Cofidis a sa place
03:19en première division. On vous parlait de la chasse aux étapes, à la victoire d'étape. Si on regarde la
03:24compo, on est un peu surpris quand même parce que moins francisé que d'habitude, la présence de Bourgmane et
03:30des Espagnols, ça veut dire qu'on vise un top 10 au général ? C'est quoi ? Je crois qu'Emmanuel
03:35Bourgmane a montré sur le Créterium du Dauphiné qu'il était incontournable. Il est capable de suivre
03:41très longtemps les meilleurs grimpeurs. Avant le coup de fusil de Pogacar, il est toujours présent.
03:45Donc Emmanuel Bourgmane, c'est aussi notre sécurité en montagne quand la route va s'élever. On a
03:54Isaguiré qui est un coureur expérimenté, qui peut aussi très bien servir les intérêts d'Alex Sarembourou,
04:00qui peut permettre à d'autres coureurs de se glisser dans des échappées. Il a gagné à deux reprises,
04:05pas plus tard qu'en 2023. C'est un coureur de classe mondiale, Yann Isaguiré. Il a terminé 4e de la
04:12Lombardie l'an dernier. Donc à ce titre-là, c'est aussi un coureur incontournable. On fait confiance à ceux
04:18qui ont déjà marqué de leur empreinte le Tour de France. Et quand on connaît le chemin de la
04:23victoire sur le Tour de France, on a la capacité d'y retourner. Donc pour Dylan Tun, c'est exactement
04:28la même chose. On a été déçu du début de saison de Dylan, qui a connu des difficultés de santé,
04:35qui n'a pas été à 100% de ses moyens sur les classiques. Il a fait une approche du Tour de France
04:40qui était parfaite. Il a préparé ça comme il fallait en montagne, stage en altitude. Et je sais qu'il est hyper
04:47motivé sur le Tour de France pour aller chercher sa troisième victoire d'étape.
04:50Ma question, comment contrer cette ultra domination d'un Tadej Pogacar ? On a posé la question à
04:58certains coureurs. Il n'est pas relou Tadej Pogacar à trop dominer ? En fait, nous, on ne va pas chercher
05:03à le contrer. Ce n'est pas un adversaire pour Kofidis. On ne joue pas dans la cour des coureurs qui
05:08souhaitent monter sur le podium. On va laisser Vingegaard et Vanopoul s'occuper de Pogacar. Nous,
05:14on va plutôt miser sur des étapes où, justement, ces magnifiques restent un petit peu de côté. On
05:19laisse un peu de champ à des échappés. On se glisse dans des échappés. Je pense que c'est vraiment
05:23comme ça qu'on peut trouver l'ouverture sur ce Tour de France. Après, on essaiera de se contenter
05:30des accessibles. Mais on sait très bien que les trois premières places du podium, elles sont
05:33inaccessibles aujourd'hui. Après le Dauphiné, il y a eu quelques sauts d'humeur sur cette ultra domination
05:38de Pogacar. Arrogant, l'entendu. Qu'est-ce que l'on pense de tout ça ? Je pense qu'un coureur
05:44qui domine, c'est toujours un coureur qui dérange. C'est certain. Dans l'histoire du cyclisme, on
05:48préfère toujours le numéro 2 au numéro 1. Il faut voir la popularité de Raymond Poulidor. C'était
05:54exceptionnel. Et puis, on jalousait un petit peu plus Jacques Antille. Bon, je pense que Pogacar,
06:01naturellement, c'est un surhomme. Et je pense qu'aujourd'hui, lui, il ne fait pas de complexe.
06:08Il prend du plaisir. Il conclut aussi le travail de son équipe. Et on sait que son équipe, elle
06:13appartient à Abu Dhabi. Et la mentalité dans les pays saoudiens, c'est de tout faire au maximum,
06:19d'être très bien et d'être l'excellence. Donc je crois que lui, on ne peut pas lui demander
06:25de freiner. Alors évidemment, le Tour de France, c'est une course longue de trois semaines. Mais
06:30s'il estime que physiquement, il peut tenir trois semaines en attaquant dès le deuxième
06:33jour à Boulogne, eh bien, il attaquera dès le deuxième jour à Boulogne. Moi, je m'attends
06:37à ce que Pogacar soit un protagoniste à la victoire d'étape sur Boulogne dimanche,
06:41parce que c'est un circuit qui est excessivement exigeant pour les hommes forts. Et on a vu
06:46sur le critère du Dauphiné qu'ils n'attendaient pas la dernière étape pour sortir le grand
06:50jeu. Donc dès le deuxième jour, on peut avoir un match Vingegaard-Pogacar avant d'arriver
06:56sur Boulogne. Notre chroniqueur Cyril Guimard, que vous connaissez bien, nous faisait
06:59part lors de sa dernière chronique que si Pogacar devait gagner dix étapes, ce serait
07:04la mort du cyclisme. Alors, si le druide dit vrai, ça sera la mort du cyclisme. Parce
07:10que moi, je vous annonce que Pogacar va gagner même avant Toulouse, c'est certain. Je vois
07:14vraiment être capable. On parle dix étapes. Ah, dix étapes. Oui. Oui, non, je pense que
07:18là, il faut quand même être raisonné. Ça voudrait dire que nous, on est dans une catégorie
07:22qui n'a rien à voir avec le professionnalisme. Non, je pense qu'on pousse tous à l'excellence.
07:30On travaille de manière méticuleuse avec la performance, avec nos partenaires, etc. Et
07:35je pense qu'aller gagner deux, trois étapes, c'est dans le domaine du faisable. Gagner dix
07:40étapes sur 21, ça serait dramatique, évidemment. Bon, dernier mot. Toujours la même question.
07:47Un tour réussi pour Kofidis en 2025, ça serait quoi ? C'est une victoire d'étape. C'est
07:52un minimum une victoire d'étape. Alors, un comportement agressif, offensif, combatif,
07:57je pense que tout ça, ce sont des valeurs qu'on a envie de voir chez les coureurs qui portent
08:01le maillot rouge et jaune. On a un maillot avec des manches jaunes. Mais voilà, je pense
08:08que sans victoire d'étape, on pourra dire qu'on n'a pas atteint notre objectif. Notre objectif,
08:13c'est vraiment une victoire d'étape. On veut voir un coureur Kofidis relever les bras,
08:17parce que ça crée de l'émotion, parce que ça récompense le travail de tout un staff,
08:23de toute une équipe. Et on est là pour gagner. En fait, on n'est pas là pour participer
08:27au Tour de France qui part de l'île. On est là pour gagner.
08:30Merci, Cérec.
08:31Merci à vous. Bon tour.
08:32Sous-titrage Société Radio-Canada
08:34Sous-titrage Société Radio-Canada

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