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  • 04/07/2025
L’association féministe 125 et après, de Sarah Barukh, a lancé le mouvement Safe Place pour responsabiliser les entreprises face aux violences conjugales et mieux accompagner les victimes.

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Transcription
00:00Plus de 70% des victimes de violences conjugales sont dans l'entreprise.
00:0562% des plaignantes sont salariées en Europe.
00:10Et lorsque l'on isole de ce chiffre finalement celles qui sont encore étudiantes
00:16et celles qui sont retraitées, et qu'on regarde finalement la proportion
00:19selon les âges des victimes de violences,
00:22on peut arriver à la conclusion que plus de 70% des victimes de violences conjugales
00:28sont dans l'entreprise, où elles passent finalement les deux tiers de leur temps
00:32et où pour l'immense majorité des cas, elles ne sont pas en présence de la personne maltraitante.
00:38L'entreprise peut être un lieu-refuge, une safe place.
00:42Elle a un rôle primordial à jouer, mais en tant qu'entreprise.
00:46Par exemple, on dit toujours aux victimes d'aller porter plainte,
00:51sauf qu'un dépôt de plainte, ça prend entre 3h30 et 5h.
00:57Eh bien, quand on est surveillé chez soi, 24h sur 24,
01:02vous n'avez jamais 3h30 à 5h le samedi après-midi
01:05pour aller au commissariat ni vu ni connu.
01:08Donc si ça ne se fait pas, durant le temps de travail,
01:12quand l'entreprise peut être votre alibi,
01:15et que ça ne lui coûte rien parce que vous pouvez même récupérer ses heures plus tard,
01:20eh bien en fait, si l'entreprise ne le fait pas, vous ne pouvez pas le faire.
01:24Et donc, cette idée de label Mouvement Safe Place,
01:28elle est venue comme ça, elle est venue pour faciliter finalement l'adhésion des entreprises
01:33à tout un protocole très simple de prise en charge et de prévention
01:39des victimes de violences conjugales, mais également des potentielles personnes maltraitantes.
01:44J'ai listé 60 actions extrêmement simples,
01:48qui ne coûtent rien ou quasiment rien,
01:50mais que seules les entreprises peuvent mettre en place et personne d'autre pour aider les victimes.
01:56Par exemple, cesser de verser des salaires sur des comptes joints.
01:59Normalement, la loi, elle est plutôt contre,
02:02sauf qu'il y a plein d'entreprises qui continuent de le faire.
02:05Voilà, on a tout listé,
02:07et on propose aux entreprises d'en choisir trois la première année
02:12et d'en rajouter une chaque année suivante.
02:15On a des kits, on a des process, on a des experts qui travaillent avec nous
02:19et on a des outils de mesure.
02:20Adresser des solutions face aux violences intimes,
02:24c'est-à-dire sexuelles, conjugales, intrafamiliales,
02:27ce n'est pas juste de la bienveillance.
02:30En réalité, ces violences ont un impact économique sur les entreprises.
02:33On a calculé qu'uniquement à travers deux critères,
02:40qui sont les absences ponctuelles et les frais de licenciement,
02:43les violences conjugales coûtent 2% du PIB des entreprises.
02:47Les signaux faibles des violences intimes
02:49ressemblent finalement à un désintérêt au travail.
02:53Quelqu'un qui va s'absenter de plus en plus,
02:55quelqu'un qui va avoir l'air distant,
02:57quelqu'un qui va faire plein d'erreurs dans son travail,
02:59quelqu'un qui ne va jamais aller déjeuner avec ses collègues,
03:01ne va jamais faire les séminaires, etc.
03:03On va se dire, c'est peut-être qu'elle a trouvé un autre travail,
03:06c'est peut-être qu'elle ne s'intéresse plus,
03:08alors qu'en fait, c'est peut-être qu'elle est surveillée,
03:10qu'elle n'a pas le droit.
03:11Et donc, malheureusement, souvent,
03:14ces personnes sont un peu forcées à démissionner ou renvoyer.
03:18Et là, c'est la fin.
03:19Le label n'a que quelques semaines,
03:21mais on est déjà à une dizaine d'entreprises,
03:25et pas que des petites.
03:26Et puis, on a en cours de développement et de signature,
03:29une vingtaine de très grosses entreprises aussi.
03:32Donc, on est assez confiantes.

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