- 05/07/2025
À l’heure où le monde est secoué par des crises multiples — guerre en Ukraine, tensions au Proche-Orient, dédollarisation — les pays des BRICS+ se réunissent à Rio au Brésil dans un contexte explosif.
🎥🎤 TVLibertés est sur place ! 🎥🎤
👉 Que faut-il attendre de ce sommet ?
👉 Les BRICS représentent-ils une alternative crédible à l’hégémonie américaine ?
👉 Le retour de Trump a-t-il eu un impact sur ce groupe du Sud Global ?
👉 Monnaie commune, nouvelles adhésions, fractures internes : quel avenir pour ce bloc ?
Mon invité, Frédéric Aigouy, journaliste indépendant (interdit de conférences de presse du pouvoir macroniste après ses questions dérangeantes sur NordStream…), partage son analyse avant de partir pour Rio couvrir ce sommet historique.
🇧🇷 Le Brésil de Lula entre Sud Global et COP30.
🇮🇳🇨🇳 Xi Jinping absent, tensions Chine-Inde ?
🇮🇷 L’Iran dans les BRICS à l’heure de la crise nucléaire et des frappes américaines.
💥 Les BRICS face aux incohérences occidentales : est-ce leur meilleur ciment ?
⚖️ Quel avenir pour le droit international ?
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Mon invité, Frédéric Aigouy, journaliste indépendant (interdit de conférences de presse du pouvoir macroniste après ses questions dérangeantes sur NordStream…), partage son analyse avant de partir pour Rio couvrir ce sommet historique.
🇧🇷 Le Brésil de Lula entre Sud Global et COP30.
🇮🇳🇨🇳 Xi Jinping absent, tensions Chine-Inde ?
🇮🇷 L’Iran dans les BRICS à l’heure de la crise nucléaire et des frappes américaines.
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NewsTranscription
00:00Aujourd'hui, il nous manque environ 150 000 euros avant le 20 juillet.
00:09150 000 euros, c'est une somme importante et qui exige une mobilisation totale pour faire face aux échéances et rétablir le budget de TVL.
00:17Cette somme doit aussi servir à renforcer la chaîne que vous avez choisie, celle à laquelle vous êtes attaché.
00:24150 000 euros, c'est aussi le montant qui vous est littéralement volé dans vos portefeuilles pour financer la propagande de l'audiovisuel public.
00:32Volé parce que prélevé sans votre accord et parce qu'il pâte ces euros financés.
00:37Par exemple, les salaires exorbitants des cinq principaux dirigeants de l'audiovisuel public.
00:43Cette somme, c'est deux mois de leur train de vie.
00:45Alors qu'elle pourrait aller à votre chaîne, à vos idées, à une information qui vous ressemble.
00:50Toujours à titre de comparaison, 150 000 euros, c'est le salaire d'Élise Lucet sur France 2 pendant à peine six mois, celui de Nagui pendant trois mois.
00:58Ce sont 20 minutes de matraquage idéologique diffusé sur le service public.
01:0220 minutes payées avec votre argent, celui de votre travail.
01:07Patrick Cohen, lui, touche 8 000 euros par mois pour 16 petites chroniques mensuelles sur France 5, toujours à vos frais.
01:13Ces 150 000 euros ne doivent plus alimenter un système déconnecté qui tourne le dos à ceux qu'il prétend informer pour mieux servir les intérêts de l'extrême-centre et de l'extrême-gauche réunis.
01:25Ils doivent vous revenir.
01:26Revenir à ceux qui veulent faire vivre TVL.
01:29Revenir à ceux qui attendent une vraie alternative médiatique.
01:31Nous refusons que la somme totale de 4 milliards d'euros par an continue d'être captée au profit d'un système d'une mafia de plus en plus éloignée des Français.
01:41Il faut privatiser le service public de l'audiovisuel.
01:44De notre côté, la mobilisation est donc, je vous l'ai dit, impérative.
01:48Il reste peu de temps pour réunir notre budget de fonctionnement avant, je vous l'ai dit, le 20 juillet.
01:54Faire un don à TVL, c'est refuser le détournement.
01:57C'est choisir librement la destination de votre argent.
02:01C'est exercer un droit fondamental, celui de soutenir une information libre, indépendante et respectueuse.
02:07Respectueuse de ses téléspectateurs.
02:24Bonjour à tous, bienvenue dans ce nouveau numéro du Samedi Politique.
02:39Cette semaine, nous partons tous à Rio pour le nouveau sommet des BRICS.
02:45Alors, quels sont les enjeux de ce nouveau rendez-vous ?
02:47Les BRICS sont-ils une alternative crédible à l'hégémonie américaine qui semble déclinante ?
02:53Le retour de Donald Trump a-t-il eu un impact sur le développement des BRICS ?
02:57C'est à toutes ces questions que nous allons tenter de répondre dans cette émission.
03:00Mais avant toute chose, vous le savez, je compte sur vous pour le succès de ce programme.
03:04Alors n'oubliez pas, cliquez sur le pouce en l'air, ça prend une seconde et c'est extrêmement efficace pour le référencement.
03:10Pensez également, bien sûr, à relayer cette vidéo.
03:13Et évidemment, je vous retrouve dès à présent dans les commentaires juste en dessous.
03:16A tout de suite.
03:17Et à mes côtés aujourd'hui, Frédéric Égouy.
03:30Bonjour monsieur.
03:31Bonjour madame.
03:31Merci beaucoup de revenir sur TV Liberté pour annoncer que nous enregistrons le mardi.
03:37Pourquoi le mardi alors que ça s'appelle le Samedi Politique ?
03:39Eh bien parce que samedi, tout simplement, vous serez pour TV Liberté l'envoyé spécial au Forum des BRICS, à ce sommet des BRICS à Rio, donc au Brésil.
03:49Tout à fait.
03:49Oui, écoutez, on va couvrir.
03:50Vous avez préparé votre petite valise, tout est prêt ?
03:52Tout est prêt, c'est bon.
03:55Nickel.
03:55Alors, on vous connaît déjà sur TV Liberté.
03:58Vous vous êtes fait connaître avec un épisode amusant, si je puis dire, parce que ça a eu des conséquences professionnelles lourdes.
04:05Puisque vous avez été interrogé, Prisca Tevno, après le Conseil des ministres, elle était porte-parole du gouvernement.
04:11On se rappelle, vous aviez posé une question sur les ingérences étrangères, que le gouvernement français semblait uniquement voir du côté russe.
04:18Et vous l'aviez mis en parallèle, évidemment, avec le sabotage de Nord Stream.
04:22Et depuis, vous avez été puni, puisque vous n'avez plus le droit d'aller à l'Élysée et d'écouter les conférences de presse.
04:28J'ai plus le droit de faire mon travail, oui, tout simplement.
04:30Donc, je suis ravi que vous me permettiez de le faire. Je vais aller le faire au Brésil, nul n'est prophète en son pays.
04:35Donc, voilà.
04:37Alors, on va commencer, Frédéric Égoui. On va peut-être rappeler déjà ce que sont les BRICS.
04:42Maintenant, c'est les BRICS+.
04:43Alors, les BRICS, initialement, c'était le Brésil, la Russie, l'Inde, la Chine, l'Afrique du Sud.
04:48C'est désormais aussi l'Égypte, l'Éthiopie, l'Iran, pays très important.
04:53On y reviendra un peu plus tard.
04:55Les Émirats arabes unis, l'Indonésie.
04:57Et on sait que l'Arabie saoudite a une position un peu d'observateur, de candidat, plus trop candidat,
05:02pour des raisons géopolitiques, on le verra tout à l'heure.
05:05Pour information, les BRICS+, maintenant, ça représente quasiment la moitié de la population mondiale.
05:11Donc, c'est pour cette raison, évidemment, que TV Liberté a jugé utile d'envoyer un journaliste au sommet des BRICS,
05:17puisque les grands médias ne feront peu ou prou pas trop le travail, comme ils l'ont fait déjà très peu à Kazan.
05:23À Kazan, premier forum des BRICS en Russie, où vous étiez déjà.
05:26Oui, tout à fait.
05:27Et c'est effectivement, aujourd'hui, on voit une balance des pouvoirs.
05:31On assiste à un rééquilibrage des pouvoirs vraiment fondamental.
05:36Et comme vous l'avez dit, moi, j'ai été courir ce sommet-là à Kazan.
05:41Il était absolument évident qu'il n'est pas couvert à la hauteur de ce qu'il représente par les médias mainstream aujourd'hui.
05:48Et donc, il faut reprendre le flambeau, en fait, et il faut faire ce travail,
05:52parce que c'est absolument essentiel pour comprendre les enjeux du siècle qui vient,
05:56parce qu'on est vraiment en train d'assister à un chamboulement géopolitique.
06:00C'est-à-dire qu'on est en train de redéfinir l'architecture sécuritaire,
06:03l'architecture de gouvernance globale est en train de se réécrire.
06:09Donc, c'est absolument fondamental.
06:10Il faut être là, il faut comprendre ce qui se passe.
06:12– Alors, l'autre fois, vous l'avez dit, à Kazan, on était en Russie.
06:15Donc, évidemment, Vladimir Poutine était présent et crucial, même au fil de ce sommet.
06:21Cette fois, donc, le pays hôte, c'est le Brésil, qui a donc pris la présidence des BRICS.
06:25Le Brésil a plusieurs particularités.
06:28Il est notamment membre de la Cour pénale internationale.
06:31Ce statut de membre de la Cour pénale internationale, évidemment, empêche, même si on va y revenir,
06:37Vladimir Poutine d'assister à ce sommet des BRICS.
06:40Évidemment, on a le sentiment que, sans la représentation russe par la présidence,
06:45puisque Sergei Lavrov, le ministre des Affaires étrangères, sera bien entendu sur place,
06:48il y a un peu moins d'importance à Rio qu'à Kazan ?
06:52– Alors, sur ce point-là, je ne sais pas.
06:55En tout cas, ce qu'on peut tirer comme information de cet état de fait,
07:00c'est qu'effectivement, on a, comme c'était le cas d'ailleurs en Afrique du Sud en 2023,
07:06lors du sommet des BRICS là-bas,
07:07les Russes ont dit, le Kremlin a expliqué qu'ils n'avaient pas reçu l'assurance du Brésil
07:14que Vladimir Poutine ne serait pas arrêté, et donc Vladimir Poutine ne s'y rend pas.
07:18Donc, on voit bien que le travail de fond qu'ils sont en train de faire, en fait,
07:22contre cette hégémonie occidentale, même si la CPI, c'est quand même particulier,
07:28parce que les États-Unis n'en sont pas membres,
07:30pas plus d'ailleurs que la Russie ou que la Chine, ne reconnaissent pas leur juridiction,
07:33mais malgré tout, ça reste un outil dont se servent les Occidentaux
07:38pour avancer leurs propres intérêts,
07:39et on voit bien que les BRICS sont en train de construire un monde parallèle,
07:42mais ils n'ont pas encore réussi à le construire concrètement,
07:45vu qu'aujourd'hui, dans les faits, Vladimir Poutine ne peut pas se déplacer,
07:48ne peut pas y aller.
07:50– Ce qui est quand même amusant, un petit détail,
07:52c'est que Vladimir Poutine est allé en Mongolie il n'y a pas très longtemps,
07:55la Mongolie, les gens peuvent peut-être négliger, mais c'est un grand pays,
07:59et accessoirement, qui est membre de la CPI,
08:01et le Président a décidé de faire fi du mandat d'arrêt contre Poutine
08:05et de recevoir Poutine sans l'arrêter, bien entendu,
08:07ne pas le remettre à la justice,
08:09et donc il était tout à fait envisageable pour le Brésil de faire pareil.
08:13– Et c'est pour ça qu'on va aller voir ce qui se passe à ce sommet,
08:16parce qu'on voit bien que la démarche qui est en cours
08:20n'est pas encore aboutie des BRICS,
08:21c'est-à-dire que, comme vous l'avez très bien fait remarquer,
08:24la Mongolie a pu donner les assurances à la Russie
08:26que Vladimir Poutine ne serait pas assuré,
08:28le Brésil n'a pas été en mesure de faire ça.
08:30Donc voilà, on est dans cette logique,
08:33mais cette logique n'est pas aboutie.
08:36Donc la non-présence de Vladimir Poutine,
08:38c'est évidemment un point important,
08:39mais un point peut-être plus important à ce titre-là,
08:43c'est celle de Xi Jinping, le Président chinois,
08:45qui lui ne se déplacera pas,
08:47ce qui est une première depuis 2013,
08:49il s'y est toujours déplacé,
08:50et il va falloir essayer de comprendre
08:52ce que ça veut dire pour les BRICS aujourd'hui,
08:55est-ce que c'est un message qui est envoyé,
08:57parce que ce sommet qui se tient en juillet,
09:01normalement était censé se tenir un an après celui de Kazan,
09:05c'est-à-dire que celui de Kazan s'est tenu en octobre 2024,
09:08donc il aurait fallu attendre grosso modo octobre ou novembre 2025.
09:12Or, il se trouve que le Brésil accueillera aussi la COP30,
09:16et a fait le choix de ne pas décaler la COP30,
09:19et a choisi de décaler le sommet des BRICS,
09:23donc à l'avancée de six mois,
09:26ce qui est un choix fort là aussi,
09:27et qui est peut-être un des challenges
09:33auxquels font face aujourd'hui les BRICS.
09:35– Alors c'est intéressant justement ce que vous dites,
09:37parce que c'est vraiment l'illustration de la position du Brésil,
09:40qui aujourd'hui a un pied des deux côtés,
09:43on va dire pour être poli et pas dire autre chose,
09:45on a vraiment ce sentiment-là,
09:47c'est-à-dire qu'on fait partie des BRICS,
09:50on est membre crucial d'ailleurs des BRICS,
09:53on est fondateur, etc.
09:55mais en même temps, on ne se coupe pas de l'Occident.
09:57Alors vous me direz,
09:58la Russie n'a pas volontairement coupé avec l'Occident,
10:01c'est plutôt l'Occident qui a coupé avec la Russie,
10:03on pourrait dire un petit peu la même chose avec la Chine,
10:06mais c'est quand même assez intéressant cette position de Lula,
10:10qui est peut-être propre à Lula d'ailleurs, plus qu'au Brésil.
10:12– Oui, c'est effectivement à voir.
10:16Après, est-ce que Bolsonaro, ça n'aurait pas été différent ?
10:18Est-ce qu'il n'aurait pas pris une position similaire à Ravier Mileil ?
10:21Parce qu'on a évoqué, vous avez évoqué l'Arabie saoudite,
10:24on peut aussi parler de l'Argentine,
10:25l'Argentine qui était devenue membre des BRICS
10:27et qui a été retirée du groupe par Ravier Mileil,
10:31qui est un proche de Donald Trump.
10:33Donc on voit bien les challenges auxquels font face ce groupe-là.
10:37Lula, effectivement, a une position qui est différente de celle de la Russie.
10:43La Russie se construit, effectivement, est en train d'essayer de construire
10:46ces outils-là de façon à pouvoir s'émanciper des outils occidentaux
10:53qui s'en servent contre elle.
10:55La position du Brésil est forcément différente
10:58parce qu'ils n'ont pas subi ce qu'a subi la Russie.
11:00Et donc, ils sont en plus proches géographiquement des États-Unis.
11:05Ils ont des relations qui sont ce qu'elles sont,
11:07mais qui ne sont pas si mauvaises.
11:09Et donc, on n'est pas forcément dans la même approche.
11:13Et aujourd'hui, c'est peut-être ce qui est en train de…
11:17La crise de croissance, finalement, que sont en train de vivre les BRICS,
11:21elle se traduit peut-être aussi un peu là,
11:23où il va peut-être commencer à falloir faire un choix, véritablement,
11:26entre… Les BRICS sont en train d'essayer de construire un monde
11:29avec des outils de gouvernance qui sont plus justes pour le reste du monde,
11:34qui ne soient pas uniquement justes pour les pays occidentaux.
11:38Est-ce qu'ils vont y arriver en restant dans les instances comme aujourd'hui,
11:42ils comptent le faire, en restant au sein des Nations Unies, etc.
11:46Ou est-ce qu'il va vraiment falloir aller plus loin
11:48et construire quelque chose de parallèle ?
11:50Je pense que cette question, aujourd'hui,
11:52il va vraiment falloir se la poser sérieusement.
11:53Il va falloir qu'ils se la posent de plus en plus sérieusement
11:55parce qu'on voit bien que les Occidentaux et Donald Trump,
11:59je ne sais pas ce qu'on va en parler tout à l'heure,
12:01mais n'ont pas l'intention de lâcher la mainmise qu'ils ont sur ces instances-là.
12:05Donc, est-ce qu'ils pourront réussir à les réformer
12:08ou est-ce qu'il faudra aller plus…
12:10– S'en émanciper totalement.
12:11– S'en émanciper totalement, voilà.
12:13Ça va être un peu le centre de ces questions,
12:15notamment vis-à-vis de l'Iran aussi.
12:17On voit ce qui se passe, enfin, je ne sais pas ce qu'on va en parler tout à l'heure,
12:19mais…
12:20– On a le sentiment que la grande difficulté pour ces pays des BRICS,
12:25finalement, c'est qu'il leur faut faire un choix qui sera forcément radical,
12:29c'est-à-dire, soit ils rompent leur lien avec l'Occident
12:32pour continuer de se développer, mais c'est un pari très dangereux,
12:36et en réalité, c'est le fait de ne pas vouloir faire ce pari très dangereux,
12:39concrètement, si je caricature, c'est de mettre tous ces œufs
12:41dans le même papier, qui les empêche aussi de fabriquer
12:44un ensemble véritablement fonctionnel.
12:47– Tout à fait, après, voilà, ils ont aujourd'hui, encore une fois,
12:53pas la volonté de s'opposer frontalement aux outils de gouvernance
12:59qui existent déjà, c'est-à-dire qu'ils créent quelques outils parallèles,
13:02donc il y a dans plusieurs domaines, dans les domaines financiers, etc.,
13:06il y a des outils parallèles qui sont créés,
13:08mais ils ne se placent jamais en opposition frontale
13:10par rapport aux outils qui sont entre les mains des Occidentaux.
13:13Aujourd'hui, la plupart des outils de gouvernance mondiale,
13:15sur le FMI, l'ONU, tout ce que vous voulez,
13:18globalement, c'est entre les mains des Occidentaux,
13:21et ils ne s'y opposent pas frontalement,
13:23donc eux, ce qu'ils demandent, en fait, c'est la fin du double standard,
13:27c'est-à-dire que les règles qui ont été dictées à la base de l'ONU,
13:31ils demandent à ce qu'aujourd'hui, elles soient appliquées
13:35de la même manière pour tout le monde,
13:37que vous soyez le Bangladesh, la Russie, la Chine,
13:40ou les États-Unis, ou la France.
13:41Aujourd'hui, ce qui n'est pas le cas, et c'est ce qu'ils souhaitent.
13:43– Si on finit ce volet sur la question brésilienne,
13:46et particulièrement Lula,
13:49on sait donc que ce sommet,
13:51le sommet dont vous avez parlé tout à l'heure, environnemental,
13:53la COP30, lui, aura lieu à Belém, en Amazonie,
13:57donc on voit bien l'idée, qui est tout à fait légitime,
13:59d'ailleurs, la question n'est pas là,
14:01mais j'aimerais bien qu'on regarde aussi l'intervention de Lula
14:04lorsqu'il était à Paris, aux côtés d'Emmanuel Macron.
14:07Regardons ce qu'il a dit.
14:08– Je veux vous dire que je quitterai la présidence du Mercosur
14:12avec l'accord UE Mercosur conclu,
14:16et mon camarade Macron participera à la signature
14:20pour qu'on prenne une bonne photo, une belle photo,
14:23et si besoin, je viendrai moi-même discuter
14:26avec les agriculteurs français pour les expliquer
14:28qu'ils seront gagnants aussi avec cet accord.
14:31J'en suis convaincu, Macron.
14:32– Au-delà de la honte encore infligée au président français,
14:43à qui il suggère carrément d'aller lui-même convaincre
14:45les agriculteurs du bien fondé du Mercosur,
14:50là aussi on voit cette incohérence un peu de Lula
14:52qui finalement organise la COP30 en Amazonie,
14:55dans une perspective presque de démondialisation, on va dire,
14:58et d'arrêt de l'exploitation de la planète,
15:01si je caricature un petit peu,
15:02tout en vantant les mérites du Mercosur pour son pays
15:06et même pour le nôtre.
15:07– Oui, tout à fait, après il défend ses intérêts,
15:09c'est-à-dire que nous on n'a plus l'habitude en France,
15:11mais lui défend les intérêts en tout cas
15:13que lui considère du Brésil, et il les défend,
15:16et on le voit bien par ailleurs en humiliant,
15:22on ne peut pas le dire autrement, en humiliant Macron au passage,
15:24ce qui montre bien aujourd'hui la place de la France,
15:28notamment par rapport au reste du monde,
15:29parce qu'on aurait pu imaginer une telle séquence,
15:31ne serait-ce qu'il y a 15 ou 20 ans,
15:34je pense que ça aurait été vraiment très difficile.
15:36Là, on voit bien que l'équilibre des pouvoirs,
15:39aujourd'hui il est là, il est vraiment en train d'être renversé.
15:42Quand Lula dit ça à Macron, par ailleurs,
15:44il sait très bien que Macron n'est pas décisionnaire dans ses histoires,
15:47et que de toute façon, au final, ce sera Ursula von der Leyen,
15:50et Ursula von der Leyen a déjà décidé, parce que l'Allemagne est d'accord pour signer le Mercosur.
15:54Donc voilà, ça donne ce genre de scène.
15:59J'ai envie de vous dire pourquoi Lula se priverait-il,
16:02vu qu'aujourd'hui la France n'a plus aucun pouvoir.
16:06– Vous évoquiez tout à l'heure l'absence,
16:09l'autre absence très remarquée, j'allais dire,
16:11c'est celle du président chinois, effectivement.
16:14On a quand même le sentiment que ce sommet va montrer
16:17qu'il y a un peu de l'eau dans le gaz dans tout cela,
16:19parce que les rumeurs disent aussi que le président chinois
16:22n'a pas fait le souhait d'aller à Rio,
16:25parce que le dîner d'État qui était organisé à Rio,
16:29c'était avec Narendra Modi, donc l'Indien.
16:31Et donc qu'il se sentait un peu lésé, on l'imagine bien, dans le rendez-vous.
16:36– Écoutez, il faudra voir, il faut garder quelques pincettes vis-à-vis de tout ça,
16:41parce qu'on verra effectivement quels sont les faits, qu'est-ce qui se passe,
16:46parce que j'ai vu les déclarations du gouvernement chinois
16:50qui n'étaient pas si claires que ça, qui disaient
16:53« Attendez, bon, c'est pas sûr, on verra ce qui se passe, etc. »
16:56Bon, effectivement, si, encore une fois, si Xi Jinping ne vient pas,
17:00c'est quand même un signal très fort à envoyer.
17:03C'est un signal très fort à envoyer, est-ce que c'est vis-à-vis de Narendra Modi,
17:06est-ce que c'est vis-à-vis d'autres choses, est-ce que c'est plus profond que ça ?
17:09En fait, c'est pour ça qu'on va aller là-bas, et c'est pour essayer de le comprendre.
17:12Parce qu'on a souvent une vision des BRICS, je vois, dans tous les médias,
17:17comme les médias n'en parlent pas, c'est quand même assez flou,
17:20et les gens qui en ont, ont parfois une vision un peu, comment dire,
17:24pas forcément ancrée dans le réel, en fait.
17:27Mais les BRICS, c'est une construction qui est extrêmement complexe,
17:30parce que ce sont des intérêts divergents.
17:32Ce sont des intérêts divergents qui essaient d'avancer ensemble
17:35pour changer un modèle de gouvernance, mais ça reste des intérêts divergents,
17:39ça reste des États avec des intérêts divergents.
17:43Donc c'est compliqué d'avancer.
17:44Jusqu'à présent, ils ont très bien réussi à le faire.
17:47Ils ont très bien réussi à le faire quand il y était uniquement cinq.
17:50Maintenant, vous l'avez dit, il y a de nouveaux États qui se sont rajoutés là-dessus.
17:53À Kazan, il y a aussi eu une nouvelle étape qui a été franchie
17:57et qui monte bien, finalement, cette crise de croissance,
18:00qui a été le fait de donner le statut d'État partenaire
18:03à une dizaine d'autres États, on ne va pas tous les citer ici,
18:06mais qui est en fait l'antichambre vraiment des BRICS.
18:10Et s'ils font ça, c'est parce que la construction devient de plus en plus complexe.
18:15Parce que forcément, plus vous rajoutez des États, plus vous rajoutez des intérêts,
18:18plus les intérêts sont divergents,
18:20et plus c'est compliqué d'avancer ensemble.
18:22Et on l'a vu, vous avez cité l'Arabie Saoudite.
18:26L'Arabie Saoudite est un très bon exemple.
18:28L'Arabie Saoudite qui a reçu une invitation officielle,
18:31donc pour devenir membre, qui était visiblement sur le point de l'accepter.
18:34Les Russes pensaient sincèrement qu'à l'issue du sommet de Kazan,
18:38il y aurait en tout cas une réponse franche qui soit donnée.
18:41Ça n'a pas été le cas.
18:43Et l'Arabie Saoudite, concrètement, a attendu de voir ce qui se passait aux États-Unis,
18:46a attendu de voir qui allait être élu.
18:48On sait que Mohamed Belsalman a une très bonne relation avec Donald Trump.
18:52Maintenant que Donald Trump est élu, dans quel camp ils vont rebasculer ?
18:57C'est toutes ces questions-là qui se posent.
19:01Donc voilà, la construction des briques, ce n'est vraiment pas quelque chose d'aisé.
19:06Et peut-être qu'on est aujourd'hui en train de faire face
19:08à la première pierre de contentieux, au premier contentieux.
19:13Et donc ça, on va essayer de le découvrir tous ensemble à Rio.
19:17– On a l'impression aussi que la base, quelque part, de la construction des briques,
19:22c'était le consensus.
19:23C'est-à-dire qu'il y avait beaucoup de, vous l'avez rappelé, de coopérations,
19:26beaucoup d'accords bilatéraux aussi qui étaient nés par le biais des briques.
19:30Alors que tout le monde imagine que, encore une fois,
19:32c'est une autre organisation de gouvernance mondiale,
19:34comme vous le disiez tout à l'heure.
19:35Mais c'est aussi une plateforme presque d'accords bilatéraux.
19:38C'est-à-dire que, d'ailleurs, on l'a vu très bien au Forum de Kazan,
19:41où il y avait des réunions en marge des briques,
19:44où certains dirigeants rencontraient d'autres dirigeants
19:46et ne parlaient pas des briques,
19:47mais bien de leur relation entre leurs deux États.
19:50Et on a le sentiment, justement, que oui,
19:52il y a une masse critique qui est déjà atteinte
19:54et que ce monde est tellement explosif désormais
19:59qu'à force de faire rentrer déjà dix membres,
20:02il y a toujours un des dix membres qui n'est pas d'accord
20:04avec le partenaire du huitième membre
20:06et que ça devient effectivement extrêmement compliqué.
20:09– Oui, oui, tout à fait.
20:10C'est un peu le problème.
20:12On voit le Pakistan, par exemple, qui voulait absolument rentrer,
20:15qui était soutenu par certains membres,
20:17et fait face au veto de l'Inde.
20:20Le Venezuela fait face au veto du Brésil.
20:23Donc aujourd'hui, quid de Xi Jinping ?
20:26Pourquoi est-ce qu'il ne vient pas ?
20:27Encore une fois, c'est la première fois depuis 2013 qu'il n'est pas là.
20:30Est-ce qu'il y a de l'eau dans gaz aussi vis-à-vis de l'Inde ?
20:32Vous l'avez dit, peut-être, on ne sait pas, il faudra voir ça.
20:35Donc c'est sûr que c'est compliqué.
20:37Plus ils sont nombreux, plus ça va être compliqué.
20:38Mais en même temps, c'est aussi, j'ai envie de vous dire,
20:41c'est un peu leur rançon de la gloire.
20:43C'est-à-dire qu'ils présentent un modèle qui se veut plus juste
20:46pour le reste du monde, par rapport au modèle unipolaire,
20:50encore une fois occidental, qui permet aux Occidentaux
20:54de mettre en œuvre leur double standard et donc de continuer à…
20:58– Mais qu'on comprenne bien, plus juste pour l'intégralité du monde,
21:00mais qu'il ne soit pas forcément plus injuste pour les peuples occidentaux.
21:04– Non, non, tout à fait.
21:04– Parce que souvent, on est souvent taxé tiers-mondiste
21:07quand on s'intéresse à la question des BRICS.
21:10La question des BRICS, ce n'est pas l'objectif de tiers-mondiser l'Occident,
21:14pas du tout.
21:14– Non, non.
21:15– Il faut bien que les téléspectateurs comprennent.
21:17– Oui, non, non, tout à fait, pas du tout.
21:18Ce n'est pas du tout ça l'objectif.
21:20L'objectif, si vous voulez, c'est d'avoir un monde
21:24qui fonctionne selon les règles établies, si vous voulez.
21:26C'est-à-dire qu'on a aujourd'hui, encore une fois, l'Occident,
21:29et qui n'arrête pas de se targuer de la Charte des Nations Unies,
21:32de tout ce que vous voulez, mais regardez ce qui s'est passé en Iran.
21:36On voit bien qu'on sort des règles qu'on ne veut absolument appliquer aux autres.
21:42Et ça, c'est inacceptable pour le reste du monde.
21:44Mais ça ne veut pas dire qu'on se tiers-mondise nous-mêmes.
21:47C'est simplement créer aujourd'hui un monde plus juste pour tout le monde
21:51et bien sûr plus juste pour les Occidentaux
21:53qui auront tout à fait leur place dans ce monde-là.
21:56Notamment, les Chinois insistent, à chaque fois qu'on leur pose la question là-dessus,
22:00ils ne se construisent pas en opposition par rapport aux Occidentaux.
22:03Ils ne se construisent en opposition par rapport à personne, en fait.
22:06On essaie de construire des ponts, finalement, si vous voulez, plus qu'autre chose.
22:09– Alors justement, ils construisent des ponts, ils construisent des infrastructures,
22:12on se rappelle des routes de la soie,
22:14où les BRICS ont partiellement accompagné tout cela.
22:17Mais concrètement, les réalisations, les projets concrets des BRICS, c'est quoi ?
22:22Parce qu'on a beaucoup parlé de la monnaie commune.
22:26Cette monnaie commune, globalement, elle est au point mort ?
22:30– Alors, elle est plus qu'au point mort.
22:31Pour moi, c'est un projet, ce sont des idées qui ont été lancées un peu en l'air comme ça,
22:36mais qui sont totalement irréalisables.
22:38Imaginez une monnaie commune entre la Russie, la Chine, l'Inde,
22:41des économies très différentes, des peuples très différents,
22:44c'est absolument invivable et ça ne tient pas du tout la route.
22:47En revanche, ce sur quoi ils sont en train de travailler,
22:53c'est ce qu'on appelle la dédolarisation de leurs économies,
22:56qui est déjà effective entre la Chine et la Russie,
22:58dont les échanges se font à 95 ou 98% en yuan et en roubles.
23:04Et c'est un modèle qu'ils veulent appliquer à tous les autres pays
23:06et qui intéresse beaucoup tous les autres pays.
23:08Parce que je rappelle que le dollar aujourd'hui est un outil d'asservissement des peuples.
23:13C'est-à-dire que les Américains s'en servent comme d'une arme
23:17et c'est ce contre quoi les pays des BRICS veulent se protéger.
23:22Et au-delà, évidemment, des pays des BRICS,
23:24tout le reste du monde qui voit bien à quelle enseigne est mise,
23:29notamment la Russie, les kilos de sanctions qui lui tombent dessus
23:32pour des raisons qui sont tout à fait discutables,
23:35eux, ils ne veulent pas être soumis à ce genre de règles,
23:38ils veulent pouvoir s'en émanciper.
23:40Et donc là-dessus, en revanche, ils créent des outils
23:42qui permettent de s'en émanciper.
23:44C'est-à-dire des outils, concrètement des plateformes,
23:46qui vont leur permettre d'échanger en monnaie locale
23:49et en se passant du dollar.
23:50C'est quelque chose qui a plutôt profité au continent africain, ça, par exemple ?
23:54En tout cas, c'est une idée qui prend beaucoup sur le continent africain
23:57où il y a effectivement une plateforme qui existe maintenant
24:01depuis, je ne sais pas, ça fait une quinzaine d'années
24:02et qui est en train vraiment de se développer,
24:04une plateforme d'échange en monnaie locale panafricaine.
24:07Vous avez une quinzaine de pays qui sont sur cette plateforme,
24:10c'est, je ne sais plus, 100 ou 150 banques qui l'utilisent.
24:15Donc c'est vraiment un moyen d'essayer de sortir,
24:22encore une fois, sans s'opposer frontalement.
24:24Ce n'est pas une opposition frontale,
24:25même si Donald Trump, quand il faisait campagne,
24:30considère que la perte du dollar comme monnaie de référence mondiale,
24:33c'est pire que la perte d'une guerre.
24:35Ce qu'on peut comprendre du point de vue américain,
24:36mais du point de vue du reste du monde,
24:38c'est une émancipation.
24:40Et c'est vraiment, voilà, se passer de cet outil-là.
24:44Il est évident que Donald Trump, lui, est rentré en conflit,
24:49en conflit presque ouvert vis-à-vis de ça.
24:51On va l'écouter, peut-être, on va écouter ses propos
24:53qu'il tenait justement pendant la campagne
24:54au sujet des principes de dédollarisation.
24:56Si un pays me dit « Monsieur, on vous aime beaucoup,
25:03mais on ne veut plus utiliser votre monnaie de réserve.
25:07On ne va plus faire une transaction en dollars. »
25:11Je dirais « Ok, vous allez payer une taxe de 100%
25:16sur tout ce que vous vendez aux États-Unis.
25:18On adore vos produits,
25:19et j'espère que vous en vendez beaucoup aux États-Unis,
25:21mais vous paierez une taxe de 100%. »
25:25Il me dira ensuite « Monsieur,
25:27ce sera un honneur de continuer
25:29à utiliser votre monnaie de réserve.
25:32Je ferai comme ça.
25:33C'est comme ça que je vais jouer.
25:34Ce n'est même pas une partie d'échec,
25:36c'est un jeu d'âme. »
25:38Mais personne d'autre ne peut parler comme ça.
25:39Bon, depuis, on l'a vu,
25:48Donald Trump a été élu.
25:49Il s'amuse beaucoup avec la question des droits de douane.
25:53Mais quelque part, on a aussi le sentiment
25:54que c'est aussi ça qui plonge le monde
25:58dans un processus de dédollarisation.
26:00C'est-à-dire que les sanctions permanentes,
26:02elles découlent de cette mainmise
26:04de l'économie occidentale
26:06que l'économie occidentale a sur les pays
26:09du sud global.
26:10Et c'est précisément de ça
26:11dont ils veulent s'émanciper.
26:12Oui, et ce dont ils sont en train de s'émanciper.
26:16Et je crains pour Donald Trump,
26:18pas pour le reste du monde,
26:19mais je crains pour Donald Trump
26:20que le mouvement soit irréversible, en fait.
26:23C'est-à-dire qu'à partir du moment
26:24où on vous permet et où vous avez…
26:27C'est toute la force de ce modèle-là.
26:29C'est-à-dire que c'est un modèle multipolaire
26:31où vous avez aujourd'hui un équilibre des pouvoirs
26:33qui est vraiment en train de changer.
26:34Vous l'avez dit en introduction,
26:36les États-Unis ne sont plus le maître du monde absolu
26:37qu'ils étaient il n'y a encore pas si longtemps.
26:39Aujourd'hui, vous avez des pôles de pouvoirs différents
26:41qui sont en train de monter,
26:42que ce soit la Chine, que ce soit la Russie,
26:44que ce soit le Brésil,
26:45si on va du côté des Amériques.
26:48Il y a presque une forme de, pardon de vous interrompre,
26:50mais une forme de désolidarisation
26:52des pouvoirs américains
26:53avec ces pouvoirs, cet État profond néo-conservateur
26:56qui est nomade.
26:57Une Chine qui parfois va plutôt à Bruxelles,
26:59parfois plutôt à Londres,
27:01parfois rentre à Washington
27:01et reste dans certaines officines américaines.
27:04Mais on voit bien que le pouvoir maintenant est divisé.
27:07C'est un peu plus compliqué que celui qu'on voit.
27:09Tout à fait.
27:10Mais de toute façon, la situation est très divisée,
27:14très complexe.
27:14On ne peut pas vraiment la simplifier.
27:17Mais en l'occurrence, sur le dollar,
27:19Donald Trump qui essaie de défendre
27:21les intérêts de son pays,
27:22veut garder le dollar,
27:24ça me semble vraiment une lutte perdue d'avance
27:26où aujourd'hui, les outils existent déjà.
27:30En fait, les outils existent déjà.
27:32Et à partir du moment où vous avez concrètement
27:35deux des trois principaux pôles du monde,
27:38que sont la Russie et la Chine,
27:40qui ont entamé et qui ont entamé de façon concrète
27:43ce qui ont fait ce processus-là,
27:45en fait, qui sont arrivés pratiquement
27:46à la fin de ce processus-là,
27:47le reste du monde va suivre.
27:48Il n'y a pas…
27:49Enfin, c'est impossible que le reste du monde
27:51ne suive pas.
27:52Et pour les en empêcher,
27:54là, je pense que ça va être…
27:56Enfin, à moins de déclencher des guerres partout,
27:57et je ne pense pas que ce soit l'objectif
27:59de Donald Trump,
28:00ce sera juste impossible.
28:01On a le sentiment, en même temps,
28:03qu'il est condamné à essayer de ralentir la manœuvre
28:05à défaut de pouvoir la stopper,
28:07quand on voit la dette incommensurable des États-Unis,
28:10qui visiblement tend plutôt à se creuser
28:12que l'inverse,
28:14ce qui d'ailleurs justifie une partie des accords
28:16entre Donald Trump et son ancien acolyte Elon Musk.
28:21Concrètement, avec la dette qu'ils ont,
28:23ils ont intérêt à ce que le dollar reste toujours
28:24aussi dominant pour pouvoir financer
28:28leur propre dette, in fine.
28:29– Tout à fait.
28:29Et le reste du monde a intérêt à sortir de cette…
28:32à s'émanciper de la domination du dollar.
28:35Et c'est là-dedans…
28:38C'est tout ce qui est en train de se jouer, en fait.
28:39En tout cas, c'en est une partie importante
28:42de toute cette émancipation aujourd'hui des briques.
28:46Et c'est pour ça que les briques sont un modèle,
28:48encore une fois, extrêmement attrayant pour le reste du monde,
28:51qui voient un modèle où ils se feront moins écraser,
28:55concrètement, que par le modèle unipolaire.
28:58Donc forcément, ils sont attirés par ça.
29:00Et est-ce que les briques arriveront à amener
29:03ce qu'ils promettent, finalement ?
29:05Voilà, ça c'est la question.
29:06C'est la question, c'est ce qu'on verra.
29:07On est aujourd'hui dans une situation extrêmement chaotique, floue,
29:11et on ne sait pas de quel côté la pièce va retomber, finalement.
29:13Si demain, la Chine décide que, bon, c'en est trop
29:18et finalement retourne sa veste, pourquoi pas ?
29:20Bon, ça me semble hautement improbable, mais sait-on jamais.
29:23Les choses ne sont… Enfin, rien n'est écrit, en fait.
29:25Rien n'est écrit, c'est concrètement, encore une fois,
29:28l'architecture géopolitique de gouvernance mondiale de demain
29:31est en train de s'écrire en ce moment même.
29:33Vous dites la Chine, mais finalement, on a vu les échanges
29:35au sujet du conflit en Ukraine, des échanges directs
29:39entre Vladimir Poutine et Donald Trump.
29:41On sait que globalement, Donald Trump a une obsession,
29:43c'est en finir avec ce conflit, déjà pour fermer le robinet,
29:47tout simplement, des armes sur l'Ukraine.
29:49Mais on sait que Vladimir Poutine ne verrait pas d'un mauvais œil
29:51que les sanctions occidentales soient levées
29:54pour pouvoir reprendre le business, comme dirait Donald Trump.
29:57Donc, là aussi, on pourrait penser que la Russie
30:00n'est plus dans une logique de rupture, comme elle a pu l'être
30:04à un moment, où Trump n'était pas revenu au pouvoir
30:06et où, de toute façon, les perspectives de négociation,
30:09de sortie de crise de l'Ukraine étaient totalement proches de zéro.
30:13Tout à fait. Alors, deux choses.
30:14Un, sur les armes en Ukraine, on a quand même dit,
30:17l'Union européenne a quand même dit qu'elle allait payer
30:19les armes américaines pour l'Ukraine.
30:21Donc, c'est aujourd'hui ce qui concrètement va se passer.
30:23Est-ce que Donald Trump va accepter de les vendre ou pas ?
30:25Ça, on verra. Mais en tout cas, aujourd'hui,
30:27Zelensky a de nouveau, il y a quelques jours,
30:29demandé des armes à Donald Trump en lui disant
30:31« Non, non, mais ne vous inquiétez pas, on ne vous demande pas
30:33de nous les donner. Les Européens paieront pour ces armes. »
30:35Donc, connaissant aujourd'hui
30:37nos dirigeants, c'est tout à fait possible.
30:39Et connaissant Donald Trump, qui est un businessman,
30:41ce n'est pas impossible non plus. Donc, ça, c'est un premier point.
30:44Sur la Russie,
30:46oui, bien sûr,
30:47les Russes sont ravis
30:48de voir la levée des sanctions, sont ravis
30:51de voir le business revenir vis-à-vis
30:53des États-Unis. Ils sont tout à fait ouverts
30:55à la question. Il n'y a aucun problème là-dessus.
30:57Maintenant, ils ont quand même appris
30:58de l'histoire récente
31:01et des erreurs finalement
31:03qu'ils ont faites à faire trop confiance
31:04à la parole des Occidentaux, où ça s'est retourné
31:07quand même un paquet de fois contre eux.
31:08Donc, aujourd'hui, ils vont chercher
31:10ce qui est meilleur pour eux, mais ils ne vont certainement
31:13pas bazarder tout ce qu'ils ont
31:15construit pour
31:16s'émanciper justement de ce modèle-là et de ces sanctions-là.
31:19Donc, ils vont
31:20faire les deux. Ils n'ont aucun problème
31:23à faire du business vis-à-vis
31:24avec les États-Unis, mais ils vont continuer
31:27à construire ce qu'ils ont construit maintenant
31:29depuis des années, depuis 20 ans.
31:31– Et quand on regarde cette logique hégémonique
31:33qu'avaient les États-Unis pendant de très
31:35nombreuses années, qu'ils ont toujours d'ailleurs,
31:37est-ce qu'on ne peut pas craindre que finalement
31:38cette alternative des BRICS soit
31:41ni plus ni moins une volonté russe
31:43et chinoise de s'imposer face au monde
31:45en lieu et place des États-Unis,
31:46peut-être pour ensuite se livrer
31:48à un duel
31:51qui permettra qu'il n'en reste plus qu'un
31:53à la fin, quoi. – Je crois que les Indiens
31:54ne seront pas d'accord déjà
31:56et ils pèsent quand même un certain poids.
31:59Après, bien sûr, chacun
32:00défend ses intérêts et il est évident
32:03qu'on ne peut pas
32:04négliger que les
32:06plus grosses forces en présence aujourd'hui,
32:09qu'elles soient diplomatiques
32:10ou économiques ou militaires
32:13si on parle de… – Ou démographiques.
32:14– Ou démographiques, tout à fait, sont clairement
32:16chinoises et russes.
32:19Maintenant,
32:20on ne peut pas négliger
32:22le modèle qu'ils amènent
32:23et qu'ils annoncent en tout cas.
32:25Encore une fois,
32:26il n'a pas encore porté ses fruits
32:28mais sur le papier,
32:29ce qu'ils essaient de faire,
32:30c'est vraiment de donner la parole
32:32au reste du monde
32:35et de mettre fin
32:36au double standard
32:37qui est aujourd'hui
32:39tellement flagrant
32:42quand vous voyez ce qui s'est passé en Iran
32:44c'est inadmissible
32:46pour le reste du monde en fait.
32:48On ne peut pas dire
32:49on va respecter la charte de l'ONU
32:50derrière bombarder un pays
32:52complètement en dehors du droit international
32:54et derrière dire par contre
32:55mais vous, attention,
32:56vous devez absolument respecter
32:57la charte de l'ONU
32:58parce que sinon vous allez avoir des problèmes,
32:59vous allez avoir des sanctions,
33:00vous allez avoir etc.
33:01Ça c'est inacceptable dans le monde aujourd'hui.
33:04C'était possible à l'époque de l'Irak,
33:05c'était possible à l'époque de la Libye
33:07où encore une fois
33:09le rapport de force n'était plus le même,
33:10n'était pas le même.
33:10– Ou de la Serbie.
33:11– Ou de la Serbie bien sûr.
33:12Mais aujourd'hui le rapport de force a évolué
33:15et il faudra faire avec.
33:16Là il n'y a pas,
33:16enfin il n'y a pas,
33:18ce fondamental-là,
33:21ça ne va pas changer en fait.
33:22Cette donnée-là,
33:23elle reste,
33:24elle est ce qu'elle est
33:25et il va bien falloir faire avec.
33:27– Oui alors vous avez raison
33:28parce que vous parlez de l'Iran,
33:29alors effectivement auparavant
33:30c'était surtout le conflit en Ukraine
33:32qui était évoqué
33:32quand on parlait des BRICS
33:34parce que bien entendu
33:34dans les BRICS il y avait la Russie.
33:36C'est vrai qu'aujourd'hui
33:37depuis l'élargissement récent
33:38avec les BRICS+,
33:39il y a l'Iran à l'intérieur des BRICS,
33:41on sait qu'il y a quand même
33:42des liens très étroits
33:44avec la Russie,
33:46on sait que les BRICS
33:47ont réagi conjointement
33:49au moment des frappes américaines
33:51sur l'Iran,
33:51il me semble
33:51ils ont fait un communiqué commun
33:52pour condamner globalement
33:54l'intervention
33:55en invoquant le droit international
33:57tout simplement.
33:59On sait aussi que l'Iran
34:00aurait acheté des avions à la Chine,
34:03donc on voit qu'il y a aussi
34:04la façon de nouer
34:05des partenariats militaires
34:07et plus seulement avec la Russie
34:09qui elle a acheté
34:10notamment des Shahed
34:10pour frapper l'Ukraine.
34:12On voit qu'il y a quand même
34:13tout un tas de partenariats
34:15économico-militaires
34:16qui se mettent en place.
34:18Oui, alors l'Iran
34:18est absolument central,
34:20vous avez évoqué la Russie,
34:21évidemment il y a un partenariat
34:22stratégique entre la Russie
34:25et l'Iran,
34:26un partenariat stratégique
34:27qui n'est pas un partenariat
34:28de défense mutuel,
34:29mais qui est un partenariat
34:30qui est extrêmement profond,
34:31qui a été renouvelé.
34:33Après, on pourra discuter
34:35plus en profondeur
34:36de cette histoire
34:37où il y a beaucoup
34:38de choses à dire,
34:38mais en ce qui concerne
34:39l'Iran et la Chine,
34:41c'est aussi un partenaire fondamental
34:43parce que l'Iran
34:44est en plein
34:44sur les routes de la soie,
34:46les nouvelles routes de la soie
34:47de la Chine
34:48et détient le détroit d'Hormuz
34:49qui est évidemment
34:51par lequel passe,
34:52transite
34:52la majeure partie
34:54du pétrole chinois.
34:55Donc c'est un allié
34:56absolument essentiel
34:57pour Pékin
34:58qui n'a pas du tout
34:59l'intention de le lâcher
35:00et on n'est pas
35:04comme effectivement
35:05quand les États-Unis
35:06ont pu intervenir
35:06en Irak
35:07il y a quelques années.
35:08Là, ce n'est pas pareil.
35:09Ça ne pourra pas
35:10se passer comme ça.
35:12On voit bien
35:13que finalement
35:16la conclusion
35:19de cette histoire,
35:21ça va être encore
35:23quid du droit international
35:25mais quid du traité
35:27de non-prolifération,
35:28de l'AIEA
35:29parce que je vous rappelle
35:30que jusqu'à preuve
35:31du contraire,
35:32l'Iran respectait
35:33ses engagements.
35:34L'Iran respectait
35:35ses engagements
35:35et a été bombardé
35:37de façon…
35:38Enfin voilà,
35:38il n'y a aucune raison,
35:39c'est vraiment
35:40une agression non provoquée
35:41et donc comment
35:43vous voulez défendre
35:45vis-à-vis du reste
35:46de la planète
35:46des traités
35:47qui sont signés,
35:48des traités
35:48qui sont signés
35:49par les occidentaux,
35:50demander au reste
35:50de la planète
35:51de se soumettre
35:52aux traités
35:52qu'ils ont signés
35:53alors que concrètement
35:55vous les balayez
35:55d'un revers de la main
35:56comme ça ?
35:57Ce n'est pas possible.
35:58L'Iran aujourd'hui
35:58a déclaré
35:59qu'elle ne voulait plus
35:59recevoir l'agence
36:02de l'AIEA
36:04sur son territoire
36:05parce qu'aujourd'hui
36:06c'était les sites
36:07qui étaient sous protection
36:08de l'AIEA
36:09qui ont été bombardés
36:10donc il n'y a plus
36:13aucune raison
36:13pour eux
36:13de se soumettre
36:14à ça en fait.
36:15Alors on va écouter
36:16justement Emmanuel Macron
36:16qui pour une fois
36:17n'a pas dit quelque chose
36:18qui est totalement
36:19en dehors des clous
36:19sur ce sujet.
36:20Simplement je reviens
36:21sur les propos
36:22que vous avez tenus.
36:22On n'a pas véritablement
36:24de visibilité
36:24sur ce que respectait
36:25ou pas l'Iran
36:26et pour cause
36:27puisque Donald Trump
36:28est sorti des accords
36:29sur le nucléaire
36:30de toute façon
36:30pendant son premier mandat
36:31donc dans tous les cas
36:32on ne sait pas exactement
36:33où en était
36:33l'enrichissement iranien.
36:35Ce qu'on sait
36:35c'est que même
36:36Tulsi Gabbard
36:37en mars dernier
36:38avait affirmé
36:38qu'il n'avait pas
36:39et qu'il ne développait pas
36:40l'arme nucléaire.
36:42Pour autant
36:42il semble quand même
36:43qu'ils avaient enrichi
36:44très au-delà
36:45des 3,7%
36:46du nucléaire civil
36:47même si objectivement
36:49aujourd'hui
36:49on n'en a pas vraiment
36:50les preuves
36:50et que ça ne justifie pas
36:51pour autant
36:51de les bombarder
36:52puisqu'on n'était pas
36:53sur le développement
36:54d'une arme nucléaire.
36:56Et les preuves sont importantes
36:57si vous voulez
36:57c'est-à-dire que
36:58dans ce genre de domaine
36:59on peut
37:00après si vous voulez
37:01on peut sortir
37:01la caricature
37:02de Netanyahou
37:03devant l'ONU
37:03où je vais dessiner une bombe
37:04et je vais mettre
37:05un trait rouge
37:05et je vais dire
37:06ok ils sont à deux doigts
37:07d'avoir l'arme nucléaire
37:08ça fait 30 ans
37:09qu'Israël dit ça
37:09si vous voulez
37:10et c'est quand même rigolo
37:11Ça rappelle un peu
37:11notre ami Colin Powell
37:12Mais c'est exactement
37:13c'est exactement pas
37:14et c'est quand même
37:15il ne faut quand même
37:15pas négliger
37:16Israël est quand même
37:17le seul état au monde
37:18qui a obtenu l'arme nucléaire
37:19de façon illégale
37:20et les Etats-Unis
37:21qui ont attaqué
37:21Ils sont ratifiés
37:22comme vous l'avez dit
37:22le traité de non-prolifération
37:23Ils sont ratifiés
37:24le traité de non-prolifération
37:25Les Etats-Unis
37:26sont le seul pays au monde
37:27à avoir utilisé offensivement
37:28l'arme nucléaire
37:29que ces deux pays
37:30viennent donner des leçons
37:31au reste du monde
37:31en bombardant des sites nucléaires
37:32si vous voulez
37:33ça ne passe pas
37:34auprès du reste du monde
37:35c'est impossible
37:35que ça passe auprès du reste du monde
37:36c'est fini cette histoire-là
37:37c'est plus possible en fait
37:38On écoute notre président Macron
37:40J'ai déjà eu l'occasion
37:41de le dire
37:42pour moi le pire scénario
37:43serait celui
37:44où on laisserait l'Iran
37:45après ces frappes
37:46qui ont eu une efficacité réelle
37:47Les frappes américaines
37:49ont eu une efficacité réelle
37:52sur un attente
37:53cisparant
37:54effort d'eau
37:55Mais le pire
37:56ce serait que derrière
37:57la conséquence
37:58soit une sortie
38:00du traité de non-prolifération
38:01de l'Iran
38:03et donc au fond
38:06une dérive
38:07et un affaiblissement collectif
38:08Alors c'est ni plus ni moins
38:16ce que vous disiez tout à l'heure
38:17alors évidemment
38:18avec des précautions
38:18des formules de précaution
38:20pardon etc. etc. etc.
38:21mais globalement
38:22oui la situation actuelle
38:24pour gérer
38:25entre guillemets
38:26le nucléaire iranien
38:27elle est plutôt pire
38:28qu'avant les frappes
38:29Ben évidemment
38:30et les choses
38:31ne vont pas s'arranger
38:32et je pense que ça va être aussi
38:33un des points clés
38:33de discussion
38:34notamment au sommet des BRICS
38:36parce que
38:37malgré tout
38:37la Russie reste attachée
38:39au traité de non-prolifération
38:40ils l'ont rappelé
38:41après l'intervention
38:42de Medvedev
38:43qui a beaucoup fait parler
38:44la Chine évidemment
38:45toujours en finesse
38:45toujours en finesse
38:47exactement
38:48la Chine aussi
38:49est attachée
38:50maintenant
38:51voilà
38:51qu'est-ce que
38:51qu'est-ce que
38:52qu'est-ce que vous voulez
38:52que l'Iran
38:53l'Iran est aujourd'hui
38:55légitime à faire ce qu'ils font
38:56il n'y a pas
38:57il n'y a pas d'autre question
38:58donc ça
39:00ça va être
39:00je pense
39:01un des angles
39:03et au-delà
39:03du simple traité
39:05enfin du simple
39:06même s'il est évidemment
39:06très important
39:07mais au-delà du traité
39:08de non-prolifération
39:08ça s'applique en fait
39:10un peu à tout
39:11c'est-à-dire qu'aujourd'hui
39:12on est dans un monde
39:12extrêmement chaotique
39:14où on voit bien
39:15que les règles
39:16peuvent ne plus être respectées
39:17mais si les États-Unis
39:18ne respectent pas les règles
39:19de façon aussi outrancière
39:20qui devrait respecter
39:21quelles règles
39:22qu'est-ce qui s'applique
39:23est-ce que le droit international
39:24s'applique toujours
39:25on voit Israël
39:26la guerre qui mène à Gaza
39:28on voit qu'elle sort
39:29complètement du cadre aussi
39:30c'est pareil
39:30donc qu'est-ce que
39:32on arrive dans une période
39:34extrêmement trouble
39:36où les BRICS
39:37eux
39:38essaient de ramener
39:38tout le monde
39:39sur ce qui avait été signé
39:41il y a 50 ou 70 ans
39:42maintenant
39:42en disant
39:43il faut juste
39:44qu'on applique
39:44ce qu'on a signé
39:45les États-Unis
39:48aujourd'hui
39:48l'outre-passent totalement
39:49comment on va avancer
39:51là-dedans
39:51quelle va être
39:52la réaction des BRICS
39:52et tout ça
39:53ça va être vraiment
39:53très intéressant à suivre
39:54on pourrait aussi signaler
39:56que du point de vue de la Russie
39:57Minsk a été violé
39:59et que c'est aussi pour ça
40:01que Vladimir Poutine
40:02fait preuve d'autant
40:03de précautions
40:04quant à des négociations
40:05puisque finalement
40:05si on signe des accords
40:07avec des garants
40:09la France et l'Allemagne
40:10en réalité
40:10on a la certitude
40:13de rien du tout
40:13donc voilà
40:14de la même manière
40:15le traité de non-prolifération
40:17de la même manière
40:17aujourd'hui
40:18le reste du monde
40:20et donc la Russie
40:20qui est toujours
40:21quand même en première ligne
40:22dans ce combat
40:23contre le monde unipolaire
40:25disons
40:25qui est maintenant
40:26bien au fait
40:27de la façon de fonctionner
40:28c'est ce qu'ils disent
40:30depuis bien longtemps
40:31effectivement
40:32ils disent
40:32mais si vous ne respectez pas
40:34vos accords
40:35comment voulez-vous
40:36que ça fonctionne en fait
40:36comment voulez-vous
40:37qu'on avance
40:37comment voulez-vous
40:38qu'on crée une architecture
40:39de sécurité globale
40:41si personne ne respecte
40:42ses accords
40:42si personne ne respecte
40:43sa parole
40:44c'est pas possible
40:45ça ne peut pas marcher
40:45comme ça
40:46et là on arrive
40:47à mon sens vraiment
40:48au bout de cette logique
40:49parce que les Etats-Unis
40:52ne sont plus dominants
40:53comme ils l'ont été
40:54parce qu'il y a
40:55ces nouveaux pôles
40:55qui sont en train
40:56de se créer
40:56et qui disent
40:57bon ben stop
40:58cette façon de fonctionner
40:59doit s'arrêter
40:59maintenant faisons autre chose
41:01mais comme on l'a évoqué
41:03au début de cette émission
41:04ce ne sera pas pour autant
41:05extrêmement facile
41:06pour les BRICS
41:06d'arriver
41:07et d'imposer
41:08une autre méthode
41:09ou d'imposer
41:09est-ce que vous pensez
41:14aujourd'hui
41:14qu'il va être facile
41:15pour les BRICS
41:16de convaincre l'Occident
41:18d'arrêter
41:20le double standard
41:21aussi ostensible
41:22auquel il joue
41:26depuis maintenant
41:27des années
41:27ça semble quand même
41:30très très compliqué
41:31comme histoire
41:32donc voilà
41:34on est vraiment
41:34dans une période
41:35charnière
41:35où tout est possible
41:37la semaine dernière
41:38à votre place
41:39je recevais
41:40Caroline Galactéros
41:40la géopolitologue
41:41justement je l'interrogeais
41:42sur ce droit international
41:44à double standard
41:45ce n'est pas le début
41:46de la jungle
41:47on est en pleine jungle
41:48profonde
41:49bon c'est vrai
41:50que ça ne date pas
41:51de cette affaire-là
41:53bien sûr
41:54on peut penser au Kosovo
41:55on peut penser
41:56à l'Irak
41:57d'une certaine manière
41:58on peut penser
41:59je ne parle même pas
42:00il y a même parfois
42:02des interventions
42:03qui ont été autorisées
42:04y compris par l'ONU
42:06puisqu'en fait
42:06je rappelle quand même
42:07que pour se permettre
42:08d'aller intervenir
42:09militairement
42:10sur un autre territoire
42:11il faut soit avoir été
42:12agressé directement
42:13ce qui n'était pas
42:14le cas des États-Unis
42:15ni d'ailleurs d'Israël
42:16dans cette affaire
42:16mais il faut quand même
42:18théoriquement
42:20que les Nations Unies
42:21soient d'accord
42:22et actives
42:23le chapitre 7
42:25c'est-à-dire
42:26la menace
42:27contre la paix
42:27et la sécurité internationale
42:28qui autorise
42:30un ou plusieurs États
42:31selon
42:32à réagir
42:33donc là
42:34il n'y a rien de tout ça
42:35on est dans
42:37l'auto-saisine
42:39dans la démonstration
42:40de force
42:42et donc évidemment
42:43ces calculs
42:44sont quand même
42:45assez aléatoires
42:46donc concrètement
42:53pour Caroline Galactéros
42:54le droit international
42:55c'est devenu la jungle
42:56si je synthétise
42:57c'est la loi du plus fort
42:58on a le sentiment
43:00qu'on est face
43:00à un dilemme
43:01concrètement
43:02soit l'Occident
43:02se réaligne
43:03sur le droit international
43:04soit le Sud global
43:06va désormais
43:07accepter le principe
43:08de sortir du droit international
43:10mais tout à fait
43:11tout à fait
43:12et encore une fois
43:13c'est là où il faut
43:14il faut quand même
43:15le souligner
43:15ceux qui ont le plus
43:17la tête sur les épaules
43:18aujourd'hui
43:19qu'on le veuille ou non
43:20c'est quand même
43:20en tout cas
43:21la Chine et la Russie
43:23et évidemment
43:24le reste des BRICS
43:25mais bon voilà
43:26qui sont l'Inde
43:27et le Brésil etc
43:29qui eux disent
43:31on veut
43:31on veut simplement
43:32qu'on applique
43:33la Charte des Nations Unies
43:34que tout le monde
43:34la respecte
43:35et qu'on respecte
43:36les engagements
43:37qui ont été signés
43:38est-ce qu'ils vont réussir
43:40à convaincre
43:41les Etats-Unis
43:42et son vassal européen
43:47d'effectivement le faire
43:48on peut avoir des doutes
43:51ça va être vraiment
43:53à mon avis
43:53tout le sel
43:56un peu de ce sommet là
43:57de voir quelle direction
43:58quelle va être
44:00la réflexion des BRICS
44:01aujourd'hui
44:02vis-à-vis de ces enjeux là
44:03qui sont très marquants
44:05parce qu'ils touchent
44:05un des leurs en fait
44:06parce qu'ils touchent
44:06un de leurs Etats membres
44:08l'Iran
44:09qui a été directement
44:10attaqué
44:11dans ces conditions là
44:12donc comment réagir
44:13vis-à-vis de ça
44:14comment vont réagir
44:15les BRICS
44:15qui comme vous l'avez dit
44:16encore une fois
44:16au début de l'émission
44:17représentent aujourd'hui
44:18la majeure partie du monde
44:19en tous les cas
44:20bientôt plus de la moitié
44:21ça c'est certain
44:22on a un point
44:23qu'on n'a pas encore évoqué
44:24réellement
44:25c'est l'Europe
44:26face aux BRICS
44:27là encore
44:28une situation
44:29très différenciée
44:31au sein de l'Union Européenne
44:33parce qu'on imagine bien
44:34qu'Emmanuel Macron
44:35Kerstarmer
44:35le chancelier Mers
44:37ex-Black Rock
44:39et compagnie
44:40ne voit pas cela
44:41d'un oeil
44:41très intéressé
44:43et très positif
44:44pour autant
44:44il y a d'autres initiatives
44:46qui semblent beaucoup plus intéressées
44:47par ce que font les BRICS
44:48oui tout à fait
44:50alors on peut citer
44:51évidemment bien sûr
44:51la Serbie
44:52la Serbie
44:52qui est dans une position
44:54particulière
44:55parce que historiquement
44:55très proche de la Russie
44:56évidemment
44:57c'est un pays orthodoxe
44:58et puis ils ont une histoire commune
45:00mais la Serbie
45:04pour autant
45:05est toujours sur le chemin
45:06comme ils aiment le dire
45:08de l'Union Européenne
45:09qui se fait traiter
45:11de façon absolument scandaleuse
45:13je vous rappelle
45:13le Aleksandar Vucic
45:14qui s'est rendu
45:15aux célébrations du 9 mai
45:16qui a été traité
45:18de tous les noms
45:19par Kaja Kalas
45:21donc la diplomate
45:22en chef de l'UE
45:22qui expliquait
45:24très concrètement
45:24que s'il venait
45:26célébrer la victoire
45:27contre le nazisme
45:28en Russie
45:28potentiellement
45:29son pays
45:30ne pourrait plus rentrer
45:30dans l'UE
45:31bon il y a quand même été
45:32on se doute bien
45:34que c'était des menaces
45:35un peu en l'air
45:35de l'Union Européenne
45:36donc la Serbie
45:38est sous une menace
45:39constante
45:40de l'Union Européenne
45:41sous des pressions
45:42parfois très directes
45:44de l'Union Européenne
45:45et veut toujours y rentrer
45:48mais se laisse la porte ouverte
45:49pour aller vers les BRICS
45:50donc on voit bien
45:51qu'il y a deux
45:52il y a ces deux mondes-là
45:54qui coexistent un peu
45:55et je ne pense pas
45:57qu'ils puissent exister ensemble
45:58c'est-à-dire qu'à un moment donné
45:59il va falloir faire un choix
46:00et bon on verra ce qui se passe
46:03mais en ce moment
46:04la Serbie est en pleine
46:05révolution colorée
46:06donc on se doute
46:07que le choix va un peu
46:08se diriger vers l'Union Européenne
46:10selon toute vraisemblance
46:11il y a une autre position
46:14au sein de l'Union Européenne
46:15qui est intéressante
46:16évidemment
46:16c'est toujours celle d'Orban
46:17Victor Orban
46:19donc le Premier ministre hongrois
46:21qui lui a un rapport
46:22donc des rapports
46:24tout à fait cordiaux
46:25avec la Russie
46:26parce qu'il dépend
46:27des hydrocarbures russes
46:28donc il ne veut pas se couper
46:28des hydrocarbures russes
46:29évidemment
46:30mais aussi avec la Chine
46:31parce qu'il est aussi lui
46:32sur les routes de la soie
46:33il a reçu Xi Jinping
46:34il y a deux-trois ans
46:36et quand Xi Jinping
46:36avait fait une tournée en Europe
46:38il était passé notamment
46:39voire outre Macron
46:40où ça n'était pas très bien passé
46:41il était passé voire
46:42Victor Orban
46:43avec qui ça s'était très bien passé
46:44et Alexandre Vucic
46:46donc en Serbie
46:47parce que la Chine
46:48a aussi une histoire
46:49avec la Serbie
46:49parce que l'ambassade chinoise
46:52s'était fait bombarder
46:53par l'OTAN
46:54il y avait eu des morts
46:55etc
46:55absolument
46:56histoire commune
46:57mais donc
46:58histoire commune
46:59qui permet d'apprécier l'Occident
47:00voilà exactement
47:01tout à fait
47:01on sait à quoi s'en tenir
47:02donc effectivement
47:04on a ces positions-là
47:05au sein de l'Europe
47:06mais qui sont malgré tout
47:08très esselées
47:08après le reste
47:10enfin si
47:10on peut citer quand même l'Italie
47:11qui a une très bonne relation
47:12aussi avec la Chine
47:13qui est aussi
47:15sur les routes de la soie
47:17qui a une bonne relation
47:18aussi avec Trump
47:18et qui a une bonne relation
47:19avec Trump
47:20tout à fait
47:20l'Italie de toute façon
47:21est peut-être en passe
47:22de prendre le leadership
47:23européen en ce moment
47:24parce que
47:25les dirigeants mondiaux
47:27qu'ils soient chinois
47:29qu'ils soient russes
47:29ou qu'ils soient américains
47:30ont la volonté
47:32de discuter avec les nations
47:33davantage qu'avec l'Union Européenne
47:34et ont effectivement
47:36des facilités à discuter
47:38avec Mélanie
47:39qui est malgré tout
47:40une européiste
47:41mais qui est quand même
47:42plus ouverte
47:43à ce genre de discussion
47:44que ne peut l'être
47:44un Macron
47:45ou même si on va
47:46vers Starmer etc.
47:47– Et ça c'est très intéressant
47:48ce que vous dites
47:49parce que le fait
47:49d'avoir ce besoin
47:50de discuter avec des nations
47:51encore faut-il
47:53qu'il en reste des nations
47:54– Oui tout à fait
47:55tout à fait
47:56mais c'est aussi
47:58effectivement
47:59ce que défendent
48:00les BRICS
48:00c'est un
48:02comment dire
48:04j'allais dire
48:05une alliance
48:05mais ce n'est pas
48:05vraiment une alliance
48:06c'est un groupement
48:07de nations
48:07qui essaient d'avancer
48:08ensemble
48:09qui essaient en tout cas
48:10d'avancer commercialement
48:11ensemble
48:11et d'avancer
48:12de créer des règles ensemble
48:14pour qu'on puisse
48:15tous vivre ensemble
48:16ce qui est évidemment
48:18très différent
48:18de ce que crée
48:20de l'autre côté
48:20le monde unipolaire
48:21de ce que crée
48:22que ce soit Bruxelles
48:24ou que ce soit l'OTAN
48:25– Et ça aussi
48:26ça mérite
48:26peut-être d'être creusé
48:28cette question
48:28de vivre ensemble
48:29les BRICS
48:30c'est d'ailleurs
48:31un ensemble
48:31très très très hétéroclite
48:33qui n'a absolument
48:34pas de volonté
48:35d'homogénéité
48:36– Ah non pas du tout
48:36– Mais c'est très intéressant
48:38parce que finalement
48:38c'est l'inverse totale
48:39de la construction européenne
48:41par exemple
48:41– Tout à fait
48:41mais donc c'est la vraie diversité
48:43c'est-à-dire qu'on met vraiment
48:44en avant la diversité
48:45la diversité c'est ça
48:46c'est-à-dire que si vous allez
48:47en Chine
48:47vous vivez en Chine
48:49vous ne vivez pas
48:49avec des McDo
48:50même si évidemment
48:51il y a des McDo
48:51mais bon j'exagère
48:52les gens comprennent
48:53ce que je veux dire
48:54c'est chacun
48:55à ses différences
48:56et on met en avant
48:57ses différences
48:57et chacun joue là-dessus
48:59et c'est loué quoi
49:01c'est quelque chose de loué
49:02alors que nous
49:02on essaie aujourd'hui
49:03de l'éteindre
49:04c'est évident
49:04– Si on devait conclure
49:06cette émission
49:07Frédéric Aiguille
49:08peut-être
49:09comment expliquez-vous
49:10on va dire
49:12votre impression
49:13et la nôtre
49:13sinon on ne considérerait pas
49:15qu'aller au sommet des BRICS
49:16c'est si important
49:17et face à nous
49:19une masse de médias
49:21du système
49:22comme moi j'aime bien
49:23le dire
49:23pour éviter l'anglicisme
49:25comment nous
49:26on considère
49:26que le monde
49:28de l'avenir
49:28se joue là-bas
49:29et que
49:30dans le même temps
49:31les médias
49:32se désintéressent
49:33d'un tel
49:33voire le dénigre
49:35un tel événement
49:36– Parce que je pense
49:37qu'il n'y a pas eu
49:38la prise de conscience
49:39de ce qui est en train
49:40de se jouer
49:40on est encore en fait
49:41en Occident
49:42et on peut le voir
49:43c'est pas limité
49:44au gouvernement en place
49:45c'est-à-dire que
49:46quand vous avez
49:46des eurodéputés
49:48qui vont à Budapest
49:50justement
49:50pour célébrer
49:52une gay pride
49:53qui est interdit
49:54en Hongrie
49:55on a cette position
49:58finalement
49:58de supériorité morale
50:01qui est vraiment
50:03ancrée en nous
50:04et qui est toujours
50:04ancrée dans les médias
50:05et on n'arrive pas
50:06à le dépasser
50:07et donc on n'arrive pas
50:08à comprendre
50:08que quelque chose
50:09puisse se créer à côté
50:10parce qu'on n'accepte pas
50:12l'ordre
50:13qu'on a mis en place
50:14en fait
50:14les BRICS
50:16n'acceptent pas l'ordre
50:16parce qu'on est
50:17d'une hypocrisie
50:18encore une fois
50:18le double standard
50:19tout ce que vous voulez
50:20et ça on est incapables
50:22de faire
50:22notre autocritique
50:26en fait
50:26les médias sont incapables
50:28de faire leur autocritique
50:29ils considèrent encore une fois
50:30que l'Occident
50:31est la grande lumière
50:32et avance
50:33et paraît
50:35de toutes les vertus
50:36et n'avance
50:37que vis-à-vis de ça
50:38et donc
50:39on regarde ça
50:40un peu du coin de l'œil
50:41et on le balaye
50:42et on ne comprend pas du tout
50:43ce qui est en train de se jouer
50:44en fait
50:44on ne comprend pas du tout
50:45que l'avenir du monde
50:47il se joue là
50:47c'est-à-dire que là
50:48on a vraiment
50:49cette révolution-là
50:50qui est en cours
50:51qui se fait contre nous-mêmes
50:53et contre ce que représentent
50:54ces gens
50:54parce qu'ils ont
50:56cette pseudo-supériorité morale
51:00qu'ils essaient
51:01d'imposer aux autres
51:02qu'ils échouent
51:04ils échouent à le faire
51:05et aujourd'hui
51:06le monde ne se laisse plus faire
51:07mais on est encore
51:09noyé dans notre brice
51:10on est encore noyé dans notre brice
51:12où on pense
51:12qu'on est au-dessus de tout
51:15et qu'on peut toujours
51:16tout diriger
51:17alors qu'aujourd'hui
51:18ce n'est plus tout le cas
51:19et que c'est aujourd'hui
51:20inacceptable
51:21pour ces pays-là
51:22Quand vous allez aller
51:24au sommet des brices
51:24vous allez arriver
51:25à dire que vous êtes
51:26journaliste français ?
51:27Vous savez
51:28en général
51:29on est très bien reçu
51:29je suis très bien reçu
51:30en Russie
51:32parce que
51:33les gens ne sont pas idiots
51:36ils voient bien
51:36qu'il y a
51:37des différents courants
51:38de pensée
51:39dans les pays
51:40et ils se doutent bien
51:40que si vous venez là
51:41même si ce n'est pas toujours le cas
51:43mais ils se doutent bien
51:43que si vous venez là
51:44c'est que vous vous intéressez
51:45aussi à ce qui se passe ailleurs
51:46donc non
51:47je pense qu'il n'y aura pas de problème
51:49après on verra
51:50je vous dirai
51:50de toute façon
51:51vous le verrez très concrètement
51:52donc voilà
51:54non ça va être
51:54Merci beaucoup Frédéric Égouy
51:56en tout cas bon voyage
51:57mais au moment de la diffusion
51:58vous serez déjà
51:59sous les
52:00enfin pas les cocotiers
52:01mais avec les cariocas
52:02Merci à tous
52:04de nous avoir suivis
52:05si ce n'est pas déjà fait
52:06n'oubliez pas
52:06que je compte
52:07toujours sur vous
52:08pour le petit pouce en l'air
52:09qui améliore le référencement
52:11j'espère que vous avez
52:12d'ores et déjà écrit
52:13dans les commentaires
52:14toutes vos suggestions
52:15au fil de cette émission
52:16n'oubliez pas de relayer
52:17si vous le pouvez
52:18cette émission
52:19je vous donne rendez-vous
52:20la semaine prochaine
52:21pour un prochain numéro
52:21à bientôt
52:22à bientôt
52:22Sous-titrage Société Radio-Canada
52:26Sous-titrage Société Radio-Canada
52:28Sous-titrage Société Radio-Canada
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