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  • 03/07/2025

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00:0018h37, de retour dans Punchline sur CNews et sur Europe 1.
00:09On va parler de l'international, de cette conversation entre Lannia Merpertine et Donald Trump dans un instant.
00:13Mais on vient d'apprendre qu'Emmanuel Macron recadre Bruno Retailleau.
00:16Il dit qu'il faut que chaque ministre s'occupe des affaires pour lesquelles il est nommé.
00:21Louis de Ragnel, c'est un recadrage en règle de son ministre de l'Intérieur qui parlait d'énergie et qui devrait...
00:26C'est un recadrage mais je pense que ça ne dissuadera pas Bruno Retailleau de continuer...
00:29On voit bien, de toute façon, ce gouvernement, d'ailleurs Bruno Retailleau l'a rappelé cet après-midi,
00:34c'est un gouvernement d'utilité publique, ce sont les mots qu'il a utilisés.
00:38Et donc ça consiste à ce qu'il y ait des ministres autour de la table du Conseil des ministres qui ne sont pas d'accord avec tout.
00:42Et d'ailleurs il a rappelé aussi à l'occasion de cette prise de parole que par exemple Agnès Pannier-Runacher
00:46à plusieurs reprises lors du Conseil des ministres a expliqué à quel point elle était contre la politique migratoire
00:52que voulait mettre en œuvre Bruno Retailleau.
00:54Donc c'est un gouvernement de briquet de broc.
00:56Je pense que tout le monde a compris que tout le monde pouvait dire ce qu'il voulait
00:59et que la campagne présidentielle prochaine est dans l'air.
01:02Et de toute façon c'est un mouvement qui est inarrêtable.
01:05C'est comme ça, c'est le chaos partout.
01:06Donc je ne vois pas pourquoi est-ce qu'au gouvernement ça s'arrête.
01:08Je avance un peu, mais j'ai l'impression que les Français attendent pas tellement la fermeté envers Bruno Retailleau,
01:13mais plutôt envers l'Algérie et l'Iran.
01:15Oui, bizarrement.
01:16On va en parler aussi.
01:17On avance.
01:18On avance parce qu'évidemment, on va parler d'abord de ce dialogue entre Poutine et Trump.
01:23On parlera de l'Iran et de nos compatriotes français parce qu'ils sont dans une situation extrêmement compliquée.
01:28Alors là, le président Macron s'est réveillé, a dit qu'il demandait des mesures de rétorsion contre l'Iran.
01:31Très bien.
01:32Mais d'abord, l'Ukraine et la Russie.
01:33Poutine qui dit à Trump que la Russie veut poursuivre à la fois les négociations,
01:38mais ne renoncera pas à ses objectifs en Ukraine, évidemment.
01:40On fait le point sur la situation sur le terrain en ce moment en Ukraine avec Valentin Rouillon.
01:43Et on en débat ensuite.
01:46C'est un virage stratégique dans la guerre russo-ukrainienne.
01:50Après des frappes de drones la nuit dernière par l'Ukraine,
01:53la Russie a attaqué un centre de recrutement à Poltava, dans le centre-est,
01:57et la ville portuaire d'Odessa, dans le sud du pays.
02:00Certaines infrastructures civiles sont touchées.
02:03Dieu merci, l'appartement qui a été touché était vide.
02:08Et c'est parti, boum, j'ai sauté et il y a eu une deuxième explosion.
02:12J'ai entendu qu'il y avait des gens dans l'escalier,
02:15j'ai mis mon peignoir et j'ai quitté l'appartement.
02:17Une intensification des attaques qui intervient en même temps
02:20que la prise d'une partie de la région de Kharkiv revendiquée par Moscou.
02:25Situation difficile pour l'Ukraine.
02:27Les Etats-Unis ont interrompu la livraison de certaines armes essentielles
02:30pour contrer les attaques russes.
02:32Volodymyr Zelensky, lui, est en déplacement au Danemark
02:35pour le coup d'envoi de la nouvelle présidence de l'Union Européenne.
02:39En quête de soutien, le président ukrainien affirme
02:41qu'il est toujours en contact avec son homologue américain.
02:45Au niveau opérationnel, l'Ukraine et les Etats-Unis sont actuellement
02:48en train de clarifier tous les détails concernant la fourniture d'une aide militaire,
02:52y compris des équipements de défense aérienne.
02:54D'une manière ou d'une autre, nous devons assurer la protection de notre population.
02:59Mais les échanges russo-américains se multiplient.
03:02Vladimir Poutine et Donald Trump se sont entretenus par téléphone cet après-midi.
03:07Côté ukrainien, un coup de fil est en préparation
03:09et pourrait avoir lieu dès demain avec le président américain.
03:12Nicolas Baverez, là, Vladimir Poutine dit à la fois
03:16oui, on veut bien poursuivre les négociations,
03:17mais on ne renoncera pas à nos objectifs.
03:20Ça veut dire qu'il ne s'arrêtera pas.
03:21Non, il ne va certainement pas s'arrêter parce qu'il sait qu'il a l'avantage.
03:25Donc, en fait, le tournant qui a été perdu, c'était lors de...
03:30On a toujours fait trop peu, trop tard avec l'Ukraine.
03:32Donc, lors de la première, lors de l'échec initial,
03:36si on avait vraiment mis les moyens, l'Ukraine aurait pu repousser les Russes.
03:40À partir du moment où les Russes ont pu bloquer ensuite
03:43et où ils sont supérieurs en nombre, en volume de matériel,
03:48on a 140 millions, une population de 140 millions contre 36 millions.
03:54Et par ailleurs, toute la Russie est devenue un vaste arsenal.
03:58Et comme l'a dit Vladimir Poutine,
04:00il fait la comparaison avec la Grande Guerre du Nord
04:03de 1700 à 1721 contre la Suède.
04:06Donc, en réalité, c'est un désastre militaire
04:10parce que quand on regarde,
04:12il progresse de quelques centaines de mètres toutes les semaines.
04:17Ces quelques centaines de mètres sont payés de pertes
04:21qui sont absolument épouvantables.
04:25Pour un pays qui a déjà une démographie, exemple,
04:27donc il y a plus de 250 000 morts,
04:30il y a plus de 750 000 blessés très graves.
04:33Mais il considère que la victoire politique est plus importante.
04:43Et il est aujourd'hui aidé clairement par Donald Trump
04:46parce que les Ukrainiens, comme ils sont inférieurs,
04:48ils dépendent des drones.
04:50Ça, ils les fabriquent eux-mêmes et ils sont très bons.
04:53Mais ils dépendent des Américains pour le spatial,
04:56le renseignement, la défense antiaérienne
04:58et les frappent en profondeur.
05:00Quasiment tout.
05:01Donc, tout.
05:02C'est terrible, Louis Dragnet.
05:03Parce que là, il dit qu'il ne renoncera pas à ses objectifs.
05:05De toute façon, avec Vladimir Poutine,
05:07seule la victoire compte, quel qu'en soit le prix.
05:09Et d'ailleurs, ça a toujours été un peu dans la culture russe-soviétique.
05:12Ça a toujours fonctionné comme ça.
05:13Ensuite, quand même, il s'est passé deux événements majeurs
05:16ces dix derniers jours.
05:17Il y a eu premièrement le Conseil européen la semaine dernière
05:19où l'Union européenne a plus ou moins acté
05:21qu'il fallait passer à autre chose
05:23par rapport au soutien à l'Ukraine.
05:25Et il s'est passé aussi l'annonce américaine
05:27de l'arrêt du soutien militaire,
05:29en tout cas pas tout de suite,
05:30mais ça va se faire progressivement,
05:32à l'Ukraine.
05:33Donc, on voit bien.
05:34Volodymyr Zelensky dit
05:35« Je reste en contact avec Donald Trump ».
05:37Oui, il reste en contact.
05:38Mais de l'autre côté,
05:39Vladimir Poutine se met à nouveau
05:40à contacter plusieurs chefs d'État,
05:43dont Emmanuel Macron,
05:45dont il n'avait plus eu de contact
05:47depuis pas mal de temps,
05:48pour une seule raison.
05:49Il dit « Bon, maintenant, si vous voulez,
05:51je peux faire la paix avec Volodymyr Zelensky.
05:54Mais à mes conditions. »
05:55Et il sait très bien que de l'autre côté,
05:57l'Union européenne ne va pas annoncer
05:58un nouveau plan
05:58pour permettre à l'Ukraine
06:00de vaincre la Russie.
06:02Et c'est la même chose pour les États-Unis.
06:04Et par ailleurs,
06:05et je termine là-dessus,
06:06pour Donald Trump,
06:07il y a quand même un enjeu
06:08très important en politique intérieure,
06:10puisque pour ses électeurs,
06:11ce soutien est absurde
06:12et ça a beaucoup trop duré.
06:13Bien sûr.
06:14Gauthier Lebrecht,
06:15on est dans une situation
06:16très compliquée pour l'Ukraine.
06:17Là, c'est quand même un peu l'impasse.
06:18C'est-à-dire que Donald Trump
06:20a réussi à imposer
06:21son cessez-le-feu de 30 jours
06:23à tout le monde,
06:23sauf à Vladimir Poutine,
06:24donc c'est un peu ennuyant.
06:26Il parlait évidemment de paix
06:28dès qu'il est revenu
06:29dans le bureau ovale
06:29en disant « en 15 jours,
06:31je vais régler la situation ».
06:32Visiblement,
06:32ça prend un peu plus de temps.
06:35Au début,
06:35Volodymyr Zelensky
06:36ne voulait pas du cessez-le-feu
06:37de 30 jours.
06:38On se souvient de la scène
06:39dans le bureau ovale
06:39où il a humilié
06:41Volodymyr Zelensky
06:42pour lui arracher
06:42à la fois un accord
06:43sur les minéraux
06:45et ce cessez-le-feu
06:46de 30 jours.
06:47Puis après,
06:47les Européens vont à Kiev,
06:48ils appellent Trump
06:49en haut-parleur
06:49OK pour le cessez-le-feu
06:50de 30 jours
06:50et Vladimir Poutine
06:51ne veut pas faire la paix.
06:53Vladimir Poutine
06:54veut continuer la guerre.
06:55Donc à partir de là,
06:57que voulez-vous faire ?
06:58Se pose la question
06:58de l'aide à l'Ukraine
06:59pour les Américains
07:01et aussi pour les Français
07:02parce qu'hier,
07:03évidemment,
07:04certains tiraient
07:04à boulet rouge
07:05sur Donald Trump.
07:07Je suis désolé,
07:07ce débat de l'aide à l'Ukraine,
07:09on l'a eu aussi en France
07:10et j'ai entendu énormément
07:11d'éditorialistes,
07:12de responsables politiques
07:12dire « on n'a plus d'argent,
07:13pourquoi on donne
07:15des dizaines de millions
07:16d'euros à l'Ukraine ? »
07:16Et j'entends de nombreux
07:17Français le dire aussi.
07:18Donc il se passe
07:19le même débat
07:20sur la scène américaine
07:21et sur la scène française.
07:23Jean-Sébastien,
07:24les réponses à cette question-là
07:25parce qu'on peut se la poser
07:26effectivement
07:26pourquoi investir
07:28dans la défense de l'Ukraine ?
07:29Mais c'est que l'Ukraine
07:30défend en quelque sorte
07:31malgré tout
07:31le reste de l'Europe.
07:33Vladimir Poutine
07:34ne s'en est pas caché.
07:35Il faut l'écouter.
07:35Enfin, il a toujours dit
07:36ce qu'il souhaitait faire.
07:37Il faut l'écouter.
07:38Il l'envisage.
07:39Les dictateurs disent toujours
07:43qu'en quelque sorte
07:45investir dans la défense
07:45de l'Ukraine,
07:46c'est éviter
07:47que Vladimir Poutine...
07:48Alors après,
07:49c'est tragique,
07:49vous le disiez.
07:50C'est plus d'un million d'hommes
07:51de perdus pour la Russie.
07:52C'est plusieurs centaines
07:53de milliers aussi
07:54pour l'Ukraine.
07:55Soit morts, soit blessés.
07:56C'est une saignée
07:57démographique épouvantable
07:58dont de toute façon
07:59les deux pays
07:59mettront très longtemps
08:00à se relever.
08:02Après, oui,
08:02les atermoiements
08:03des Européens.
08:04La guerre en Iran
08:05entre l'Iran et Israël
08:06a aussi détourné la tension
08:07et fait que Vladimir Poutine
08:09a pu continuer
08:09à avancer
08:10alors que malgré tout,
08:11les Ukrainiens,
08:12mine de rien,
08:13résistent
08:14et ont toujours résisté
08:15infiniment plus
08:16en réalité
08:16que les scénarios
08:17qui ont fait pour eux.
08:18Je pense que même
08:19s'ils veulent absolument
08:20gagner et reprendre
08:22le pouvoir en Ukraine,
08:23ça sera très difficile
08:24parce que les Ukrainiens
08:26vont être dans un état
08:27de haine contre les Russes
08:28qui pourraient venir
08:29vouloir gérer leurs affaires
08:31parce qu'évidemment,
08:32le but de Poutine,
08:34c'est se débarrasser
08:35de Zelensky
08:35qui va devenir un héros
08:37quelque part.
08:38Comment ?
08:40Et qui l'est déjà
08:41et qui est quelqu'un
08:42d'un courage extraordinaire
08:44mais ça ne va pas se passer
08:46aussi bien
08:47que les Russes le croient.
08:48Nicolas Baverez,
08:49un dernier mot.
08:50La grande différence
08:51avec les Etats-Unis,
08:52c'est que la Russie
08:52ne peut pas être
08:53une menace stratégique
08:54pour les Etats-Unis.
08:55La Russie est une menace
08:57existentielle
08:58pour l'Europe aujourd'hui.
08:59La Russie de Poutine
09:00telle qu'elle est
09:00et c'est vrai que
09:02si,
09:03ce qui pour l'instant
09:04n'est pas le cas
09:04parce que la résistance
09:05des Ukrainiens
09:06est exceptionnelle
09:07mais si l'Ukraine
09:08devait être vaincue,
09:11les choses seront
09:12extrêmement compliquées
09:14et dangereuses
09:15pour les Européens
09:16parce que tout le monde
09:17connaît,
09:18quand on reprend
09:19une histoire
09:19extrêmement longue,
09:21tout le monde connaît
09:22ce grand axe
09:22qui effectivement
09:23va à Moscou,
09:25qui passe par Kiev,
09:26qui ensuite va à Varsovie,
09:27qui ensuite va à Berlin
09:28et qui finit par...
09:29Ça a toujours été
09:30autour de cet axe
09:32que se sont passés
09:33les grands mouvements
09:35militaires
09:35sur le continent
09:37et par ailleurs
09:38Vladimir Poutine
09:39a été très clair
09:40sur le fait
09:41que dès qu'on parlait russe,
09:43dès qu'il y avait un russe,
09:44c'était du territoire russe
09:46et que ça,
09:48ça veut dire
09:49que ça va
09:50beaucoup plus loin
09:51que l'Ukraine.
09:52Il a toujours dit
09:53qu'il ne s'arrêterait pas
09:54à l'Ukraine
09:55et donc
09:56on a vraiment
09:58tous intérêt
10:00ce qui a été dit.
10:02Les Européens
10:03beaucoup plus
10:03que les Américains,
10:04ce que les Américains
10:05d'ailleurs ont dit,
10:06les Européens
10:07ils ont un vrai intérêt
10:08à soutenir les Ukrainiens
10:09et sur le plan militaire
10:10et sur le plan financier.
10:12Un dernier mot
10:12là-dessus,
10:13Éric Nolot ?
10:13Il faut perdre
10:14toute illusion
10:15sur deux points.
10:16Poutine n'arrêtera pas
10:17avant la conquête
10:17de l'Ukraine.
10:18Alors soit la conquête
10:19proprement dite,
10:19soit la vassalisation
10:20et puis Trump
10:21lâchera l'Ukraine.
10:23Maintenant,
10:23en effet,
10:24que se passerait-il
10:25si Poutine attaquait,
10:27alors là ce serait
10:27un tout autre dossier,
10:28par exemple les Pays-Baltes,
10:29membres de l'Union Européenne
10:30et de l'OTAN.
10:31Est-ce que Trump
10:32reviendrait sur le lâchage
10:34en disant
10:34débrouillez-vous les Européens ?
10:36Il faut quand même
10:37songer à ça
10:37quand on dit
10:38est-ce qu'il faut soutenir l'Ukraine ?
10:40Si on soutient l'Ukraine,
10:41c'est qu'on ne veut pas aussi
10:42que ça vienne à nos frontières
10:44puisque ce serait
10:44une toute autre affaire.

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