00:00On va commencer par évoquer ce drame tout près de Montsolemine à Gourdon où plusieurs adolescents, tous âgés de moins de 15 ans, étaient dans une voiture en plein milieu de la nuit.
00:10Et il y a eu un refus d'obtempérer, un contrôle de police. Ça s'est terminé dans un drame absolu. On fait le point avec Mathilde Ivanaise.
00:18C'est un accident de la route tragique. Il est plus de 4h du matin dans la commune de Gourdon sur cette départementale
00:26quand la police observe un véhicule dont la conduite paraît suspecte. La sirène est enclenchée afin de procéder au contrôle du passager.
00:34Mais le véhicule ne s'arrête pas et continue sa route comme l'indique Stéphane Ragono, délégué régional Alliance Police Nationale.
00:41Nous avons le conducteur qui a éteint ses phares et qui a accéléré brusquement.
00:47Mes collègues à la vue de ce véhicule ont décidé d'interrompre la suite de ce véhicule et a poursuivi sa route.
00:56Tranquillement, jusqu'à un virage où ils ont découvert le véhicule en bas du fossé.
01:02A l'intérieur le choc, les 5 passagers sont des enfants âgés de 13 à 15 ans, scolarisés au collège Jean Moulin à Mont-Solémine.
01:09De découvrir des jeunes enfants, parce qu'on peut les appeler des enfants, des mineurs de moins de 15 ans.
01:14Il va falloir déterminer pourquoi ils se retrouvaient dans ce véhicule à cette heure-là, tôt le matin, 5h du matin, qui appartenait au véhicule.
01:21Le passager arrière, âgé de seulement 13 ans, est décédé.
01:25Le conducteur de 15 ans et les 3 autres jeunes présents dans la voiture ont été blessés.
01:30Si le dépistage d'alcool est de stupéfiant et négatif, l'enquête se poursuit pour connaître les causes exactes de cette sortie de route.
01:37C'est un drame absolu, Eric Nolot, parce que là, pour ces jeunes, la famille du jeune qui est décédé, tous les autres qui étaient dans la voiture, c'est un drame total, en fait.
01:47Un drame total ? Un drame de l'autorité ?
01:49Oui, parce qu'il faut s'arrêter quand il y a un contrôle de police.
01:51D'abord, on ne conduit pas quand on a 15 ans.
01:53Ou alors, il faut expliquer qu'il est normal que 4 adolescents de moins de 15 ans soient, à 4h du matin, à bord d'une voiture, par définition, sans permis, puisqu'ils n'ont pas l'âge.
02:00Ça, c'est la première autorité.
02:02Et la deuxième autorité, c'est en effet l'autorité qui ne reconnaît pas des policiers.
02:06Écoutez, on peut considérer que c'est un fait isolé.
02:08On peut le rapprocher, au contraire, de certains discours qui minimisent le refus d'obtempérer.
02:13Non, le refus d'obtempérer, c'est une chose sérieuse, parce que si vous n'obtempérez pas aux directives des policiers, vous mettez en danger votre propre vie et celle des autres.
02:22Voilà ce qu'il faut marteler jusqu'à ce que ça...
02:24Bien sûr, bien sûr.
02:24Le bret, pareil, en fait, les jeunes ne s'arrêtent plus ou peut-être ont-ils paniqué au moment du contrôle de police ? Ils sont allés trop vite ?
02:32Oui, et puis vous avez rappelé, ils n'avaient rien à faire dans cette voiture au vu de l'orage.
02:3613 et 15 ans.
02:3713 et 15 ans, donc évidemment, 13 et 15 ans, on n'a pas le permis de conduire, on ne prend pas une voiture.
02:41Et après, ça se termine en drame absolu.
02:43Mais je partage l'avis d'Éric Nolo sur différentes affaires.
02:47Il y a une déconstruction permanente, une inversion des valeurs.
02:51Le fautif, ce n'est pas le délinquant, c'est le policier.
02:54Donc, c'est cette lente déconstruction, décivilisation dont on paye à chaque fois les conséquences.
03:01Et il y a des faits, malheureusement, tous les jours, dans l'actualité,
03:04de cette espèce d'ensauvagement permanent du pays.
03:08Donc voilà, on a maintenant des mineurs, malheureusement, dans de nombreuses affaires.
03:12Et là, c'est le drame pour ce jeune mineur, évidemment.
03:15Et pour tous ceux qui sont dans cette voiture, Catherine Ney, parce que le conducteur va s'habiller aussi.
03:19La voiture appartenait à l'un des jeunes qui a dit qu'on va s'habiller.
03:22Aux parents de l'un des jeunes.
03:23Aux parents d'un des jeunes qui a dû dire, moi, je vais piquer la clé de mon père, on va bien s'amuser.
03:28Mais oui, c'est ça.
03:28Voilà, et à 15 ans, on n'a pas de tête, à 13 ans, encore moins.
03:31Et voilà, c'est un fait divers.
03:35Enfin, moi, dans mon enfant, j'ai connu des garçons qui piquaient la voiture de leur père.
03:41Quand ils avaient 15 ans, ils n'ont pas eu d'accident.
03:43Mais c'est des choses qu'on fait, parce que voilà, on va rire, on va s'amuser.
03:46Et là, c'est tragique.
03:48Et peut-être qu'ils étaient élevés, bien élevés, que le père n'a pas vu même qu'il était sorti.
03:52Je ne connais pas le contexte, mais en tous les cas, ça a dû se passer comme ça.
03:55Bien sûr, bien sûr.
03:56Et Michel Auban, on le rappelle, on s'arrête, quoi qu'il arrive, un contrôle routier.
04:00Et quand la police ou la gendarmerie vous demandent de vous arrêter, on s'arrête.
04:03Mais il faut le rappeler, en fait.
04:04Bien sûr, mais c'est vrai que la question du contexte est importante pour comprendre exactement ce qui s'est passé.
04:10Mais évidemment, on s'arrête.
04:12Évidemment, on s'arrête.
04:13J'espère que personne ne dira que c'est la faute à la police qui a suivi les...
04:17Non, mais là, on a entendu le syndicalisme policier.
04:20Il a précisé les choses.
04:21Vous avez raison.
04:22À la suite de plusieurs accidents dans les banlieues, on a vite dit que tout ça a été la faute de la police.
04:26Donc, non, on s'arrête.
04:28Il faut vraiment dire, quel que soit l'âge du conducteur, dès qu'on lui demande de s'arrêter, il faut s'arrêter.
04:34Mais on est obligé de le rappeler.
04:3515 ans, pas de maturité, on peut se dire, on a peur.
04:37Dans mon métier, ça m'est arrivé d'aller sur des accidents de la route.
04:40Quand vous allez sur un accident de la route et que vous avez un enfant qui a été tué,
04:44je peux vous dire que c'est aussi un traumatisme pour ceux qui secourent les victimes.
04:48Et là, les policiers sont très choqués quand ils sont arrivés après sur place.
04:51Louis de Ragnel, sur ce refus d'obtempérialité, c'est tragique.
04:53Tout ce qui a été dit, il n'y a rien qui va dans cette affaire.
04:55Et puis, il faut évidemment rappeler que 100% des gens qui s'arrêtent,
04:59qui obtempèrent à la police, ressortent avec la vie sauve.
05:02Il n'y a pas d'histoire.
05:03La police vous tue, ça n'existe pas.
05:06Moi, je trouve qu'on ne peut pas tirer une idée générale de ce cas très particulier.
05:10Compte tenu de ce qui a dû se passer sur le contexte familial.
05:13Un gamin qui vole la voiture de son père, qui se cache,
05:16et qui joue avec ses copains, des enfants, des bébés.
05:21Bien sûr, bien sûr.
05:22Jean-Sémastien Ferjou, puis on écoute Bruno Retailleau.
05:24Malgré tout, de rappeler, en termes d'éducation,
05:26aussi bien la société dans son ensemble que chaque parent,
05:28ce qu'il convient de faire ou de ne pas faire,
05:30de l'importance des règles qui sont en premier lieu,
05:32là pour protéger les citoyens français.
05:36C'est vrai que s'il y avait moins de discours répétant
05:38que la police tue ou que la police est violente,
05:41parlons de brutalité policière.
05:42Parce qu'en plus, ce qui est véritablement tragique dans cette affaire,
05:45c'est que que risquent des mineurs interpellés ?
05:48Que risquent des mineurs interpellés ?
05:50Ils auraient peut-être risqué de se faire engueuler par leurs parents ?
05:54Peut-être, effectivement, quelque chose,
05:57et ça aurait été justifié des réprimandes sévères de leurs parents,
06:01mais d'un point de vue pénal.
06:02Ah, l'égal, oui, pas grand-chose.
06:04On va écouter juste Bruno Rotaillot sur ce drame.
06:08Parmi ces jeunes, malheureusement, il y a une victime,
06:11et je voudrais avoir une pensée pour ses parents, pour sa victime,
06:15mais qu'ils étaient mineurs.
06:17C'est grave, c'est grave.
06:18Je voudrais rappeler que, malheureusement,
06:20les refus d'obtempérer causent aussi énormément, énormément,
06:24de blessures, ou pire parfois, à nos policiers et à nos gendarmes.
06:28Il faut vraiment que les conducteurs puissent obtempérer
06:32lorsqu'il y a des policiers,
06:34lorsqu'il y a des gendarmes qui leur demandent de stopper le véhicule.
06:36Oui, parce qu'il y a aussi des policiers blessés,
06:38des gendarmes sur qui on roule,
06:39je pense à Mélanie Lemay, Michel Auboin,
06:41et ça, voilà, c'est insupportable.
06:45Oui, M. Comine aussi.
06:46Allez-y. Non ? Goûtez le bret ?
06:48Oui, je n'ai rien à ajouter à ce qu'a dit le ministre de l'Intérieur.
06:51Bon, on va évoquer le ministre de l'Intérieur dans un instant,
06:53avec vous, Louis de Ragnel,
06:54parce que, visiblement, il est la cible de beaucoup de monde dans le gouvernement.
06:58Ça défouraille, mais alors sur le dossier de l'énergie,
07:02et non pas sur le dossier de la sécurité.
07:04C'est très intéressant ce qui fait.
07:05C'est très intéressant.
07:06Il y a un espèce de mouvement contre Bruno Rotailleux
07:09parce qu'il a dit qu'il fallait un moratoire sur les énergies renouvelables,
07:11et alors là, tout le monde lui tombe dessus.
07:13D'abord, à commencer par le président Macron.
07:15Petite pause, et on débat de tout ça dans un instant,
