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Transcription
00:00Bonjour Gérard Juniot. Bonjour. Bonjour Maxime Gasteuil. Bonjour Julia.
00:05Merci d'avoir accepté cet entretien avec les Incontournables d'Europe 1.
00:08Vous serez tous les deux le 6 août prochain à l'affiche du nouveau film d'Edouard Pluvieux intitulé « Il n'y a pas de réseau ».
00:14On vous retrouve en duo père-fils dans ce film dans lequel vous incarnez deux malfrats aussi stupides que dangereux
00:20qui veulent faire exploser une antenne relais pour couper le réseau
00:23et qui vont se retrouver confrontés à deux enfants qui vont leur faire vivre un véritable enfer.
00:28Alors, première question.
00:29Déjà, je crois qu'on n'a jamais aussi bien pitché le film depuis qu'on fait la promo de ce film.
00:32C'est bref, c'est concis.
00:35On va l'emmener avec nous.
00:36Oui, on va l'emmener avec nous, Julia, partout.
00:38Vous savez, je le pitche bien parce que le message est clair.
00:40Le film délivre un message réjouissant et tout à fait clair.
00:44Ça m'a fait penser d'ailleurs à « Maman, j'ai raté l'avion ».
00:46Est-ce que c'est un clin d'œil voulu et assumé ?
00:51Oui, c'est assumé. D'ailleurs, la petite en parle dans le film.
00:54Elle dit à son petit frère qu'ils vont se défendre façon « Maman, j'ai raté l'avion ».
00:58Et puis, ça relate un peu tous nos souvenirs d'enfance avec Édouard, plus vieux,
01:02mais que Gérard connaît aussi.
01:03Les films type « Hook », « Les Goonies », « Maman, j'ai raté l'avion ».
01:06Donc, c'est vraiment un film d'aventure pour les enfants et la famille
01:09et qui concerne les enfants et qui sont les héros de ce film, si je puis dire.
01:14Vous êtes pas mal dans le genre aussi.
01:15Nous, on est des héros un peu nuls.
01:17Non, mais on se demande qui est le plus enfantin, en fait, qui est le plus mature.
01:21Je crois que t'as envie de dire « con », non ?
01:23Alors, j'aurais plutôt dit « couillon » et avec beaucoup d'affection, d'ailleurs.
01:27Non, mais ils sont attachants, les deux, c'est vrai.
01:29Oui, il a été bercé très près du meuble.
01:30Et j'ai un peu d'affection, parce que c'est mon fils.
01:35On ne peut pas renier totalement sa famille,
01:37mais c'est vrai que je me demande si vraiment c'est moi qui ai mis la petite graine.
01:41Il aurait aimé me perdre avant qu'on vive cette aventure.
01:43C'est vrai que Gérard vous semblez totalement dépité à l'idée d'avoir un fils comme celui-ci.
01:48Oui, et Gérard Julien est dépité d'avoir comme partenaire Maxime Gastoy aussi.
01:53Alors, justement, je voudrais qu'on parle de votre première rencontre.
01:57Parce que là, dans le film, on voit que vous vous amusez comme des petits fous,
02:00on voit cette entente entre deux acteurs qui fonctionnent admirablement bien.
02:04Mais il paraît qu'au départ, ce n'était pas gagné, comme on dit.
02:07Le fait que ça se passe bien entre vous,
02:08je crois que votre première rencontre a eu lieu au Théâtre Édouard VII.
02:11Et ce n'était pas folichon.
02:12Racontez-nous.
02:13Je jouais mon spectacle avant celui de Gérard,
02:16qui lui avait une pièce avec son vrai fils qui est Arthur,
02:18qui s'appelait « Le jour du Kiwi »,
02:20qui est une pièce formidable d'ailleurs.
02:21Et moi, du coup, je commençais à 19h.
02:23Enfin, je devais commencer à 19h, mais je commençais à 17h15, 20h,
02:25le temps que le public rentre, parce qu'il était très tôt,
02:27ça sort du boulot, donc le temps qu'on remplisse une selle comme ça...
02:31C'est des jeunes !
02:32C'est des jeunes qui boivent !
02:34Et moi, je devais terminer vraiment dans les alentours de 20h30
02:38pour que Gérard puisse avoir ma sortie, son entrée,
02:41et commencer à 20h45.
02:42Est-ce qu'il fallait changer le décor ?
02:43En remettre mon décor ?
02:44Oui, lui, il avait une pièce.
02:45Moi, je n'avais rien sur le plateau.
02:45Et moi, j'avais demandé vraiment, je ne veux pas me coucher tard,
02:47je voulais 20h, mais ce n'était pas possible,
02:49parce qu'ils avaient déjà fait.
02:50Parce que les théâtres ont besoin des deux spectacles,
02:54ça a amorti les frais, tout ça.
02:55Et lui, j'avais commencé sa résidence avant que j'arrive,
02:58donc il était très à l'aise avec son horaire.
02:59Sauf que Maxime Gastel est arrivé, dépassé un peu,
03:02je dépassais 10 minutes, un quart d'heure.
03:04Non, peut-être 20 minutes passées.
03:06Et moi, j'étais à l'heure, j'entendais des repères,
03:08parce qu'on entend des retours.
03:10Il y avait une chanson d'Eddie Mitchell,
03:12ça y est, c'est fini, mais...
03:14En fait, il y en avait deux, des chansons d'Eddie Mitchell.
03:16Il y avait un rappel.
03:17Et j'attendais la deuxième,
03:17c'était le rappel, il nous fait un rappel,
03:20et qu'on ne reprendra pas la terre pendant qu'hier.
03:22Vous en aviez assez, oui, vous en aviez assez.
03:25Non, ce n'était pas à ce point-là,
03:27mais c'est en plus que je peux comprendre.
03:29Les artistes dramatiques,
03:30j'ai été dans le passé aussi un acteur.
03:34Mais, et donc, à un moment,
03:37je suis allé voir son spectacle,
03:38les gens riaient beaucoup,
03:39le mec n'était pas antipathique.
03:42Et j'ai trouvé ça formidable,
03:43donc je lui ai dit, bon, voilà,
03:45tant pis, je me coucherai à pas d'heure.
03:48Et moi, je me faisais engueuler
03:48par la directrice du Théâtre, Maria,
03:50qui avait une pression monstre,
03:51et qui me disait,
03:51il faut vraiment que tu finisses plus tôt,
03:52parce que Gérard, il va péter les plans.
03:54Et en fait, vous êtes devenus bons amis,
03:56ça se sent parfaitement dans le film,
03:58cette complicité.
03:59Oui, c'est vrai, en plus,
03:59on est devenus très amis.
04:01Il paraît que vous partez même en vacances ensemble.
04:03Oui, en tout cas,
04:05on n'était pas très loin l'été dernier,
04:07l'un de l'autre,
04:08donc on s'est rejoint plein de fois,
04:09et on se croise,
04:11et on partage des moments de vie fabuleux.
04:13C'est surtout ça,
04:14là, quand vous venez de dire tout à l'heure,
04:15on vous retrouve à l'affiche.
04:17Moi, j'ai des souvenirs d'enfants,
04:18quand j'entendais ça,
04:19je me disais,
04:19mais ça doit être fabuleux de faire du cinéma,
04:20et aujourd'hui, je suis à l'affiche.
04:22Au côté de Gérard Junio,
04:23c'est quelque chose de fabuleux, quoi.
04:25J'imagine qu'il faut parfois se pincer,
04:28pour y croire.
04:28Oui, c'est ça.
04:29Moi, j'ai mon entourage qui me dit,
04:31on dirait que c'est normal.
04:32Je leur dis, non, pas du tout,
04:32c'est tellement pas normal
04:35que je ne me rends pas compte, en fait.
04:38Mais c'est vrai qu'on se pince parfois,
04:39on se dit, action,
04:41on a Gérard Junio...
04:42On est avec des jeunes,
04:43il n'y a de moins en moins de vieux.
04:45Alors, pour les moins cons,
04:46on est plus sympathique.
04:47Non, et puis Gérard,
04:48c'est quelqu'un qui n'a aucun souci
04:51à travailler avec des gens
04:52qu'il ne connaît pas,
04:53qui sont, comme il dit,
04:53d'une autre génération,
04:54tant que le projet lui plaît,
04:57et l'équipe aussi, quoi.
04:58Donc, c'était touchant aussi.
04:59Nous, on a une espèce de crédibilité.
05:02Quand un Gérard Junio vous dit...
05:04Enfin, un Gérard Junio, il n'y en a qu'un.
05:06Quand Gérard Junio vous dit,
05:07ça me plaît,
05:08ça met du poids quand même dans la balance.
05:10D'autant plus que je crois
05:12que vous lui aviez déjà proposé
05:13un projet à Gérard.
05:15Il y a eu un premier rendez-vous manqué,
05:16ce qui est souvent le signe d'une belle histoire.
05:18Oui, c'est très beau.
05:19Et puis, en plus,
05:20le rendez-vous manqué n'a pas eu lieu
05:21avec personne d'autre.
05:23Donc, c'est quelque chose
05:23qui n'est même plus dans un tiroir,
05:25quelque chose qu'on ne fera plus jamais.
05:27Mais c'est fou de se dire
05:28qu'on a toujours rêvé
05:29de travailler avec cet homme-là
05:30et on finit par le faire, quoi.
05:32Gérard Junio,
05:33à propos de Maxime Gasteuil,
05:34vous avez déclaré que
05:35ce qui le différenciait des autres,
05:37c'est qu'il assumait totalement
05:38son côté province-terroir.
05:41C'est un atout, cinéma,
05:42cette authenticité,
05:43cette proximité avec le public
05:44à votre avis ?
05:45Je ne sais pas,
05:46mais ça me plaît
05:48parce que moi aussi,
05:49je suis très parisien,
05:51mais j'ai été beaucoup élevé
05:52chez mes grands-parents
05:53qui étaient en province
05:54et je fais des films
05:56qui se passent toujours en province.
05:58D'abord, je déteste
05:59qu'on est à Paris,
05:59c'est un enfer.
06:00Et donc,
06:02c'est vrai que
06:03mes films
06:04parlent à la France
06:06globale
06:07et profonde.
06:08Le nouveau
06:09que je viens de terminer,
06:11ça se passait à Marseille,
06:13j'ai tourné
06:14beaucoup en Bretagne,
06:15j'ai tourné partout
06:16et donc,
06:17Maxime, lui,
06:18il parle
06:18il ne parle pas uniquement
06:20aux citadins
06:22ou aux banlieues
06:23à la limite,
06:23même,
06:24il parle aux citadins
06:25parce qu'il se moque
06:25de nos travers
06:27comme un bordelais
06:29qu'il est
06:29et qui arrive à Paris
06:31et qui a un regard
06:32assez caustique
06:33sur la connerie
06:34du Parisien
06:35qui n'aime rien.
06:37Et donc,
06:37je trouve ça assez rafraîchissant
06:38et très différent
06:39de beaucoup d'autres
06:40stand-upers
06:42qui font souvent...
06:43Je ne sais pas
06:44si vous savez,
06:45mais les filles...
06:47Enfin bon,
06:47ça me gave un peu ça.
06:48Lui,
06:48il a un vrai spectacle.
06:50Il y a une vraie énergie
06:51en plus.
06:53Je disais ça,
06:54il a été surpris
06:55que je dis ça,
06:55mais moi,
06:55ça me faisait penser
06:56à Coluche.
06:57qui avait...
06:58Bon,
06:58je ne fais pas des sketchs,
06:59mais il avait cette énergie,
07:01Michel,
07:01énorme.
07:03Cette grande intelligence
07:04du public
07:04et puis il mouillait la chemise
07:06et Maxime,
07:07moi je l'ai revu
07:08au grand rex,
07:10plutôt,
07:10il déchire,
07:11il va,
07:12il mouille la chemise
07:13et moi,
07:13ça me plaît,
07:14cette énergie.
07:15Quel compliment.
07:15Oui,
07:15il me fait un texto
07:16que j'ai imprimé
07:18et que je vais encadrer
07:19avec écrit Gérard Juniot
07:21en haut.
07:21Comme ça,
07:22les gens verront
07:22que je ne triche pas.
07:23Alors,
07:24avec ce film familial,
07:25une fois de plus,
07:25Gérard Juniot,
07:26vous vous adressez aussi
07:27à un jeune public
07:28comme ce fut le cas
07:28avec les choristes,
07:30babysitting
07:30ou encore Ducobu.
07:32Vous dites d'ailleurs
07:32que c'est assez rare
07:33pour un acteur de votre génération
07:34d'être connu des plus jeunes.
07:36C'est une fierté ?
07:37C'est une chance.
07:38Oui,
07:38c'est une chance.
07:39Je veux dire que je fais
07:40pas mal de selfies
07:40avec...
07:41Alors,
07:41il y a qui triche.
07:42D'ailleurs,
07:43on recommence,
07:43il y a un nouveau Ducobu
07:45qui est parti là.
07:47Ducobu 27 ou 36,
07:49je ne sais pas encore.
07:50En plus,
07:50le personnage plaît
07:51donc il le développe
07:52et à chaque fois,
07:52c'est un plaisir.
07:54Mais,
07:54c'est sûr que
07:56je suis assez touché
07:57parce que aussi,
07:59grâce à eux,
08:00grâce à Maxime,
08:01grâce à Philippe Lachaud
08:02et sa bande,
08:03à Tarek,
08:04j'ai été adoubé
08:07par les jeunes.
08:08Donc,
08:08j'ai fait LOL,
08:09j'ai fait des tas de trucs
08:10qui plaisent aux mômes
08:11et aux ados.
08:13Et puis,
08:14je suis content.
08:15Et puis,
08:15c'est vrai que
08:16un film comme Les Choristes,
08:19bon,
08:19à part un certain acteur
08:20qui était déplorable
08:21au début de sa carrière,
08:23mais que vous connaissez bien...
08:24Monsieur Mérade, peut-être.
08:27Monsieur Mérade ?
08:28C'est un souvenir formidable.
08:31C'était une aventure extraordinaire.
08:33Mais,
08:33c'est un film comme Les Choristes
08:35qui a 20 ans
08:36et revu maintenant
08:37par une autre génération
08:38et c'est insensé.
08:41J'ai la chance
08:42de faire des films de garde
08:44comme dirait le Bordelais,
08:46comme le vin.
08:47C'est des films
08:47qui vieillissent bien
08:49et qui sont vus et revus.
08:50L'autre fois,
08:51je regardais le Scoot toujours
08:52qui a été multidiffusé
08:54et rediffusé.
08:55C'est insensé.
08:56C'est génial.
08:56Il y a 10, 15 films,
08:58peut-être une vingtaine
08:59de films de Gérard
08:59que moi,
09:00je vois déjà chaque année
09:01qui passe à la télé
09:02ou dont les gens parlent
09:03en disant,
09:04tu ne l'as pas vu celui-là
09:04et après ça passe
09:05comme un bouquin.
09:07Lis ça,
09:07tu verras,
09:07ce sera bien.
09:08Alors qu'on parle de Victor Hugo,
09:09c'est des bouquins
09:10qui ont dépassé le temps.
09:11En tout cas,
09:12cette application de...
09:13Ça sent un peu à Victor Hugo.
09:14Non,
09:14tu vois ce que je veux dire,
09:15comme il dit,
09:16c'est des films de chevet.
09:17Mais surtout,
09:18des films de garde,
09:19comme le vin de garde,
09:20je trouve ça très joli.
09:21C'est un poète,
09:22vous savez qu'il fait des poèmes ?
09:23Il va sortir une...
09:24Vous faites des poèmes ?
09:25Un recueil, là.
09:27Le recueil de Junio.
09:28J'aimerais être une larme
09:29pour naître dans tes yeux,
09:31vivre sur ta joue
09:32et mourir sur mes lèvres.
09:33Tu connais pas cette connerie ?
09:34Je connais cette phrase,
09:36mais je ne sais pas
09:37qui l'a écrit,
09:37mais c'est très bon.
09:38C'est un type un peu bourré.
09:39Ah oui ?
09:40C'est chat de GPT ?
09:42Non,
09:43moi j'adore la poésie
09:45des assiettes
09:45qu'on mettait sur les murs.
09:48Mais t'en as fait un bouquin en plus.
09:49La patronne s'en charge.
09:50T'en as fait un bouquin
09:50de citations de poèmes
09:52comme ça un peu.
09:53Non, non,
09:53mais j'aimerais bien faire ça.
09:55J'aime beaucoup aussi
09:56les noms des maisons.
09:58Ah ?
09:58J'avais commencé
09:59une collection de photos
10:01de maisons,
10:03les petites plaques,
10:03genre ça me suffit,
10:06mais genre
10:07la Casa du Bonheur
10:09ou des jeux de mots.
10:10Moi j'en ai vu une,
10:11il y avait écrit
10:12Passes en peine.
10:12C'est joli,
10:13Passes en peine.
10:14Passes en peine.
10:15Après,
10:15vous pouvez faire ça aussi
10:16avec les coiffeurs,
10:17justement en Provence.
10:18J'adore ça.
10:19Coupe-tif.
10:20Coupe-tif,
10:20c'est très beau.
10:21Infinitif,
10:22il y en a plein.
10:23Et compagnie.
10:24Je vois que vous avez
10:24beaucoup de projets
10:25qui vont vous relier
10:26tous les deux.
10:27Merci d'Astall et Gérard Génie.
10:28J'ai beaucoup cette poésie
10:29des jouets,
10:30des trucs.
10:32J'ai un panneau
10:34à la mettre dans une maison.
10:35un vieillard m'a dit
10:38et il avait raison,
10:40si tu fais crédit,
10:41tu perds ta maison.
10:44Magnifique.
10:45Magnifique poème.
10:46On a hâte,
10:46on attend le recueil.
10:48Merci en tout cas
10:49à tous les deux.
10:49Merci Gérard Génieau,
10:50merci Maxime Gasteuil
10:51pour cet entretien
10:52avec les Incontournables
10:53d'Europe 1.
10:54Je rappelle la sortie
10:54le 6 août prochain
10:56du film
10:56Il n'y a pas de réseau.
10:57Alors,
10:58s'il y a bien un film
10:59à voir en famille cet été,
11:00c'est celui-ci.
11:01Votre duo est irrésistible
11:02et ça fera le bonheur
11:03des petits et des grands.
11:04Merci à vous.
11:04Oui, des grands aussi.
11:05Merci Julia.
11:07Merci.

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