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  • 03/07/2025
Mariem.B, 53 ans, ne savait pas que le SamuSocial existait. Et c’est pourtant là qu’elle a trouvé refuge lors de sa fuite. Partageant le quotidien d’autres femmes souvent plus précarisées qu’elle, entre sororité et violences sociales, Mariem va y puiser la force de "redevenir quelqu’un".
Transcription
00:00Si tu veux bien, je t'ai envie. On va boire un café. Même restaurant, si tu veux.
00:06Qu'est-ce que tu veux, ma Dieu ? Des outres, avec un bon vin blanc, comme entrer un.
00:11Oui, oui, oui, après ? Après un petit homard au curry.
00:15Je suis riche. Regarde, j'ai 30 cents.
00:23Oh, bravo ! Avec 30 cents, qu'est-ce qu'on peut prendre ? Une crevette.
00:29Oui !
00:30Bonjour, moi je suis Marielle, j'ai 53 ans et je suis très heureuse d'être là.
00:44On voudrait avoir une assistante sociale, elle est accessible,
00:52qui ne soit pas derrière cette porte rouge, par exemple, où on doit frapper, où on doit attendre des...
00:57Quelque part, je me suis retrouvée dans une vie que je ne connaissais pas.
01:02Et si je n'étais pas passée par là, je n'aurais jamais su par quoi certaines femmes peuvent passer.
01:13Il n'y a pas de prêt pour sa liberté, en fait.
01:16...
01:27Bisous, ma belle, je t'aime, bye bye. Bye.
01:30Ils ne savent même pas que je suis dans un centre.
01:33Ils savent que je suis dans un endroit, mais ils ne savent pas que c'est le Samy.
01:36Ils ne savent pas que c'est un centre d'hébergement d'urgence.
01:40Je trouve que c'est une bataille de faire attention à soi ici.
01:46Oui, vraiment.
01:47On est quand même un peu les rebuts de la société.
01:53Du jour au lendemain, tu n'es plus personne, donc tu dois te battre pour devenir quelqu'un.
01:59C'est comme si tu avais un arrêt cardiaque et qu'on était en train de te faire le massage cardiaque, et que tu reviens.
02:11Mais c'est le magar, tu reviens la mort.
02:13Oui, oui, c'est vraiment ça.
02:15...
02:33...
02:35...
02:37...