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  • 02/07/2025
Performances prévues à Rock Werchter, Tomorrowland et aux Francos de Spa. Le DJ belge nous a ouvert les portes de son studio pour partager ses secrets derrière la préparation de ses sets.

Catégorie

📚
Éducation
Transcription
00:00Salut, je m'appelle Henri PFR, du coup je suis DJ et producteur et là vous êtes vraiment dans ma petite bulle, dans mon studio
00:05et je vais un peu vous montrer comment est-ce que je prépare un set pour une saison de festival bien chargée qui m'attend cet été.
00:19Pour préparer un set, j'ai besoin d'un ordi.
00:24En vrai, avec juste mon ordi, je pourrais quasiment tout faire.
00:26Après, quand j'ai du temps à être en studio, j'aime bien vraiment mettre des mélodies plus classiques dans les morceaux.
00:32Donc j'aime bien utiliser mon piano forcément.
00:35Cette petite bête ici, c'est un pad, c'est très chouette aussi.
00:38En gros, c'est moins instinctif, t'as des petits pads qui font des notes et c'est assez cool, c'est assez ludique à faire.
00:44Et puis après, avoir une bonne installation sonore pour avoir l'impression d'être en festival avec un gros sub.
00:49Donc c'est un truc qui revoit des basses fréquences comme en festival.
00:51Ça, c'est cool aussi parce que ça donne direct une idée de live, de comment est-ce que les gens vont entendre ma musique.
01:01Je suis assez perfectionniste dans mes sets.
01:04Je veux dire, surtout un set par exemple, jouer sur la main stage de Tomorrowland, ça c'est un moment qui est toujours très important.
01:09Et c'est aussi un moment où moi, j'ai envie de montrer qui est Henri PFR, quelle est la musique que je fais, quelle est la musique que je joue.
01:16Et donc sur un set, tout ce que je vais faire à Tomorrowland par exemple, ça va être à peu près 95%, voire 100%.
01:21J'essaye maintenant de mes morceaux, de mes créations.
01:23Il y a un grand tome qui s'appelle Johnny Hallyday, qui a un jour dit, dans un show, on se rappelle du début et de la fin.
01:37Et c'est assez vrai.
01:39Pour moi, commencer un set, il faut rentrer fort dedans.
01:44Il faut avoir une intro, il faut que ça pète, il faut que les gens directement, tu leur mettes une claque, tu leur dises,
01:47mais voilà, là, c'est ça que tu vas te prendre dans la gueule pendant une heure.
01:51Et pareil pour la fin, la fin c'est le dernier souvenir que tu as de ton festival, c'est le dernier feu d'artifice, c'est le dernier morceau, c'est ce moment-là dont tu te rappelles.
01:58Là ou au milieu d'un set, c'est un moment où tu peux aussi avoir des moments plus calmes, parce que justement, on se rappelle du début et de la fin d'un show.
02:04Donc le premier morceau est un morceau vital pour un set.
02:07Si je me foire sur mon intro, si je fais une mauvaise transition sur l'intro, une mauvaise prise des micros, ou que je ne joue pas la bonne track au début,
02:14ça peut vraiment, ça peut tuer ton set derrière, clairement.
02:17Et l'idée vraiment d'une intro, c'est de faire monter la tension.
02:21Si tu commences très lent, tu fais monter la tension, petit à petit, petit à petit, petit à petit.
02:26J'avance un peu parce que c'est long, mais ça s'accélère.
02:29Et donc, je dévoile de plus en plus mon morceau, la voix de Last Night, du coup, le titre de l'année dernière.
02:40Quand je fais mon intro, je réfléchis, ok, à quel moment j'apparais sur scène ?
02:58Et ça, j'y réfléchis.
02:59Et là, en l'occurrence, sur cette intro, c'est là.
03:00Là, j'apparais et là, je viens, je fais, bonjour, je ne sais pas quel festival, je m'appelle Henri PFR, est-ce que tu peux avoir toutes les mains en l'air ?
03:11Là, je vais chercher, je vais chercher l'énergie.
03:14Et puis après, tu as un gros drop, c'est une intro.
03:20Et là, ça pète, quoi.
03:20Et donc là, tu as les flammes et c'est ça qui commence.
03:22Le moment où tu apparaisses sur scène, et tu dois être calculé aussi, parce que ça doit être le moment où le suspense monte,
03:31tu apparaisses sur scène, il n'y a pas encore un drop, je vais faire monter encore un suspense,
03:35et puis seulement on vient à le drop.
03:36Et donc, c'est réfléchi.
03:38Et vraiment, je réfléchis aussi aux prises de micro sur une intro.
03:42Quand je la crée, littéralement, je suis ici, en studio, en train de dire la phrase que je vais dire, quoi.
03:47Je la dis tout seul, ici, devant personne.
03:52My name is Harry Pierre-Pierre, can I see any hands up, Billy Herr ?
03:55From the left to the right, from the back to the back, hands up, hands up, hands up, hands up, hands up, hands up !
04:06Encore cet été, je vais jouer à Tomorrowland.
04:08Là, je suis sur un festival avec un public beaucoup plus vraiment des fans d'électro,
04:13qui veulent écouter de l'électro, qui sont plus puristes électro.
04:16Là, je vais jouer des titres qui sont beaucoup plus, peut-être plus pointus, un peu moins connus.
04:20Et à l'inverse, je joue la semaine d'avant au Francophonie de Spa, juste après Julien Doré.
04:26Là, je suis sur un public beaucoup plus familial.
04:28Et donc là, je sais que si j'envoie un titre trop agressif ou trop électro, ça ne va pas plaire aux gens non plus.
04:33À l'inverse, eux, ils vont plus aimer des titres un peu plus pop, qu'ils ont entendu à la radio, plus accessibles.
04:38Donc, j'avais fait ce morceau il y a longtemps, maintenant, en 2016.
04:42Ça s'appelle Until the End.
04:44C'est une scène comme ça.
04:44C'est une scène comme ça.
05:14Ce morceau est vieux.
05:15Il a presque 8-9 ans, je pense, déjà.
05:19Et donc, du coup, je ne voulais plus jouer la version originale.
05:21Je voulais un peu le remettre au goût du jour, parce que j'adore quand même cette voix.
05:25J'adore l'âme que ce morceau a.
05:27Et donc, j'ai fait une nouvelle version, ici, là, il y a quelques mois, pour jouer en festival cet été.
05:32Ça change de la version de 2016, c'est un peu plus rentre dedans, un peu plus agressif.
05:58Et donc, là, qu'est-ce qu'il faut pour un bon remix ? Il faut déjà une bonne voix.
06:18Et là, en l'occurrence, ce morceau, la voix de Raffaella, elle a une voix incroyable.
06:27Et donc, là, comment est-ce que ce morceau sur le remix commence ?
06:30Les accords originales sur ce morceau, c'est ça.
06:32Je suis parti dans un truc un peu plus émotionnel, je pense, qui fait...
06:52Je suis parti là-dessus.
07:10En vrai, un remix, un morceau, commence par des accords, par une voix, puis après j'essaye de trouver des accords.
07:15Vu que c'est un remix, j'essaye d'éviter de prendre les mêmes accords que l'original, parce que j'ai envie justement de proposer quelque chose de différent et d'inattendu.
07:22Et puis après, sur ce morceau, il y a quelque chose qui fait beaucoup, c'est derrière, on l'entend pas fort, c'est ça.
07:31C'est une petite guitare, old school.
07:38Ça, en gros...
07:39C'est un autre morceau d'une artiste que j'adore, qui s'appelle Julia Stones.
07:47Elle a fait un morceau qui s'appelle This Love.
07:49Et donc, j'ai été reprendre son morceau à elle, que j'ai mis au fond de ma version ici.
07:54Et ça fait une nappe supplémentaire qui, je trouve, a vraiment une...
07:56Ça a une âme en plus, quoi.
07:59Et donc, avec quelques effets dessus, ça donne cette nouvelle version.
08:03Tu mets la voix, tu rajoutes un kick, tu rajoutes une basse, et ça te fait un remix.
08:07Donc, c'est vraiment...
08:09C'est ça ma base de travail.
08:12À partir de quel moment tu es satisfait de ton set ?
08:16Je suis satisfait de mon set à partir du moment où je vois les gens danser devant moi.
08:21À partir du moment où j'ai des gens qui sourient aussi.
08:23Je regarde fort, fort, fort le public.
08:26Je souris fort quand je mixe parce que j'adore, j'adore ça.
08:29Là, on me voit, je suis un peu fatigué, mais normalement, je souris constamment.
08:31Et moi, quand je vois des gens devant moi qui transpirent, qui sourient, qui sautent avec moi,
08:38c'est là où j'ai tout gagné.
08:40Et c'est ça qui me fait...
08:41Enfin, j'ai le meilleur métier du monde, quoi.
08:43Ton métier, c'est de permettre aux gens de s'échapper le temps d'une heure et de danser avec toi.
08:48C'est génial.
08:48C'est génial.

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