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Interview ou reportage d'une émission cinéma produite par CANAL+ autour d'un film disponible sur CANAL+ ou sortant en salles, un événement ou une actualité du 7ème Art
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Transcription
00:00Adèle, bonjour.
00:01Bonjour.
00:01Je suis ravie de vous recevoir dans Tête à Tête
00:03et surtout de parler de ce nouveau film de Quentin Dupieux,
00:06L'Accident de Piano.
00:06C'est votre troisième collaboration avec Quentin,
00:09après Mandibule et Fumer fait tousser.
00:11Est-ce qu'à chaque fois qu'il vous appelle pour proposer un film,
00:13vous vous dites, voilà, qu'est-ce qu'il va me proposer encore ?
00:15Moi, je me dis, waouh, c'est soit une fin de carrière,
00:17soit un coup d'éclat, parce que ça fait peur.
00:20Son univers, sa folie ?
00:22Sa folie, mais aussi sa profondeur,
00:24mais surtout à quel point la composition que ça provoque
00:27fait sortir de sa zone de confort.
00:29Mais c'est ça qui est trop excitant.
00:31Donc à chaque fois, c'est surtout une immense chance.
00:33Alors j'ai l'impression qu'à chaque fois,
00:34il vous emmène un petit peu plus loin.
00:36Là, on arrive à un degré quand même vraiment extrême.
00:40Alors c'est l'histoire de cette influenceuse sans scrupules
00:42qui s'exile à la montagne après un accident de piano.
00:45Comment vous avez réagi lorsque vous avez lu ce personnage et cette histoire ?
00:48Déjà, il me l'a pitché, j'ai beaucoup ri.
00:50Et quand je l'ai lu, c'est un peu comme des partitions.
00:52Les scénarios de Quentin, c'est extrêmement précis.
00:54Chaque personnage a déjà un ton.
00:56Tu les entends, en fait.
00:56C'est bizarre à expliquer, mais c'est très précis.
00:59Je me suis surtout dit, c'est fou d'arriver à faire quelque chose de drôle
01:02tout en montrant, sans juger, une société qui crée des monstres,
01:07qui crée des produits, qui crée de l'isolement.
01:11Alors c'est poussé à son paroxysme, bien sûr,
01:13mais au début, quand il me l'a raconté, je me suis dit
01:14mais c'est un monstre, c'est trop excitant, elle est immorale,
01:17j'adore, c'est loin de tout ce qu'on me propose,
01:18il n'y a pas d'empathie, etc.
01:20Et en fait, finalement, quand même, après la lecture
01:22et maintenant en voyant le film,
01:24je me dis que c'est quand même aussi une immense victime
01:26de sa génération prise à un jeu auquel tout le monde contribue,
01:31personne ne peut dire la vérité.
01:33J'ai trouvé ça hyper profond et drôle.
01:37Mais c'est ça qui est difficile, justement, avec ce personnage,
01:39Magali, alias Magalosh, influenceuse complètement insensible à la douleur,
01:44qui poste des vidéos où elle se mutile en direct
01:46pour générer du contenu, qui marche très bien,
01:48qui gagne énormément d'argent, qui est très riche,
01:51qui est vraiment méchante.
01:52Je pense qu'elle est malheureuse, je pense que les gens méchants comme ça,
01:55c'est souvent des gens soit en colère, soit malheureux.
01:57Je trouve que la bêtise, c'est quand même de la paresse,
01:59même si c'est très dangereux.
02:01Mais les méchants comme ça, c'est des malheureux, quoi, pour moi.
02:04Ça l'existe pas.
02:04Ce qui a dû être difficile pour vous, c'est de trouver ce dosage
02:07et de lui amener quand même de l'humanité.
02:10C'est-à-dire que nous, on arrive à être en empathie avec ce personnage,
02:13alors qu'elle dit quand même des choses atroces.
02:16Justement parce que j'essayais d'être sincère,
02:18même pour trouver sa démarche, sa diction, ses rires bizarres,
02:21même s'il y avait énormément de choses qui m'aidaient,
02:23l'appareil dentaire, etc.
02:24Vous avez vraiment mis des bagues pendant ton âge ?
02:26Oui, j'ai vraiment mis des bagues pendant huit semaines.
02:30Sauf qu'à 31 ans, c'est plus la vie sentimentale.
02:34Elle touche là, waouh !
02:35T'as ton menu dans tes dents.
02:37Et puis surtout que dans le film, c'est vraiment,
02:38c'est pas les bagues transparentes, un peu sympas.
02:40Non, c'est des vraies bagues à l'ancienne en acier.
02:42Mais j'ai essayé de lui trouver de la colère
02:46et des raisons d'être malheureuse pour la rendre sincère, en fait.
02:49Ça ne voulait pas dire l'excuser,
02:50mais je trouve que les gens deviennent touchants quand ils sont sincères
02:53et que ce n'est vraiment pas la seule qui est monstrueuse dans le film.
02:56Je trouve que Sandrine Kigorlin, Jérôme Commander,
02:59l'agent qui veut absolument qu'elle cartonne
03:01parce que c'est sa gourmandise, son gagne-pain.
03:03Cette journaliste qui se trouve couvert de grande pureté
03:05et qui s'interroge sur le sens de l'influence
03:08veut quand même un gros papier pour faire sensation.
03:10Bien sûr.
03:10Et fait du chantage.
03:11Karim Leclou qui joue un fan.
03:14Qui veut juste une photo,
03:15mais qui du coup se met à violer le droit de la propriété.
03:18Qui lui balance des yaourts.
03:21Elle mange beaucoup de yaourts aussi.
03:22Ouais, c'est son top obsession.
03:23Elle n'a pas trop fait une indigestion au lactose.
03:25Ça va, franchement, j'ai fait des scènes
03:26où il ne faut manger que des kebabs et tout.
03:27Je crois que je préfère les petits yaourts.
03:29Les yaourts, c'est ça.
03:30Patrick !
03:32Quoi ?
03:32C'est mon heure de pause, là.
03:35Pourquoi tu gueules comme ça ?
03:36Il y a les deux gitans encore.
03:42Vous n'avez que ça à foutre de votre vie, sans déconner ?
03:44Elle est convalescente, vous ne voyez pas ?
03:45Elle doit se reposer.
03:46Donc vous lui foutez la paix
03:47et vous respectez les gens un peu.
03:49Mais ta gueule, toi, on fait ce qu'on veut.
03:50On veut juste faire une photo avec elle, ça va ?
03:52J'avoue, vous ne faites rien de mal, hein ?
03:53Bah si, vous la faites chier, en fait.
03:55Bah, elle n'a qu'à pas été connue,
03:56ça ne veut pas qu'on vienne la voir.
03:57C'est pas ça, toi !
03:58Et vous arrêtez de balancer du yaourt sur ce chalet.
03:59C'est du gâchis, en plus !
04:00Alors, on disait, le film est très drôle.
04:02En même temps, c'est vraiment une satire féroce
04:04sur le monde des réseaux sociaux,
04:06sur le monde des influenceurs,
04:07sur notre monde d'aujourd'hui.
04:08Qu'est-ce qu'il dit, ce personnage,
04:10selon vous, de notre époque ?
04:11Waouh !
04:12Il questionne la jeunesse, aussi.
04:14Il questionne la jeunesse,
04:15mais qui est victime de quelque chose de son temps, aussi.
04:18Je pense qu'on s'est tous posé la question,
04:20en tant que parent, de se dire
04:21« Attends, mais moi, quand mon enfant va me demander les réseaux,
04:23qu'est-ce que je vais dire ?
04:24Ce sera quoi, ma limite, ça ? »
04:25Ce monde où on honore moins les différences,
04:27mais où on va plus dans quelque chose de la masse,
04:29et puis aussi la facilité,
04:31même si c'est un vrai travail, l'influence,
04:33que je respecte, en plus,
04:34et moi, j'avoue, j'en suis, aussi,
04:36mais cette consommation rapide à l'image.
04:38Et d'ailleurs, votre personnage se confie à la journaliste,
04:41que joue Sandrine Kiberlin,
04:42et elle lui dit
04:43« Les images que je fais n'ont aucune valeur,
04:45je ne sais même pas pourquoi je les fais. »
04:46Est-ce que, pour vous, c'est du cynisme pur ?
04:49Cette forme de non-sens à la consommation,
04:51et ce truc virtuel où tu te likes, tu te matches.
04:54Les gens, maintenant, quand ils se DM,
04:55ont l'impression d'avoir vécu un moment ensemble.
04:57Et de se connaître.
04:58C'est le lien, oui.
04:59Ça, ça doit vous arriver tous les jours.
05:00Mais moi, des fois,
05:02quelqu'un va me répondre de sympa,
05:03et je vais me dire
05:03« Elle m'a parlé, mais ça n'a aucun sens. »
05:06Je veux dire, on n'a absolument rien vécu.
05:08Ce n'est pas un lien.
05:09C'est absurde.
05:10Il n'y a que des pépites dans le film.
05:11Il y a des répliques incroyables.
05:13Moi, j'adore quand votre personnage dit
05:14« J'utilise le mot artiste,
05:15car mon activité consiste à faire quelque chose
05:17qui ne me demande aucun effort. »
05:19J'imagine que vous ne validez pas du tout
05:20cette définition du mot artiste.
05:22Non, et en même temps,
05:23non, parce qu'il n'y a rien de paresseux,
05:25encore moins chez Quentin,
05:26qui est au cadre, au montage,
05:28qui fait la musique.
05:28Qui fait la musique de ses films.
05:31Mais je vois ce qu'il veut dire.
05:32C'est vrai que des fois,
05:33c'est désarmant de voir du talent chez des gens
05:34et de se dire « Mais attends, c'est son travail. »
05:36Moi, je sais que la première fois
05:38où j'étais sur des plateaux,
05:40je me disais « Mais attends,
05:41les gens sont rémunérés là pour ça,
05:43pour cette partie de plaisir. »
05:44Donc, je pense que c'est plus ça
05:46dont ça parle que de la paresse.
05:47On bite sa passion, bien sûr.
05:48On va revenir quand même sur ce look.
05:50Parce que déjà, dans le mandibule,
05:51il y avait une façon de parler assez drôle.
05:53Il vous a emmené un petit peu loin, Quentin.
05:55Mais là, vous êtes méconnaissable.
05:56Les cheveux courts, le bras dans le plâtre,
05:58l'appareil dentaire.
05:59Et en même temps,
06:00on sent que vous prenez beaucoup de plaisir
06:01à jouer avec votre image.
06:02D'ailleurs, Justine Trier,
06:04avec qui vous avez travaillé sur Sibyl,
06:05a dit de vous « C'est très fort
06:06de travailler avec quelqu'un
06:07qui oublie son physique
06:08pour se jeter dans un rôle
06:10de cette façon-là. »
06:11Ouais, mais je trouve que c'est quand même
06:12la base du jeu, quoi.
06:13Enfin, j'y vois rien d'extraordinaire
06:14dans le sens où c'est le plus excitant.
06:16Comme quand on était petit
06:17et qu'on se déguisait pour jouer.
06:18T'arrivais devant ta mère,
06:19tu faisais un spectacle catastrophique,
06:21mais t'avais mis la bonne robe
06:22et ta cousine jouait la sorcière.
06:23Enfin, c'est le plaisir pur du jeu
06:25et d'être au présent
06:28et d'être à l'écoute
06:28et de pas se regarder.
06:29Sinon, moi, je sais que les fois
06:31où pendant une scène,
06:33dans ma tête, je me dis
06:33« Ah non, putain, ça joue... »
06:35C'est que la scène,
06:35elle est catastrophique.
06:36C'est que je viens de rater
06:37ce que je dois au personnage, quoi.
06:39Donc là, c'est vraiment
06:40un terrain de jeu.
06:41Enfin, Magali, c'est vrai
06:41que c'était immense.
06:42Les bagues et tout,
06:43ça m'a excitée.
06:44J'ai dit « Non, t'es sûre
06:45que je voulais mettre des vrais. »
06:45C'était génial.
06:47En plus, moi,
06:48ils me touchent, ces gens-là,
06:49dans la vie.
06:49Pas son immoralité
06:50et sa cruauté parfois,
06:51mais les gens qui ont une forme
06:53comme Agnès dans Mandibule,
06:54c'est-à-dire qui n'ont pas la forme
06:55mais qu'on le font,
06:57ces gens un peu inadaptés
06:58parce que la société
06:59leur met une forme d'exclusion.
07:01Moi, c'est avec eux
07:02que j'ai envie de traîner.
07:03Sur Mandibule,
07:04j'ai lu que, Quentin,
07:05vous avez dit
07:05« Crie, joue faux, amuse-toi, vas-y,
07:08ne cérébralise pas,
07:09sois libre. »
07:10Ouais.
07:12Mandibule, ça faisait vraiment
07:12appel à un truc
07:13comme quand tu vas chercher
07:14ton enfant à l'école
07:15et que tu vois des choses
07:16où tu te dis
07:16« Mais c'est un adulte, fais ça. »
07:19C'est fou de se faire caca dessus
07:20pendant que tu manges une sucette.
07:22Il y a quand même un truc
07:22de l'enfance, de lâcher-prise
07:23qui est lunaire,
07:25mais de pure liberté.
07:27Agnès, c'est un peu ça.
07:28Donc, j'ai travaillé
07:31sans vraiment travailler pour le coup.
07:32Je me suis dit
07:32« Fais tout ce qui te passe par la tête
07:34et qui semble juste
07:35dans son incohérence
07:37et aussi forcément
07:38dans son élocution. »
07:39Et pour Magali, alors ?
07:41Magaloche ?
07:41Non, Magaloche,
07:42il fallait plus se trouver
07:43quand même une colère,
07:44un isolement, une solitude.
07:46Mais j'aime le fait
07:46qu'elle suce son pouce,
07:47par exemple.
07:48Pour moi, c'était quelqu'un
07:49qui n'a rien à perdre
07:49vu que de toute façon,
07:50elle a compris
07:50qu'on ne l'aimera jamais
07:51pour qui elle est vraiment.
07:52Donc, ça ne la dérange pas
07:53de lui dire
07:54« Si un monsieur est gros,
07:55t'es gros. »
07:55D'être complètement...
07:56Elle est libre en même temps.
07:58C'est ça.
07:59Saviez-vous que vous étiez née
08:00le même jour qu'Internet ?
08:03Non.
08:04Ah !
08:05C'est incroyable, ça.
08:06Moi, je pensais
08:07que vous étiez au courant.
08:08Si ça se trouve,
08:09je vais vous apprendre
08:13non, impossible.
08:15D'accord.
08:16Alors, que vous évoque
08:17cette information
08:17que vous venez de découvrir,
08:18du coup ?
08:19Dites-moi.
08:20Internet, c'est un outil informatique.
08:23Je suis un être humain.
08:25Je ne vois pas le rapport,
08:26désolée.
08:27Quand on regarde
08:27l'univers de Quentin Dupieux,
08:29on pense à un comédien,
08:30évidemment, je sais
08:31que vous l'aimez beaucoup,
08:31mais qui est le roi de l'absurde,
08:33qui a vraiment cette même virtuosité,
08:35c'est Jim Carrey.
08:35Oui.
08:36Vous y pensez
08:37quand vous tournez
08:37un film de Quentin Dupieux ?
08:38Vous voyez ce parallèle ?
08:40J'y pense même pas
08:41parce que pour moi,
08:41c'est genre le roi.
08:43Donc, je n'y pense pas.
08:44La semaine dernière,
08:45je regarde encore Aïs Ventura.
08:46Je suis fan absolue.
08:48Magnifique, Aïs Ventura.
08:49On a l'impression quand même
08:50que la comédie,
08:52à la base,
08:52quand vous avez démarré
08:53dans ce métier,
08:53ça n'allait pas forcément
08:54de soi et que finalement,
08:56c'est vraiment
08:56un énorme terrain de jeu
08:57pour vous.
08:57Vous avez vraiment
08:58ce sens de la comédie.
08:59Mais je pense même
08:59à des films comme
09:00Le règne animal,
09:01qui est un film de comédie
09:01où votre personnage
09:02apporte tout de suite
09:03cette drôlerie.
09:04Oui.
09:04Mais je pense que c'est plus
09:05dans la projection des gens.
09:06J'ai toujours eu envie
09:07de faire de la comédie.
09:09Et en plus,
09:09j'ai eu la chance,
09:10heureusement,
09:10que j'ai attendu
09:10de commencer avec
09:11Jonathan Cohen
09:12et Quentin Dupieux
09:12qui sont chacun
09:13des maîtres quand même
09:14dans leur art.
09:15C'est comme quand les gens
09:16ont su qu'Arthus
09:16était dans le 1551.
09:17Je me suis dit
09:18mais pourquoi les gens
09:18sont choqués en fait ?
09:20C'est un grand acteur,
09:20il peut naviguer dans les genres.
09:22Moi, je ne dis pas
09:23que je suis une grande actrice
09:24mais c'est mon rêve
09:24de faire pareil.
09:25C'est pour ça qu'on fait ce métier.
09:26Et justement,
09:27est-ce que vous en avez
09:27souffert au début ?
09:29Est-ce que vous attendiez
09:30des rôles de comédie ?
09:31Oui, quand même.
09:32J'avais l'excitation
09:33de me dire
09:34ça doit être dur,
09:35qu'est-ce que ça change ?
09:35Est-ce que ça change des choses ?
09:36Et en fait,
09:36je voyais dans le regard des gens
09:37quand on me disait
09:38t'en as pas envie,
09:39je me disais
09:40ah ouais, on...
09:40On pense à ma place.
09:41Oui, on ne me projette pas
09:42là-dedans en fait
09:43alors qu'évidemment que si,
09:44c'est juste qu'on ne me calcule pas.
09:45J'ai lu que vous doutiez beaucoup.
09:47Est-ce qu'aujourd'hui
09:48vous doutez encore ?
09:49Avant un film,
09:50j'ai peur, oui.
09:51Après quand même,
09:51Palme d'or et de César.
09:53Je tiens à le rappeler.
09:54Ouais, mais pour moi
09:55c'est comme un ring
09:56sauf qu'il n'y a absolument
09:57pas de combat,
09:58mais tu...
09:59Pas pour les autres,
10:00mais pour toi-même
10:00de se dire attends,
10:01est-ce que je suis capable
10:02d'être à la hauteur de ce rôle ?
10:03Surtout quand t'as pas passé
10:04de casting par exemple,
10:05ça fait peur.
10:06Moi j'ai toujours peur
10:07de pas être à la hauteur quand même.
10:09L'amour aux filles hier,
10:10L'accident de piano aujourd'hui
10:11et puis prochainement
10:12Chien 51
10:13qui est la nouvelle
10:13super production
10:14de Cédric Jimenez.
10:16Quel est le fil conducteur
10:17entre tous vos films ?
10:18J'ai pas de méthode,
10:19je lis et je vois
10:20ce que je ressens en fait.
10:21Évidemment,
10:22il y a des choses
10:22où d'un coup tu sens
10:23qu'il y a un tout
10:24qui te plaît.
10:24Par exemple,
10:25je verrai sur vos visages,
10:26j'aime son cinéma,
10:28je découvre un sujet
10:29et je découvre un rôle immense.
10:30Donc là...
10:31Tout est réuni.
10:31Voilà, il n'y a pas de
10:32attends, qu'est-ce que je ressens ?
10:34Enfin, je ferme et je me dis
10:35waouh, quel rêve,
10:36c'est à moi qu'on le propose.
10:36Mais tous,
10:37c'est un peu ça
10:38dans le sens où c'est...
10:40Je sais pas comment expliquer,
10:42c'est physique quoi.
10:43Vous avez dit un jour
10:44le cinéma n'est pas ma vie,
10:45je ne cherche pas
10:46à être enterré
10:47à côté de mon César.
10:48Bah ouais,
10:49quelle horreur.
10:50Oui.
10:51Enfin, c'est ma vie,
10:52j'adore,
10:52c'est ma passion.
10:53C'est ce que j'allais dire.
10:54Vous pourriez pas vivre
10:54sans cinéma ?
10:56Sans le consommer,
10:57c'est sûr,
10:57sans le faire,
10:58ça me rendrait triste.
11:00Quand on joue avec les gens
11:01et qu'on est sur un plateau,
11:02je me dis
11:02waouh, je suis...
11:04Là, je suis quand même
11:04bien à ma place.
11:05Ouais.
11:05C'est ça.

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