A la recherche du temps perdu dans Connemara d'Alex Lutz

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Transcript

00:00Ce n'est pas le premier livre de Nicolas Mathieu que vous vouliez adapter si mes informations sont bonnes, non ?

00:04Je voulais faire plutôt au départ leurs enfants, comme tout le monde.

00:09Mais en fait, je l'ai lu trop tard.

00:12Il avait déjà le Goncourt.

00:14Et moi, j'étais en tournée avec mon spectacle et je l'ai acheté dans un relais H ou un truc comme ça.

00:20Donc bon, tu penses bien qu'il y avait déjà tout le monde qui s'était positionné dessus.

00:24Et je l'avais contacté.

00:26Et il m'avait dit, ah non, c'est tout, parce qu'il avait vachement aimé Guy.

00:28Donc c'est un peu comme ça qu'on s'est...

00:30Du coup, ça nous a permis de nous dire qu'on s'aimait bien.

00:33Et il m'avait dit, bah à l'occasion, si j'ai plus tard un autre livre et tout, on verra.

00:39En fait, toutes ces lectures intensives et approfondies, c'est une belle renvanche sur l'enfant dyslexique que vous étiez.

00:45Ah bah tu parles, oui.

00:46Oui, oui, oui.

00:47C'est le seul truc qui m'emmerde dans ce métier, d'ailleurs.

00:49Parce que franchement, j'écris énormément et je lis tout le temps alors que je n'aime pas tellement ça.

00:55J'aime bien avoir lu et j'aime bien avoir écrit.

00:57Et lire et écrire continuent à me demander un effort scolaire.

01:02Pas répéter, pas jouer, pas diriger tout ça.

01:05Mais lire et écrire, j'ai quand même toujours pour toujours le truc de...

01:11Ah là là, il faut faire la page 164.

01:14Oui, mais il n'y a plus le choix.

01:15Il n'y a plus le choix, puis il est bien, quoi.

01:16C'est pas mal, au fond.

01:17Le métier m'a donné une espèce de rattrapage au bac éternel.

01:21Bon, je reviens à Connemara et à ce personnage d'Hélène qui donc, arrivée à la quarantaine,

01:27elle est partie travailler à Paris.

01:30Elle vit avec sa famille, enfin tout va bien, sauf qu'elle se tape un petit burn-out des familles.

01:33Un bon burn-out des familles.

01:34Et elle décide de revenir dans son est natal.

01:37Et là, elle retombe sur Christophe Marchal, qui était le hockeyeur vedette de l'école.

01:42Et finalement, on en revient à ça, à ce travail de mémoire.

01:45Et puis à cette fameuse recherche du temps perdu.

01:47Oui.

01:47On parlait le vieux Marcel, quoi.

01:49Oui, et puis d'un temps qui est, d'un temps un peu, qu'on a souvent dans la vie,

01:56d'un temps toujours un peu trop en avance, enfin trop anticipé, donc ou fantasmé ou déjà trop tard.

02:00Oui, oui.

02:01Et si on fait ça rapidement, ben en fait, c'est pas net, quoi.

02:05Voilà.

02:06Aussi d'avoir, d'être dans la sensation de coton aussi, de mauvais coton dans lequel elle peut être aussi.

02:12Quand on a traversé comme ça une espèce de descente psychique, comme si tout était un peu, oui, distordu, quoi, un petit peu.

02:23Et puis vous avez un spectacle qui a pour titre Sexe, grog et rocking chair.

02:27Oui.

02:27Est-ce que ça veut dire que vous êtes impatient de rejoindre le club très sélect des vieux ?

02:32Comme ça, on pourra se voir.

02:34Évidemment, plus souvent.

02:35Bon, ben alors oui.

02:36Oui.

02:36Mais tellement oui.

02:38Non, non, mais oui.

02:40Enfin, moi, je suis une vieille âme, quoi.

02:41Et en même temps, c'est un petit regret aussi.

02:45Enfin, non, c'est pas un regret.

02:46C'est que reste-t-il du rock, quoi, quand même.

02:50Que reste-t-il du rock ?

02:51Deux mots sur cette chanson, connexion.

02:54Je sais pas si la transition est très juste, mais...

02:59Écoute, pourquoi pas, puisque tout ce que...

03:01C'est une chanson qui vous suit, je sais pas, dans les anniversaires, les mariages.

03:04C'est toujours beau, une chanson, quand une chanson s'envole et prend le cœur des gens.

03:07Et c'est toujours drôle comme une chanson bouge dans son cœur.

03:10C'est-à-dire que moi, quand j'étais jeune, évidemment, j'ironisais sur Sardou, comme

03:16plein de gens, en disant...

03:17Et puis après, t'écoutes ça dans ta bagnole, après, je ne sais quel événement.

03:20Et tu pleures quand même.

03:22Bon, je sais pas pourquoi.

03:24C'est quand même une chanson d'étudiant de HEC en passant par une kermesse de je

03:30sais pas où.

03:31Une chanson populaire.

03:31Et c'est beau, une chanson populaire.

03:33C'est quand même...

03:34Et quand j'ai fait Guy, ça m'avait appris ça.

03:36Quand j'avais abordé Guy, j'aimais bien la figure de ce qui peut paraître un peu...

03:44On peut ricaner ou...

03:45Et en fait, bon, une chanson populaire, dans nos vies, elle a jamais...

03:50C'est polymorphe, quoi.

03:51On s'en moque un temps, après, on l'adore, après, elle nous énerve, après, au hasard

03:55d'un divorce, elle nous bouleverse, après, elle nous réconcilie.

03:58C'est drôle, une chanson populaire.

03:59Très bien.

03:59J'ai donc votre prochain projet cinématographique.

04:02Une chanson populaire.

04:03Michel.

04:04Michel, bien sûr.

04:05Je vous laisse là-dessus.

04:05Allez, au revoir.

04:06Merci, allez nager.

04:07Elle est super bonne, en plus.

04:08Sous-titrage Société Radio-Canada

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