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Dans « LCP-Lundi C'est Politique », en partenariat avec franceinfo et Challenges, Clémentine Autain, députée écologiste et social de Seine-Saint-Denis et co-fondatrice de l'Après.
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00:00Un an après le nouveau Front populaire, l'alliance de la gauche arrivait en tête l'an dernier aux législatives.
00:05Cette même gauche est plus que jamais divisée façon puzzle.
00:07Clémentine Autain a créé un nouveau mouvement, l'après, mais elle ne désespère pas une candidature commune pour la prochaine présidentielle,
00:13sur laquelle elle garde un oeil elle aussi, à moins que le calendrier ne soit encore bousculé par une dissolution.
00:18Clémentine Autain, députée écologiste et sociale de Sainte-Saint-Denis et l'invité de LCP, lundi c'est politique.
00:30Sous-titrage Société Radio-Canada
01:00LCP, l'Assemblée nationale, sur laquelle vous pouvez intervenir en direct pour poser vos questions, faire vos remarques, qui seront relayées autant que possible.
01:07Avec vous, Clémentine Autain, nous allons commencer dans un instant à évoquer l'alerte canicule sur la France.
01:11On parle de canicule avec des alertes rouges dans certains départements.
01:15Notre pays est-il prêt à faire face à des épisodes climatiques de plus en plus sévères ?
01:19Les retraites, François Bayrou promet des arbitrages pour l'automne prochain, mais pour l'instant c'est toujours les 64 ans.
01:24La loi audiovisuelle qui vient d'être rejetée à l'Assemblée nationale, je vois que ça vous donne le sourire, on va y revenir tout à l'heure.
01:30Et puis la situation au Proche-Orient, à Gaza, les habitants, cibles de l'armée israélienne, lors de distributions alimentaires, plus de 550 personnes ont été tuées.
01:37Et en fin d'émission, un invité viendra échanger.
01:40Avec vous, on parlera d'économie capitalisation.
01:43Peut-être un vilain mot pour vous, vous nous le direz.
01:45On va vivre deux journées étouffantes.
01:47Météo France annonce des températures records demain et après-demain, températures records pour une fin juin,
01:51avec des pointes attendues à 41 degrés et des minimales très élevées entre 20 et 24 degrés.
01:56Ça fait plus d'une semaine que le thermomètre grimpe, en particulier dans les écoles, mais aussi les entreprises, sur les chantiers, dans les maisons de retraite.
02:03Et 16 départements ont été placés en vigilance rouge.
02:07Ça concerne toute l'île de France et le centre.
02:10La dernière fois, c'était en 2023.
02:12Alors qu'il est, d'après le dernier recensement, qui est Martinotin, 200 écoles sont fermées.
02:16Ça reste minoritaire.
02:17Ce sont les maires qui prennent la décision, en coordination avec le préfet.
02:21Est-ce que pour vous, il faudrait tout simplement acter la fin de l'année scolaire ?
02:25Non.
02:25Écoutez, non seulement l'État ne sait pas agir contre le réchauffement climatique,
02:31mais en prime, il n'est pas capable d'adapter la société à la catastrophe qui vient.
02:35Donc, il faudrait, en effet, que l'État ait anticipé.
02:40Et c'est pourquoi, vous le savez, je plaide pour l'esprit public, et c'est exactement ça l'esprit public,
02:44c'est-à-dire faire en sorte que l'État soit capable d'anticiper les problèmes et d'organiser les solutions.
02:49Aujourd'hui, il y a une urgence.
02:50Est-ce qu'il faut fermer les écoles en disant, les vacances scolaires, c'est vendredi ou samedi, on ferme dès maintenant ?
02:55Mais il aurait fallu anticiper.
02:57On ne peut pas le faire maintenant, ce que vous entendez ?
02:58Bien sûr.
02:58Si on est dans l'urgence, on ferme, mais pas au cas par cas.
03:01C'est un peu étrange d'avoir une ministre qui dit, vous faites comme vous voulez,
03:04si vous le sentez, vous fermez, si vous ne le sentez pas, vous ne fermez pas.
03:07Enfin, on a l'impression d'une désorganisation totale.
03:10Donc, on ne peut pas être au pied du mur à se demander comment on fait quand on a des classes
03:14qui, en réalité, ne peuvent plus accueillir correctement les élèves.
03:17Mais aujourd'hui, vous faites quoi concrètement ?
03:19J'essaie de ne pas me mettre dans un mur par an.
03:20Vous seriez maire d'une ville, vous feriez quoi ? Vous fermeriez les écoles ?
03:23Bien sûr que je protégerais.
03:24Bien sûr que je protégerais, mais je serais très en colère.
03:27Je serais très en colère.
03:28Vous savez, c'est dans tous les domaines que l'État marche à l'envers,
03:32que le gouvernement fait l'inverse de ce qu'il faut faire sur un sujet majeur aujourd'hui.
03:36On le sait, le réchauffement climatique, ce n'est pas pour dans 2001, c'est là tout de suite.
03:41Et on va y revenir un peu plus long.
03:43Et les catastrophes, elles sont là tout de suite.
03:45Ressons sur les écoles, Elsa.
03:47Oui, la proposition de Marine Le Pen, on voulait entendre votre réaction.
03:49Elle dit, les grands temps que la France déploie un grand plan d'équipement
03:52pour la climatisation dans les hôpitaux, les écoles, les maisons de retraite, les services publics.
03:58Oui, alors, si on peut ne pas avoir comme solution uniquement la climatisation, d'accord,
04:03qui est énergivore, on le sait, mais d'essayer de penser les choses sur un plus long terme d'organisation,
04:09de manière de construire nos espaces, et en particulier la rénovation thermique.
04:13La rénovation thermique est une des clés essentielles pour faire face au réchauffement climatique.
04:19Qu'est-ce qui se passe aujourd'hui ?
04:20On a la prime rénov' qui a été imaginée, qui est petite, 4,5 milliards au démarrage,
04:26alors qu'il en faudrait au moins 10, et le gouvernement décide de passer cette enveloppe à 2,3 milliards,
04:32c'est-à-dire l'inverse exactement de ce qu'il faut faire.
04:35Mais vous pouvez décliner à peu près dans tous les domaines.
04:37Prenez la question des transports en commun et du rail.
04:40Vous savez que c'est un enjeu essentiel pour faire face au réchauffement climatique.
04:43Que vient d'annoncer le patron de la SNCF ?
04:46Qu'il voulait, dans les 10 ans à venir, fermer jusqu'à 10 000 km de lignes de rail,
04:52c'est-à-dire entre 13 et 30 % de ce qu'on appelle les lignes de fine desserte,
04:58vous voyez, qui sont en fait les transports du quotidien.
05:01On voit que souvent aussi, les choses, c'est une question d'argent.
05:03Il va y avoir une proposition de loi déposée cette semaine sur les bouilloires thermiques.
05:06On a beaucoup parlé des passoires thermiques cet hiver.
05:08Les bouilloires thermiques, c'est des habitations où il fait trop chaud.
05:10C'est souvent lié, ceux qui sont dans des étages connaissent aussi ce sentiment d'étouffer.
05:17La proposition de loi, s'il faut remettre des ventilations, des ventilateurs qui payent,
05:21bien souvent ce sont les propriétaires qui disent que c'est aussi compliqué pour eux d'adapter les logements aujourd'hui.
05:25Isoler, parce qu'il y a les passoires et les bouilloires, mais souvent ce sont les mêmes.
05:28C'est qu'il y a un problème d'isolation.
05:30Donc l'État, pour moi, doit prendre ses responsabilités et investir massivement dans la rénovation thermique du bâtiment.
05:38Y compris les bâtiments privés, y compris les propriétés privées.
05:41Aider, bien sûr, trouver des systèmes d'aide qui peuvent être évidemment différentes en fonction des revenus des uns et des autres.
05:49Sauf que ce qu'on sait déjà aujourd'hui, c'est que ce sont évidemment ceux et celles qui n'ont pas les moyens
05:54de faire ces travaux de rénovation qui vivent dans ces passoires et dans ces bouilloires.
05:58Donc la question écologiste et la question sociale sont en réalité très imbriquées.
06:03Et c'est pourquoi je dis qu'il faut un pilote dans l'avion.
06:06Il faut que la puissance publique prenne la main et qu'on ne laisse pas chaque individu finalement être dans une difficulté
06:14et face à un sort individuel, mais qu'il y ait une capacité collective à relever le défi,
06:20parce que c'est un enjeu qui nous concerne toutes et tous.
06:22Quand on dit chaleur excessive, on parle aussi de circulation en ville et de limitation de vitesse
06:28qui s'imposent évidemment pour réduire la pollution.
06:31Et ça nous amène, Bérangère, à parler des ZFE, les zones à faible émission.
06:34Oui, exemple typique peut-être de la difficulté de légiférer sur ces sujets-là.
06:39Les ZFE ont été supprimés par l'Assemblée nationale, votes d'URN et des Insoumis.
06:47C'est une loi qui a été mal expliquée, qui a été mal écrite, avec un manque de concertation.
06:55Qu'est-ce qui s'est passé ?
06:56Les ZFE, il faut comprendre.
06:59En fait, ça vise à répondre à ce qui se passe dans les cœurs de grandes métropoles
07:05où on a beaucoup trop de gaz à effet de serre.
07:07Donc on essaie de trouver des solutions en urgence pour limiter le fait qu'il y ait ces gaz à effet de serre
07:14en nombre complètement insupportable.
07:16Mais les ZFE, elles ont des conséquences sur tous ceux qui habitent en périphérie.
07:22Donc pourquoi est-ce que ça clive, en fait, comme sujet ?
07:25C'est parce qu'il faut en réalité tenir les deux bouts.
07:28Il n'est pas possible que la préservation, voyez ce que je veux dire,
07:32le fait d'éviter le pire, on va dire, en cœur de métropole,
07:35se fasse au détriment de celles et ceux qui habitent en périphérie.
07:37C'est ça qui n'a pas été prévu dans le texte.
07:39Exactement.
07:40Qu'est-ce que vous proposez, vous, alors ? Est-ce que vous avez des propositions nouvelles ?
07:42Je n'arrête pas de vous dire.
07:44Je vous ai dit qu'il fallait investir.
07:46Donc il faut être capable d'investir et de faire en sorte
07:49que l'écologie que l'on propose soit une écologie populaire.
07:51Est-ce que vous allez faire d'autres propositions concrètes à l'Assemblée ?
07:55Oui, mais il faut les moyens, bien sûr, qu'on va faire.
07:57Et sur les ZFE, on va faire des propositions.
08:00Concrètement, ça veut dire que si on fait des ZFE, il faut que ceux qui habitent en banlieue,
08:06et j'en fais partie, voilà, on ait les moyens de pouvoir venir.
08:10C'est quoi, c'est des parkings à l'entrée ?
08:11Non, ce n'est pas forcément des parkings, c'est aussi des transports en commun.
08:14Oui, mais des parkings dans les transports en commun, c'est fait la question.
08:16On en est où des transports en commun ? On investit quand dans les transports en commun ?
08:20On les rend accessibles à quel moment ?
08:22La gratuité des transports publics, ça devrait être un horizon.
08:24Et vous mettez les deux dans une même loi, pour être sûr que les deux avancent en même temps ?
08:28Moi, je vais vous dire une chose.
08:30La question écologique, elle ne va pas se régler uniquement par des réglementations,
08:34c'est-à-dire des interdictions.
08:36Et si on veut que l'écologie soit populaire...
08:38Et non pas punitive.
08:39Vous parlez d'interdiction, vous parlez d'interdiction.
08:42Oui, mais je ne suis pas d'accord avec vous, parce qu'aujourd'hui,
08:43ce qui est punitif et les écoles qui ferment, c'est le réchauffement climatique qui est punitif,
08:47ce ne sont pas les écologistes.
08:48Donc il faut arrêter avec ça.
08:49Ce n'est pas ce que je suis en train de dire, ce n'est pas une histoire de punir,
08:53c'est une histoire d'investir.
08:55Je vous l'ai dit, il y a la question de la rénovation thermique,
08:58il y a la question du rail et des transports en commun dans lesquels il faut investir,
09:00il y a les énergies renouvelables.
09:02Et là encore, le gouvernement fait totalement à l'envers.
09:05L'extrême droite a proposé un moratoire sur les énergies renouvelables.
09:09Non mais voyez où on est, c'est délirant.
09:12Avec la gauche qui était absente des bancs pour le voter.
09:14Écoutez, l'agriculture, on peut aussi discuter de l'agriculture ?
09:18Avec la loi du plan, c'est un sujet absolument d'actualité.
09:21On ne peut pas refaire tous les textes.
09:23Il faut qu'on avance surtout, Béangère.
09:24Sur les NFE, vous avez remarqué comme nous tous que les Insoumis n'ont pas voté.
09:29Oui, je suis en train de vous expliquer l'équation.
09:31Vous êtes en colère contre eux ?
09:32Je viens de vous expliquer l'équation.
09:34Je ne suis pas en colère, je suis en train de vous dire que la gauche,
09:37elle ne doit pas être soumise au seul débat qui est pour ou contre les NFE,
09:41alors qu'on a une équation à tenir qui est à la fois de réduire les émissions à effet de fer en cœur de métropole
09:47et de ne pas le faire toujours contre celles et ceux qui habitent en périphérie.
09:54C'est pourquoi ma réponse, et j'insiste,
09:57elle est dans une politique publique, offensive, d'investissement,
10:02qui touche à tous les domaines qui permettent la transition écologique et la bifurcation.
10:06Et pas de s'empailler matin, midi et soir sur des normes, sur de nouvelles taxes.
10:11Est-ce que ça peut faire obstacle ce genre de vote des Insoumis à des accords, par exemple, pour les municipales ?
10:15De dire qu'on ne s'associe pas avec des partis qui votent ce genre de choses ?
10:19Je ne le crois pas, je vais vous dire pourquoi.
10:22Je ne crois pas qu'il y ait au fond du fond un total des accords.
10:26La France Insoumise...
10:27On la laisse répondre ?
10:28Mais oui, mais ça c'est la question qui est mal posée par le gouvernement,
10:32parce qu'il n'y a rien d'autre pour accompagner.
10:33Alors vous vouliez dire quoi ? La France Insoumise ?
10:35Non, ce que je veux vous dire, c'est que je ne crois pas qu'il y ait un désaccord majeur
10:41entre les différentes forces de gauche, dans une politique publique que nous, on devrait mener,
10:46parce que toute la gauche est d'accord pour dire qu'il faut résoudre cette équation
10:52que je suis en train de vous expliquer depuis tout à l'heure.
10:54Donc ce désaccord à l'Assemblée...
10:54Quand on est soumis à une proposition, oui, non, du gouvernement, qui ne fait rien sur l'écologie,
11:00qui ne fait rien aussi sur l'agriculture, enfin ce n'est pas qu'elle fait rien,
11:03c'est qu'elle accompagne une agriculture productive.
11:05On a l'impression que les Insoumis ont eu raison de voter contre.
11:07Non, ce n'est pas ce que je suis en train de vous dire.
11:09Donc quand même, il y a eu...
11:10Et puis on va avancer.
11:12J'entends bien que ce qui est très intéressant, c'est de voir qu'on ne pourra jamais s'entendre.
11:15Mais moi, ce que je vous dis, et je vous le dis solennellement, non, je vous le dis solennellement,
11:20quand on est divisé sur un vote, qui est un vote qui est proposé par le gouvernement,
11:25gouvernement qui ne veut pas de la bifurcation écologique
11:27et qui nous met à chaque fois dans des alternatives où c'est blanc ou noir,
11:31alors qu'en réalité, ce qui rassemble la gauche, c'est de vouloir tenir ses debouts.
11:35Donc je ne crois pas qu'il y a une divergence profonde, indépassable sur ce sujet-là.
11:40Je pense qu'il y a au contraire énormément de convergence aujourd'hui
11:43pour dire, sur les sujets majeurs que je vous cite,
11:47que nous sommes capables de faire ensemble une politique publique populaire écologiste.
11:52Hugo.
11:52Oui, madame Autain, il y a deux questions pour vous sur les transports.
11:55Il y a quelqu'un qui dit, il est où l'argent pour investir ?
11:58Et la même personne qui dit, la gratuité des transports publics, comment on fait ?
12:01Car c'est vachement cher, mais ça marche bien.
12:03Oui. Alors l'argent, c'est bien. On peut parler du budget.
12:06On fait tout de suite un saut, mais de l'argent, il y en a beaucoup.
12:09Je vais donner déjà un seul chiffre, c'est celui de la Cour des comptes.
12:1162 milliards d'euros de manque à gagner sur toutes les ristournes
12:17qui ont été faites aux ultra-riches depuis qu'Emmanuel Macron est au pouvoir.
12:24Voilà. Ça, c'est très concret.
12:26C'est 62 milliards que nous avons perdus dans les recettes publiques.
12:28Je vous donne une deuxième idée, la taxe Zuckmann.
12:32C'est une taxe qui est inspirée d'un économiste, Gabriel Zuckmann,
12:35et qui dit, si on taxe à 2% le patrimoine des ultra-riches,
12:39qui aujourd'hui contournent l'impôt fortement, très fortement,
12:42on peut faire rentrer dans les caisses publiques en gros 20 milliards d'euros.
12:45Je ne vais pas vous faire la liste aujourd'hui, mais je vous assure,
12:50j'ai fait un livre sur l'esprit public dans lequel il y a un chapitre sur la fiscalité.
12:55Et j'ai mis mon nez à cette occasion dans le budget de l'État.
12:59Et j'ai été moi-même, pourtant je fais de la politique depuis longtemps,
13:02surprise des marges de manœuvre incroyables qui existent
13:06si on décide de mettre le budget de l'État au service de l'esprit public,
13:11du bien commun, et non pas à perte, avec la politique de l'offre,
13:15où ces 200 milliards d'euros qui sont donnés aux grandes entreprises
13:18sans aucune contrepartie ni sociale ni environnementale,
13:21la flat tax qui fait que ceux qui se payent en dividendes échappent à l'argent.
13:25Mais je voudrais qu'on reste sur les questions de climat, Rémi.
13:28Vous avez raison.
13:29Sur le réchauffement climatique, la température mondiale a augmenté,
13:33et on se demande, est-ce que l'objectif de contenir l'augmentation
13:36de la température mondiale sous les 1,5 degrés, pour vous,
13:38est-ce qu'aujourd'hui il est perdu ?
13:39C'était un objectif qui était intenable ?
13:41Là, aujourd'hui, on est en train de le perdre, bien sûr.
13:44Mais ce n'est pas parce qu'on est en train de le perdre
13:45qu'il ne faut pas très vite se donner les moyens
13:47de ne pas perdre le chapitre suivant.
13:49On signe des accords, on ne les tient pas,
13:51on ne s'en donne pas les moyens.
13:52Et ce qui, moi, m'impressionne, en fait, sur ce sujet,
13:55pour avoir discuté avec de très nombreux scientifiques,
13:58de très nombreux acteurs institutionnels sur ces enjeux-là,
14:03ce qu'ils nous disent, c'est que les solutions, on les connaît.
14:05Il n'y en a pas une, il n'y a pas une solution miracle
14:08pour endiguer, enfin, amoindrir, en fait, ce réchauffement climatique.
14:13C'est un ensemble de politiques publiques, mais elles sont sur la table.
14:16Concrètement, qu'est-ce que vous préconisez comme mesure un peu plus forte ?
14:19Je peux recommencer, mais je pense qu'il y a...
14:21Tout ce que vous avez dit avant.
14:22Voilà, je veux bien vous les redire,
14:24parce qu'en fait, c'est un ensemble de politiques publiques.
14:26Donc, j'ai insisté, rénovation thermique, je pense que vous m'avez compris.
14:29Les rails et les transports en commun, c'est absolument fondamental.
14:31Or, en ce moment, on veut supprimer des petites lignes et notamment le rail.
14:35C'est complètement fou, le fait qu'aujourd'hui,
14:37le train soit parfois plus cher que l'avion sur certains trajets.
14:41Mais c'est...
14:42Et tout chousse, on va vers une autre question.
14:43Dans les Alpes d'Optron...
14:44Je vous ai parlé de l'agriculture.
14:46Oui, oui, mais on ne va pas y revenir, on ne va pas refaire.
14:47Pas la loi du plomb, pas les fermes-usines.
14:49Être capable de soutenir une agriculture intensive en emploi
14:53et pas intensive en intrants.
14:56Dans les Alpes du Sud, la station d'Alos, station de ski,
14:59a décidé d'arrêter définitivement le ski.
15:00Est-ce que pour vous, ça, ça peut être un des exemples à suivre ?
15:04En tout cas, il y a un enjeu pour les montagnes, qui est énorme.
15:07Vous savez que je suis allée dans les Alpes maritimes,
15:11il n'y a pas très longtemps...
15:12Non, pardon, dans les Hautes-Alpes, excusez-moi.
15:13J'étais dans les Hautes-Alpes pendant plusieurs jours.
15:16Et justement, j'ai fait un débat sur la question de l'avenir des montagnes
15:20parce qu'il y a l'enjeu des Jeux olympiques.
15:22L'avenir des stations de ski, même.
15:23Bien sûr, des stations de ski, mais aussi des Jeux olympiques.
15:25Et comment on réinvente, quelque part, la montagne
15:28dans un moment où on sait qu'il va falloir transformer.
15:32Et les pistes de ski, aujourd'hui, vous savez,
15:34elles sont surtout au service d'un plus petit nombre
15:37de gens qui ont beaucoup, beaucoup d'argent.
15:40Et c'est quelque chose qui se dédémocratise encore plus que jamais
15:43parce qu'il y en a moins.
15:44Et en fait, ce sont les hyper-riches.
15:46Donc elles n'ont pas d'avenir.
15:47Je pense qu'il faut réfléchir à la transformation des montagnes de ce type.
15:52Oui, je pense que c'est un sujet important, politique,
15:56et qu'il faut imaginer...
15:57Alors, on m'a parlé de réchauffement climatique.
16:00Ça va chauffer aussi à l'Assemblée nationale demain
16:02avec une motion de censure qui a été déposée par les députés socialistes
16:05et que toute la gauche votera.
16:06Le RN a fait savoir qu'il n'y joindrait pas ses voix
16:08et donne rendez-vous plus tôt au moment du budget de Ville 26,
16:12dont vous avez déjà un peu parlé.
16:13Le Parti socialiste a déposé la motion de censure
16:15sans l'appui des autres partis du Nouveau Front Populaire.
16:21Comment vous le prenez, ça ?
16:22Écoutez, moi, je n'ai jamais eu d'indulgence pour François Bayrou.
16:26Je voterai la motion de censure.
16:28Ce n'est pas ça que je vous pose comme question.
16:29Le fait que le PS dépose sa motion de censure,
16:31les autres, suivez-moi si vous m'aimez,
16:32comment vous le prenez ?
16:34Je pense que c'est mieux quand on fait les choses ensemble.
16:36Je pense que c'est vraiment mieux quand on fait les choses ensemble.
16:37C'est un sale coup, quand même ?
16:39Je vous le redis, je pense que c'est mieux
16:41quand on fait les choses ensemble.
16:42Mais pas plus que ça.
16:42J'aimerais bien que ça s'arrête.
16:44Le petit jeu de qui a commencé ?
16:46Oui, mais c'est moi qui la dépose.
16:48Mais vous, vous êtes devant le fait à ton pli.
16:50Mais oui, mais nous, on a le droit de tirage.
16:51Oui, mais nous, on a pensé avant.
16:52Stop.
16:53Voilà.
16:54Maintenant, il faut faire du commun.
16:55Mais là, c'est le PS qui reprend les manettes, quand même.
16:56Non, mais il faut faire du commun.
16:58Et tant qu'on n'aura pas compris ça...
16:58Avec le PS, c'est possible.
17:00Oui, avec le PS, c'est possible.
17:02D'ailleurs, on l'a fait avec le Nouveau Front Populaire
17:03et 9 millions de personnes se sont déplacées
17:05pour voter pour nous, nous mettant en tête.
17:07Donc, vous voyez que c'est possible.
17:08Dérangère.
17:08Alors, cette motion de censure, on sait déjà
17:10qu'elle a peu de chances de passer
17:11puisque le RN, sauf tomblement de terre,
17:14a annoncé qu'il ne voterait pas.
17:17Les paris sont ouverts.
17:18Non, non, mais à quoi ça sert ?
17:20Fondamentalement, de voter,
17:22d'enclencher tout ce processus
17:23que le PS a lancé,
17:25alors que si c'est pour se retrouver à l'automne,
17:29à quoi ça sert, finalement ?
17:30Écoutez, c'est le Rassemblement national
17:31qui prend la responsabilité
17:33de mettre François Bayrou
17:37sous respiration artificielle
17:38et être très dépendant, d'ailleurs,
17:40du Rassemblement national.
17:41Mais nous, on n'agit pas
17:42en fonction du Rassemblement national.
17:43Ça sert au moins à une chose,
17:44c'est à montrer le vrai visage
17:45du parti de Marine Le Pen.
17:47Mais ça sert aussi à redonner la main au RN, clairement.
17:50Non, ça ne redonne pas la main au RN.
17:51Parce que c'est eux qui l'ont, manifestement, demain.
17:53Écoutez, en tout cas,
17:54les Françaises et les Français
17:55voient aussi ce qui se passe.
17:57Pourquoi attendre ?
17:58Pourquoi lui laisser encore du temps
18:00pour continuer à mener sa politique ?
18:02Ce sont les électeurs et les électrices
18:04du Rassemblement national
18:05qui, d'ailleurs, dans les enquêtes d'opinion,
18:06disent qu'ils et elles souhaitent
18:09la motion de censure,
18:10en finir avec le gouvernement Bayrou.
18:12Donc, c'est au RN
18:13de s'expliquer devant ces électeurs
18:15et ces électrices.
18:16Mais nous, c'est notre responsabilité
18:18de dire stop.
18:19La question des retraites,
18:20ce n'est pas une petite question,
18:22s'il n'y avait que celle-là.
18:23Il n'y a rien à garder du conclave
18:24qui, donc, s'est achevé.
18:26Il y a quand même deux mesures
18:27que François Bayrou veut réintégrer
18:28dans le projet de budget
18:29de la Sécurité sociale,
18:31quand même,
18:32qui sont les deux trimestres en plus
18:34pour les femmes au titre de la maternité
18:35et l'âge de départ sans décode
18:36qui est abaissé,
18:3866 ans et demi au lieu de 67.
18:40Vous ne vous dites pas
18:41que c'est toujours ça de pris ?
18:42Non, mais arrêtez,
18:42on ne fait pas la manche.
18:44On est sur un sujet
18:45où les Français sont descendus
18:47par millions dans la rue,
18:48où tous les syndicats sont contre
18:49et où c'est une écrasante majorité
18:52des Français
18:52qui, non seulement,
18:54ne veut pas travailler plus longtemps,
18:56mais qui, en plus, dit,
18:5759% dans les enquêtes d'opinion,
18:59qu'il et elle sont prêts
19:01à cotiser davantage
19:03pour maintenir la possibilité
19:05de partir à 62 ans
19:07avec suffisamment d'années
19:09de cotisation
19:10pour pouvoir partir,
19:11non pas avec une retraite misérable,
19:13mais avec une retraite digne de ce nom.
19:15Donc, pourquoi ?
19:16Et l'Assemblée nationale a voté
19:17le 5 juin dernier
19:18dans la niche parlementaire
19:20des communistes.
19:21Nous avons enfin pu voter.
19:23Qu'a dit le Parlement ?
19:24Il a dit, nous ne voulons pas de cette loi.
19:26Donc, faire un conclave,
19:27dire aux organisations syndicales,
19:29vous allez pouvoir vous mettre d'accord,
19:31mais donner une limite
19:33qui est celle
19:34de ne pas toucher
19:35à l'âge de départ,
19:36honnêtement,
19:37c'est irresponsable,
19:39c'est de l'enfumage,
19:40c'est ce qui crée du dégoût
19:41pour les Françaises
19:41et les Français
19:42à l'égard de la politique.
19:43Donc, moi, je suis extrêmement en colère
19:45de l'attitude de François Bayrou,
19:46y compris des déclarations
19:48qu'il a faites lui-même,
19:49sans arrêt,
19:50le Parlement aura le dernier mot,
19:52les organisations syndicales
19:53pourront dire
19:54ce qu'elles souhaitent faire
19:55et en réalité,
19:56tout est totalement ficelé
19:58et il n'y a pas de dialogue
20:00et on est en train
20:00de discuter
20:01de tout petit morceau.
20:03Donc, en fait,
20:04pour conclure
20:04ce que disait Bérangère,
20:06demain, vous compterez
20:06les voix de la gauche
20:07qui a voté
20:08pour la motion de censure
20:08ou pas ?
20:10On va compter
20:10les voix de la gauche,
20:11c'est-à-dire ?
20:11Ça aboutira à ça.
20:13Il n'y aura que la gauche
20:14qui votera la motion de censure.
20:15Eh bien oui,
20:16nous serons là
20:16pour dire que nous nous opposons
20:18à François Bayrou,
20:18nous serons là
20:19pour dire que
20:20de l'affaire Bétarame,
20:21parce que là,
20:22on a parlé des retraites,
20:23mais c'est pour l'ensemble
20:24de son oeuvre
20:24depuis la dernière motion de censure,
20:26l'affaire Bétarame,
20:27ce n'est pas rien quand même.
20:28Sauf que le PS,
20:28il ne met pas ça dans son texte.
20:29Peut-être que lui,
20:30il ne met pas ça,
20:31mais moi,
20:31je le mets au pot
20:32de ma colère
20:33contre ce gouvernement.
20:33Et c'est pour ça aussi
20:34que vous voterez
20:34la motion de censure ?
20:35Oui, c'est une des raisons
20:36et il y en a beaucoup,
20:37vous savez,
20:37contre ce gouvernement.
20:39Moi, je suis très en colère.
20:40En fait,
20:40dans cette motion de censure,
20:41chacun voit ce qu'il veut.
20:42Les reculs,
20:43le PS a été totalement d'accord
20:46avec nous
20:46pour dénoncer
20:47ce qui s'est passé
20:48dans l'affaire Bétarame.
20:49Donc, vous n'allez pas le nier.
20:51Sur les enjeux écologiques,
20:52les reculs que nous vivons là,
20:54c'est insensé.
20:55Au moment où on a encore
20:56une crise avec la canicule
20:58et ce qu'on voit là
20:59sous nos yeux,
21:00comment expliquer
21:01que le gouvernement
21:02soit à ce point,
21:04j'allais dire
21:04à côté de ses pompes,
21:05mais pardonnez-moi,
21:06mais à ce point,
21:07en dehors complet
21:08de ce qu'il faudrait faire
21:10quand on voit
21:11ce qui se passe.
21:12On l'a vu,
21:13donc, sauf surprise,
21:14demain,
21:14le Rassemblement National
21:15donne plutôt rendez-vous
21:16à l'automne
21:16sur le budget
21:16pour le dépôt
21:17d'une motion de censure.
21:18C'est déjà écrit par avance.
21:20Vous aussi, la gauche,
21:20vous allez les enchaîner
21:21sur le budget.
21:22Et nous serons sans doute,
21:24sans aucun doute,
21:25en désaccord avec le budget.
21:26Pourquoi ?
21:27Parce que François Bayrou
21:28a déjà annoncé
21:29qu'il cherchait 40 milliards.
21:3140 milliards d'économies
21:33sur la dépense publique.
21:34Et vous,
21:35ces 40 milliards,
21:35c'est forcément
21:36des hausses d'impôts ?
21:37Il n'y a pas
21:38de baisse de la dépense ?
21:39Pardonnez-moi,
21:40mais je trouve que
21:40la formule est typiquement
21:41d'ailleurs celle
21:42que rabâche en permanence
21:44le gouvernement
21:45et même le Rassemblement National.
21:47Trop de taxes,
21:47trop d'impôts,
21:48comme si c'était indifférencié.
21:50La question,
21:50c'est les impôts de qui ?
21:51Ceux qu'on a baissés,
21:52les impôts qu'on a baissés,
21:54c'est les impôts
21:54des ultra-riches,
21:55c'est les impôts
21:56des grands groupes économiques.
21:57Et pendant ce temps-là,
21:58on propose
21:58d'augmenter la TVA.
21:59Ça, c'est totalement injuste.
22:01Je suis en désaccord avec ça.
22:03Par contre,
22:03je pense en effet
22:04qu'il est temps
22:05d'arrêter,
22:06de démultiplier
22:07les niches fiscales,
22:08de faire des flat taxes
22:09qui permettent
22:09aux ultra-riches
22:10de se payer en dividendes
22:11et d'échapper à l'impôt,
22:13qu'il faut arrêter
22:13de donner des centaines
22:15de milliards d'euros
22:16aux grandes entreprises
22:16sans mettre aucune contrepartie
22:18ni sociale ni environnementale.
22:19Donc oui,
22:20je pense qu'on a
22:21des marges de manœuvre
22:22du côté des recettes
22:23et même du côté des dépenses
22:24avec les aides publiques.
22:26Pas tellement de débat
22:27au moment du budget.
22:28On voit bien
22:28que le gouvernement
22:29n'arrivera pas
22:30à vous mettre d'accord
22:31sur les 40 milliards.
22:32François Bayrou,
22:32il tombera au moment du budget.
22:33Pour vous,
22:34c'est une évidence ?
22:35En tout cas,
22:35nous voterons,
22:36nous censurerons
22:36si la feuille de route
22:38continue à être célèbre.
22:38Alors comment ?
22:39Est-ce que ça veut dire
22:39que vous voterez
22:40la motion de censure du RN
22:41ou que la gauche
22:41déposera une motion de censure ?
22:43Nous déposerons
22:44une motion de censure.
22:45Nous verrons à ce moment-là
22:46comment ça se passe.
22:47C'est acté ?
22:47Il y aura une motion de censure
22:48du NFP sur le budget ?
22:49Je ne vois pas
22:50comment il pourrait
22:51en être autrement.
22:52D'accord.
22:52Parce que sinon,
22:53ça voudrait dire
22:54que vous voteriez
22:54la motion de censure du RN.
22:55Oui, mais vous savez
22:56ce petit jeu
22:56de qui va voter ?
22:57Alors le RN ne vote pas
22:58parce que c'est celle de la gauche.
22:59À un moment donné,
23:01c'est un peu rhétorique.
23:02Donc je préfère
23:03que ce soit celle de la gauche
23:04et que le RN se dépatouille
23:05que l'inverse.
23:07C'est l'évidence.
23:08Mais à la fin,
23:08c'est est-ce qu'on veut
23:09que ce gouvernement tombe
23:10ou est-ce qu'on veut
23:11qu'il ne tombe pas ?
23:11Pour qu'il tombe,
23:12il faut que le RN vote
23:13avec vous ou vous
23:14avec le RN,
23:14enfin dans n'importe quel sens.
23:16Donc vous dites
23:16la gauche va déposer
23:17une motion de censure
23:18pour que le RN la rejoigne.
23:20Vous voyez bien
23:21la manière dont vous le formulez.
23:22Nous, on veut faire tomber
23:23le gouvernement.
23:24Nos voix iront
23:24sur une motion de censure
23:26pour faire voter ce gouvernement.
23:28Quelle qu'elle soit.
23:28Après, faisons attention
23:30à ce que nous disons.
23:32En fait, qui peut penser...
23:32C'est important
23:33ce que vous dites,
23:33Clémentine Autain.
23:34La gauche votera
23:35une motion de censure
23:36pour faire tomber le gouvernement
23:36au moment du budget
23:37s'il n'est pas tombé là.
23:39Donc, quelle que soit
23:39la motion de censure.
23:40Nous déposons la nôtre,
23:41vous le savez bien.
23:42Et par ailleurs,
23:43je pense qu'il ne faut pas
23:43prendre les électeurs
23:44et les électrices
23:45pour des imbéciles.
23:46Je veux dire,
23:47tout nous oppose
23:47avec l'extrême droite.
23:48Qui peut croire un instant
23:49qu'il y aurait une espèce
23:50d'alliance autour
23:52d'une motion de censure
23:53entre l'extrême droite
23:54et nous ?
23:54Alors évidemment,
23:55si c'est une motion de censure
23:57avec des critères
23:58qui n'ont absolument rien à voir,
24:00nous aurons une discussion
24:01de l'opportunité,
24:02du moment,
24:03de tout ça.
24:03Mais il faut être concret.
24:05Est-ce qu'on veut
24:06que ce gouvernement tombe ?
24:07La réponse, pour ma part,
24:08et oui.
24:09Donc si la motion de censure
24:10ne passe pas là,
24:11mardi,
24:12il y en aura une autre
24:12sur le budget ?
24:13Je ne vois pas
24:14comment il pourrait
24:14en être autrement.
24:16Si la feuille de route
24:16continue à être ce qu'elle est,
24:18je ne vois pas bien
24:18comment il pourrait
24:19en être autrement.
24:20Vous vous rendez compte,
24:2040 milliards d'euros ?
24:21Qu'est-ce que ça veut dire ?
24:22Il va les prendre où ?
24:24Alors on va les rogner,
24:25l'hôpital est en burn-out,
24:27les profs n'en peuvent plus
24:29dans les écoles
24:29qui sont surchargées,
24:31vous voulez faire toute la liste,
24:32les transports publics
24:33sont exsangues,
24:33et quoi d'autre ?
24:34On va faire quoi ?
24:35Il va les prendre où ?
24:36On va maintenant parler
24:37de l'audiovisuel public
24:38qu'on a évoqué tout à l'heure
24:39en ouverture d'émission
24:39parce que la motion de rejet
24:40préalable sur la loi
24:42de l'audiovisuel public
24:43a été votée.
24:44Donc la loi Dati,
24:45on va dire ça pour faire simple,
24:48est renvoyée à ses chères études
24:49et vous, votre groupe,
24:50aviez déposé aussi
24:52beaucoup d'amendements
24:54au cas où.
24:55Là, il y a la motion de rejet
24:56qui a été votée.
24:58Le RN l'a votée.
24:59Ça vous a surprise ?
25:00Ah oui, ça m'a surprise
25:02parce que j'avais assisté
25:03une des fois,
25:04c'est la troisième fois,
25:05qu'elle subit un camouflet,
25:09un échec à l'Assemblée nationale
25:10avec sa proposition de loi
25:12sur l'audiovisuel public
25:13qui est une manière
25:15de casser en règle
25:17l'audiovisuel public.
25:18Et au moment de ce débat
25:20en commission des affaires culturelles,
25:21l'extrême droite
25:22n'était pas en reste
25:24pour enchaîner des propositions
25:27qui disaient à diminuer
25:28la part de l'audiovisuel public.
25:29Qu'est-ce qui s'est passé ?
25:30Pourquoi ils ont voté contre ?
25:31Invitez-les pour leur demander.
25:33Qu'est-ce que vous voulez
25:33que je vous dise ?
25:33Mais ça vous a surprise donc ?
25:35Oui, ça m'a surprise.
25:36Mais vous êtes plutôt satisfaite quand même ?
25:39J'aimerais qu'ils s'expliquent
25:40parce que quelle est la logique politique
25:43qui les amène à ça ?
25:44Est-ce que c'est pour masquer
25:45le fait qu'ils ne vont pas voter
25:46la censure ?
25:47Est-ce que c'est de la pure tactique ?
25:48Ou au contraire ?
25:50Peut-être un coup de théâtre
25:51pour la censure aussi ?
25:53Je n'en sais rien.
25:54Je ne sais rien.
25:54Mais ce que je veux dire,
25:55c'est que ce n'est pas cohérent
25:56avec ce qu'ils racontent
25:58sur l'audiovisuel public.
26:00Et d'ailleurs, partout dans le monde,
26:02vous voyez bien que quand l'extrême droite
26:03est au pouvoir,
26:05elle s'attaque à l'information,
26:07à l'information de qualité,
26:08à l'information publique.
26:09Et d'ailleurs, en règle générale,
26:11à l'espace public.
26:12Donc il y a une question de cohérence
26:12du RN sur ce sujet ?
26:14Oui, il y a une question de cohérence.
26:16Alors vous pouvez toujours voter
26:17une motion de rejet,
26:17ça ne dit pas le sens.
26:19Vous dites, vous remettez à plus tard.
26:21Vous voyez ce que je veux dire ?
26:21Justement, parce qu'on essaye
26:22de décrypter un petit peu.
26:23Je vous donne là l'analyse
26:25qu'en fait un conseiller
26:26des groupes du Bloc central.
26:28Il dit, attention, en fait,
26:29Rachida Dati,
26:30ça accélère le processus pour elle
26:31puisque en deux jours de débat
26:33à l'Assemblée,
26:34le texte n'aurait pas pu être adopté.
26:35Il aurait fallu le reprendre
26:36à la rentrée.
26:37Là, il va pouvoir aller
26:37plus vite au Sénat.
26:39Donc dans le Bloc central,
26:40on se demande s'il n'y a pas eu aussi
26:41peut-être un arrangement
26:42ou en tout cas,
26:43elle n'a pas mobilisé ses troupes
26:44et ça peut l'arranger finalement
26:46de voir son texte rejeté aujourd'hui.
26:47Mais ça, c'est un des points
26:48les plus intéressants
26:48dans ce que vous dites.
26:49Alors, c'est l'attitude...
26:51Non, mais attendez,
26:52attendez, dans ce que vous venez de dire,
26:53il y a un point qui est fondamental.
26:55C'est que si cette motion rejet,
26:57elle a été adoptée,
26:59c'est parce que les macronistes,
27:00une fois de plus,
27:01et maintenant ça devient une habitude,
27:03ne sont pas au rendez-vous
27:05dans l'hémicycle.
27:05Ils n'ont pas défendu leur ministre.
27:06Pour soutenir leur ministre,
27:08leur gouvernement.
27:09D'ailleurs, ça a été vrai aussi
27:10sur la taxe Zuckmane.
27:11Quand on a gagné
27:12à l'Assemblée nationale
27:12sur la taxe Zuckmane,
27:13c'est parce que la gauche
27:14était très mobilisée
27:15et que les macronistes,
27:17ils étaient très nombreux
27:18à voir piscine.
27:19Donc, je crois qu'il y a
27:20un vrai sujet
27:21dans leur propre camp
27:22qui n'est pas soudé,
27:24où il y a une démobilisation
27:25très importante.
27:27Et ça, ça dit quelque chose
27:28d'un gouvernement,
27:30d'un camp politique
27:31qui est en perte de vitesse,
27:33qui va à volo
27:34et qui n'est pas capable
27:35de souder ses amis.
27:36Pour revenir sur le fond du texte,
27:37qu'est-ce qui vous gênait
27:37vraiment dans le fait
27:39de créer une holding
27:40de l'audiovisuel public ?
27:41Est-ce que c'était
27:41une simple question
27:42d'organisation
27:43qui vous déplaisait ?
27:44Alors, la logique des holdings,
27:46en plus,
27:47dans les services publics
27:48en règle générale,
27:49dans l'espace public
27:50en règle générale,
27:51on connaît la musique.
27:52C'est-à-dire que, d'abord,
27:54c'est souvent des logiques
27:55de restructuration
27:56qui, au passage,
27:58permettent de faire
27:58des économies
27:59et donc d'avoir
28:00moins de moyens humains
28:01pour faire vivre
28:02l'audiovisuel public.
28:03Et la deuxième chose,
28:04c'est que ça s'assoit aussi
28:05sur les spécificités,
28:07les spécificités
28:08de chacune des antennes.
28:11Et ça, c'est pour moi
28:12une des grandes forces
28:13de notre audiovisuel public.
28:15Est-ce qu'il n'y avait pas aussi
28:16une part de fixation,
28:17peut-être,
28:17sur le fait que Rachida Dati
28:18portait le texte ?
28:19On sait qu'elle est un peu
28:20controversée à gauche.
28:23Ce qui m'intéresse,
28:24c'est le contenu du texte.
28:26Je n'ai pas voté
28:27la motion de Roger
28:28en me disant
28:29« Tiens,
28:30ça va faire les pieds
28:31de Rachida Dati ».
28:33Non.
28:33Ce qui m'intéresse,
28:34c'est « Est-ce qu'on gagne
28:35cette bataille ? »
28:36avec toutes celles et ceux
28:36qui sont en grève,
28:37d'ailleurs,
28:38et je les salue,
28:39toutes celles et ceux
28:40qui sont attachés
28:40à cet audiovisuel public.
28:42La question de l'information,
28:43c'est une question
28:44majeure aujourd'hui.
28:46D'ailleurs,
28:47je le dis,
28:47si nous arrivons au pouvoir,
28:49quand nous arriverons au pouvoir,
28:50pour moi,
28:50une des premières lois
28:51à faire adopter,
28:52c'est une loi
28:53anti-concentration,
28:54adossée à une loi
28:55qui donne des moyens
28:57pour développer
28:58l'audiovisuel public.
28:59Parce qu'on parle
29:00beaucoup de sécurité,
29:01mais il y a une sécurité
29:02à laquelle on ne pense pas beaucoup,
29:03c'est la sécurité
29:04de la conversation publique.
29:06Et pour qu'il y ait
29:07une sécurité
29:07de la conversation publique,
29:09il faut que les journalistes
29:10puissent faire leur travail,
29:11il faut qu'on ait
29:12de l'information de qualité
29:13et avec tout le pouvoir
29:14qu'on a donné au GAFAM
29:15et la place,
29:17finalement,
29:18de 10 milliardaires
29:19dans le monde médiatique
29:20aujourd'hui,
29:21invitent à ce que,
29:22encore une fois,
29:23la puissance publique,
29:25l'esprit public
29:25soient au rendez-vous
29:26pour être capable.
29:26Donc, en clair,
29:27Clémentine Autain,
29:27Vincent Bolloré
29:28devrait revendre
29:29ses news,
29:29par exemple ?
29:31Je pense qu'il y a
29:31un sujet avec l'ARCOM,
29:33parce que...
29:33Non, non,
29:34mais si votre loi
29:34anti-concentration passait,
29:37Vincent Bolloré
29:37devrait revendre ses news.
29:38Oui, parce qu'il y a
29:39enfin, en tout cas,
29:40ses news ou autre chose.
29:43Mais il y a deux sujets
29:44sur ses news ou autre.
29:45C'est qu'il y a aussi
29:46la logique de l'ARCOM.
29:48Parfois, on dit,
29:50vous savez,
29:50il y a l'ARCOM
29:51qui fait des recommandations
29:52sur ses news,
29:53ça ne va pas,
29:53vous n'avez pas dit...
29:54Il y a des propos
29:55qui ne vont pas,
29:56il n'y a pas assez
29:56d'invités divers.
29:59Mais c'est l'ARCOM
30:00qui donne les chaînes.
30:01Je veux dire,
30:02il faut quand même
30:03se rendre compte.
30:03Qu'est-ce que je veux dire ?
30:04Ce que je veux dire,
30:05c'est que c'est la puissance publique
30:06qui décide aussi
30:07de l'attribution
30:08des canaux.
30:10Donc vous, par exemple,
30:11vous diriez
30:11pas d'attribution
30:12de ses news,
30:13pas de canal à ses news ?
30:14Un canal qui ne respecte pas...
30:16Un canal qui ne respecte pas
30:19des règles de pluralisme
30:20de manière répétée...
30:22Mais dites-nous concrètement,
30:23ça veut dire quoi ?
30:23Aujourd'hui,
30:24il faut arrêter ses news.
30:25Je suis hyper claire.
30:26Je dis qu'on a une instance
30:27de régulation,
30:29d'accord ?
30:29avec des canaux pour émettre
30:32qui sont des canaux
30:33donnés par le public.
30:36Ça nous appartient
30:37à toutes et tous.
30:38La question du pluralisme
30:39de l'information,
30:40pour moi...
30:41Ça, c'est les principes,
30:41mais concrètement,
30:42ça veut dire quoi ?
30:43C8 a déjà été fait.
30:45L'ARCOM doit appliquer
30:46ces principes.
30:47Par exemple,
30:48concrètement,
30:48aujourd'hui,
30:49qu'est-ce que ça veut dire ?
30:50Vous ne voyez pas
30:51que ça pose un problème ?
30:52Si, mais je vous demande
30:53précisément ce que ça veut dire.
30:54Oui, je pense qu'il y a
30:55un sujet de savoir
30:56si ces news doivent avoir
30:57la possibilité d'émettre
30:59sur un canal
31:00qui est donné
31:01par la puissance publique.
31:03Oui, je pense que c'est
31:03un sujet.
31:04Du point de vue des principes,
31:05c'est pour ça que je ne veux pas...
31:06Ce que je veux dire,
31:07c'est que ce qui m'intéresse,
31:08c'est les principes.
31:09Les principes et le bien commun
31:12qui est à nouer l'information
31:14doit être un bien commun.
31:16Quémentine Autain,
31:17vous êtes membre
31:17de la commission
31:17des affaires étrangères
31:18de l'Assemblée nationale.
31:19Nous allons parler
31:19notamment de Gaza
31:21où la famine s'installe
31:22de plus en plus.
31:22Le nouveau système
31:23de distribution
31:23d'adamnes humanitaires
31:25mis en place par Israël
31:26est un échec.
31:27Pire,
31:27lors des distributions alimentaires,
31:29l'armée israélienne débordée
31:30n'hésite pas à ouvrir le feu
31:31sur les hommes,
31:31les femmes,
31:32les enfants
31:32qui viennent chercher
31:33de quoi survivre.
31:34Le bilan approche
31:35les 600 morts
31:36et des milliers de blessés.
31:37Le ministre des Affaires étrangères
31:39Jean-Noël Barraud
31:40dit que la France
31:40se tient prête
31:41à concourir à la sécurité
31:42des distributions alimentaires.
31:44Il dit que c'est un scandale,
31:45une honte,
31:45une attente à la dignité
31:46de la personne humaine.
31:48Pour vous,
31:48c'est une déclaration
31:48qui va dans le bon sens
31:49de la diplomatie française ?
31:50Oui,
31:51enfin,
31:51il y a un petit problème
31:52avec la diplomatie française,
31:53c'est que vraiment,
31:53c'est le zigzag permanent.
31:55C'est un coup dans un sens,
31:56un coup dans l'autre,
31:57on ne sait plus où on est,
31:58ça dépend des jours.
31:59Donc,
31:59j'aimerais bien que sur cet enjeu
32:01qui est un enjeu humain,
32:04qui est un enjeu
32:05de droit international,
32:06qui est un enjeu de justice
32:07pour un peuple
32:08qui aujourd'hui subit
32:09un génocide,
32:11eh bien,
32:11j'aimerais bien
32:12qu'il y ait de la constance,
32:14voilà,
32:14dans ce que l'État français
32:17décide de faire
32:18ou de ne pas faire.
32:19C'est des zigzagues
32:19ou c'est essayer
32:20d'avoir une position
32:21un peu d'équilibre
32:22et de ne pas choisir
32:23un camp plutôt qu'un autre ?
32:24Ah,
32:24parce que vous trouvez
32:25que quand il y a Israël
32:27qui aujourd'hui,
32:28l'État d'Israël,
32:29de Benyamin Netanyahou,
32:31ce gouvernement
32:31de Benyamin Netanyahou,
32:33qui affame un peuple,
32:34qui massacre des civils,
32:36qui est en train,
32:37qui a laminé
32:39la Palestine.
32:39Et ça,
32:39Emmanuel Macron
32:40et Jean-Noël Barraud
32:41l'ont déjà dénoncé.
32:42Oui,
32:42mais donc,
32:42pourquoi vous me parlez ?
32:45Vous me dites des zigzags.
32:46C'est quoi les zigzags ?
32:48Les zigzags,
32:48c'est que quand Israël,
32:50par exemple,
32:52Benyamin Netanyahou,
32:53décide d'attaquer l'Iran,
32:56ce qui est contraire
32:57au droit international,
32:59c'est important quand même
33:00de se le redire
33:00puisque visiblement,
33:01sur les plateaux,
33:02à plein de moments,
33:03on a l'impression
33:03que se référer
33:04au droit international,
33:05c'est quand ça nous arrange.
33:06Quand c'est Poutine
33:07qui agresse la Russie,
33:09alors là,
33:10il y a un problème
33:11de droit international,
33:11mais je pense que c'est important
33:12de dire aussi
33:13que quand Israël
33:15attaque l'Iran,
33:15il y a un problème aussi
33:16de droit international.
33:17Et à ce moment-là,
33:18que fait Emmanuel Macron ?
33:20Il décide qu'il annule
33:22la conférence à Washington
33:23avec l'Arabie Saoudite
33:24pour la reconnaissance
33:25de l'État palestinien.
33:26qu'il faut la reprogrammer
33:26très vite.
33:27Oui,
33:28et j'attends
33:28et on m'a dit
33:29« Ah mais oui,
33:29mais c'est juste,
33:30elle est juste reculée. »
33:32Ah bon,
33:32mais elle est reculée quand ?
33:33Ça changerait beaucoup de choses
33:34de reconnaître l'État de Palestine
33:36ou ce serait juste symbolique
33:37aujourd'hui ?
33:37C'est symbolique
33:38et c'est diplomatique.
33:39Vous savez,
33:39la diplomatie,
33:40c'est le rapport de force.
33:41Et le rapport de force,
33:42il peut fonctionner
33:43quand on a aussi
33:44de la suite dans les idées.
33:45Donc j'attends de la France
33:46qu'elle ait de la suite
33:47dans les idées.
33:48Dans la reconnaissance
33:48de l'État palestinien,
33:49elle a trop tardé.
33:51Dans le fait d'avoir aussi
33:52des sanctions,
33:53de chercher des alliés
33:54à l'échelle internationale
33:56et il y en a
33:57dans les pays du Sud
33:58dont on s'est trop longtemps,
33:59trop longtemps coupés.
34:00Et enfin,
34:01d'être clair
34:02sur le droit international.
34:04Aujourd'hui,
34:04le sujet,
34:04c'est la brutalité,
34:06la force,
34:07la loi de la jungle
34:07ou la diplomatie
34:09et la capacité
34:10à s'appuyer
34:12sur le droit international.
34:13Vous parlez de sanctions.
34:14Comment fait-on pression
34:15sur Benjamin Netanyahou
34:17qui,
34:18qu'on le veuille ou le nom,
34:19considère
34:20que c'était une victoire,
34:22ce qu'il a fait en Iran
34:23avec le soutien des Américains ?
34:25Comment fait-on pression
34:26aujourd'hui
34:26sur les Israéliens ?
34:28En cherchant des alliés ?
34:29D'abord,
34:30en ayant une constance
34:31dans sa position
34:31et j'insiste là-dessus.
34:33Je pense que
34:34la France
34:35fait des ZIG
34:36et des ZAC
34:37sur le plan diplomatique
34:38et donc a aussi du mal
34:39à trouver des alliés
34:41pour défendre
34:42des principes
34:43et il faut les défendre
34:44avec cohérence.
34:45Je pense à qui ?
34:47Je pense à qui ?
34:48Ça dépend des sujets.
34:49Enfin, ça dépend des...
34:50Mais sur ce sujet,
34:51et notamment quand on parle
34:52de sanctions européennes...
34:53Voilà, mais ça dépend.
34:55Mais pour trouver des alliés,
34:56il faut aussi avoir
34:57des points de vue
34:57qui soient des points de vue
34:58qui soient cohérentes
34:59dans la durée.
35:00Vous voyez ce que je veux dire ?
35:01Sinon, c'est compliqué
35:02de trouver des alliés.
35:03Et par ailleurs,
35:04vis-à-vis des États-Unis,
35:05ça ne peut pas...
35:06Là aussi,
35:08ça dépend des jours.
35:10Enfin, c'est pas possible
35:11de fonctionner comme ça.
35:12Trump est un danger, d'accord ?
35:14C'est un danger.
35:15Et quand il vient prêter
35:16main forte à l'Iran,
35:18moi, j'aimerais bien
35:18que la France,
35:20elle tienne bon
35:20sur les principes.
35:21C'est pas ce qu'elle a fait.
35:22Elle a dit
35:23qu'Israël a le droit
35:24de se défendre.
35:25Alors, on défend
35:25le droit international
35:26ou on défend
35:28je ne sais pas quoi ?
35:28C'est-à-dire,
35:29ça dépend des jours
35:30parce qu'on est pris
35:31dans des engrenages
35:33de je ne sais quoi
35:34qui font qu'on ne comprend
35:35plus rien à la fin.
35:36À propos d'engrenages...
35:37Que veut la France ?
35:38Et moi, j'appelle
35:39à ce que la France
35:39ait une parole claire.
35:40Et la parole claire,
35:42c'est celle de la diplomatie,
35:43c'est celle de ne jamais
35:44accepter la brutalité.
35:46Parce que vous voyez
35:46ce qui s'est fait
35:46au Moyen-Orient.
35:47Ça fait longtemps,
35:48on devrait le savoir,
35:49au Moyen-Orient et en Afrique.
35:51À chaque fois qu'on est allé
35:52avec des prétendues
35:53guerres préventives...
35:55Alors, on pourrait parler
35:56de l'Irak en 2003.
35:56Ça a quand même été
35:58une catastrophe intersidérale
36:00puisqu'on n'a jamais retrouvé
36:01les preuves
36:01qui étaient censées être là
36:02au nom desquelles
36:03on a fait la guerre.
36:04Mais on y laisse des bourbiers.
36:08Vous croyez que c'est
36:09en faisant comme ça
36:10qu'on va convaincre l'Iran
36:11de ne pas faire l'arme nucléaire
36:13alors qu'on était
36:13à deux doigts
36:14d'un accord à nouveau ?
36:16Et c'est pour ça, d'ailleurs,
36:17que Benyamin Netanyahou
36:18est intervenu.
36:19C'est pour empêcher l'accord.
36:20Il a mis les Etats-Unis
36:22devant le fait accompli.
36:23Et donc, je reprends
36:23à la France
36:24de ne pas avoir tenu.
36:25C'est aussi pour ça, d'ailleurs,
36:29que tout s'est accéléré.
36:30Il y avait une tentative
36:31de reprise des négociations.
36:33Oui, d'ailleurs,
36:34c'était quelques jours
36:35après que Benyamin Netanyahou,
36:38Netanyahou ait décidé
36:39d'attaquer l'Iran.
36:40La date était prévue
36:41quelques jours après.
36:41Mais avec les Américains ?
36:43Les Américains ont changé,
36:44vous le savez bien.
36:45Ils ont d'abord fait
36:46l'accord sous Obama
36:47et ensuite,
36:48ils s'en sont retirés.
36:49Et ce que je trouve
36:50complètement fou
36:50et qui est peu dit,
36:52c'est que je signale quand même
36:53que l'Iran,
36:56dans l'accord qu'il y a,
36:57alors qu'il ne lit pas
36:58les Etats-Unis,
36:59mais qu'il lit,
36:59par exemple, la France,
37:01il y a une possibilité
37:02de surveillance.
37:03Contrairement à Israël,
37:04Israël a, on le sait,
37:07du nucléaire militaire.
37:09On le sait très bien.
37:10Mais comme il n'est pas
37:10dans l'accord,
37:11comme lui,
37:12il n'est pas dans l'accord,
37:13– L'accord de non-prolifération.
37:14– De non-prolifération,
37:15eh bien,
37:16il n'y a pas de possibilité
37:17de surveillance.
37:18Alors que l'Iran,
37:19il y a une possibilité
37:20de surveillance.
37:20Donc je redoute,
37:21ici comme ailleurs,
37:23que au nom d'un danger
37:24qui est réel,
37:25c'est-à-dire Israël,
37:26a peur pour sa sécurité
37:27parce que si l'Iran
37:28a la bombe atomique,
37:30c'est un problème.
37:31Mais au nom de ça,
37:32en fait,
37:33on risque,
37:34avec ces attaques brutales
37:35contraires aux droits
37:35internationaux,
37:37d'aggraver le mal,
37:38d'insécuriser encore plus
37:39les Israéliens
37:40et de fracturer
37:42la société iranienne.
37:42– Alors,
37:43vous parliez de fracturation
37:44de la société,
37:44je voudrais vous parler
37:45de ce qui s'est passé
37:46à Paris il y a quelques jours,
37:47vous avez entendu parler
37:48certainement,
37:49ça fait plus de 15 millions
37:50de vues sur le réseau Twitter
37:51de Rima Hassan
37:52qui a été prise à partie
37:53dans la rue à Paris.
37:55Vous êtes au courant de ça ?
37:56– Je ne suis pas sûre
37:56de l'avoir vu,
37:57mais vous allez me dire.
37:57– Mais vous n'êtes pas
37:58au courant de ça ?
37:59– Ah ben,
38:00on n'en parle pas.
38:01– Pourquoi ?
38:01– C'est ça,
38:01mais dites-moi.
38:02– Si vous n'êtes pas au courant,
38:0315 millions de vues
38:03sur Twitter,
38:04donc Rima Hassan,
38:06députée LFI européenne,
38:07a été prise à partie
38:07donc à Paris
38:08par deux personnes
38:10qui lui ont dit
38:11on va vous brûler la Palestine
38:12et qui ont dit
38:13vive Israël en hébreu
38:14et Rima Hassan
38:16a filmé cette séquence.
38:18Mais si vous n'avez pas vu,
38:18j'allais vous demander
38:19si ça vous avait choqué
38:20et si vous avez l'impression
38:20que c'était…
38:21– Je suis absolument désolée,
38:22je ne l'ai pas vue, non ?
38:22– C'est très étonnant.
38:24– Oui, c'est possible.
38:25– C'est très étonnant.
38:26– Alors je ne passe pas
38:26ma vie sur Twitter.
38:27– Non, mais c'est très étonnant
38:28quand même.
38:28– D'accord.
38:29– Alors justement,
38:30parce qu'elle voulait m'amener
38:31à une autre question, Rémi,
38:32sur…
38:33– Mais je vais aller regarder
38:34ça tout de suite.
38:35– Oui, parce que je voulais
38:35vous demander si ça a apporté,
38:36si c'était pour vous
38:37une espèce d'importation
38:39du conflit du Proche-Orient
38:40en France.
38:41Mais vous ne l'avez pas vue.
38:42– Non, je n'ai pas vu ces images.
38:44Ce que je peux juste dire,
38:45c'est que ce qu'a fait Rima Hassan
38:47avec la flottile
38:48et Greta Thunberg,
38:50c'est une visibilité forte
38:52qui a été donnée.
38:52– Mais c'est pas ça la question.
38:53– Voilà, donc je ne sais pas
38:54quelle est votre question
38:54parce que je n'ai pas vu l'image.
38:56– Comment vous jugez justement
38:57la stratégie de Jean-Luc Mélenchon
38:58de placer le conflit israé-palestinien
39:00au cœur de tous les débats publics ?
39:01Pour vous, c'est une bonne idée ?
39:04– En tout cas, je pense que
39:05la France insoumise a créé
39:07de l'affect très fort
39:09autour de cette question-là.
39:12Alors ça ne peut pas être
39:12la seule question
39:13autour de laquelle
39:14un projet politique de gauche
39:16peut s'articuler,
39:17mais c'est un élément important
39:19de notre proposition politique.
39:21Ça dit aussi des choses fortes.
39:23– Et vous comprenez
39:23les procès en antisémitisme
39:24qui sont faits à Jean-Luc Mélenchon ?
39:26Est-ce que c'est quelque chose
39:26qui vous paraît aberrant ?
39:27Ou au contraire ?
39:28– Je pense que quand on dit
39:29l'antisémitisme est résiduel
39:31ou quand on ne va pas faire la liste,
39:34oui, il y a des propos
39:35qui méritent d'être clarifiés.
39:36Maintenant, ce que je n'accepte pas,
39:38c'est qu'on tire la bobine
39:39en expliquant que la France insoumise
39:41est antisémite
39:42et en donnant des blancs-seins
39:43et l'extrême-droite.
39:44– Mais Jean-Luc Mélenchon
39:44doit clarifier son propos.
39:46– Je pense qu'il y a
39:47des formules malheureuses
39:48à clarifier,
39:49mais j'insiste.
39:50L'inversion en ce moment
39:52des repères historiques,
39:54politiques,
39:55elle est affolante.
39:56Parce que vous croyez quoi ?
39:57Quand l'extrême-droite va arriver,
39:58la colonne vertébrale
39:59de l'extrême-droite,
40:01c'est l'identité.
40:02Nous, c'est l'égalité.
40:03Eux, c'est l'identité.
40:04– Mais ce que vous disiez, Rémi,
40:05c'est comment vous recevez,
40:07comment vous jugez
40:09ces procès en antisémitisme
40:11à l'intention de Jean-Luc Mélenchon.
40:13On ne parle pas de la France insoumise.
40:14– Mais j'ai répondu.
40:15– Non, vous avez dit il y a les filles.
40:15– Je pense qu'il a des formulations
40:17qui ne vont pas,
40:19je l'ai dit à plusieurs reprises,
40:22et ça, c'est clair.
40:22– Est-ce que c'est de l'antisémitisme ?
40:24– Je pense que deux formulations
40:26qui ne vont pas,
40:27à la France insoumise est antisémite.
40:30– Non, on ne parle pas de la France insoumise,
40:30on parle de Jean-Luc Mélenchon.
40:32– Moi, je vous parle
40:32de l'ambiance générale
40:33dans laquelle on est.
40:34Et cette ambiance,
40:35elle n'est pas possible,
40:36mais elle n'est pas acceptable.
40:37Donc, une chose est
40:38que Jean-Luc Mélenchon s'explique
40:40sur un certain nombre
40:41de ses formulations
40:42qui ne vont pas.
40:43– Mais ça n'en fait pas un antisémite ?
40:45– Moi, je ne veux pas
40:46les sondes déléguées.
40:47C'est contraire, effectivement,
40:49à son histoire,
40:51à ce qu'il est.
40:52Maintenant, ça serait bien
40:53qu'il ne laisse pas d'ambiguïté
40:55sur ses formulations.
40:56– Qu'est-ce qu'il devrait faire ?
40:57– Clarifier.
40:58– Pourquoi il ne le fait pas ?
40:59– Mais poser lui la question.
41:01– Je ne suis pas la porte-parole
41:03de Jean-Luc Mélenchon.
41:04– De moins en moins, ça c'est sûr.
41:05– Voilà, j'ai dit ce que j'en pensais.
41:07Maintenant, je vous dis
41:08avec tout autant de fermeté
41:11qu'il faut arrêter,
41:12il faut aussi arrêter
41:13de raconter que la France insoumise
41:15est antisémite
41:16et ne plus s'occuper
41:17de ce qui se passe
41:17du côté de l'extrême droite
41:18et d'inverser les valeurs
41:20qui sont les valeurs
41:21de toute la gauche
41:22versus les valeurs
41:23de l'extrême droite.
41:24– On va parler de la gauche maintenant.
41:25La gauche, combien de divisions ?
41:26Parce que ce week-end,
41:27François Ruffin,
41:27qui siège dans le même groupe
41:28que vous à l'Assemblée nationale,
41:30a lancé son mouvement debout
41:31dans la perspective
41:31de la présidentielle notamment.
41:32Lui aussi espère assembler
41:34la gauche derrière son nom
41:35en entendant s'adresser
41:36notamment à la France
41:37des classes populaires et moyennes
41:39qui sont passées en partie
41:40à l'extrême droite
41:40du point de vue de l'électorat.
41:42Et François Ruffin,
41:43qui s'est présenté
41:44dans un passé récent
41:44comme celui qui défend
41:45la France des bourgs
41:46contre la France des tours,
41:47pas contre,
41:48mais à côté de la France des tours,
41:49lui maintenant,
41:50il dit qu'il veut représenter
41:51la France qui pue
41:52un peu sous les bras.
41:54– Oui, c'est sa formule.
41:56– Ça ne vous étonne pas ?
41:56Ça ne vous choque pas ?
41:57– Je n'aurais pas utilisé
41:58cette formule, voilà.
41:59– Ça vous fait sourire
42:00ou ça vous gêne ?
42:02– Je n'aurais pas utilisé
42:03cette formule,
42:04mais je vois ce qu'il…
42:05J'imagine que ce qu'il veut dire,
42:08je n'ai pas discuté
42:08directement avec lui,
42:09il veut représenter
42:10celles et ceux
42:11qui travaillent
42:13à la sueur de leur front.
42:14J'imagine que c'est
42:15exactement ça
42:15qu'il veut dire.
42:16D'ailleurs,
42:16quand vous écoutez…
42:17Non, mais quand vous écoutez
42:18son discours,
42:19il a insisté
42:20sur le travail,
42:22la valeur du travail.
42:23Donc c'est dans ce sens-là…
42:24– Bérangère.
42:25– Ah non, pas douter
42:25qu'il utilise cette formule.
42:26– Bérangère.
42:27– Alors, après-demain,
42:28Lucie Casté et les écologistes
42:30appellent l'ensemble
42:32des chefs de la gauche.
42:33– Lucie Casté appelle.
42:35– Oui, bon…
42:36– C'est une invitation
42:37de Lucie Casté
42:38à laquelle les écologistes
42:40ont répondu présent,
42:41le Parti Socialiste
42:41a répondu présent,
42:43l'après que je représente
42:44a répondu présent,
42:46Picardie Debout
42:47avec François Ruffin
42:48a répondu présent
42:48et Génération
42:49a répondu présent.
42:50– Et Raphaël Luxman
42:52n'a dit qu'il n'irait pas,
42:53Jean-Luc Mélenchon
42:54n'a dit qu'il n'irait pas,
42:55c'est peut-être aussi pour ça
42:56que je retiens les écologistes.
42:57D'abord, déjà,
42:58juste sur Lucie Casté,
42:59ça reste votre candidate,
43:01comme c'était le cas
43:01il y a un an ?
43:02– Comme première ministre,
43:04vous voulez dire ?
43:05– Oui,
43:05comme première ministre.
43:06– Comme incarnation principale
43:07de la gauche ?
43:08– Elle a été notre candidate
43:11pour être première ministre.
43:12Si demain,
43:12il y a une dissolution,
43:13la question qui peut être posée,
43:14est-ce qu'on repropose
43:16Lucie Casté
43:16pour être première ministre ?
43:17– Ce n'est pas juste
43:17pour un poste de premier ministre.
43:18– Elle a été notre candidate
43:20pour être la première ministre.
43:21– Est-ce qu'elle serait encore
43:22votre candidate pour Matignon ?
43:23– Oui, moi je pense…
43:24– C'est quelqu'un de la limiter
43:25à ce poste-là,
43:26c'est ça que je veux dire.
43:27– Écoutez,
43:28pour l'instant,
43:28elle était candidate
43:29à ce poste-là
43:30et c'est ce sur quoi
43:31nous nous étions entendus.
43:32– Et elle se veut encore ?
43:33– Si demain matin,
43:34il y avait une dissolution
43:35et qu'on devait faire à nouveau
43:36une proposition de première ministre,
43:38je pense que ce serait bien
43:39de continuer à proposer
43:40Lucie Casté.
43:40– Est-ce que les absents ?
43:41– Après,
43:41je pense que Lucie Casté
43:43a un rôle à jouer
43:44parce qu'elle a incarné,
43:45cristallisé cette union
43:46et le fait qu'elle prenne
43:47cette initiative
43:48de nous rassembler
43:49est très important
43:51et je lui en ségrerai
43:53et je la remercie
43:54de continuer à se battre.
43:56– Alors les absents.
43:56– Il reste pour l'union.
43:57– Qu'est-ce que vous dites
43:58ce soir à ceux
43:59qui ont dit
43:59qu'ils ne viendraient pas ?
44:01– Moi,
44:01je continuerai jusqu'au bout
44:03à me battre
44:04pour qu'on ait
44:04l'ensemble du spectre.
44:05Je ne me résous pas
44:06à ce scénario
44:08de reconstitution
44:09de deux gauches irréconciliables
44:11parce que je pense
44:11que c'est totalement,
44:13totalement irresponsable
44:15dans la période,
44:16vraiment irresponsable.
44:17On a deux empêcheurs
44:18de se réunir,
44:19que sont Jean-Luc Mélenchon
44:20et Raphaël Glucksmann
44:22qui fonctionnent
44:22comme un duo
44:23puisque chacun se nourrit
44:24de l'autre
44:24pour expliquer
44:25qu'au fond,
44:26on ne peut pas avoir
44:26de solution ensemble.
44:27Le problème,
44:28c'est que nous sommes
44:29dans une situation
44:30où l'extrême droite
44:31a le vent en poupe
44:31à l'échelle internationale,
44:33qu'elle pourrait prendre
44:33le pouvoir en France
44:34et que dans le cadre
44:36de la tripartition,
44:36on n'est pas dans
44:37une période classique.
44:38On est dans un moment
44:39de tripartition du jeu politique.
44:41Il y a trois pôles
44:41et si nous,
44:42on n'est pas capable
44:43de se rassembler,
44:44c'est plus difficile
44:45d'être au contour
44:46et plus difficile de gagner.
44:47Mélenchon dans la même salle.
44:49Oui.
44:50D'ailleurs,
44:51je signale quand même
44:54qu'au moment
44:55des élections européennes,
44:58qu'est-ce qu'on n'a pas entendu
44:58entre les uns et les autres ?
45:00C'était des noms d'oiseaux
45:00du matin au soir
45:02et en quatre jours,
45:03tout le monde
45:03a réussi à se mettre d'accord
45:05quand il s'est agi
45:06de sauver des sièges.
45:07Donc,
45:07si on n'est pas capable
45:08de le faire
45:08pour les Français
45:09en 2027,
45:11alors vraiment,
45:12ça serait très irresponsable.
45:13Oui,
45:14il y a une question
45:14pour vous dans le chat.
45:15Petite question
45:16à Clémentine Tintin,
45:16vous êtes candidat
45:17à une primaire de gauche
45:18et vous êtes légitime.
45:19Cependant,
45:19je me pose une question.
45:20Vous étiez dans le giron
45:21LFI encore quelques temps.
45:22J'imagine que vous avez
45:23toujours cette idéologie,
45:24mais si vous échouez
45:25à une primaire
45:25face à Glucksmann ou Fort,
45:26vous soutiendrez
45:27le candidat de la primaire
45:29ou LFI
45:29qui vous répond plus
45:30à vos idées ?
45:31Alors,
45:31c'est pourquoi
45:31ce qui est très important,
45:32c'est qu'on ait,
45:34avec les travaux
45:35initiés par Lucie Castet,
45:37un travail programmatique
45:38qui permette
45:39que tous les candidats
45:41à la primaire
45:41s'y réfèrent.
45:42Parce que moi,
45:42ce qui m'intéresse,
45:43ce n'est pas simplement
45:44les marges,
45:44c'est le cœur
45:45du projet
45:46qu'on va proposer.
45:47Et de ce point de vue,
45:48avec mes camarades
45:49de l'après,
45:50mais je le sais aussi
45:51avec François Ruffin,
45:52avec mes camarades
45:53de génération,
45:54je crois aussi
45:54avec les camarades écologistes,
45:56on va se battre
45:57pour que le point d'équilibre,
45:59le curseur,
46:00reste au fond
46:01dans l'épure
46:03de ce qu'a été
46:03le programme
46:04du nouveau Front populaire.
46:05En tout cas,
46:05moi, c'est ma bataille.
46:06Je dis,
46:06il faut deux jambes
46:07si on veut gagner.
46:08Il faut le rassemblement
46:10des gauchers
46:10et des écologistes
46:11sur la base
46:12d'un projet
46:12de transformation
46:13en profondeur du pays.
46:15Et il faut les deux,
46:16pas simplement
46:17l'union,
46:17l'union.
46:18Il faut l'union
46:18sur un programme
46:19qui peut créer
46:20de la dynamique populaire.
46:21Et il faut une...
46:21Non, non, non, rapide
46:22parce qu'il nous resterait
46:23tout le temps.
46:23Vous avez déjà commencé
46:24à répondre à la question
46:25mais pour bien être sûre,
46:26vous imaginez vraiment
46:27que s'il y a une dissolution
46:28demain,
46:28vous pourriez refaire
46:29le nouveau Front populaire ?
46:30Il y en a beaucoup
46:30qui n'y croient plus du tout.
46:35J'espère.
46:36J'espère qu'on aura
46:37cette intelligence collective
46:38si demain,
46:40quand j'entends
46:42les déclarations
46:42des uns et des autres,
46:43vous voyez bien
46:43que le scepticisme
46:45peut être de mise.
46:46Mais vous pouvez compter
46:47sur moi
46:47pour plaider en ce sens
46:49de toutes mes forces.
46:50Et cette dissolution,
46:51est-ce que vous la souhaitez ?
46:53Une nouvelle dissolution
46:54qui arrive ?
46:55Emmanuel Macron
46:55peut redissoudre
46:56d'ici quelques jours.
46:57Est-ce que pour vous,
46:58il faut effectivement...
46:59Je ne suis pas sûre
47:00que ça règle le problème.
47:01Moi, je n'ai jamais peur
47:02d'une dissolution.
47:04Retourner devant les urnes,
47:05le peuple ne me fait pas peur.
47:07Donc si telle est sa décision,
47:08nous retournerons.
47:09Je ne suis pas sûre
47:09que ça règle le problème.
47:11Et moi,
47:12j'en appelle toujours
47:13au résultat d'il y a un an
47:14où le nouveau Front populaire
47:15est arrivé en tête.
47:17Et conclusion tirée
47:18par le président de la République,
47:19on va continuer
47:20la même politique.
47:21Peut-être qu'il peut
47:22se ressaisir
47:22et se dire qu'il y a un an,
47:23il a fait une erreur.
47:24Il aurait dû nous laisser
47:25la possibilité de gouverner.
47:27Un mot vraiment ?
47:27Oui, il y a un an,
47:28vous quittiez LFI
47:29après la purge
47:30décidée par Jean-Luc Mélenchon.
47:31Est-ce que,
47:31rétrospectivement,
47:32vous estimez y avoir
47:33plus gagné
47:34ou davantage perdu ?
47:36Je ne raisonne pas
47:37en ces termes,
47:37en fait.
47:39J'ai agi avec mes convictions,
47:42j'ai défendu
47:42à chaque étape
47:43ce en quoi je croyais.
47:47Ce n'est pas possible
47:48d'être en désaccord
47:49à l'intérieur de la France insoumise
47:50sur un sujet
47:51ou sur un autre.
47:52Et donc,
47:53c'est la brutalité
47:53qui a été choisie
47:58par Jean-Luc Mélenchon
47:59et la direction
48:00de la France insoumise
48:00à notre égard
48:01parce que nous avons contesté.
48:03Nous avons contesté
48:04sur l'affaire Quatennens,
48:05nous avons contesté
48:06la difficulté,
48:08l'incapacité même
48:09à être le fer de lance
48:10de l'Union.
48:11Nous avons débattu
48:12de la stratégie
48:13du bruit de la fulreur
48:15de Jean-Luc Mélenchon
48:16et pour tout ça,
48:17on nous a dit
48:18c'est la porte.
48:19Voilà.
48:19Mais je le regrette
48:20parce que je pense
48:21qu'un grand mouvement politique
48:23ne se renforce pas.
48:25Vous le regrettez,
48:25vous auriez préféré
48:26rester à LFI
48:27si ça avait été possible ?
48:28J'aurais préféré
48:28gagner les batailles
48:29dans la France insoumise.
48:31Voilà, si, si.
48:31Mais c'est même pas possible
48:33de les gagner
48:33puisqu'il n'y a pas
48:34de manière de se compter,
48:36il n'y a pas de manière
48:37de faire trancher
48:37par les militantes
48:38et les militants
48:39un certain nombre de dissensions.
48:40Il est largement temps
48:40maintenant de recevoir
48:41l'invité qui va débattre
48:42face à vous
48:42dans deux minutes.
48:43L'économie,
48:43la croissance,
48:44les retraites,
48:46la capitalisation,
48:47il parlera de tout ça.
48:48Voici son portrait.
48:50Face à vous,
48:51Clémentine Autain,
48:52un fervent partisan
48:53de la retraite
48:54par capitalisation.
48:56Un système
48:56dans lequel
48:57chaque personne
48:58épargne individuellement
48:59pour sa propre retraite.
49:02Notre invité
49:02est vice-président
49:04de la fondation Concorde,
49:06un laboratoire d'idées
49:07qui vient de publier
49:08un rapport
49:09« Réinventer la retraite ».
49:11Son constat est clair,
49:13le système actuel
49:14par répartition
49:15est en danger.
49:16Moins de travailleurs,
49:17moins de cotisants
49:18pour toujours plus
49:19de retraités
49:20qui vivent
49:21de plus en plus longtemps.
49:22Autre conséquence,
49:24un modèle social coûteux
49:25qui réduit
49:26le pouvoir d'achat
49:27des salariés.
49:2837% du coût du travail
49:30serait absorbé
49:31par les cotisations
49:32et prélèvements,
49:33soit plus de 12 000 euros
49:35pour un salarié
49:36qui gagne
49:36plus de 40 000 euros par an.
49:39Sa solution,
49:40introduire une dose
49:41de capitalisation
49:42en intégrant
49:43des mécanismes
49:44de solidarité.
49:45Objectif,
49:47alléger le poids
49:47financier supporté
49:49par l'État
49:49tout en veillant
49:50à ce que cette évolution
49:51ne se fasse pas
49:52au détriment
49:53des populations
49:54les plus vulnérables.
49:55Un système hybride
49:56inspiré du modèle
49:58canadien
49:58avec une promesse.
50:00Tous les salariés
50:01seraient gagnants
50:02en termes de revenus.
50:04Ce qui permettrait
50:05à l'État
50:05d'avoir plus de marge
50:07financière
50:07pour investir notamment.
50:09Mais ce modèle
50:10est-il souhaitable
50:11en France ?
50:12Face à vous,
50:13Nicolas Cirono.
50:14Voilà pour le portrait
50:16signé Marco Pommier.
50:18On reçoit donc
50:18Nicolas Cirono
50:19qui arrive sur ce plateau.
50:20Je vous laisse saluer
50:20Clémentine Autain.
50:22Bonsoir,
50:22monsieur le vice-président
50:24de la fondation Concorde.
50:26Et vous allez commencer,
50:27puisqu'on a parlé déjà
50:27un petit peu de retraite,
50:28mais vous,
50:28vous allez aller plus loin.
50:29Vous avez parlé,
50:30par exemple,
50:30de capitalisation.
50:31C'est le mot à la mode,
50:32j'allais dire.
50:33Déjà,
50:33merci beaucoup
50:34pour l'invitation.
50:35C'est déjà un grand plaisir
50:35pour moi d'avoir
50:36l'opportunité d'échanger
50:37avec vous
50:38sur un sujet
50:39qui me tient à cœur
50:39pour essayer de vous convaincre
50:41que même à gauche,
50:42la capitalisation,
50:43ça peut avoir du bon.
50:44Je vais essayer.
50:45En fait,
50:45notre rapport,
50:46il part d'un constat,
50:47c'est que le système actuel,
50:48d'un point de vue démographique,
50:49financier,
50:50n'est pas totalement soutenable.
50:52Et si à droite,
50:53la principale mesure
50:54qui est poussée,
50:55c'est de repousser encore
50:55et toujours
50:56l'âge de départ à la retraite,
50:57à gauche,
50:58la capitalisation
50:59reste un énorme tabou.
51:01Or,
51:01dans notre rapport,
51:02ce qu'on montre,
51:03c'est que si on regarde
51:03concrètement ce que ça donne,
51:05à travers la capitalisation
51:07sur tous les niveaux de revenus,
51:08c'est que c'est plus efficace
51:09et plus égalitaire.
51:10Alors,
51:10ma première question,
51:11Madame Otin,
51:12c'est que vous,
51:12pour qui vous parliez de principe,
51:14à un principe d'égalité à cœur,
51:16pourquoi refuser de regarder
51:17un système
51:18qui est beaucoup plus égalitaire
51:19que le système actuel ?
51:22Et en quoi le système
51:23par capitalisation
51:24est égalitaire ?
51:26Alors,
51:26il est plus égalitaire
51:26parce qu'aujourd'hui,
51:27il existe déjà,
51:28ça s'appelle le PER,
51:30ça concerne 11 millions de personnes
51:31et les personnes
51:32qui cotisent,
51:33qui profitent de la capitalisation,
51:35ce sont les plus riches.
51:36Vous le savez,
51:37parce qu'ils ont la capacité d'épargne,
51:38parce qu'ils connaissent
51:39ces actifs financiers,
51:40moi,
51:40ce que je propose,
51:41en nous rendant obligatoire
51:43une partie de capitalisation
51:45pour tout le monde,
51:46on rend accessible
51:46un actif qui est plus efficace,
51:48dont les riches
51:49sont les seuls à profiter
51:50pour une catégorie de la population
51:51qui, aujourd'hui,
51:52n'en profite absolument pas.
51:54Non,
51:54c'est mignon,
51:55mais moi,
51:56je ne vais pas jouer
51:57la retraite en bourse,
51:59en fait.
51:59Alors,
52:00c'est un point important
52:01que vous mentionnez,
52:02c'est la question du risque.
52:03Moi,
52:03le premier point
52:03que je veux mentionner,
52:04c'est qu'il ne faut pas penser
52:05que la retraite par capitalisation,
52:06c'est investir 100% d'actions
52:08au CAC 40.
52:09Il y a des mixtes,
52:10il y a des obligations,
52:11il y a des actions immobilières
52:12qui,
52:12de par la diversification,
52:14limitent le risque.
52:15Et il y a des processus
52:16dans le modèle canadien.
52:16Limite le risque.
52:17Ça limite.
52:18C'est bien,
52:18ça limite le risque.
52:19Donc,
52:19il y a un risque.
52:19Il y a un risque de rendement.
52:20De la même manière
52:21que le modèle actuel de répartition,
52:23il y a un risque démographique
52:24qui est connu
52:25et il y a un risque également politique.
52:27Moi,
52:27aujourd'hui,
52:28ma pension est garantie
52:28par un gouvernement
52:29qui sera élu dans 35 ans
52:30et je ne sais pas
52:31si vous pouvez me garantir
52:32qu'il fonctionnera parfaitement.
52:34Alors,
52:34vous n'avez rien compris
52:35au système des retraites,
52:35en fait.
52:36Parce que le système des retraites...
52:37Je le connais un tout petit peu.
52:38Oui,
52:38mais vous dites,
52:39ça dépend du gouvernement.
52:39Justement,
52:40c'est bien la spécificité
52:41du système
52:42où on part
52:44des cotisations sociales.
52:45Parce que les cotisations sociales,
52:47elles sont prélevées
52:48sur le salaire.
52:49Donc,
52:49c'est un système
52:50qui est extrêmement sécurisant.
52:52D'accord ?
52:52Ce n'est pas la même chose
52:54que des impôts.
52:54Vous pouvez dire,
52:55des impôts,
52:56un gouvernement change,
52:57vous voyez,
52:57et il peut changer
52:58le système des impôts.
52:59Les cotisations sociales,
53:00c'est beaucoup plus sécurisant.
53:01Et d'ailleurs,
53:02je vais même vous dire,
53:02je trouve ça tellement sécurisant
53:03que je pense qu'il faut
53:04créer une nouvelle branche
53:05de la sécurité sociale
53:07pour l'alimentation
53:08et créer une sécurité sociale
53:10de l'alimentation.
53:11Et c'est précisément
53:12une assise
53:13qui donne
53:14de la pérennité,
53:16de la sécurité
53:17sur des sujets fondamentaux
53:18comme le droit à la retraite.
53:20Donc,
53:20un,
53:20je ne partage pas
53:21votre point de vue.
53:22Il n'y a pas,
53:23pour moi,
53:24ni pour le corps d'ailleurs,
53:25de péril en la demeure
53:27où notre système
53:28serait au bord
53:29du gouffre,
53:29comme on nous l'a répété
53:30à Foison
53:32toutes ces dernières années.
53:33Donc ça,
53:34c'est un constat
53:34que je ne partage pas
53:35et que le corps
53:36ne partage pas
53:37au point d'ailleurs
53:37que le président du corps
53:39a été remercié
53:40tellement ça ne convenait pas
53:42de dire une chose pareille
53:43pour le président
53:44de la République.
53:44Premier point.
53:45Le deuxième,
53:46je suis vraiment
53:46pour ne pas jouer en bourse,
53:48ne pas avancer
53:49vers la financiarisation
53:50de notre système de retraite
53:52aussi parce que mon analyse,
53:54c'est que le problème
53:54aujourd'hui,
53:56c'est la marchandisation
53:57du monde
53:57et c'est la financiarisation
53:59du capitalisme.
54:00Donc,
54:00ce n'est certainement pas
54:00pour y mettre
54:01quelque chose
54:01de si précieux
54:03qu'est notre sécurité
54:04pour la retraite,
54:06notre revenu,
54:07notre possibilité
54:07d'avoir un temps
54:09non marchandisé,
54:11libre à la retraite.
54:12Donc,
54:12moi,
54:13je ne veux pas jouer
54:13ce temps-là
54:14en bourse
54:15et avec un système financier
54:17qui contient le risque.
54:19D'ailleurs,
54:19vous êtes le premier
54:20à le dire.
54:20Alors,
54:21il y a deux choses
54:21dans ce que vous dites.
54:22Il y a la notion de risque,
54:23je ne suis pas d'accord.
54:24Il y a une érosion
54:25des pensions
54:25qui est également
54:26prévue par le corps
54:27ou concrètement,
54:28pour que les gens
54:28se rendent bien compte,
54:29qui est une inégalité
54:30intergénérationnelle
54:31monstrueuse.
54:32On a aujourd'hui
54:33la génération du baby-boon
54:34qui a bénéficié
54:35d'un taux de récupération
54:36de 200%.
54:36C'est-à-dire que
54:37pour un euro cotisé,
54:39ils ont pu récupérer
54:39deux euros de pension.
54:41Ma génération ne sait pas
54:42si elle va avoir une retraite
54:43ou en tout cas,
54:44une retraite
54:44qui aura des taux
54:45de récupération
54:45bien inférieurs à 1%.
54:47Donc ça,
54:47c'est le premier élément
54:48de réponse.
54:49Le deuxième élément
54:49de réponse
54:50sur la financiarisation
54:51du monde,
54:52elle existe déjà aujourd'hui.
54:53Et c'est là
54:54où on aura
54:54un désaccord
54:54de vision du monde.
54:55Nous,
54:55on prend le monde
54:56tel qu'il est aujourd'hui
54:57et il y a des aspects
54:59également positifs
55:00à la financiarisation.
55:01Attendez un instant
55:01avant de vous énerver.
55:03Je ne suis pas du tout énervée,
55:04je suis très calme.
55:05Et je vous remercie
55:06pour cela.
55:07Il permet d'avoir
55:08un système de capitalisation,
55:10un pilier de 10 à 20%,
55:11comme on le propose
55:12dans le rapport,
55:13qui permettrait
55:13de capter des fonds
55:15dans un fonds souverain
55:16par exemple,
55:17cela permettrait
55:17de redistribuer,
55:18d'investir
55:19dans des projets innovants,
55:20dans des projets
55:21de rénovation énergétique.
55:22Donc la financiarisation
55:23peut avoir du bon.
55:24Et enfin,
55:25un dernier petit élément,
55:27vous proposez régulièrement
55:28une hausse des cotisations
55:29ou une augmentation
55:30des ressources.
55:31Ça montre bien
55:31que vous considérez
55:32que le système actuel
55:33a besoin de ressources
55:34supplémentaires,
55:35mais j'ai envie de vous dire,
55:37je veux juste
55:37vous convaincre,
55:38je n'y arriverai pas totalement,
55:39mais j'essaie quand même,
55:40j'aimerais vous convaincre
55:41que toutes vos propositions
55:43de taxes supplémentaires,
55:44d'ose des cotisations,
55:45même si elles fonctionnaient,
55:46elles pourraient tout à fait
55:47marcher dans un système
55:48par répartition
55:49où le surplus financier
55:50permettrait de récupérer
55:51un trou,
55:52alors que dans le système
55:53par capitalisation,
55:54excusez-moi,
55:55il marcherait également
55:56pour créer un surplus financier
55:57que vous pourrez utiliser
55:58dans les réformes sociales.
55:58Clément,
55:59tu m'as dit,
55:59on vous répond pour conclure.
56:00Non, mais moi,
56:01je pense que les Français
56:02sont très attachés
56:03au système par répartition
56:04parce qu'ils savent
56:04que c'est le système
56:05le plus juste,
56:06le plus solide.
56:08Donc je ne vois aucune raison
56:09d'aller vers
56:10la capitalisation
56:11et je pense profondément
56:13que la modernité aujourd'hui
56:15n'est absolument pas
56:16dans ce type de solution
56:17et je suis convaincue
56:19que les Françaises
56:20et les Français
56:20se méfient de plus en plus
56:22de tous ces systèmes financiers,
56:26de regarder les mutuelles.
56:28Il y a un débat
56:29qu'il faudrait ouvrir,
56:29en fait,
56:30je pense tellement
56:30l'inverse de vous,
56:32je pense qu'il faudrait
56:33ouvrir le débat
56:34sur à quoi servent
56:34les mutuelles
56:35parce que c'est typiquement
56:35une comparaison
56:36qui fonctionne.
56:38On a une part
56:39qui est donnée aux mutuelles
56:41et toujours moins de part
56:42d'ailleurs
56:42qui est dans la sécurité sociale.
56:44D'accord ?
56:44Eh bien,
56:45ça veut dire
56:45qu'il y a une géométrie variable
56:46et de l'injustice
56:47toujours plus grande
56:48avec la part des mutuelles
56:49qui d'ailleurs
56:50se gave au passage,
56:51il faut quand même le dire,
56:52alors que la sécurité sociale,
56:54c'est à chacun
56:54selon ses moyens
56:55et à chacun
56:56selon ses besoins.
56:57Eh bien,
56:58ce principe-là,
56:59issu du Conseil national
57:00de la résistance,
57:01pour moi,
57:01est un principe
57:02extrêmement fécond.
57:03Un mot vraiment,
57:04mais un mot,
57:04quand je dis un mot,
57:05c'est un mot.
57:05En un mot,
57:05les faits vous donnent tort
57:07puisque aujourd'hui
57:07dans le sondage
57:09Harris Interactive,
57:1072% des Français
57:11sont en faveur
57:11d'une part
57:12de capitalisation
57:13et aujourd'hui,
57:14les gens se mettent
57:14à épargner
57:15parce qu'ils n'ont plus
57:15confiance au système actuel.
57:17Clément-Tillantin,
57:18qu'est-ce que vous voulez
57:18répondre à ça ?
57:19Je n'ai pas vu ce sondage
57:20donc je vais aller regarder
57:21de près ce sondage
57:23sur lequel je suis
57:25extrêmement sceptique
57:26parce que je sais
57:27l'attachement des Français
57:27au système
57:28par répartition.
57:30Il faut un mix.
57:31Merci.
57:31Non, il ne faut pas un mix.
57:33Il faut que le bien commun
57:34reprenne la main.
57:35Merci Nicolas Cyrenault.
57:37Merci Clémentine Autain
57:39d'avoir été avec nous
57:40ce soir pour lundi
57:41C'est Politique sur LCP.
57:43Bonne soirée
57:43sur la chaîne parlementaire
57:44et à lundi prochain.
57:47Sous-titrage Société Radio-Canada
58:01Sous-titrage Société Radio-Canada
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