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00:00Bonjour Manon Brine, bonjour Sonia Mabrouk, bienvenue à la grande interview sur CNews et Europe 1, vous êtes eurodéputée de la France Insoumise.
00:07Avant d'évoquer différents thèmes dans l'actualité, ils sont nombreux ce matin, je vais démarrer cet entretien en montrant un portrait, un visage, un sourire.
00:14Je vais dépier la photo, c'est un visage, un sourire que tout le monde connaît, c'est un visage, un sourire qui est enfui dans les geôles algériennes.
00:22Demain, la justice algérienne devrait statuer sur le sort de l'écrivain franco-algérien Boalem Sansal, alors qu'un réquisitoire le condamne à dix ans de prison.
00:30Je vous pose une seule question, vous n'avez pas honte ?
00:33Honte de quoi ?
00:34Vous êtes abstenue lors du vote de sa libération.
00:36Sonia Mabrouk, non non non non, à aucun moment il n'y a eu un vote simplement sur la libération de Boalem Sansal.
00:45Vous savez Sonia Mabrouk, je viens souvent à votre interview, vous m'invitez régulièrement, à chaque fois vous m'avez posé une question sur Boalem Sansal.
00:52Oui, parce que c'est un otage aujourd'hui qui est toujours dans le même rôle.
00:55Et j'observe d'ailleurs qu'en revanche les otages français qui sont détenus par exemple en Iran, vous n'en avez parlé à aucune reprise.
01:01C'est drôle, vous ne devez pas écouter souvent la dernière interview.
01:04En tout cas, vous ne m'avez jamais posé de questions dessus, chacun pourra aller vérifier.
01:06On vient de démarrer l'entreprise.
01:07Donc, je vous dis qu'à la fois Boalem Sansal, mais aussi tous les otages, tous ceux qui sont détenus illégalement.
01:16Mais vous le savez très bien, et j'ai déjà eu l'occasion de m'expliquer Sonia Mabrouk, ce texte au Parlement européen auquel vous faites référence,
01:23portait non seulement sur la question des voix de recours pour Boalem Sansal, mais il montait...
01:29Nous avons un écrivain franco-algérien...
01:31Écoutez-moi jusqu'au bout, Sonia Mabrouk, dont j'appelle à sa libération, mais vous savez comme moi,
01:37que ce texte montait le niveau de tension avec l'Algérie en proposant de suspendre notamment l'accord entre l'Union européenne et l'Algérie.
01:44C'est le plus important, le niveau de tension avec l'Algérie, la vie d'un homme aujourd'hui.
01:48Et justement, pour libérer Boalem Sansal, qu'est-ce que vous pensez est le plus efficace ?
01:53Le dialogue diplomatique ou monter le niveau de tension diplomatique ?
01:55On voit bien où il mène le dialogue diplomatique, madame.
01:57Mais non, précisément, parce qu'il n'a pas eu de dialogue diplomatique.
02:00Ce qui a été essayé depuis des mois sur Boalem Sansal, c'est précisément de monter le niveau de tension.
02:04Et j'observe qu'à la fois le camp macronisme, mais jusqu'à Éric Ciotti, qui a retiré son texte lors de sa niche la semaine dernière,
02:10qui prévoyait justement la suspension de l'accord entre l'Algérie et la France,
02:17eh bien j'observe que tout le monde arrive sur une opposition où l'on disait depuis le départ,
02:20si vous voulez la libération de Boalem Sansal, alors il faut un dialogue diplomatique.
02:24Donc j'espère qu'il sera libéré demain ou qu'il y aura une grâce présidentielle.
02:27Mais dans tous les cas, un écrivain n'a pas à être en prison.
02:30Comment vous qualifiez un régime qui emprisonne un écrivain pour ses opinions ?
02:33Comment vous qualifiez un régime qui maintient dans ses geôles quelqu'un dont le seul crime, je le rappelle,
02:37et d'user de sa liberté d'expression et de sa liberté d'opinion ?
02:41Mais ce n'est pas un régime d'une grande démocratie, l'Algérie.
02:46Et c'est le moins qu'on puisse dire.
02:47Et comment vous le qualifiez alors ?
02:48Un régime autocrate, en tout cas où la liberté d'expression n'est pas garantie,
02:54l'indépendance de la justice n'est pas garantie.
02:56Ce n'est pas donc la mecque des libertés décrites par les massages ?
02:58À chaque fois, pardonnez-moi de faire attention à vos propos dans votre parti.
03:05Oui, mais pardonnez-moi, Sonia Mabouk, vous tournez un peu en boucle.
03:09C'est moi qui tourne en boucle.
03:09Je vous propose de renouveler vos questions d'une fois sur l'autre, vous verrez.
03:13J'aurais aimé les renouveler de Mme Manon-Brie si M. Chansal était à l'extérieur.
03:17Mais je le souhaite, je le souhaite, Sonia Mabouk.
03:20Je vous le dis de nouveau que le vote ne portait pas sur sa libération.
03:26Le vote avait précisément pour objectif de faire monter le niveau de tension avec l'Algérie.
03:30Et vous voyez très bien que tout le monde arrive à la même conclusion
03:32à laquelle nous sommes à la France Insoumise depuis le début.
03:36C'est de dire que c'est la mauvaise stratégie pour garantir sa libération.
03:39Maintenant, je peux vous répéter ça en boucle,
03:41puisque j'ai déjà eu l'occasion de vous dire à différentes interviews...
03:46Le combat contre l'islam, mais l'antisémitisme, vous partagez ces combats ?
03:50Mais moi, l'antisémitisme, les discriminations sur la base des religions,
03:57je les ai toujours combattues de toutes mes forces,
04:00de toutes les manières que ce soit.
04:02Vous soutenez les opinions aussi de M. Chansal ?
04:03Mais la question qu'on a à se poser aujourd'hui,
04:06ce n'est pas est-ce qu'on est d'accord ou pas avec les opinions de M. Chansal.
04:08C'est important qu'il a été emprisonné pour ça.
04:09Non, la question à se poser, c'est est-ce qu'on pense qu'un écrivain doit être en prison ou non ?
04:13Et la réponse est non, Mme Manon-Brie.
04:14Moi, je vous demande, est-ce que vous êtes d'accord avec les opinions
04:16qui sont celles de combattre ?
04:16Mais ce n'est pas la question qu'on doit se poser, Mme Amoukou.
04:18Moi, je veux bien qu'on fasse toute l'interview sur chacun des écrits.
04:22J'espère qu'on va passer ensuite...
04:23La lutte contre l'islamisme et l'antisémitisme, ce n'est pas un point de détail de l'histoire de M. Chansal.
04:28La lutte contre le dévoiement de toutes les religions, ce n'est pas un point de l'histoire, non.
04:32Et d'ailleurs, puisque vous parlez de point d'histoire,
04:34j'observe que quand les députés du Rassemblement National viennent à votre antenne,
04:38vous ne les interrogez pas comme, par exemple, Caroline Parmentier,
04:42une députée du Rassemblement National qui fait l'éloge de Pétain,
04:46qui parle des questions à l'GPT comme du dévoiement...
04:49Quand on vous pose des questions sur la lutte contre l'islamisme,
04:50vous n'avez pas envie de répondre de vous parler d'autre chose ?
04:52Non, moi, je vous parle...
04:52Ça vous dérange ?
04:53Non, mais la lutte contre le dévoiement d'une des religions, oui.
04:57Par contre, moi, ce qui me dérange, c'est que du matin au soir, y compris à cette antenne,
05:01on pointe du doigt les musulmans juste par le fait de leur religion.
05:04Et ça, moi, je ne le supporte pas, Mme Amoukou.
05:06Et vous me verrez toujours à votre antenne le combattre ardemment de toutes mes forces.
05:10C'est gentil de parler de ma propre religion.
05:12Deux employés de l'agence Orpi, Mme Manombré, licenciés deux employés de l'agence Orpi,
05:21licenciés depuis, qui ont eu une altercation, mais je vais dire les choses de manière objective,
05:26qui ont insulté aussi et pris à partie l'insulté à Sannes.
05:29Dites les termes exacts qui ont été utilisés.
05:31On va brûler ta Palestine.
05:32Cette dernière a filmé, je vais tout dire,
05:34cette dernière a filmé la scène et l'a partagé sur ses réseaux.
05:37Le lendemain, une agence Orpi a été incendiée à Marseille,
05:40dans le 12e arrondissement, et Rima Hassan,
05:41puisque vous voulez qu'on dise tout,
05:43qui a fait croire qu'il s'agissait d'une image générée par l'intelligence artificielle,
05:46alors que les stigmas de cet incendie sont bien réels.
05:49L'auteur de la vidéo, dont on ne sait pas s'il est l'auteur de ce méfait,
05:54lit son geste à la Palestine.
05:55Combien de temps encore vous avez lancé des fatwas, madame ?
05:58Mais à quel moment nous avons lancé une fatwa, Sonia Mabrouk ?
06:00A quel moment, Rima Hassan a appelé à brûler l'agence Orpi ?
06:09A quel moment ?
06:09Et j'observe, Sonia Mabrouk, que vous avez un peu la dignation à géométrie variable.
06:14Quand ma collègue Rima Hassan, députée européenne quand même,
06:19est insultée dans la rue en disant,
06:21on va brûler ta Palestine de merde,
06:23Madame, les deux personnes ont été licenciées.
06:25Laissez-moi finir, Sonia Mabrouk, vous verrez, ma réponse serait intéressante.
06:28A quel moment ça a fait les bandeaux de CNews ?
06:31Si ça avait été n'importe quel autre député,
06:34de n'importe quelle autre origine,
06:36j'en suis sûre que ça aurait fait la une de tous les médias.
06:38Mais bien sûr, madame.
06:39Et ça ne l'a pas fait, ça ne l'a pas fait,
06:41ça prouve qu'il y a une indignation à géométrie variable
06:43quand une députée palestinienne...
06:46Si vous me laissez répondre, il n'y a pas de problème, je réponds.
06:48À chaque fois, vous parlez de l'antenne.
06:49Écoutez-moi, j'ai dit qu'elle a été insultée
06:51et que c'est évidemment condamnable.
06:53Mais vous ne l'avez pas dit vendredi,
06:55le moment où c'est arrivé.
06:56Madame, je n'étais pas à l'antenne.
06:57Et le fond du sujet, pardonnez,
06:58CNews, c'est une antenne qui...
07:01Combien de temps...
07:01À ma connaissance, qui n'a pas fermé vendredi.
07:03Vous êtes eurodéputée.
07:04Combien de temps vous avez lancé des fatwas ?
07:06Vous êtes aux responsabilités.
07:07Moi, en tant qu'eurodéputée,
07:09ce qui m'inquiète, Sonia Mabrouk,
07:10c'est le sort des deux millions de Palestiniens
07:12qui vivent actuellement dans la famine.
07:14C'est le sort des deux millions de Palestiniens
07:15qui sont bombardés du matin au soir.
07:17C'est le sort des enfants
07:17dont le seul rêve, Sonia Mabrouk,
07:20est d'avoir une miche de pain.
07:20Non, non, non, ne me faites pas...
07:22Ne me montez pas sur ces chevaux-là.
07:23Je vous pose une question.
07:24Je monte sur ces chevaux-là.
07:25Ce sont les uns qui sont en danger.
07:25Je monte sur ces chevaux-là
07:27quand on instrumentalise.
07:29Je monte sur ces chevaux-là
07:30quand on vise à invisibiliser un combat
07:33qui est un combat pour la vie,
07:34qui est un combat pour la dignité.
07:36Ça ne nous intéresse pas,
07:37le sort de deux millions de Palestiniens.
07:40Ça ne vous intéresse pas,
07:41les leviers qui existent au niveau européen.
07:44Ça ne vous intéresse pas ?
07:44Madame Rima Hassan...
07:45Tout ce qui vous intéresse,
07:46c'est de nouveau de pointer du doigt
07:47ma collègue Rima Hassan.
07:49Doit-elle présenter ses excuses
07:50pour un mensonge ?
07:51Je répéterai la question douze fois.
07:53Une autre députée qui ment
07:54sur un incendie qui a eu lieu...
07:55Je vous le répéterai
07:56autant de fois que nécessaire.
07:58Rima Hassan a répondu
08:00au fait qu'elle avait été pointée du doigt
08:03et elle disait
08:03non, l'agence parisienne
08:05n'a pas été incendiée.
08:08Mais Rima Hassan,
08:09vous savez,
08:10c'est une députée
08:10qui se bat de toutes ses forces
08:12pour la cause palestinienne.
08:14Mais c'est incroyable !
08:14Et c'était une députée...
08:15Je vous demande,
08:16c'est un mensonge,
08:17je ne dois pas être rectifiée.
08:18Mais elle l'a dit très après,
08:19elle l'a dit...
08:20De toute façon...
08:21Et pourquoi ne le rectifie pas ?
08:22Mais elle a dit si...
08:23Ça a été vu deux millions de fois.
08:25Sonia Mabrouk,
08:25vous savez comme moi,
08:26une enquête va être ouverte.
08:28Par ailleurs,
08:29vous savez comme moi
08:30qu'un certain nombre de fois,
08:32des méfaits
08:35ont été liés
08:36à la cause palestinienne
08:37sans qu'on en ait la preuve
08:38et la démonstration.
08:39Moi, ce que je sais,
08:40est-ce que vous invisibilisez
08:42encore à votre antenne ?
08:43Parce que vous n'en parlez pas.
08:44Parce que vous ne posez pas
08:45de questions dessus.
08:46Et moi, ça n'enlèvera rien.
08:47C'est vraiment gênée
08:47de répondre aux questions.
08:48Non, je ne suis pas gênée.
08:49C'est vous qui êtes gênée,
08:50Sonia Mabrouk,
08:51étrangement,
08:52qu'on parle de la Palestine.
08:54Ça ne vous intéresse pas ?
08:55Ah non ?
08:56Combien de questions
08:56vous m'avez posées dessus ?
08:57Est-ce qu'on a parlé
08:58des leviers de l'Union Européenne ?
09:00On va parler de la Palestine,
09:01on va parler de l'Iran.
09:01L'Union Européenne
09:02pour faire en sorte
09:04de mettre un terme au génocide ?
09:05Ça ne vous intéresse pas ?
09:06Il ne sert à rien
09:07de masquer la voix
09:07parce que vous ne voulez pas répondre.
09:08Une eurodéputée
09:09qui ment sur une image...
09:09Si vous vous masquez la mienne,
09:10vous n'êtes pas intéressée
09:12à mes réponses.
09:12Une eurodéputée
09:13qui ment sur un sujet
09:14ou qui se trompe,
09:15l'erreur est humaine,
09:16ne devrait-elle pas
09:16corriger son erreur ?
09:17Je viens de vous dire
09:18qu'elle répondait au fait
09:20qu'elle avait été accusée
09:21d'avoir lancé un incendie
09:22et de l'avoir initiée.
09:23L'incendie est réelle
09:24et il y a une enquête en cours
09:27et ce ne sont pas nos méthodes.
09:30Ce ne sont pas nos méthodes.
09:32La question n'est pas là.
09:33Pourquoi est-ce qu'elle ne vous rétifie pas ?
09:35Mais là, vous vous rendez compte
09:36que vous accusez
09:37une de mes collègues
09:38d'avoir initié...
09:39Non, dans votre question,
09:40vous l'accusez.
09:41Absolument pas, madame.
09:42Dans votre question,
09:43vous l'accusez.
09:43Absolument pas.
09:44Et c'est mon devoir
09:44de rectifier la vérité.
09:46Et moi, ce que je comprends,
09:48c'est que vous ne voulez pas parler
09:50aujourd'hui
09:50des grands désordres du monde.
09:51Vous ne voulez pas parler
09:53du fait que l'Union Européenne
09:54n'utilise pas ses leviers
09:56pour mettre un terme au génocide
09:59et suspendre l'accord d'association
10:00entre l'Union Européenne et Israël.
10:01Madame Mme Aubry,
10:02vous êtes allée soutenir
10:02une grande marche des libertés
10:04à Budapest ce samedi.
10:05C'est aussi une grande cause,
10:07je suppose,
10:08pour apporter votre soutien
10:08à la Pride
10:09pour les droits LGBTQIA+.
10:12C'est important,
10:13d'autant plus qu'elle a été interdite
10:15par M. Sorbonne
10:16mais autorisée par le maire de Budapest.
10:18C'est sûr que c'est plus facile
10:19que d'être à Alger ou à Téhéran.
10:21Madame Sonia Malbrouc,
10:22quand vous m'avez présenté
10:25au début de l'interview,
10:26il y avait quoi dans mon titre ?
10:27Peut-être on peut remettre mon bandeau.
10:29Ah, vous vous rappelez
10:29que vous êtes au re-député maintenant ?
10:31Députée européenne.
10:33Tout à fait.
10:34Eureka.
10:34Comme Irima Hassan.
10:35Donc, en tant que députée européenne,
10:38oui, je m'inquiète
10:39du recul des droits fondamentaux
10:40dans l'Union Européenne.
10:42Et quand Victor Orban...
10:43C'est pas ailleurs dans le monde ?
10:43Vous vous intéressez à la Palestine,
10:45c'est pas dans l'Union Européenne,
10:46semble-t-il.
10:47Oui, mais il y a des leviers
10:48de l'Union Européenne
10:48pour mettre fin au génocide.
10:49Vous ne voulez pas me poser
10:50des questions dessus ?
10:52Mais quand je dis que l'Union Européenne
10:53doit suspendre son accord d'association
10:54entre l'Union Européenne et Israël,
10:56quand l'Union Européenne
10:57doit arrêter d'envoyer des armes
10:59au gouvernement israélien,
11:01je parle de l'Union Européenne
11:02et de ses leviers.
11:03Et de la même manière,
11:04la Hongrie est un pays
11:05qui a décidé souverainement,
11:07c'est pas moi qui l'ai décidé,
11:08c'est le Hongrois,
11:09de rejoindre l'Union Européenne.
11:11Si vous rejoignez l'Union Européenne,
11:12il y a des droits fondamentaux
11:13à respecter,
11:14parmi lesquels
11:15le droit à la non-discrimination.
11:17Et quand vous avez
11:17un gouvernement autocrate,
11:19Victor Orban,
11:20qui interdit la marche des fiertés,
11:22donc c'est-à-dire juste
11:23le droit de se revendiquer
11:24d'aimer qui l'on veut,
11:25de vivre son genre librement,
11:26et qui dans le même temps
11:27autorise quatre manifestations
11:29de néo-nazis,
11:31oui, c'est un danger.
11:32Et c'est un danger partout
11:33parce que je n'ai pas oublié
11:34que Victor Orban,
11:35il y a deux semaines de cela,
11:37était en France
11:37avec Jordan Bardella.
11:39Avec Jordan Bardella.
11:40Donc vous voulez savoir
11:41de quoi est le nom
11:42l'extrême droite en Europe
11:43et ce qu'ils font
11:44quand ils sont au pouvoir ?
11:45Alors oui,
11:46ce sont des actes homophobes
11:47où ils associent
11:48l'homosexualité à la pédophilie.
11:50Voilà ce que fait Victor Orban.
11:51Voilà ce que sont
11:52les alliés de Jordan Bardella.
11:53C'est un combat important.
11:54Vous proclamez
11:55grandes défenseuses
11:55des droits des minorités.
11:56Comment expliquer alors
11:57que dans le même temps,
11:58les filles ne demandent pas
11:59à corps et à cri
12:02les homosexuels sont traqués,
12:04sont pendus,
12:05sont arrêtés.
12:06C'est faux.
12:06C'est faux.
12:07Je vous ai lu,
12:08je vous ai bien entendu.
12:09Madame Sonia Mabrouk,
12:10est-ce que vous savez par exemple
12:11que des députés
12:13de la France Insoumise
12:14ont parrainé
12:15des opposants
12:16au régime iranien
12:17dont certains étaient
12:18condamnés à mort ?
12:19Vous l'avez fait Sonia Mabrouk ?
12:20Pardonnez-moi.
12:21Je ne crois pas, non ?
12:22La question c'était
12:23est-ce que vous condamnez
12:24clairement le régime des Mollas ?
12:25Madame, je ne suis pas politique,
12:26je ne sais pas
12:27de m'entraîner sur le terrain.
12:28Je viens de vous le dire
12:29extrêmement clairement
12:29et vous prétendez
12:31que ce n'est pas le cas.
12:34Oui, je le condamne
12:35très clairement.
12:35Pour quelle raison ?
12:36Nous l'avons combattu
12:37parce que c'est un gouvernement,
12:40un régime théocratique,
12:44autoritaire,
12:45qui saccage
12:46les droits des femmes,
12:47qui saccage
12:48les droits des femmes,
12:50qui évidemment
12:50dans lesquels
12:51il n'y a absolument
12:52absolument pas de...
12:54Oui, pour un voile
12:55mal porté notamment.
12:56C'est le même voile
12:56que vous défendez en France ?
12:58Non, moi je défend
12:58la liberté.
12:59C'est un beau mot,
13:00la liberté.
13:00La liberté ?
13:01La liberté.
13:02Elles ne connaissent pas
13:02beaucoup les femmes iraniennes
13:03la liberté de porter le voile,
13:04Madame.
13:05C'est précisément la raison
13:05pour laquelle je combats
13:06le régime théocratique.
13:07Et donc, quand vous dites,
13:08Sonia Mabrouk,
13:09que j'ai défendu
13:11le régime des Mollas,
13:12je vous mets au défi
13:13de trouver le moindre
13:15de mes mots,
13:15le moindre de mes prises
13:17de position,
13:18le moindre de mes votes
13:19qui indiqueraient
13:20que je soutienne ce régime.
13:21Vous avez dit ces derniers temps
13:23que vous condamnez le régime.
13:24Non, c'est faux,
13:25je l'ai dit
13:25à de très nombreuses reprises
13:26et vous pourrez le retrouver.
13:27J'ai moi-même participé
13:29à des manifestations
13:30contre le régime des Mollas.
13:32Alors, vous savez,
13:33Sonia Mabrouk,
13:33journaliste,
13:34c'est un beau métier.
13:35Heureux d'accueillir également, madame.
13:37Journaliste,
13:38ça veut dire
13:38défendre la vérité.
13:39Et quand vous propagez
13:41comme cela
13:42des choses qui sont fausses,
13:43alors vous ne faites pas honneur
13:44à ce beau métier
13:45des journalistes.
13:45Et la fille n'a pas demandé
13:46la chute du régime des Mollas
13:47lors de la dernière guerre
13:48avec Israël.
13:49Je l'ai toujours demandé,
13:51mais nous disons très clairement
13:53que le droit international prévaut.
13:54Ah, voilà.
13:55Et donc, dans le droit international,
13:58dans le droit international,
14:00vous ne pouvez pas
14:01attaquer un régime.
14:03Donc, vous êtes pour la défense
14:04du régime des Mollas.
14:05Non, je ne suis pas...
14:06Vous venez de dire
14:06le droit international.
14:07Madame Mabrouk,
14:08vous vous rendez compte
14:09de ce que vous dites ?
14:09Vous défendez les droits
14:11des minéraux, madame Manon Bré.
14:12Je viens de dire très clairement
14:13que le régime des Mollas
14:14doit tomber,
14:15qu'il faut le combattre.
14:16Mais vous avez déjà vu
14:17une intervention militaire
14:18dans le monde
14:19qui permet de faire tomber
14:21un régime
14:22et de ramener la démocratie ?
14:23Est-ce que ça a été le cas ?
14:24En Irak ?
14:25En Afghanistan ?
14:26En Syrie ?
14:27Et à la fin,
14:28les seules qui payent
14:29le prix de cela,
14:31ce sont les civils.
14:32Et je ne suis pas d'accord avec ça.
14:33Dans l'actualité politique,
14:34Manon Bré,
14:35c'est dommage qu'on ne parle pas
14:35de la motion de censure,
14:37du budget,
14:39de la manière
14:40dont on va faire des coupes.
14:41C'est dommage,
14:41parce que l'eurodéputé
14:42que vous êtes
14:43parle très rarement
14:44de ces sujets.
14:45Dans l'actualité politique,
14:46la ministre de la culture,
14:48Rachida...
14:48Vous voulez parler
14:49de la Palestine
14:49et de l'international ?
14:50On l'a fait,
14:50madame Mabrouk ?
14:51Mais je trouve ça dommage
14:52qu'on ne parle pas
14:53de la motion de censure.
14:54Dans l'actualité politique,
14:55mais vous reviendrez,
14:56c'est important,
14:57la réforme de l'audiovisuel public,
14:58je sais que vous êtes
14:59attachée à ce combat.
15:00La ministre de la culture
15:01va défendre son texte,
15:03alors elle parle
15:03d'un holding réunissant
15:06Radio France,
15:07France Télévisions et l'INA.
15:08La ministre qui,
15:09au-delà Manon Bré
15:10de l'aspect financier,
15:11veut un service public,
15:12dit-elle,
15:12qui représente davantage
15:13les Français
15:13dans leur diversité.
15:15Est-ce qu'elle a raison,
15:16selon vous ?
15:17Non, elle a tort.
15:18Cette réforme
15:19est une réforme
15:21qui vise à ramener
15:23une forme d'ORTF 2.0
15:25dans laquelle
15:26vous rassemblez
15:28l'ensemble des éditions
15:29et donc il y aura
15:29probablement
15:30un seul directeur éditorial.
15:32Donc ça nuit,
15:33un, à la diversité
15:33de l'information,
15:35deux, avec derrière
15:36des coupes
15:37dans les moyens,
15:38y compris dans
15:38les moyens d'enquête.
15:39Vous savez,
15:40avant d'être élu
15:40au Parlement européen,
15:41je travaillais sur la lutte
15:42contre l'évasion fiscale.
15:43Et c'est notamment
15:44grâce à des enquêtes
15:45de journalistes,
15:46je pense à des journalistes
15:47de cash investigation
15:48qui avaient été révélées
15:49de nombreux scandales
15:50d'évasion fiscale
15:51comme les Lux Leaks,
15:52les Panama Papers,
15:53les Paradise Papers.
15:54Et demain,
15:55il n'y aura peut-être
15:56plus les moyens
15:56pour ce type d'enquête
15:57qui sont, je pense,
15:58d'autorité
15:59et d'utilité publique.
16:01Et je pense
16:02que cette réforme,
16:04aujourd'hui,
16:05elle doit revenir
16:06là où elle était,
16:07c'est-à-dire dans un placard,
16:08voire être mise
16:09à la poubelle
16:10et que Rachida Dati,
16:11on le sait,
16:12veut vendre sa réforme
16:13pour ensuite être
16:14maire de Paris.
16:16C'est son deal
16:16avec Emmanuel Macron.
16:17Et tout ça ne fait pas honneur,
16:19je pense,
16:20à la nécessité
16:21de la diversité audiovisuelle.
16:23Parlons de la diversité
16:23et de la vérité
16:24parce que vous êtes attachés,
16:25ce sera la conclusion.
16:26Je voudrais vous faire réagir
16:27un témoignage
16:28et les poignants,
16:29je pense,
16:29pour nous toutes,
16:30qu'on soit maires ou pas.
16:31C'est la maire d'Elias
16:32qui a récemment témoigné
16:33sur notre antenne.
16:34Elias et cet adolescent
16:34de 14 ans
16:35ponardé à coups de machette
16:36sont impliqués,
16:38deux mineurs
16:38déjà connus de la justice.
16:39Cette maman a témoigné
16:40pour dénoncer
16:41Manon Bré
16:41le fait que certains médias,
16:42le service public en l'occurrence,
16:44détournent les mots
16:45en ne voulant pas
16:45parler de machette.
16:47Est-ce que c'est
16:47une manipulation
16:48de l'information ?
16:49Je sais que vous êtes attachés
16:49à la vérité
16:50et vous n'avez cessé
16:50de me le dire.
16:51Je ne crois pas
16:51qu'il y ait
16:51de manipulation
16:52de l'information.
16:54Cette mère a une douleur
16:55immense
16:56à laquelle je veux
16:57évidemment adresser
16:58toutes mes pensées
16:59et toute ma compassion.
17:02Je ne veux pas entrer
17:05dans des polémiques
17:06à cette heure
17:07où l'heure doit être
17:08d'abord à l'émotion.
17:10Et je pense que
17:11l'heure doit d'abord
17:12être à l'émotion
17:13avec ce jeune.
17:13Elle a dénoncé le fait
17:14qu'on n'utilise pas
17:15les vrais mots
17:16et en l'occurrence
17:17la machette
17:17au lieu d'un couteau.
17:18C'est la mère d'Elias
17:19qui l'a dit.
17:19Écoutez,
17:20je suis sûre
17:20qu'à plusieurs reprises
17:22et sur plusieurs antennes
17:23le mot a été utilisé.
17:24Effectivement,
17:24ici même,
17:25maintenant la question
17:26c'est de savoir
17:27comment on évite
17:28ce type de drame
17:29et la question
17:31est de savoir
17:32comment à l'avenir
17:35il n'y aura plus
17:36j'espère
17:37d'Elias
17:37qui vivront
17:39le même sort
17:40dans notre pays.
17:41C'est donc un fait de société ?
17:42C'est plus qu'un fait
17:42de société.
17:45Mais je ne crois pas
17:46je pense que l'action
17:48sous l'émotion
17:49de drame terrible
17:50parfois
17:52nous conduit
17:54à avoir
17:55y compris
17:56des réactions politiques
17:57qui ne sont pas toujours
17:57les plus pertinentes
17:59et donc moi
17:59je veux d'abord
17:59rester sur l'émotion
18:00de ce drame
18:01et viendra ensuite.
18:03Il n'y a pas de problème
18:04laissons la parole à la mère.
18:05Merci Manon Brouille.
18:06Merci Sonia Mabrouk
18:07c'est dommage
18:07qu'on ne parle pas quand même
18:08de la motion de censure
18:09et du conclave
18:10et du fait que
18:11ce gouvernement
18:12a voulu essayer
18:13d'arnaquer
18:14les Françaises
18:14et les Français
18:15en faisant croire
18:15qu'il allait revenir
18:16sur la réforme des retraites
18:17à 64 ans
18:18alors que ce n'est pas le cas.
18:19Il y aura une motion de censure
18:20qui sera débattue
18:22à l'Assemblée nationale
18:22demain.
18:23Le Rassemblement national
18:24je suis très surprise
18:24ne la votera pas
18:26et de nouveau
18:26se prouve
18:27être la béquille
18:28des macronistes
18:29et démontre
18:31qu'ils veulent faire travailler
18:31plus longtemps
18:32les Françaises
18:32et les Français
18:33j'espère qu'on aura
18:33l'occasion
18:34d'en reparler.
18:35Toujours
18:35puisque vous revenez
18:36avec plaisir.
18:36Avec grand plaisir
18:37pour parler de ces sujets
18:38qui parlent un peu plus
18:39de la vie des Françaises
18:40et des Français
18:40du quotidien
18:41sans parler de la canicule
18:43et de l'inaction
18:43du gouvernement
18:44sur les questions climatiques.
18:45C'est pour toi.
18:46Chaud, oui.
18:47Merci Madame
18:47On doit rendre l'antenne.
18:50Merci à vous.
18:50Bonne journée.
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