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La performance du styliste américain Willy Chavarria n'a pas plu au président du Salvador, Nayib Bukele. Dans son défilé, ces mannequins réalisent une mise en scène à genoux pour dénoncer la politique migratoire de Donald Trump à laquelle participe le Salvador, allié des Etats-Unis.

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Transcription
00:00Le président du Salvador accuse la Fashion Week de Paris de glorifier les criminels.
00:04La polémique a commencé quand Willy Chavaria, un styliste américain d'origine mexicaine,
00:09a présenté un défilé avec des hommes ressemblant à des détenus,
00:12vêtus de t-shirts et de shorts blancs, agenouillés, les mains liées dans le dos,
00:16un symbole en l'honneur des étrangers expulsés sous l'administration de Donald Trump.
00:20Et le président du Salvador, Nayib Bukele, qui est un allié du président américain,
00:24a ironisé ce 28 juin sur X en écrivant
00:27Nous sommes prêts à les envoyer à Paris dès que nous recevrons le feu vert du gouvernement français.
00:32Pourquoi ? Parce que les vêtements que portaient les hommes du défilé
00:35ressemblent à ceux qui sont imposés aux détenus du centre de confinement du terrorisme,
00:40la prison de haute sécurité construite par le président du Salvador.
00:43Le secrétariat de presse de la présidence salvadorienne a estimé que le défilé de mode
00:47rendait hommage aux criminels emprisonnés au sécote, louant la position ferme du chef de l'État.
00:52Depuis mars 2022, Nayib Bukele mène une offensive contre les gangs dans le cadre de l'instauration
00:58d'un état d'urgence qui permet les arrestations sans mandat judiciaire.
01:02Sa guerre contre la criminalité, qui a fait chuter les homicides à des niveaux historiquement bas,
01:07lui vaut une grande popularité.
01:09Toutefois, l'état d'urgence est critiqué par les organisations de défense des droits humains.
01:12Sous ce régime, environ 86 000 personnes accusées d'être membres ou complices de gangs ont été arrêtées,
01:19dont environ 8 000 ont été libérées après avoir été reconnues innocentes,
01:23bien que des groupes humanitaires affirment qu'elles restent toujours surveillées.

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