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Le Premier ministre François Bayrou était interrogé par Olivier Bost (RTL), Perrine Tarneaud (Public Sénat), Geoffrey Marain-Joris (M6) et Jim Jarrassé (Le Figaro).
Regardez François Bayrou invité du Grand Jury avec Olivier Bost du 29 juin 2025.

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Transcription
00:00Bonjour à tous, bonjour François Bayrou, bonjour.
00:16Merci Monsieur le Premier Ministre d'avoir accepté notre invitation pour ce Grand Jury exceptionnel.
00:21Après six mois à Matignon, avez-vous épuisé votre méthode favorisée en toutes circonstances le dialogue ?
00:29Certains disent « Gagnez du temps, les socialistes après vous avoir épargné veulent vous faire tomber ».
00:35C'est la conséquence directe de l'échec des négociations sur les retraites.
00:39Le Rassemblement National vous menace sur le budget, vous cherchez toujours 40 milliards d'euros d'économie.
00:46Et pendant ce temps-là, le socle commun se délite et le Président s'impatiente.
00:50Bienvenue dans ce Grand Jury, François Bayrou.
00:53À mes côtés pour vous interroger, Perrine Tarnot de Public Sénat, Jim Jarassé du Figaro.
00:58Et nous serons rejoints par Pauline Buisson de M6.
01:04Je le disais donc, les négociations sur les retraites se sont achevées sans accord.
01:09Les socialistes vous lâchent, le Rassemblement National vous menace.
01:12Avez-vous cette semaine, François Bayrou, touché les limites de votre méthode ?
01:17En aucune manière.
01:20D'abord, ce que vous avez annoncé ou présenté n'est pas tout à fait exact.
01:24Mais remarquons, pour commencer, que c'est exactement comme ça depuis le premier jour.
01:29J'ai été nommé Premier ministre par le Président de la République alors que le gouvernement de Michel Barnier avait été censuré.
01:41Que la France n'avait ni budget pour son action publique, ni budget pour son action sociale.
01:48qu'il n'y avait aucune majorité disponible, ni d'un côté ni de l'autre si je puis dire.
01:57C'est quand même une situation sans précédent sous la Ve République que de n'avoir ni majorité absolue, ni majorité relative.
02:06Et donc, c'était la déliquescence.
02:10En quelques semaines, nous avons pu faire voter un budget pour l'action publique.
02:15Nous avons pu faire voter un budget pour l'action sociale.
02:19Nous avons passé des textes très importants.
02:21La loi contre le narcotrafic, la loi d'orientation agricole, la loi de reconstruction de Mayotte,
02:27qui était, vous vous en souvenez, depuis la première heure...
02:32Là, vous retracez les six premiers mots, mais vous oubliez.
02:36la dernière semaine ?
02:37Pas du tout.
02:39Et peut-être que ça serait bien qu'on s'écoute pendant l'émission.
02:43Je vous en prie.
02:43Donc, il y avait depuis la première semaine cette question des retraites,
02:50qui est, comme vous le savez, la question même sur laquelle était tombé Michel Barnier,
02:55et une question lancinante depuis, j'allais dire, des décennies.
03:02Et lorsque j'ai été nommé, j'ai rencontré l'ensemble des partenaires de la vie économique et sociale,
03:12et tous m'ont dit une chose qui m'a beaucoup frappé.
03:14Ils ont dit, mais on aurait vraiment pu améliorer ce texte.
03:18Il a été adopté par le 49-3, et je ne crois pas qu'Elisabeth Barnier avait beaucoup d'autres moyens de faire que de le faire passer sous cette forme,
03:29mais on pouvait vraiment l'améliorer.
03:31Et je les ai pris au mot, j'ai dit, eh bien, si vous pensez que c'est améliorable,
03:37je crois, c'est une raison essentielle de mon engagement,
03:42que la démocratie politique ne peut pas tout, et qu'il faut ce qu'on appelle la démocratie sociale.
03:46C'est-à-dire, les représentants des Français dans leur métier, dans leurs entreprises,
03:52par les syndicats, par les associations,
03:55tout cela doit avoir leur mot à dire.
03:57Et j'ai pris l'engagement de leur confier cette responsabilité,
04:03et vous dites, ça a été un échec ?
04:05Pas du tout.
04:06Vous vous trompez ? Excusez-moi.
04:07La CFDT ne veut plus discuter ?
04:09Non.
04:11Pardon.
04:13La CFDT a dit qu'elle ne voulait plus de cette forme pour les deux ou trois semaines qui viennent.
04:20Elle n'a pas dit qu'elle ne voulait plus parler.
04:23Pas vrai du tout.
04:23Est-ce que vous avez un rendez-vous avec la CFDT ?
04:25Est-ce que vous remettez autour de la table les partenaires sociaux,
04:27dans les dix jours ou quinze jours qui viennent ?
04:29Excusez-moi, j'ai donné une conférence de presse devant tous vos journalistes
04:35sur ce sujet, et j'ai dit très précisément les choses.
04:40Ça n'a pas été un échec, on a été au contraire à l'extrême bord d'un accord.
04:45Oui, mais vous avez annoncé une reprise du dialogue.
04:47Non, non.
04:48Vous avez donné quinze jours aux partenaires sociaux.
04:49S'il vous plaît, laissez-moi.
04:50Je veux bien faire une émission dans laquelle on se coupe à toutes les secondes,
04:55comme dans toutes les autres émissions,
04:57ce qui est profondément lassant pour ceux qui nous écoutent.
05:00Je ne ferai pas ça, François Bayrou, mais sur la situation actuelle,
05:05les syndicats ne veulent plus parler sous cette forme.
05:08Vous vous trompez complètement et du tout au tout sur la situation.
05:13Ce qu'on a appelé le conclave, c'est-à-dire les organisations représentant des entreprises
05:20et représentant des syndicats ont travaillé pendant quatre mois.
05:24Ils ont progressé de manière spectaculaire sur les trois grands sujets
05:30qui faisaient pour moi, depuis le début, je l'ai rappelé, la question des retraites.
05:35Le sujet des femmes, le sujet de la pénibilité
05:40et le sujet du financement d'une amélioration de la réforme.
05:45Il reste, François Bayrou, des blocages qui n'ont pas évolué depuis quatre mois
05:49que ces négociations ont commencé.
05:52On voit que le MEDEF, le patronat, reste intransigeant,
05:55notamment sur le financement de la pénibilité,
05:57alors que les syndicats, eux, ont bougé.
05:59Comment vous expliquez, d'une part, cette intransigeance du MEDEF
06:02et comment pensez-vous que les choses puissent encore évoluer ?
06:05Alors, vous avez raison de dire qu'il y a eu des mouvements très importants
06:11de la part des syndicats.
06:12Et le principal mouvement, comme vous le dites,
06:16c'est qu'ils ont accepté que l'âge soit désormais
06:22un des cadres de l'évolution du système de retraite.
06:28Les 64 ans.
06:29Et ils l'ont accepté, je ne sais pas si on se rend compte,
06:32de la révolution que ça représente.
06:34Ils l'ont accepté, et ils ne sont pas les seuls,
06:38puisque le Conseil d'orientation des retraites, le COR,
06:42a publié un rapport dans lequel il explique précisément
06:46que l'équilibre financier du système de retraite
06:50ne peut être atteint, ne peut être acquis,
06:52en particulier que si on respecte ces limites d'âge-là,
06:58parce qu'autrement c'est de nouveaux prélèvements sur les entreprises,
07:01c'est-à-dire l'augmentation du coût du travail,
07:04que je crois que personne de raisonnable ne voudrait,
07:07soit de nouvelles taxes et de nouveaux impôts,
07:09que je ne crois pas les Français souhaitent.
07:10Et donc, cette prise de décision impressionnante,
07:17en tout cas à mes yeux,
07:18que vous rappelez, Périne Tarnot,
07:20sur accepter le cadre de là,
07:24j'ai travaillé à partir de là.
07:26Et sur les trois autres sujets que j'ai indiqués,
07:30mais ce que vous avez souligné est une révolution.
07:33Sur les trois autres sujets...
07:34Mais le MEDEF reste intransigeant, ça n'avance pas.
07:36Je ne le crois pas.
07:37Il peut encore bouger ?
07:38Je ne le crois pas.
07:39Ce n'est pas le MEDEF qui a bougé maintenant,
07:42c'est le gouvernement.
07:44Ça veut dire quoi ?
07:45Il y a eu une séquence,
07:46mais je vais revenir aux femmes,
07:48il y a eu une séquence démocratie sociale
07:51qui est arrivée presque à quelques centimètres d'un accord,
07:57au bout du compte, pour mille raisons,
07:59ça n'a pas été possible,
08:00mais il demeure que des pas,
08:05vous le rappelez, essentiels, ont été faits.
08:07Pour bien comprendre, François Bayrou,
08:09ça veut dire que le dossier revient
08:12entre les mains du gouvernement ?
08:13Oui, comme il est normal.
08:15D'accord.
08:15La démocratie sociale a sa responsabilité,
08:19la démocratie sociale a sa responsabilité,
08:21et ensuite, les pouvoirs publics,
08:24le gouvernement a la responsabilité de trancher.
08:26Donc concrètement, les trois semaines
08:28que vous avez accordées aux partenaires sociaux
08:30pour se mettre d'accord sur les derniers points évoqués,
08:33c'est caduque ?
08:35Ce n'est pas caduque du tout.
08:37Si en parlant entre eux,
08:38ils avancent très bien,
08:40je prendrais compte.
08:42Dans quel cadre, François Bayrou ?
08:43Dans le cadre des conversations bilatérales,
08:45comme on dit, c'est-à-dire...
08:46Ils n'ont pas les yeux dans les yeux,
08:49informels,
08:50et ils discutent tous les jours.
08:53Vous l'ignorez,
08:55vous faites semblant de l'ignorer,
08:56pour dire la vérité,
08:57mais ils parlent tous les jours.
09:00Mais de toute manière,
09:02le gouvernement va faire deux choses.
09:04D'une part,
09:06prendre en compte les avancées
09:07qui ont été faites
09:09sur les femmes,
09:12c'est très important,
09:13il y a des millions de femmes
09:14qui ont été, à la vérité...
09:18Désavantagées.
09:19Désavantagées par la réforme de 2023,
09:22et la pénibilité,
09:24parce qu'il y a des métiers
09:25sur lesquels il faut traiter.
09:27Alors, si vous voulez bien,
09:28on va traiter les deux sujets.
09:29C'est ça, ce sont des mesures qui coûtent un peu d'argent.
09:31Or, vous aviez...
09:31Oui, j'y viens.
09:32... voulu baser cet accord
09:34sur au moins un équilibre financier.
09:36Ben, heureusement.
09:37Mais l'équilibre financier,
09:39ça ne veut pas dire qu'on ne fait aucun effort.
09:41Ça veut dire que,
09:43à l'intérieur du financement comme il est,
09:44on peut déplacer des financements
09:47d'une action sur une autre action.
09:50Alors, vous trouvez l'argent ?
09:51Et j'y viens dans une...
09:52L'argent est là !
09:53Et j'y viens dans une seconde.
09:55Mais je veux,
09:56pour ceux qui nous écoutent,
09:57parce que je suis sûr
09:58que c'est ce qui les intéresse le plus,
10:01je veux rappeler les progrès
10:03qui ont été faits.
10:04Et qui ont été faits.
10:05Je ne suis pas en train de vendre du rêve.
10:07C'est la vérité des situations,
10:11la vérité des évolutions
10:12qui ont été traitées.
10:15Premièrement, sur les femmes.
10:17C'est un sujet absolument central,
10:21parce qu'en raison des maternités,
10:24la carrière des femmes
10:25fait qu'elles sont pénalisées
10:27dans le mode de calcul
10:29de la réforme comme elle était.
10:31Il va y avoir deux évolutions majeures
10:33sur les femmes.
10:34La première, c'est...
10:36Vous savez que la pension
10:38était calculée sur les 25 meilleures années
10:40dans le privé.
10:41Pour les femmes qui ont un enfant,
10:43on ne calculera que sur les 24 meilleures années.
10:46Et pour celles qui ont deux enfants ou plus,
10:48on calculera sur les 23 meilleures années.
10:51Ça veut dire qu'elles gagnent
10:52un an ou deux ans
10:54pour la prise en compte
10:56de leur pension de retraite.
10:57Et c'est pas rien.
10:58Et deuxièmement,
11:00les organisations syndicales
11:02ont obtenu aussi
11:03qu'au lieu de 67 ans
11:05pour partir à la retraite
11:07comme on dit s'en décode,
11:08c'est-à-dire avec ses droits pleins,
11:10on redescend cet âge
11:12à 66 ans et demi.
11:13Et si vous combinez les deux,
11:15alors vous vous rendez compte
11:16que pour les femmes
11:18qui ont eu des enfants,
11:20c'est un progrès considérable,
11:24en tout cas très important.
11:26François Bayrou, sur...
11:26Ensuite, il y a la pénibilité.
11:28C'est ça que vous alliez me demander,
11:30Olivier Boss.
11:32C'est la pénibilité.
11:34La pénibilité, vous savez,
11:36dans la réforme de 2023,
11:40il y avait eu...
11:41On avait écarté
11:42un certain nombre de critères
11:43qui, je crois,
11:45sont pourtant essentiels.
11:47Critères,
11:48est-ce que vous avez apporté
11:49des charges lourdes ?
11:51Il y a des métiers
11:51dans lesquels, vous savez,
11:52ça compte beaucoup.
11:53Deuxièmement,
11:55est-ce que vous êtes exposé
11:56aux vibrations ?
11:58Les marteaux-piqueurs.
12:00Et,
12:00troisième critère,
12:02est-ce que dans votre métier,
12:03il y a des postures pénibles ?
12:05Je pense aux ADSEM,
12:07par exemple.
12:09C'est plus souvent
12:10des femmes
12:10qui, s'occupant des petits-enfants,
12:12sont obligées
12:14de se mettre à genoux
12:15dans les crèches, etc.
12:16Vous êtes en accord
12:17avec les organisations syndicales
12:18sur ces aspects-là.
12:19Et ces aspects-là,
12:21tout le monde a accepté
12:22qu'ils soient réintégrés
12:23dans le calcul
12:24de la pénibilité.
12:26Ce n'est pas une petite chose.
12:28Deuxièmement,
12:29ce que demandaient
12:30les organisations syndicales,
12:31c'est qu'on puisse,
12:33à partir de ces critères,
12:35et notamment des trois critères
12:36que je viens de t'évoquer,
12:38on puisse faire
12:39une cartographie
12:40des métiers à risque
12:42sur la pénibilité.
12:44Et tout le monde
12:45a accepté ça.
12:47Troisième question
12:48sur laquelle il y a eu
12:50un accord partiel,
12:52c'est à partir
12:54de cette cartographie
12:56des métiers à risque,
12:59qu'est-ce qu'on fait ?
13:00Alors, il y a deux réponses possibles
13:02ou deux réponses nécessaires.
13:06La première de ces réponses,
13:07c'est qu'on construit
13:08une politique de prévention.
13:12Et là,
13:12tout le monde est d'accord
13:13sur ce point.
13:14Et la deuxième de ces réponses,
13:16c'est qu'on recherche
13:17une politique de réparation.
13:19Et là,
13:20il y a deux options.
13:23Et c'est vrai
13:24qu'il n'y a pas eu
13:24un accord encore,
13:25et c'est pourquoi
13:26le gouvernement
13:26va prendre ses responsabilités.
13:28Ces deux options sont,
13:31d'un côté,
13:32on réserve la réparation
13:34à ceux qui ont
13:35une visite médicale,
13:36qui peut montrer
13:37qu'ils ont été atteints,
13:38et de l'autre,
13:39en position syndicale,
13:41on fait au contraire
13:42des mesures plus générales.
13:43Sur ce point,
13:44il n'y a pas eu d'accord.
13:46C'est le dernier point
13:47qui reste.
13:48Et vous avez un point de vue
13:49sur ce point-là ?
13:50Et j'ai un point de vue
13:51que je vais,
13:52oui,
13:52puisque vous m'interrogez,
13:53vous dire mon point de vue.
13:55Il se trouve que,
13:57hier,
13:58enfin, pardon,
13:59cette semaine,
14:00le lendemain
14:01de la séparation,
14:03les organisations
14:04syndicales
14:05et professionnelles
14:06ont continué
14:06à travailler
14:07sur un autre sujet.
14:09Et cet autre sujet,
14:10c'est la recherche
14:13d'une transition
14:14pour une réorientation
14:15quand un métier est pénible.
14:17qu'ils ont continué
14:17à travailler.
14:19Et ils ont trouvé
14:19une réponse
14:20qui commence par
14:21une visite médicale
14:23à 45 ans.
14:25Alors,
14:26vous voyez,
14:26c'est un raisonnement
14:27qui est entre nous
14:28extraordinairement utile
14:30puisqu'il me semble
14:33que ce que nous devrions
14:34dire tous ensemble,
14:35c'est
14:35quand un métier est pénible,
14:38on ne maintient pas
14:39les femmes et les hommes
14:40dans ce métier
14:41sans leur offrir
14:43une possibilité
14:44de réorientation précoce.
14:46Il n'y a aucune raison
14:47de laisser 33 ans
14:48puisque c'est ça
14:49le seuil qui a été fixé.
14:51Proposons des changements,
14:52travaillons.
14:53C'est vrai pour les
14:54collectivités locales aussi
14:55parce que je pense
14:57au personnel des écoles,
14:59je pense au personnel
15:00de la voirie.
15:01On peut proposer
15:03des réorientations précoces,
15:05une visite à 45 ans,
15:07une visite à 50 ans.
15:08Et puis vous voyez
15:09que nous avons un chemin.
15:12Il n'y a pas eu
15:13d'accord sur ce point
15:14mais le chemin existe.
15:15François Bayrou,
15:16d'un point de vue concret,
15:18vous avez dit
15:19que le gouvernement
15:20reprenait le dossier en main.
15:22Vous allez faire
15:23des annonces quand ?
15:24Est-ce que ça sera
15:24autour du 15-16 juillet
15:26lorsque vous parlerez
15:27du budget ?
15:28Puisqu'il y a une question
15:28budgétaire bien évidemment
15:29derrière cette question
15:30des retraites.
15:31Ou est-ce que c'est
15:31au moment du budget
15:34de la Sécu,
15:35c'est-à-dire
15:35beaucoup plus loin
15:36dans l'année ?
15:37Oui, beaucoup plus loin.
15:38Pas tellement plus loin.
15:39D'ici la fin de l'année en tout cas.
15:40C'est la rentrée.
15:42C'est septembre, octobre.
15:44Je pense qu'en effet
15:45c'est la bonne date
15:45parce que je me suis engagé
15:48à présenter un texte
15:50que le Parlement examinera
15:52sur ce sujet.
15:55Le démocratie sociale
15:57qui a beaucoup avancé,
15:59pas tout à fait jusqu'au bout.
16:00Pardon monsieur le Premier,
16:01un texte ad hoc,
16:03ce sera des éléments
16:05du PLS ?
16:05Je pense que
16:06les juristes
16:08sont en train
16:08de discuter,
16:09je vais vous épargner
16:10les discussions
16:10des juristes.
16:12Je pense que
16:12le cadre le plus facile
16:14c'est le PLFSS,
16:16comme on dit,
16:17c'est-à-dire
16:17le projet de loi
16:18de financement
16:19de la Sécurité sociale,
16:21mais peut-être
16:21y a-t-il des dispositions,
16:23j'en discutais hier soir
16:24avec Elisabeth Borne,
16:25peut-être y a-t-il
16:26des dispositions
16:27qui nécessiteront
16:28une discussion
16:29politique.
16:29effectivement politique
16:30parce que c'est pour ça
16:31que les socialistes
16:32déposent une motion
16:33de censure
16:34qui sera discutée
16:35la semaine prochaine.
16:35Ils vous reprochent
16:36de ne pas avoir
16:37fait de loi
16:38sur les retraites.
16:39Olivier Faure,
16:39le patron du PS,
16:40parle même ce matin
16:41chez nos confrères
16:42de LCI
16:42de trahison.
16:43Oui,
16:44c'est une blague.
16:46Le parti socialiste
16:47ne fait pas une censure
16:48sur la question
16:49de l'inscription
16:50du texte législatif.
16:51Ils font une censure
16:52pour montrer
16:53qu'ils sont dans
16:53l'opposition.
16:55Ils font une censure
16:56en expliquant
16:57pour les plus éminents
16:58d'entre eux
16:59que ça ne sera pas voté.
17:02François Hollande.
17:03Que c'est un coup
17:05de semence.
17:06Bon,
17:07il y a des raisons
17:08internes
17:08au parti socialiste
17:09sur lesquelles
17:10je ne me pencherai pas
17:11mais vous avez remarqué
17:13très précisément
17:14qu'ils ont annoncé
17:16la censure
17:17en disant
17:17on dépose
17:18une motion de censure
17:20parce qu'il n'y a pas
17:21de texte législatif
17:23et que
17:24ayant annoncé
17:25un texte législatif
17:26ils maintiennent
17:27la motion de censure
17:29en disant
17:29nous on veut
17:30un texte législatif
17:31qui porte sur l'âge.
17:33Comment ?
17:34Est-ce que politiquement
17:36vous considérez
17:36que vous êtes
17:37aujourd'hui
17:38lâché en quelque sorte
17:39par les socialistes ?
17:41Jusque là
17:41il y avait
17:41sinon une forme de soutien
17:43en tout cas
17:43une mensuétude
17:44on l'a vu au moment
17:45de l'adoption du budget
17:46au début de l'année.
17:46Non, je vous rappelle
17:47qu'ils ont déjà
17:47déposé une motion de censure
17:49qui a donné lieu
17:51à une explication
17:52un peu vigoureuse
17:53à la tribune.
17:55Vous ne regrettez pas.
17:56que vous ne regrettez pas
17:57aujourd'hui ?
17:58Non, je regrette
17:59rarement les choses
18:00parce que
18:00quand je l'ai fait
18:02c'est avec respect.
18:03Vous savez
18:04le parti socialiste
18:05a été
18:06un très grand
18:07parti politique français.
18:09Ça ne l'est plus
18:09aujourd'hui ?
18:10il a eu la responsabilité
18:11du pouvoir.
18:12Alors Olivier Faure
18:13chez nos collègues
18:14dit à l'instant
18:14plus aucune
18:15intransigeance
18:16avec vous.
18:17Non, plus aucune
18:18indulgence.
18:18Indulgence, pardon.
18:19De l'intransigeance
18:20je pense qu'il y a
18:23leur dose.
18:24Indulgence.
18:24Mais ça a été un très
18:29grand parti politique
18:29français.
18:30C'est fini aujourd'hui.
18:31Et c'est un grand
18:32courant politique français.
18:35L'organisation
18:36partisane
18:37qui répond
18:37de ce courant
18:38je n'ai pas
18:38à la juger
18:39mais vous voyez bien
18:40qu'elle arrive
18:41à des errements
18:42que
18:43y compris
18:44ses propres
18:45membres
18:46dénoncent.
18:46dénoncent.
18:47Et donc
18:48quelle est ma vision
18:50de l'avenir ?
18:51Est-ce que vous pouvez
18:52gouverner sans eux ?
18:53Nous gouvernons
18:54sans eux
18:55depuis
18:566 mois
18:57et 3 semaines.
18:59Oui, mais avec
18:59une forme de non-censure.
19:00Non, il n'y a pas
19:01de forme de non-censure.
19:03Ils ont déposé
19:03une motion de censure.
19:06Essayons de voir les choses.
19:07Cette censure socialiste
19:07elle ne passera que
19:08si le Rassemblement
19:08national ne la vote.
19:09Est-ce qu'aujourd'hui
19:10vous avez l'assurance
19:11au-delà des déclarations
19:12publiques du RN
19:13que les députés
19:15du Rassemblement
19:15national
19:16ne la voteront pas
19:17la semaine prochaine ?
19:18Je n'ai aucune assurance
19:20d'aucune sorte.
19:22Le gouvernement
19:23son prédécesseur
19:26a été censuré.
19:28Il n'y a pas
19:29de majorité
19:29et je sais
19:30mieux que personne
19:32quelle est
19:33la difficulté
19:34de la situation
19:34et la fragilité
19:36de la position
19:36du gouvernement.
19:37Et vous avez entendu
19:37les menaces
19:38de Marine Le Pen.
19:38Ce gouvernement
19:39ne vivra pas
19:40très longtemps.
19:41Oui.
19:41Vous l'avez pris
19:42pour une menace ?
19:42Tout le monde menace.
19:44Mais qui s'occupe
19:46de la situation
19:47du pays ?
19:49Que font
19:49les partis
19:52qui menacent
19:54de censurer
19:54pour que la situation
19:56du pays avance ?
19:57Et où est encore votre chemin
19:58François Bayrou
19:59dans cette situation ?
20:00Eh bien ce chemin
20:01je le montre
20:02et je vous dis
20:02à quoi je pense
20:04qu'il faudra arriver.
20:06Je pense
20:07que pour gouverner
20:08la France
20:09dans les difficultés
20:10où elle est
20:10il conviendra
20:12de constituer
20:13un vaste courant
20:15de responsables
20:16qui va
20:17du parti socialiste
20:19comme il devrait être
20:21laissez-moi
20:22de dire ça
20:23juste en passant
20:25par les mouvements
20:26du centre politique
20:27français
20:27jusqu'aux gaullistes.
20:29Je pense que là
20:30il y a...
20:30Vous parlez
20:31de quelle échéance
20:31François Bayrou
20:31Je ne sais pas
20:33quelle est l'échéance
20:34mais je sais
20:35quelle est la voie.
20:35Concrètement
20:36ça ne fonctionne pas
20:36aujourd'hui.
20:37On voit bien
20:38que c'est cette situation
20:40là dans laquelle
20:41on est déjà
20:41et qui montre
20:42ses limites.
20:43Mais vous êtes
20:44journaliste
20:45vous êtes observateur
20:46vous savez très bien
20:47quelle est la situation
20:48du pays.
20:49Depuis la dernière
20:52élection présidentielle
20:53depuis la dissolution
20:54vous voyez bien
20:55que en effet
20:56la division
20:58est à l'ordre du jour
20:59à tous égards
21:00vous suivez
21:00les débats
21:01de l'Assemblée Nationale
21:02par moments
21:04c'est effrayant.
21:06Y compris
21:07dans votre propre
21:07socle central
21:08on a vu
21:09que les choses
21:10se délitaient
21:10un peu en ce moment.
21:11Oui mais
21:12nous sommes
21:14un pays
21:15dans lequel
21:16tous les cadres
21:19habituels
21:20se délitent
21:21et peut-être
21:22on peut aller plus loin
21:23nous sommes
21:24une planète
21:25dans laquelle
21:25tous les cadres
21:26habituels
21:26se délitent
21:27c'est ce moment là
21:29et quelle est
21:30notre responsabilité
21:31en tout cas
21:32la mienne
21:32c'est dans ce monde
21:34où tout se divise
21:35d'essayer de faire
21:36les trois choses
21:38nécessaires
21:38pour conduire
21:39une politique
21:40la première
21:41de ces choses
21:42c'est stabiliser
21:43la deuxième
21:45c'est remettre
21:46de l'ordre
21:46et la troisième
21:48c'est aller de l'avant
21:49parce qu'on ne peut pas
21:51se contenter
21:52de calmer les choses
21:53il faut traiter
21:54les questions
21:54vous avez évoqué
21:56à très juste titre
21:58les questions budgétaires
22:00justement
22:01c'est votre
22:02c'est votre prochain
22:03défi
22:04monsieur le premier ministre
22:05non c'est pas le prochain
22:05j'en ai un entre temps
22:07alors je vais vous
22:07vous allez encore
22:08en rouges
22:08je vais vous l'expliquer
22:10puisque vous m'interrogez
22:12sur ce sujet
22:14on arrivera au budget
22:15après
22:15mais vous avez un défi
22:16avant le budget
22:16oui
22:17nous allons
22:19donc
22:19mais le budget
22:21vous voyez bien
22:21c'est le cadre
22:22de tout ça
22:22comment est-ce qu'on peut
22:24laisser un pays
22:25comme le nôtre
22:26une nation
22:28comme la nôtre
22:29une histoire
22:30comme la nôtre
22:31livrée
22:32au surendettement
22:33tous ceux
22:36qui nous écoutent
22:36ils savent très bien
22:37ce qu'est le surendettement
22:39pour une famille
22:40courir après
22:42un nouveau crédit
22:44c'est que
22:44ça fait partie
22:45s'attaquer à l'endettement
22:46c'est le budget
22:47de l'année prochaine
22:48c'est effectivement
22:49votre prochain défi
22:51est-ce que les 40 milliards
22:52d'euros d'économie
22:53c'est un point de départ
22:55pour discuter
22:55ou c'est le point d'arrivée
22:56c'est un point nécessaire
23:01c'est pas
23:02mais peut-être
23:03peut-être
23:04c'est pas précis comme réponse
23:05il faut expliquer
23:05mais je vous répondrai
23:06sur le nouveau défi aussi
23:07non mais est-ce que ça reste
23:08votre objectif
23:0940 milliards d'économie
23:10pour le budget 2022
23:11mon objectif
23:12est très précis
23:13c'est que nous prenions
23:15une pente
23:16des dépenses publiques
23:17des dépenses publiques
23:19qui nous permettent
23:20de nous retrouver
23:22dans 4 ans
23:24à un niveau tel
23:26que la dette
23:27n'augmente plus
23:27et est-ce que le point
23:28de cette pente
23:30c'est 40 milliards
23:31d'euros d'économie
23:32l'année prochaine
23:32c'est
23:334.6
23:35comme objectif
23:37de déficit
23:38c'est-à-dire
23:39actuellement
23:40nous avons
23:40donc ça correspond
23:41à 40 milliards
23:41quand j'ai été
23:42nommé
23:43nous avions
23:45presque
23:466%
23:47de déficit
23:48pour le pays
23:485,8
23:52on va passer
23:54cette année
23:55à 5,4
23:56et c'est très difficile
23:57parce que
23:58tous les jours
23:59vous avez vu
24:00que hier
24:01on a eu
24:01une alerte
24:02officielle
24:03sur les dépenses
24:0440 milliards
24:06sont un objectif
24:07intangible
24:08et à tenir
24:0940 milliards
24:12la pente
24:13que je décris
24:14c'est ce que nous allons
24:15suivre
24:16et atteindre
24:17je l'espère
24:17on va faire tout ce qu'on peut
24:19mais on ne sait pas
24:20s'il n'y a pas une guerre
24:21on ne sait pas
24:21s'il n'y a pas une crise
24:22mais ceci
24:24est notre objectif
24:25vous avez donné un rendez-vous
24:26au pays
24:27dans 15 jours
24:28vous allez annoncer
24:29les grandes mesures
24:31je vais annoncer
24:31exactement
24:32ce qui me paraît
24:34nécessaire
24:34de faire
24:35et ça sera
24:36tout sauf simple
24:37et
24:39je dis
24:40qu'il y a
24:40un critère
24:41c'est que
24:43tout le monde
24:44participe
24:45alors justement
24:45sur la méthode
24:46tout le monde
24:46participe
24:47mais
24:48vous me permettrez
24:50de dire
24:50que
24:51Olivier Bost
24:52m'a gentiment
24:53invité
24:54à ignorer
24:55l'étape
24:55que je voulais
24:55décrire
24:56maintenant
24:56mais je vais
24:57la décrire
24:58cependant
24:58nous avons
24:59un rendez-vous
24:59mardi
25:00très important
25:01à Chartres
25:02où je réunis
25:04tous les préfets
25:04pour
25:06une
25:07refondation
25:09de l'état
25:10dans sa vie
25:11locale
25:13il y a
25:14comme vous savez
25:15de très grands
25:17désordres
25:18dans l'expression
25:19de l'état
25:19il y a
25:20mille
25:21interventions
25:22mille agences
25:23mille organismes
25:26qui ont chacun
25:27leur propre logique
25:28et leur manière
25:29de voir les choses
25:30qui ne se parlent
25:31très peu
25:32entre eux
25:32ou pas du tout
25:33entre eux
25:33il y a des ministères
25:35qui conduisent
25:36chacun leur politique
25:37et on a
25:38vous allez annoncer
25:38une grande réorganisation
25:39absolument
25:40et on a
25:41un très grand
25:42besoin
25:42de remettre
25:43de l'ordre
25:44dans tout ça
25:44et pour cela
25:45les préfets
25:47de département
25:48seront
25:49que je rencontrerai
25:51à Chartres
25:51mardi matin
25:52vont devenir
25:54les fédérateurs
25:55et les coordinateurs
25:56de toute l'action
25:58de l'état
25:59parce qu'on a besoin
26:00de mettre
26:01de la cohérence
26:02dans tout ça
26:03on a besoin
26:04de faire des économies
26:05on a besoin
26:06de mieux utiliser
26:07l'argent public
26:08car je ne crois pas
26:09que faire des économies
26:11ça veut dire
26:12qu'on ne fasse plus rien
26:12c'est une vision
26:13quand même
26:13à moyen terme
26:14pour avoir des économies
26:16pour produire des effets
26:17avant il y a des choix
26:18douloureux à faire
26:18pour le budget
26:19on parle notamment
26:20d'une année zéro
26:21zéro augmentation
26:22pour la plupart
26:23des budgets
26:24des retraites
26:25des ministères
26:25m'associent au du barème
26:26des impôts
26:27est-ce que ça va être
26:27votre choix ?
26:29nous parlerons de ça
26:30autour du 14 juillet
26:32après le 14 juillet
26:33ça sera probablement
26:34le 15, 16 ou 17 juillet
26:36quelque chose comme ça
26:37un mot sur la méthode
26:38même
26:38est-ce que vous allez chercher
26:39un accord avec les partis politiques
26:41comme l'avait fait
26:42Michel Barnier
26:43lors du précédent budget
26:44ou alors vous allez
26:45poser vos objectifs
26:47et laisser
26:47les partis politiques
26:48prendre leurs responsabilités
26:49sur ce budget
26:50quitte à ce que ça ne fonctionne pas
26:52quelle est votre méthode
26:53sur cette épreuve
26:55cette Himalaya
26:55qui se présente à vous
26:57merci de rappeler
26:59la définition que j'avais faite
27:00et franchement
27:01au bout de 6 mois
27:03et 3 semaines
27:03je pense que c'était assez juste
27:05de voir un Himalaya
27:06dans les défis
27:08qui étaient devant nous
27:09et je vous rappelle
27:09l'Himalaya
27:10c'est une chaîne de montagne
27:11avec une dizaine
27:13de 8000 mètres
27:14et donc
27:16est-ce que je vais rechercher
27:19les accords ?
27:20j'ai toujours pensé
27:21que c'était
27:23en rassemblant
27:25les gens
27:25qu'on pouvait avancer
27:27je pense qu'un pays
27:29comme le nôtre
27:30dans l'extrême difficulté
27:32où il se trouve
27:33il est en proie
27:34à des dizaines
27:37de forces
27:37de division
27:38il y a des dizaines
27:40d'organisations
27:42de toute nature
27:43politiques
27:44qui ne veulent que
27:46le fait qu'on se batte
27:47les uns contre les autres
27:48qui pensent
27:51que
27:52la France
27:54c'est un ring
27:56un champ clos
27:57dans lequel
27:57par exemple
27:59les syndicats
28:00et le patronat
28:01doivent s'affronter
28:02et les uns gagnent
28:03ou les autres perdent
28:03c'est ce qu'on a vu
28:04dans les commentaires
28:05autour du conclave
28:06et puis
28:08à l'Assemblée nationale
28:09vous voyez
28:09qu'on voit
28:10des forces politiques
28:11et certaines
28:13de manière
28:13choquantes
28:15des forces politiques
28:17qui veulent abattre
28:18leurs adversaires
28:20ou ceux qui ont
28:20des différences
28:21avec eux
28:22je pense
28:23exactement le contraire
28:24la France
28:25ce n'est pas
28:26un ring
28:27de boxe
28:29ça n'est pas
28:29un champ clos
28:30dans lequel
28:30les uns doivent
28:31battre les autres
28:32la France
28:33c'est un bateau
28:34dans lequel
28:34nous sommes tous
28:35embarqués
28:37et nous y arriverons
28:38ensemble
28:39ou nous coulerons
28:41ensemble
28:42et la division
28:43je dis cela
28:45avec
28:46l'engagement
28:48de toute une vie
28:49la division
28:51c'est le plus sûr
28:53moyen
28:54de couler
28:54tous ensemble
28:55et c'est pourquoi
28:56je plaide
28:57pas depuis
28:58aujourd'hui
28:59mais depuis
28:59les premiers pas
29:00que j'ai fait
29:00dans la vie publique
29:02je plaide
29:03pour la réconciliation
29:04et pour la mobilisation
29:06des énergies
29:07pour les gens
29:07qui se rassemblent
29:09plutôt que les gens
29:10qui se divisent
29:10et qui se séparent
29:11après ce
29:12après ce plaidoyer
29:13François Bayrou
29:14on va faire
29:14une toute petite pause
29:15dans ce grand jury
29:16nous retrouvons
29:17le premier ministre
29:17dans un instant
29:18pour ce grand jury
29:19exceptionnel
29:19à tout de suite
29:20suite du grand jury
29:31présenté par
29:32Olivier Bost
29:33François Bayrou
29:34le premier ministre
29:35et maire de Pau
29:36et notre invité
29:37exceptionnel
29:38dans ce grand jury
29:39à mes côtés
29:40Perrine Tarnot
29:40de Public Sénat
29:41et Pauline Buisson
29:42de M6
29:43Monsieur le Premier ministre
29:48la France aura
29:48très chaud
29:49la semaine prochaine
29:50avec un nouvel épisode
29:51de Canicule
29:52Bruno Retailleau
29:53le ministre de l'Intérieur
29:54vient d'annoncer
29:55une réunion interministérielle
29:57cet après-midi
29:57on voit les fermetures
29:59d'écoles se multiplier
30:00quelles décisions
30:01faut-il prendre ?
30:03D'abord il faut être prudent
30:04lorsqu'il y a exposition
30:07à une chaleur excessive
30:10les maires
30:12qui sont sur le terrain
30:13savent
30:14qu'il y a des précautions
30:16à prendre
30:17mais la vraie politique
30:19elle est à plus long terme
30:20comment faire en sorte
30:23pour lutter
30:23contre ces épisodes
30:25de chaleur excessive
30:26il y a une partie
30:28du travail
30:29que la France
30:31est à peu près
30:32la seule dans le monde
30:32à avoir fait
30:33c'est-à-dire baisser
30:34réellement
30:36ses émissions
30:36de gaz à effet de serre
30:37pour donner l'exemple
30:39parce que la France
30:39ça n'est que
30:401%
30:41des émissions
30:42de la planète
30:43donc si on les baisse
30:44de 10%
30:44ça fait 1 pour 1000
30:45et c'est pas
30:46tout à fait suffisant
30:48c'est bien
30:49pour donner l'exemple
30:50et c'est bien
30:51pour découvrir nous
30:52les chemins
30:53de la production
30:54et de l'activité
30:55Mais pourtant
30:55vous avez vu cette semaine
30:57l'avertissement
30:57du Haut Conseil
30:58pour le Climat
30:59qui dit
30:59nous ne sommes pas prêts
31:00selon cette instance
31:02indépendante
31:02le plan d'adaptation
31:04au changement climatique
31:05qui a été présenté
31:06en mars
31:06n'est pas suffisant
31:07pour protéger
31:08la population
31:09est-ce qu'il faut accéder ?
31:09Ils ont raison
31:10parce que
31:12on ne s'intéresse pas
31:13aux actions
31:16qui peuvent permettre
31:18de protéger
31:18la population
31:19j'en vois deux
31:20principales
31:21la première
31:22c'est le verdissement
31:23qu'on travaille
31:24et les maires
31:25des villes
31:26je sais
31:27ce qu'il en est
31:28ils travaillent
31:29vous avez de grandes
31:30places minérales
31:31et chaque fois
31:32qu'on peut
31:32il faut
31:33les végétaliser
31:34et puis
31:35il y a un travail
31:36tout à fait
31:38important
31:38pour ce qui est
31:39des logements
31:40vous savez
31:42on s'est jusqu'à maintenant
31:43beaucoup intéressé
31:44à l'énergie
31:45pour le chauffage
31:46mais il va falloir
31:48s'intéresser
31:49à l'énergie
31:49aussi pour le rafraîchissement
31:51et on a
31:52une source d'énergie
31:53extraordinaire
31:55je suis allé
31:55ouvrir le congrès
31:56je me passionne
31:58pour cette source
31:59d'énergie
32:00depuis des années
32:01la géothermie
32:02pourquoi la géothermie ?
32:04d'abord la géothermie
32:05quand il s'agit
32:06de se chauffer
32:07ça permet
32:09d'économiser
32:10beaucoup
32:1180%
32:12mais quand il s'agit
32:14de rafraîchir
32:15la géothermie
32:16ça permet
32:17de rafraîchir
32:18en économisant
32:19plus de 90%
32:21de l'électricité
32:24disponible
32:24c'est sous nos pieds
32:26oui c'est une source
32:26d'énergie intéressante
32:27mais est-ce que
32:28politiquement
32:28il n'y a pas quand même
32:30une ambiance
32:30anti-écologique
32:32on a vu
32:34que tout ce mois de juin
32:34il y a eu
32:35plusieurs reculs
32:36majeurs
32:36sur l'écologie
32:37au parlement
32:38les aides et feux
32:39les âmes
32:39le stop and go
32:41sur la prime
32:41rénov'
32:42est-ce que ce signal
32:43politique globalement
32:44n'est pas mauvais
32:45pour agir
32:46contre les aléas
32:47climatiques
32:47mais je plaide
32:48devant vous
32:49à l'instant
32:49au contraire
32:50pour des solutions
32:52bioclimatiques
32:54le
32:55n'est-ce pas
32:57la géothermie
32:59une étude
33:00que j'avais
33:01publiée
33:02lorsque j'étais
33:02au commissaire
33:03au plan
33:03montrait pour la
33:05première fois
33:05que ça pouvait
33:06représenter
33:08l'équivalent
33:10de 5, 6
33:11ou 8
33:12tranches nucléaires
33:13alors qu'est-ce qui
33:14pose problème
33:14dans ces renoncements
33:15sur l'écologie
33:15est-ce que ce sont
33:16vos partenaires
33:16qui ne sont plus si fiables
33:17on pense notamment
33:18aux républicains
33:19par exemple
33:19oui je pense
33:21que l'attention
33:22se déplace
33:23mais il faut
33:24arriver
33:25à partager
33:26avec nos concitoyens
33:28et avec les élus
33:29l'idée que
33:30des
33:31chemins
33:33énergétiques
33:35des chemins
33:35pour l'écologie
33:36sont à portée
33:38de la main
33:38ce que pensent
33:40la plupart des élus
33:42assez souvent
33:43c'est que l'énergie
33:45que l'écologie
33:46va imposer
33:47un recul
33:48dans nos modes de vie
33:49et moi je crois
33:50le contraire
33:51je pense qu'il est
33:52absolument
33:53évident
33:54et nécessaire
33:55y compris en allant
33:56un contre-courant
33:57je vais le faire
33:58dans une seconde
33:59moi je pense
34:00que nous devons
34:01reprendre en main
34:03prendre en main
34:04la politique
34:05de l'eau
34:06on est devant
34:08en raison
34:09du réchauffement
34:10climatique
34:10des zones entières
34:12de notre pays
34:13des départements
34:13entiers
34:14des régions
34:14en terre
34:15qui vont
34:15manquer d'eau
34:16or
34:17depuis
34:18la Rome antique
34:21et depuis
34:22l'Egypte antique
34:23on sait que
34:24l'eau
34:25il faut la réguler
34:27la capter
34:28quand il y en a trop
34:29la distribuer
34:30quand il n'en a pas assez
34:31et vous savez
34:32les actes ducs
34:33que les Romains
34:33ont fait
34:34pour alimenter
34:37en eau
34:37des provinces
34:38dans lesquelles
34:39les agriculteurs
34:40les paysans
34:40ne pouvaient plus
34:41travailler
34:42on a à reprendre
34:43une politique
34:44qui fasse que
34:45l'eau
34:46ce bien précieux
34:47puisse être
34:48mise à disposition
34:49sans que nous abandonnions
34:52les paysans
34:52un grand plan
34:53de travaux
34:54de grands travaux
34:55oui je pense
34:55mais il y en a
34:56quelques-uns
34:57de lancés
34:57pour
34:58pour
34:59pour des régions
35:00entières
35:01de notre pays
35:02il se trouve
35:03que
35:03que je relis
35:04en ce moment
35:05je relis
35:07c'est ce que les gens disent
35:08quand ils veulent faire semblant
35:09d'avoir lu avant
35:10je ne l'avais pas lu avant
35:11c'est l'histoire de France
35:13de Michelet
35:14en entier
35:15il y a des chapitres
35:16entiers
35:17qui sont
35:17qui sont
35:18consacrés
35:19à ces départements français
35:22notamment dans le sud
35:23de la France
35:24qui manquent
35:25cruellement d'eau
35:26qui sont des espèces
35:28de déserts
35:30et on les a alimentés
35:33en eau
35:33on a fait le canal du Midi
35:34par exemple
35:34le canal du Midi
35:36et ça date
35:38de plusieurs siècles
35:39et de mon ami
35:40Henri IV
35:41en particulier
35:42et donc
35:43cette distribution
35:46de l'eau là
35:47on l'a abandonnée
35:48avec le temps
35:49il y en avait suffisamment
35:50donc on considérait que
35:51et bien
35:52définir une politique
35:54de l'eau
35:54pour que
35:55on préserve
35:57la nature
35:57les milieux naturels
35:58et la biodiversité
35:59et en même temps
36:01pour que les agriculteurs
36:02puissent avoir
36:03une vision
36:04de leur avenir
36:05au lieu de
36:06les condamner
36:07perpétuellement
36:08de les cibler
36:09perpétuellement
36:09comme s'ils gaspillaient
36:11l'eau
36:11gaspille pas
36:12ils font
36:14ce que
36:15le monde
36:16de la terre
36:17a fait
36:18depuis des siècles
36:19et des siècles
36:20mais maintenant
36:21il faut le faire
36:21de manière moderne
36:23parce que
36:24ces conduites là
36:25elles perdaient
36:25beaucoup d'eau
36:26elles se dispersaient
36:27dans la nette
36:28on peut avoir
36:29maintenant
36:29un plan
36:30qui soit un plan
36:31des plans
36:31qui soient des plans
36:32sérieux
36:32François Bayrou
36:33on a évoqué
36:33de manière un peu furtive
36:35les divisions
36:35de votre coalition
36:37parmi les sujets
36:38qui divisent
36:38il y a la proportionnelle
36:39quand allez-vous déposer
36:41le projet de loi
36:42pour modifier
36:42les élections législatives
36:43alors je vais vous parler
36:44franchement
36:45comme je le fais
36:48habituellement
36:48il y a une majorité
36:50pour la proportionnelle
36:51à l'Assemblée nationale
36:52et donc
36:53vous présenterz
36:54un texte de quand ?
36:56cette majorité là
36:57elle passe
36:58au sein du socle commun
37:01il y a
37:02une majorité
37:03large
37:04une majorité large
37:06mais au sein du socle commun
37:07il y a des sensibilités
37:08différentes
37:09et donc
37:09je
37:10je présenterai ce texte
37:13après que nous aurons eu
37:14le travail budgétaire
37:17donc début de l'année prochaine
37:182026
37:19par exemple
37:20oui
37:20ou à la fin de cette année
37:22vous aviez prévu
37:22plutôt de le présenter
37:23en septembre
37:24vous le reculez donc
37:25le mot de recul
37:27n'appartient pas
37:28à mon vocabulaire
37:29je pense que
37:32comme on va avoir
37:33les discussions budgétaires
37:35il est nécessaire
37:35de ne pas
37:36diviser
37:36ça veut dire que vous
37:37pensez convaincre
37:38les réticents du socle commun
37:40j'ai parfois assez confiance
37:45dans mes capacités
37:46pédagogiques
37:46on va dire
37:47pas sur tous les sujets
37:48mais je veux dire
37:50quelque chose
37:50d'assez simple
37:51on ne peut pas
37:56continuer comme ça
37:57je ne sais pas
37:59si vous avez assisté
38:00au débat
38:00à l'Assemblée nationale
38:02cette fin de semaine
38:03c'était effrayant
38:06de violence
38:08d'injure
38:10d'accusation
38:13de mise en cause
38:14les mots
38:15qui sont utilisés
38:16je ne veux pas
38:18les répéter ici
38:19sont des mots
38:21effrayants
38:23et inacceptables
38:25et pourquoi ça ?
38:28parce qu'il faut toujours
38:29s'intéresser aux causes
38:30pourquoi ?
38:31parce qu'on a pris l'habitude
38:33et le scrutin majoritaire
38:35donne cette habitude
38:36qu'il faut toujours
38:38être les uns
38:39contre les autres
38:40jamais dans un rapport
38:43de pluralisme
38:44jamais dans un rapport
38:45de coopération
38:46jamais dans un rapport
38:48de consensus
38:49mais
38:50que pour être
38:51entendu par l'opinion
38:53il faut être
38:54violemment contre
38:56d'où votre plaidoyer
38:56pour la proportionnelle
38:57François Bayrou
38:58une autre question
38:59Périne Tarnot
39:00il y a une chambre
39:01qui est plus stable
39:02vous avez une majorité
39:03qui est assez forte
39:04c'est le Sénat
39:05et pourtant
39:05vous avez décidé
39:06d'aller quand même
39:07au conflit
39:08avec les sénateurs
39:09sur la modification
39:10du scrutin
39:11du scrutin
39:12des municipales
39:12à Paris
39:13Lyon
39:13et Marseille
39:14vous avez choisi
39:15de donner
39:16le dernier mot
39:16à l'Assemblée nationale
39:17pourquoi
39:19vous opposez ainsi
39:20au Sénat ?
39:22Périne Tarnot
39:23c'est drôle
39:24parce que vous êtes
39:24public Sénat
39:25n'est-ce pas ?
39:25vous êtes sur la même chaîne
39:27que LCP
39:28la chaîne parlementaire
39:30vous appartenez
39:31au même ensemble
39:33vous avez besoin
39:34de cette chambre
39:35le Sénat
39:35et donc
39:35vous respectez
39:36j'imagine
39:37les deux chambres
39:38tout à fait
39:39nous allons examiner
39:41un texte
39:41sur l'audiovisuel public
39:43qui est une initiative
39:44sénatoriale
39:45on a examiné
39:47cette semaine
39:47un texte
39:48sur
39:49sur
39:50la facilitation
39:52des activités agricoles
39:53d'initiative sénatoriale
39:54et je pourrais citer ainsi
39:57décliner une dizaine
39:58de textes
39:59dont l'initiative
40:00est au Sénat
40:00il se trouve
40:01que cette initiative
40:03sur
40:03le mode d'élection
40:05municipale
40:06à Paris-Lyon
40:06et Marseille
40:07qui sont
40:08les seules
40:09trois villes en France
40:10où on n'élise pas le maire
40:11ce qui est quand même
40:12singulier
40:14et où 90%
40:18de la population
40:19consultée par sondage
40:20dit régulièrement
40:22qui sont
40:22pour pouvoir
40:23élire leur maire
40:24et ce texte
40:26est d'origine
40:27assemblée
40:28donc
40:29il part de l'Assemblée
40:30il va au Sénat
40:31le Sénat
40:32vote d'autres textes
40:32qui viennent de l'Assemblée
40:33
40:34Gérard Larcher
40:34vous avez quand même
40:35mis en garde
40:35cette semaine
40:36attention
40:36le Sénat
40:37est la seule assemblée
40:37où vous avez
40:38une majorité claire
40:39oui
40:39j'apprécie beaucoup
40:41votre défense
40:42du Sénat
40:43et vous êtes
40:44d'une certaine manière
40:45voué
40:47à cette
40:48défense
40:49mais
40:49il se trouve que
40:51je pense qu'on doit
40:52examiner les
40:53propositions
40:54je répète
40:5590%
40:56des
40:56parisiens
40:58des lyonnais
40:59et des marseillais
41:00disent
41:01on veut élire
41:02notre maire
41:03en même temps
41:03que notre maire
41:04d'arrondissement
41:05on élit
41:06les deux
41:07avec deux bulletins
41:08de vote
41:08est-ce que c'est
41:09quelque chose
41:10de choquant
41:11il se trouve
41:13que
41:13Rachid Adati
41:14et Gérard Larcher
41:16appartiennent
41:16au même parti politique
41:17non
41:18oui
41:19et Rachid Adati
41:20est un défenseur
41:22avec d'autres
41:23élus parisiens
41:24de ce changement
41:26de mode de scrutin
41:27bon
41:29le parlement
41:30dans ces deux chambres
41:33va s'exprimer
41:33et il n'y a rien
41:34de plus simple
41:35on n'est pas obligé
41:36d'être d'accord
41:37sur tout
41:38mais
41:38pour moi
41:39la vie parlementaire
41:41elle nécessite
41:42qu'on puisse examiner
41:43des textes
41:44qui viennent de l'Assemblée
41:45et du Sénat
41:46et je soutiens ça
41:49ah oui
41:50ça c'est votre objectif
41:51s'il est adopté
41:53s'il n'est pas adopté
41:55on gardera le mode
41:56de scrutin
41:56qui fait que
41:57il y a des villes
41:58en France
41:59trois seulement
41:59où on n'élit pas
42:00directement le maire
42:01ce qui est absurde
42:02un autre projet de loi
42:03il y a celui
42:03sur l'audiovisuel
42:04qui revient demain
42:06à l'Assemblée Nationale
42:07la radio publique
42:08est en grève
42:09contre ce projet
42:10est-ce que
42:11vous pouvez
42:12nous donner
42:13un bon argument
42:13pour
42:14cette loi audiovisuelle
42:16qui veut faire
42:17un
42:18j'allais dire
42:19l'ORTF
42:20mais en tout cas
42:20faire un grand ensemble
42:21avec tout
42:22alors je répète
42:23qu'il ne s'agit pas
42:24d'un projet gouvernemental
42:26oui tout à fait
42:26il s'agit
42:27pour faire plaisir
42:28à madame Tarnot
42:30d'un texte
42:30d'origine sénatoriale
42:31puisque c'est
42:34Laurent Laffont
42:34le président
42:35de la commission
42:36de la culture
42:37qui a présenté
42:39ce texte
42:40quel est l'argument
42:41de ce texte
42:42ceux qui le défendent
42:44disent
42:44mais on ne peut pas
42:46continuer comme ça
42:47est-ce que vous vous rendez
42:49compte de l'assaut
42:50des très grandes
42:54entreprises mondiales
42:56américaines
42:56souvent
42:57donc vous défendez
42:58ce texte
42:58Netflix
42:59par exemple
43:00qui sont en train
43:01de contraindre
43:04et je suis devant
43:05une chaîne de télévision
43:07très importante
43:08sont en train
43:09de contraindre
43:10donc vous défendez
43:11François Bayrou
43:12ce texte
43:13il sera voté
43:13avant la fin
43:14de la question
43:14je puis finir
43:15mes phrases
43:17je sais bien
43:18que c'est un privilège
43:19excessif
43:20que je demande
43:20mais bon
43:22que voulez-vous
43:23avec le temps
43:25avant la fin
43:26de cette session
43:27extraordinaire
43:27j'espère
43:28que le parlement
43:29va s'en saisir
43:31et va s'en saisir
43:32de manière
43:33positive
43:34parce que
43:36ou bien on considère
43:37que la situation
43:38actuelle
43:38est très bonne
43:39et on reste
43:40où on en est
43:41mais qui peut
43:42soutenir ça
43:43ces déséquilibres
43:45ces affaiblissements
43:47avec des métiers
43:50semblables
43:51qui sont faits
43:53chacun dans
43:53son organisation
43:54et en vivant
43:57d'une certaine manière
43:58en vase clos
43:59regardez ce que vient
44:00de faire
44:00l'audiovisuel public
44:02c'est très intéressant
44:03il y avait
44:05France Bleu
44:06et il y avait
44:08France 3 Région
44:10deux chaînes
44:12l'un faisait de la télévision
44:13l'autre de la radio
44:14en vérité
44:15ils font tous les deux
44:15la même chose
44:16ou à peu près
44:18ils ont décidé
44:19de se réunir
44:20dans une chaîne commune
44:22qui s'appelle
44:22ici
44:23on a bien compris
44:25votre soutien
44:26à cette réforme
44:28qui réunit
44:29la radio
44:30et la télévision
44:32pourquoi l'ont-ils fait
44:33à votre avis ?
44:35puisque vous m'interrogez
44:36Olivier Boss
44:36c'est vous qui
44:37dépendez
44:38cette proposition
44:41de l'audiovisuel
44:42pourquoi l'ont-ils fait ?
44:45ils l'ont fait
44:45parce qu'ils ont considéré
44:46qu'ils n'étaient pas assez forts
44:47et qu'ils avaient besoin
44:49je ne dis pas
44:50qu'ils y soient encore
44:51qu'ils avaient besoin
44:52de se regrouper
44:54pour être plus forts
44:55la loi du monde
44:57dans lequel nous sommes
44:58c'est qu'il y a
44:59tellement de puissances
45:01menaçantes
45:02qui paraissent irrésistibles
45:04qu'il faut bien
45:06à un moment donné
45:07qu'il y ait une réponse
45:08dans un pays
45:08comme le nôtre
45:09et cette réponse
45:10elle est
45:11à faire travailler ensemble
45:12les métiers
45:13qui sont cousins
45:15parents
45:15les entreprises
45:17qui sont cousines
45:17et parentes
45:19et les associations
45:21et les gens
45:21on a beaucoup parlé
45:23de l'audiovisuel
45:24monsieur le premier ministre
45:25on va parler un peu
45:26de la presse écrite
45:28on a beaucoup lu
45:28d'articles plutôt sévères
45:31à votre encontre
45:32sur votre travail
45:32à Matignon
45:33déjeuner qui s'étire
45:35en longueur
45:36apéro politique
45:36tous les soirs
45:37avec cette idée
45:38en fait que vous ne
45:39travaillez pas beaucoup
45:40trouvez-vous ça
45:41désagréable
45:42ou ça ne vous touche
45:43absolument pas ?
45:44est-ce que vous êtes
45:45intéressé une seule seconde
45:47vous monsieur Bost
45:48à la question de savoir
45:49si c'était vrai ou pas ?
45:53par exemple
45:54vous m'avez au téléphone
45:56à peu près deux fois
45:57par semaine
45:57est-ce que vous m'avez
45:59une seule fois
45:59posé cette question ?
46:01non mais je vous la pose
46:01puisque je...
46:02non non non
46:03c'est pas que vous la posez
46:05vous insinuez
46:06et moi j'aime bien
46:08moi j'aime bien
46:09qu'on ait des conversations
46:10franches d'homme à homme
46:11je cite des choses
46:12qui sont écrites
46:12je viens d'un pays
46:13dans les Pyrénées
46:14dans lequel on se parle
46:16franchement
46:16est-ce qu'une seule fois
46:18vous m'avez dit
46:19est-ce que vous avez
46:19des apéros ?
46:21je n'ai jamais d'apéros
46:22mais je n'insinue rien
46:23monsieur le Président
46:24non non non
46:24je vous rapporte
46:25ce qui est lu
46:26et ce qui est écrit
46:27par un certain nombre
46:28de vos frères
46:28vous avez sous forme
46:30de question
46:31vous portez des insinuations
46:33est-ce que j'ai
46:34des dîners politiques
46:35tous les soirs
46:36qui traînent en longueur ?
46:37je n'ai jamais
46:38de dîners politiques
46:39est-ce que
46:42est-ce que
46:43on travaille
46:44de 7h du matin
46:45de 7h30 du matin
46:46jusqu'à minuit
46:48tous les jours
46:49donc vous vous êtes fait
46:51sciemment
46:51parce que vous savez
46:52très bien que ce n'est pas
46:53vrai ce que vous dites
46:53vous vous êtes fait
46:55sciemment
46:55le
46:56comment dirais-je
46:58l'expression
46:59d'accusations
47:00qui sont des accusations
47:02destinées à nuire
47:03derrière tout cela
47:04et moi je n'aime pas
47:05je sais bien que vous essayez
47:06de le sortir du ring
47:08mais puisqu'il est monté
47:09sur le ring
47:10il faut bien qu'on accepte
47:12ce genre de choses
47:13ce genre d'échange
47:15ne vous mettez pas
47:17à deux
47:17ça n'est pas la peine
47:18donc je dis
47:19à monsieur Bost
47:20qui vient de poser
47:20une question déloyale
47:22je lui dis
47:23excusez-moi
47:24renseignez-vous
47:25avant de poser les questions
47:26venez voir
47:27s'il y a des apéros
47:28jamais
47:29il y a des dîners
47:30qui traînent en longueur
47:31jamais
47:31c'est pas comme ça
47:32que je vis
47:33je vis frugalement
47:34de la manière
47:35la plus
47:36et d'ailleurs
47:38je peux vous annoncer
47:39que les dépenses
47:40de Matignon
47:40que les dépenses
47:42de Matignon
47:43oui n'essayez pas
47:44de biaiser
47:44non non non
47:45je biaise pas
47:45quand on entre
47:48dans ce type de rapport
47:49il ne faut pas essayer
47:49de biaiser
47:50non non pas du tout
47:50et donc vous dites
47:52que vous avez
47:52très bien
47:53comment vous avez perçu
47:54la petite phrase
47:55d'Emmanuel Macron
47:56qui était en déplacement
47:57à Oslo
47:58cette semaine
47:58qui a dit
47:59la stabilité
48:00ne doit pas nous coûter
48:01l'immobilisme
48:02est-ce que vous l'avez perçu
48:03comme un avertissement
48:04comment vous l'avez analysé
48:05écoutez je
48:06je travaille avec
48:08le président de la république
48:09je parle avec lui
48:10et toute tentative
48:12de mettre entre nous
48:15des
48:15de ces acides
48:18dont le monde entier
48:20est friand
48:21que
48:22on s'entendrait pas
48:24ou que
48:25il chercherait
48:27à déstabiliser
48:30le premier ministre
48:30tout ça
48:31vous pouvez essayer
48:32vous n'y arriverez pas
48:32en tout cas
48:33de ma part
48:34je ne suis pas là
48:37quand même
48:37sur la politique intérieure
48:38quand il est en déplacement
48:39je ne suis pas là
48:42pour un intérêt personnel
48:44je ne suis pas là
48:47en pensant
48:47à d'autres échéances
48:49je suis là
48:51parce que
48:51j'ai très tôt
48:52depuis 20 ans
48:53pris conscience
48:54de la gravité
48:56des
48:57menaces
48:58dont nous ne savions
49:01pas nous protéger
49:02que nous n'identifions
49:04même pas
49:05souvenez-vous
49:06j'ai depuis 2007
49:08fait une campagne
49:10même présidentielle
49:11sur la dette
49:12tout le monde
49:13s'en foutait
49:13tout le monde
49:15et les journalistes
49:17se gaussaient
49:18et mes adversaires politiques
49:21disaient
49:22mais
49:22ce garçon
49:24franchement
49:25il croit
49:26qu'il va réunir des gens
49:27en parlant de la dette
49:28j'ai fait ça
49:31j'accepte
49:33j'accepte
49:34d'être
49:34seul contre tous
49:36par moment
49:37mais la seule chose
49:39qui m'intéresse
49:40c'est que
49:42toute notre action
49:43tout notre travail
49:45toute notre réflexion
49:46soit portée
49:48sur le seul sujet
49:49qui compte
49:49mais qu'est-ce qui mesurera
49:50votre succès
49:50monsieur le premier ministre
49:51c'est d'avoir sensibilisé
49:53la France
49:54à cet enjeu
49:55de la dette
49:55ou d'arriver
49:57à faire passer
49:57un budget
49:58pour l'année prochaine
49:59qui est le plus important
50:01vous croyez que c'est un jeu
50:03moi pas
50:03non pas du tout
50:04ah non non
50:04je ne pose pas ça
50:05comme un jeu
50:05est-ce que vous avez l'impression
50:06que les français
50:07vous suivent
50:07dans cette question
50:08de la dette
50:09parce que quand on regarde
50:10les sondages de popularité
50:11je sais bien
50:12que vous ne faites pas
50:12attention aux sondages
50:13on n'a pas l'impression
50:14que les français
50:15prennent conscience
50:16de ce que vous essayez
50:17de leur expliquer
50:18je crois
50:18qu'ils commencent
50:19à prendre conscience
50:20si vous observez bien
50:21les sondages
50:22sur leur sujet
50:23de préoccupation
50:24depuis le mois d'avril
50:27où j'ai fait
50:28une conférence de presse
50:29entièrement
50:30destinée à ce sujet
50:32ce sujet a progressé
50:34beaucoup dans l'opinion
50:35mais il faut comprendre
50:38peut-être les gens
50:40ne comprennent pas assez
50:41mais dans quel état
50:42des soucis ?
50:43mais moi
50:43en tout cas
50:44le gouvernement
50:45toute mon équipe
50:47il serait indigne
50:50et déshonorant
50:52que nous ne regardions
50:55pas les français
50:56dans les yeux
50:56en leur disant
50:57ceci est un danger
50:59mortel pour vous
51:01et si votre discours
51:02de vérité
51:03sur le budget
51:04n'est pas entendu
51:04notamment par la classe
51:05politique
51:06si vous ne trouvez pas
51:06de majorité
51:07est-ce que vous pourriez
51:07partir ?
51:08vous aussi
51:11vous me faites
51:11une motion de censure
51:12Périne Tarnot
51:13vous avez raison
51:14toutes les forces politiques
51:16font une motion de censure
51:17il se trouve qu'il y a eu
51:20un sondage cette semaine
51:21qui dit
51:22il n'arrivera pas
51:23à la fin de l'année
51:24et c'est peut-être vous
51:26qui m'aviez posé la question
51:27et j'ai répondu
51:30que lorsque nous avons été
51:33nommés au mois de décembre
51:35il y avait aussi un sondage
51:36dans lequel 84% des français
51:39ne croyaient pas
51:39que j'arriverais
51:40à la fin de l'année 2024
51:42bon est-ce qu'on va arriver
51:44à la fin de l'année 2025 ?
51:46je vais vous dire simplement
51:48il n'y a jamais eu
51:49de gouvernement
51:50qui ait une situation
51:52aussi fragile
51:53que celle-là
51:53pourquoi ?
51:54parce que le pays
51:55est dans une situation fragile
51:57et que son monde politique
52:00au fond ressemble au pays
52:01divisé
52:02incertain
52:04avec des affrontements
52:06qui sont des affrontements
52:07insensés
52:09indignes
52:10que
52:10aucun père de famille
52:12ou mère de famille
52:13n'accepterait de ses enfants
52:14aucun professeur
52:17n'accepterait
52:18de ses élèves
52:19et là ce sont des adultes
52:21et des adultes représentatifs
52:23et qui se comportent
52:25avec une violence
52:26un mépris de l'adversaire
52:28un désir d'écraser
52:30un désir de faire tomber
52:32qui sont le plus mauvais signal
52:34pour la vie du pays
52:35François Bayrou
52:36pardonnez-moi de dire
52:37il y a peut-être
52:39peu de gens
52:40qui s'intéressent
52:41à réconcilier les gens
52:43qui s'intéressent
52:45à les concilier
52:46à les fédérer
52:47à les rapprocher
52:48pour
52:48qu'ensemble
52:49on choisisse
52:50un chemin
52:50qui nous conduira
52:51à un avenir
52:53moins terrible
52:54que celui
52:55qui menace
52:55mais j'en suis
52:56et mon équipe
52:58en est
52:58tous ceux qui m'entourent
53:00ce sont des gens
53:01qui veulent
53:01qu'on arrête
53:03avec
53:03l'affrontement perpétuel
53:05et les divisions
53:06de chaque instant
53:07pour ensemble
53:08que nous réussissions
53:10à trouver
53:11un chemin
53:12dont on puisse être fier
53:13Merci beaucoup
53:14François Bayrou
53:15pour ce grand jury
53:16exceptionnel
53:17Bon dimanche à tous
53:18Bonne semaine
53:19On se retrouve la semaine prochaine

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