- avant-hier
Comédie
Avec Raimu, Michèle Morgan, Jean Worms, Marcel André, Jacques Gremillât
Sujet du Film :
Bon père de famille, Camille Morestan est nommé juré au procès de Natalie Roguin, accusée d'avoir tué son amant. Il parvient à la faire acquitter et décide de l'engager dans son magasin. Il va alors secrètement s'éprendre d'elle, tout comme son fils Claude. Ils vont alors se déchirer pour les faveurs de la charmante Natalie.
Avec Raimu, Michèle Morgan, Jean Worms, Marcel André, Jacques Gremillât
Sujet du Film :
Bon père de famille, Camille Morestan est nommé juré au procès de Natalie Roguin, accusée d'avoir tué son amant. Il parvient à la faire acquitter et décide de l'engager dans son magasin. Il va alors secrètement s'éprendre d'elle, tout comme son fils Claude. Ils vont alors se déchirer pour les faveurs de la charmante Natalie.
Catégorie
🎥
Court métrageTranscription
00:00:00Musique
00:00:30Musique
00:01:00Musique
00:01:30Musique
00:01:32Musique
00:01:34Musique
00:01:36Musique
00:01:38Musique
00:01:42Musique
00:01:44Mais enfin vous croyez-vous ?
00:01:46Pensez bien que si nous dions accepter des propositions pareilles...
00:01:48Vous nous feriez tant de plaisir madame !
00:01:50Non, non, non, non et non !
00:01:52Qu'est-ce que c'est ?
00:01:53Je vous répète que c'est impossible !
00:01:57Notre maison n'est pas à Brick-Abrock !
00:01:58Je vous en prie madame !
00:02:00Vous désirez jeune homme ?
00:02:02Monsieur, nous allons nous marier, Henriette et moi !
00:02:04Ah, c'est une bonne idée ça !
00:02:06Oh, épée des gentilles mademoiselle, vous avez bien choisi !
00:02:08N'est-ce pas ?
00:02:10Alors je demandais à madame si elle ne voudrait pas changer nos bicyclettes contre ce joli tandem !
00:02:13Ah !
00:02:14C'est impossible !
00:02:15Mais on ne peut pas se parler quand on est chacun sur sa bicyclette
00:02:17Ce qui fait que nous passons nos dimanches à 10 mètres l'un de l'autre !
00:02:19Euh, tu devrais comprendre ça, Louise !
00:02:21Tu étais restée à 10 mètres de moi dans le temps !
00:02:23On fait pas du commercé avec ses souvenirs !
00:02:25Tu vas voir que si !
00:02:26Prends ça jeune homme !
00:02:28Eh !
00:02:30C'est entendu !
00:02:31Oui !
00:02:32Je reprends vos vélos, vous me donnez 500 francs et vous emportez le temps d'être !
00:02:35Merci, monsieur !
00:02:36On peut l'essayer ?
00:02:37Bien sûr, on peut l'essayer !
00:02:38Chouette !
00:02:39Tiens, ta veste !
00:02:40Toi !
00:02:41Mais dépêche-toi, papa !
00:02:42Nous allons être en retard au palais de justice !
00:02:43Comment, nous ?
00:02:44Tu n'as pas la prétention d'aller aussi là-bas ?
00:02:45Oh, mais maman !
00:02:46Papa me l'avait promis !
00:02:47Il ira à ton cours !
00:02:48Ton père est assez grand pour faire ses bêtises tout seul !
00:02:49Tu as voulu être juré, bon ?
00:02:50C'est ton affaire !
00:02:51Mais je veux pas que notre fils se mette à fréquenter des voleurs et des assassins !
00:02:53Bon, lui, en quoi ?
00:02:54Quand tu es juré, on fréquente pas les assassins !
00:02:55On fréquente des gendarmes, en tout cas !
00:02:56C'est comme ça qu'on s'habitue à ne pas en avoir peur !
00:02:57Oh, bon !
00:02:58Mais dis, papa, tu me raconteras bien tout, hein !
00:02:59Ben pas vraiment !
00:03:00Oh, il marche très bien, vous savez !
00:03:01Voilà les 500 francs !
00:03:02Merci !
00:03:03Allez, au revoir !
00:03:04Au revoir !
00:03:05Ah ! À propos !
00:03:06J'ai là une série d'articles, qui vous intéressera plus tard, hein !
00:03:09Allez, allez, allez !
00:03:10Ne rentre pas qu'au revoir pour dîner, il y aura Robert !
00:03:11C'est pas un peu d'articles, hein !
00:03:12C'est pas un peu d'articles !
00:03:13C'est pas un peu d'articles, en tout cas !
00:03:14C'est comme ça qu'on s'habitue à ne pas en avoir peur !
00:03:15C'est comme ça qu'on s'habitue à ne pas en avoir peur !
00:03:17Bon, bon...
00:03:18Mais dis, papa, tu me raconteras bien tout, hein !
00:03:19Ben pas vraiment !
00:03:20Oh, il marche très bien, vous savez !
00:03:21Voilà les 500 francs !
00:03:22Merci !
00:03:23Allez, au revoir !
00:03:24Ah ! À propos !
00:03:25J'ai là une série d'articles, qui vous intéressera plus tard, hein !
00:03:29Allez !
00:03:30À bientôt !
00:03:31À bientôt !
00:03:32Ne rentre pas qu'au revoir pour dîner, il y aura Robert !
00:03:34Oh ! Alors, si il y aura Robert !
00:03:36Mais le c'est seul, un vendredi !
00:03:38Et donc, je vais remplir mes devoirs civiques !
00:03:49Mais ce que les jurés, le tirage au sort est terminé !
00:03:51Tout sera mis en oeuvre pour vous permettre de vous faire une opinion !
00:03:54Je dois cependant vous avertir que les questions que vous pourrez être amenés à poser
00:03:58doivent être sans partialité dans un sens comme dans l'autre !
00:04:01En outre, vous n'avez pas le droit de communiquer à quiconque votre opinion !
00:04:05Prononcez-vous en votre âme et conscience !
00:04:07Je vous remercie, messieurs !
00:04:13Pardon, monsieur le Président, et nous ?
00:04:16Vous, ben, vous êtes les jurés suppléants !
00:04:18Il est peu probable que nous ayons besoin de vous !
00:04:19Cependant, si pour une raison ou pour une autre, l'un de ces messieurs se trouvait incapable de vous...
00:04:23de suivre les débats, vous les remplaceriez automatiquement !
00:04:26Vous devez donc vous tenir prêts à cette éventualité et ne pas perdre un seul des faits de la cause !
00:04:30Oui, nous nous suppléons, quoi !
00:04:32C'est ça, vous suppléez !
00:04:34Monsieur le Président !
00:04:36Mais dites-moi, quelle est l'affaire que nous jugeons ?
00:04:39L'affaire Roguin, la fille qui a tué son amant !
00:04:41Roguin ?
00:04:42Oui, la Russe qui a tué le fils du grand constructeur Marigny !
00:04:45Oh, c'est l'affaire Marigny !
00:04:47Oh ! Oh, quelle gourde !
00:04:49Si c'est pas mal grave !
00:04:51Vous vous appelez Nathalie Roguin.
00:04:53Vous n'avez jamais été condamné.
00:04:55Vous êtes né le 14 décembre 1916 à Polo... Polo...
00:05:00Vorochno !
00:05:02Vorochno !
00:05:03Vorochno, messieurs les jurés, est, comme son nom ne l'indique peut-être pas assez,
00:05:06un petit village russe, des environs d'Odessa.
00:05:09Votre père, Antoine Roguin, était précepteur des enfants du colonel Volinin
00:05:13lors de la déclaration de guerre.
00:05:15Il profita de sa santé chancelante, et peut-être aussi, disons-le,
00:05:19de l'éloignement où il se trouvait de nos conseils de révision,
00:05:22pour se soustraire à ses obligations militaires.
00:05:26Vous vincez au monde en 1916.
00:05:31Le colonel se battait, lui, en première ligne.
00:05:35Il apprit bientôt, lors d'une permission,
00:05:37que votre mère était sa fille aînée, Nastasia Petrovna.
00:05:40Il vous chassa tous les trois.
00:05:42Après six mois d'une existence misérable sur laquelle les détails nous manquent,
00:05:46votre père fut tué dans un combat de rue à la fin de 1917.
00:05:50Votre mère va chercher refuge et votre grand-mère paternelle,
00:05:53madame veuve Roguin qui vivait à Saint-Mandé.
00:05:56Elle vous accueillit avec bonté.
00:05:57Cela vous permet d'aller à l'école où vous avez étudié sans conviction.
00:06:01Refusez à tous les examens.
00:06:03Vous avez préféré gagner votre vie et vous êtes devenu manucule.
00:06:06Tout ceci est-il exact ?
00:06:08C'est exact.
00:06:09Dites, monsieur le président.
00:06:10C'est exact, monsieur le président.
00:06:12Enlevez votre chapeau, je vous prie.
00:06:14Messieurs les jurés veulent voir votre visage.
00:06:16Nous vous retrouvons en octobre 1935, chassés de votre dernière place et même de votre domicile.
00:06:27C'est alors que vous faites la connaissance de la victime le 20 octobre.
00:06:31Voulez-vous raconter à messieurs les jurés où et comment ?
00:06:35C'était dans la rue, il pleuvait et je n'avais pas de parapluie.
00:06:43La dame de l'hôtel l'avait gardée avec le reste de mes affaires parce que je n'avais pas pu la payer.
00:06:50Je devais avoir l'air plutôt bizarre à voir parce que je ne savais pas où j'allais.
00:06:56D'abord j'avais pensé à aller dormir dans la salle d'attente de la gare Montparnasse.
00:07:00Et puis j'ai changé d'avis parce que maman disait qu'on attrapait toujours des poux dans les gares.
00:07:07Mais qu'en savait-elle ?
00:07:09Nous avons dû souvent dormir dans les gares pour revenir d'Odessa à Paris.
00:07:13En effet. Continuez.
00:07:15C'est alors que je me suis aperçue qu'il me suivait.
00:07:18Parce que quand je suis revenue sur mes pas, il a fait tourner sa voiture.
00:07:22Il vous suivait en voiture ?
00:07:25Et il vous a fait des propositions ?
00:07:28Non.
00:07:29Non.
00:07:31Non, pas tout de suite.
00:07:33Oh, je crois que c'était son idée mais il n'a pas osé.
00:07:36Parce qu'il a vu tout de suite que vous aviez l'air honnête.
00:07:39Non, je n'ai pas l'air honnête.
00:07:41C'est bien ce qui est terrible.
00:07:43Je crois que je le suis mais je n'en ai pas l'air.
00:07:46Non, il n'a pas osé parce que... parce que je pleurais.
00:07:51Très touchant la petite fille qui pleure sous la pluie. Très touchant.
00:07:54Mais un peu trop classique.
00:07:56Je ne sais pas.
00:07:57Et puis ?
00:07:59Il m'a offert de me raccompagner.
00:08:01Et vous avez accepté.
00:08:03Mais me raccompagner où ? Je n'avais nulle part à aller.
00:08:07En effet.
00:08:09Je le lui ai dit. Il m'a offert à dîner.
00:08:11Oui, j'ai accepté.
00:08:13Et après le dîner ?
00:08:15Il m'a emmené dans un petit hôtel.
00:08:20Et vous l'avez suivi dès le premier soir.
00:08:21Dès le premier soir.
00:08:24Oh, mais c'est ignoble.
00:08:26Mais il ne m'a pas touché, je le jure.
00:08:28Il m'a dit bonsoir gentiment et il m'a dit qu'il reviendrait le lendemain.
00:08:32Vous admettez donc qu'il a été très bon pour vous ?
00:08:33Et quand ai-je dit le contraire ? Il a été très bon pour moi. Toujours très bon. Même lorsqu'il me faisait du mal. Très bon. Il m'a aimé, oui. Oui, je crois. Il m'a aimé presque tout de suite.
00:08:45Et quand lui avez-vous cédé ?
00:08:49Oh, je ne sais pas. Assez longtemps après. Il n'espérait presque plus. C'est moi qui un soir lui ai offert.
00:08:57Évidemment, ça ne devait pas vous coûter beaucoup. Ça n'était pas votre premier amant.
00:09:02Non.
00:09:04Combien en avez-vous eu ?
00:09:08Quatre.
00:09:10En comptant la victime ou sans la compter ?
00:09:12J'en ai eu quatre.
00:09:14Quatre.
00:09:15Quatre. Veuillez noter ceci, messieurs les jurés.
00:09:18Peu après le soir dont vous venez de parler, la victime vous faisait quitter le petit hôtel où vous viviez et vous installez dans vos meubles.
00:09:25C'est vrai.
00:09:27Un appartement de 18 000 francs de loyer avec salle de bain, tout le confort.
00:09:30Je n'ai rien demandé.
00:09:31En outre, il vous a offert des fourrures, des robes magnifiques.
00:09:34Je n'ai rien demandé.
00:09:36Et naturellement, la célèbre 40 chevaux mariniers grandis.
00:09:39Non, c'était une autre marque. Il prétendait que les voitures de son père ne valaient rien.
00:09:42Vous n'avez rien demandé, je vous l'accorde, mais vous avez tout accepté.
00:09:47C'est vrai.
00:09:49Je ne vous entends pas.
00:09:52Oui.
00:09:54Et n'avez-vous pas essayé de vous faire épouser ?
00:09:57Moi ? Pourquoi ?
00:10:00La victime était, de votre avis même, le fils d'une des plus grosses fortunes de France. Et vous me demandez pourquoi ?
00:10:06Sa fortune ne m'intéressait pas. Je n'ai jamais aimé que sa tendresse.
00:10:09L'accusation soutient le contraire.
00:10:11Ce qui est certain, c'est que vous aviez peur de le perdre.
00:10:14Lui ? Oh non.
00:10:15Lui ? Oh non.
00:10:17Vous avez cru qu'il se laissait de vous ?
00:10:19Lui ?
00:10:21Oh, le pauvre chéri.
00:10:23Alors, expliquez-nous cette lettre du 6 avril, un mois avant le drame, qui se termine par ces mots.
00:10:30Si tu me trompes, je te tuerai.
00:10:32Vous ne m'ayez pas avoir écrit cette lettre.
00:10:33Non, seulement, j'avais dit ça pour être gentille, pour lui faire croire que je l'adorais.
00:10:37Pour lui faire croire ?
00:10:39Oui, il me reprochait toujours d'être trop froide.
00:10:41Comme ce jour-là, il avait été adorable, j'avais voulu lui faire plaisir.
00:10:44Vous nacez de le tuer pour lui faire plaisir.
00:10:46Mais tous ceux qui ont été amoureux savent bien que c'est souvent la seule chose à faire.
00:10:50Mais ce que les jurés apprécieront.
00:10:52Que s'est-il passé exactement le jour du meurtre ?
00:10:57Vous ne voulez pas répondre ?
00:10:59Préférez-vous que je vous pose des questions ?
00:11:01Mais qui est-il ? Venons, qui est-il ?
00:11:06Monsieur le Président, c'est le cinquième juré qui se trouve mal.
00:11:09Ah, enfin.
00:11:18L'audience est suspendue.
00:11:31Vous avez bien suivi l'appel ?
00:11:34C'est ce qu'il y avait, Monsieur le Président.
00:11:36Non, tant mieux, vous n'avez pas oublié les détails ?
00:11:38Non, 18 000 francs de loyer, salle de bain, eau et gaz, enfin tout le confort, puis des robes, des toilettes, des manteaux, l'automobile de son père.
00:11:43Merci, merci.
00:11:44Alors, je crois que nous allons pouvoir reprendre l'audience.
00:11:46Mais si vous voulez, un plaisir, je suis là.
00:11:47Ça me détente, je ne sais pas.
00:11:52Racontez-nous ce qui s'est passé le 7 mai.
00:11:58Le 6 au soir, à la suite d'une scène plus violente que les autres, j'ai quitté l'appartement de l'avenue Henri Martin pour aller me cacher dans un petit hôtel-restaurant de Nogent.
00:12:06Pourquoi vous cacher ? Et pourquoi à Nogent ?
00:12:08Je ne sais pas.
00:12:10Racontez votre version du drame.
00:12:14Non, non, ne me demandez pas, Monsieur. Je ne pourrais pas.
00:12:19C'est pourtant plus facile à dire qu'à faire.
00:12:20Mais je n'ai rien fait, rien. C'est un malheur, voilà tout, un épouvantable malheur.
00:12:26D'après votre déposition, vous finissiez de déjeuner dans une tonnelle au bord de la Marne.
00:12:32Oui, il pouvait être 2 heures.
00:12:34Vous avez prétendu à l'instruction que la victime était dans un état de fureur extrême.
00:12:40Oui, il me demandait de revenir et comme je refusais...
00:12:46Et comme vous refusiez ?
00:12:48Il m'a dit, si tu n'es pas à moi, tu ne seras à personne.
00:12:52Il m'a menacée de son revolver, j'ai essayé de le désarmer et dans la lutte, le coup est parti.
00:13:00Il est tombé.
00:13:03Il paraît qu'il est mort un quart d'heure après.
00:13:06Oui. Vous ne songez pas à tuer ?
00:13:08Non, je le jure.
00:13:09Vous n'avez rien à ajouter ?
00:13:10Oui. Vous ne songez pas à tuer ?
00:13:12Non, je le jure.
00:13:14Vous n'avez rien à ajouter ?
00:13:15Vous n'avez rien à ajouter ?
00:13:25Faites entrer le témoin Clovis.
00:13:32Henriette Clovis, 25 ans, femme de chambre.
00:13:35Ah, on va rigoler.
00:13:37Levez la main droite et dites, je le jure.
00:13:40Je le jure.
00:13:42Non mais dites-donc, vous...
00:13:43Mais il faut lever la main.
00:13:44Ah bon, je le jure.
00:13:46Il voulait la plaquer, c'est clair.
00:13:49Pourquoi dites-vous ça ?
00:13:51C'était tout le temps elle qui pleurait d'abord.
00:13:53Et puis ils avaient des discussions terribles.
00:13:55De quel ordre ?
00:13:57Je ne peux pas dire, on n'entend pas très bien, c'est une grosse porte.
00:14:00Pardon, à l'instruction, vous avez pourtant déclaré que le jour du drame, vous aviez entendu l'accusé crier avec rage.
00:14:08Prends garde, un de ces jours tu vas me faire faire une bêtise.
00:14:12C'est vrai, c'est ce que j'allais raconter.
00:14:14Pardon, l'accusé a-t-elle dit ?
00:14:18Prends garde, un de ces jours tu vas me faire faire une bêtise.
00:14:23Prends garde, un de ces jours tu vas me faire faire une bêtise.
00:14:27Elle a dit,
00:14:30Prends garde, un de ces jours tu vas me faire faire une bêtise.
00:14:32Elle a dit,
00:14:34Rappelez-vous souvenir !
00:14:37Réfléchissez bien avant de répondre.
00:14:39Elle a dit,
00:14:41Prends garde, un de ces jours tu vas me faire faire une bêtise.
00:14:44Elle a dit,
00:14:46Prends garde, un de ces jours tu vas me faire faire une bêtise.
00:14:48Elle a dit,
00:14:49Rappelez-vous souvenir !
00:14:51Réfléchissez bien avant de répondre.
00:14:54Elle a dit,
00:14:55Prends garde, un de ces jours tu vas me faire faire une bêtise.
00:14:58Bah voyons !
00:15:00D'ailleurs pourquoi a-t-elle dit,
00:15:01Prends garde, un de ces jours tu vas me faire faire une bêtise.
00:15:04Alors que son geste,
00:15:05douze heures plus tard,
00:15:06a trop bien prouvé le sens qu'elle donnait à ces mots-là.
00:15:09Accusé,
00:15:11Pouvez-vous nous dire sur quel ton vous avez prononcé la phrase en question ?
00:15:14Je ne saurais pas.
00:15:15Je ne suis pas une comédienne.
00:15:17Messieurs les jurés en décideront.
00:15:19En effet.
00:15:20Et je suis sûr qu'ils admettront avec moi que la vie de ma cliente
00:15:24ne peut être mise en jeu sur une intonation.
00:15:27Faites entrer le témoin suivant.
00:15:32Vous êtes le père de la victime, je ne vous ferai pas prêter serment.
00:15:36Je vous entendrai en vertu de mon pouvoir discrétionnaire.
00:15:39Veuillez faire votre déclaration à messieurs les jurés.
00:15:42Messieurs,
00:15:44je n'avais qu'un fils.
00:15:46J'ai travaillé pendant vingt ans
00:15:48pour lui assurer une existence heureuse.
00:15:51Et voilà.
00:15:53S'il en est parmi vous qui ont des enfants,
00:15:56ils doivent me comprendre.
00:15:58Nous compatissons à votre douleur, monsieur.
00:16:00Au début,
00:16:02je ne m'étais pas inquiété.
00:16:04Gilbert ne m'avait pas caché cette liaison
00:16:07ni les conditions dans lesquelles
00:16:09elle avait commencé.
00:16:10Je ne m'y attachais pas d'importance.
00:16:12Une femme me rencontrée dans la rue.
00:16:14Et puis à la longue,
00:16:16je m'inquiétais.
00:16:18Les demandes d'argent de mon fils
00:16:20devenaient plus nombreuses.
00:16:22Vous savez ce que sont ces filles-là ?
00:16:24De plus en plus exigeantes.
00:16:27Mais mon fils avait compris.
00:16:30Quelques jours avant...
00:16:34avant sa mort,
00:16:36il ne m'avait pas caché son intention
00:16:39de rompre avec elle.
00:16:41Vous mentez, monsieur.
00:16:43Son intention de rompre avec elle.
00:16:48Mais il ne savait comment procéder.
00:16:50Il redoutait le pire.
00:16:53Vous avez-t-il fait part de ses craintes ?
00:16:57Oui.
00:16:59Dans quel terme ?
00:17:01Il m'a dit, si je ne lui donne pas beaucoup d'argent,
00:17:03elle est capable de me tuer comme un chien.
00:17:04J'en regrette de ne pouvoir vous faire jurer que ce propos a réellement été tenu.
00:17:09Cet argent, vous ne le lui avez donné sans doute.
00:17:13Non.
00:17:14Comment ?
00:17:16Selon vous, l'avis de votre fils en dépendait et vous ne le lui avez pas donné.
00:17:19Je jugeais les craintes de Gilbert chimériques.
00:17:23Je lui assurais qu'un chèque de 5000 francs suffirait à le débarrasser de cette grodine.
00:17:30Mais il la connaissait mieux que moi.
00:17:34Il savait que 5000 francs n'était rien pour elle et qu'il lui en fallait d'autres.
00:17:38Et qu'il lui en fallait d'autres.
00:17:40Et c'est alors, messieurs les jurés,
00:17:42qu'il fit cette chose horrible.
00:17:45L'aveu m'en est atrocement douloureux.
00:17:49Mon fils m'a volé.
00:17:52Il m'a volé
00:17:54pour se débarrasser de cette fille.
00:17:57Elle a fait de mon fils un voleur.
00:18:00Mais ce n'était pas encore assez.
00:18:02Et il lui fallait sa vie.
00:18:04Quand avez-vous constaté le vol ?
00:18:06Le lendemain du crime ?
00:18:09D'un accident ?
00:18:10Du meurtre ?
00:18:11Du drame ?
00:18:12Vous savez bien pourtant, monsieur,
00:18:14que l'accusé n'a jamais reçu cet argent ?
00:18:17Je le sais.
00:18:18Et je ne comprends pas pourquoi.
00:18:20Car le 6 au soir,
00:18:22j'ai accompagné moi-même Gilbert
00:18:25jusque chez cette fille.
00:18:27Et son intention était certainement
00:18:29de lui remettre l'argent volé.
00:18:31Vous prétendez que votre fils a vu Nathalie Roguin
00:18:33dans la soirée du 6 ?
00:18:34Je prétends l'avoir accompagné moi-même
00:18:37jusqu'à la porte de cette femme
00:18:39dans une de mes automobiles.
00:18:41Une de ces automobiles,
00:18:43non cette fille,
00:18:44a osé dire que mon fils
00:18:46ne voulait pas se servir.
00:18:47Et je prétends, moi,
00:18:49que nous, Nathalie Roguin,
00:18:52n'avons pas revu la victime
00:18:54depuis le moment où elle a quitté notre domicile
00:18:56jusqu'à celui
00:18:58où nous l'avons vu surgir
00:19:00menaçante
00:19:01dans la gringuette de nos gens.
00:19:04Monsieur le 5e juré voudrait poser une question.
00:19:10Monsieur le Président ?
00:19:12Parlez plus fort, je ne vous entends pas.
00:19:14Monsieur le Président pourrait-il demander au monsieur,
00:19:19au témoin, où il a conduit son fils ?
00:19:21Mais avenue Henri Martin, ça va de soi.
00:19:24Avenue Henri Martin ?
00:19:26Mais pas du tout.
00:19:28Je l'ai conduit chez elle,
00:19:3040 bis rue Saint-Sulpice.
00:19:32Nous n'avons jamais habité
00:19:3440 bis rue Saint-Sulpice.
00:19:36N'est-ce pas ?
00:19:37Mais non, jamais.
00:19:40Monsieur le 5e juré veut poser une nouvelle question.
00:19:43Monsieur le Président,
00:19:44Monsieur le Président veut-il faire vérifier
00:19:47s'il accusait à habiter rue Saint-Sulpice ?
00:19:50Ou bien alors, qui a pu y habiter concernant l'affaire ?
00:19:54Cette question est sans intérêt.
00:19:56Je la trouve au contraire extraordinairement pertinente.
00:19:59Il est pour nous d'un intérêt capital
00:20:03de savoir qui, la veille de sa mort,
00:20:06Gilbert Marigny est allé voir rue Saint-Sulpice.
00:20:09Je remercie Monsieur le 5e juré
00:20:12de son intelligente intervention.
00:20:15Oh ! Oh ! Ce n'est rien.
00:20:17Nous ferons le nécessaire
00:20:19pour satisfaire Monsieur le 5e juré.
00:20:21Introduisez le témoin suivant.
00:20:23Nikolaï Saint-Sulpice, 42 ans, chauffeur de taxi.
00:20:27Vous êtes un ami du père de l'accusé.
00:20:29Vous l'avez élevé.
00:20:31Dites ce que vous savez sur l'affaire.
00:20:33Moi, connaître beaucoup Nathalie Antonovna.
00:20:36C'est le prénom russe de l'accusé.
00:20:39Nous avons beaucoup misère.
00:20:41Nous n'avons beaucoup pas de travail.
00:20:43Vous êtes français ?
00:20:46Foulican !
00:20:48Je ne vous demande pas, Monsieur le Président,
00:20:49mais je ne comprends pas très bien.
00:20:51Ah, Monsieur le Président.
00:20:53Si vous connaissez quatre messieurs les messieurs les messieurs les...
00:20:56Franchement, Monsieur le Président, là, je ne peux plus suivre.
00:20:58Alors non, alors...
00:21:02Voyons, voyons, où vous croyez-vous ?
00:21:03J'en demande pardon, Monsieur l'Avocat Général,
00:21:05mais je crois préférable qu'il vous renoncez à l'édition du témoin.
00:21:07Merci, Monsieur le Président.
00:21:08Voilà, merci, Monsieur le Président.
00:21:10Avec quoi ?
00:21:11Allez, allez, allez-vous-en.
00:21:13J'ai eu regardé.
00:21:14Mais en pleineux, en pleineux !
00:21:18Pardon.
00:21:20Laissez-moi passer, Monsieur.
00:21:23Mon père est juré.
00:21:25Pardon, Madame. Mon père est juré.
00:21:26Je vois que Monsieur le cinquième juré a encore une question à poser.
00:21:37C'est mon père.
00:21:38Êtes-vous sûr que cette question soit très importante ?
00:21:43Non.
00:21:44Ben alors, essayez-vous.
00:21:45Bon.
00:21:50Excusez-moi, Monsieur le Président,
00:21:51mais avant d'entendre le témoin Morel,
00:21:53je désirerais préciser un point dans l'esprit de Messieurs les jurés.
00:21:57L'accusé a écrit dans la lettre du 6,
00:21:59«Si tu me trompes, je te tuerai ».
00:22:01Elle vous a donné une raison laquelle j'espère que vous ne vous êtes pas arrêtés.
00:22:05Sa phrase est claire.
00:22:06«Si tu me trompes... »
00:22:07N'essayez pas de salir la mémoire de Gilbert.
00:22:08C'était un être loyal.
00:22:09Il n'a jamais songé à me tromper.
00:22:11Il m'aimait beaucoup trop.
00:22:12C'est ce que nous allons voir.
00:22:15Je voudrais dire la vérité.
00:22:16Toute la vérité n'a que la vérité.
00:22:17Lève la main droite, dites je le jure.
00:22:18Je lève la main droite et je dis je le jure.
00:22:20Claudette Morel, 24 ans.
00:22:22Sans profession.
00:22:23Sans profession ? Vraiment ?
00:22:26Quoi ?
00:22:27Vous avez été la maîtresse de Gilbert Marillier.
00:22:30On vous pose des questions comme ça ici ?
00:22:32Alors, répondez, répondez.
00:22:33Euh, oui.
00:22:34Oui.
00:22:35À quelle époque ?
00:22:36Oh, un peu tout le temps.
00:22:37Depuis 6 mois.
00:22:38Il venait me voir presque tous les samedis.
00:22:40Il venait vous voir tous les samedis.
00:22:42Oh, faites pas l'étonner.
00:22:43Vous le savez bien.
00:22:44Faut vous dire, monsieur le président,
00:22:45que dans les premiers temps,
00:22:46il lui faisait croire que c'était pour un dîner de famille.
00:22:49C'est vrai, ça l'embêtait cette fille avec tous ses drames.
00:22:52Alors, comme c'était un rigolo, ben, il venait s'amuser avec moi.
00:22:55Seulement vers la fin avril, elle a dû s'apercevoir de quelque chose.
00:22:59Alors, ça, je peux le dire, il m'a bien laissé tomber.
00:23:03Pauvre vieux.
00:23:04Oh, c'est pas du parti pris, mais il aurait mieux fait de rester avec sa Claudine.
00:23:08Si tu me trompes, je te tuerai.
00:23:10Tendez-vous encore d'avoir pas été trompé et de ne pas l'avoir su ?
00:23:14Oh, mais ce n'est pas possible qu'il m'ait trompé avec...
00:23:16Avec ça, ben, dites-le donc.
00:23:17Eh ben, si, ma fille, parfaitement.
00:23:19Et puis, il était bien content encore.
00:23:21Oh, Gilbert.
00:23:22Vous n'avez rien à dire ?
00:23:24Vous pouvez-vous me direz, mademoiselle.
00:23:27Elle l'a tué parce qu'elle était jalouse de moi, c'est sûr.
00:23:29Faites-ça-soir, mademoiselle.
00:23:30Qu'est-ce qu'ils ont en tous, aujourd'hui, elle peut vouloir s'en aller ?
00:23:32Le témoin suivant.
00:23:33Ta-da-la, ta-la, ta-la-la, ta-la-la, ta-la-la, ta-la-la, ta-la-la, ta-la-la, ta-la-la, ta-la-la, ta-la-la.
00:23:38Et voilà, voilà, voilà...
00:23:409h, en voilà une heure pour rentrer.
00:23:42Hé, maman, la cour d'assises.
00:23:43C'est pas comme au bureau.
00:23:46C'est important la vie d'une femme.
00:23:48Français, va chercher le poulet de ton père.
00:23:50Une chaise, vite.
00:23:51Une chaise pour ton père.
00:23:52Voilà.
00:23:54Ah, je suis mort.
00:23:57Mort.
00:23:58Oh!
00:24:01C'était un temps...
00:24:03Ah, c'était un temps de remporter.
00:24:04Oh, c'était un temps de rendre la justice.
00:24:08Je plains ce pauvre Saint-Louis.
00:24:10Et de son temps, on ne tuait pas par amour.
00:24:13Tu crois qu'elle l'a tuée par amour ?
00:24:15Il est défendu au juré de parler du procès, même en famille.
00:24:20Je la crève, ma chérie.
00:24:21Viens qu'elle te met à terre.
00:24:28Tiens, au verre.
00:24:29Alors, ça va, c'est le choix, j'ai m'institué.
00:24:31Ben, un coup-ci, un coup de ça.
00:24:32Il faudra que je vous envoie des clients.
00:24:34Ce n'est pas Françoise.
00:24:35Bien sûr, papa.
00:24:36Non, ce n'est pas de refus.
00:24:37C'est un service à la rendre.
00:24:39Et à moi aussi.
00:24:44Et alors, tu as été bien ?
00:24:46Tu as eu du succès ?
00:24:47J'ai l'impression que j'ai été assez bien, surtout avec le président.
00:24:51J'avais remarqué tout de suite que mes interventions lui déplaisaient.
00:24:54Alors, il voulait me faire taire, moi.
00:24:58Moi, me faire taire.
00:25:00J'ai dit, mais oh, pardon.
00:25:01Tu as insulté le président ?
00:25:03Je ne l'ai pas insulté, mais je lui dis calmement et fermement.
00:25:07Oh, pardon.
00:25:10Mais à qui croyez-vous parler ?
00:25:11Je suis juré, monsieur.
00:25:13Juré.
00:25:14Je suis ici par la volonté du peuple et je ferai mon devoir jusqu'au bout.
00:25:18Tu as bien fait.
00:25:19Quant à l'avocat général, alors ce jeune, je lui ai rêvé son clou en sein sec.
00:25:22Il n'a plus osé l'ouvrir.
00:25:22Alors, maintenant, tu es mal avec tous ces juges ?
00:25:25Non, je n'ai pas mal.
00:25:26Mais non, pas ton père, il m'estime.
00:25:30Je les embête, mais il m'estime.
00:25:32Au fond, ta mère avait raison.
00:25:36Je suis bien content que je ne sois pas venu.
00:25:38Ah, tu vois.
00:25:38Mais pourquoi ?
00:25:40Parce que sur l'intelligence en bourgeon comme la tienne, ce serait néfaste.
00:25:43Oh.
00:25:43Oh.
00:25:44En bourgeon.
00:25:46Une intelligence en bourgeon.
00:25:47Je m'en étais toujours doutée.
00:25:49Tu as dû en entendre, des vertes et des pas mûres.
00:25:51Des vertes, surtout.
00:25:53Ben, cette fille, c'est du propre.
00:25:55Quoi dis-tu ça ?
00:25:56Elle a eu des amants.
00:25:57Bon, ben, et alors ?
00:25:58Comment, et alors ?
00:25:58Bon, elle n'a peut-être pas eu de chance, c'est tout.
00:26:00Je te prierai de ne pas inculquer à ta sœur des théories révolutionnaires.
00:26:02Oui, surtout devant moi.
00:26:05Après tout, nous sommes presque fiancés.
00:26:07Je suppose qu'après, elle vient de me dire qu'elle n'a pas eu de chance.
00:26:10Vous dites-moi, mon jeune ami, vous manquez de tête ?
00:26:13On ne va pas se disputer à cause de cette grue.
00:26:16Qu'est-ce que vous avez dit ?
00:26:17On ne peut pas toucher à la criminelle de monsieur.
00:26:20Elle est sacrée.
00:26:22Parfaitement.
00:26:24Elle est sacrée jusqu'à demain soir.
00:26:32Silence, silence.
00:26:32Silence, silence.
00:26:34Faites-la entrer de témoin.
00:26:43Je rétire la vérité, toute la vérité, rien que la vérité.
00:26:45Levez la main droite, dites je le jure.
00:26:49Je le jure.
00:26:51Quel est votre nom ?
00:26:52Nathalie Roguin.
00:26:53Quoi ? Qu'avez-vous dit ?
00:26:55Nathalie Roguin, je vous demande pardon.
00:26:57Comme l'accusé.
00:26:59Avec une hache, monsieur le président.
00:27:01Nathalie.
00:27:01Avec une hache.
00:27:03Votre âge, votre domicile.
00:27:05Allô, allô, allô, allô.
00:27:0657 ans, 40 bis, rue Saint-Sulpice.
00:27:08En effet, monsieur le président.
00:27:1040 bis, rue Saint-Sulpice.
00:27:13A la suite de l'intelligente intervention de Muscle, le cinquième juré, nous avons voulu savoir qui était la personne habitante à cette adresse où Gilbert Marigny était venu la veille du drame.
00:27:26Or, nous le savons maintenant.
00:27:28Et nous avons aussi la preuve que ce n'était pas nous, Nathalie Roguin, qui menacequons la vie de Gilbert Marigny, mais bien plutôt celui-ci qui menaçait la nôtre.
00:27:39Parlez, madame.
00:27:40Eh bien voilà, le 6 mai veille du drame, un jeune homme, Muscle Gilbert Marigny, est venu chez moi, 40 bis, rue Saint-Sulpice.
00:27:47Il avait sans doute été renseigné par une agence privée et trompé par la similitude des noms.
00:27:54À peine entrée, il demande mademoiselle Nathalie Roguin.
00:27:58Naturellement, je lui dis que c'est moi.
00:27:59Alors, il devient fou furieux et il me dit, oh vous, la rombière, ne vous effe pas de moi.
00:28:05Mais madame veut dire ne vous foutez pas de moi.
00:28:07Vous avez bien compris.
00:28:09Pas moins.
00:28:11Alors, il a commencé un scandale épouvantable.
00:28:14Et il a dit des choses, rien que des gros mots.
00:28:16Il y en a même que je n'ai pas compris, c'est pour vous dire.
00:28:19Et que Nathalie Roguin était une sissi et une sissa et même une roulure.
00:28:23Mais qu'il aurait sa peau.
00:28:25Moi, je tremblais comme la feuille parce qu'il avait un revolver.
00:28:28Écoutez bien, mesqueles jurés, il avait un revolver.
00:28:31Oui, même un très joli revolver.
00:28:33Le nôtre, mesqueles jurés.
00:28:35Il parlait de tuer Nathalie Roguin.
00:28:38Il ne parlait même que de ça.
00:28:40Merci, madame.
00:28:41Vous pouvez voir tirer.
00:28:47Silence, silence.
00:28:49Monsieur l'avocat général, vous avez la parole.
00:28:51Messieurs de la cour, messieurs les jurés.
00:28:58Je viens vous réclamer un châtiment exemplaire.
00:29:01On nous a trop tués de jeunes gens ces derniers temps sous prétexte d'amour.
00:29:06Oh, l'amour est une facile excuse.
00:29:09Alors ?
00:29:12Hein ?
00:29:13Ouais, ben, ils sont encore ici demain au soir.
00:29:15C'est incroyable.
00:29:16Il y a deux heures que discutons, on n'a pas passé d'un pas.
00:29:18Eh non.
00:29:19Et tout ça parce qu'il y a cinq idios qui croient cette malheureuse coupable.
00:29:21Et cinq imbéciles qui prétendent qu'elle est innocente.
00:29:23En plus, il y a deux autres types qui sont encore plus bêtes et qui n'ont pas d'opinion.
00:29:27Ah, ben non, moi je n'ai pas d'opinion et je ne me crois pas plus bête qu'un autre.
00:29:31C'est toi mon petit qui n'a pas d'opinion.
00:29:32Parfaitement.
00:29:33Mais ça change tout alors.
00:29:34Je n'en suis pas sûr.
00:29:35Mais si tu as bien tout écouté, tout suivi.
00:29:36Oui.
00:29:37Eh bien cette petite malheureuse est innocente.
00:29:38Je n'en sais rien, figurez-vous.
00:29:40Elle est coupable.
00:29:41C'est aussi vrai que Dieu existe.
00:29:42Je suis libre penseur, monsieur.
00:29:44Ouais, enfin, elle n'a pas l'air honnête, elle l'avoue elle-même.
00:29:46Eh bon, vous avez l'air honnête, moi qui vous parle, je ne voudrais même pas vous donner le bonjour.
00:29:50Car je ne sais pas ce que vous en feriez.
00:29:51C'est tout de même la fille d'un déserteur.
00:29:52Et la petite fille d'un colonel.
00:29:53Une femme entretenue.
00:29:54Oui, une ouvrière, monsieur.
00:29:57Une malucure, on sait ce que ça veut dire.
00:29:59Ben, pas vous en tout cas.
00:30:00Oui.
00:30:00Et une étrangère qui prétend que dans nos gares on la trappe des poux.
00:30:03Ah oui, ça, ça, elle est née à nos jeunes chevauchos.
00:30:06Enfin, cela, c'est la chose qu'on peut lui reprocher alors.
00:30:08Et les orgies avec les Cossacks.
00:30:11Je suis sûr qu'elle mangeait du verre.
00:30:12Elle n'a été pas autre chose à manger, monsieur.
00:30:14Enfin, la question n'est pas là, elle a tué qu'elle soit punie.
00:30:16Elle a tué, elle a tué, elle a tué.
00:30:17Elle ne tue pas quelqu'un qui vous donne la porte-moi 18, il ne fera pas avec une salle de bain.
00:30:27C'est mauvais signe, n'est-ce pas, quand ça dure si longtemps.
00:30:30J'ai vu des acquittements qui duraient 5 heures.
00:30:32C'est rare, mais j'en ai vu.
00:30:33Merci.
00:30:42Alors ?
00:30:45Je ne sais pas.
00:30:48Alors, ça, c'est fait.
00:30:49Et vous ?
00:30:51Moi non plus.
00:30:52Ouais, elle va en faire pas tard et les lits, alors.
00:30:55Si c'est pas malin tout de même de penser que le sang de cette petite est entre les mains de ses idiots de village.
00:31:01Personnellement, je crois qu'elle a tué.
00:31:02Je ne peux pourtant pas voter pour son innocence.
00:31:06Ah, mais s'il y avait le moindre doute, j'en ferais profiter l'accusé.
00:31:09Sans compter que l'État n'a pas les moyens à ce moment de nourrir une bouche qui n'est pas coupable.
00:31:16Très bien fraîche.
00:31:17Bien bonne.
00:31:18J'ai pourtant bien suivi.
00:31:20Né en 1916.
00:31:2318 000 francs de loyer.
00:31:2530 000 francs volé au père.
00:31:2840 bis rue Saint-Sulpice.
00:31:30Tout ceci est exact, n'est-ce pas ?
00:31:33Oui, et alors ?
00:31:34Ce que je ne comprends pas, c'est pourquoi il voulait tuer la vieille cousine si gentille qu'il ne lui avait rien fait.
00:31:41La vieille cousine ?
00:31:43La cousine Roguin.
00:31:46La vieille cousine Roguin.
00:31:47Celle de Saint-Sulpice.
00:31:50Oh, mais tu n'as rien compris, mon petit.
00:31:55Vous croyez ?
00:31:55Mais rien du tout.
00:31:57Non, mais suis-moi bien.
00:31:57Il y avait une fois une toute jeune fille, très pauvre et très malheureuse.
00:32:05Elle rencontra, un soir sous la pluie, un beau jeune homme.
00:32:10C'est passionnant.
00:32:15C'est fini ?
00:32:15Non, le jury délibelle.
00:32:17Qu'est-ce que vous pensez ? C'est mauvais pour elle ?
00:32:19Oh, son avocat est au-dessous du pire.
00:32:21Alors à 20 ans, c'est comme si c'était fait.
00:32:22S'avança sur elle.
00:32:25Mais la petite n'eut pas peur.
00:32:28Reviens, qu'il y dit.
00:32:29Jamais je ne suis atteint à travers ses larmes.
00:32:32Il avançait lourdement.
00:32:35Lentement.
00:32:37Le revolver au point.
00:32:39Heureusement, le destin veillait.
00:32:42Une chute.
00:32:44Un coup de feu.
00:32:46Justice était faite.
00:32:47On n'entendait plus que les sanglots de la petite que nous allons juger.
00:32:54Mais alors, elle est innocente.
00:32:56Mais bien sûr qu'elle est innocente.
00:32:57Oh, on ne sait plus qui croire.
00:33:00Ils embrouillent tout.
00:33:01Heureusement que vous étiez là.
00:33:04Merci.
00:33:06Merci.
00:33:07Non, merci.
00:33:09Monsieur le chef du jury,
00:33:10venez nous faire connaître le résultat de vos délibérations.
00:33:12Sur mon honneur et ma conscience.
00:33:16Devant Dieu et devant les hommes,
00:33:18la réponse du jury est non sur toutes les questions.
00:33:20La cour,
00:33:21vu la déclaration du jury,
00:33:23considérant que l'accusé n'est pas coupable,
00:33:25acquitte.
00:33:26Vous êtes acquitté.
00:33:28L'audience est levée.
00:33:28Pardon.
00:33:29Pardon.
00:33:29Ah, monsieur,
00:33:45je vous cherchais.
00:33:46Moi, monsieur.
00:33:47Ah, nous savons tous
00:33:49que nous vous devons,
00:33:50ma cliente et moi.
00:33:51Oh, j'ai fait que mon devoir.
00:33:52Certes,
00:33:53mais avec quelle ingéniosité,
00:33:54quelle doigté,
00:33:55quelle intelligence.
00:33:56Oh, j'y vois clair.
00:33:57Non, ça, on peut le dire.
00:33:58C'est vous qui avez me dépensé.
00:34:00Vous êtes un grand juré.
00:34:02Je ne sais pas si je dois.
00:34:03Un très grand juré.
00:34:05Merci.
00:34:06Et qu'est-ce qu'elle va devenir?
00:34:09Qui?
00:34:11Ah, Nathalie Roguin.
00:34:12Oh, bon, je ne sais pas.
00:34:13Mon rôle s'arrête là.
00:34:15Vous pensez bien que
00:34:16si je devais me préoccuper d'eux après...
00:34:19Elle ne vous a pas confié ses projets?
00:34:21Non.
00:34:22Pour moi, elle faut du musical.
00:34:23Elles en font toutes.
00:34:24Oh, celle-là, je ne crois pas.
00:34:25En tout cas,
00:34:27elle se débrouillera,
00:34:28j'en suis sûr.
00:34:29Oui.
00:34:30Les acquittés plaisent beaucoup.
00:34:34Mais si elle ne se débrouillait pas,
00:34:36comme vous dites,
00:34:37maître, voulez-vous lui dire,
00:34:39enfin, s'il avait un coup dur,
00:34:41j'essaierais de faire quelque chose pour elle?
00:34:45Ce que je pourrais, enfin.
00:34:47Tenez.
00:34:48Voici ma carte.
00:34:49Oh, tiens, tiens.
00:34:51Oh, non.
00:34:54Non, monsieur.
00:34:57Pardon, monsieur.
00:34:59Je la lui donnerai.
00:35:00Merci.
00:35:12Monsieur?
00:35:14Monsieur.
00:35:14Monsieur.
00:35:15Pourquoi vendez-vous des choses
00:35:17dont on ne peut pas se servir?
00:35:19On ne peut pas se servir
00:35:20à cet article, monsieur?
00:35:22C'est un extenseur
00:35:23qui n'est pas extensible.
00:35:26Ah oui, permettez.
00:35:26Permettez-vous.
00:35:27Permettez.
00:35:32Hi, hi, hi.
00:35:33Pas extensible?
00:35:34Tenez, monsieur,
00:35:34vous allez voir.
00:35:35Vous êtes fort.
00:35:36Non, non.
00:35:36Tenez, plus fort.
00:35:37Tenez.
00:35:38Hop.
00:35:39Avec un doigt, monsieur.
00:35:40Vous vous rendez compte?
00:35:40Tenez.
00:35:41Comme ça.
00:35:41Je fais ça toute la journée,
00:35:42si vous voulez.
00:35:43Tout le temps.
00:35:43Ce n'est pas fort, non, monsieur.
00:35:45Parce qu'ici,
00:35:46je n'ai pas le temps
00:35:46de m'entraîner, les Français.
00:35:47Je répare des bicycliers
00:35:48toute la journée.
00:35:49Seulement,
00:35:50tenez,
00:35:50le point de nom.
00:35:51Voilà.
00:35:53Eh bien, moi,
00:35:53je prends mes deux leçons
00:35:54de gymnastique par semaine.
00:35:55Ah?
00:35:56Oui, vous en ferez peut-être trois.
00:35:57Et vous avez un bon professeur?
00:35:59Oh, formidable diplômé
00:36:00en scientifique.
00:36:01Oh, alors,
00:36:02quelque chose d'extraordinaire.
00:36:03D'ailleurs, il habite à côté, là.
00:36:05Ma fille va vous y conduire.
00:36:07Françoise.
00:36:08Et vous croyez
00:36:08que ce sera bon pour moi?
00:36:09N'occupez pas.
00:36:10Vous verrez.
00:36:13Trois.
00:36:14Tu sais, c'est à côté
00:36:15chez monsieur Rivallet.
00:36:16Alors, accompagne.
00:36:16Allez, vous en avez.
00:36:17Il y a papa.
00:36:18Allez, d'accord.
00:36:30Monsieur Robert!
00:36:32Je vous emmène un client.
00:36:34Merci, mademoiselle Françoise.
00:36:37Oh!
00:36:41Vous avez bien fait
00:36:41de me l'amener tout de suite.
00:36:43Dans 15 jours,
00:36:43ça aurait été trop tard.
00:36:44Mais à ce point-là?
00:36:45Ah oui, déshabillez-vous
00:36:46tout de suite.
00:36:46Oh, je pense bien.
00:36:48Michel!
00:36:49Conduis monsieur au vestiaire.
00:36:52Avec sales son,
00:36:53je vous paie le cinéma samedi.
00:36:54On est tendre aujourd'hui.
00:36:56Un professeur de gymnastique
00:36:57n'est jamais tendre,
00:36:58mais passionné.
00:36:58tiens, je vous paie le cinéma samedi.
00:37:13Tiens, l'urette.
00:37:14Eh, il y a de belles durettes
00:37:18que je ne vous avais pas vues.
00:37:19Ha!
00:37:20Oui, mon cher,
00:37:22c'est à cause de mon vélo.
00:37:23Ma chaîne est grippée.
00:37:25Ah, moi aussi.
00:37:26Ah, c'est très rigolo.
00:37:27Oui, c'est assez cocasse.
00:37:31Oui, dites-moi,
00:37:33vous m'aviez
00:37:34parlé de me faire des prix?
00:37:36Mais bien sûr.
00:37:37Alors, si on ne s'aidait pas
00:37:38à être juré.
00:37:39On te demande au téléphone.
00:37:41Elle va répondre.
00:37:41C'est une femme.
00:37:42Euh, raison de plus.
00:37:44T'as dit que c'est personnel.
00:37:46Personnel?
00:37:47Oui, une prêche de Nivois, d'ailleurs.
00:37:48Ah, Louise, je t'en supplie, hein?
00:37:50Je vous demande pardon
00:37:51une course urgente.
00:37:54Mais va donc.
00:37:55Ta mystérieuse habite,
00:37:56c'est impatient.
00:37:57Ah, je t'en prie, hein, Louise.
00:37:59Tu sais très bien
00:38:00que je ne t'ai pas trompé
00:38:00depuis la guerre.
00:38:08Allô?
00:38:09Allô?
00:38:10Allô, monsieur Moreston?
00:38:12Ici Nathalie Roguin.
00:38:17Ah, monsieur,
00:38:17vous avez eu la bonté
00:38:18de dire à mon avocat.
00:38:21J'ai attendu autant
00:38:22que j'ai pu.
00:38:25Où êtes-vous en ce moment?
00:38:27Au métro Bastille.
00:38:29Bon, écoutez,
00:38:30dans 20 minutes,
00:38:34au petit café
00:38:35en face le métro,
00:38:35vous savez,
00:38:36au rendez-vous des cyclistes.
00:38:39Je suis grand, gros,
00:38:40l'air bonhomme.
00:38:41Oh, que je suis bête.
00:38:41que je vous reconnaîtrai.
00:38:43Bon.
00:38:45À tout de suite, hein?
00:38:46Ah.
00:38:47Ah.
00:38:48Ah.
00:38:49Donne-moi la pétillette.
00:38:54Tu donnes de l'argent aux femmes,
00:38:55maintenant?
00:38:55Tu donnes de l'argent aux femmes,
00:39:00maintenant?
00:39:01J'ai déjà dit que je voulais plus voir
00:39:02ce statut sur la caisse.
00:39:03prendre 200 francs.
00:39:12Je prends 200 francs.
00:39:25Jeanne d'art au milieu des bicyclettes,
00:39:28je vais vendre un peu de croissants à l'air.
00:39:29Je ne suis pas le plus beau.
00:39:32Je suis pas le plus beau.
00:39:32Eh bien, je suis le plus beau.
00:39:34C'est le plus beau.
00:39:34Je suis le plus beau.
00:39:35Non, je suis le plus beau.
00:39:35Je suis le plus beau.
00:39:36Si j'ai un eu.
00:39:37Je les ai reçu.
00:39:39Je n'ai pas le plus beau.
00:39:40Allez, adieu.
00:39:44Merci d'être venu.
00:39:46Bonjour. Vous allez bien?
00:39:48Je ne vous avais pas reconnu.
00:39:50Je n'ai pas tellement changé.
00:39:52Non, mais je me croyais plus grande que ça.
00:39:54C'est vrai, vous ne m'avez jamais vu en entier.
00:39:56Mais vous êtes très bien tout de même.
00:39:58Si vous.
00:40:00Vous savez, moi j'ai un fils et une fille.
00:40:02Ils sont aussi grands groupes.
00:40:04Ah oui?
00:40:06Vous êtes très bien tout de même.
00:40:08Vous savez, moi j'ai un fils et une fille.
00:40:10Ils sont aussi grands groupes.
00:40:12Ah oui?
00:40:14Oui.
00:40:16Je sais comme vous avez été bon et tout ce que je voulais.
00:40:20Et tout ce que vous me devriez encore.
00:40:22Parce que j'ai l'intention de ne pas vous laisser tomber.
00:40:24Je vous préviens.
00:40:25Oh Monsieur.
00:40:27Mais vous n'avez pas froid comme ça?
00:40:29Sans manteau?
00:40:30Il y a déjà quinze jours que je suis libre et...
00:40:33Ah oui?
00:40:35Vous l'avez mangé?
00:40:37Je l'ai dormi.
00:40:42Excusez-moi.
00:40:44Permettez, je me suis permis.
00:40:46Oh non.
00:40:47Non, merci Monsieur.
00:40:48Non.
00:40:49Non, ce qu'il me faudrait c'est du travail.
00:40:51Mais c'est justement ce qu'on me refuse.
00:40:54Ah oui?
00:40:55Attendez.
00:40:59J'aurais peut-être quelque chose pour...
00:41:01Oui?
00:41:02Garçon!
00:41:04Qu'est-ce qu'on me boit?
00:41:06Hum?
00:41:14Ah, elle est dégourdie, ta nouvelle employée.
00:41:16Regarde-là.
00:41:17Ah ben, elle est en train de se mettre au courant.
00:41:19Elle ne sera jamais au courant avec des mains pareilles.
00:41:21Remarque que je ne t'ai rien dit.
00:41:23Je t'ai laissé faire ton petit coup d'état.
00:41:25Sans que je m'énerve, mais d'où sors-tu cette mijorée?
00:41:27Oh, je l'ai déjà dit, c'est la fille de mon vieux camarade de collège Michalet.
00:41:30Il est parti pour Madagascar.
00:41:33Deux ans.
00:41:34Là, il m'a confié sa fille.
00:41:36Il pouvait pas l'emmener?
00:41:37Ah, c'est intelligent ce que tu dis là.
00:41:38Tu te vois, amener Françoise dans Madagascar
00:41:40à milieu des cannibales, des croquenilles, des mouts, tu sais?
00:41:43Non, non, non, parce que t'as Michalet.
00:41:44Il ne plaît guère, tu sais.
00:41:45Bonsoir tout le monde.
00:41:47Bonsoir, mon fils.
00:41:56Eh ben alors?
00:41:57Qu'est-ce qui ne te plaît pas, fillette?
00:41:59Ton père vient d'engager une nouvelle demoiselle de magasin.
00:42:02Enfin, même que tu lui cèdes en laboratoire.
00:42:04Ton père l'installe à la maison.
00:42:05Sans blague.
00:42:06J'ai dit.
00:42:07Oh, alors s'il a dit.
00:42:09Mais est-ce que je peux au moins voir cette merveille?
00:42:12Si tu veux.
00:42:13Elle est dans le magasin en train de te casser.
00:42:15Tu sais, il est une très bonne famille.
00:42:17Son grand-père était dans les cuirassiers.
00:42:18Et puis, alors, il est dans les cuirassiers.
00:42:19Et puis, il est dans les cuirassiers.
00:42:20Et puis, alors, il est dans les cuirassiers.
00:42:21Et puis, alors, sa tante est chanoinesse au carmélite de Perpignan.
00:42:24Il n'y a pas de carmélite à Perpignan.
00:42:25Il n'y a pas de carmélite à Perpignan.
00:42:26Enfin, quand je dis chanoinesse, je veux dire sœur avec le truc, là, ouais.
00:42:28Il est dans les cuirassiers.
00:42:29Et puis, alors, sa tante est chanoinesse au carmélite de Perpignan.
00:42:30Il n'y a pas de carmélite à Perpignan.
00:42:31Enfin, quand je dis chanoinesse, je veux dire sœur avec le truc, là, ouais.
00:42:55De quel est-ce, mes chalets?
00:42:56Celui-là.
00:42:57Non, non, celui-là, c'est Guénamard.
00:42:59Je te dis, c'est celui-là.
00:43:01J'en étais sûr.
00:43:02Est-ce que sa fille lui ressemble?
00:43:09Mais où était Jeanne avant?
00:43:11Jeanne? Jeanne qui?
00:43:13Comment Jeanne qui? T'as protégé.
00:43:15Ah, Jeanne!
00:43:16Ah, tu me dis Jeanne.
00:43:18Tu ne te rappelles plus son nom, maintenant?
00:43:19Mais si, je ne me le rappelle seulement pour moi, c'est un truc du chalet.
00:43:21Tu comprends, voilà?
00:43:22Tiens, on le s'en est sous.
00:43:23Oui, mais écoute, vous restez du chalet.
00:43:24Mais moi, je travaille.
00:43:25Moi, je ne sais pas comme ça,
00:43:26je pose des questions tout le temps, moi, je travaille.
00:43:27Ah, justement, voilà M. Morestan.
00:43:29Qu'est-ce que c'est?
00:43:30Merci.
00:43:31Merci, Jean-Horde.
00:43:33Qu'est-ce que c'est?
00:43:34Oh, mais je vous reconnais!
00:43:35Vous venez pour le petit modèle déjà?
00:43:37Avec compliment, allez.
00:43:39Voilà ce qu'il vous faut.
00:43:40Là, hein?
00:43:41C'est joli, ça!
00:43:42Allez, on va vous plier ça.
00:43:43Vous êtes sans du papier, t'es?
00:43:44Non, nous venons vous demander de reprendre le tandem
00:43:47et de nous rendre la bicyclette.
00:43:48Ah, pourquoi ça ne va pas?
00:43:50C'est pas le tandem qui va penser, lui.
00:43:52Ah.
00:43:53On va se séparer.
00:43:54Ah.
00:43:55Vous me comprenez, n'est-ce pas?
00:43:56Ah, enfin, vos bicyclettes sont prêtes.
00:43:58Vraiment?
00:43:59Oui, oui, oui.
00:44:00Déjà, elle est dorouillée, là.
00:44:02Oh, je... je sais ce que c'est que la vie, évidemment.
00:44:05Enfin, ça vous coûtera 200 francs.
00:44:07200 francs?
00:44:08Ah, ça vaut bien ça pour l'usure de ma machine.
00:44:10Ah, puis quoi, vous avez bien une pour 200 francs de bonheur?
00:44:13Pas sûr.
00:44:14Ah, ça vous savez, les enfants, le tandem, ça ne pardonne pas.
00:44:19Faut qu'on s'adore.
00:44:21Tu trouves normal, toi, le coup qu'on me fait?
00:44:23Oh, ce n'est pas terrible.
00:44:24Oh, terrible?
00:44:25Je fais tellement de mal où je vais foutre mes cornus, mes alambics.
00:44:27Et tout mon matériel de chimiste.
00:44:28De chimiste?
00:44:29Laisse-moi rire.
00:44:30Faut que je travaille dans ma chambre comme...
00:44:31Comme pasteur.
00:44:32Oui, je l'aime pasteur.
00:44:33On ne parle pas de pasteur à tort et à travers.
00:44:34Mais en tout cas, elle n'aura pas la commode.
00:44:35Je lui laisse le placard, c'est bien assez.
00:44:36Elle n'a pas tant de choses à y mettre.
00:44:37Je n'aurais pas cru que tu lui approcherais ça.
00:44:38Françoise, je n'aurais pas cru que tu lui approcherais ça.
00:44:43Tu vas commencer à mentir, toi?
00:44:44Oh, mais non, pas moi.
00:45:01Non, quelqu'un que j'aimais beaucoup.
00:45:02Tu vas commencer à mentir comme ça,
00:45:04brusquement, après toute une vie d'honneur et de probité ?
00:45:06Tu vas commencer à mentir, toi ?
00:45:08Oh, mais non, pas moi !
00:45:10Non, quelqu'un que j'aimais beaucoup.
00:45:12Et qui m'a déçu.
00:45:14Tellement déçu.
00:45:16Une femme ?
00:45:18Naturellement. Est-ce que tu es futile, ma beau-fille ?
00:45:20S'il ne s'agissait que d'une femme,
00:45:22à la lâche !
00:45:24Un copain, alors ?
00:45:26Oui, un copain.
00:45:28Mon plus vieux copain.
00:45:30J'avais confiance en lui.
00:45:32Je le trouvais épatant.
00:45:34Eh bien, c'est un menteur ! Un seul menteur !
00:45:48Allez, ouvre la porte !
00:46:00...
00:46:02...
00:46:04...
00:46:06...
00:46:08...
00:46:10...
00:46:12...
00:46:14...
00:46:28...
00:46:30...
00:46:32...
00:46:46...
00:46:48...
00:46:50...
00:47:08...
00:47:10...
00:47:12...
00:47:30...
00:47:32...
00:47:34...
00:47:52...
00:47:54...
00:47:56...
00:48:14...
00:48:16...
00:48:18...
00:48:36...
00:48:38...
00:48:40...
00:48:58...
00:49:00...
00:49:02...
00:49:20...
00:49:22...
00:49:24...
00:49:42...
00:49:44...
00:49:46...
00:50:04...
00:50:06...
00:50:38...
00:50:58...
00:51:00...
00:51:02...
00:51:22...
00:51:24...
00:51:26...
00:51:44...
00:51:46...
00:51:48...
00:51:50...
00:52:10...
00:52:12...
00:52:14...
00:52:16...
00:52:22...
00:52:36...
00:52:38...
00:52:40...
00:52:58...
00:53:00...
00:53:02...
00:53:04...
00:53:06...
00:53:08Et cette fille était coupable, j'en suis sûr.
00:53:11D'ailleurs, c'est bien simple et j'en rêve la nuit.
00:53:14Je la vois se promenant dans les rues avec un revolver
00:53:18et fusillant tous les types au-dessous de 25 ans qu'elle rencontre.
00:53:21Qu'est-ce que je disais?
00:53:23Et puis tout de même, elle avait poussé ce garçon au vol.
00:53:26Ah non, ça c'est pas sûr.
00:53:28Trente mille francs qu'il a volés à son papa.
00:53:31Pour qui?
00:53:32Un.
00:53:34Oui, pour qui?
00:53:40Ah, oh, magasé, que j'ai...
00:53:42Malheureux, sais-tu seulement où elle est?
00:53:50Tiens, mademoiselle Jeanne.
00:53:52Qu'est-ce que vous faites là?
00:53:54Rien.
00:53:55Vous ne voulez pas entrer?
00:53:57Si.
00:54:00Allons, dites. Que faisiez-vous là?
00:54:02Rien.
00:54:03Ah oui, je sais.
00:54:04Vous passez dans le quartier, alors vous êtes venu prendre l'air dans le couloir.
00:54:06Oh, que vous êtes bête.
00:54:08Est-ce que j'aurai la chance que vous vous intéressiez à la gymnastique?
00:54:12Oh, j'aime beaucoup les sports.
00:54:13Ah, vous les aimez beaucoup?
00:54:14Mais alors, vous devriez venir plus souvent?
00:54:16Ben, je n'ai pas le temps, je travaille.
00:54:18Je sais, oui.
00:54:19Je vous vois tous les jours, en passant.
00:54:22On ne peut pas être plus joli.
00:54:25Si vous voulez, je vous donnerai des leçons particulières.
00:54:28Oh, merci, non.
00:54:29Qu'est-ce que j'aurai la chance?
00:54:30Oui, bien sûr.
00:54:31Oui, bien sûr.
00:54:32Tranquillement, bien entendu.
00:54:33Avec le corps que vous avez.
00:54:36Ah, je te garantis qu'avant que je te laisse faire le juré.
00:54:39Alors, si j'ai bien compris, monsieur, vous m'accusez d'avoir essayé de vous tromper pour vous faire acquitter cette jeune fille.
00:54:44Je ne lui ai pas dit ça.
00:54:45Je crois simplement que vous vous êtes trompé.
00:54:47Moi aussi.
00:54:48Mais autrement dit, je suis simplement un imbécile.
00:54:50Ah, non, pas du tout.
00:54:51Oui.
00:54:52Moi, moi, je vous ai fait commettre une erreur juicière.
00:54:55Moi?
00:54:56Ne vous avisez pas de remettre les pieds ici.
00:54:58Ou je vous ferai enuméroter vos abatis, monsieur le comptable.
00:55:01Qu'est-ce qui te prend?
00:55:02Non, menton, jamais vu un imbécile pareil.
00:55:03Et si vous repassez un quartier, je vous conseille de changer de trottoir.
00:55:07C'est tout.
00:55:08Je ne vous salue pas, moi, monsieur.
00:55:11Voilà, vous avez fait le tour du propriétaire.
00:55:24Il est prêt à venir installer votre gymnase.
00:55:27Ça ne vous donne pas envie de venir y travailler?
00:55:30Jeanne?
00:55:31Oui?
00:55:32Vous voulez venir?
00:55:33Je lui faisais visiter le gymnase.
00:55:35Ce n'est pas un crime.
00:55:36Sans reproche, vous ne m'invitez pas souvent ces jours-ci.
00:55:39Voilà, c'est l'abêtement comme ça, en ce moment.
00:55:41Merci.
00:55:42Oui.
00:55:48Bonsoir, Maman.
00:55:49C'est ça que le pan est pas là?
00:55:51Il doit être à la réserve.
00:56:09Il doit être à la salle socialiste par la frère.
00:56:10Il ne faut pas que les sujets en r識arial quant à�.
00:56:18Ah, ma pauvre petite.
00:56:19Excuse cette maison.
00:56:21Seule correspondant au grand d'échapper.
00:56:24C'est ce la grande
00:56:35Et là, avec ma faim, je ne pourrais plus rien faire pour vous.
00:56:39Il faudrait y mettre une robe moins chic.
00:56:42Et puis, il faudrait arranger encore vos cheveux, n'est-ce pas?
00:56:58Oh, puis non, ça ne servira à rien.
00:57:00Mon pauvre M. Morestan. Je ne vous apporte que des ennuis.
00:57:03Mais non, mon petit, mais non, non, non, non.
00:57:13Ah non! Surtout, nous ne sortons pas ensemble.
00:57:25Tu as vu Claude? Non.
00:57:27Il cherchait. Mais Jeanne, tu ne l'as pas vu?
00:57:30Mais pourquoi veux-tu que ce soit moi qui vois tout le monde aujourd'hui?
00:57:32Je ne sais pas où elle est passée.
00:57:34Moi non plus.
00:57:35Ce qu'il y a de certain, c'est qu'elle n'est jamais à son travail.
00:57:37Ce matin encore, elle est restée un bon quart d'heure dans la rue à parler à un chauffeur.
00:57:41Un chauffeur? Il venait peut-être lui acheter des bicyclettes.
00:57:44C'est possible. Ce qu'il y a de plus extraordinaire, c'est qu'il parle les russes.
00:57:48Russe?
00:57:49Il ne trouve pas inquiétant qu'elle parle russe.
00:57:51Mais tu sais le russe, toi?
00:57:53Ah non.
00:57:54Alors, comment sais-tu que c'était du russe?
00:57:56Eh bien, moi, je vais te dire ce que c'était. C'était du breton.
00:57:59Du breton?
00:58:00Oui, oui, parce que son père, Ajan, il n'est qu'un père. Alors peut-être que ce russe est un breton. Peut-être que ce chauffeur est breton. Alors entre bretons, il parle breton. Ça se fait beaucoup.
00:58:10Oui, c'est possible.
00:58:11Mais oui, mais d'ailleurs, un breton, il est français, même quand il parle breton. Toi, chez toi, on parle bien savoyard.
00:58:19Dis, enfin, pourquoi cet ostracisme?
00:58:21Ah, t'énerve pas, t'énerve pas.
00:58:22Bon.
00:58:23En tout cas, j'ai toujours entendu dire que les bretons avaient du coeur.
00:58:25Ah, ça, c'est bien connu, oui.
00:58:26Bah, pareil, il y a trois mois que son père est parti et je sais qu'elle ne lui a pas écrit un mot.
00:58:29Tu en es sûr?
00:58:30Absolument.
00:58:31Alors quand je pense à ce malheureux qui a tend sa lettre au milieu des éléphants et qui ne la reçoit pas, ça...
00:58:37Mais ça, je te promets qu'elle lui écrira.
00:58:40Je te promets, alors.
00:59:00Servez-vous mieux votre père?
00:59:02Mon cher petit papa, je ne t'ai pas écrit, mais je pense bien à toi, papa.
00:59:17Monsieur et Madame Morestan sont très gentils pour moi.
00:59:20C'est très bien à vous de dire ça.
00:59:22Car c'est pas vrai, je ne suis pas très gentille.
00:59:27Finissez peut-être avant de dîner qu'il l'est pour Noël.
00:59:30C'est un très bon avion qui fait le service.
00:59:32C'est un très bon avion qui fait le service.
00:59:35Ferne de bonheur.
00:59:36Je voudrais voir Garbeau.
00:59:37Qui c'est ça, Garbeau?
00:59:39Ah, tu ne peux pas dire simplement que je vais au cinéma.
00:59:42Qu'est-ce qu'il y a pour dîner?
00:59:44Du gigot au haricot.
00:59:45Des faillots?
00:59:46Eh bien, ce n'est pas de même pour vous, hein.
00:59:48Ça va vous rappeler.
00:59:49Le pensionnat.
00:59:51Allez, allez, allez, allez.
00:59:53Allez.
00:59:54Allons, voyons.
00:59:55Allons, voyons.
00:59:56Ah non, quand je pense à mon père, cette lettre, cette dérision.
01:00:00Je demande pardon, mais il le fallait, mon petit.
01:00:02Il faudra en écrire d'autres, c'est ridicule.
01:00:04C'est lamentable d'écrire à ce beau père des lettres qui n'arriveront pas.
01:00:05Écrivez.
01:00:06Je vous répondrai.
01:00:07Vous voulez bien, mon petit, que je sois votre père de temps en temps?
01:00:10Vous, Monsieur?
01:00:11Oui.
01:00:12Oh, évidemment, ça ne viendra pas l'autre.
01:00:13C'est un garçon instruit.
01:00:14C'est un garçon instruit.
01:00:15C'est un garçon instruit.
01:00:16Non, quand je pense à mon père, cette lettre, cette dérision.
01:00:17Je demande pardon, mais il le fallait, mon petit.
01:00:19Il faudra en écrire d'autres, c'est ridicule.
01:00:22C'est lamentable d'écrire à ce beau père des lettres qui n'arriveront pas.
01:00:25Écrivez.
01:00:26Je vous répondrai.
01:00:27Oui, monsieur.
01:00:28Oui.
01:00:29Oh, évidemment, ça ne viendra pas l'autre.
01:00:32C'était un garçon instruit, un précepteur.
01:00:35Mais, un père même pas très malin, c'est toujours utile.
01:00:39Non, mon petit?
01:00:49Papa!
01:00:50Oui.
01:00:51Qu'est-ce que c'est?
01:00:52Papa!
01:00:53J'ai oublié de te dire bonsoir.
01:00:57Eh bien, bonsoir, mon petit.
01:00:58Papa!
01:00:59T'es un petit bébatant.
01:01:00Ah, c'est aujourd'hui que tu te l'aperçois, dis-donc.
01:01:02Oui.
01:01:03Oui, aujourd'hui, je t'adore.
01:01:04Oh, oh, oh, tu vas venir.
01:01:05Tu veux me taper, toi?
01:01:06Oh, tiens, j'aime sans parler.
01:01:07Oh, rien du tout, pour un sou.
01:01:08Tu me vexerais.
01:01:09Pas ça, non.
01:01:10Jeanne.
01:01:11Oui?
01:01:12Autrefois, ni papa, ni Claude, ni même Robin, on aurait voulu aller à l'église.
01:01:15Et ce soir, nous serons tous à la messe de minuit.
01:01:18Je crois que c'est à cause de vous.
01:01:20Vous avez sur eux la meilleure influence.
01:01:22Bonsoir.
01:01:23Ce que je suis contente!
01:01:24Oh, ce que vous êtes beaux!
01:01:25Je me défendre les yeux.
01:01:26Oh, mon petit.
01:01:27Jeanne!
01:01:28Oui?
01:01:29Autrefois, ni papa, ni Claude, ni même Robin, on aurait voulu aller à l'église.
01:01:32Et ce soir, nous serons tous à la messe de minuit.
01:01:34Je crois que c'est à cause de vous.
01:01:35Vous avez sur eux la meilleure influence.
01:01:46Bonsoir.
01:01:47Est-ce que je suis contente?
01:01:49Oh, ce que vous êtes beaux!
01:01:51Je me défends gentiment.
01:01:53Comment allez-vous?
01:01:55Très bien.
01:01:57Je vais finir de m'habiller dans ma chambre.
01:01:59Si vous avez besoin d'un coup de main.
01:02:01Merci.
01:02:03Quand nous serons mariés,
01:02:05vous vous conduirez toujours aussi mal avec les femmes?
01:02:07Grosse bête.
01:02:09Allez, dépêche-toi.
01:02:25...
01:02:55...
01:03:25...
01:03:31...
01:03:35...
01:03:37...
01:03:39...
01:03:49...
01:03:51Oh, cachez votre figure avec vos bains.
01:03:59Il y a le juré idiot, là.
01:04:02Vous savez, l'andouille.
01:04:04Faut pas qu'il vous voie.
01:04:08Mais qu'est-ce qu'il vient foutre à l'église ?
01:04:11Ce libre-penseur.
01:04:14Oui, il vient sans doute pour la musique.
01:04:18Quel crétin, je dis pas.
01:04:21Maman, me demande ce que tu dis.
01:04:36Je dis qu'il chante faux.
01:04:39Je dis qu'il chante faux.
01:04:42Oh non, je me sens pas bien.
01:04:44Non, n'allez pas faire ça.
01:04:46Mais je vous assure, non, je me sens pas très bien.
01:04:51Qu'est-ce qu'il se passe ? Françoise va l'accompagner.
01:04:54Reste avec Robert. J'y vais, moi.
01:04:56Si elle se sent pas bien, je la ramènerai à la maison.
01:04:57Je ne sais pas, mais je ne peux pas rester ici.
01:05:13Je vois trop les ennuis que je vous cause à tous.
01:05:14Qu'est-ce que vous avez ?
01:05:16Ce ne sera rien.
01:05:20Claude, je vais m'en aller.
01:05:22Où ?
01:05:23Je ne sais pas, mais je ne peux pas rester ici.
01:05:25Je vois trop les ennuis que je vous cause à tous.
01:05:26Mais quels ennuis ?
01:05:28Et votre père qui a été si bon, toujours.
01:05:31Ah, ce serait vraiment une drôle de façon de leur remercier.
01:05:34Non, je vais partir.
01:05:36Mais quand ?
01:05:37Le plus tôt possible.
01:05:38Non, ne partez pas.
01:05:38Si vous saviez.
01:05:44Si vous saviez.
01:05:46Je vous aime tel que vous êtes.
01:05:51Nathalie.
01:05:53Nathalie.
01:06:05Mais dis-donc, qu'est-ce qu'il fabrique ?
01:06:07Claude n'a peut-être pas pu la rejoindre.
01:06:09Ça m'étonnerait.
01:06:12Pourquoi dis-tu ça ?
01:06:13Parce qu'elle avait sans doute envie qu'il la rejoigne.
01:06:16Quoi ?
01:06:17Mais voyons, papa, il est amoureux d'elle.
01:06:19Et il ne lui déplaît pas tellement.
01:06:24Mais c'est épouvantable ce que tu me dis là.
01:06:37Il ne faut rien dire.
01:06:54Mais on le saura, forcément.
01:06:55C'est vrai.
01:06:56Mais plus tard,
01:06:57quand tout le monde leur a appris à vous connaître,
01:06:59comme je vous connais.
01:07:01Comme vous me connaissez.
01:07:03Et qu'est-ce que vous savez de moi ?
01:07:05Presque tout.
01:07:06Ah, c'est vrai, vous étiez au procès.
01:07:11Je voudrais pourtant vous demander quelque chose.
01:07:13Oh, je sais ce que vous voulez me demander.
01:07:15Je ne suis pas coupable.
01:07:17J'ai dit la vérité.
01:07:18Oh, mais je le sais bien, ce n'est pas cela.
01:07:19Quoi alors ?
01:07:21Les autres, vous les avez aimés ?
01:07:25Ils ont compté dans votre vie.
01:07:34Oh, je ne peux pas vous dire.
01:07:36Pas encore.
01:07:38Moi, je ne vous connais pas assez.
01:07:41Oh, mais vous avez le temps de me connaître.
01:07:43Je ne suis pas pressée.
01:07:44Et vous non plus.
01:07:45Comme je suis sûre qu'un jour, vous m'aimerez.
01:08:05Non.
01:08:06Non, monsieur.
01:08:07Pas un mot.
01:08:07D'ailleurs, je ne vous connais pas.
01:08:08Mais pourtant...
01:08:09Rien, monsieur, assez, rien.
01:08:11D'ailleurs, je vous ai vus pendant la messe.
01:08:12Vous n'avez pas cessé de lancer des œillades à ma femme.
01:08:15Des œillades ?
01:08:16Mais pas du tout.
01:08:17Je t'assure.
01:08:18Monsieur, apprenez qu'une église n'est pas un corps de garde.
01:08:22Je vous salue de moins en moins, monsieur.
01:08:27Ce pauvre garçon devait peut-être simplement réclamer son vélo.
01:08:30C'est très ennuyeux.
01:08:31Oh, son vélo.
01:08:33Robert, allez donc dire à ce monsieur qu'on le lui rapportera après-demain.
01:08:35Eh, monsieur, pour la bicyclette, ne vous inquiétez pas, on vous la rapportera.
01:08:42Il ne s'agit pas de la bicyclette, là.
01:08:47Alors, tu viens ?
01:08:49Comme tu es irritable en ce moment.
01:08:50Oui, je suis assez irritable.
01:08:52C'est tes frères que je viens d'apprendre.
01:08:54Françoise m'a dit que Claude est amoureux de Jeanne.
01:08:56Et alors ?
01:08:57Comment et alors ?
01:08:58Après tout, c'est la fille d'un de tes vieux amis.
01:09:01Oh, pardon, pardon.
01:09:02Michalet, comme ami, il est très bien.
01:09:03Mais comme beau-père de Claude, il est impossible.
01:09:05Je suis sûre que je m'entendrai très bien avec sa tante, la chanoinesse.
01:09:09Non, ça, ça.
01:09:10J'en doute, alors.
01:09:12Ça va, Robert, tiens.
01:09:15Alors, réveillez-les.
01:09:17Ouais.
01:09:20Alors, réveillez-les.
01:09:20Tu ne trouves pas que Robert a été bizarre hier ?
01:09:37Pas plus que d'habitude.
01:09:39C'est de façon de danser tout le temps avec Jeanne.
01:09:42Tu es jalouse ?
01:09:43Bon, dis donc, elle n'est pas assez jolie pour ça.
01:09:45Je te crois.
01:09:46Seulement, ce n'est pas la peine d'être jalouse.
01:09:49Je crois qu'elle aime quelqu'un d'autre.
01:09:51Ah oui ?
01:09:52Et même à ce propos, je crois qu'il va se passer aujourd'hui des choses qui t'étonneront.
01:09:56Alors, tant mieux.
01:09:58Voilà, papa.
01:09:59Laisse-moi seul avec lui.
01:10:00En prie.
01:10:06Tu travailles quand j'arrive ?
01:10:08Oui, je vais dans ma chambre.
01:10:09Oui, je vais dans ma chambre.
01:10:19Père, j'ai hâte de parler.
01:10:21Oh, père.
01:10:22Tu n'aimes pas, hein ?
01:10:23C'est sérieux ?
01:10:25Oui.
01:10:31Je ne vais pas au point de fermer la porte, tout de même.
01:10:39C'est à propos de Jeanne.
01:10:42Oui.
01:10:43Je l'aime.
01:10:45C'est la femme de ma vie.
01:10:46Je veux l'épouser.
01:10:48Qu'est-ce que tu dis ?
01:10:49Tu as très bien compris.
01:10:51Au moins aussi à ton âge.
01:10:53Je voulais toujours épouser quelqu'un le jour de Noël.
01:10:55Je ne plaisante pas.
01:10:57Mais tant pis.
01:10:58Écoute-moi bien, papa.
01:11:00Je suis décidé à épouser Jeanne.
01:11:03Et moi, je suis décidé à te foutre en pension après les fêtes.
01:11:06Je l'épouserai.
01:11:09Elle est au courant de ta décision.
01:11:14Oui.
01:11:14Ah, je comprends.
01:11:17C'est elle qui a voulu ça.
01:11:19Mais je vais me mettre en travers, je te le jure.
01:11:21Elle sera ma femme, que tu le veuilles, Julio.
01:11:23Qu'est-ce que tu dis ?
01:11:25Qu'est-ce que tu te permets de dire ?
01:11:27Personne ne pourra m'en empêcher.
01:11:29Votre.
01:11:39Oh, c'est vous.
01:11:50Eh oui, mignonne, c'est moi.
01:11:53Bonjour.
01:11:54Oui, bonjour.
01:11:55Oh, ce que vous êtes froides aujourd'hui.
01:11:58Au fait, hier soir, je n'ai pas eu le temps de vous en parler.
01:12:04J'ai rencontré un grand ami à vous.
01:12:06Oui.
01:12:07Un ami qui vous a connu quand vous ne vous appeliez pas encore Jeanne.
01:12:11Ah, ça vous intéresse, n'est-ce pas ?
01:12:12Un homme m'élurette.
01:12:16Ah, j'ai appris des choses qui m'ont fait beaucoup de peine.
01:12:18Ah oui, beaucoup.
01:12:20Je vous ai vu toute seule dans la vie après cette histoire.
01:12:23Voyez-vous, mon petit, ce qu'il vous faudrait.
01:12:25C'est un soutien moral.
01:12:26Oh, évidemment, je ne pourrais pas vous payer un loyer de 18 000 francs.
01:12:29Non, ben, enfin, je...
01:12:31Je ferais mon petit possible.
01:12:33Alors, nous sommes d'accord.
01:12:37Oh, madame fait ça sucré.
01:12:39Mais dis donc, si tu es encore là, c'est parce que je veux bien.
01:12:47Oh, pardon.
01:13:17Mais qu'est-ce qu'ils font ? Qu'est-ce que ça veut dire ça ?
01:13:35Qu'est-ce que c'est ? Qu'est-ce que c'est ? Qu'est-ce que c'est ce genre là ?
01:13:38Allez, allez, qu'est-ce que c'est ?
01:13:40Vous, vous lâchez mon fils, c'est un petit fils.
01:13:43Il a la correction qui méritait.
01:13:45Alors, vous assommez votre bon frère à présent.
01:13:47C'est sa faute. Je plaisantais gentiment avec Jeanne
01:13:50lorsque ce petit valot vient jouer les D'Artagnan
01:13:52pour sauver la vertu de sa dulcinée.
01:13:55Montez. Ne me regardez pas comme ça. Montez !
01:14:11Mais qu'est-ce qu'il se passe ?
01:14:15Qu'est-ce qu'il se passe ?
01:14:18Quant à vous, vous pouvez vous entraîner ailleurs.
01:14:20Oh, tout de suite.
01:14:27Vous voulez bien épouser ma fille, mais aussi coucher avec mon employé.
01:14:30C'est une idée que vous avez eue avant moi.
01:14:32Allez, foutez-moi le camp.
01:14:33Car enfin, c'est bien vous qui l'avez tiré de prison et amené ici, hein ?
01:14:35Oui, oui.
01:14:36Et pas pour vendre des bicyclettes.
01:14:37Ah, j'ai vu comme vous la pouviez, votre championne du bonheur.
01:14:39Allez, foutez-moi le camp, je vous dis.
01:14:40Oui, mais avec plaisir.
01:14:41Le métier de gendre est trop dangereux dans votre famille.
01:14:43Allez, foutez-moi le camp.
01:14:44Allez, foutez-moi le camp.
01:14:45Allez, foutez-moi le camp.
01:14:48Va t'arranger.
01:14:51On va se mettre à table.
01:15:00Écoute chérie.
01:15:01Baisse le rideau de fer.
01:15:24Dis maman, tu crois pas que je l'ai amenée ici pour ça ?
01:15:28Bien sûr que non.
01:15:29Je te connais.
01:15:44J'ai un...
01:15:46Double zéro.
01:15:48Zéro six.
01:15:50Éventuellement, je veux pas de six.
01:15:54Je vais me coucher.
01:15:55Je tiens plus debout.
01:15:57Bonsoir.
01:15:58Bonsoir.
01:15:59Bonsoir.
01:16:02Et encore un double.
01:16:08Oh, regarde ton père.
01:16:09Non, mais quel tricheur.
01:16:14Ne pleure pas, la petite Françoise, ça me fait du mal.
01:16:16Je ne pleure pas.
01:16:17Je ne pleure pas.
01:16:19Mais je comprends, c'est dur.
01:16:21C'est encore eux qui nous a montré qui... qui l'était.
01:16:25Quand tu n'auras pas de peine à prouver le pareil et peut-être même meilleur.
01:16:28J'en suis sûre.
01:16:29J'en suis sûre.
01:16:30J'en suis sûre.
01:16:34Je t'aime entendre à ma petite fille.
01:16:36Tout ça, c'est de ma faute.
01:16:38Je suis un vieil idiot.
01:16:40Papa.
01:16:41Je suis un vieil idiot, je te dis.
01:16:42Je t'aime.
01:16:43Je t'aime.
01:16:44Je t'aime.
01:16:45Je t'aime.
01:16:46Je t'aime.
01:17:16Je t'aime.
01:17:23Comment n'ai-je pas compris que cette fille était en danger public?
01:17:26Comment ai-je été assez bête pour l'amener dans ma maison, moi qui ai un fils?
01:17:30Comment n'ai-je pas deviné que tout ça allait recommencer?
01:17:33Mais ce n'est pas sa faute à ce petit, il est jeune.
01:17:35Comment se douterait-il de ce qu'elle est, car moi qui l'ai jugé?
01:17:38Moi qui l'ai raconté sa vie, je vous demandais d'être ses amis.
01:17:41Ne t'énerve pas, tu sais bien quelle part qu'elle ne sera plus ici dans une heure.
01:17:43Oui, nous allons rester à la maison avec deux gosses qui pleurons du matin au soir.
01:17:46Mais non papa.
01:17:49Françoise, tu es raisonnable toi, mais Claude.
01:17:52Claude, il est fou, il est comme moi.
01:17:55Tu as plein de la chance ma petite Françoise.
01:17:58Tu ressembles à ta mère.
01:18:00Tu dis n'importe quoi?
01:18:04Non, j'ai été trop dur avec ce petit.
01:18:08Non, il faut que je lui parle, il faut que je lui explique.
01:18:11Non pas de la chance, non?
01:18:13Non, je suis désigné.
01:18:14Non, je suis désigné.
01:18:16Je suis désigné qu'il y a pas de là.
01:18:17Je suis désigné de créer…
01:18:19C'est très important pour lui.
01:18:20Je suis désigné de créer des aventures de l'aube.
01:18:23Je suis désigné d'une désignée.
01:18:25Je ne sais pas.
01:18:27J'en ai pas et de la stage de la vie ?
01:18:29Je ne sais pas.
01:18:32Je ne sais pas car si mentira.
01:18:34Adieu, Monté-Claude.
01:18:51Adieu ? Mais je pars avec vous.
01:18:52Non, non, je ne veux pas.
01:18:55Après ce que votre père a fait pour moi, ce serait ignoble.
01:18:58Je pars avec vous.
01:18:59C'est très mal ce que vous faites, Claude.
01:19:01Nous devions nous dire adieu, vous me l'aviez promis.
01:19:04Et vous avez cru à ma promesse ?
01:19:06Oui.
01:19:07Tant pis, partons.
01:19:08Je ne vous aime pas, Claude.
01:19:10Je vous jure que je ne vous aime pas.
01:19:12C'est très chic ce que vous faites.
01:19:14Mais malheureusement, je ne vous crois pas.
01:19:16Qu'est-ce que ça veut dire ?
01:19:21Bah, vous voyez, je partais, je disais adieu à Claude.
01:19:26Ouais.
01:19:29Je disais adieu à Claude.
01:19:32Et ça ?
01:19:34C'est toi, Claude, qui a fait ça ?
01:19:49C'est toi, Claude, qui a fait ça ?
01:19:50Oui.
01:19:51Toi, Claude ! Tu n'es poisonné ! Tu voles tes parents, toi ! Mon fils ! Mon fils !
01:19:56Monsieur !
01:19:57Voilà, ça recommence !
01:19:58C'est toi, Claude, qui a fait ça ?
01:20:00Oui.
01:20:01Toi, Claude ! Tu n'es poisonné ! Tu voles tes parents, toi ! Mon fils ! Mon fils !
01:20:09Monsieur !
01:20:10Voilà, ça recommence !
01:20:28C'est parti !
01:20:39C'est parti !
01:20:43Mon fils !
01:20:58Mais qu'est-ce qu'il faut faire?
01:21:06Monte-la dans ta chambre.
01:21:09Claude.
01:21:11Monte-la, soignera bien ta petite.
01:21:15Monte-la, guérira.
01:21:28Monte-la, tu vas pas dire que c'est toi qui a fait ça?
01:21:32C'est pas grave.
01:21:37Monsieur l'agent, un drame bien arrivé.
01:21:39Un terrible drame.
01:21:41Faites pas attention, Monsieur l'agent !
01:21:42Il est sous !
01:21:45C'est effet.
01:21:46Allez, viens, viens.
01:21:50Sauver une femme et la semer trois mois après,
01:21:55c'est bientôt à ça.
01:21:58Gribouille, va?
01:22:01Gribouille.
01:22:28Gribouille.
Recommandations
2:34
|
À suivre
1:49
2:04
1:33
1:27
2:56
1:32
1:51
1:11
1:36
1:26
6:12
0:39
5:23
4:21
4:12
1:13:18
1:26:06
1:32:13