00:00Ça fait toujours très Miss France, bonsoir la France.
00:03Vous êtes à Vierge et comme équipe de France, j'ai l'impression que les Bleus ont retourné complètement le Brésil.
00:08On rappelle que c'était le dernier match amical avant la grande compétition, l'Euroféminin.
00:12C'était le test et elles ont eu chaud. Franchement, elles se sont fait peur.
00:15En thames très délicates déjà, avec deux buts encaissés dans les 15 premières minutes.
00:19Loigny a trouvé la faille à la 7ème, lancée à droite par Kéroline.
00:22Elle trompe Péromanien, les images arrivent, ne vous inquiétez pas.
00:25Kéroline passeuse d'abord et puis buteuse ensuite.
00:30C'est elle qui fait le break à la 12ème.
00:32Les Bleus vont réagir avant la pause malgré la domination.
00:35Diany trouve la barre, Gueyoro reprend sans contrôle pour réduire l'écart.
00:40C'est elle encore, Grace Gueyoro, qui égalise à la 56ème, doublée de la milieu de terrain.
00:45Et puis Marie-Antoinette Catoto va leur permettre de tout renverser en marquant dans le dernier quart d'heure,
00:50servie par Cascarino, la tête piquée et la victoire 3 buts à 2.
00:54La victoire 3 buts à 2, on ne l'avait pas vu venir vu le début du match.
00:57On rappelle que l'équipe de France dont commence son euro, ça sera le 5 juillet.
01:01Ça sera face à un très gros morceau, l'Angleterre, qui sont aux tenantes du titre.
01:04Puis il y aura le Pays de Galles et enfin les Pays-Bas.
01:06Alors est-ce que les Bleus sont prêts pour l'euro ?
01:08Pia, je sais que vous aimez beaucoup le foot féminin.
01:10On a eu très peur quand même.
01:12Vu le scénario du match, on s'est dit ça va être un gadin absolu.
01:15On va être comme ça avant le premier match.
01:17Est-ce que là, on est finalement un petit peu renforcés, rassurés ?
01:21C'était un peu le match parfait, avec le scénario parfait pour un match qui précède la compétition.
01:26Parce qu'au début, on se fait vraiment une grosse frayeur.
01:30Il y a eu vraiment un différentiel d'impact physique et d'agressivité sur les deux équipes sur les 35 premières minutes.
01:36Et puis il y a eu un moment où pour moi, c'est vraiment Sandy Baltimore qui a tout à coup réveillé l'équipe
01:41en prenant des initiatives, en driblant, en faisant des passes en profondeur.
01:46Et là, elles se sont réveillées, les Françaises, et tout à coup, elles se sont rappelées qu'elles savaient jouer au football,
01:50elles savaient construire, elles savaient se faire des passes bien senties et lumineuses.
01:55Et honnêtement, de les voir revenir comme ça sur une équipe qui est quand même quatrième au classement FIFA mondial.
02:01Le Brésil, ce n'est pas une petite équipe en foot féminin.
02:04Elles sont classées comme l'Angleterre qu'on va affronter à l'Euro.
02:06Elles nous ont sorti au géant, on le rappelle, en quart de finale.
02:08Exactement, 1-0 sur un match où on avait plutôt dominé dans le jeu.
02:12Donc voilà, de faire une remontée comme ça sur ce match, sachant que les Brésiliennes aussi,
02:17elles ont une grande compétition qui arrive.
02:18Donc pour elles, c'est pareil, c'est un match qui était quand même important dans la préparation.
02:22C'est vraiment une très bonne nouvelle et il y a quelques points vraiment positifs.
02:26Pour moi, Sandy Baltimore et Pauline Perromanien, la gardienne française qui a fait des superbes arrêts aussi.
02:31On rappelle que Grigie Mbok et Magery n'étaient pas là ce soir.
02:33Elles étaient un petit peu touchées, donc préservées en vue de cette compétition.
02:37Deux jouesses très importantes et Mbok est la capitaine maintenant.
02:40Messieurs, par rapport à ce match, c'est vrai que quand on connaît le passif de l'équipe de France,
02:45on pouvait être inquiet et finalement, là ce soir, elles montrent qu'elles ont du mental.
02:49Oui, mais globalement, je trouve que c'est une bonne base de travail.
02:53Le fait d'avoir été dans la difficulté, c'est aussi un espèce de test de personnalité.
02:57On sait que dans des grandes compétitions, vous pouvez être confronté aussi à différentes physionomies de rencontres,
03:02à différents scénarios.
03:03Donc le fait d'être mené, c'est bien. La dynamique se prolonge parce que l'équipe de France reste invaincue en 2025.
03:10C'est huit matchs, huit victoires.
03:12Mais ce que Pia a dit est intéressant. Je trouve que tout est très identifiable dans ce match.
03:17C'est-à-dire que les temps forts et les temps faibles, ils sont identifiables.
03:19Les forces et les faiblesses de cette équipe de France sont identifiables.
03:22Sur l'aspect technique, je les ai trouvés en dessous.
03:24Par contre, sur la dimension athlétique, elles ont été vraiment impressionnantes.
03:27La façon dont elles ont terminé, il y a vraiment cette sensation de les voir broyer athlétiquement les Brésiliennes.
03:33Donc finalement, arriver à l'euro en sachant à peu près sur quoi on doit travailler pour essayer d'espérer aller le plus loin possible,
03:39je pense que le sélectionneur doit s'en satisfaire ce soir, au-delà de la victoire bien évidemment.
03:43Alors vous avez identifié les forces et les faiblesses.
03:44Mais si vous me dites que quand même, les faiblesses, c'est notamment que techniquement, on n'est pas les meilleurs, c'est quand même très inquiétant.
03:50Par rapport aux Brésiliennes.
03:51Oui, qui ne seront pas là à l'euro, mais c'est quand même très inquiétant.
03:53Parce que là, ce qu'on a, c'est du très lourd lors de la phase de groupe.
03:56On n'est pas favoris dans ce groupe.
03:59Quand on voit qu'il y a l'Angleterre, quand on voit les Pays-Bas qui ont évidemment un gros palmarès,
04:04et donc on va mettre un petit peu de côté le Pays de Galles, ça va être très dur.
04:06Il faut qu'on soit bon dès le 5 juillet.
04:08Là, on n'a pas le temps d'attendre.
04:08En fait, on ne peut pas monter en puissance, non ?
04:10Non, il n'y a pas le temps d'attendre.
04:11Et dans les faiblesses et les soucis techniques, on a tous noté la défense, notamment en première période.
04:18Ça a été un petit peu mieux ensuite.
04:20Après, c'était une défense expérimentale aussi.
04:21Une défense expérimentale.
04:23Ça prouve peut-être que cette équipe n'a peut-être pas énormément de marge.
04:26En revanche, si elle sait s'appuyer effectivement sur un collectif qui finalement se met en route
04:30et arrive à renverser la vapeur, c'est plutôt une bonne nouvelle.
04:34Moi, je suis très très loin d'être un spécialiste du foot féminin.
04:36Pour être franc, l'équipe de France les avait un peu laissés l'année dernière en quarte finale pour les Jeux Olympiques.
04:43Et la première mi-temps, elle m'a effaré parce qu'on avait dominé il y a un an cette équipe du Brésil.
04:49Là, on a été complètement bousculé.
04:52On n'a pas de joueurs de la dimension de cette Kéroline-là.
04:55Des joueuses.
04:57Impressionnantes de joueuses, effectivement.
04:59Pardon, de la dimension de Kéroline.
05:01Tu ne suis pas ça tout le temps en revanche.
05:03J'ai le mérite de le reconnaître.
05:05Tu sais ce que je veux dire.
05:06Quelle hyène, celui-là, alors ?
05:08Mais voilà, on n'a pas de joueurs de cette dimension.
05:11En revanche, s'il collait les deux joueuses de cette dimension...
05:14Là, on a deux doigts du jaune, là, quand même.
05:16On n'a pas de joueuses de cette dimension.
05:19Mais si collectivement...
05:20Dites, on n'a pas de bleu, ça passe pour tout le monde.
05:22C'est plus simple.
05:22Mais si collectivement, elles arrivent à répondre et à se montrer à la hauteur,
05:26c'est peut-être, effectivement, signe de ce qui est nécessaire pour une compétition comme celle-ci.
05:32Messieurs, parce que là, j'ai deux experts en foot féminin.
05:34Je vais essayer de dire joueuses, donc je peux m'exprimer sur ce plateau.
05:37Attention, Etienne, on vous attend au tournant, là.
05:38Mais j'ai un handicap, c'est que j'ai vu la première mi-temps, un tout petit peu début de la deuxième.
05:43Et puis, comme je viens de loin, je l'ai suivi un petit peu à la radio.
05:48C'est moins bien, même si les commentateurs étaient plutôt pas mauvais.
05:51Donc, la première mi-temps, elle était quand même extrêmement inquiétante.
05:53Carton jaune, tout de suite pour le président.
05:54Qu'est-ce que c'est que ça, là ?
05:55Non, on ne peut pas.
05:56Mais attendez, vous habitez loin.
05:57Pour si peu, pour si peu.
05:58Ah non, non, non, carton jaune.
05:59Et puis, j'étais en train de travailler sur l'Olympique lyonnais, sur les droits télé.
06:03Voilà, j'ai quelques circonstances.
06:04Vous avez du travail, comme tout le monde, monsieur.
06:06Et en tout cas, la première mi-temps, moi, elle semblait extrêmement inquiétante.
06:10Le niveau technique des Françaises par rapport aux Brésiliennes, il y avait deux ou trois classes d'écart.
06:15Alors, je veux bien penser qu'elles sont venues dans le match.
06:18La preuve, c'est qu'elles l'ont même remporté.
06:20Ah oui, 3-2, ça, je peux vous le dire.
06:21J'ai vu et j'ai même vu les buts grâce à Virginie.
06:25Mais voilà, cette équipe de France, peut-être c'est sa chance aujourd'hui.
06:28C'est qu'elle n'est vraiment franchement plus parmi les favorites quand elle dispute
06:31et quand elle va démarrer une compétition, ce qui était le cas avant.
06:34Et à chaque fois, elle se gamellait, ça, on peut le dire, même pour des joueuses.
06:37Donc voilà, on peut espérer le meilleur pour elle.
06:39Pierre, un dernier petit mot.
06:40Les butteuses, ce n'est pas anodin.
06:42Grasse Gueillero a vécu une saison très compliquée avec le PSG.
06:45Elle m'a indoublée ce soir.
06:47Pareil pour Catoto, saison très compliquée.
06:49Elle a décidé de rejoindre l'ennemi, l'Olympique Lyonnais.
06:52Ça compte, ça aussi ?
06:53Oui, ça compte, bien sûr.
06:54Il y a Grasse aussi qui a fini avec le brassard sur le bras.
06:58Oui, parce que Toletti est sorti.
06:59Toletti est sorti.
07:00Donc le brassard est arrivé sur le bras de Grasse.
07:02Ça aussi, c'est important par rapport à sa saison
07:03parce qu'il y a eu un souci là-dessus avec le PSG.
07:06Catoto, j'étais très critique sur ses prestations.
07:08Tu dis Grasse, mais après tu dis Catoto.
07:10Tu ne dis pas le prénom.
07:11Marie-Antoinette.
07:13A priori, Etienne, sur le foot féminin, vous n'allez pas lui faire bien.
07:18Je peux quand même la reprendre.
07:19Elle cite une joueuse avec son prénom.
07:22C'est pour alterner.
07:24Tu soulignes un truc important.
07:26C'est qu'effectivement, j'ai un attachement affectif avec Grasse
07:28que je n'ai pas avec Marie-Antoinette Catoto.
07:30C'est une réalité.
07:31Pourquoi ? C'est parce qu'elle est partie du PSG ?
07:32Non, pas du tout.
07:33Parce que je ne la connais pas personnellement
07:34et je n'ai pas eu l'occasion de la rencontrer.
07:36Mais Grasse, très belle joueuse de foot.
07:38Je l'adore.
07:39C'est une de mes joueuses préférées.
07:40Elle est incroyable.
07:40Je trouvais Catoto vraiment fantomatique cette saison au Paris-Saint-Germain.
07:44Je n'aimais pas du tout ce qu'elle avait proposé.
07:46Là, je l'ai vraiment retrouvée en forme physiquement.
07:49J'ai retrouvé son plaisir de jouer au foot.
07:52Et ça m'a vraiment fait plaisir de voir ça.
07:53Parce que franchement, s'il fallait qu'elle parte à l'OL,
07:56il fallait le dire plutôt ma vieille.
07:58On t'aurait laissé partir.
07:59Mais en tout cas, c'était une belle équipe de France.
08:01Déjà la semaine dernière contre la Belgique,
08:03on avait gagné 5-0.
08:04Tout le monde me disait, ouais, c'est la Belgique.
08:07Elles sont claquées.
08:07Non, en fait, gagner 5-0 en foot, c'est quand même difficile.
08:10Et revenir, voilà, enchaîner 3 buts d'affilée contre le Brésil,
08:14c'est difficile.
08:15On a une équipe de France qui est forte en football,
08:17qui n'est pas favorite.
08:18Je suis d'accord avec toi, Etienne.
08:20Mais on a une belle équipe de France.
08:21Le mot de la fin avec vous.
08:22Non, moi, je voudrais souligner, c'est l'entraîneur.
08:25Parce que cette équipe de France, je ne suis pas un spécialiste,
08:27mais c'était un vrai bordel.
08:29Il a écarté des jeux majeurs.
08:32Il a pris un risque.
08:34Récemment, ce n'était pas tant un bordel que ça, quand même.
08:36Non, mais il y a 6 mois, ça veut dire, il y a 6 mois, 7 mois,
08:40quand Wendy Renard, il sortit quand même.
08:42Avec Hervé Renard, ce n'était plus le bordel.
08:44Wendy Renard et Eugénie Le Somer, attendez, attendez.
08:47Juste, Wendy Renard et Eugénie Le Somer n'ont pas été prises pour l'Euro.
08:50C'est récent, ce n'était pas il y a 6-7 mois, c'est juste avant la liste.
08:53Oui, non, mais je veux dire, ils ont été quand même écartés, c'est un choix fort.
08:57Cet entraîneur, j'ai lu des papiers, on s'interrogeait, on ne le connaissait pas trop.
09:04Il était l'adjoint, on rappelle, d'Hervé Renard.
09:06L'état d'esprit, moi je pense qu'il a changé.
09:08L'état d'esprit avant était moyen.
09:10Beaucoup de gens en parlaient, que c'était un problème, il y a un an.
09:13L'état d'esprit des Françaises, oui, j'ai mal lu.
09:17Avec Hervé Renard, on ne disait pas ça du tout, donc j'ai du mal à la suivre.
09:19Avec Hervé Renard, on ne disait pas qu'il y avait un problème.
09:23Hervé Renard ou Wendy Renard, vous parliez qui ?
09:26Donc l'ancienne capitaine des Bleus.
09:27L'ancienne Jules de Lyon, la capitaine qui n'a pas été prise.
09:31Elle a viré l'entraîneur précédent avant que Renard ne vienne que pour les Jeux Olympiques.
09:36L'équipe de France, avant que Renard vienne, ils ont écarté.
09:41Il y avait un mauvais état d'esprit, c'est ce que j'avais entendu, j'ai vu des matchs.
09:45Ce jeune, cet entraîneur qui est arrivé, je pense que c'est un homme fort.
09:48Il a changé beaucoup de choses, il a donné confiance à d'autres joueuses, il a fait des choix forts.
09:53Aujourd'hui, les résultats pètent pour lui.
09:55Le Brésil, deux victoires devant le Japon, 2-1 devant les Etats-Unis.
09:59Donc elles arrivaient en forme, et c'est une jeune équipe.
10:03Et maintenant qu'elle n'est peut-être pas favorable, peut-être va s'ouvrir, je dirais, un parcours compliqué sûrement,
10:09mais avec peut-être une perspective sur le moyen terme.
10:12En tout cas, elles arrivent confiantes pour cet euro qui se passera en Suisse.
10:16On te suivra évidemment sur la chaîne équipe le 5 juillet.
10:19Donc le premier match, ça sera dur, ça sera face aux championnes d'Europe en titre.
