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Sudinfo vous propose l'émission "Home Cinéma" de VOO / Be TV consacrée à l'actualité du 7ème art. A l'honneur cette semaine: le Highlander en personne, Christophe Lambert. Un homme humble et passionné qui revient sur ses grands films comme sur ses échecs avec une seule philosophie : celle de s’amuser malgré tout.
Transcription
00:00La saison de home cinéma s'achève avec une star indiscutable, un comédien que les Américains prénomment Christopher.
00:14De ce côté de l'Atlantique, c'est plutôt Christophe, Christophe Lambert, que j'ai le grand plaisir de recevoir.
00:19Révélé au monde entier par son rôle de Tarzan dans Greystoke, il a littéralement vu sa carrière exploser,
00:24autant dans le cinéma français avec Subway et l'émergence de Luc Besson que dans le cinéma américain avec Highlander, un personnage d'immortel qui va le suivre toute sa vie.
00:33Pourtant, son statut de star va en prendre un sacré coup au tournant du millénaire, en cause d'un film et une production catastrophique qui va laisser des traces indélébiles.
00:42Mais Christophe Lambert n'est jamais là où on l'attend.
00:44S'il enchaîne les tournages dans des registres très différents, n'abandonnant jamais le cinéma de genre qu'il affectionne toujours, il devient aussi un producteur discret mais très actif.
00:5439 ans après son César, obtenu pour son rôle dans Subway, il se livre lucide et généreux sur cet incroyable parcours.
01:02Allez hop, home cinéma, c'est parti !
01:04Christophe Lambert, bonjour.
01:07Bonjour.
01:07Alors je suis ravi.
01:08M'amour aussi.
01:09Moi je suis plus ravi que vous, je crois.
01:11J'ai grandi en voyant beaucoup de vos films, dès les années 80.
01:15Donc vous êtes un acteur, j'ai dit, vous êtes un producteur aussi, on va parler de votre casquette de producteur, très discrète d'ailleurs, et vous êtes un homme d'affaires.
01:21Vous avez commencé très jeune à faire du cinéma, mais le grand, grand, grand moment de votre carrière, le film matriciel en fait, c'est Grey Stoke de Hugues Hudson.
01:31J'ai eu la chance de recevoir Hugues Hudson dans cette émission, il y a quelques années, qui m'a beaucoup parlé en fait de Grey Stoke.
01:54J'aimerais savoir comment vous êtes arrivé sur le casting même de Grey Stoke ?
01:59Alors en dernier, c'est-à-dire que Hugh Hudson a fait le tour du monde, il y a, je sais pas, une multitude de pays, il faisait le casting dans chaque pays, et il a terminé par Paris.
02:12Et moi à l'époque, j'attendais, j'avais déjà tourné un petit peu, donc ce maximum, elle m'appelle, et il me dit, tu vas aller faire des essais au film 13, qui est la boîte de l'élouche.
02:28Et donc voilà, je fais des essais, et puis il me panne.
02:33Le fait de vous prendre a quand même été problématique, parce que d'après ce que Hudson nous raconte, Warner Brothers ne voulait pas de vous.
02:42Il voulait Viggo Mortensen.
02:47Oh mon Dieu.
02:49Tout cet enchaînement, l'enchaînement de Grey Stoke est absolument improbable, parce qu'au départ c'est Roberton qui doit faire le film.
02:55Absolument.
02:56Roberton ne fait pas le film parce que son premier film en tant que réalisateur ça passe pas bien.
02:59On va bien chercher Hudson qui sort d'un Oscar avec Chariot Fire, et puis Hudson flash véritablement sur vous.
03:08Il se bat pour moi, oui, complètement, mais au début, il nous avait mis 300 personnes dans une salle pour faire des bons.
03:19Faire les quoi ?
03:19Des bons, il sautait en l'air, comme ça.
03:22Et moi, au bout d'un moment de deux minutes de bons, je me dis, bon ça va, il a vu que je peux faire des bons, donc je m'assieds.
03:30Et j'avais des grosses lunettes, et je pesais 58 kilos pour 1m80.
03:37Et la casting, comme j'étais assis, est le seul assis, et c'est pas du tout pour ça que je me suis assis.
03:44Je me suis assis parce que j'aurais marre de faire des bons.
03:46La casting directeur m'a vue, et elle a dit à Hugh Hudson, tu dois faire des essais avec ce mec-là.
03:55Hugh Hudson l'a regardé en lui demandant, je n'étais pas un peu folle, j'étais comme une allumette, et elle lui dit, fais-moi confiant.
04:04Bon, il m'a mis dans la liste de ceux qui allaient faire des essais.
04:08Il fait les essais dans la jungle, et il fait les essais au château, c'est-à-dire le côté civilisation et le côté sauvage.
04:19Une fois qu'il voit ces deux bouts d'essais, effectivement, il arrive à la Warner, et il leur dit, c'est lui ou je ne sais pas le film.
04:38Hugh Hudson m'a demandé, il m'a dit, t'es content ?
04:43Et je l'ai regardé, je lui ai dit, j'ai peur.
04:45Et lui, il m'a dit, c'est pas mes temps qu'il faut avoir peur, c'est quand le jeune va sortir.
04:50Ah, tu reconnais-tu ?
04:53Comment tu me reconnais-tu, mon père ?
04:55Nous n'avons jamais rencontré.
04:57Bienvenue à la maison, Lord Clayton.
04:59Par rapport à Vigo Mortensen, est-ce que vous vous êtes croisé ?
05:02Non, non.
05:03Vous en avez parlé un jour ?
05:04Non, je ne le connaissais même pas.
05:06Et mon ex-femme, Diane Lane, a tourné avec lui, était copain avec lui, peigné ensemble.
05:14Mais moi, j'ai entendu parler de Vigo Mortensen à partir du Seigneur des Allons.
05:20Et puis, il y a eu beaucoup de bruit sur des noms français, d'autres noms.
05:26Mais je crois que ça me correspondait plus qu'à eux,
05:32dans le sens où la manière dont je bouge, la manière dont je mange,
05:39c'est-à-dire comme un sage, je mange comme un sage.
05:43Il y a des rôles pour lesquels on est fait.
05:45Et Gréso, quand on est un...
05:47Qu'est-ce qui explique aussi la modernité du film ?
06:07Est-ce que vous pensez que c'est l'écriture, bien sûr ?
06:10Le scénario est brillant.
06:11D'ailleurs, on peut parler du scénario, c'est très amusant.
06:13Tone se fait virer, donc il décide de même pas être crédité en tant que scénariste.
06:17Il crédite son chien, je crois.
06:19Donc c'est la première fois qu'il y a un chien,
06:20le chien d'un scénariste qui est crédité et qui a une nomination d'Oscar.
06:25Et c'est aussi John Alcott qui est le chef opérateur du film.
06:31John Alcott, c'est Kubrick et Orange Mécanique, entre autres.
06:33Absolument.
06:34Et le film n'a pas bougé.
06:35Et Marine Donne, entièrement, éclairé à la musique.
06:38Absolument.
06:38Mais le film n'a pas bougé.
06:39C'est-à-dire qu'il est d'une modernité absolument incroyable.
06:41On pourrait le ressortir aujourd'hui.
06:43Oui, absolument.
06:44Je suis complètement d'accord.
06:47Vous savez, quand j'ai eu la chance d'interviewer Hugues Son,
06:51comme je vous l'ai dit tout à l'heure,
06:52en fait, quand on parlait de vous, quand lui parlait de vous,
06:55il disait « Moi, j'ai voulu Christophe Lambert parce qu'il a ce regard.
06:59Il a ce regard qui traverse, en fait, la caméra. »
07:03Quelqu'un m'a dit ça.
07:04Il m'a dit « Vous avez un regard incroyable. »
07:09Ça, moi, je ne l'ai jamais vu.
07:11Je ne l'ai jamais compris.
07:12Et je ne cherche pas à comprendre.
07:17Alors, ce qui est très étonnant, c'est que vos deux grands films,
07:21les deux premiers films importants,
07:23dont Greystock et Subway,
07:25sont vraiment à l'aune de ce qui va constituer toute votre carrière,
07:29entre les États-Unis et la France.
07:32Subway, comment ça se passe ?
07:34On est vraiment dans le début de l'empire qu'a constitué Luc Besson.
07:39C'est un film culte,
07:41avec une forme très, très particulière.
07:43Enfin, c'est vraiment les années 80.
07:44Donc, il y a l'univers de la pub qui s'immisce dans le cinéma très, très fort.
07:48Comment vous arrivez sur Subway, Christophe ?
07:50En rencontrant Luc Besson.
07:52Qui est tout jeune à l'époque, il n'a pas 30 ans.
07:53On a, sur le plateau, personne n'avait 30 ans.
07:59Sauf Jean-Rénaud, lui.
07:59Sauf Jean-Rénaud, qui en avait 38.
08:02Je rencontre Luc.
08:05On devient copain.
08:06On commence à se voir.
08:07On discute.
08:09Je vois le dernier combat.
08:12Son premier film.
08:13Et puis, je dis le script.
08:15Il me dit, ben, je te prends.
08:16Vous êtes très belle dans votre robe avec tous vos bisous partout.
08:19Vous, vous êtes toujours aussi mal coiffée.
08:21Vous n'êtes pas gardée.
08:23Je vous enverrai.
08:25Je ne pense pas.
08:26Ce qui me plaisait aussi, c'est la différence,
08:29l'écart entre le tarzan en paille et les cheveux,
08:37pratiquement jusqu'au milieu du dos,
08:39et ce héros extraterrestre avec ses cheveux jaunes,
08:46le petit prince.
08:48Et ça, ça m'amuser, ça m'a toujours amusé.
08:51C'est quoi votre prénom ?
08:53Elena.
08:54Elena ?
08:55Alors là, il y a un phénomène qui débute,
08:57qui est complètement incroyable.
08:59Je vous aime.
08:59C'est la Lambermania.
09:02Je me souviens des couvertures de magazine,
09:04c'est que vous y étiez partout.
09:05Ouais.
09:06Est-ce que vous avez pris la grosse tête à ce moment-là ?
09:07Non.
09:07Non, d'abord, d'abord, ça va plus faire peur qu'autre chose.
09:13Ouais.
09:13Moi, je suis parti aux Etats-Unis au début
09:17parce que j'ai levé la tête dans un magasin de journaux
09:21et j'ai eu ma tronche sur 70 couvertures.
09:25Mais oui.
09:25Et je me suis dit, c'est trop.
09:27Et je suis parti aux Etats-Unis.
09:29Donc, vous ne vouliez pas, en fait, faire carrière en France à ce moment-là ?
09:34Parce que là, après Segway, vous aviez la possibilité de faire pratiquement tout ce que vous vouliez.
09:38Ouais, mais c'est un peu ce que j'ai fait.
09:40J'ai fait des films français, j'ai fait des films américains.
09:43Vous n'avez jamais été assignés, comme Noiré, par exemple, ou Adjani, ou d'autres, au cinéma français.
09:51C'est-à-dire que vous avez ouvert...
09:52D'ailleurs, la preuve, votre film suivant, là aussi, c'est un monument.
09:56C'est Highlander.
09:57On est en 86.
10:12Comment vous arrivez sur ce projet ?
10:15Parce que le script est vraiment extraordinaire.
10:17D'ailleurs, je pense qu'il y a un reboot qui est en cours.
10:19Il y a eu beaucoup, beaucoup de suites qui sont plus ou moins heureuses.
10:24Même il y en a une qui est vraiment malheureuse.
10:25Mais le premier Highlander est absolument extraordinaire.
10:38Comment vous arrivez sur ce projet ?
10:40Je reçois le script, je le lis.
10:43L'histoire me plaît énormément, et pas du tout.
10:49Parce que quand j'ai fait la promotion, on me demandait
10:51« Est-ce que tu veux, est-ce que tu as fait ce film pour l'action ? »
10:57Je n'y ai fait pas du tout.
10:59J'ai fait ce film parce que c'est un film romantique.
11:03L'immortalité, c'est romantique.
11:06L'immortalité, c'est un fardeau qu'il faut porter sur ses épaules.
11:10« Toi, qui parles et qui respires, alors qu'hier tu n'étais plus qu'un cadavre.
11:15Comment as-tu fait, Conrad MacLeod ? »
11:17« Tu préférerais que je sois mort ? »
11:19« Moi, je le dis, tu as le diable en toi. »
11:23C'est quelque chose avec lequel, justement, il faut vivre,
11:28en voyant tous les gens qu'on aime disparaître les uns après les autres.
11:32« Je suis Conrad MacLeod, du clan des MacLeod.
11:36Je suis venu au monde en 1518, dans le village de Glenfinnan,
11:39sur les rives de Lord Shield.
11:43Et je suis immortel. »
11:45Le scénario a des enjeux dramaturgiques très très forts.
11:51Vous parliez de l'immortalité.
11:52Ce qui a vieilli, c'est les scènes d'action, les scènes de CGI.
11:56Ça, c'est malheureux, c'est un peu plus...
11:58Ça a 40 ans.
12:01Voilà, ça a 40 ans, mais par contre, le cœur du film,
12:04l'essence du film est assez moderne.
12:06Et vous avez un partenaire extraordinaire,
12:10qui fait votre mentor, c'est Sean Connery.
12:13« Tu es Conrad MacLeod. »
12:15« Je le suis, peut-être. »
12:16« Tu es Conrad MacLeod, blessé à la bataille
12:18et banni de son propre village de Glenfinnan, il y a cinq ans. »
12:23« Oh ! »
12:24« Conrad ! »
12:25Comment Sean Connery arrive sur ce projet ?
12:29« De la même façon. »
12:31On envoie le script à l'agent
12:33et puis, sur une connerie, le lit
12:35et accepte.
12:39« Mais qui êtes-vous ? »
12:41« Nous sommes pareils, MacLeod. »
12:44« Nous sommes vrais ! »
12:45« C'est exactement ce qui s'est passé avec Queen, par exemple. »
12:49« Qui est là, qui compose la B.O. du film. »
12:54« Queen veut faire le premier morceau du film, l'ouverture du film. »
13:00« Et Freddie Mercury et son groupe ont vu le film. »
13:04« Et Freddie Essence, d'un salle, a dit qu'on fait tout l'album. »
13:08« Ils ont fait tout l'album en quatre semaines. »
13:12« Et c'est un des plus gros albums de Queen. »
13:15« Le film en France, en Europe, est un immense carton. »
13:18« Moi, personnellement, je me souviens de l'avoir vu en salle. »
13:21« Je me souviens où j'étais encore. »
13:23« J'étais tout jeune, mais je m'en souviens. »
13:25« Par contre, le film est un échec aux États-Unis. »
13:27« Comment vous expliquez que le film a été un échec ? »
13:28« Alors, parce qu'il y avait une grosse bagarre entre les producteurs et les studios. »
13:34« Pour sortir un film aux États-Unis, il faut, en tout cas à l'époque, »
13:39« Aujourd'hui, c'est centaines, à l'époque, c'était des dizaines et des dizaines de millions de dollars »
13:44« Que le studio a refusé aux producteurs, parce qu'ils ne s'entournaient pas avec eux. »
13:50« Malgré tout, le film est resté en salle suffisamment longtemps. »
13:55« Pour commencer à devenir cultissime, quand il est sorti en VHS. »
14:00« C'est ça. »
14:00« Tout le monde l'a acheté, et puis après, la suite, avec les DVD, etc. »
14:07« Et c'est comme ça que c'est venu. »
14:08« Who wants to live forever ? »
14:15« Who wants to live forever ? »
14:21« Who wants to live forever ? »
14:26« Quand vous faites le 2 avec Mulcahy, vous pouvez vous exprimer sur le script en cours. »
14:34« Quand on signe, surtout à l'époque, un gros film de studio, on filme un numéro 2. »
14:44« Moi, j'étais farouchement opposé à la planète Zeiss. »
15:01« Oui, la planète Zeiss, c'est la planète où on explique l'immortalité des immortels sur scène. »
15:06« Ils viennent de la planète Zeiss. »
15:08« Oui, qui est un concept complètement. »
15:09« Alors qu'on s'en fout complètement d'où ils viennent tant qu'ils sont immortels. »
15:13« D'ailleurs, j'ai été tellement farouchement opposé que pendant la promotion, je disais au public,
15:21je leur disais, si vous attendez à voir la suite du numéro 1, n'allez pas voir ce film. »
15:28« Et les producteurs s'arrachent les chevaux. »
15:31« Il est complètement fou, ce mec. »
15:32« Il est en train de nous ruiner. »
15:34« Ce qui n'a pas impossible de... »
15:35« Il a très bien marché. »
15:36« Très bien marché. »
15:37« Notre immortalité prendra fin quand votre tête sera séparée de votre corps. »
15:42« Au moins là-bas, on se rends ensemble. »
15:44« Non, pas au début. »
15:45« Mais nous sommes unis par un lien que rien ne peut détruire. »
15:49« Pas même la mort. »
15:50Là, c'est complètement fou.
15:51En deux ans, vous faites le Marco Ferreri « I love you ».
15:54« I love you. »
15:58« Et vous faites le film de Michael Cignino. »
16:04« May I dance with your lady-loid ? »
16:06« Thank you. »
16:09« Aujourd'hui, c'est improbable. »
16:10« C'est tellement... »
16:12« Enfin, je pense que Marco Ferreri, aujourd'hui, ne pourrait plus faire du cinéma. »
16:15« I love you. »
16:20« Super. Combien tu l'as payé ? »
16:22« Tu n'as pas payé. »
16:23« Comment vous arrivez sur un film comme « I love you »,
16:25dont le concept est complètement fou ? »
16:27« Vous tombez amoureux d'une petite poupée, d'une tête de poupée »
16:33« qui siffle et qui dit « I love you ». »
16:39« I love you. »
16:42« I love you. »
16:44« Ça va, ça va. »
16:46« T'as peur que j'use le piste ? »
16:47« C'est ça, oui. »
16:48« J'ai trouvé ça romantique, touchant, attachant, empreinte solitude. »
16:54« I love you. »
16:56« En fin de compte, le seul amour que ce mec a, c'est cette poupée. »
17:00« Jamais vous êtes dit, bon ben, là, je vais faire des films deux metteurs en scène. »
17:20« Non, non. »
17:22« Vous vous en foutez de ça ? »
17:23« Oui, complètement. »
17:24« J'ai jamais calculé quoi que ce soit sur les films que je faisais. »
17:30« On me propose un film, s'il me plaît, je le fais et je me pose toutes questions. »
17:37« Pour le Chimino, par exemple, ça c'est quand même quelque chose qui arrive. »
17:48« Chimino, c'est une superstar avec les problèmes qu'il a eus. »
17:52« Oui. »
17:53« Mais c'est aussi un film d'auteur. »
17:55« Oui. »
17:56« Oh, stop ! »
18:12« Ce qui a perdu Chimino à une époque, c'est qu'il était trop intelligent. »
18:17« Il vous laissait passer tout le temps, tout le temps, tout le temps. »
18:21« Donc forcément, à un moment donné, ça coûte de plus en plus cher, de plus en plus cher. »
18:26« Je pense à Heaven's Gate. »
18:28« Mais là, il n'y a pas eu de dépassement de budget sur le Cicillan. »
18:31« Non, il y a des contrats en béton. »
18:33« Faites votre paix avec Dieu. »
18:35« Beaucoup de vous, sur vos pieds. »
18:37« Je vais à la terre, standing up. »
18:40« On n'a jamais coupé, les gens. »
18:42« Je sœur. »
18:43« Le film est un échec. »
18:47« Chimino sortait de l'année du dragon. »
18:49« On imaginait revoir le grand Chimino. »
18:52« Et le film ne marche pas. »
18:53« Je me souvenais des titres. »
18:57« Le premier flop de Christophe Lambert. »
19:00« C'était le Cicillan. »
19:01« J'avais fait 2 millions d'entrées quand même. »
19:04« Donc moi, je veux bien faire des flops à 2 millions d'entrées. »
19:06« Moi aussi. »
19:08« Quand on parle avec des gens, qu'ils soient journalistes ou pas,
19:13c'est malgré tout un film qui les a marqués. »
19:17« Bien sûr. »
19:18« C'est un film fort. »
19:19« Mais vous êtes directement attaqué sur ce film. »
19:21« On parle de mauvais casting. »
19:23« Ouais. »
19:23« On parle d'interprétation glacial. »
19:25« Et est-ce que ça vous atteint, Christophe ? »
19:27« Est-ce qu'à un moment donné, vous vous dites franchement ? »
19:29« Les critiques, pas du tout. »
19:31« Non ? »
19:31« Pas du tout. »
19:32« Moi, j'aime les critiques constructives,
19:37dans un sens positif ou dans un sens négatif. »
19:40« Si je lis une critique négative qui m'apprend quelque chose,
19:45je suis très content, j'ai appris quelque chose. »
19:48« Ce que je n'aime pas, ce sont les critiques personnelles. »
19:51« Oui. »
19:52« C'est-à-dire quelqu'un qui vous attaque personnellement
19:55parce qu'il ne vous aime pas. »
19:57« Qu'est-ce qui se passe après,
20:06la réception du Sicilien ? »
20:10« On a l'impression que vous rentrez aux États-Unis,
20:12vous créez une famille. »
20:15« Et j'ai l'impression que vous faites des affaires
20:17ou est-ce que vous continuez à travailler un petit peu au cinéma ? »
20:20« Je fais trois films par an. »
20:23« Qui sont moins conséquents, on va dire. »
20:25« Oui. »
20:26« Le film auquel on pense,
20:29quand on pense à vous au début des années 90,
20:31c'est « Face à face »
20:32avec Diane Lane, votre épouse. »
20:34« M. Sanderson, Dr. Shepard, psychologue,
20:37qui nous aide. »
20:39« Nous avons déjà rencontré, n'est-ce pas, docteur ? »
20:42« Donc ça, c'est un film où vous revenez au premier plan. »
20:44« Qu'est-ce qui s'est passé dans l'entretemps, en fait ? »
20:47« Il se passe ce qui se passe dans l'apprentissage de carrière. »
20:51« C'est fait de haut et de bas et de haut et de bas. »
20:53« La qualité humaine d'un acteur ou d'un être humain,
20:58c'est de résister au bas,
21:00en sachant qu'on remontera un jour ou l'autre. »
21:03« Je ne suis pas en recherche de gloire. »
21:10« Je ne suis pas en recherche de... »
21:13« Mais vous en aviez tellement, Christophe, à l'époque,
21:14vous avez connu des années 80 complètement folles. »
21:18« Vous êtes comme une espèce d'acteur producteur, en fait. »
21:20« C'est-à-dire que vous êtes toujours à l'affût des bonnes personnes,
21:24des gens intéressants. »
21:25« Mais vous continuez aussi à faire des allers-retours
21:28entre les États-Unis et Paris. »
21:30« Et la même année que Nightmove, donc face-à-face,
21:33vous faites Max et Jérémy. »
21:35« Absolument. »
21:35« De Claire Devers, qui est son deuxième ou troisième long-métrage, je crois. »
21:40« C'est quoi ton idée ? »
21:41« Je pense que je suis mal employé là où je suis. »
21:44« Je ne fais pas ce qui me plaît, en plus je ne gagne pas assez. »
21:46« Voilà, c'est ça les deux. »
21:48« Pas assez payé et le boulot qui ne me plaît pas. »
21:50« Quand on vous voit dans Max et Jérémy,
21:52qui est vraiment un film formidable,
21:54moi j'ai l'impression que vous êtes comme un poisson dans l'eau dans ce film. »
21:56« C'est la même évidence que Greystock. »
22:00« C'est ça. »
22:01« C'est-à-dire... »
22:02« Ça a l'air moins douloureux. »
22:03« Dans ma vie, j'ai toujours été à la recherche d'un père. »
22:08« J'ai toujours été à la recherche d'un frère. »
22:12« Et puis j'avais un frère qui avait 4 ans de plus que moi. »
22:18« Mais qui faisait que ce n'était pas un vrai frère. »
22:21« Et puis la recherche de l'ami. »
22:24« Du mentor. »
22:25« Qui combine le père, le mentor, celui qui guide. »
22:30« J'ai revu le film, Christophe, le film est admirable. »
22:34« Vraiment admirable. »
22:35« C'est le seul, alors, c'est le seul scénario que j'ai lu
22:40et où il n'y avait pas une virgule à changer. »
22:43« Tellement, il était bien écrit. »
22:45« Oui, et puis il y a l'interprétation. »
22:46« Il y a Noiret, il y a Marielle, il y a vous. »
22:48« Enfin, c'est vraiment... »
22:49« Oui, et puis Claire de Vert. »
22:51« Claire de Vert, bien sûr. »
22:51« Et moi, j'ai toujours pensé que ça devrait être une femme
22:56qui devait faire une comme ça. »
22:58« C'est-à-dire qu'il y a une féminité, une ambiguïté
23:02entre ces deux personnages. »
23:05« Non, mais il est malade, ce mec. Dites ça, vous pensez souvent ? »
23:07« Pas très souvent, non. »
23:08« Je peux dire que c'est assez rare de rencontrer des rigolos dans ton genre. »
23:10« Mais qu'est-ce que j'ai fait ? J'ai rien cassé, j'ai rien piqué. »
23:12« Pourquoi vous me faites peur ? »
23:13« Moi, je vois chez Noiret, le père, le frère et l'ami que je n'ai jamais eu. »
23:19« Et lui peut être un fils qui l'aurait aimé à bras. »
23:24« Dis-donc ! Tes parents, ils ne t'ont jamais appris à la boucler. »
23:27« Ils n'ont pas eu le temps. »
23:28« Ma mère s'est flinguée quand j'avais 15 ans et mon père... »
23:31« Mon père, je le croiserai dans la rue, je ne saurais même pas que c'est lui. »
23:34« Alors, vous voyez, je ne sais peut-être pas grand-chose, mais au moins je l'ai appris tout seul. »
23:37« Autant Greystock, Hugh Hudson, c'est lui qui a pensé que ça me collait complètement. »
23:45« Autant celui-là, c'est moi qui me suis dit que ce n'est pas un film que tu peux ne pas faire. »
23:50« Réfléchis. Une chance unique. L'occasion de recevoir l'enseignement d'un maître. »
23:56« Bon, avec vous, on dérape, là. »
24:00« Il n'y a pas manqué à moi que ça arrive, des trucs pareils. »
24:05« Alors, tu décides. »
24:09« Combien vous allez me payer ? »
24:11« Par contre, ce qui est vraiment étonnant, c'est que vous faites Fortress de Stuart Gordon. »
24:16« Stuart Gordon qui n'est pas n'importe qui, qui pèse cher à mon cœur. »
24:21« C'est quand même le réalisateur de Reanimateur, de From Beyond et d'autres. »
24:24« Paré injection intestinale. »
24:29« Système de contrôle comportemental automatique de la compagnie Mantel. »
24:34« Respectez le règlement. »
24:36« À l'époque, c'est considéré comme de la série B. Stuart Gordon, le cinéma de genre est totalement décrié. »
24:42« Quand on apprend que vous faites Fortress, bon, les geeks comme moi s'en réjouissaient, mais la majorité des gens s'en foutaient complètement. »
24:51« Pourquoi est-ce qu'il va faire ça ? »
24:53« Parce que ça m'a plu. »
24:55« Tous les films que j'ai faits, je les ai faits parce que je me suis marré. »
25:04« Parce que je prends du plaisir, parce que c'est ma récréation. »
25:09« Et je me souviens quand j'étais petit, mon père me disait « Qu'est-ce que vous voulez dans ma vie ? »
25:15« Je devais avoir 8 ans. »
25:17« Et je lui disais « Dans la vie, je veux me marrer. »
25:19« Et aujourd'hui, c'est la même chose, que ce soit Creeps, où j'interprète mon propre personnage sur des ados qui disent,
25:33« Très malheureusement, j'ai vu Christophe Lambert, j'ai vu The Highlander. »
25:36« Zach et Joe sont en train de s'occuper, avec un peu d'aide d'un nouveau ami. »
25:43« Bon, c'est Christophe Lambert. »
25:46« Alors, Fortress. »
25:48« Et le scénario est dément, l'idée de départ est géniale. »
25:53« C'est un super réalisateur. »
25:55« Mais bien sûr. »
25:56« Et on a eu une critique dans le New York Times, qui était dithyrambique, aussi bien sur le film que sur les acteurs. »
26:07« Pour Fortress 2, on va chercher Geoff Morphy, qui est aussi un réalisateur incroyable, qui a fait Hutu. »
26:14« Est-ce que c'est vous qui avez été chercher ces metteurs en scène ? »
26:17« C'est la Columbia, c'est Sony. »
26:20« C'est le scénario, de nouveau, ça m'amuse bien. »
26:24« Ça vous amuse ou c'est le cachet qui vous amuse, Christophe ? »
26:27« Oui, il y a toujours un ensemble de choses. »
26:29« Voilà, c'est ça. »
26:31« Parce que vous auriez pu vous en passer. »
26:33« S'il n'y avait pas eu le cachet, ça m'aurait amusé quand même de le tourner. »
26:37« Ah ouais ? Ouais. »
26:41« Les prisonniers matriculent 27609, Brennick John W. Vous êtes accusé de sédition, sabotage, évasion et complicité d'évasion de la détenue Brennick Karen. »
26:52« Et alors, il y a quelque chose qui vous remet, en tout cas dans les jeunes générations, qui vous remet à l'époque vraiment d'équerre, c'est le Mortal Kombat. »
27:00« Le grand tournoi, c'était bien trop de responsabilité. »
27:04« La vengeance. »
27:07« C'est beaucoup plus simple. »
27:10« Seigneur Raiden. »
27:13Là, vous interprétez Raiden et vous devenez en fait le Sean Connery de Highlander.
27:17Vous devenez vous-même le mentor.
27:20« Vous devez vous acquitter d'une mission sacrée. Je vous ai choisi pour défendre le royaume de la Terre dans un tournoi qui s'appelle Mortal Kombat. »
27:29Le film a un peu vieilli, on peut être honnête, mais c'est un énorme succès.
27:33« Ouais, mais il tient la route, quoi. »
27:37« Et c'est un film qui fait un carton. »
27:40« Ça va un peu loin, là. »
27:44« Si on prend les films qui sont restés des cartons, c'est Highlander en priorité, Raiden un Mortal Kombat et Gresso. »
27:56« C'est-à-dire qu'il y a des gens qui achètent des petites poupées de Raiden qui ont les photos, etc. »
28:05« Ça devient un phénomène de société, presque. »
28:07« Ouais. »
28:07« Je vais vous guider parce qu'on l'a sorti, c'est par là. »
28:12« Donc vous faites Mortal Kombat, qui est un immense... Je crois que c'est votre plus gros succès américain. »
28:21« Vous avez de la chance qu'il nous ait retenus. »
28:22« Au même moment, vous commencez la production et vous produisez Patrick Braoudet. »
28:27« Ouais. »
28:28« Dans neuf mois. »
28:29« J'ai mis à mes parents de divorce. »
28:32« Et neuf mois après. »
28:33« Neuf mois après. »
28:35« Je suis enceinte. »
28:35« Ouais. »
28:37« Ouais. »
28:38« Oh, le cul. »
28:39« Et vous produisez Xavier Beauvois, n'oublie pas que tu vas mourir. »
28:44« C'est quoi un plan, alors ? »
28:46« Un plan, c'est quand tu cherches de la cam, quoi. »
28:48« Tu cherches le maître, tu cherches de la thune. »
28:50« C'est ça, quoi. Faire un plan, quoi. »
28:51« C'est une boulimie de travail. »
28:52« C'est de l'amusement toujours ou c'est le jeu ? »
28:55« Moi, ce qui m'amuse dans la production, c'est comme construire un immeuble. »
29:00« C'est dessiner des plans d'architectes. »
29:03« La construction m'emmerde comme ce n'est pas possible »
29:08« parce que je suis très impatient. »
29:10« C'est trop long. »
29:12« Et après, le résultat fini. »
29:14« Je ne suis jamais dans une salle de montage. »
29:17« Je parle avec le metteur en scène. »
29:20« Mais c'est son film. »
29:22« Ce n'est pas moi qui vais faire son film. »
29:24« Ce n'est pas moi qui vais monter son film. »
29:26« Ce n'est pas moi qui vais avoir la prétention de monter son film. »
29:29« Si j'ai choisi un script parce qu'il me plaisait, »
29:34« c'est que logiquement, le film doit plaire. »
29:36« Tu vis comme un mandur puis comme un égoïste. »
29:38« C'est pour ça que tu n'as pas d'enfant que tu n'auras jamais. »
29:39« Ta vie, c'est de la merde. »
29:40« Tu crèveras comme un chien. »
29:42« Comme Van Gogh. »
29:43« Vous ne faites absolument aucun snobisme entre les films de studio,
29:47ou les films d'action et les directs ou vidéos. »
29:50« Parce que quand vous faites par exemple « Gunman » de Nan Sarafian, »
29:55« Là aussi, Sarafian, la majorité des gens ne le connaissent pas. »
29:58« Mais c'est celui qui a fait le meilleur Jean-Claude Van Damme. »
30:01« Oui, coup pour coup. »
30:04« Put the gun down, put the gun down. »
30:07« I'm gonna put the gun down your throat ! »
30:10« Est-ce que vous allez chercher ces gens-là ? »
30:12« Ou alors c'est vraiment le monde du cinéma d'action de ces années-là »
30:17« qui est considéré comme juste du film commercial, du film d'action commercial. »
30:21« Quand je décide de faire « Gunman », c'est toujours la même chose. »
30:25« C'est un personnage qui me paraît. »
30:28« C'est un personnage à la Sergio Leone. »
30:31« C'est un personnage d'Ouest-Terre. »
30:35« En fait, ce que vous cherchez, Christophe, c'est toujours une forme de fuite, d'amusement. »
30:44« Alors, de fuite sûrement, mais d'amusement obligatoire. »
30:49« C'est-à-dire que c'est vachement compliqué de faire un film si on ne s'amuse pas. »
30:53« Le suivant, vous allez drôlement souffrir. »
30:58« Parce que Vercingétorix, de Jacques Dorfman, on a dit tout et n'importe quoi sur ce film. »
31:04« Maintenant que je vous ai sous la main, j'aimerais quand même aller un peu plus loin. »
31:08« Parce que ça, c'est quand même le désastre du cinéma français. »
31:11« On est en 2001. Le film est attendu comme le Braveheart français. »
31:17« Mais qu'est-ce que... »
31:19« Qui es-tu ? »
31:20« Qu'est-ce que tu fais ici ? »
31:21« Je viens mettre de l'ordre dans ma maison. »
31:27« Et je venge mon père. »
31:30« J'imagine que c'est un projet qui est impossible à refuser pour vous. »
31:34« Le metteur en scène, Jacques Dorfman, qui est d'abord un producteur, veut faire ce film. »
31:39« J'imagine que vous avez traversé là, je pense que vous avez traversé un moment assez infernal. »
31:44« Pourquoi est-ce que ce projet accouche d'une souris ? »
31:47« Parce que Dorfman ne s'occupe pas de son film. »
31:52« Il boit tout le temps. »
31:54« On est arrivé jusqu'à 4000 figurants. »
31:57« Après les gros gros scènes de bagarre. »
32:00« Quoi, il faut une structure pour un film comme ça. »
32:03« Les acteurs, il prend un peu n'importe qui, n'importe quoi. »
32:08« Des potes, rugbyman, dont certains étaient très bien. »
32:12« Chassons ensemble les Romains en dehors de Gaulle. »
32:17« Ils sont nos ennemis et ceux qui desservent des traîtres. »
32:24« Et moi, au bout de la première semaine, je me dis, mais t'es foutu. »
32:28« T'as quatre mois de ça sur les épaules. »
32:31« À la tête ! »
32:34« Il n'y avait pas de garde-fou, il n'y avait pas de contrôle, il n'y avait pas d'un moment donné de dire
32:38« Bon, ben voilà, si Dorfman est sous du soir au matin, il faudrait peut-être envisager. »
32:43« Personne, personne. Il aurait fallu changer. »
32:46« Mais c'est lui qui était producteur, qui était co-scénariste, qui était propriétaire des droits. »
32:53« C'était pas possible de le refuser. »
32:56« Et là, c'est là qu'on voit si on a les épaules solides ou pas. »
33:04« C'était un festival des plus mauvaises critiques qu'un cinéma, je dirais mondial. »
33:11« Je m'en souviens, oui. »
33:19« Vous rebondissez après Vercingetorix avec un film d'un jeune metteur en scène, Samuel Benchetrit,
33:26que j'ai revu hier soir, Janice et John, où là, vous n'êtes pas en tête d'affiche, vous faites un rôle secondaire, un rôle important,
33:34vous faites le rôle du cousin illuminé. Et là, c'est prodigieux. »
33:38« C'est pour ça que je dis, il me calère, ça a des hauts, ça a des bas, mais ça a toujours l'espoir de... »
33:44« Et quand m'arrive Janice et John, je dis oui à Samuel Benchetrit tout de suite,
33:51parce que je trouve le film, l'histoire, tout ce qui se passe dans l'histoire, ça me correspond. »
34:00« We'll be back. »
34:02« Je prends pas d'acide, mais le personnage me correspond parce qu'il devient infantile. »
34:08« Il y croit, voilà, c'est quelqu'un qui y croit. »
34:12« Et dans le cinéma, quel que soit le film, faut croire à quelque chose. »
34:18« Même Vercingetorix, j'y ai cru. »
34:21« C'est le plus grand maman de ma vie. »
34:25« Janice et John. »
34:28« Je vous attends depuis tellement longtemps. »
34:30« J'ai l'impression qu'au début des années 2000, vous faites des films... »
34:34« Déjà, la cadence diminue un petit peu. »
34:36« Ouais. »
34:37« Vous faites des seconds rôles. »
34:39« Ouais, mais faire des seconds rôles, ça me dérange pas du tout. »
34:43« Faire des cinquièmes rôles, ça me dérange pas. »
34:45« À partir du moment où le rôle a quelque chose à dire, a quelque chose à faire, »
34:50« a quelque chose de sensible, ça me plaît. »
34:54« Bienvenue en Inde, ce pays où tout est possible. »
34:58« Là où la vie et la mort ont une signification bien différente d'ailleurs. »
35:04« Le pays de l'éternité en quelque sorte. » »
35:06« Vous avez fait encore quelques films, bien sûr, et puis vous continuez à en faire. »
35:11« Dans les plus marquants, je pense bien sûr à la disparue de Deauville, »
35:15« Sophie Marceau, qui a été votre compagne de nombreuses années. »
35:19« On se connaît ? »
35:20« J'ai besoin de vous. »
35:21« Je pense aussi à White Material de Claire Denis. »
35:24« C'est quoi que tu caches là ? »
35:28« Mais lâche-moi. »
35:30« Comment vous arrivez sur ces deux filles ? »
35:31« Alors, Sophie et moi, on avait le même agent qu'il était. »
35:34« Besnéard. »
35:35« Déménie Besnéard. »
35:36« Exactement. »
35:36« Et elle cherchait, elle cherchait, elle cherchait son acteur. »
35:42« Et à un moment donné, elle lève les yeux, elle voit une photo de moi. »
35:46« Et elle dit, c'est lui l'acteur. »
35:49« Claire Denis, c'est Dominique qui a dit à Claire, prends-le dans ce rôle-là, c'est pour lui. »
35:59« Et je rencontre Claire Denis, et puis Claire Denis me dit, ok. »
36:03« Tu es complètement folle. »
36:05« Tu sais ce que ça veut dire ? »
36:07« Tu sais ce que ça veut dire ? »
36:09« On va toujours mourir. »
36:12« Donc, au milieu des années 2000, c'est que aussi, vous gardez toujours cette acuité. »
36:17« Vous continuez aussi à la pédagogie, c'est-à-dire, vous transmettez. »
36:21« Et on peut parler du palmachot. »
36:24« C'est mon partenaire dans les affaires, qui habite dans le même quartier, »
36:29« qui vont le voir, lui, et qui lui montre ce qu'ils font. »
36:35« Entre nous, ils passent en quatrième. »
36:37« Je regarde ça, je trouve ça rigolo. »
36:40« Et je vais voir Yannick Bolloré. »
36:44« Et c'est la Nuna qui ont une boîte ensemble qui s'appelle H2O. »
36:49« Et qu'ils regardent des trucs et qu'ils mettent ça chez Morandini, »
36:55« mais à partir de 10h30. »
36:57« Et c'est un tel succès qu'ils passent en prime. »
37:02« Non, mais je comprends que vous verriez Kevin. »
37:03« Je veux dire, il n'en branle pas une. »
37:06« Et après, on a fait le film, Max et Léon. »
37:11« Qui est cartonné, hein. »
37:13« Il vous envoie en Syrie. »
37:15« Nous, tout ce qui est charpente... »
37:17« Et vous avez réussi à rejoindre Londres. »
37:19« Mais quel talent ! »
37:20« C'est ridicule. »
37:22« Christophe, on arrive là, au terme de l'émission, de l'entretien. »
37:28« J'aimerais savoir si vous avez des regrets. »
37:30« Est-ce qu'il y a des choses que vous avez ratées ? »
37:32« Des choses que vous auriez voulu faire ? »
37:35« Non. Non, vous savez, je n'ai pas de regrets parce que le regret, c'est du passé. »
37:41« Le passé, je ne peux pas l'arrêter. »
37:44« Il est derrière. »
37:45« Le futur, je ne le connais pas. »
37:47« Donc, il faut vivre maintenant. »
37:49« Il faut vivre au présent. »
37:51« Et vivre au jour le jour. »
37:54« Je vous remercie beaucoup, Christophe Lambert. »
37:56« Ça a été un plaisir. »
37:57« Je vous remercie. »
37:58« C'est moi. »
38:11« Cette semaine dans les salles, la réalité dépasse la fiction. »
38:25« Et les scénarios s'inspirent d'histoires vraies venues de France, d'Amérique ou encore d'Espagne. »
38:31« Une gamine retrouvée dans un champ. »
38:33« Passionnelle ? »
38:34« Je crois pas, ils étaient plusieurs. »
38:36« C'est quoi votre journal ? »
38:37« Détective. »
38:38« C'est pour faire chier ton père que t'es venu faire ton stage au journal. »
38:41« Je pensais que ça nous rapprocherait. »
38:43« J'ai besoin que vous me disiez ce que vous savez, vous. »
38:45« Tout ce que je sais, c'est qu'elle, elle était défigurée. »
38:48« On l'a aspergée d'acide. »
38:50« On l'entend hurler. »
38:53Tiré d'une histoire vraie, ce thriller explosif dénonce la violence faite aux femmes
38:59au travers de l'enquête menée par deux journalistes du magazine Détective.
39:03Une réflexion nourrie par le jeu complice qui soute Samy Boagila et Malorie Vanek,
39:09nominée au César de la meilleure révélation féminine pour l'amour ouf.
39:13« T'as 16 ans. »
39:20« T'as le droit d'avoir tes ambitions un peu plus grandes, voilà. »
39:24« Tu vois, j'ai des ambitions toutes petites, moi. »
39:26« Ok, donc tout ça ramasse en toute ta vie. »
39:28« Et alors ? C'est déshonorant. »
39:31« Alors, il paraît que c'est une maison de milliardaires. »
39:33« Une grande piscine et tout. »
39:36« J'aimerais bien avoir ta maison. »
39:38« C'est pas chez moi. C'est chez mes parents. »
39:40Présentée en ouverture de la quinzaine cannoises cette année,
39:43ce drame sensible évoque le parcours d'un adolescent
39:46qui cherche à décrypter le monde dans lequel il vit.
39:49Un portrait tout en finesse, signé par le regretté Laurent Cantet
39:53et réalisé par Robin Campillot.
39:55« Hey, are you single ? »
40:05« I'm a matchmaker. »
40:06« Give me a call if you want to meet somebody. »
40:08« I deserve someone who fulfills all of my criteria. »
40:11« Nothing over 20 PMI. »
40:12« I don't want someone who likes cats. »
40:14« I'm trying to settle. »
40:15« I promise you're going to marry the love of your life. »
40:18Doublement nominée aux Oscars pour Past Lives en 2024,
40:33la réalisatrice Céline Tsang
40:35signe une comédie romantique en forme de triangle amoureux.
40:39Un dilemme qui balote Dakota Johnson
40:41entre le charme de Chris Evans
40:42et la fortune de Pedro Pascal.
40:47« This is a very troubled woman. »
40:52« Hissing at the side of a church. »
40:55« The woman's parish wishes to attempt a solemn sacrament. »
40:58« You mean an exorcism ? »
40:59« Would like me to perform it ? »
41:01« No, some poor other soul already has that distinction. »
41:04« We are the Lord's Army in this battle. »
41:14Après avoir incarné le diable dans The Devil's Advocate,
41:18l'immense Al Pacino va devoir cette fois l'affronter.
41:22Un duel affreusement tourmenté
41:24tiré du fait divers qui a inspiré le mythique exorciste.
41:28« Antonio, manages. »
41:32« « ¿Sabéis si va a venir alguien más ? »
41:34« Mi bisabuelo compartió el calabozo con su maestro,
41:38un tal Benayges. »
41:40« Se llama imprenta. »
41:41« Con ella vamos a publicar nuestros propios cuadernos. »
41:46« Resulta que esta es ahora mi escuela, no su escuela. »
41:49« Que las cosas, a partir de ahora, se van a hacer a mi manera. »
41:52« Los niños tienen que ser lo que ellos quieran, »
41:54« pero sobre todo, tienen que ser niños. »
41:58« Eres el maestro más raro que ha pisado nunca hasta aquí. »
42:01Auréolé par cinq nominations au Goya,
42:03l'équivalent espagnol des Césars,
42:05ce biopic retrace le parcours d'Antoni Banares,
42:08un jeune enseignant visionnaire
42:10qui dérange les positions fascistes de l'Espagne franquiste.
42:17« On the island we're headed to. »
42:20« Two dozen species have survived there alone. »
42:25« The theme park owners did experiment to work. »
42:27« Maybe they'll be the worst ones here. »
42:30Cap sur la barbade avec Scarlett Johnson.
42:32Mais attention, ce petit bout de paradis
42:34pourrait bien se transformer en véritable enfer
42:36pour l'équipe de spécialistes chargées de ponctionner l'ADN
42:40de trois dinosaures menacés et menaçants.
42:42« I don't see that every day. »
42:43« Or ever. »
42:44« If we get this DNA, millions of lives are saved. »
42:48« Maybe we should make this quick, huh? »
42:52« À la semaine prochaine. »
42:58« À la semaine prochaine. »
43:00« À la semaine prochaine. »
43:02« Sous-titrage Société Radio-Canada »
43:10« Sous-titrage Société Radio-Canada »
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