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« Vous attendez quoi ? Qu’on crève ? » C’est par cette phrase qu’Anaïs Doal, maman suivie par près de 30.000 abonnés sur Instagram commence son message, publié le 22 juin, à l’attention d’Emmanuel Macron et du ministre de la Santé, Yannick Neuder. Alors que sa fille venait de faire un choc allergique, une mère de famille s’est retrouvée face à des urgences pédiatriques en accueil « restreint ».
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Transcription
00:00Ça faisait plusieurs fois déjà ce mois-ci que l'hôpital était en accueil restreint.
00:04Il y a même eu des fois où l'hôpital était en fermeture tout court.
00:07Je m'appelle Anaïs, j'ai 36 ans et je suis maman de deux enfants.
00:12Une petite fille qui a 6 ans et une autre petite fille qui a 2 ans.
00:16J'étais avec mes filles, une amie et son fils.
00:19On est sortis, un peu comme tout le monde, le jour de la fête de la musique.
00:23On a commandé à manger sur une place à Aix-en-Provence.
00:28J'ai bien spécifié toutes les allergies de ma fille parce qu'elle a des allergies sévères.
00:32Quelques minutes plus tard, j'ai vu que ma fille ne se sentait pas bien du tout
00:36et qu'elle faisait une réaction allergique.
00:38On est rentré chez nous et là, j'ai vu que son état se dégradait,
00:43qu'elle avait beaucoup de mal à respirer, des éruptions cutanées, très mal au ventre.
00:50J'ai bien réalisé que c'était tous les symptômes graves d'un choc anaphylactique
00:56et que j'ai décidé de piquer ma fille avec un stylo épipène qui est fait pour réduire tous les symptômes allergiques.
01:08J'ai pris ma voiture, mes deux enfants, mon ami, pour qu'on se rende à l'hôpital.
01:13Parce que normalement, après une piqûre épipène, il doit y avoir une observation,
01:19une hospitalisation à l'hôpital pendant 6 à 7 heures.
01:23C'est le protocole, c'est un protocole qui est avéré, national.
01:27Et quand je suis arrivée à l'hôpital, l'hôpital était de l'extérieur désert.
01:33C'est un hôpital que j'ai quand même l'habitude de fréquenter,
01:35donc c'était la première fois que je ne voyais personne.
01:37Et arrivé aux urgences, j'ai rencontré deux ou trois infirmières
01:42et c'est elles qui m'ont dit qu'il n'y avait pas de médecin disponible,
01:47que l'hôpital était fermé, que les urgences étaient fermées,
01:52mais pas tout à fait parce qu'il faisait un accueil restreint.
01:55Les urgences vitales, elles ont pris les constantes de ma fille
02:00et qui avait toujours beaucoup de mal à respirer
02:03et m'ont expliqué que comme il n'y avait pas de médecin disponible,
02:06enfin, c'était fermé, il n'y avait personne,
02:07que je me redirige soit à l'hôpital nord de Montréal,
02:13soit à la maison médicale en jour de fête de la musique.
02:16Il y avait beaucoup de bouchons, même à l'intérieur de la ville.
02:19Et c'est là que j'ai un peu paniqué en leur disant
02:20mais là, il doit y avoir une surveillance
02:23parce qu'il y a un risque d'effet rebond en fait,
02:26des allergies quand on pique.
02:29L'effet rebond, c'est une réaction allergique
02:31qui est deux fois plus violente que la première.
02:32C'est pour ça qu'il y a une surveillance à l'hôpital
02:35et c'est pour ça que j'ai amené ma fille.
02:38J'ai couru à la permanence médicale,
02:40il restait un médecin.
02:42Le médecin m'a dit, voilà, on n'était pas censé ouvrir aujourd'hui
02:44et la raison pour laquelle la permanence est ouverte,
02:48c'est parce que l'hôpital nous l'a demandé.
02:51J'ai vu que ma fille allait déjà mieux,
02:52que son éruption de cutanée avait diminué,
02:55qu'elle a commencé à bien bouger
02:58et à revivre un petit peu comme un enfant.
03:00Ça, ça m'a rassurée.
03:02On a eu des médicaments en plus à lui donner.
03:04Ça faisait plusieurs fois déjà ce mois-ci
03:06que l'hôpital était en accueil restreint
03:07et il y a même eu des fois où l'hôpital était en fermeture.
03:11Tout pour ça, c'est-à-dire que quand je dis fermeture,
03:14il y a des patients dans l'hôpital,
03:16mais il n'y a plus de soignants disponibles
03:19pour accueillir de nouvelles personnes.
03:20C'est pour ça que j'ai créé ce poste sur les réseaux
03:24parce qu'avoir un service de santé publique,
03:28un hôpital qui ne peut plus recevoir de nouveaux patients,
03:31ça fait peur.
03:34J'imagine que le but premier d'un hôpital,
03:37ce n'est pas de fermer ses portes aux patients.
03:39Donc, c'est des décisions qui viennent de plus haut
03:41et ça résulte d'un système de santé aujourd'hui
03:45qui est à bout de souffle.
03:46Est-ce que vous avez une réponse du président
03:48ou du ministre de la Santé ?
03:49Pas du tout, malheureusement.
03:53Mais c'est pour ça que j'ai créé une pétition en ligne
03:56pour réunir le plus de signatures possible
03:59parce que, comme je dis, mon cas, ce n'est pas un cas isolé.
04:04Et finalement, ce que j'ai traversé,
04:07heureusement qu'il y a une fin positive.
04:10Mais par contre, on a vraiment un système aujourd'hui
04:12qui est saturé et il faut que ça change.
04:15C'est pour ça que j'ai interpellé le président de la République
04:19et que j'ai interpellé le ministre de la Santé
04:21pour savoir quel est le plan d'action.
04:24Est-ce qu'il y en a un ?
04:24Qu'est-ce qui est mis en place, en fait,
04:26pour qu'il puisse avoir un système de santé continu
04:29pour qu'il puisse répondre à leur mission de service public ?

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