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  • il y a 4 jours
MEDI1TV Afrique : Le point sur le Conseil de Bank Al-Maghrib avec Mustapha El Jay - 26/06/2025

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Transcription
00:00Ladies and gentlemen, hello and welcome to Focus ECO.
00:12The Bank of the Bank decide to maintain its rate of 2,25%.
00:19The Bank Central, which also has a high risk of growth in Morocco for the year 2025,
00:26is now on a growth of 4,6% before stabilizing in 2026 at 4,4%.
00:35This is an economic perspective, which is globally positive,
00:38but also influenced by the world's economic uncertainty
00:42liées to the geopolitics and commercial politics.
00:45We are going to analyze the situation with Mstaph Al-Jey.
00:49You are professor of monetary economy at the University of Hassan II of Casablanca.
00:54You are also an ex-banker.
00:55Hello and thank you for being our guest.
00:59Bonjour Madame Hamelichi.
01:00It's been a pleasure for me and for you and for your viewers.
01:06Thank you for having accepted our invitation.
01:08Contre toute attente, on va dire, finalement le taux de directeur est maintenu.
01:16On reste donc sur le taux de 2,25%.
01:19Certains s'attendaient à une hausse qui pourrait freiner la croissance,
01:23d'autres s'attendaient à une baisse,
01:24mais finalement c'est le choix de la prudence qui a été fait par la Banque Centrale, n'est-ce pas ?
01:30Tout à fait, donc je rejoins un petit peu votre constat.
01:34Je pense que le conseil de Banque de Marais a fait preuve de sagesse
01:38et il a maintenu donc le taux directeur inchangé à 2,25%.
01:43Je voulais juste rappeler un petit peu, faire un peu de pédagogie vis-à-vis de vos téléspectateurs.
01:48Donc comme vous savez, le taux directeur, c'est le taux auquel la Banque Centrale avance les liquidités aux banques commerciales,
01:54ce qu'on appelle en économie la monnaie Banque Centrale,
01:58et c'est ce taux qui impacte le taux de sortie,
02:01c'est-à-dire le taux auquel les ménages, les entreprises, les administrations sont dettes auprès du système bancaire.
02:08Alors cette décision, elle est complètement justifiée,
02:12et moi-même je l'avais prévue chez un autre journaliste, votre confrère, hier matin,
02:20puisqu'il y a deux données.
02:22La première, c'est que, effectivement, l'économie marocaine se porte globalement assez bien,
02:28il y a une accélération de la croissance,
02:31donc on parle maintenant même au-delà de CAAT, ce qui est un peu réjouissant,
02:35bien évidemment, surtout au niveau des secteurs non agricoles,
02:40même sur le volet agricole, grâce aux dernières pluies de mars,
02:44l'alhamdoulilah, on va avoir, on parle de 45 millions,
02:48donc ce qui est relativement moyen par rapport aux années précédentes
02:54et par rapport à cinq ou six années de sécheresse consécutive.
02:58Donc, les agrégats macroéconomiques sont bons, les exportations augmentent,
03:04le tourisme se porte bien, les transferts des Marocains du monde,
03:08même s'il a légèrement baissé, il reste quand même, il soutient un petit peu notre balance de paiement.
03:15Les crédits à l'économie se portent bien, on est à plus de 5%.
03:20Donc, il y a, si vous voulez, un frémissement de croissance économique,
03:25et surtout que suite aux orientations de Sa Majesté, tous les chantiers structurels que le Maroc lance,
03:31essentiellement, le secteur de BTP et tout son écosystème tirent l'économie marocaine vers le haut.
03:38– Des indicateurs qui sont au vert, une dynamique aujourd'hui, vous l'avez très bien dit, positive.
03:45– Voilà, le taux d'inflation est méprisé, comme vous le savez.
03:48– On parle d'1% d'inflation à peu près, selon la dernière annonce qui a été faite.
03:54Justement, dans ce contexte, vous l'avez dit, on est en train d'assister à une accélération
03:58de la croissance au Maroc, on parle de 4,6% pour 2025 et 4,4% pour 2026.
04:08On est très loin des 3,8% qui étaient attendus.
04:11Donc, plusieurs facteurs, vous l'avez très bien expliqué,
04:14notamment ces secteurs non agricoles qui, aujourd'hui, tirent, on va dire, l'économie.
04:20– Dirent l'économie vers l'eau.
04:22– Maintenant, on a vu le côté face de la médaille.
04:26Le côté, malheureusement, le revers de tout cela, c'est la conjoncture internationale.
04:31Et comme vous le savez, il y a de fortes tensions géostratégiques au niveau mondial.
04:40On n'a qu'à voir, malheureusement, je dirais que cette guerre entre Israël et l'Iran,
04:46donc c'est un petit peu apaisé et j'espère même arrêter.
04:50Mais les tensions géostratégiques restent toujours là.
04:54Comme vous l'avez suivi, je vous donne l'exemple, par exemple, du cours du pétrole.
04:58On était à 65 dollars avant cette guerre et on est passé à 75.
05:05Et si, par malheur, il y avait le blocage du passage d'Hormuz au niveau de l'Iran…
05:10– On allait atteindre les 120.
05:12– On allait atteindre les 120 dollars.
05:14– Exactement.
05:16– Alors vous imaginez, madame, l'impact catastrophique sur toutes les économies
05:23qui ne sont pas productrices de pétrole, entre autres le manque.
05:27– Une économie nationale qui est consolidée, mais qui reste quand même assujettie
05:31aux fluctuations internationales et aux tensions géopolitiques, justement,
05:36qui peuvent impacter d'un jour ou l'autre ces prévisions qui ont été faites
05:41suite à ce conseil de Banque al-Mahrib. Justement, maintenant…
05:47– Alors, si vous permettez, juste me terminer l'idée.
05:49Donc, comme il y avait le côté interne relativement positif,
05:54mais la conjoncture internationale et ces tensions qui sont un petit peu,
05:58voire même, je dirais, une faiblesse même maintenant de l'économie européenne,
06:02qui est donc notre premier partenaire, il était tout à fait logique
06:06que le conseil de Banque al-Mahrib, vu sa sagesse, garde le statu quo,
06:11comme il a dit M. Luali, nous suivons de très près,
06:14on est prêt à réagir si les choses s'améliorent,
06:16mais c'est la prédence qui a primé et c'est une décision très très sage.
06:21Vous savez qu'il y avait une enquête au niveau de la Banque d'Africa,
06:29ils avaient questionné une centaine d'institutionnels,
06:32et 81 avant cette guerre prévoyaient une baisse du taux directeur.
06:37Mais il n'y avait que 22% qui pensaient que le taux allait augmenter, voire baisser.
06:44Mais comme il y a eu cet événement géostratégique,
06:48la prudence était de rugueur et le conseil a décidé de maintenir le taux directeur à 2,25.
06:55– Justement, si on devait parler de ce maintien, M. Ljaye, du maintien du taux directeur,
07:00des prévisions de croissance pour l'année 2025 qui ont été revues à la hausse,
07:04quel impact, comment ça influence aujourd'hui l'investissement au Maroc,
07:08notamment les IDE ?
07:10– Alors je vais vous dire, les IDE, vous avez vu les chiffres, il y a une nette amélioration,
07:18le Maroc commence à se positionner comme un hub stratégique.
07:22D'abord, nous avons, pour moi, c'est le plus important, c'est la stabilité,
07:26grâce donc à la vision de Sa Majesté.
07:29Et donc la stabilité, c'est très important.
07:32Nous avons beaucoup de grands groupes qui rapatrient leur investissement vers le Maroc.
07:36Il y a aussi, il ne faut pas oublier, on en a parlé,
07:39ces tensions commerciales entre les États-Unis et la Chine,
07:42et ces approches ultra-protectionniques du président Trump,
07:47qui perturbent aussi un petit peu le commerce mondial.
07:51Vu que nous avons des taux relativement favorables en termes de droits de douane,
07:56beaucoup de groupes viendront s'installer au Maroc,
07:59faire du made in Morocco et exporter sur le marché américain,
08:02vu les bonnes relations que nous avons avec les États-Unis,
08:05ça peut être une opportunité.
08:07Et si vous voulez, je pense qu'on aura plus d'IDE,
08:13vu que nous avons des grands chantiers structurants,
08:17vu que nous avons une position stratégique importante qui est un up vers l'Afrique,
08:21avec le nouveau port de Darla où je me trouve actuellement,
08:24donc c'est une ouverture sur les États-Unis et les pays du Golfe.
08:31Donc le Maroc se positionne vraiment comme un acteur majeur sur le plan du commerce mondial.
08:39– Un acteur clé, une économie qui reste tout de même résiliente
08:43malgré pour l'instant l'incertitude économique qui règne dans le monde.
08:48– Tout à fait. Il y a un autre élément important,
08:51si vous avez suivi la conférence de M. Luali,
08:54c'est que les dernières baisses commencent à avoir leurs résultats
08:58sur le taux de sortie des crédits.
09:00Le taux moyen débiteur entre les ménagers et les entreprises,
09:07on est à 4,98.
09:09Donc chaque fois qu'il y a une baisse de 25 points de base,
09:12il y a un délai de transmission,
09:14et ce délai après le système bancaire le repercute sur les banques.
09:18Et surtout, il profite en principe,
09:20il devrait profiter en principe au TPME,
09:23qui sont un petit peu l'ossature de notre économie.
09:28Et cette TPME, Banque du Marais fait mieux.
09:31Il demande aux banques de les financer
09:34et Banque du Marais les refinance à 2%.
09:36D'ailleurs, M. Luali de Banque du Marais a demandé
09:39est-ce qu'il y ait une étude très très pointue
09:41sur l'accès des TPME au financement ?
09:45Et cette étude va montrer un petit peu les contraintes
09:49qui bloquent l'accès de ces TPME au crédit.
09:53Rappelons que ces TPME représentent 90% du tissu économique.
09:58Sinon plus.
09:59Ces TPME qui créent aujourd'hui de l'emploi,
10:02de la valeur ajoutée et de la richesse.
10:05Du coup, il faut investir dans ces petites entreprises
10:08pour pouvoir accélérer davantage la croissance
10:11et créer l'emploi pour inverser cette tendance du chômage
10:15aujourd'hui qui avoisine les 13%.
10:18Tout à fait, exactement.
10:20Donc, en conclusion, je pense que l'addition de Banque du Marais est très sage.
10:23Le White NC, on l'observe, parce que les tensions inflationnistes,
10:27ce qu'on appelle l'inflation importée, est toujours là.
10:30Il y a un soutien indéfectible de Banque du Marais du système bancaire
10:34à l'accélération de la croissance économique
10:38et surtout aux grands chantiers structurants
10:41qui attendent le Maroc fin 2025 et surtout les échanges 2030
10:45avec tous les effets d'empraînement économique.
10:48Cela va générer aussi bien au niveau de la croissance,
10:53au niveau de l'emploi, au niveau donc de nos secteurs,
10:57si vous voulez, ou notre économie marocaine.
10:59– M. Elgeil, vous parliez tout à l'heure de taux de sortie
11:02quand vous faisiez référence aux crédits,
11:04notamment ceux qui sont pris donc par les ménages.
11:08Quel impact, aujourd'hui, ces décisions sur le pouvoir d'achat, justement ?
11:12– Donc, l'idée, c'est que quand Banque du Marais baisse le taux directeur,
11:17comme c'était la fois dernière, cette baisse de 25,3
11:21se repercute sur les taux de sortie, c'est-à-dire les taux facturés aux clients,
11:25parce que les banques, elles font de l'intermédiation.
11:27Et donc, la dernière baisse a eu un effet positif sur les taux débiteurs
11:32puisque les entreprises et les ménages sont d'être un peu moins chers
11:35et on a un taux de sortie moyen de 4,98 et ça relance aussi les crédits.
11:40Quand les taux sont élevés, les ménages ne s'endettent pas
11:44parce que ça leur coûte cher, même les entreprises n'investissent pas
11:48et ne s'endettent pas parce que le coût du financement devient élevé.
11:52Donc, pour booster l'économie et la croissance, il faut avoir des taux d'intérêt relativement bas.
12:01Mais la contrainte, c'est que si on pèse trop le temps, on relance trop la consommation
12:05et on a des tensions inflationnistes.
12:07Donc, pour me calmer, je regarde tous ces éléments et essaie un petit peu de répondre d'abord à leur première mission
12:15qui est l'inflation et c'est pour cela que je pense que le Conseil a été sage
12:22et il a voulu faire le white and see, le statu quo.
12:26Monsieur le Wally a dit, nous observons de très près ce qui se passe
12:30parce que les tensions géostratégiques, c'est tous les jours.
12:32Chaque matin, on a une nouvelle. J'espère que l'Omourne se calme un petit peu
12:37et cette guerre sera derrière nous et le monde entier rentrera dans une phase de croissance.
12:44– Inch'Allah. Donc, Banque El Mouradib qui continue à jouer ce rôle un petit peu d'équilibriste
12:49comme elle l'a toujours fait.
12:51– Il faut féliciter les membres du Conseil, Monsieur le Wally,
12:55toutes les équipes de la Banque centrale parce qu'ils font de l'excellent travail, bien évidemment.
12:58– Absolument. Merci à vous, Monsieur Mstaph Algey.
13:02Je rappelle que vous êtes professeur d'économie monétaire
13:05à l'Université Hassan de Casablanca.
13:07Vous étiez avec nous depuis Dahla.
13:09Vous êtes également ex-banquier.
13:10C'était un plaisir de vous avoir avec nous dans Focus ECO. Merci.
13:13– Merci à vous, Madame.
13:15– C'est la fin du Focus ECO pour aujourd'hui.
13:18On se retrouve demain avec un nouvel invité.
13:20Nouveau sujet. Très bonne journée.
13:21– Sous-titrage ST' 501
13:30Nouveau sujet
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