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Présente hier à Saint-André pour un point d’étape dans le cadre du GLTD (Groupe local de traitement de la délinquance) créé en mars, la procureure de la République, Véronique Denizot, appelle les habitants à libérer la parole et à décrire ce qui se passe réellement dans leur quartier afin d’adapter au mieux les réponses.

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Transcription
00:00Ce qui me semble important dans la mise en place d'un groupe local de traitement de la délinquance,
00:06c'est qu'on ne soit pas à côté, qu'on ne soit pas pétri, bonne idée,
00:09on dit « je vais lutter contre la délinquance » sans s'adapter et sans comprendre le téléphone auquel on a à faire.
00:15Le quartier Paya, il est très particulier par la population, la jeunesse de sa population,
00:20l'origine de sa population et les filles que les gens s'y habitent peuvent rencontrer.
00:26Et si je ne comprends pas ça, si je ne fais pas les clés de fonction, je vais passer à côté
00:30et je risque d'avoir mis en place un GLTD qui ne servira à rien.
00:34Donc aujourd'hui, la semaine dernière, je suis venue avec le soutien de la mairie visiter le quartier pour voir ce qu'il est.
00:41J'ai constaté un quartier en journée apaisé, un quartier agréable à vivre avec des espaces verts,
00:46des espaces collectifs, des équipements collectifs, mais je sais qu'il y a des délinquances la nuit,
00:51pas toutes les nuits, mais certaines nuits.
00:52Donc moi j'ai besoin des adultes relais, j'ai besoin des associations,
00:55j'ai besoin des habitants, j'ai besoin des mamans, j'ai besoin des enseignants
00:59pour qu'on me donne les clés de compréhension, pour à la fois ajuster ma politique de répression,
01:05parce que c'est mon métier de faire de la répression,
01:07mais aussi mettre en place des moyens de prévention pour éviter qu'un jeune que j'ai vu une fois au final pour enfant ne réitère.
01:15Et donc le GLTD, c'est la coordination de tous les acteurs de l'État et de tous les acteurs
01:20qui ont à connaître de ce qui se passe à Fayard.
01:22En même temps, sur un temps donné, pour qu'on réussisse, il faut qu'on soit tous ensemble et qu'on ne passe pas à vous.
01:28On craint qu'effectivement certaines personnes, en lien avec le sentiment d'insécurité,
01:33ne viennent pas nous voir, soit pour nous révéler des faits, soit pour nous dénoncer des faits,
01:37soit pour porter plainte.
01:39Et donc ce sont des gens qui n'ont pas l'exercice de leurs droits normaux.
01:42Donc la RAJUFA, qui tient déjà des permanences au point d'accès au droit de Saint-André,
01:47va désormais en tenir d'autres dans la Maison France Service, qui est au sein du quartier Fayard,
01:52pour se rapprocher le plus possible des habitants et permettre, si c'est nécessaire,
01:56que les gens qui ont quelque chose à dire, qui ont quelque chose à dénoncer,
01:59puissent venir nous voir en confiance et en sécurité.
02:01Le GLPD a été créé en mars, est-ce qu'il y a des actions qui ont été mises en place depuis ?
02:06On a mis en place un circuit court de traitement de la prise en compte des mineurs
02:11qui sont trouvés délaissés sur la voie publique, avec convocation des adultes responsables
02:16et intervention d'un délégué du procureur qui tient des permanences au sein du commissariat
02:21pour soit classer la procédure, parce que oui, il y a eu un incident,
02:25mais tout le monde est responsable et il n'y a pas d'infraction,
02:27soit il y a une infraction et on continue l'enquête,
02:29soit il y a la nécessité de faire intervenir la protection de l'enfance
02:32par la cellule de recueil des informations préoccupantes,
02:35soit la situation est telle qu'on saisit directement le juge des enfants
02:39pour mise en place de mesures éducatives.

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