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Transcription
00:00Ce que je disais, M. Zaguri, c'est ça qui est quand même tout à fait étonnant,
00:04c'est que vous rencontrez donc cette personne,
00:06et vous devez juger comment était cette personne,
00:09dans quel état elle était au moment de son passage à l'acte.
00:13Convenez que c'est quand même de l'extérieur,
00:16c'est quand même très difficile à imaginer.
00:22Pas tant que ça.
00:23Dites-moi, il faut supprimer le mot juger,
00:26un expert ne juge pas, il évalue,
00:30une situation, et il essaie de répondre aux questions
00:32qui lui sont posées par la justice.
00:35Alors, en effet, c'est toujours un diagnostic rétrospectif.
00:39Pascal Praud, vous conviendrez aisément avec moi
00:42que l'expert est rarement sur la scène du crime.
00:44Donc, c'est toujours après la bataille.
00:48Donc, l'expert examine un sujet,
00:52il lit le dossier,
00:54il voit quels sont les témoignages,
00:55il recueille le récit de la personne
01:00sur son passage à l'acte,
01:04sur ce qu'il a précédé, etc., etc.
01:08Et il essaie de se faire une représentation globale,
01:12et ensuite, il fait un diagnostic rétrospectif,
01:15c'est-à-dire qu'il se reporte au moment des faits.
01:18Alors, ça a l'air comme ça un peu compliqué,
01:20mais en fait, ça ne l'est pas vraiment,
01:22parce que lorsqu'un schizophrène délirant,
01:28entendant des voix, répond à ses voix,
01:32qu'on l'examine,
01:34il est peu de temps après les faits,
01:38ou un certain temps après les faits,
01:39on a le dossier médical.
01:40Donc, tout ça, ce sont des choses qu'on peut reconstruire.
01:43Et encore une fois,
01:45les conclusions d'irresponsabilité pénale sont rares,
01:47et normalement, elles ne doivent être faites
01:51que si on est absolument certain,
01:54compte tenu de la gravité de cet avis,
01:58que si on est absolument certain
01:59qu'il n'y a pas d'autre explication que la maladie mentale.

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