Au terme d'une rencontre au scénario fou, le Paris Basketball a remporté le match 5 de la finale de Betclic Élite contre Monaco (99-93) mardi soir, s'offrant ainsi son premier titre de Champion de France. Invité ce mercredi dans « L'Équipe de choc », Léo Cavalière, l'ailier fort du club parisien, est revenu sur ce sacre et sur la brillante saison de son équipe, qui a également glané la Coupe de France.
00:00J'espère qu'il sera en forme, c'est Léo Cavalière, joueur du Paris Basket, premier titre de champion de France pour toi aussi.
00:05Salut Léo, est-ce que tu réalises, est-ce que tu touches terre ? T'es dans quel état en fait là, tout de suite ?
00:10Léo, hier je l'ai quitté, il était habillé pareil. Rassure-nous, t'as douché quand même ?
00:16Non, on perd pas de pain avec la douche, on optimise.
00:20Salut tout le monde, la voix ça va, les yeux c'est plus compliqué.
00:24On a fêté jusqu'à tard, c'était magnifique, c'est pas exactement le même t-shirt, c'est pas la même casquette non plus.
00:30Mais c'est le même esprit, c'est toujours de la folie, toujours de la fierté, et toujours énormément de bonheur ce matin comme hier soir.
00:36Génial, la question Pierre Bouby, on a une tradition dans cette émission, c'est pour toi mon Piro.
00:39Écoute, j'ai l'impression qu'il a quand même déjà un petit peu répondu à cette question. Est-ce que vous avez très très bien fêté ça ?
00:44En détail.
00:46On a très très bien fêté ça, on est resté jusqu'au bout de la nuit, alors même si on était serré dans une boîte que c'était pas idéal,
00:54on n'avait pas envie qu'elle se termine cette soirée, c'est pour ça qu'on a fait la fermeture de la boîte,
00:57parce qu'on n'avait pas envie de se quitter, on avait envie de rester ensemble jusqu'au bout,
01:00on n'avait presque pas envie de dormir, donc ça restera une belle soirée et des souvenirs pour la vie.
01:06Erwann.
01:06Tu parles du fait que vous n'ayez pas envie de vous quitter, évidemment sportivement cette saison elle est réussie,
01:10vous faites la double Coupe de France Championnat, mais parle-nous, moi je le sais, mais explique aux gens un petit peu
01:14comment cette équipe elle est spéciale, comment les Américains ont fait en sorte que vous viviez bien ensemble,
01:21comment ça se passe hors du terrain, parce que je sais que c'est quelque chose de spécial.
01:24Oui, c'est très spécial, alors pour les gens qui ne connaissent pas trop cette équipe,
01:30il y a un noyau qui s'est construit déjà il y a plusieurs saisons en Allemagne, du côté de Bonn,
01:35avec TJ Short, Tyson Ward, Sébastien Herrera, Leon Kratzer, qui sont tous venus à Paris l'an dernier,
01:42ils ont fait une très belle saison l'an dernier, et une troisième saison tous ensemble donc cette année,
01:47qui se termine de la plus belle des manières, et c'est vrai que de par ces trois saisons,
01:51le fait qu'ils se connaissent depuis longtemps, qu'ils aient gagné énormément ensemble,
01:55ça fait que quelque chose de très spécial s'est construit, et moi qui suis arrivé cette année,
02:00j'ai des deux suites sentis, et là où ils ont été très bons, c'est qu'ils ont su intégrer les nouveaux
02:04dans cette espèce de cohésion, d'alchimie, de famille en fait.
02:10Le pif ! Thomas Bonavent qui va te poser une question aussi.
02:12Salut Léo, félicitations. La question que je voulais poser, Erwan nous a un peu résumé le match tout à l'heure,
02:17est-ce que le scénario de ce match 5 fait que le titre a encore une autre saveur ?
02:21Quand on mène de 17 points, et le Monaco a quoi ? 6, 7 points ? 8 points.
02:27Et moi j'ai regardé le dernier quartan, je regardais aussi le foot à côté,
02:30et vraiment j'ai été pris par ce dernier quartan.
02:32Est-ce que ce scénario fait que la fête, on la sévoure différemment ce titre ?
02:39Ouais, honnêtement déjà le fait d'avoir gagné au match 5, donc chez nous c'est quelque chose d'extraordinaire,
02:44mais c'est vrai que le scénario de ce match, avec tous ces ascenseurs émotionnels, a fait que ça a encore décuplé les émotions.
02:52Et franchement on ne pouvait pas rêver mieux pour terminer que ce scénario-là,
02:55que ce soit pour les fans, que ce soit pour la Ligue, que ce soit pour nous, pour nos familles, pour nos proches.
03:00Donc oui, pour répondre à ta question, c'est vraiment particulier de par ce scénario aussi.
03:05Surtout qu'il se passe vraiment un truc dans votre salle, soit on y est allé, on l'a vécu en direct, soit on l'a vu à la télé,
03:10mais on sent qu'il y a les supporters, il y a tout un peuple derrière vous, et ça j'imagine que ça vous porte, ça vous transcende.
03:16Ça vous a vraiment aidé sur ce match 5 ?
03:18Ça nous a énormément aidé, donc la Lidias Arena a été comble, évidemment pour ce match 5 des finales.
03:25La Lidias Arena c'est un super outil, c'est un outil qui est neuf et qui met en avant le basket de la meilleure des manières.
03:29Ça je pense que le public le ressent et nous rend l'énergie qui est donnée par les joueurs et par la salle et par le style de communication aussi de Paris.
03:38Donc c'est une recette plutôt réussie qui fait qu'on ressent bien cette énergie à la Lidias Arena.
03:44Est-ce que vous avez eu peur à un moment donné dans le match quand même ?
03:46Parce que tous on a tremblé pour vous, ceux qui étaient parisiens en tout cas.
03:48Est-ce que vous avez flippé ou pas du tout sérénité ?
03:53Alors je connais pas mal de gens qui pourraient faire les mecs confiants en disant que non, on est resté sereins tout le match.
03:58Je vous cache pas que le plus 8 là on l'a senti, le plus 8 de Monaco, on s'est dit là ça va être compliqué.
04:04On savait que ces 3ème quart temps étaient très importants tout au long de la série.
04:08Encore une fois on passe un peu à côté, on s'est dit ah, moi je me suis dit ça va être compliqué.
04:13Et j'étais dans un, alors j'essaie de rester concentré au maximum au cas où le coach fasse appel à moi.
04:19Mais j'étais dans un mood où je me dis ah, pas terrible quoi.
04:23Erwan ?
04:23Parlons un petit peu justement quand vous êtes à moins 8 et que TJ Short dans un premier temps vous ramène dans le match.
04:28C'est lui clairement qui prend toutes les responsabilités.
04:31Et parle aussi de ces tirs complètement fous de Nadia Iffi.
04:34C'est tout ce qu'on nous dit de ne pas faire en ce temps de formation.
04:35Mais lui il le fait au plus haut niveau et en plus on l'applaudit.
04:40Ouais, ouais, ouais.
04:41Bon pour gagner ce match et pour gagner cette série et ce titre, il nous fallait un grand TJ.
04:46TJ a été grand sur tous les matchs qu'on a gagnés, sur cette finale et même sur la demi.
04:50Même avant, enfin voilà, je ne les compte plus, les matchs où il a été bon et où il nous a fait gagner.
04:55Et quand il a fait du Nadir, il a cette espèce d'insouciance qui fait que c'est le joueur qu'il est aujourd'hui.
05:04Et il va prendre ses tirs, il les loupe, il va les reprendre juste derrière.
05:08C'est pareil pour lui.
05:08Il a le talent, il a l'insouciance qu'on pourrait associer à la jeunesse.
05:13Mais le connaissant, je pense qu'il aura cette insouciance toute sa carrière.
05:16Et c'est ça qui fait qu'on gagne ce match-là.
05:19Et quelle belle manière de finir ce match que de se reposer sur nos deux petits
05:23qui nous ont tant apporté tout au long de la saison de cette manière.
05:26Les deux petits, TJ Shorts et Nadir Iffi bien sûr.
05:28Pierre Bouvy.
05:28Félicitations Léo, tu as 29 ans, si je ne dis pas de bêtises.
05:33Est-ce que tu as conscience d'avoir vécu une saison comme peut-être tu n'en revivras jamais ?
05:37Non mais ce n'est pas un manque de respect.
05:39Mais honnêtement, quand tu es au début de ta carrière et que tu vis des moments comme ça,
05:42tu crois que c'est une habitude.
05:43Quand tu as 29 ans et quand tu as 30 ans, tu te dis là quand même il s'est passé quelque chose.
05:46Il a 41 ans Léo.
05:48Non, je comprends tout à fait la question.
05:55Je sais à quel point il faut chérir ces moments.
05:57Moi, mon premier match pro dans cette Ligue remonte à…
06:01J'avais 17 ans, j'en ai 29 aujourd'hui.
06:04Donc oui, oui, les deux premiers titres pour moi cette année.
06:07Je me rends compte que c'est spécial.
06:08Je me rends compte qu'on n'aura peut-être pas toujours la chance d'avoir des saisons aussi belles comme ça
06:12sur le plan sportif comme sur le plan humain.
06:15Donc c'est pour ça qu'on s'est couché très tard et qu'on ne voulait pas que la nuit se termine aussi
06:18parce que c'était le clap de fin.
06:20Oui, j'ai conscience qu'il faut chérir ces moments.
06:24Pour terminer, Monsieur Thomas.
06:26France nous posait la question, est-ce que c'est plus qu'un titre pour le Paris Basket ?
06:29Est-ce que ce n'est pas justement le titre qu'il fallait ?
06:31Parce qu'il y a pas mal de personnes qui vont partir du club,
06:34notamment le meilleur joueur, T.J. Charles, l'entraîneur, etc.
06:36La durée fille.
06:37Le cycle vient de commencer, il se termine déjà.
06:39Donc voilà, est-ce que ce n'est pas presque déjà un point final ?
06:41Est-ce qu'il n'y a pas un peu ce sentiment-là aussi au sein du club après ce sacré ?
06:47Et que plus dur commence pour le club ?
06:49Alors, ce serait bête, je trouve.
06:55Enfin, pas bête, mais on ne se projette pas encore tout à fait.
06:57On a vraiment envie de profiter du moment et de toute la joie qu'on a pu ressentir
07:02et qu'on va continuer de ressentir et la fierté qu'on va ressentir tout cet été.
07:05Évidemment que ce sera différent, évidemment qu'il va falloir reconstruire,
07:08que ce ne sera pas facile, qu'il va falloir prouver que ce sera dur de faire aussi bien.
07:12Parce que comme je disais, c'est quelque chose qui s'est construit sur des années,
07:15ce groupe, cette équipe.
07:17Mais aujourd'hui, je n'ai pas envie de penser à ça.
07:19Aujourd'hui, j'ai envie de penser à la médaille que je n'ai pas autour du cou,
07:22mais je l'ai dans la poche, elle n'est pas bien.
07:23Sors là, attends, tu ne peux pas finir sans nous la montrer.
07:27Je suis dans une installation un peu bancale.
07:29Ce n'est pas grave, comme l'émission.
07:32Il est au-toi, je suis là, je ne vais pas le dire.
07:34Elle est là, je regarde, j'ai dormi avec, pour l'anecdote.
07:37J'ai vraiment dormi avec.
07:38J'étais caleçon, médaille.
07:42C'est ça, l'info en plus.
07:44Et voilà, donc on ne pense pas encore à la suite, on sait que ce sera différent.
07:47Est-ce que la suite, c'est encore la fête aujourd'hui, ce soir ?
07:49C'est vacances pour tout le monde ou vous faites encore des retrouvailles ?
07:51Il faut marquer le coup là-haut.
07:54Alors, il y en a beaucoup qui sont déjà partis,
07:57parce que la saison a été très longue, on a des obligations personnelles.
08:02Mais il y en a pas mal qui sont restées aussi.
08:03On va faire un ou deux barbecues, je pense.
08:06On est invité à une ou deux soirées, donc on va continuer à profiter un peu.