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Pour terminer cette première saison de l'interview media, un invité exceptionnel, la voix la plus écoutée de France : Grégoire Margotton. Le commentateur des Bleus sur TF1 vient nous livrer les secrets de fabrication du commentaire, retrace son parcours, de la banlieue lyonnaise à ses débuts à Canal+, jusqu'à la première chaîne nationale, où les succès de l'équipe de France s'enchaînent depuis son arrivée. On espère la même chose pour les Bleues, dont l'Euro démarre le 2 juillet sur TF1, avec évidemment Grégoire Margotton et Bixente Lizararu au commentaire.
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SportTranscription
00:00Ici la voix, c'est une figure, que dis-je, une voix incontournable de la télé qui est là avec nous aujourd'hui.
00:17On l'entend plus qu'on ne le voit, mais il s'invite régulièrement dans des millions, des millions, des millions, des millions de foyers.
00:23Est-ce que cela lui met la pression ? Il nous le dira.
00:26Certains diront qu'il a peut-être décroché le graal du commentateur sportif en 2018, le pense-t-il.
00:30Qu'est-ce qu'il peut bien encore le motiver ?
00:33Il est avec nous pour une mi-tente, 45 minutes, secret de fabrication, coulisses, plein d'informations sur le foot.
00:38L'Euro féminin 2025, l'équipe de France, féminine et masculine, sans oublier Téléfoot.
00:43Et bien sûr, son duo avec Pichente, Lisa Razou, vous l'avez reconnu, Grégoire Margoton.
00:48Bonjour.
00:49Bonjour, merci de m'accueillir.
00:50Bienvenue.
00:50Un grand merci de venir vous confier dans l'interview média.
00:53Et avant de devenir la voix des bleus, on a une petite tradition, c'est de voir ce qui s'est passé le jour de votre naissance.
00:58Vous êtes né le 9 novembre 1969.
01:02Est-ce que vous pensez qu'il s'est passé quelque chose ce jour-là ?
01:04Je le sais, oui.
01:05Ah oui, oui, il s'est passé le...
01:07Ah, pas de ma naissance.
01:09Le jour.
01:09Quand j'ai eu un an.
01:10Ma naissance, je ne sais pas, dites-moi.
01:11Alors, le jour de votre naissance, on a été regarder le journal de l'équipe.
01:15Alors, manque de pot pour vous, il n'y a pas de journal de l'équipe ce jour-là, parce qu'on était un dimanche.
01:18Oui, c'est ça.
01:19Donc, il y a le journal du 10.
01:20On a été regarder un peu ce qui a eu pu se passer.
01:22Alors, il y a un petit coup de chaud pour les verres de Saint-Etienne, puisque José Boissard risque d'être forfait avant la Coupe du Monde des champions,
01:31des clubs champions, contre Varsovie 20 jours plus tard, où d'ailleurs Saint-Etienne perdra.
01:35Alors, vous êtes né à Lyon, la rivalité entre Lyon et Saint-Etienne existe déjà dans ces années-là.
01:41Mais vous savez que l'année 69 est restée célèbre dans l'histoire du foot à la télé, concernant Saint-Etienne et Lyon.
01:46Et si vous savez, est-ce que vous savez pourquoi ?
01:49C'est quoi ? C'est la première Coupe de France qui est retransmise, non, en finale ? Non ? Non, c'était plutôt ça.
01:52Alors, en mars, en fait, 69, quelques mois avant votre naissance, Saint-Etienne bat Lyon.
01:56Je suis désolé pour vous, Grégoire.
01:57Mais ce match est resté célèbre pour autre chose.
02:00Vous qui êtes commentateur télé aujourd'hui, vous allez l'apprécier.
02:02Non, c'est la première fois que le derby est télévisé.
02:04Ah oui !
02:05Et c'est commenté par un petit jeune, un certain Michel Drucker.
02:09Donc, dans Michel Drucker, Grégoire Margoton, il s'est passé beaucoup de choses.
02:12Et pour la petite anecdote, il n'y a que la moitié du match qui est filmé,
02:15puisque à l'époque, tous les sponsors, tous les maillots portaient le sponsor Vittel.
02:19Et qu'à l'époque, la télé ne voulait pas que le sponsor maillot apparaisse.
02:23Et donc, il n'y a que, si vous cherchez, vous ne trouverez que la deuxième mi-temps de ce match-là.
02:27C'était donc une autre époque.
02:28C'était une autre époque.
02:29Quand vous êtes enfant, vous avez quoi comme rapport au sport ?
02:32Un rapport issu de mon frère aîné, en fait.
02:36Et donc, un rapport O à UX, sport avec un S, en fait.
02:40Oui, on aime bien le foot.
02:41Mon frère joue au foot, plutôt pas mal d'ailleurs.
02:43Mais oui, moi, je passe mon temps.
02:45J'ai la chance de grandir en banlieue à Lyon, avec une barre d'immeubles,
02:49avec une zone pour jouer au milieu, dans laquelle on passe des heures à jouer au foot,
02:53à jouer au basket, à jouer au tennis.
02:54Je me fais ma donnée en bois.
02:57J'ai mis un gros B, comme Bjorn Borg, sur ma donnée, en me dessinant comme ça.
03:00Voilà, je passe des heures, dès que les devoirs sont terminés,
03:04à faire des sports et à m'intéresser petit à petit au sport au pluriel.
03:08Quand vous avez 10-11 ans, Liverpool remporte son premier championnat d'Angleterre.
03:11Lothar Matthäus honore sa première sélection avec l'Allemagne.
03:15Honore à 150.
03:16Donc, le sport, quand vous êtes enfant, c'est un petit peu aussi dans les médias ?
03:21Télévision, radio, des lectures ou pas forcément ?
03:25Pas de lecture, non.
03:26Radio, en fait.
03:27C'est le média des années 70 en sport.
03:30La télé devient, bien sûr, avec la couleur et avec les finales de Coupe de France,
03:33avec les Coupes du Monde.
03:34Voilà, mes premiers souvenirs, c'est Saint-Etienne à la télé.
03:36C'est la Coupe du Monde 78, mais c'est la radio.
03:39Voilà, c'est les voix de la radio, c'est le Tour de France l'été.
03:42C'est les multiplexes de radio sur France Inter, sur Europe 1.
03:47Voilà, c'est surtout des voix, en fait, le sport.
03:49Vous êtes nourri aux voix.
03:50Oui.
03:51Ce qui est aujourd'hui, c'est qu'aujourd'hui, vous êtes une voix, vous aussi,
03:53tout en étant à la télévision.
03:55Eh bien, moi, je n'ai jamais voulu montrer ma tête.
03:57Ça s'est fait comme ça.
03:58Et heureusement ou malheureusement, ce n'était pas mon but dans la vie
04:01de montrer ma tête à la télévision.
04:03En revanche, de raconter l'histoire d'un moment de sport
04:06sans avoir à être pris par mon image, mais juste par un micro
04:11et par ce qui se passe sous mes yeux.
04:13Ça, je crois que ça m'a passionné assez rapidement.
04:15Et vous parliez un peu de ces souvenirs de télé et de radio.
04:17Quand même, le premier souvenir sportif télé, c'est quand ?
04:20C'est avec qui ? C'est où ? C'est quoi ?
04:22C'est Saint-Étienne, c'est Kiev, c'est Liverpool.
04:24C'est la finale de Saint-Étienne.
04:29Et puis, c'est les Bleus.
04:31Peut-être des finales de Coupe de France.
04:32Peut-être une finale gagnée par Lyon à ce moment-là.
04:35Mais c'est les Bleus 78, oui.
04:36Oui, c'est le but de la Combe.
04:38Hommage à Bernard qui nous a quittés il y a deux jours.
04:40C'est le but de la Combe contre l'Italie.
04:42Le premier but du premier match des Bleus à la Coupe du Monde en Argentine.
04:45Ça marque quand on a huit ans.
04:48On a les souvenirs pour la vie.
04:49Et à huit ans, de voir un but se centre et la tête dès la 30e seconde, oui, ça, c'est moi.
04:54C'est mon premier choc de foot, oui.
04:56Vous regardez en famille, tout seul ?
04:58Pas tout seul, non.
04:59En famille, en fait, avec mon frère.
05:00Je crois qu'on est tous les deux.
05:03Et la Coupe du Monde en Argentine, elle est tard le soir.
05:06Les matchs peuvent être très tard le soir.
05:08Et qu'on profite de chaque possibilité que nos parents ne sont pas là pour faire le mur
05:11et éviter quand ils reviennent de passer par le balcon pour aller se coucher.
05:14Bon, bref, voilà.
05:15C'est mon frère qui m'a mis là-dedans.
05:17Et à l'époque, journaliste, ça vous parle ?
05:20Vous avez des parents d'enseignement, profs ?
05:23Oui, profs tous les deux.
05:24Journaliste, non.
05:26C'est venu vers 14, 15 ans.
05:27Et vraiment, un soir au lycée, à 16, 17 ans, avec la rencontre d'un journaliste
05:31qui bossait à Lyon à l'époque, qui s'appelait Jean-Bernard Cadier,
05:35pour Europe 1, qui a été correspondant pour BFM TV très longtemps, aux États-Unis ensuite.
05:39Et c'est lui qui m'a fait découvrir ce métier, un soir, dans mon lycée,
05:42et qui m'a donné envie de faire ça pour découvrir le monde et voyager.
05:47Non, à l'époque, je voulais être sans doute Serge Keza.
05:50Ensuite, j'ai voulu être maire de Lyon.
05:52Ensuite, président de la République.
05:54Et puis après, je me suis calmé.
05:55Et j'ai voulu devenir, je ne sais pas, pompier, architecte, diplomate.
05:59Petit à petit, ça s'est dirigé vers l'ailleurs et le voyage de plus en plus.
06:02Donc, si je comprends bien, c'est que je ne serais jamais devenu journaliste
06:05si je n'avais pas rencontré Bernard Cadier ?
06:08Si, deux choses, trois choses.
06:10Jean-Bernard Cadier, clairement, m'a planté la graine un soir, là.
06:13Et je me suis dit, waouh, j'adore ton métier.
06:16Ma mère, qui m'a inscrit au concours d'entrée de l'école journaliste,
06:19je ne l'aurais peut-être pas fait moi-même.
06:20J'étais à Liverpool à ce moment-là.
06:22Donc, merci, maman, de m'avoir forcé parce que j'ai pu intégrer une école de journalisme.
06:26Et puis Liverpool, mais on en reparlera parce que ça, ça a changé.
06:28On va en reparler tout de suite parce qu'on vous a demandé de choisir.
06:31En tout cas, on vous a demandé de choisir un petit peu aussi une chanson
06:34qui peut résumer votre carrière ou des moments de vie.
06:37Évidemment, c'est en rapport avec le foot.
06:38On écoute.
06:57Il faut que je vous explique ce que c'est.
06:59Qu'est-ce que ça évoque pour vous ?
07:01C'est déjà pour ceux qui sont supporters du Celtic, de Dortmund et de Liverpool.
07:05Ça leur évoque quelque chose forcément.
07:08Non, moi, ça m'évoque Liverpool.
07:10C'est le mélange entre cette musique et ce foot.
07:15Les deux choses m'accompagneront toute ma vie
07:17parce qu'elles sont intimement liées, surtout en Angleterre et à Liverpool.
07:21C'est Jerry and the Pacemaker.
07:22C'était les sous-Beatles.
07:24Ils n'ont pas eu la carrière des Beatles, mais ils ont eu une petite carrière dans le monde.
07:27À ce moment-là, un groupe de Liverpool au milieu des années 60.
07:30Et c'est une vieille chanson qui est extrait d'une comédie musicale ce texte-là
07:35et qui raconte le rayon de soleil après la tempête, etc.
07:40Il faut s'accrocher, continuer à marcher.
07:42Et c'est devenu l'hymne des supporters de Liverpool
07:44qui chantent en général cinq minutes juste avant le coup d'envoi de chaque match.
07:47J'allais vous demander, j'avais passé la question,
07:49mais si vous aviez un jour rencontré vos idoles,
07:52vous avez posté il n'y a pas très longtemps,
07:54je ne sais plus quand c'était, mais votre rencontre avec…
07:56À l'occasion d'un match du PFC, oui.
07:58Exactement.
07:59Ce n'est pas mon idole parce que je n'ai pas d'idole.
08:02Quoique, quand même, j'essaie de garder un peu un côté gamin
08:05parce qu'on le perd quand même vite,
08:07la relation au sport qu'on avait quand on était gamin,
08:11surtout quand on travaille sur le sport.
08:14Mais oui, j'ai encore quand même deux, trois personnages dans le monde
08:16qui me font rêver comme un gosse.
08:18Et c'est vrai que Jurgen Klopp, l'entraîneur de Liverpool pendant huit ans,
08:22je l'ai croisé là, je ne l'avais jamais croisé,
08:24je rêvais de l'interviewer.
08:25Je ne l'ai pas interviewé, mais je l'ai croisé,
08:26donc j'étais heureux parce que c'est un garçon qui a fait de belles choses.
08:31On va avancer sur votre parcours.
08:33Vous rentrez à Canal+, en 92, comme stagiaire.
08:36Vous en ressortez avec presque une des émissions phares,
08:40en tout cas avant votre départ sur TF1.
08:42De ces années sur Canal+, vous êtes un pur produit Canal,
08:45vous avez monté tous les échelons.
08:49Vous garderiez quoi si je devais vous demander
08:52qu'est-ce que vous avez appris à Canal+,
08:54que vous appliquez encore aujourd'hui ?
08:56Eh bien, j'ai dû apprendre deux, trois choses à l'école quand même.
08:59Deux, trois choses à Canal+, aussi.
09:02Je ne saurais pas vous le dire,
09:04mais peut-être la chance d'avoir touché à peu près
09:09tous les exercices de la télévision grâce à Canal,
09:11et grâce à Charles Bietry, qui était le patron des sports à l'époque.
09:14C'était une petite rédaction qui était en expansion exponentielle à ce moment-là.
09:20Chaque année, il y avait les droits supplémentaires.
09:22Chaque année, il fallait engager trois, quatre, cinq, six journalistes.
09:24Tous les ans, ça changeait.
09:25Et moi, je suis arrivé dans la deuxième vague,
09:27après les pionniers, vraiment.
09:29Et deuxième vague, on était en stagiaire.
09:30Donc voilà, stagiaire, et on lui dit, tu fais ça ?
09:32Oui, tu fais ça ?
09:33Oui, tu fais ça ?
09:34Oui, et à chaque...
09:35On proposait beaucoup de choses à faire à Canal+, aux stagiaires.
09:37Beaucoup de choses.
09:38Donc c'était une formation accélérée,
09:40entourée de quatre ou cinq journalistes
09:42qui avaient dix, quinze ans de plus que moi,
09:44et qui étaient des exemples.
09:46Thierry Gillardy, au-delà de sa qualité à l'antenne,
09:48était un exemple de travail.
09:50Charles Bietry, n'en parlons pas.
09:52Donc oui, j'ai grandi en accéléré grâce à eux.
09:56Je ne sais pas si ça arriverait encore aujourd'hui,
09:58mais un jour, on vous dit,
09:59ah, au fait, ça te dirait de commenter ?
10:00J'étais là depuis quatre mois, j'étais stagiaire.
10:02J'étais encore en CDD.
10:03Pourquoi pas ?
10:04Tiens, va faire un essai en cabine,
10:05on va te mettre un match, on va écouter.
10:06Je fais mon essai.
10:08Il paraît que ça me plaît bien, j'ai déjà oublié.
10:11Il paraît que ce n'est pas trop honteux.
10:13Le week-end d'après, on m'avait lâché à Milan
10:15pour un Inter sans Pandoria,
10:16à commenter tout seul,
10:17à en résumé dans l'équipe du dimanche,
10:19qui était la grande émission de sport européen à l'époque,
10:21de foot européen.
10:23Et puis un premier, oui, ça passe.
10:25OK, un deuxième, quinze jours après,
10:26et puis c'était parti.
10:27C'était aussi simple que ça.
10:28J'aimerais que ce soit encore pour les jeunes,
10:30aujourd'hui aussi simple.
10:30C'est plus compliqué.
10:31Après, vous avez beaucoup d'humilité.
10:33Vous avez sûrement un talent, en tout cas,
10:35pour ce que vous faites,
10:36parce que c'est TF1 qui vient vous chercher
10:38ou c'est vous qui partez de…
10:40Les deux, mon capitaine.
10:42C'est moi qui part de…
10:43Je décide de quitter Canal+,
10:45bien longtemps avant l'arrivée à TF1,
10:48un peu plus d'un an.
10:50Alors l'histoire, elle est simple.
10:52Un plan de départ qu'on me refuse.
10:53Finalement, on se met d'accord
10:54que je fasse l'année de Ligue 1 encore à Canal+,
10:56après, je serai libre.
10:58Et puis, c'est à ce moment-là,
10:58en janvier, que TF1 est venu me contacter
11:01parce que ça, c'est celui que je quittais Canal+.
11:03Voilà.
11:04Moi, je ne suis pas allé chercher TF1.
11:06Ma vie était complètement chamboulée
11:08à cette époque-là.
11:09Je me disais, OK, j'ai pris la décision
11:10après 24 ans de faire autre chose.
11:12Je pars, on verra ce qu'il y aura après.
11:14Bon, je n'ai pas eu le temps de trop de gamberger.
11:16Vous faites un peu le même chemin
11:18que Thierry Gillard dit
11:19quelques années avant vous.
11:22Ce n'est pas volontaire,
11:23mais ça fait ma grande fierté aussi.
11:25Il a aussi été critiqué
11:27entre son passage entre Canal et TF1,
11:30entre les puristes et le sport populaire, sûrement.
11:33Comment vous vivez cet arrivé à TF1 ?
11:35Du coup, c'est beaucoup de pression.
11:36Votre premier match, vous vous en souvenez ?
11:38Au commentaire, comment ça se passe ?
11:40Non, mais je le vis sans doute mieux que Thierry
11:42parce que j'ai vu Thierry.
11:45J'ai vu ce qui lui était arrivé.
11:47J'ai vu que son image avait, entre guillemets,
11:50changé, que les gens le jugeaient différemment.
11:52Et on n'était pas encore à l'air des réseaux sociaux,
11:53mais déjà, ça se sentait.
11:55Ce n'était plus le Thierry de Canal+,
11:57c'était...
11:57Bon, bref.
11:58Donc, j'étais préparé à ça
11:59et heureusement, je n'avais pas 25 ans
12:00quand ça m'est arrivé.
12:01Donc, je l'ai bien vécu.
12:03C'était un match de plus,
12:05mais c'est l'environnement qui était différent
12:06parce que je n'étais pas avec le même consultant,
12:08même si j'en avais pratiqué un paquet.
12:10Je n'étais pas avec les mêmes assistants réels,
12:13les mêmes cadreurs,
12:14même si c'était un peu les mêmes qu'à Canal.
12:15Voilà, ça a été 1-1
12:17et c'était un match amical, de préparation.
12:19J'étais plutôt bien accueilli, pour le coup,
12:22un peu attendu,
12:23parce que ça changeait.
12:24C'est des grandes périodes, quand même,
12:25les commentateurs à TF1.
12:27Je suis succédé à Christian,
12:28qui était là depuis au moins 8 ou 9 ans.
12:31Bon, et puis très rapidement,
12:32il y a la compétition qui commence derrière,
12:34avec l'Euro.
12:34Donc, voilà.
12:36Moi, dès que je mets mon casque
12:37et qu'il n'y a plus de caméra
12:38et plus de machin,
12:39je ne pense même...
12:39Vous faites votre boulot,
12:40quel que soit l'endroit où vous le faites.
12:42Les gens m'écoutent,
12:42ce n'est pas bien,
12:43mais j'imagine même que les gens peuvent m'écouter.
12:44On en parlera tout à l'heure,
12:45vous me direz.
12:45Donc, qu'il soit 100 000 ou 30 millions,
12:48je ne pense pas à ça.
12:50Donc, vous êtes dans la grande famille
12:52des commentateurs qui sont connus,
12:55qui sont reconnus pour leur talent
12:56et aussi parce qu'on voit leur image
12:58sur des chaînes très populaires.
13:02Vous succédez à des icônes du foot,
13:03vous l'avez dit.
13:03On vous a fait un petit montage
13:04avec quelques commentateurs.
13:06Alors, il y en a qui sont plus connus
13:08que d'autres.
13:09Vous les connaissez, non ?
13:10Je pense que vous allez tous les reconnaître.
13:11On voulait juste avoir un petit mot,
13:13peut-être le premier mot
13:14qui vous vient à l'esprit
13:15et peut-être partager
13:15ce que ces personnes évoquent pour vous
13:17ou réveillent chez vous comme souvenirs.
13:19C'est-à-dire ce qu'on peut voir à l'écran, là ?
13:21Oui.
13:21Ou, ah, bah,
13:22il y a plein de différents.
13:25Celui du milieu avec son micro-canal,
13:27c'est mon copain,
13:27je mangeais avec lui hier.
13:28Voilà, c'est David Berger.
13:32Je le verrai toute ma vie
13:33et on est amis.
13:34Et il est stéphanois
13:35et je suis lyonnais.
13:36Donc, c'est possible.
13:37On se déteste deux soirs par an,
13:40gentiment.
13:41Voilà, là, je vois des amis.
13:43Je vois la voix de mon enfance,
13:46évidemment, avec Thierry Roland.
13:48Je vois un de mes maîtres,
13:50il n'y en a pas eu beaucoup,
13:51avec Thierry Gillardy.
13:52Et puis, je vois des gens
13:53un peu de ma...
13:55Un peu de votre génération.
13:56Oui, de ma génération,
13:57avec Paul, avec Julien Brun,
13:58que j'aime particulièrement.
14:01Voilà.
14:01Et puis, avec Candice,
14:03Roland,
14:04qui bosse pour l'équipe
14:05et qui...
14:07Est-ce que c'est la première
14:08d'une longue série ?
14:09Ça, je suis sûr,
14:09mais est-ce que ça a été
14:10vraiment la prouvé ?
14:10Sans doute.
14:11Vous pensez que c'est la première
14:12d'une longue série ?
14:12Évidemment.
14:13On en reparlera tout à l'heure
14:14quand on parlera du dispositif
14:15à l'euro,
14:16mais vous pensez que c'est
14:16la première d'une longue série ?
14:17Évidemment.
14:18Ça prendra peut-être
14:19un peu plus de temps que pour...
14:20Ou c'est du woman washing ?
14:22Ça commence malheureusement
14:24toujours par du woman washing
14:25dans tous les secteurs.
14:28Et puis après,
14:28le woman washing qui dure un temps,
14:30il y a les women trusting
14:32ou le woman...
14:33Ceux qui ont en tout cas
14:35leurs compétences.
14:36Elle, elle est compétente,
14:37donc elle va forcément
14:38ouvrir d'autres portes
14:39pour d'autres...
14:40Dans les écoles de journalisme
14:41et ainsi de suite.
14:42Et chez les plus jeunes
14:43et celles qui vont arriver
14:44et qui se diront
14:46qu'elles sont capables
14:47de commenter un match de foot,
14:49même si c'est plus compliqué
14:50pour une femme que pour un homme.
14:52Là, on voit plein de commentateurs
14:54avec des styles différents.
14:56Certains plus marqués
14:57que d'autres.
14:57C'est quoi le style margoton ?
14:58C'est jamais facile
14:59de parler de soi, mais...
15:01Marqué, ça veut dire Thierry Roland
15:03parce qu'il était capable
15:04d'avoir des saillies...
15:05C'était dans de l'emphase
15:06peut-être différente de vous.
15:08C'est peut-être une question
15:09de personnalité aussi, mais...
15:11Question d'époque aussi.
15:12Une question de discours.
15:12Vous pensez question d'époque, oui.
15:13Évidemment.
15:14Évidemment que c'est une question d'époque.
15:15Alors, je ne parle pas forcément
15:16des dérapages de Thierry Roland.
15:17Je pensais peut-être aussi...
15:18Non, non, mais c'est une question d'époque
15:19parce qu'on ne peut plus commenter
15:21entre guillemets
15:21de la même manière.
15:23Parce qu'à l'époque,
15:24il y avait un match tous les mois.
15:25Parce que les gens n'avaient pas
15:26la même connaissance du football.
15:28Quand Thierry Roland commentait
15:29un Paraguay-Argentine,
15:31dans les millions de personnes
15:32qu'il écoutait,
15:32très peu de gens
15:33avaient vu les joueurs paraguayens
15:34et argentins jouer toute l'année.
15:36Alors qu'aujourd'hui,
15:37quand Julien Brun ou moi
15:38ou Paul Choucriel
15:39en commente un PSG quelque chose,
15:41ceux qui vous écoutent,
15:43encore un paquet en tout cas,
15:44ceux qui vous écoutent
15:45connaissent par cœur
15:46toute la saison du PSG.
15:46Plus d'exigence du coup aussi
15:47sur ce que vous êtes amené
15:48à raconter et à préparer ?
15:50Plus d'exigence.
15:50On raconte sans doute
15:51un peu moins de bêtises
15:52qu'à une époque.
15:53Et puis on a été formés
15:54différemment aussi.
15:55Voilà, c'est aussi...
15:56Quand je parle de l'école canal,
15:58c'est ça pour moi.
15:59C'est quand même Charles Béthry
15:59qui n'était pas
16:00le plus rigolo de tous.
16:02En revanche,
16:03la méthode,
16:04il fallait la suivre
16:04et rester dans la ligne.
16:06Et ça, je l'ai toujours gardé.
16:07Quand on voit là
16:08les commentateurs
16:09et si on prend ce TF1
16:10sur les grands événements
16:11qu'ils ont pu couvrir
16:12au-delà des résultats,
16:14il y a eu parfois
16:14des moments sombres
16:15de l'équipe de France
16:16qui créent aussi un peu
16:17la légende
16:18autour de ces commentateurs.
16:19Je pensais à Naissna
16:20ou au coup de boule de Zidane.
16:21Vous ne l'avez pas encore eu
16:22votre...
16:23Je ne sais pas
16:24comment on pourrait l'appeler.
16:25On a eu beaucoup de choses.
16:27Oui, l'échec total
16:29et absolu
16:30qui s'emmêle de honte.
16:31Et qui sort de nulle part.
16:33Non, Zidane,
16:33pas toi, pas maintenant.
16:34On n'a pas encore eu
16:35ce genre de choses.
16:36Non, mais on a eu
16:37pas mal de choses.
16:37On a eu 75 minutes
16:39de rien en finale
16:40de Coupe du Monde
16:41avant le réveil de Mbappé.
16:43C'est ce qu'on se disait
16:43avec Bichente et Lodzion.
16:44On a eu à peu près
16:44tout ce qu'il faut.
16:46Une finale de Ligue des Champions
16:47qui commence avec 35 minutes
16:48de retard parce que
16:49les supporters Liverpool
16:50ne sont pas là
16:51et que ça bastonne à l'extérieur
16:52du Stade de France.
16:53Les 30 minutes d'interruption,
16:55l'orage à Dortmund
16:56l'année dernière à l'Euro.
16:57On a eu plein de petites choses
16:58comme ça.
16:58Le gros truc,
16:59la compétition complètement foirée.
17:01On ne le souhaite pas.
17:02Non, non, non.
17:03Je pense qu'on est un peu
17:04à l'abri aujourd'hui.
17:06Voilà.
17:06Les Français ne seront pas
17:07toujours champions du monde
17:08à chaque édition.
17:09Mais j'ai l'impression quand même...
17:10Vous savez qu'on vous le ressortira
17:12dans quelques années.
17:13Avec plaisir.
17:14Vous parliez un peu
17:15de Bichente,
17:16on en parlera tout à l'heure,
17:17mais tous ces commentateurs aussi,
17:18c'est aussi les secrets
17:19de fabrication.
17:20Alors peut-être les gens
17:21qui nous regardent
17:21ont moins l'impression,
17:23mais il y a un gros travail
17:24de préparation.
17:25Vous êtes quand même
17:25sans filet pendant 90 minutes
17:27et plus,
17:28même si vous ne vous en rendez pas compte,
17:29vous êtes quand même écouté
17:30par 20 à 25 millions
17:31de personnes.
17:32Vous pouvez nous décrire
17:34comment ça se passe
17:35la préparation d'un match ?
17:37J'ai été à une école
17:38où on me disait
17:39sans me le dire,
17:40mais ça se passait comme ça.
17:41Le journaliste doit tout savoir.
17:43Le consultant doit être mis
17:45par le journaliste
17:46dans les meilleures conditions
17:46pour exprimer sa connaissance
17:48du football.
17:50Donc le journaliste,
17:51il doit savoir
17:52que le capitaine,
17:54la veille,
17:54il a fêté son anniversaire
17:56avec un jour d'avance
17:57parce qu'il s'est passé ça.
17:58Il doit savoir
17:58que l'autre a marqué
17:598 buts
18:00sur les 7 derniers matchs
18:01et tous dans le dernier quart d'heure.
18:02Ça, ce n'est pas le rôle
18:03du consultant.
18:03Le consultant,
18:04il doit être aidé
18:05par le journaliste
18:06à donner sa vision du match.
18:08Pourquoi ce geste est différent ?
18:09Pourquoi sur un ralenti,
18:11il s'est passé ça ?
18:12Voilà, ça,
18:12ce n'est pas le rôle du journaliste.
18:13Moi, j'ai été éduqué là-dedans
18:14et pour bien faire ce rôle-là,
18:16il fallait bosser.
18:17Il fallait bosser
18:18parce qu'il fallait avoir une...
18:18Vous mangez de la stat ?
18:20Pas trop parce que la stat
18:21est arrivée années 90,
18:24années 2000 déjà
18:25un peu à canal
18:26sur les gros matchs de Ligue 1.
18:27C'est venu un peu plus en force
18:29dans les années 2010.
18:31J'essaye d'aller en chercher plein
18:33et de faire le tri.
18:35Mais ce n'est pas que des stats.
18:37Voilà,
18:37je sais connaître le style aussi
18:39d'un joueur,
18:39connaître toute sa saison.
18:41Il a été blessé quand ?
18:42Il arrive dans quel état
18:43la compétition ?
18:44On ne peut jamais tout savoir,
18:46on ne peut jamais
18:47ne pas faire d'erreur.
18:48L'autre soir,
18:49je commentais PSG
18:50en cabine face...
18:52C'est la joie des réseaux sociaux.
18:53Oui.
18:54Vous avez été vite repris.
18:56Voilà,
18:56on est vite repris
18:57parce qu'on a confondu
18:58l'un joueur avec l'autre
18:58parce que qu'est-ce qu'il faisait
19:00là,
19:00cette position du terrain ?
19:01Alors bon,
19:02voilà,
19:02on peut se trouver.
19:04Heureusement,
19:04j'ai 55 ans,
19:05ça ne me mine pas.
19:06Je pense qu'à 22 ans,
19:07j'aurais eu les réseaux sociaux
19:08et j'aurais lu
19:08Margoton
19:09pendant le match.
19:10Zaire Emery
19:11avec Mayoulou.
19:12Je pense que j'aurais mis
19:1348 heures à m'en remettre.
19:14Je déteste ça.
19:15Aujourd'hui,
19:15je le vis un tout petit peu mieux.
19:17Et donc,
19:17vous avez des cahiers,
19:18vous avez des feuilles ?
19:19J'avais des feuilles
19:20et je suis passé
19:21très rapidement au cahier.
19:22Oui,
19:22j'ai un cahier par compétition
19:23en gros,
19:24avec toujours la même préparation.
19:26C'était des grandes fiches jaunes
19:27au début à Canal+.
19:28L'équipe qui reçoit,
19:30l'équipe qui se déplace
19:31avec plein d'infos
19:32sur chaque joueur,
19:33les entraîneurs,
19:33les équipes,
19:34l'arbitre.
19:35Voilà,
19:35on essaie
19:36à peu près de tout connaître.
19:37Est-ce que vous connaissez
19:38Nick Barnes ?
19:39Pourquoi ça me dit
19:40quelque chose, ça ?
19:42Nick Barnes,
19:42vous allez apprécier,
19:43c'est un commentateur anglais.
19:44Ah oui ?
19:45Le commentateur historique
19:46du club de Sunderland.
19:47D'accord.
19:48Qui partage sur les réseaux sociaux
19:49ses préparations de match.
19:50Et ça vaut son petit pesant
19:51de cacahuète.
19:52Des vrais petits bijoux
19:53qui démontrent
19:54que préparer un match
19:55ne se fait pas au hasard.
19:56Je pense qu'on voit
19:57sur l'écran, voilà.
19:58Donc là,
19:58on en est au dessin,
19:59on en est au logo,
20:00au petit...
20:01Et tout ça pour vous dire
20:02que vous savez même
20:04que vous pourriez peut-être
20:05même les vendre
20:06vos préparations de match.
20:08Ah.
20:08Les Anglais sont fans
20:10jusqu'au bout des angles.
20:11Quand on parle de culture sport
20:12et culture foot,
20:13oui, j'imagine.
20:14On a un petit cadeau pour vous
20:15mais c'est un site anglais
20:16qui s'appelle...
20:16C'est de l'art, ça.
20:17Ça, c'est de l'art.
20:18C'est de l'art.
20:18Moi, les miennes,
20:19elles sont beaucoup moins jolies
20:20mais je vais peut-être m'y mettre.
20:20C'est peut-être pour ça
20:21que vous ne les avez pas amenées,
20:22c'est ça, Grégo ?
20:22Non, non, non, mais non,
20:23si, mais elles ne sont pas en couleur,
20:24il n'y a pas de dessin,
20:25il n'y a pas le logo de Coventry.
20:27Ça, c'est mal.
20:27Là, il a du temps.
20:28Là, c'est de l'art.
20:30Il y a un site anglais
20:31qui s'appelle
20:31The Sport Commentator
20:32qui propose à la vente
20:33les feuilles de préparation
20:34de matchs iconiques
20:35des commentateurs.
20:36Et on a sélectionné pour vous
20:38les commentateurs
20:40de Rob Hawthorne
20:41sur Sky Sport
20:41lors de la finale
20:43de la Ligue des Champions
20:43Liverpool-Milan.
20:44Donc, voilà,
20:46on s'est dit que...
20:47Ah, c'est pour moi ?
20:48Oui, c'est pour vous.
20:49Oh, merci beaucoup.
20:50Bon, vous verrez,
20:51je ne vous laisserai pas
20:52tout déchiffrer,
20:53mais ça, voilà,
20:54un petit souvenir,
20:55vous qui consignez tout
20:56dans des cahiers.
20:57Et puis, je l'ai commenté,
20:58ce match,
20:58on va voir avec Aimé Jacquet
21:00à l'époque.
21:00C'est celle de 2005.
21:02Exactement, tout à fait.
21:03Oui, oui,
21:04mais ma fiche
21:06de la finale
21:08de la Coupe du Monde
21:08de 2018, peut-être,
21:11elle m'avait été demandée
21:11au Musée du Sport,
21:12elle avait été...
21:13Ah, elle a été...
21:13aussi de Thierry Rolland
21:14au Musée du Sport
21:15à Nice, j'étais très fier.
21:16Bon, ben, vous savez
21:17que sur les autres fiches,
21:18si vous voulez en faire...
21:19Magnifique, génial, génial.
21:21N'hésitez pas.
21:21Vous avez des rituels
21:22que vous suivez
21:23avant chaque match ?
21:26Ou vous n'êtes pas
21:26superstitieux
21:27et à la rigueur...
21:28Non, je ne suis pas
21:29superstitieux.
21:30En revanche,
21:30comme je ne suis pas
21:31très organisé
21:31et que j'ai une mémoire
21:33de poisson rouge,
21:34j'essaie vraiment
21:35de faire des choses
21:35simples et de rien oublier.
21:37Voilà.
21:37Et quand je sens
21:38que j'ai oublié quelque chose
21:39pour aller au stade,
21:40alors ça peut être
21:43parce que j'aime surligner
21:44quand j'ai la compo d'équipe
21:46ceux qui sont titulaires.
21:48Voilà, il y a plein
21:49de petites choses comme ça.
21:50Mais je ne suis pas encore
21:51dans la superstition
21:52et le rituel complet.
21:54Alors, vous en avez parlé
21:55tout à l'heure.
21:57Moi aussi, vous êtes
21:58l'une des voix
21:58les plus écoutées de France,
22:00parfois plus que
22:01le président Macron.
22:02On regarde le tableau
22:03de vos audiences
22:03depuis que vous êtes arrivé
22:04à TF1 en 2016.
22:06Ça ne donne pas le vertige
22:07d'être écouté
22:08par un Français sur trois ?
22:10Maintenant que je vous le dis ici,
22:11mais sur le moment...
22:12Non, non, non.
22:13Ça ne me touche pas.
22:16Ce que je reconnais surtout,
22:18c'est qu'effectivement,
22:19entre Canal+,
22:20il y a eu une vraie différence.
22:22Et que j'aime beaucoup
22:23ces moments
22:24de retour de compétition.
22:25Quand je reviens en France
22:26au bout d'un mois,
22:27alors que je peux passer,
22:29et vous me croirez sans problème,
22:31trois mois, j'exagère,
22:32mais pas loin,
22:32sans être accosté
22:34par quelqu'un dans la rue,
22:35surtout à Paris,
22:35où les gens ne regardent
22:36que leurs pieds
22:37et ne regardent pas les autres.
22:39Mais quand je reviens
22:40à une compétition,
22:41il m'arrive pendant quelques jours
22:42des moments très sympas, souvent.
22:45Retour de 2022,
22:46je me souviens d'une dame
22:47avec son fils au carrefour,
22:50il ne faut pas que je cite de marque,
22:51qui me dit
22:52« Ah, merci pour les émotions,
22:54c'était magnifique,
22:54merci monsieur. »
22:55Et ça passe,
22:56j'adore ça.
22:57Mais ça ne dure pas longtemps
22:58et c'est très bien
22:58et ça flatte l'égo,
22:59juste ce qu'il faut.
23:01Mais je ne pense pas
23:01aux audiences.
23:02En revanche,
23:03celle de la finale
23:04de la Coupe du Monde,
23:05je me souviens
23:05qu'on me l'a donné
23:07dans l'avion
23:07le lendemain
23:08en rentrant à Paris
23:09et que je m'étais dit
23:09« Ah ouais, quand même. »
23:10À l'époque,
23:11c'est le record
23:13de sport à la télé.
23:14Alors depuis,
23:14de très très peu,
23:15il n'y a pas très longtemps,
23:17si on considère
23:17que c'est aussi du sport,
23:18mais la cérémonie d'ouverture
23:19des Jeux Olympiques de Paris
23:20a fait un tout petit peu plus.
23:24Ça ne change vraiment rien
23:25personnellement
23:27et professionnellement
23:29d'être à cette position-là
23:31du commentateur
23:33le plus écouté en France ?
23:35Professionnellement,
23:36non.
23:36Je fais toujours
23:37le même travail.
23:38Et vous commentez
23:38de la même façon ?
23:40Sûrement,
23:40non.
23:41Sans doute que non.
23:43Moi,
23:43je vous dirais toujours
23:44que oui,
23:45mais non,
23:46je ne commente pas
23:47de la même façon
23:47parce que de toute façon,
23:49à chaque consultant,
23:50je me suis adapté.
23:51Donc,
23:51je ne commentais pas
23:52de la même façon
23:53avec Christophe Dugarry
23:53à Canal+,
23:54qu'avec Bichenté Lissara-Zou
23:56à Téphane.
23:57On ne s'adresse pas au même ?
23:58Je ne m'adapte pas aux gens
23:58qui m'écoutent,
23:59je m'adapte en fait
24:00à la personne
24:00qui est à côté de moi aussi.
24:02Même si on ne s'adresse pas
24:03de la même façon
24:04à 2 millions d'abonnés
24:05sur Canal
24:05et à 20 millions de gens
24:06sur Téphane ?
24:08Ou vous pensez
24:09qu'il faut leur présenter
24:10de la même façon le foot ?
24:11On est peut-être
24:12un peu plus didactique
24:13par moment,
24:14un peu plus simple
24:17à d'autres.
24:18Il n'empêche que
24:19dans ces 27
24:20ou 30 millions de personnes,
24:22il y a les 2, 3,
24:234 millions de spécialistes.
24:24Bien sûr.
24:24Aussi.
24:25Donc,
24:26c'est un grand écart
24:27auquel je ne pense pas trop
24:28parce que sinon,
24:30ça empêche
24:30d'être soi-même.
24:32Je l'ai dit en introduction,
24:33vous avez commenté
24:33le titre des champions du monde,
24:35le deuxième titre
24:35de champion du monde
24:36en 2018.
24:36À l'époque,
24:37vous vous dites
24:37que vous avez vécu,
24:38vous n'étiez pas
24:38depuis très longtemps
24:39à TF1,
24:40vous avez vécu
24:41le climax de votre carrière
24:42et il n'y aura jamais
24:43mis derrière.
24:43Je ne me dis rien du tout.
24:44Je me dis que j'ai
24:44beaucoup de chance
24:44et que ça s'enchaîne.
24:46Et j'imagine que juste derrière
24:47peut-être a commencé
24:48le handball
24:48et que les handballeurs
24:49ont été champions du monde
24:50ou les filles championnes d'Europe.
24:52Voilà.
24:52Donc, je n'arrêtais pas
24:53au début à TF1
24:54d'avoir la chance du débutant.
24:56Elle a duré longtemps
24:57et puis elle continue
24:58parce que chaque grande compétition,
25:00quand je commande du hand,
25:02quand je commande du foot,
25:04je me dis que,
25:05et les gens se disent aujourd'hui
25:07que chaque équipe de France
25:08est capable d'aller au bout.
25:09Hommes, femmes,
25:10tous sports confondus.
25:11Donc, c'est quand même
25:12un vrai privilège.
25:13Je te disais tout à l'heure,
25:14c'est ce que je pensais
25:15quand je préparais l'émission.
25:16Les commentateurs
25:16que je vous ai montrés,
25:17ils étaient aussi dans l'emphase
25:18de ces titres-là
25:19parce qu'il n'y avait rien eu avant.
25:21Oui.
25:21Vous, vous l'avez vécu
25:22comme supporter
25:24avant de le vivre aujourd'hui
25:25comme commentateur.
25:26Alors, je ne dirais pas
25:26que vous êtes blasé,
25:27mais on est rentré
25:28dans une ère de confirmation.
25:31Oui, c'est autre chose.
25:32C'est autre chose,
25:33mais on prend conscience
25:34en rentrant ou en,
25:36avec ma fille de 16 ans à l'époque,
25:38que pour une génération,
25:39c'est la première aussi.
25:40Donc, on parle aussi
25:41à cette génération-là.
25:43Donc, si on arrive un peu
25:44à être enfant
25:45et à se remettre
25:45dans le rôle d'enfant,
25:46l'émotion,
25:47elle vient toute seule.
25:48Est-ce que vous savez
25:49qu'il y a deux choses
25:49que vous n'avez jamais faites
25:50en tant que commentateur
25:51sur TF1 ?
25:53Concernant le foot.
25:55Jamais fait.
25:57Je ne sais pas.
25:57Je n'ai jamais dû dire but
25:58parce que je ne dis jamais but,
25:59mais à part ça,
26:00je ne sais pas.
26:01Alors, vous n'avez jamais
26:02commenté une finale de l'Euro ?
26:03Oui, ça, oui.
26:04Voilà.
26:05On vous le souhaite
26:05dans les prochaines années
26:06et vous n'avez jamais commenté.
26:07Je n'ai jamais perdu non plus, donc.
26:09Peut-être que je me trompe,
26:10mais je ne crois pas.
26:11Vous n'avez jamais commenté
26:12de France-Brésil sur TF1 ?
26:14Ah, mince.
26:15Ce n'est pas possible, Grégoire,
26:17qu'il vous manque
26:17un France-Brésil à votre…
26:18Alors, il faut dire
26:19que le Brésil,
26:19depuis votre arrivée à TF1,
26:21n'est pas l'équipe
26:21la plus reluisante du monde.
26:23Non.
26:23Mais France-Brésil,
26:24ça vous évoque quoi au-delà,
26:26alors peut-être,
26:26de la finale 98 ?
26:28Vous aviez 29 ans,
26:28vous étiez à Canal à l'époque.
26:30Ça m'évoque ces deux souvenirs,
26:32d'avoir vécu cette finale
26:33tranquillement,
26:34pas loin du post-commentateur,
26:35mais dans le public
26:37du Stade de France,
26:37ce qui est le privilège.
26:39Et puis, Guadalajara,
26:4086, quand vous avez,
26:42j'ai 15 ans,
26:44ce match-là,
26:45France-Brésil,
26:46quart de finale,
26:47ou demi, quart.
26:49Magnifique.
26:50Donc, vous avez encore
26:50votre France-Brésil à vivre.
26:53Oui.
26:53J'ai eu pas mal
26:53de France-Argentine,
26:54parce que les Argentins
26:55sont passés devant,
26:56en fait, depuis.
26:56Donc, l'Argentine
26:57est devenue l'étalon.
27:01Je l'ai dit tout à l'heure,
27:03vous bossez à TF1
27:04sur l'équipe de France
27:05depuis plusieurs années,
27:06donc vous avez aussi,
27:07sûrement une proximité
27:09avec les joueurs,
27:11avec l'équipe de France.
27:12On va se faire
27:12une petite interview
27:14entre nous.
27:15Personne ne nous écoute,
27:16Grégoire.
27:16Mon Dieu.
27:22Entre nous,
27:23parmi les joueurs
27:23de l'équipe de France,
27:24qui avez-vous trouvé
27:25le plus sympathique ?
27:28Il y en a plein.
27:31Il y en a plein
27:31avec des rapports
27:32bien différents,
27:33ce qu'il y en a
27:33que je ne connais pas du tout,
27:34un tout petit peu
27:34et d'autres un peu plus.
27:37Alors,
27:38dans ceux que je ne connais pas trop
27:39mais récents,
27:40j'aime beaucoup
27:41Ibu Connate.
27:41Ce n'est pas parce qu'il joue
27:42à Liverpool,
27:43mais je le trouve très sympa.
27:44Entre nous,
27:45Zidane,
27:45ça reste le boss ?
27:49Ben,
27:50surtout pour moi,
27:51ma génération,
27:52je l'ai vu arriver,
27:53je l'ai commenté
27:54à Bordeaux,
27:55pas à Cannes,
27:56mais à Bordeaux,
27:57je fais des petits sujets
27:58avec lui,
27:58déjà époque canale,
27:59alors qu'il n'était pas une star,
28:00donc moi,
28:00j'ai toute la palette
28:02de l'évolution
28:02de Zinedine Zidane.
28:05C'est autre chose,
28:06c'est-à-dire qu'il y a
28:07la France,
28:07il y a le sport,
28:08puis vous prenez Zidane
28:09puis vous le mettez à côté,
28:11c'est un peu de Jordan,
28:11vous le mettez à côté
28:12en basket
28:13et puis voilà.
28:14Entre nous, Grégoire,
28:15le match que vous avez détesté
28:17commenté ?
28:18Liverpool,
28:24Real Madrid,
28:25finale de la Ligue des Champions,
28:28trois ans,
28:29c'était pendant le Covid,
28:29fin de Covid,
28:31une demi-heure de retard
28:34et j'ai mon premier Covid
28:35à 14h
28:36et j'ai 40 et demi de fièvre
28:37pendant tout le match.
28:38Je suis comme ça,
28:39à commenter pendant tout le match,
28:40Liverpool perd 1-0,
28:41la totale.
28:42C'est une bonne raison.
28:43C'est une bonne raison.
28:44Ce match n'a pas eu lieu.
28:46Entre nous,
28:46Bichent et Lizarazou,
28:48il parle beaucoup, non ?
28:49Plus dans la vie qu'à l'antenne.
28:52Vous seriez étonné.
28:54Donc effectivement,
28:55il m'a appris en fait
28:56dans la vie à parler moins
28:57et à compter mes mots.
28:58C'est bien,
28:58il m'a fait progresser là-dessus.
28:59Oui, il parle beaucoup.
29:00Entre nous,
29:01on aurait dû gagner en 2022 ?
29:03On aurait pu.
29:04Du,
29:05je ne sais pas ce que ça veut dire
29:06ça en sport.
29:07Devoir,
29:07je ne sais pas.
29:08On aurait pu
29:09et ça n'aurait pas été
29:10un scandale.
29:12Entre nous,
29:12vous faites la fête
29:13avec les Bleus
29:13quand ils gagnent ?
29:14Non.
29:15Justement,
29:15vous vous octroyez
29:16quelle place
29:16auprès de cette équipe de France
29:17dans ces moments ?
29:18Celle de commentateur
29:19et c'est tout.
29:21Et c'est tout.
29:22On n'est plus en 82-78
29:24où on voit des photos
29:26encore de Thierry Roland
29:27qui est dans le vestiaire
29:28à fumer sa clope
29:28à côté de Platini
29:29et d'équipe de France.
29:31Les types,
29:32ils ont un peu de bide encore.
29:33Enfin,
29:34c'est une autre époque.
29:34Une autre époque.
29:35J'aurais adoré.
29:35J'ai connu la fin de ça.
29:37Grâce à Canal,
29:38heureusement,
29:38j'ai connu les contacts
29:39avec les joueurs.
29:40Mais aujourd'hui,
29:40c'est terminé.
29:41Dernière question.
29:42Entre nous,
29:42vous l'avez regardé
29:43combien de fois
29:44le second poteau pavard ?
29:45Pas 100 fois.
29:50En revanche,
29:51on m'en parle souvent, oui.
29:53Alors,
29:53on va s'intéresser
29:54au duo que vous faites
29:55avec Lisa Razou.
29:56Ça fait 9 ans
29:57de collaboration.
29:59On peut donc parler
29:59des noces de faïence.
30:01C'est faïence.
30:02D'accord.
30:02Ça se définit comme ça.
30:03Vous allez me dire
30:03si ça correspond.
30:04Une relation précieuse,
30:05raffinée,
30:05mais qui demande de l'attention
30:06à l'image de la faïence
30:07qui peut se briser
30:08si on ne l'aménage pas.
30:11Oui, oui, oui.
30:12Je suis précieuse
30:12que vous êtes née
30:12la même année.
30:12Et en plus,
30:13à un mois près,
30:15jour pour jour.
30:16Bon, déjà,
30:16ça fait qu'on est
30:17de la même génération
30:18et qu'on a grandi
30:19avec la même chose.
30:20Donc, ça fait
30:21un ciment de départ
30:22qui est assez fort.
30:24Non, non,
30:25on se connaît.
30:25C'est un peu
30:25un vieux couple.
30:26Déjà, 9 ans,
30:27on est un vieux couple.
30:28Donc, je sais très bien
30:28où aller le chercher
30:30ou le laisser tranquille,
30:31lui laisser son machin
30:33ou le prendre avec moi
30:34quand il faut.
30:35Voilà.
30:36Je passe un mois
30:37par an avec lui.
30:38Donc, je maîtrise.
30:39Si vous deviez le qualifier,
30:41son style,
30:42vous l'avez dit,
30:43vous avez partagé
30:44l'antenne avec beaucoup
30:44de consultants différents.
30:46Le style Lizarazu,
30:47c'est quoi ?
30:49Le recul.
30:51Ouais.
30:51C'est le recul,
30:53même s'il a mis, lui,
30:54un peu en même temps que moi,
30:56un peu plus d'émotion immédiate.
30:58Peut-être qu'il en mettait
31:00en début de sa carrière
31:01de consultant.
31:05Aujourd'hui,
31:05on entend beaucoup crier.
31:07Je n'ai même plus besoin
31:08de crier tellement
31:08j'ai un truc qui hurle
31:10à côté de moi
31:10dès que la France marque un but
31:13ou revient.
31:14mais il a du recul.
31:16Il en aime peut-être trop
31:18parfois parce qu'il est
31:18sur le match
31:19et peut-être qu'il a envie
31:20de dire des choses
31:21mais il ne le dit pas
31:21parce qu'il se dit
31:22si je dis ça maintenant,
31:23ça va être contredit demain.
31:25Non, avec le recul.
31:26Donc, il est très fort
31:27pour faire des petits éditos
31:28comme ça dans un match
31:30régulièrement
31:30avec un petit peu de réflexion.
31:32Un petit pas de côté.
31:32C'est qui le plus perfectionniste
31:35des deux ?
31:37Pour le travail,
31:39c'est moi.
31:41Pour le travail.
31:41Mais ça n'empêche pas
31:42que lui,
31:43dans tous les moments de sa vie,
31:44est un perfectionniste
31:45et qu'on ne peut pas avoir été
31:47ce qu'il a été sportif
31:49de très très haut niveau
31:51sans être un malade.
31:53Un peu un malade.
31:54On l'a dit,
31:55votre bonne relation
31:56qui n'est pas feinte,
31:57évidemment vous l'expliquez,
31:58un des éléments clés
31:59presque identifiants
32:00aujourd'hui du foot
32:01sur TF1.
32:02D'ailleurs,
32:03vous partagez
32:04sur les réseaux sociaux
32:05parfois des petites aventures
32:07entre vous.
32:08C'est qui le plus aventuré
32:09pour organiser les sorties
32:11ou les roadtrips
32:11après les matchs
32:12ou en déplacement ?
32:13C'est lui l'aventurier.
32:14Les roadtrips,
32:15c'est lui qui me dit
32:17dans 8 mois,
32:17on va faire ça bien,
32:18on part 3 jours avant en Islande
32:19et on ira voir en Islande.
32:20Voilà,
32:20on était déjà en Islande.
32:22Donc ça,
32:22c'est lui qui nous...
32:24Après,
32:25la plupart du temps,
32:27son esprit d'aventurier
32:28s'arrête à...
32:30On va manger où ce soir ?
32:32C'est quoi le resto ce soir ?
32:33Ça,
32:33c'est son aventure.
32:34Si on lui a trouvé un resto,
32:35il est heureux
32:36et ensuite,
32:37il peut s'exprimer.
32:38Mais oui,
32:38oui,
32:39il faut suivre.
32:39Je ne fais pas le sport avec lui.
32:40Il m'a dit,
32:41prends ton vélo,
32:41on ira faire du vélo en Suisse
32:42pendant l'Euro féminin.
32:44Je vais le laisser avec son vélo
32:45et j'irai à la salle tranquillement.
32:46Sur les avant-matchs,
32:48c'est lequel des deux
32:49les plus bavards ?
32:51Avant-match,
32:52c'est-à-dire...
32:52Vous faites le match
32:53avant le match,
32:53en prépa ?
32:54Oui,
32:54on est équilibré.
32:56Moi,
32:57j'aime bien.
32:59Quand je le sens concerné,
33:01aller lui rappeler
33:01deux,
33:02trois choses importantes
33:03qui pourraient lui avoir échappé.
33:06Il y a toujours un moment,
33:07la veille,
33:07le jour,
33:08où on a une petite réunion,
33:10des petites réunions
33:10sur le match qui arrive.
33:12Ce n'est pas codé complètement,
33:14mais on en parle beaucoup.
33:15Vous parliez des gens
33:16qui peuvent vous parler
33:18post-compétition
33:19quand vous rentrez.
33:19vous l'aviez dit,
33:22plus jeune,
33:23vous auriez pu être sensible
33:24aux critiques
33:25ou aux erreurs
33:25que potentiellement
33:26vous pouvez faire.
33:28Vous regardez quand même
33:29un petit peu
33:29ce qui se dit
33:30en post-match
33:31et vous en tirez
33:32quelque chose
33:33pour le match d'après ?
33:34Oui,
33:34je regarde,
33:35il n'y a pas grand-chose.
33:38Il y en a,
33:38sur 20 ou 30 messages,
33:41les insultes,
33:43les machins,
33:44je vire
33:46et je prends,
33:48mais je ne garde pas.
33:50Oui,
33:50il y a toujours
33:51un ou deux petites choses
33:52qui me font réfléchir
33:55et qui me demandent
33:57de m'adapter des fois.
33:59J'écoute ça,
33:59je regarde.
34:00Ça vous arrive
34:01de revoir les matchs
34:02que vous avez commentés ?
34:03Je devrais.
34:04J'aurais dû dès le départ
34:05quand j'ai commencé
34:05à commenter
34:06et je ne supporte pas ça.
34:07Vous ne supportez pas
34:08vous entendre ?
34:09Non,
34:09je déteste ça.
34:10C'est pour ça
34:11que de temps en temps,
34:12je vais voir sur des extraits,
34:13je regarde des compiles,
34:15ce qui me permet
34:16de m'apercevoir
34:16de vrais défauts,
34:17mais je devrais le faire
34:18plus souvent
34:18et je ne le fais pas.
34:20C'est compliqué.
34:21Vous êtes aussi
34:22à la tête de Téléfoot,
34:23à la présentation
34:24de Téléfoot.
34:26Téléfoot qui est quand même
34:27l'émission de foot
34:28la plus ancienne
34:29du PAF,
34:291977,
34:31une des trois émissions
34:32les plus anciennes
34:32avec Automoto
34:33qui est aussi sur TF1
34:34et Stade 2.
34:34Le jour du Seigneur.
34:35Et le jour du Seigneur
34:37qui correspond cette année
34:40avec une année record.
34:41On va voir un peu
34:42les chiffres de Téléfoot,
34:43mais vous battez
34:44tous les records.
34:45Est-ce que ça correspond
34:45avec le retour aussi
34:46du magazine de la Ligue 1
34:47qui a été historiquement
34:49aussi Téléfoot ?
34:51Ça correspond
34:51avec plein de choses,
34:52je pense.
34:53Bravo déjà,
34:54je ne vous ai pas dit,
34:55mais les audiences
34:55sont quand même
34:56800 000 téléspectateurs
34:57en moyenne
34:58chaque dimanche matin.
34:59Oui,
34:59avec la part d'audience,
35:02si on revient 20 ans en arrière,
35:04ce serait 2 millions en fait.
35:052 millions de la télé de l'époque
35:06sont devenus 1 million
35:07ou 800 000.
35:08Mais c'est dû à plein de choses,
35:10je pense.
35:10La première,
35:10c'est qu'il a fallu
35:11un an et demi,
35:11mais qu'effectivement,
35:13les gens ont compris
35:13qu'il y avait de la Ligue 1
35:14à nouveau sur Téléfoot,
35:15alors que la Ligue 1
35:16avait disparu depuis des années.
35:19Donc ça, oui,
35:19au moment où la Ligue 1
35:20était compliquée à suivre,
35:22plus que jamais cette saison
35:23pour le grand public,
35:24on a pu capter
35:26effectivement le retour
35:28de certains téléspectateurs.
35:31Et puis surtout,
35:32au-delà de ça,
35:34je ne le dis pas pour moi
35:36parce que moi,
35:36je suis juste
35:37le bout de la ligne,
35:40mais on fait une bonne émission.
35:41Je suis très fier
35:42de cette émission.
35:43J'ai mis du temps.
35:44Ce n'est pas facile
35:45de rentrer dans une émission pareille,
35:46de rentrer dans les chaussons
35:48de quelqu'un d'autre.
35:48J'ai mis plusieurs années.
35:50Aujourd'hui,
35:50je suis heureux
35:50de faire cette émission.
35:51Je suis heureux
35:52de venir le dimanche matin
35:52à travailler avec Fred Callange
35:55et Marc Ambrosiano,
35:56le réacteur en chef.
35:57Je trouve qu'on fait
35:58des très bons sujets,
35:59que ceux qui font les sujets
36:00sont de très bons journalistes.
36:02On n'est pas formaté.
36:03Il y a des voix différentes,
36:04des hommes,
36:04des femmes.
36:06Et je trouve
36:07que c'est une bonne émission.
36:09Et je suis fier
36:09de la bien meilleure,
36:11je trouve,
36:11qui a 4-5 ans.
36:12Et je suis d'autant plus heureux
36:14que ça ait un écho
36:15auprès du public.
36:16En tout cas,
36:16qui a jugé,
36:17au vu des audiences,
36:18que c'était effectivement,
36:19comme vous l'avez dit,
36:19une vraie émission de football
36:21dans laquelle on parle foot
36:22et on parle effectivement
36:23de cette Ligue 1
36:23qui est compliquée à suivre.
36:24Le parcours du PSG
36:26forcément vous porte aussi ?
36:27Aussi.
36:28Apporter tout le sport
36:29a inversé un peu
36:31cette tendance
36:32qui était très forte
36:34dans les médias,
36:34le foot,
36:36de tous les mots,
36:37le rugby,
36:37de toutes les qualités,
36:38etc.
36:38J'ai entendu ça pendant 2 ans
36:40et c'était un peu vrai
36:41pour la désaffection des gens
36:43par rapport,
36:44et un peu à l'équipe de France
36:45et au football de club.
36:48Le PSG a fait beaucoup de bien
36:49en remettant le jeu,
36:51le collectif
36:52et le bon comportement
36:53au centre de cette saison
36:55et la performance ultime
36:57à l'arrivée.
36:58Donc quand on essaie
36:58de l'accompagner,
36:59on a essayé de le faire bien
37:01tout comme les autres,
37:02l'OM,
37:02l'histoire de Strasbourg,
37:05le parcours de Brest,
37:06on a essayé de suivre tout ça.
37:07C'était une belle saison
37:08à accompagner.
37:10On va faire un micro pas de côté
37:11puisque TF1 diffuse aussi
37:12quelques matchs
37:13de la Coupe du Monde des Clubs.
37:14Vous avez commenté
37:15le match d'ouverture du PSG.
37:20Vous pensez quoi de cette équipe ?
37:22Pour les avoir commenté
37:23pour la première fois
37:24puisque vous n'êtes pas
37:25sur ces matchs-là
37:26ni sur la Ligue des Champions.
37:27C'est assez simple.
37:29Je pense que l'année,
37:31la saison précédente,
37:32j'avais dû regarder
37:33en intégralité,
37:34je ne veux pas vous mentir,
37:35peut-être 15 matchs
37:37du Paris Saint-Germain
37:38dont les 7 ou 8
37:39de Ligue des Champions.
37:41Cette année,
37:41j'ai dû vouloir
37:4230 matchs du PSG.
37:43Voilà.
37:44Donc,
37:45cette équipe,
37:46pas qu'à moi,
37:47et moi,
37:48j'ai la chance
37:48de ne pas être parisien,
37:49de ne pas être supporter,
37:50mais totalement objectif
37:51par rapport à ce club-là.
37:53Cette équipe
37:54est juste très agréable
37:56à regarder,
37:57vivre,
37:58jouer
37:58et gagner.
38:00C'était un plaisir.
38:01C'est du football
38:02comme on l'aime.
38:03Et il y a un autre football
38:04qui arrive sur TF1
38:06début juillet
38:06puisque TF1
38:07va retransmettre
38:08l'Euro féminin
38:092025
38:11à partir du 2 juillet.
38:12Gros dispositif
38:13sur toutes les antennes
38:14de TF1,
38:15on en parle dans un instant,
38:15mais on regarde juste avant
38:16la bande-annonce.
38:17événement UEFA
38:20Euro féminin 2025.
38:22C'est parti !
38:23À partir du 2 juillet,
38:24vivez l'une des plus prestigieuses
38:26compétitions
38:26sur les antennes
38:28du groupe TF1.
38:29C'est le grand en soi !
38:31Emmené par une nouvelle génération,
38:33l'équipe de France
38:34fera tout
38:34pour décrocher
38:35son premier titre.
38:36Et on espère accompagner
38:37les Bleus
38:37jusqu'à la finale.
38:39Face aux Bleus,
38:40les plus grandes équipes
38:43seront au rendez-vous
38:44avec le match de l'Euro
38:47présenté par Denis Brognard
38:49et TF1+,
38:50vous ne manquerez rien
38:52de la compétition.
38:54L'événement de l'été,
38:55l'Euro féminin 2025,
38:57c'est à vivre
38:58à partir du mercredi 2 juillet
39:00sur les antennes
39:01du groupe TF1.
39:02Ce n'est pas la première fois
39:03qu'il y a du foot féminin
39:04sur TF1,
39:05mais c'est un beau dispositif
39:08avec une belle équipe,
39:10avec presque toutes les forces vives
39:11du foot
39:11qui vont travailler
39:12sur cet Euro.
39:14Oui, on avait fait
39:15la Coupe du Monde 2019
39:16en France
39:16qui avait été un succès
39:18d'audience incroyable
39:19et absolument pas anticipé.
39:21L'Euro ensuite
39:23en Angleterre
39:24qui avait peut-être
39:26eu moins de succès.
39:27Elles n'étaient pas passées
39:28loin les Françaises,
39:28mais le succès
39:29était dans les stades,
39:31était en Angleterre.
39:32Elles ont d'ailleurs
39:33bien rebondi dessus
39:33les Anglaises ensuite
39:34sur ce titre européen.
39:37Voilà, il ne faut pas
39:38grand-chose en fait
39:39pour lancer les Français
39:40dans une compétition.
39:41que ce soit
39:42homme, femme,
39:44sport individuel,
39:45sport collectif,
39:46on l'a vu avec les JO.
39:47Il faut le premier rendez-vous,
39:49la première impression.
39:50Et je pense
39:51que l'équipe
39:52de Laurent Bonadéi,
39:54si elle réussit son entrée
39:56parce qu'elle va jouer
39:56une finale,
39:58je l'attends avec impatience
39:58ce 5 juillet,
39:59je vous le dis,
39:59France-Angleterre,
40:00c'est les championnes d'Europe
40:01en titre.
40:02Si les Françaises montrent
40:03qu'elles sont à la hauteur
40:03et même un peu plus
40:04que les Anglaises,
40:05ça va marcher.
40:06Ça va marcher
40:07et ça va les pousser loin.
40:09Donc oui,
40:09ça dépend bien sûr
40:10de la performance
40:13des Françaises,
40:14le soutien
40:15et l'audience
40:16du mois de juillet.
40:18Mais voilà,
40:18moi je suis assez optimiste.
40:20Et vous l'avez dit,
40:2110 millions de téléspectateurs
40:22lors du quart de finale
40:22du Mondial 2019,
40:24donc c'est que le foot
40:25et le foot féminin
40:26et le sport féminin
40:26intéressent.
40:27On est bien placé
40:27sur sport en France
40:28pour le savoir
40:29quand c'est bien commenté,
40:30c'est bien produit,
40:31c'est bien suivi
40:31et qu'on bosse bien dessus.
40:32Il n'y a plus de sexe,
40:33il n'y a plus rien du tout
40:33dans ces moments-là.
40:34Moi, j'ai appris ça à TF1,
40:36je ne savais pas du tout ça
40:37avant à Canal,
40:37je n'avais pas du tout
40:38cette culture-là.
40:40Événements,
40:40bleu,
40:41possibilité de médaille
40:43et histoire,
40:45on peut s'associer
40:48avec les champions
40:48quand ça s'est réuni
40:49et ça arrive souvent
40:50avec les équipes de France
40:51de plusieurs sports.
40:52Les gens sont là,
40:53les gens suivent
40:53et ont envie.
40:55Donc je l'ai dit,
40:55couverture sur plusieurs canaux,
40:57TF1, TMC,
40:57TF1 et TF1+.
40:59Vous intégrez au commentaire
41:00une petite nouvelle,
41:02Mélanie Dureau.
41:03Chez les jeunes commentateurs,
41:08vous êtes quel type
41:10d'accompagnant ?
41:12Vous donnez des tips ?
41:14Vous êtes en retrait ?
41:16Chacun son style ?
41:17Non, pas du tout,
41:18pas du tout.
41:18Je suis là,
41:19je suis disponible
41:20et ouvert.
41:22Je le fais avec plein
41:24de journalistes plus jeunes.
41:27S'ils me demandent des choses,
41:27je le fais en donnant des cours
41:29de commentaires
41:29dans les écoles de journalisme
41:30aujourd'hui.
41:31Je suis enseignant,
41:31je suis fils d'enseignant,
41:32il faut croire que ça m'a rattrapé.
41:34J'y prends beaucoup de plaisir.
41:36Je leur donne une méthode,
41:38s'ils ne l'ont pas encore,
41:39celle que j'ai apprise.
41:39Après, le style,
41:40c'est chacun qui le fait,
41:41son style.
41:43Mais la méthode de travail,
41:44c'est le plus important.
41:45Et puis voilà,
41:45je les préviens sur deux,
41:46trois trucs,
41:46parce que quand on a eu la chance,
41:48comme moi,
41:48ou tous ceux que vous avez montrés
41:49tout à l'heure,
41:50David Berger et tous les autres,
41:51d'avoir qu'à monter
41:51des milliers de matchs
41:52dans différentes conditions,
41:53en cabine, sur place,
41:54avec des problèmes techniques,
41:55avec la neige qui tombe
41:56sur vos fiches,
41:57que vous avez écrites
41:58avec un stylo
42:00qui fait des grosses tâches,
42:02jamais arrivé.
42:02Quand on a à peu près
42:03tout connu,
42:04on peut aider les plus jeunes.
42:07Donc on le rappelle,
42:08Grégoire,
42:08vous serez au commentaire
42:09le samedi 5 juillet
42:10à 21h sur TF1
42:11pour France-Angleterre.
42:12Pays-Bas-France,
42:13vous me corrigez,
42:14si je n'ai pas la bonne information,
42:15le 13 juillet à 21h sur TF1,
42:17vous ferez huit autres rencontres
42:18également en prime time,
42:20des quarts de finale,
42:21demi-finale et tout ça.
42:22Évidemment,
42:22si les bleus vont loin,
42:23on retrouve d'autres matchs
42:24à suivre sur les autres antennes de TF1.
42:25J'ai une dernière question pour vous.
42:28Si votre micro pouvait parler,
42:31qu'est-ce qu'il dirait de vous
42:31après toutes ces années ?
42:34Bon...
42:36Qu'est-ce qu'il dirait de moi ?
42:39Mais il va arriver à se calmer,
42:40celui-là,
42:40arrêtez de me gueuler dessus.
42:42Je ne sais pas,
42:42je dirais un truc comme ça
42:43au bout d'un moment,
42:44je pense.
42:44Merci beaucoup,
42:45Grégoire Margoton,
42:46d'avoir été avec nous.
42:47On vous retrouve très prochainement
42:49aux commentaires de l'équipe de France,
42:50masculine, féminine.
42:52Toujours l'emballe ponctuellement ?
42:54Ponctuellement,
42:55on est reparti en décembre
42:57avec, je crois,
42:58l'Euro féminin.
43:00Donc, oui,
43:00ça va être une année
43:01avec beaucoup de bleus
43:02et beaucoup de sports collectifs
43:04et beaucoup de femmes.
43:05C'est bien.
43:05Et le retour de Téléfoot
43:06le 24 août prochain.
43:08Exactement.
43:09Merci beaucoup
43:09d'avoir été avec nous.
43:11Merci pour le cadeau.
43:11Magnifique.
43:12A bientôt.
43:13Et moi, je vous dis
43:13à bientôt sur Sport en France.
43:14Salut.
43:14Sous-titrage Société Radio-Canada
43:29Sous-titrage Société Radio-Canada
43:30Sous-titrage Société Radio-Canada
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