Passer au playerPasser au contenu principalPasser au pied de page
  • 24/06/2025
Les chroniqueurs du Cercle débattent autour d'un film sortant en salles ou en diffusion sur CANAL+
https://www.canalplus.com/cinema/
Facebook : https://www.facebook.com/canalpluscinema/
Twitter : https://twitter.com/Canalplus
Instagram : https://www.instagram.com/canalplus/

Catégorie

📺
TV
Transcription
00:0120 ans du cercle, c'est beaucoup de souvenirs sur les écrans et autour de la table.
00:06Et par qui on commence ? Par vous, Marie, qui était là à la première émission.
00:11Est-ce que vous vous en souvenez déjà ?
00:13Pas du tout, mais ça c'est mon pouvoir magique.
00:18Je me souviens...
00:20Et qui était présenté par Daphné Roulier.
00:21Qui était présenté par Daphné Roulier et alors à l'époque on tournait, ça s'appelle le cercle, parce qu'on tournait dans un cercle de jeux.
00:26Donc j'ai quand même ce souvenir-là d'être arrivé dans un cercle de jeux.
00:28Il se trouve que, je ne sais pas si c'est ça qui m'a coûté mes neurones, j'étais enceinte de ma deuxième fille.
00:33Donc c'est un souvenir quand même assez cher à mon cœur, cette première il y a 20 ans.
00:38Mais par exemple, je n'ai pas la moindre idée des films qu'on a évoqués dans cette première émission.
00:43Les avais-je même vus ?
00:44On regarde, on regarde Marie-Sauvillon !
00:46Oh là, il y a des images !
00:48On va laisser leur flingue au vestiaire, ce sont les noms du cercle Marie-Sauvillon.
00:53Daphné.
00:54Alors vous êtes chef de la rubrique culture aux Parisiens.
00:57Et je crois savoir que vous avez une prédilection pour le film gore.
01:01Oui, j'aime bien ça.
01:02Alors j'aime les films qui font peur et en même temps c'est très paradoxal parce que je ne peux pas les regarder.
01:06Parce que quand j'ai peur, je ferme les yeux, je me bouche les oreilles.
01:08Alors comment faites-vous ?
01:09Et bien plus je me bouche les oreilles et plus je ferme les yeux, mieux c'est.
01:12Donc j'ai raté la moitié de The Grudge qui est un excellent film d'horreur.
01:16Parce que voilà, je peux vous le dire, je n'ai rien vu.
01:17C'est une façon de voir le cinéma, pourquoi pas ?
01:21Et voilà, la casserole, la casserole.
01:23Non, pas du tout, c'est hyper émouvant.
01:25On a envie un peu de vous manger de mignonnerie.
01:29C'est magnifique.
01:30C'est génial.
01:31C'est trop mignon.
01:32On va regarder une autre arrivée tonitruante d'un certain Philippe Rouillet.
01:378,5, c'est exactement la référence que j'ai utilisée à Positif quand j'ai parlé du film.
01:42Il y a un côté film sur Hollywood, comme pouvait l'être déjà Mulholland Drive,
01:47c'est-à-dire l'endroit où on fait les stars et les rêves font les stars, les stars font les rêves.
01:52Et puis de l'autre côté, la corruption, l'horreur, la mort, etc.
01:55Et en même temps, c'est un film sur la représentation.
01:58C'est-à-dire que c'est 8,5 dans le sens où il n'y a pas le double du metteur en scène à l'intérieur du film,
02:02même si Jérémy Ayron fait un metteur en scène.
02:04Le vrai double, c'est le Radern.
02:05Mais il y a une réflexion sur la représentation.
02:09Donc il y a tout le vocabulaire de Lynch qui est résumé là.
02:13Ce qui est intéressant, c'est que vous parlez très fort.
02:15Et ça, c'est pas mal parce que c'est très lynchien.
02:17C'est vrai que de temps en temps, les personnages sont un peu bizarres dans ce film.
02:21Ça n'a pas changé.
02:22Rien n'a changé.
02:23C'était déjà là.
02:24Ça y est.
02:24Oh, c'est génial.
02:25Et en plus, vous arriviez avec Lynch, avec Inlan Inpaire.
02:30C'est incroyable.
02:31C'était l'époque où je suis arrivé comme invité.
02:34Et moi, je sais que c'est une émission que je regardais.
02:39Elle était toute jeune, mais je la regardais.
02:40Puis j'avais vachement envie d'en être.
02:42Donc on m'appelait comme invité.
02:43Je me suis dit, bon, c'est ça.
02:44Et puis après, tout le monde m'avait dit que c'était bien.
02:47Mais moi, je lui ai dit, on verra si on m'appelle comme chroniqueur.
02:49Parce que ce sera ça le vrai truc.
02:51Et voilà.
02:51Et c'était déjà cette ambiance dingue avec Frédéric Bec Bédé.
02:55Qu'est-ce qu'on se marrait au physique.
02:57Et Marussia, vous aussi, vous avez connu le cercle dans la salle de jeu.
03:01On va regarder.
03:02Cercle Clichy, place Clichy.
03:04Marussia Dubreuil, bonsoir.
03:07Bonsoir.
03:07Si on a l'impression de vous avoir déjà vu quelque part,
03:09c'est qu'en effet, on vous a vu dans plusieurs films.
03:12Notamment Les anges exterminateurs de Jean-Claude Brissot.
03:16Un des films préférés de Philippe Rouillet.
03:18Et Rrrr, d'Alain Chabat.
03:21Mais vous êtes aussi chercheuse en cinéma.
03:23Et vous aussi, vous avez un blog dans lequel vous écrivez sur les films
03:27qui s'appelle Cinélop-Lop.
03:30Pourquoi ce nom est étrange ?
03:32En fait, Lop-Lop, c'est le nom de l'oiseau de Max Ernst.
03:36Et l'oiseau, sa particularité, c'est qu'il est multiforme.
03:39Il est caméléon.
03:39Et moi, je voulais parler de toutes les formes du cinéma.
03:41Enfin, j'essaye.
03:42Et voilà.
03:45Waouh.
03:46Oui.
03:47Et maintenant, vous écrivez au monde.
03:49Vous êtes toujours là.
03:50Voilà.
03:50C'est émouvant de le revoir.
03:52Oui, oui, oui.
03:53C'est surtout...
03:54Non, non, c'est amusant parce que ça montre que le cercle était très...
03:58Comment dire ?
03:59Très à la page.
03:59Il a invité des blogueurs.
04:01Des blogueuses, en l'occurrence.
04:02Voilà, une blogueuse.
04:03Et il y avait Jackie Goldberg.
04:05Il y avait Jackie Goldberg.
04:05Il y avait François Bégodeau.
04:07Xavier Leherpeur.
04:08C'est incroyable.
04:09Tous ses amis, tous ses débats, toutes ses années de débat.
04:13Mais c'est tellement génial.
04:13Adèle Van Rett.
04:14Qu'est-ce qu'on s'est disputé ?
04:15Mais qu'est-ce qu'on a ri ?
04:16Ça fait 20 ans.
04:17Non, mais ça fait 20 ans.
04:18De rire.
04:19Ça fait 20 ans de table.
04:20Oui.
04:20Et de liberté.
04:21C'est vrai.
04:22Alors, Ava, pour vous, nous n'avons pas la première fois en image, mais on a une autre.
04:29On a une autre fois historique et même devenue un gif.
04:32Allez, on la regarde.
04:33Allez, un gif.
04:33Allez, va, allez, va.
04:34Un gif.
04:34Quelque chose avec cette chanson.
04:40Marie Poppins.
04:42C'est vrai d'arriver.
04:43Ava Kellen en Marie Poppins.
04:45Bon, on ne va pas se laisser aller.
04:46Ava, on va aller vous installer.
04:48On va vous joigner en personne.
04:50Et vous aussi, Ava, vous attendiez secrètement le retour de Marie Poppins.
04:55Mais même pas secrètement, en fait.
04:56Moi, je n'avais jamais parlé.
04:58Je dois vous avouer que j'assume complètement mon amour de la plus supercalifragilistique expirialidocius des nonos.
05:06Pas mal.
05:06J'ai réussi à le passer.
05:08Il faut le dire.
05:09Ma double identité.
05:10Je crois que c'est la seule personne au monde qui arrive à le dire.
05:15Supercalifragilistique expirialidocius.
05:17Sans trucage.
05:18Je l'ai.
05:18Je l'ai.
05:19Et c'était avec Augustin Trapenard qu'on embrasse aussi.
05:23Simon, alors, vous, ce qui est bien, c'est que vous êtes arrivée directe
05:26pour en découdre.
05:27On va regarder Zarmand.
05:29L'extrait.
05:30Regardons ça.
05:31Écran large à la parole.
05:33Écran large à la parole.
05:34J'ai rêvé d'entendre ça.
05:35C'est pas mal.
05:35Oui, c'est très bien.
05:37J'aimerais bien aussi.
05:37C'est une chronique permanente.
05:38Copyright.
05:38Et donc, ce qui est formidable, tu parlais des interviews que donne en ce moment de la
05:43Églésia.
05:44Il en donne des exceptionnelles.
05:45Il a dit avant-hier, il a dit, si le cinéma est une maladie, il est en train de m'attaquer
05:50de toutes parts.
05:51C'est peut-être vrai, mais surtout, lui, attrape le cinéma par tous les bouts.
05:55Déjà.
05:55Déjà, les punchlines.
05:57La vie, la brute.
05:59Non, mais moi, je suis très ému en voyant ces images parce que j'ai été un lycéen
06:05qui, interne, revenait le week-end chez ses parents et regardait avec sa mère le cercle
06:09et qui le regardait comme on regarde un match de foot en refaisant les débats, en disant
06:12mais non, là, Philippe aurait dû répondre ça.
06:13Mais oh mon Dieu, comment quelqu'un a pu dire ça, etc.
06:15Et je me souviens très bien de cette première fois où je me retrouve en loge en train de
06:18me faire maquiller et où je repense à ces souvenirs-là et où là, il y a un espèce
06:22de vortex temporel qui fait que je raconte beaucoup de bêtises.
06:24– Alors, pour Frédéric, c'était presque un moment religieux, on peut le dire.
06:31On va regarder.
06:32– Rivière, son retour d'Auto Preminger ressort en salle et ça vous rend tout chose, Frédéric.
06:39– Oui, c'est le moins qu'on puisse dire.
06:41Je vais le dire comme ça, tout simplement, c'est mon film préféré.
06:44– Oh, il est mort.
06:45– Et donc, voilà, je peux en parler, là, au cercle, c'est incroyable.
06:49Qu'est-ce que vous voulez que je vous dise ?
06:51On va regarder un extrait.
06:53Non, mais quand c'est le plus beau film du monde, c'est tout simplement le plus beau film du monde.
06:57Et plus je le revois, plus je pleure.
06:59Et hier, en revoyant l'extrait, je pleurais encore.
07:01Alors, j'espère que vous allez tous pleurer.
07:05– Mais il paraît que vous avez changé d'avis depuis.
07:07– Ça se dispute.
07:08Mais le truc qui est incroyable, c'est qu'en fait, on était invité à venir dans une émission
07:13où un film que j'ai regardé quand j'avais 5 ans, 7 fois dans la semaine,
07:18je l'ai regardé en boucle, en boucle, en boucle.
07:20Et bien, soudain, j'étais invité, j'étais là et j'avais le droit de montrer un extrait
07:23d'un film des années 50, un film de Preminger.
07:27Et oui, Marilyn, le cinémascope, le Technicolor, Robert Mitchum,
07:29c'est du religieux, c'est sacré pour moi.
07:31J'avais le droit de parler de ça, je pouvais parler de ça.
07:33Il y avait une émission, on pouvait parler de ces choses-là.
07:36Et ce qui est incroyable, c'est que j'ai commis une connerie ce jour-là,
07:38parce que comme on m'a dit, t'as le droit en plus de montrer l'extrait que tu veux.
07:41Moi, je me suis dit, j'ai montré la fin puisque c'est là que je pleure.
07:43J'étais un peu, voilà.
07:44Et je montre la fin, donc je spoil le truc.
07:47Et ce qui est hallucinant, c'est que ça fait 10 ans.
07:50J'ai montré cet extrait, c'est une scène qui est sublime.
07:53Mais c'est une scène, il s'est passé beaucoup de choses.
07:54Et on a discuté pendant 10 ans, tous ensemble.
07:56On s'est engueulés, on s'est marrés.
07:59Et aujourd'hui, je ne la regarde plus du tout de la même façon, cette scène.
08:01Et ça, ça vient évidemment du cercle.
08:02Mais ça, c'est important parce que c'est l'émission qui nous a permis de venir avec les images.
08:09Et ça, c'est quelque chose de fort, que ce soit des images de l'actualité,
08:12pour qu'on témoigne de notre bouillonnement en sortant de Projo et tout ça,
08:16que ce soit les images de films plus anciens, des films qui ont traversé nos vies.
08:20Et on apporte ça pour les partager avec la table et avec les spectateurs.
08:25Et ça, c'est quelque chose d'extraordinaire.
08:27Pour moi, quand j'ai vu le cercle arriver avec cette possibilité de commenter les images,
08:32live, pour moi, c'est la télévision qui s'ouvrait.
08:36Personne ne faisait ça avant.
08:38Et tout d'un coup, on pouvait le faire.
08:39Et c'était ça qu'on devait faire.
08:40Ce n'est pas qu'on pouvait le faire.
08:42C'était l'ordre de mission.
08:43Et quel plus bel ordre de mission que ça ?
08:46Alors, quant à moi, je ne me souviens pas non plus des premières fois
08:50parce que je ne me souviens que de vous, en fait, de vous tous,
08:53de coups de gueule, de hurlements, de choses fabuleuses qui sont dites.
08:56Donc, le souvenir que j'ai retrouvé, c'est un sketch assez prophétique
09:00avec Frédéric Bec-Bédé qui me prête son fauteuil.
09:04On le sait que cette semaine, des femmes libres et combattantes,
09:07des héroïnes, pas des mecs bourrés de testostérone, des vraies femmes.
09:10Madame, donc, j'ai passé l'aspirateur, là, c'est bien.
09:13Et le dîner sera servi dans 52 minutes.
09:1652 minutes ?
09:17Et c'était en 2015.
09:24Donc, c'est un peu une folie.
09:25Et moi, j'aimerais aussi rajouter une petite pensée pour notre camarade Émilie Barnett
09:29qui était une camarade historique du Cercle
09:33et qui, aussi mon amie, qui a un jour de tempête existentielle
09:37autour d'un deuxième spritz, m'a dit
09:39« Est-ce que ça ne te dirait pas de venir en invité au Cercle ? »
09:42et je la remercie d'avoir dévié mon destin.

Recommandations

1:12