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  • 24/06/2025
Regardez L'édito d'Etienne Gernelle du 24 juin 2025.

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Transcription
00:00RTL Matin
00:01Il est 7h19, l'édito d'RTL Matin avec vous Etienne Jernel.
00:06François Bayrou ne se résigne pas à l'échec du conclave sur les retraites.
00:11Il l'a dit très tôt ce matin, prise de parole à 7h, à Matignon écouter le Premier ministre.
00:15Je ne peux pas accepter sans réagir qu'on se satisfasse d'échouer si près du but.
00:22C'est pourquoi je rencontrerai ce matin les organisations qui ont participé à ce travail.
00:28Etienne Jernel, est-ce qu'il a raison le Premier ministre de s'accrocher comme ça
00:32et de ne pas se résigner d'organiser cette réunion dès ce matin à Matignon ?
00:36Oui, il était si près du but, il dit ça.
00:38Il faut regarder d'où l'on vient, le 14 janvier dernier,
00:41quand François Bayrou a annoncé son conclave, personne n'y croyait, en tout cas pas grand monde.
00:45C'était de l'enfumage, vous savez, tout le monde disait ça, c'est une façon de gagner du temps,
00:49de neutraliser le parti socialiste, poursuivre à la censure, passer un budget en clair.
00:53C'était une fiction collective qui a rangé à peu près tout le monde, y compris la gauche,
00:57parce qu'il fallait éviter le chaos, mais finalement c'était beaucoup plus que cela.
01:01Il faut voir, le dit François Bayrou, on était très près d'un accord.
01:04Hier après-midi à Matignon, on estimait que la différence entre les positions patronales et syndicales,
01:12sur la pénibilité, l'âge de la décote, etc., tout ça, ça représentait au final une somme de l'ordre de 400 millions d'euros.
01:19400 millions d'euros, alors ça peut paraître beaucoup d'argent, mais en fait c'est un peu plus de 0,1% des dépenses totales de retraite.
01:280,1%.
01:29On était vraiment tout près.
01:30C'est comme au moment où on se parle, il n'y a pas d'accord, que les syndicats et le patronat ont claqué la porte cette nuit.
01:35En fait, il joue sa tête, s'il n'y a pas un accord in extremis, il risque la censure, François Bayrou.
01:40Oui, c'est vrai, et c'est des considérations aussi qui n'ont rien à voir avec le fond du sujet.
01:45Les filles et les écologistes sont sur une position de principe de censure.
01:49Pour le Parti Socialiste, ce n'est pas très clair, il est divisé, même si Olivier Faure vient d'être conduit.
01:54Et au RN, manifestement, c'est une question d'opportunité, de calendrier.
01:58La question étant de savoir s'il faut censurer maintenant, ou un peu plus tard, ou attendre la présidentielle.
02:03Mais, pour l'instant, le RN n'a l'air pas très tenté par une censure.
02:07Et en attendant, quoi qu'il arrive, François Bayrou, que ça marche ou que ça ne marche pas.
02:11François Bayrou a engagé un gain majeur, son procédé du conclave, on peut le dire aujourd'hui.
02:17Mais il a fait ses preuves.
02:18Ah là, pardon, vous êtes un peu dur à suivre, Etangé. Qu'est-ce que ce procédé a prouvé ?
02:22Il a prouvé qu'il était possible de revenir sur Terre.
02:24Regardons quand même, la CFDT qui est, rappelons-le, le premier syndicat de France à accepter de rester sur la position des 64 ans.
02:34Alors, en demandant des compensations sur la pénibilité, par exemple, des compensations qu'elle n'a pas toutes obtenues.
02:40Mais, tout de même, on se rapproche doucement de la prise en compte des réalités démographiques, comme partout ailleurs en Europe.
02:47Rappelons que chez tous nos voisins européens, l'âge légal se situe entre 65 et 67 ans.
02:53Et puis, la technique du dialogue social en conclave, elle est liée pour quelque chose.
02:56Le débat sur les retraites à l'Assemblée, vous vous souvenez, c'est un jeu de massacre.
03:00Là, il y a eu une discussion beaucoup plus technique, plus apaisée.
03:03Alors, certes, la CGT avait claqué la porte, ça avait peut-être contribué à ça.
03:06Hier soir, il y a eu une réaction qui était très intéressante.
03:08Le vice-président de la CGPME, Eric Chevet, qui a eu ce mot.
03:12Le pire serait que le sujet soit laissé aux politiques.
03:16Et c'est peut-être ça qui donne de l'espoir à François Bayrou.
03:19Personne n'a vraiment envie que le sujet revienne à l'Assemblée.
03:22Les politiques, justement, qu'en pensent-ils ce matin ?
03:25Eh bien, on posera la question à Marine Tondelier, la patronne des écologistes.
03:28Et Louis Alliot, promise.

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