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Jérôme Meary, agent spécialisé dans les transferts MLS et Fred Lipka, directeur technique de la MLS, chargé du développement des jeune, étaient les invités de l'AFter Foot en direct de New York. L'occasion d'évoquer le développement du football aux États-Unis, pays qui accueille actuellement la Coupe du monde des clubs. 

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Transcription
00:00Jérôme Meri est avec nous, agent spécialisé dans les transferts ici en MLS.
00:04Salut Jérôme.
00:04Salut, salut, enchanté.
00:06Ah, the king of New York il paraît.
00:07Ah bon ?
00:08Depuis hier j'ai appris.
00:09Jérôme Meri à New York, tout le monde le connaît.
00:11Moi je suis arrivé en ville, on m'a dit, vas-y, retrouve Jérôme.
00:14Après du baratin d'ailleurs.
00:15Ce que tu as fait d'ailleurs.
00:15C'est lui qui a les clés de tout.
00:17Tout le monde le connaît.
00:19T'es pas venu seul, tu es venu avec Fred Lipka,
00:21qui est directeur technique de la MLS chargé du développement des jeunes.
00:25Bonjour à tous, enchanté.
00:26Salut Fred.
00:27Mais tous les jeunes, tous les jeunes qui sont MLS, ils passent par toi ?
00:31Non, c'est-à-dire que le titre est quand même un peu lourd.
00:33Je supervise le travail des académies, notamment la formation des coachs,
00:38des entraîneurs et aussi les compétitions de jeunes.
00:42C'est un vrai gros sujet.
00:44C'est un vrai gros sujet parce qu'il y a du travail et des progrès à faire même dans ce domaine-là.
00:50Les progrès ont été faits, on part de très très loin,
00:53puisque bien sûr la formation des jeunes, vu le système et la culture américaine,
00:57reposent essentiellement sur les collèges et les universités.
01:00Donc les académies ont été fondées il y a 15 ans.
01:02Donc on est très jeunes par rapport à la France,
01:04où les centres de formation sont apparus dans les années 80.
01:06Donc on part de très loin, mais on essaie de parcourir le chemin à vitesse grand V.
01:11Et je pense que les progrès qui ont été faits, notamment les dix dernières années,
01:15avec des joueurs qui ont été en Europe avec Alfonso Délis,
01:19des joueurs comme Pepi Eidoven, Aronson,
01:24on a beaucoup plus de joueurs qui sont pré-jeunes,
01:27alors qu'avant ils sortaient des collèges à 22-23 ans.
01:30Aujourd'hui on essaie de rattraper pour être dans le concert international.
01:33Et les progrès ont été faits grâce à la France ? Il faut en parler quand même.
01:36Alors en partie grâce à la France, parce qu'on a fondé il y a 12 ans aujourd'hui, en 2013,
01:41un partenariat sur la formation des coachs.
01:44Et on a formé aujourd'hui environ 120 coachs qui sont dans les académies.
01:49Ce qu'on appelle les académies, c'est les centres de formation,
01:52et qui sont soit directeurs d'académie, soit ils sont bien sûr entraîneurs d'équipe,
01:57mais ils sont aussi entraîneurs d'équipe première.
01:59Wilfried, que vous allez avoir, faisait partie de la première génération de coachs formés.
02:03Greg Vanné, qui a été champion l'année dernière et qui est la Galaxie,
02:05était aussi partie de cette génération de ce qu'on appelle, c'est un peu les cobayes,
02:11puisqu'ils étaient venus à Clairefontaine.
02:13En effet, sous la responsabilité de la FFF, de Jean-Claude Gentigny et de M. Lambert,
02:22qui était en charge de la formation à l'époque,
02:25on avait été la première promotion qui avait connu ce choc des cultures.
02:29Et aujourd'hui...
02:30Mais ce serait quoi l'idée, que de jeunes américains viennent jouer en Europe ou viennent jouer en France ?
02:36L'idée, c'est de développer des meilleurs jeunes.
02:38Donc parmi les meilleurs jeunes qui vont jouer, et plus tôt, et plus jeunes,
02:41certains vont bien sûr être transférés,
02:44et si possible aussi améliorer la capacité à avoir un retour sur investissement,
02:50en promouvant nos meilleurs joueurs, nos jeunes joueurs en Europe.
02:54Mais c'est aussi surtout d'améliorer le championnat local, par des joueurs mieux formés, plus jeunes, pour améliorer la base...
03:01C'est ça le nerf de la guerre, à mon avis, parce que pour avoir un peu étudié le dossier,
03:05c'est qu'effectivement, il y a sans doute des progrès, mais finalement, il y a deux choses qu'on peut développer.
03:10C'est à la fois des bons joueurs locaux pour, comme tu l'as dit, aller dans des clubs locaux,
03:15et que les gens s'identifient à eux, et l'équipe nationale.
03:18Parce que finalement, le gros souci au niveau mondial, pour rayonner, c'est que l'équipe nationale performe,
03:23et si tu n'as pas tes joueurs vraiment américains, bons, qui ont le niveau,
03:28et qui, effectivement, peuvent s'exporter pour aller se frotter à d'autres championnats, ça ne marche pas.
03:32Donc, moi, je suis d'accord avec toi, ça a sans doute beaucoup progressé,
03:35mais à l'heure actuelle, quand même, le vrai souci pour les États-Unis, c'est ça.
03:40Et tu l'as dit, moi, à mon avis, le nerf de la guerre, c'est les coachs, c'est les entraîneurs, avant même les joueurs.
03:43Parce que si le problème tactique, notamment, qu'on a souvent évoqué sur les joueurs américains,
03:48et les jeunes joueurs américains, qui est de ne pas jouer avec les autres,
03:51de faire un foot qui est, finalement, le foot que tu joues quand tu joues un peu tout seul, sans formation,
03:57en fait, là, effectivement, tous les coachs formés vont aider à avoir ce QI foot,
04:00cette culture foot qui a peut-être manqué un peu aux États-Unis.
04:03Tout à fait. Vous avez tout à fait raison.
04:05Nous, on veut essayer avec la MLS de ne pas compter seulement sur les transferts des joueurs qu'on va acheter à prix fort.
04:14Et l'inflation fait que ces transferts sont de plus en plus coûteux,
04:17et de former nos joueurs pour, essentiellement, mettre des ressources sur les joueurs qui vont apporter un plus.
04:23Ça paraît, et la France en est l'exemple, ça paraît, des fois, assez peu pertinent d'acheter des joueurs,
04:30alors qu'on a des jeunes en France qui sont aux États-Unis.
04:33C'est marrant parce qu'il faut quand même se poser la question,
04:35parce que, où on est, non seulement la MLS, mais également l'équipe nationale,
04:39à l'occasion de ce mondial des clubs, on voit, il y a des clubs de la MLS.
04:43Alors, paradoxalement, celui qui, pour l'instant, fait meilleure impression, c'est celui qui est invité,
04:48pas celui qui s'est qualifié, donc l'Inter Miami qui a gagné son dernier match,
04:53et dont on parle évidemment toujours plus parce qu'il y a Messi.
04:57Et l'équipe nationale, ici, de ce que j'ai entendu,
05:00elle est à un moment où c'est peut-être la moins forte des sélections depuis 10-20 ans.
05:06Donc, à quel moment charnière on est de l'histoire, alors qu'on est à un an de la Coupe du Monde,
05:14que, évidemment, le tirage au sort va probablement faire que, comme tous les pays organisateurs,
05:18il y ait petit cadeau pour favoriser le passage en huitième.
05:21Ce n'est pas toujours gagné, mais bon, le pays organisateur est toujours un peu favorisé au tirage.
05:25Mais il est tête de série, c'est pour ça qu'il est un peu favorisé.
05:27Exactement. Donc, il va falloir passer en huitième.
05:30L'équipe, elle est faible de l'avis de tous ceux qui la suivent.
05:34On en est où, alors, concrètement ?
05:35Et puis, les joueurs américains, à part, comme on l'appelle, nous, avec une pointe d'ironie,
05:39mais c'est son surnom, le Lebron Jens du soccer Pulisic.
05:45Il y a qui, en fait ?
05:46Il y a qui, il y a quoi ?
05:47Il ne faut pas oublier que c'est la dernière Coupe du Monde.
05:49On répondra à ça.
05:50L'équipe nationale était une des plus jeunes et est toujours une des plus jeunes du plateau international.
05:58Alors, c'est vrai qu'il n'y a pas encore le joueur, comme Alphonso Davies au Canada, peut-être, pour tirer la locomotive.
06:04Pulisic, quand même, a fait une très belle saison l'année dernière et s'impose.
06:08Mais vous avez raison, l'équipe nationale, on va dire, a plutôt un parcours inconsistant pour l'instant.
06:15Et on attend tous le déclic pour que cette équipe, on va dire, soit la locomotive de tout un pays,
06:21comme l'est l'équipe nationale féminine.
06:23En fait, il y a une phase de transition.
06:26Ce qui s'est passé, en fait, c'est que le niveau de la MLS, aujourd'hui, il est devenu beaucoup plus homogène qu'il y a dix ans,
06:34où il était vachement hétérogène.
06:35On voyait un Thierry Henry, un Marquez, jouer avec des joueurs qui étaient de niveau presque CFA, CFA2.
06:42Là, le niveau, aujourd'hui, il est beaucoup plus homogène.
06:45Et effectivement, le travail qu'a fait Fred et la Fédération française de foot pour former tous ses coachs,
06:51ça fait qu'il y a plein de jeunes qui commencent à monter.
06:53Et effectivement, ça fait des équipes beaucoup plus homogènes.
06:56Mais effectivement, du coup, on s'appuie beaucoup plus sur les jeunes.
07:00Et à un moment donné, effectivement, tu as cette phase de transition qui va faire que ton niveau, il est un peu moins fort.
07:04Mais dans trois, quatre ans, en fait, ces jeunes, ils vont prendre de l'expérience et ils vont devenir forts.
07:10Alors, il y a un truc qui pose toujours problème, en fait, puisque vous parliez de formation.
07:16Alors, c'est peut-être culturel.
07:18Mais les joueurs américains, même quand ils sont bons, ça va être des joueurs qui courent vite, qui vont percuter.
07:23Mais on ne va pas avoir de joueurs qui cultivent un rapport au ballon un peu différent.
07:29Le fameux QI foot.
07:31Même au-delà du QI foot, le rapport au ballon, le technicien, le joueur un petit peu créatif, ça, c'est plus compliqué.
07:36Et même dans les pays qui ont une grosse culture foot, dans le nord de l'Europe, où, on va dire, les qualités étaient souvent la grosse discipline tactique, les courses, la répétition des efforts.
07:49Je pense à la Suède, au Danemark.
07:51Quand ils ont brillé dans les compétitions, il y avait toujours au sein de ces équipes des joueurs un petit peu plus créatifs.
07:57Même si on pense au Danemark, c'était les frères Leodrup, par exemple.
08:00Un moment ou un autre, il faut toujours un joueur qui sort un petit peu du lot et qui a un rapport au ballon différent.
08:04Parce qu'avoir les 11 mecs qui vont courir 115, 120 kilomètres, qui vont présenter une discipline tactique qui va être assez basique, mais qui va pouvoir permettre d'avoir des résultats, ça, c'est une chose.
08:15Avoir, et comme vous parliez de formation, c'est pour ça que je parle de formation, de quelle façon on forme les joueurs pour trouver une pépite d'un mec un peu différent ?
08:23Je pense quand même que ce n'est pas tout à fait le cas aux Etats-Unis, justement, sur cette discipline collective, encore.
08:27Alors, je pense que déjà, avant d'avoir les pépites, et c'est toujours bien à avoir, je pense que collectivement, justement, sur la culture foot, sur la notion du jeu collectif et du fait de courir pour les autres,
08:39je pense que, par exemple, ce que fait le PSG, mais ce que font plein d'équipes...
08:41Non, mais ça, ils l'ont fait, ils l'ont déjà montré, ils ont fait quart de la finale de Coupe du Monde.
08:44Non, non, mais c'est pas simple.
08:44Il y a un truc sur ces valeurs-là dont tu parles.
08:47Mais c'est pour ça que je dis ça.
08:47Oui, mais tactiquement, c'est une équipe qui était quand même... qui jouait beaucoup le contre, pour faire simple.
08:52C'est-à-dire qu'ils jouaient plutôt bas et le contre.
08:54Oui, bien sûr.
08:54Oui, mais la vraie différence, à mon avis, pour passer le cap, c'est pour ça que l'exemple du PSG, mais d'autres équipes, c'est pas le PSG qui a inventé ça.
09:01Mais cette idée de courir pour les autres, de commencer...
09:04Mais ça, ils sont capables de le faire.
09:05Il n'y a pas forcément...
09:06Mais bien sûr que si.
09:07Mais non, non, non, pas ici.
09:07Ça, c'est ce qu'il y a le plus simple à faire.
09:09Ce qu'il leur faut, c'est des joueurs qui...
09:10Mais le PSG, s'ils n'ont pas Vitignan, Neves, Dembélé, ils font quoi ?
09:13Il faut de la technique, à un moment.
09:14Il faut des joueurs de ballon.
09:15Tu vois, on va demander aux spécialistes locaux, mais je pense que les Etats-Unis, justement, et l'équipe nationale en est l'illustration, justement, n'est pas encore, même pas à ce niveau-là collectif.
09:23Quand elle a réussi à faire des résultats, comme quand elle fait quart de finale de Coupe du Monde, ce qu'on note chez elle, c'est qu'ils sont ensemble, les mecs qui sont collectifs, il y a une vraie cohésion.
09:32En fait, ça vient...
09:33Quand tu fais quart de finale de Coupe du Monde, il fait ça.
09:34Mais il manque tout le temps.
09:35Moi, je parlais de la formation.
09:36Il manque un peu le mec qui va être un peu différent.
09:37En fait, ça vient de la culture américaine.
09:39Bon, déjà, la mentalité, les mecs, c'est des machines.
09:42Ça, tu le sais.
09:43Il y a la culture physique, tu le sais aussi.
09:45Ça, ils le font.
09:45Et en fait, ce qu'il faut comprendre, c'est que les sports connus aux Etats-Unis, c'est le football américain, c'est le baseball, c'est le basket.
09:52Et c'est des sports où on t'explique qu'il faut courir comme ça, passer comme ça, faire comme ça.
09:57Et en fait, au départ, avant qu'on arrive avec Fred, les joueurs, ils étaient formés comme ça.
10:02On disait aux mecs, il faut que tu cours comme ça, que tu sentes comme ça.
10:05En fait, ce que Fred a essayé de faire, c'est de déconstruire ça.
10:08C'est de dire, au lieu de donner des consignes au mec qui avait le ballon, il donne les consignes au défenseur pour que le joueur développe l'intelligence foot pour qu'il y ait la créativité qui arrive.
10:17Sauf que ça, on ne l'a créé qu'il y a une dizaine d'années.
10:21Donc, en fait, tu vas voir des joueurs beaucoup plus créatifs dans les cinq, six prochaines années.
10:26Voilà, c'est ça dont je voulais parler.
10:28Je reviens sur un âge vide où on avait nos playoffs.
10:31Et vous allez, je pense, on va voir dans les années, les décennies qui vont venir, des joueurs beaucoup plus talentueux.
10:36Mais vous avez raison.
10:37Vous avez tous raison, d'ailleurs.
10:38Un, le joueur américain est plutôt athlétique, super mentalité, travailleur.
10:46Ça manque de talent.
10:47Pourquoi ?
10:47Parce que, de manière sociale, on ne joue pas en bas du building ou on ne joue pas dans les favelas de Rio.
10:52Et là, à un moment donné, ça a des limites.
10:54Donc, on est obligé de réinventer un peu la manière de former les jeunes et les coaches.
10:58Le bon aspect, c'est qu'aujourd'hui, c'est que la sociologie fait qu'en Californie, 49% des gens parlent espagnol.
11:08On a un melting pot incroyable, non pas seulement à New York, mais dans des villes comme Dallas, comme Houston, comme Los Angeles.
11:14Et qu'aujourd'hui, toutes les communautés qui jouaient aujourd'hui dans des pockets d'immigration, dans des poches d'immigration, veulent faire partie du championnat national.
11:23Donc, ça va arriver.
11:23La deuxième, troisième génération dit aujourd'hui, je ne veux plus jouer dans mon équipe de quartier.
11:28Je veux faire partie des championnats.
11:29Et le foot devient un sport qui est, on va dire en anglais, bankable.
11:34Parce que la MLS devient un peu plus, comment dire, elle est aujourd'hui bien installée dans le paysage.
11:42Elle n'est pas très visible.
11:44Donc, pour faire rêver les jeunes, ça va être compliqué.
11:46En fait, elle a été visible à un moment donné.
11:48Et la stratégie a changé un petit peu, si tu veux.
11:51Elle a été visible parce qu'à un moment donné, on a dit, on amène les Thierry Henry, les Drogba, les Zlatan, les Pirlo et ainsi de suite.
11:57Parce qu'on veut montrer qu'on est là.
11:59Et après, une fois que tu as fait ça, les Américains, ils ont été vachement malins.
12:02Ils ont dit, voilà, on va suivre l'économie du sport.
12:05On ne va pas faire des dépenses de fous comme en Chine et comme en Arabie Saoudite.
12:09On va suivre un peu le truc et on va être malins.
12:11Donc, on va former.
12:12Et ils ont mis beaucoup de sous sur la formation.
12:15Et maintenant, on va faire revenir un petit peu des joueurs un peu plus connus.
12:18Et là, comme le sport est en train de prendre, le sport, c'est quand même le premier sport chez les moins de 15 ans aux US.
12:24Nous, on a les Five avec Soccer Oof à New York.
12:26Ils sont remplis.
12:27Ils sont remplis.
12:28Et on a des demandes sur 4 ans.
12:29On est remplis.
12:30C'est complètement dingue.
12:31Donc, là, ça commence à exploser.
12:33Et là, ils sont en train de se dire, OK, on va commencer à faire revenir les stars parce qu'on a des équipes plus homogènes.
12:41Et ça va faire plus de sens.
12:43Et tu le vois avec l'Inter Miami.
12:45Effectivement, tu as 3-4 joueurs.
12:47C'est des anciens.
12:49C'est un peu l'après-retraite.
12:50Mais tu vois qu'avec des meilleurs joueurs, ils peuvent quand même faire des résultats en Coupe du Monde des clubs.
12:56Après, justement, c'est intéressant sur deux choses.
12:58D'abord, un, le premier constat, c'est que finalement, l'erreur historique qui est de dire, on va faire venir des stars, je pense même à l'époque Beckenbauer, ça a échoué à cause de ça.
13:07C'est-à-dire que les stars sont venus, mais alors là, il n'y avait pas du tout la formation, pas du tout le travail que tu peux faire aujourd'hui.
13:13Il n'y avait même pas de terrain, d'ailleurs.
13:14Il n'y avait pas de terrain.
13:15Il jouait sur des terrains qui n'étaient même pas des pelouses à l'époque.
13:17En plus, mais c'est vrai qu'avant tout, effectivement, les joueurs locaux n'étaient pas formés, donc ça ne pouvait pas marcher.
13:22Mais c'est marrant que cette erreur-là, elle soit faite aussi en Europe avec certains clubs.
13:25C'est-à-dire que certains clubs passent vers le tout transfert et le tout trading et puis on oublie la formation.
13:31Même le PSG, on va dire, à une époque et qui revient en essayant de sortir, de continuer à sortir toujours des joueurs formés.
13:37Et puis tous les clubs, moi, j'ai beaucoup parlé de Rennes dans l'after.
13:40C'est vrai qu'à un moment donné, ils se sont perdus il y a deux ans en oubliant, alors qu'ils sont premiers centres de formation en France, en oubliant leur centre de formation.
13:47Et donc, c'est quand même une valeur évidemment importante et une leçon à tirer pour tous les pays, les clubs et les pays comme ici qui veulent se développer dans le foot.
13:55N'oubliez pas la base, la formation, les joueurs, les coachs locaux pour arriver à acquérir une identification.
14:02Ils font l'inverse que ce qui s'est fait en Chine et en Arabie.
14:05Je vous rappelle quand même qu'ici, quand un garçon ou une fille veut jouer au foot, ce n'est pas le cas des filles, mais les premiers sports auxquels il va avoir accès, c'est le football américain, c'est le baseball, c'est le basket.
14:17Donc, on va dire, il y a une légende qui dit que les meilleurs athlètes se dirigent vers ces sports.
14:24Après tout, c'est logique. C'est les sports historiques, c'est la culture du pays.
14:27C'est logique. On peut être un très bon footballeur sans un athlète et sans courir le 100 mètres en moins de 11 secondes.
14:32Ça, ce n'est pas tellement un problème.
14:33Mais sur des postes spécifiques, sur les joueurs excentrés, par exemple, vous avez parlé des joueurs de duels 1 contre 1.
14:38On se rend compte qu'on a un déficit sur ces postes-là, alors qu'on sait très bien que pour gagner la Coupe du Monde et faire partie des meilleurs, il faut être très très bon à un contraint dans les grandes compétitions.
14:47Donc là, on a effectivement des manques aussi bien offensifs que défensifs.
14:52Donc, culturellement, la MLS progresse, le foot aux États-Unis progresse.
14:57C'est toujours un sport féminin, d'ailleurs, chez les petits ?
15:00Non, c'est 50-50, mais c'est un gros 50% pour les filles, si on compare à la France.
15:04On avait, quelques années, 300 000 licenciés sur les 2 millions et quelques.
15:09Nous, c'est 50-50.
15:11Je dirais que la femme met l'avenir du foot aussi bien en Europe, mais ici, elle joue devant des affluences de 15 000, 20 000 personnes.
15:20Et l'équipe nationale est bien plus forte, entre guillemets, que la masculine.
15:24Ensuite, je veux revenir sur une chose que vous avez dite.
15:26La benchmark, pour nous, ça n'a jamais...
15:28Enfin, ça a été...
15:29On aimerait bien que l'équipe nationale, qu'on vienne chatouiller les plus grands, mais il n'y a pas beaucoup de prétendants à gagner la Coupe du Monde.
15:34Donc, on avait d'abord l'objectif de rattraper un peu le pays qui est notre plus gros concurrent, c'était le Mexique, et ensuite, s'attaquer aux grands.
15:41Pour s'attaquer aux grands, ça demande une qualité de joueur et une quantité de joueurs qui est aujourd'hui pas forcément là,
15:47mais on aspire dans les 4-5 ans et on ne sait jamais, la prochaine Coupe du Monde ou celle d'après, rentrer dans le dernier carré.
15:53Sous-titrage Société Radio-Canada

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