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  • 23/06/2025
🎥 Après la première vidéo publiée à l’occasion de la Journée mondiale des réfugiés, de nombreuses questions ont émergé : Pourquoi sont-ils toujours au camp ? Pourquoi ne rentrent-ils pas ? Certains ont même mis en doute leur souffrance.

Cette deuxième partie est notre réponse.
Elle donne la parole aux réfugiés ivoiriens d’Ampain, pour expliquer les vraies raisons de leur non-retour après 14 ans d’exil.

Pas de mise en scène. Juste des vies, des blessures, des douleurs.

#AvecLesRéfugiés #JMR2025 #Linfodrome #Exil #CIV #Ghana #RetourDigne #Solidarité

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Transcription
00:00Il y a trois options qui étaient offertes aux Ivoiriens et c'était des choix.
00:10Alors la première option, c'est le départ volontaire ou le rapatriement volontaire.
00:16La deuxième option, c'est l'intégration au Ghana.
00:22Et la troisième option, c'est que ces personnes-là disent qu'ils ne peuvent pas retourner en Côte d'Ivoire,
00:27ils ne peuvent non plus pas rester au Ghana.
00:31Le départ volontaire, qui était sélectif, c'est comme un concours, le départ volontaire.
00:39Des Ivoiriens ont fait leur paquet.
00:42Les bagages lourds, c'est-à-dire les congélateurs, les frigos, les télévisions, ils ont vendu d'autres.
00:47Le matin, les cars sont là, ils arrivent au car, leur nom n'est pas sur la liste.
00:51Ils sont actuellement ici, au camp ici avec nous.
00:55Ça a été sélectif, mal organisé.
00:56L'intégration au Ghana, ils nous ont dit qu'on ne peut pas signer le décret des Ivoiriens pour l'intégration des Ivoiriens au Ghana.
01:06Alors pourquoi faire prendre deux aux gens, sinon vous ne pouvez pas les intégrer ?
01:09Pour l'intégration, vraiment, ça a été vraiment une grosse anarque.
01:13Le premier responsable de la direction en charge des réfugiés au Ghana, M. T. Depati, il a dit, et je cite,
01:21« L'intégration des réfugiés au Ghana n'existe pas dans nos conditions, dans nos constitutions.
01:25Nous allons négocier pour voir comment les intégrer.
01:28Quelque chose qui n'existe pas, vous la présentez. »
01:30On grugez les Ivoiriens sur tous les plans.
01:33Aujourd'hui, les ceux qui devaient être réinstallés ont été scindés en deux.
01:37Donc aujourd'hui, les gens nous ont dit, « Bon, comme on vous a interviewés, on est au courant tout et tout.
01:42Attendez.
01:43L'attente, ça fait trois ans aujourd'hui.
01:45La réinstallation devait être faite.
01:48On se rend compte que c'est le Ghanaien.
01:51Ils font partie à tout moment.
01:52Et il nous faut croire qu'il n'y a pas de réfugiés ici.
01:55Si on n'arrive pas à faire savoir au monde entier que ce que les gens disent là, c'est faux, on va rester comme ça.
02:02843 familles, monoparentales et orphelines, avec 321 enfants de la maternelle au CM2, ont opté pour la présence internationale.
02:11Il y a des choses que nous avons perdues.
02:13Quelqu'un qui n'a plus de maison, il peut dire forêt, mais tu n'as plus.
02:17Tu rentres là, tu vas chez qui ?
02:19Tu vas descendre où ?
02:21C'est pourquoi nous avons accepté de rester ici.
02:24Ce n'est pas parce que la vie que nous menons ici, ça nous plaît tellement que nous voulons rester forcément au camp ici.
02:33300 000 francs, quelqu'un qui a tout perdu, avec 300 000 francs, tu vas prendre quoi comme maison ?
02:39Tu vas faire quoi après ? Quand tu vas prendre maison là, tu vas faire quoi pour pouvoir payer la maison de la personne ?
02:44Lui, c'est de ça, il vit.
02:45Tout ce qu'ils ont promis aux gens quand ils partaient, ça n'a pas été fait.
02:50Parce qu'ils devaient les intégrer dans le tissu social ivoirien.
02:54Leur donner des projets, les prendre en charge.
02:56Quand il s'agit de l'extrait des naissances des enfants, ils devaient le faire.
03:01Est-ce qu'il y a un comité réellement de suivi de ceux qui rentrent pour les suivre, de sorte que tout cela soit appliqué ?
03:10Je ne pense pas, monsieur.
03:11J'ai écrit au ministère de la Consolidation, qui était en son temps le ministre Kakabé, pour lui dire,
03:24nous sommes à 80% d'effectifs détenus ouverts ici au camp d'Ampin.
03:29Qu'il a dépêché une équipe dans la région du Guémont, réquisitionner des maisons libres, pour ne pas l'envoyer,
03:44pour qu'ils aillent habiter temporairement ces maisons.
03:48Je n'ai pas eu ces réponses.
03:49Le camp d'Ampin est situé à 52 km de la frontière.
03:52On peut envoyer dépêché quelqu'un, venir rapidement.
03:56Le matin est retourné le soir.
03:59Sous-titrage Société Radio-Canada

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