L'interview de JoeyStarr pour la saison 3 de la série "Le remplaçant"

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Transcript

00:00Cela n'était pas terrible.

00:02Un jour, je m'appelle Didier Borville, la vie est en somme toute vie en fait, je suis là.

00:09On a une strate transmission dans cette nouvelle saison.

00:12Moi j'aimais l'idée d'aller à Brest déjà, qu'on parte sur le contexte, le père et cette situation avec son père.

00:20Je n'ai pas envie que ce soit quelqu'un qui arrive yelélé, bref, qui s'inscrive dans ce décor qui est le temple du savoir.

00:28Dans la vie, on n'est pas tout le temps crispé et crunché, à ressasser des choses.

00:36Je voulais que ce soit quelqu'un de vivant à qui il arrive des choses.

00:41Les scénaristes ont voulu muscler le personnage justement en ce sens.

00:46Et puis Brest, qui est un coup de soleil, un coup gris, la Bretagne quoi.

00:52Comme on dit, ça vous gagne.

00:53Il faut savoir qu'on a la même équipe.

00:58Depuis la deuxième saison.

01:00Donc on est devenu une troupe.

01:02Je parle autant du côté technique que du côté du casting.

01:07Et il faut faire vivre ces personnages.

01:10Au travers, le challenge c'est de les faire vivre au travers des arches qu'on se crée.

01:16Par rapport aux problématiques, que ce soit la désertification scolaire.

01:20Toutes les problématiques des interactions entre enfants et élèves, entre parents et élèves.

01:30Tout ce qui se fait, cette composante.

01:32Voilà, faire vivre tout ça.

01:33J'adore l'idée qu'à chaque fois, on ne reste pas, on n'a pas fait du parisianisme.

01:39On bouge là, je ne vous dirai pas où on va la prochaine fois.

01:42Mais à chaque fois, voilà.

01:43Et tout ça sans partir dans un cliché carte postale ou autre.

01:48Mais en mettant les curseurs aux bons endroits pour raconter les gens.

01:51Je me suis construit tout seul.

01:53Donc il a fallu que je me débrouille un peu dans mes interactions avec mes contemporains d'une manière.

01:58Et je pense que quand je joue des choses, je vais chercher des notes un peu de tout ce qui m'arrive ou tout ce qui m'est arrivé.

02:08Je joue sur une espèce de palette comme ça, assez large.

02:11Comme les gens ont souvent tendance à me confondre avec Henri Salvador, je joue aussi sur cette note-là.

02:16Celle-là n'était pas terrible.

02:19De toute façon, la transmission est importante.

02:21Surtout, moi j'arrive d'une famille où on a beaucoup grandi dans le non-dit.

02:27Donc le fait de pouvoir poser ces choses-là, effectivement, pour moi c'est quelque chose d'important.

02:35Même de les livrer, il y a un côté curatif aussi.

02:40Ça m'aide à comprendre qu'en fait, je ne suis pas si différent des autres.

02:43Et que quelque part, j'ai une symbiose avec le monde dans lequel je vis.

02:50Donc ouais, ça me fait du bien.