- 22/06/2025
CNEWS vous propose un rendez-vous 100% politique présenté par Olivier de Kéranflec’h du vendredi au dimanche de 22h à minuit.
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00:00Je vous remercie de votre attention.
00:03Il y a peu, l'armée américaine a effectué des frappes massives de précision sur les trois principales installations nucléaires du régime iranien, Fordow, Natanz et Ispahan.
00:17Tout le monde a entendu ces noms pendant des années, alors qu'ils construisaient cette entreprise horriblement destructrice.
00:24Notre objectif était de détruire la capacité d'enrichissement nucléaire de l'Iran et de mettre un terme à la menace nucléaire posée par le premier état soutenant le terrorisme dans le monde.
00:38Ce soir, je peux annoncer au monde entier que les frappes ont été un succès militaire spectaculaire.
00:46Les principales installations d'enrichissement nucléaire de l'Iran ont été complètement et totalement anéanties.
00:51L'Iran, le tyran du Moyen-Orient, doit maintenant faire la paix.
00:58S'il ne le fait pas, les attaques futures seront bien plus importantes et bien plus faciles.
01:04Depuis 40 ans, l'Iran dit mort à l'Amérique, mort à Israël.
01:07Ils ont tué nos concitoyens en leur faisant sauter les bras et les jambes avec des bombes placées en bord de route.
01:13C'était leur spécialité.
01:14Nous avons perdu plus d'un millier de personnes et des centaines de milliers de personnes au Moyen-Orient et dans le monde entier sont mortes en conséquence directe de leur haine en particulier.
01:25Tant de personnes ont été tuées par le général Qasem Soleimani.
01:29J'ai décidé il y a longtemps que je ne laisserai pas cela se produire.
01:33Cela ne continuera pas.
01:34Je tiens à remercier et à féliciter le Premier ministre Benjamin Netanyahou.
01:40Nous avons travaillé en équipe comme aucune équipe n'a peut-être jamais travaillé auparavant.
01:45Et nous avons fait un grand pas vers l'élimination de cette horrible menace pour Israël.
01:51Je tiens à remercier les militaires israéliens pour l'excellent travail qu'ils ont accompli.
01:54Et surtout, je tiens à féliciter les grands patriotes américains qui ont piloté ces magnifiques machines ce soir, ainsi que l'ensemble de l'armée américaine pour cette opération que le monde n'avait plus connue depuis de très nombreuses décennies.
02:11J'espère que nous n'aurons plus besoin de leur service à ce titre.
02:14Je l'espère.
02:14Je tiens également à féliciter le président de l'état-major interarmé, le général Dan Razenkaïn, un général spectaculaire, ainsi que tous les brillants esprits militaires qui ont participé à cette attaque.
02:27Cela étant dit, cela ne peut plus durer.
02:30Soit il y aura la paix, soit il y aura une tragédie pour l'Iran bien plus grande que celle dont nous avons été témoins ces huit derniers jours.
02:38N'oubliez pas qu'il reste de nombreuses cibles.
02:40Celle de ce soir était la plus difficile de toutes, de loin, et peut-être la plus meurtrière.
02:47Mais si la paix ne s'installe pas rapidement, nous nous attaquerons à ces autres cibles avec précision, rapidité et habileté.
02:56La plupart d'entre elles peuvent être éliminées en quelques minutes.
03:00Aucune armée au monde n'aurait pu faire ce que nous avons fait ce soir, loin de là.
03:06Il n'y a jamais eu d'armée capable de faire ce qu'il vient de se passer.
03:10Demain, le général Kain et le secrétaire à la défense Pete X7 tiendront une conférence de presse à 8h au Pentagone.
03:19Je tiens à remercier tout le monde et en particulier Dieu.
03:23Je veux juste dire que nous t'aimons, Dieu, et que nous aimons notre grande armée.
03:28Protégez-les.
03:30Que Dieu bénisse le Moyen-Orient.
03:32Que Dieu bénisse Israël et l'Amérique.
03:34Je vous remercie beaucoup.
03:35Je vous remercie.
03:40Voilà, l'avertissement de Donald Trump.
03:44Attention, on peut frapper à tout moment et très rapidement si les choses ne changent pas.
03:48Est-ce que le monde est plus sûr ce soir, comme le dit Marco Rubio, secrétaire d'Etat américain, qu'on entendra tout à l'heure ?
03:54On va se poser la question.
03:56Il s'est passé beaucoup de choses depuis 24 heures.
03:59Nous sommes ce soir avec Martin Gosselin.
04:01Bonsoir, vous êtes journaliste.
04:03Vous avez été grand reporter au Moyen-Orient.
04:06Vous connaissez par cœur cette région.
04:07Vous avez écrit de nombreux livres, dont Suinichit, Pourquoi il s'entretue ?
04:12Les questions qui sont toujours d'actualité.
04:14Bonsoir, Elie Chioraki, réalisateur et scénariste.
04:17Vous vivez en partie en Israël.
04:20Je pense que vous avez beaucoup de contacts avec beaucoup de gens qui sont encore inquiets.
04:24Mais peut-être qu'ils, ce soir, sont assez fiers de ce qu'a fait Benjamin Netanyahou, aidé de Donald Trump et de ce combat.
04:30On en parlera.
04:32Michel Fayad est avec nous, professeur de géopolitique à l'Institut français du pétrole et des énergies nouvelles,
04:37qui nous dira notamment les risques qui pèsent sur les équilibres mondiaux si l'Iran ferme le détroit d'Hormoz.
04:43Et c'est une des questions qui se posent.
04:45Il y a une menace qui pèse.
04:47Le Parlement iranien s'est prononcé en faveur de cette fermeture.
04:50On se posera également la question avec le général Bruno Clermont qui va tout vous dire des frappes et du contre-coup militaire auquel on peut s'attendre.
04:58D'ailleurs, généralement, on va commencer par les frappes.
05:02Il y a eu tout à l'heure une conférence de G. Devins, le vice-président américain, qui a pris la parole sur la chaîne Fox News
05:09et qui a repris les explications de cette frappe qui a été millimétrée, qui a été une frappe surprise, très bien coordonnée,
05:20peut-être dans l'histoire des frappes aériennes américaines et donc du monde la plus incroyable.
05:27Mais on va la commenter dans un instant. On écoute G. Devins.
05:29Non, nous ne sommes pas en guerre contre l'Iran. Nous sommes en guerre contre le programme nucléaire iranien.
05:36Et je pense que le président a pris des mesures décisives pour détruire ce programme la nuit dernière.
05:41Nous devons exprimer toute notre gratitude aux troupes qui ont fait quelque chose d'extraordinaire la nuit dernière.
05:46Ils se sont envolés à des milliers de kilomètres, un vol de 30 heures sans escale.
05:51Ils n'ont jamais touché le sol.
05:54Et ils ont largué une bombe de 13 tonnes sur une cible de la taille d'une machine à laver.
05:58Aucune armée au monde n'a l'entraînement, les compétences et l'équipement nécessaires pour faire ce que ces hommes ont fait hier soir.
06:04Je sais que le président et moi-même sommes très fiers d'eux.
06:07Et je pense que ce qu'ils ont fait, c'est accomplir un objectif national américain très important.
06:12La surprise générale, l'effet de surprise incroyable.
06:15On avait dit hier soir que ces bombardiers quittaient le Missouri direction une base pas trop loin, à 4000 kilomètres de l'Iran.
06:23Et puis finalement, ils sont allés tout droit, directement frapper les sites nucléaires iraniens avec les plus grosses bombes qui existent.
06:3114 bombes, c'est ça ? 14 bombes exactement.
06:3314 bombes, oui.
06:34Une mission incroyable pour un aviateur.
06:37Il fait des missions, des raids, des missions longues.
06:38Mais évidemment, seuls les Américains peuvent faire ce type de mission parce qu'il faut à la fois les avions et à la fois les bombes.
06:44Les Américains sont les seuls à avoir les bombardiers B2, furtifs.
06:47Et dans ce cas-là, pas vraiment une nécessité parce qu'ils ont la supériorité aérienne au-dessus de l'Iran.
06:51Mais surtout capables d'emmener ces deux fameuses bombes GBU-47.
06:55Deux bombes par avion, 30 tonnes par avion.
06:57Donc les avions étaient très lourds.
06:58Donc ils ont été ravitaillés très souvent.
07:00On voit en fait un paquet d'avions, on parle de 7 bombardiers B2.
07:04En réalité, l'opération a nécessité plus de 100 appareils.
07:07Dont plus d'une 50, entre 50 et 70 ravitailleurs en vol qui étaient positionnés partout autour de l'Atlantique.
07:13Et au Moyen-Orient pour permettre à ces bombardiers de faire tout le trajet.
07:16Parce qu'il faut expliquer.
07:17Alors ces avions qu'on voit, ces ailes furtives qui sont la prunelle de la prunelle des yeux des militaires américains qui coûtent 2 milliards chacun.
07:24Les Américains n'en ont que 18.
07:25Ils avaient prévu d'en avoir 180, ils n'en ont que 18.
07:27Ils ont arrêté la production.
07:282 milliards chacun, ils sont capables de faire 11 000 kilomètres en réalité.
07:32Donc ils auraient pu y aller directement sans être ravitaillés.
07:3511 000 kilomètres sans ravitaillement en vol.
07:35Mais comme ils sont chargés avec 30 tonnes de bombes, ils sont obligés d'être ravitaillés souvent, ravitaillés tous les 7 heures.
07:41Donc un dispositif énorme avec un objectif, avec 3 objectifs.
07:44Le site de Fordo et le site de Natanz.
07:47Les bombes ont été tirées, les bombes ont percé les installations.
07:50Alors on va voir peut-être la photo, parce qu'il y a eu des photos satellites aujourd'hui.
07:53Enfin, il y a eu une photo satellite en réalité qui a montré.
07:57Qui a montré le résultat.
07:59Peut-être qu'on va pouvoir la percevoir là-ci.
08:01Alors en fait, elle est difficile à comprendre pour les novices et le commun des mortels qui n'appartient pas au corps de l'armée.
08:12Mais effectivement, il y a 3 petits trous, 4 petits trous qui ont été percés en haut à droite.
08:17Là, notamment, je crois.
08:18Il y a probablement 12 petits trous parce que 12 bombes ont été tirées et chacune de ces bombes a perforé un endroit des installations et est descendue à 60 mètres et a explosé en explosant, a fragilisé, a fait écrouler toute la protection des centrifugeuses.
08:32Qu'est-ce qu'elles montent ces photos ?
08:33Donc, il y a eu perforation parfaite, impeccable, puisqu'il n'y a pas d'explosion à l'extérieur.
08:38Avec une très grande vitesse, elles sont extrêmement durcies, elles pénètrent et la fusée de détolation n'explose qu'une fois qu'elles ont terminé leur course à 60 mètres de profondeur.
08:47Alors, c'est remarquable.
08:49Alors, les deux sites ont été frappés.
08:52Il y avait également un raid aérien d'avions de chasse qui était devant les bombes vallées stratégiques.
08:56À partir du moment où ils sont rentrés dans la zone iranienne pour nettoyer le ciel, pour s'assurer que toute la défense anti-aérienne avait été détruite,
09:02ils ont tiré leur bombe, ils sont rentrés.
09:03Et en même temps, un sous-marin américain, probablement en Béditerranée ou en mer d'Omane, a tiré 34 missiles de croisière Tomahawk sur le troisième site, le site disparant.
09:15Tout ça a été coordonné en interne entre les différentes parties prenantes aux Etats-Unis, avec les Israéliens, avec l'ensemble des participants.
09:23Rien que la coordination est un exercice extrêmement compliqué et totalement réussi.
09:28Donc, on ne savait pas qu'il y avait des sous-marins.
09:29Je me tourne vers le réalisateur.
09:31C'est digne d'un scénario incroyable mené par l'armée américaine.
09:36Il y a même des visions qui ont créé une animation comme celle d'un film.
09:41C'est I-24, notamment.
09:42On va voir ce qu'ils ont créé.
09:44Alors ça, c'est une autre animation.
09:47Ça, c'est l'armée israélienne qui, tous les jours, donne des infographies et qui montre celles-ci qu'on continue à frapper.
09:55Et notamment, très en profondeur dans le territoire.
09:59Et on continue à aller chercher le plus loin possible pour aller neutraliser les endroits où on fabrique des bombes.
10:07C'est cette image.
10:08Mais regardez ça.
10:09On voit les bombardiers B2 qui arrivent en patrouille.
10:12Ça correspond à ce qui s'est passé.
10:14Ils vont faire 12 000 kilomètres au départ de Whiteman, une base de Missouri.
10:18Ils sont chargés de bombes.
10:20Ils sont extrêmement lourds.
10:21Ils ont été ravitaillés.
10:22Ils sont protégés par un raid qui a ouvert le terrain.
10:25Ils vont tirer leurs bombes et puis ils vont rentrer.
10:26Et ce soir, ils sont arrivés.
10:30Ce nombre de bombardiers stratégiques d'aussi loin concentré.
10:34Là, on est à bord de la GBU 57.
10:36Là, c'est cette image.
10:37Et on descend.
10:38Voilà l'efficacité.
10:40Donc, elle perce le sol.
10:41Mais elle ne va pas exploser tout de suite.
10:43Elle ne va pas exploser tout de suite.
10:44Elle va pénétrer la roche.
10:4560 mètres de roche.
10:46Et quand elle fait ses 60 mètres, elle explose.
10:48Et là, elle va tout éclater.
10:49C'est après qu'on ne sait pas.
10:51L'animation montre que tout explose.
10:53Je ne suis pas sûr que ce soit passé comme ça.
10:54Elie ?
10:55Oui, c'est la question.
10:56Est-ce que quand les bombes sont arrivées à 60 mètres de profondeur
11:00et qu'elles ont explosées,
11:02la question, c'est de savoir si elles ont totalement détruit cet arsenal nucléaire ?
11:08C'est une vraie question parce qu'elle n'est pas seulement une question pratique,
11:10mais c'est aussi une question politique.
11:12C'est-à-dire que tout va partir de là.
11:14Si vraiment ces frappes ont été efficaces,
11:17comme on le dit et comme je l'espère,
11:20la position de l'Iran va être totalement différente
11:23que si l'Iran continue à pouvoir espérer dans des mois, des années peut-être même,
11:30fabriquer une bombe atomique.
11:31Martine, il y avait des milliers de centrifugeuses qui ont été à l'intérieur.
11:3713 000 à la torse et 3 000 à...
11:39On espère, on espère...
11:41Le problème, le problème...
11:42Alors juste un mot sur ce que c'est qu'une centrifugeuse,
11:45parce que c'est un objet de haute précision en réalité.
11:48Dès qu'on la bouge, dès qu'elle est mal positionnée, en fait, elle ne fonctionne plus.
11:51Donc on espère que si ça a été frappé,
11:54le tremblement de terre qui a suivi, l'explosion, le souffle, etc.,
11:57ont mis hors d'état de fonctionner ces centrifugeuses.
11:59Oui, c'est ce qu'on peut espérer, mais il y a énormément de questions qui se posent.
12:03Parce que ce marteau de minuit, il a frappé...
12:05C'est le nom de l'opération.
12:06C'est le nom de l'opération.
12:07Et donc il s'est positionné avec l'opération du réveil des lions israélienne.
12:12Mais cette nuit, il y a quand même des questions qui restent en suspens,
12:17parce qu'on a bien vu, et tous les experts se demandent,
12:21si l'uranium, si l'uranium, les stocks d'uranium, n'ont pas été transférés.
12:27Alors regardez cette photo.
12:29Je vous montre cette photo.
12:30Ça, c'était pris le 19 juin dernier.
12:32Voilà, c'est la question.
12:33C'est au-dessus de...
12:34C'est une photo satellite, même le 20 juin.
12:38C'est une photo satellite qui a été prise au-dessus de la centrale de Fordo.
12:42Quittant Fordo.
12:43Et alors, ces camions, donc, seraient ceux qui ont transporté la réserve,
12:47les 400 kilos d'uranium enrichis à 60% iranien.
12:54Et c'est ça, le vrai danger, en réalité.
12:57Parce qu'avec ça, c'est quoi ?
12:595-6 bombes, mais si c'est enrichi à 90%, c'est une dizaine ou une quinzaine de bombes.
13:03Joseph Fordo ne veut pas les enrichir.
13:04C'est-à-dire que, de toute façon, les installations sont gravement endommagées.
13:09Oui, mais ça représente quand même un danger.
13:11Mais évidemment que c'est un danger.
13:12D'abord, on ne sait pas.
13:13On n'en fait pas une bombe avec ça.
13:13On en parlait avant d'entrer en plateau.
13:16Oui, mais il faut en parler dans le plateau, c'est mieux.
13:17Voilà.
13:18Alors, oui, on ne sait pas.
13:20On ne sait pas.
13:21Michel, le danger immédiat n'est pas immédiat.
13:24Il faut passer de 60 à 90.
13:26Il n'y a plus de centrifuge.
13:27Là, c'est des sels de Fordo qui faisaient cet enrichissement final.
13:31Michel.
13:31Pour moi, il y a deux soucis.
13:33Le premier, c'est qu'on ne sait pas à quelle profondeur était déjà la centrale.
13:38Parce qu'on a entendu 60 mètres, 80 mètres, 90 mètres.
13:42Le Financial Times a même parlé de 500 mètres de profondeur.
13:46Donc, qu'est-ce qu'il en est exactement ?
13:48Ça, on ne le sait pas.
13:49L'autre chose que je veux dire, c'est que les camions dont vous parliez maintenant à l'instant,
13:54on ne sait pas où est-ce qu'ils sont partis.
13:56Et moi, ma très grande crainte, c'est que ces camions soient partis à 35 kilomètres de Fordo à Combes.
14:05Parce que Combes et Machat, ce sont deux villes à l'est de l'Iran qui sont deux villes saintes de l'islam chiite.
14:12Et si jamais elles sont partis là-bas, Israël a frappé déjà Combes et Machat.
14:17Ça n'a pas fait des mois pour le moment.
14:19Mais si jamais il y a des frappes sans précédent de la part des États-Unis et d'Israël sur ces deux villes,
14:25alors il est très possible que l'ensemble des chefs religieux chiites appellent à un djihad mondial contre les Américains et contre les Israéliens.
14:32Attendez, la question c'est, est-ce que c'est une cible, cet uranium enrichi ?
14:36Est-ce qu'on va suivre la trace de l'uranium enrichi ?
14:38Ou on va se contenter de frapper les installations, comme on l'a fait, d'enrichissement, les centrifugeuses, etc.
14:45Parce que si vous dites que c'est planqué dans une ville sainte, ça pose un gros problème.
14:49Bien sûr, mais le problème aussi c'est que là on parle de ces trois centrales, mais on ne sait pas s'il y en a une quatrième, une cinquième.
14:57En fait, rien que si on lit le rapport de l'AIEA, l'Agence internationale de l'énergie atomique,
15:03il est dit qu'il y en a même eu un de ces sites, je ne sais pas lequel, qui n'a pas été visité depuis 2021.
15:08Donc déjà, il y a une incertitude totale sur quel est le niveau de développement de cette centrale.
15:12Alors, il y a des capteurs sur toutes ces centrales nucléaires de l'AIEA.
15:18Il y en a beaucoup qui ne fonctionnaient plus, mais il y en a certains qui fonctionnent encore.
15:22Et aujourd'hui, ces capteurs, on dit quoi ?
15:25On dit que de toute façon, l'atmosphère n'est pas radioactive.
15:29Attention, parce que ça, c'était un grand point d'interrogation et qui est soulevé depuis le début des frappes.
15:37Or, toutes les analyses, y compris d'ailleurs dans toute la région,
15:41les analyses des capteurs de l'Arabie saoudite aussi disaient exactement la même chose.
15:48Mais c'est pour ça, c'est ce qui nous incline à être assez inquiets et à se dire,
15:56contrairement finalement à des cris un petit peu triomphalistes,
16:01que la guerre n'est pas du tout terminée,
16:03qu'il y a une grande partie des installations, bien sûr, qui ont été frappées,
16:06que c'est un coup de maître.
16:08Mais ça ne peut pas être arrêté.
16:10Et c'est vrai ce que dit Michel Fayyad.
16:11Et moi, je voudrais quand même insister sur un fait majeur,
16:16une prise de position majeure.
16:18C'est celui du guide des frères musulmans,
16:21de l'organisation des frères musulmans,
16:24qui a adressé une lettre ouverte au guide de la révolution Ali Khamenei
16:28pour lui dire, nous sommes avec vous et toute la communauté,
16:33toute l'Ouma, la communauté musulmane du monde entier, est aux côtés de l'Iran.
16:38Ça, c'est très important.
16:40C'est très très important.
16:41Toute la communauté musulmane du monde...
16:43L'Ouma, c'est à l'Iran.
16:44C'est ce qu'il a déclaré.
16:45C'est ce qu'il a déclaré.
16:46C'est ce qu'il a déclaré.
16:47Il parle au nom de tous.
16:48Il parle au nom de l'organisation des frères musulmans.
16:50Mais il faut bien se dire que l'organisation des frères musulmans,
16:56c'est aussi dans ce creuset qu'a été finalement formé l'Ayatollah Khomeini en 1979.
17:01C'est le traducteur en persan de Saïd Kopt, le fondateur.
17:04Exactement, Saïd Koutab qui était l'ennemi, l'ennemi farouche du monde occidental,
17:10ne parlons pas du monde juif.
17:11Et le Hamas appartient à la confrérie des frères musulmans, rappelons-le.
17:14Et financé par l'Iran, on le sait, et armé par l'Iran.
17:19Juste pour terminer, l'état de destruction des deux sites,
17:23l'AUA a émis un communiqué disant qu'il était incapable de savoir ce qui s'était passé,
17:27quel était l'état des centrifugeuses.
17:29Il ferait sans doute du temps pour le savoir.
17:31Donc, savoir si ça a été totalement détruit ou pas, on le saura.
17:34Conférence de presse demain de l'AIA, me semble-t-il.
17:37Un homme n'est pas d'accord avec vous, ce soir, s'appelle Marco Rubio.
17:41Pour lui, le monde est plus sûr.
17:44C'est ce qu'il a fait hier soir.
17:45Il a agi différemment.
17:46Mais c'était un choix iranien.
17:48Nous n'avons pas fait ce choix.
17:49En jouant avec Donald Trump, ils ont fait une énorme erreur.
17:52Le président Trump a agi hier soir.
17:54Et je pense que le monde est aujourd'hui plus sûr et plus stable qu'il ne l'était il y a 24 heures.
17:58Le monde est plus sûr et plus stable, Elie Chouraki.
18:01Alors, il y a plusieurs choses.
18:02D'abord, l'important du résultat politique, je reviens à ça, de ce bombardement.
18:11Moi, je ne suis pas un grand technicien.
18:12Je laisse ça aux généraux et aux militaires pour savoir exactement ce qui s'est passé.
18:17Mais ce qui est important, c'est que ce que je remarque malgré tout, c'est que malgré toutes les gesticulations dans le monde arabo-musulman,
18:26et vous me dites si je ne dis pas la vérité, il n'y a pas quand même eu de grandes manifestations, des levées de boucliers.
18:35On est loin de ça.
18:37Donc, je pense que de ce point de vue-là, l'opération est réussie.
18:39Ça veut dire que l'Iran, sur la scène internationale, même au milieu du monde arabo-musulman, chiite et sunnite est très isolé.
18:49Mais alors, quand Martine dit les frères musulmans appellent tous les musulmans à se mobiliser.
18:56Évidemment, les frères musulmans, ils sont dans leur rôle.
18:58C'est comme le pape quand il dit qu'il faut faire la paix.
19:00Les frères musulmans, ils disent, il faut faire la guerre.
19:02Et nous, les musulmans du monde entier, nous sommes avec vous, nous sommes derrière vous.
19:06Ça, ça s'appelle de la gesticulation.
19:09Ça n'est pas certain que ceux qui aiment les frères musulmans vont adhérer à leurs paroles.
19:14Ceux qui ne les aiment pas, il y en a quand même énormément, ne vont pas adhérer à ça.
19:19Donc ça, c'est la première chose.
19:20La deuxième chose, et ce dont je crois qu'il faut parler, c'est la réaction des occidentaux.
19:25C'est comment, alors que le monde musulman est derrière, d'une certaine façon, derrière l'Amérique,
19:32derrière les Etats-Unis et derrière Israël, comment nous, Européens, nous ne sommes pas tout à fait derrière Israël ?
19:36On va en reparler en particulier de la position de la France.
19:40Avant de vous faire réagir, Michel, réaction en Iran, en tout cas du ministre des Affaires étrangères,
19:46qui a saisi le Conseil de sécurité, je crois qu'il n'était pas en Iran précisément.
19:49Il allait en Russie.
19:50Il va en Russie demain, mais bon.
19:52Et il dit que son pays se défendra par tous les moyens.
19:54Il parle d'une agression atroce et accablante.
19:56Alors que le président Trump a été élu en promettant de mettre fin aux guerres coûteuses
20:06et sans fin des Etats-Unis dans notre région du monde,
20:09il a trahi non seulement l'Iran en abusant de notre engagement pour la diplomatie,
20:15mais également ses propres électeurs en se soumettant au vice d'un criminel de guerre recherché
20:20qui a pour habitude d'exploiter les vies et la richesse des citoyens américains
20:25pour remplir les objectifs du régime israélien.
20:31Voilà.
20:32Alors lui, demain, sera directement à Moscou pour discuter avec Poutine.
20:38On peut parler du jeu des Russes qui ont quand même bloqué l'armement,
20:44l'accès à l'armement des Iraniens en particulier, me semble-t-il, de l'aviation.
20:49Donc que fera Vladimir Poutine ce soir-à-demain ?
20:52Mais il y a eu autre chose, ces images de manifestations ce soir à Téhéran,
20:56où on a vu également le président iranien participer, vous le voyez, au milieu,
21:00à ces manifestations manipulées sans doute par les gardiens de la révolution.
21:05On criait « Vengeance, vengeance ».
21:07Michel.
21:07D'ailleurs, même avec ces images-là, on est bien loin de ce qu'on avait vu
21:11au moment de l'assassinat de Soleimani, où on avait vu soi-disant des rues entières
21:15remplies de partisans du régime.
21:17Là, c'est des vidéos qui sont assez, finalement, prises dans certains angles.
21:22C'est filmé très serré.
21:23Exactement, c'est ça.
21:24Donc on est bien loin de ce qu'il y a.
21:25On ne voit pas les grandes manifestations avec...
21:27Et je peux vous dire que pour faire passer des images depuis l'Iran,
21:30il faut quand même avoir de sacrées raisons en ce moment.
21:33Oui, bien sûr.
21:34L'Internet a été coupé, mais ce qu'expliquait très très bien...
21:37Et si c'est pour le président, ça passe.
21:38Oui, bien sûr, ça passe.
21:39Mais ce qu'expliquait très bien sur la population, sur ce que doit endurer la population iranienne.
21:44Monad Jaffarian expliquait tout à l'heure qu'il y avait un grand risque pour la population iranienne,
21:49un grand risque aussi de la part du régime.
21:53Parce que ce qu'on constate, c'est que alors que les Israéliens sont aux abris,
21:58et qu'on déplore, on a déploré quand même 24 morts depuis le début des frappes iraniennes sur Israël,
22:05mais les Israéliens sont protégés quand même par les abris,
22:08par une société qui est soudée, qui protège ses citoyens.
22:11Mais en Iran, ce qu'on constate, c'est que finalement le régime iranien ferme les stations de métro,
22:18interdit aux citoyens de quitter leurs appartements,
22:23alors qu'ils reçoivent même en perçant des appels à vraiment quitter les zones qui pourraient être concernées.
22:30Et donc finalement, moi ça me fait penser, c'est absolument horrible,
22:33c'est la même tactique de bouclier humain que le ramasse.
22:37Et ça, c'était absolument effroyable.
22:39Et ça dit finalement la haine que ces régimes islamistes,
22:43ou que ces organisations terroristes islamistes ont pour leur propre...
22:47En même temps, ce sont des gens qui jouent leur survie aujourd'hui.
22:53Ils n'ont aucune envie de quitter le pouvoir. Aucune.
22:56Est-ce qu'ils sont prêts à sacrifier leur guide suprême ?
22:58Première question que je pose.
22:59Est-ce que celui-ci est prêt à faire des compromis pour rester au pouvoir quoi qu'il arrive ?
23:05C'est des questions qu'on peut ce soir se poser.
23:07Parce que vous avez toute une grande diaspora iranienne
23:11qui souhaite, qui appelle de ses voeux qu'on en finisse avec ses guides,
23:17avec ses mots-là, etc.
23:18Et dans le pays, on a des gens qui sont face à une pluie de missiles
23:23qui ont pris sur la figure quelque chose que jamais personne n'a pris
23:27et qui aujourd'hui ont envie de rester au pouvoir en réalité.
23:31Bruno ?
23:32Il me semble qu'il y a une autre question.
23:34Je vous laisserai répondre celle-ci qui est plus politique.
23:36Que vont faire les Américains ?
23:38Est-ce que cette opération ciblée, c'est la seule chose qu'ils vont faire ?
23:42Ou est-ce qu'en fonction de la réaction, de la réplique des Iraniens, on va aller au-delà ?
23:47C'est-à-dire, est-ce que finalement, sur la base de cette opération
23:50qui est clairement les Américains prenant le parti des Israéliens dans l'opération,
23:55est-ce qu'ils vont entrer en guerre, tôt ou tard ?
23:57Ça va dépendre de la réponse des Iraniens.
23:59Donc ce soir, pour vous, ils ne sont pas en guerre.
24:00Les Américains ne sont pas en guerre.
24:01Ils ne sont pas en guerre.
24:02Je rappelle simplement que, évidemment, cette frappe a eu lieu depuis très loin.
24:05Mais là, il y a toute une armada américaine qui arrive.
24:07Il y a trois porte-avions, il y a des sous-marins, il y a des frégates,
24:09il y a des chasseurs qui se mettent partout en place dans la région.
24:11Tous les outils sont là.
24:12Avec Trump, toutes les options sont ouvertes.
24:14Donc c'est un immense moyen de pression.
24:17Sur la survie des Ayatollahs et des Mollahs, l'un et l'autre.
24:21Michel ?
24:22Écoutez, les Ayatollahs ne lâcheront jamais l'Iran.
24:25Enfin, c'est leur...
24:26Donc ?
24:26Jamais.
24:27Donc ça veut dire qu'ils vont négocier ?
24:29Non, c'est dire qu'ils ne vont pas négocier.
24:31Vous comprenez bien, on n'est pas avec une société qui fonctionne comme la nôtre.
24:38On n'est pas avec des gens qui résonnent comme nous.
24:41Pardonnez-moi, c'est assez basique.
24:43Soit...
24:43Non, ce n'est pas basique.
24:44Non, soit vous vous asseyez autour d'une table pour parler.
24:47Vous voyez bien, ils sont assis autour d'une table depuis 20 ans.
24:49Ils parlent depuis 20 ans.
24:51L'Iranien, le négociateur iranien était encore avant-hier avec les gens...
24:56Qui est un record de la Révolution.
24:57Voilà, avec les gens, avec les Européens.
24:59Et il a dit non, non, ce n'est pas pour nous, je ne veux pas...
25:02Enfin, il les a renvoyés en touche.
25:03Donc s'il vous...
25:04Et en même temps, il a pris son téléphone, le président iranien, pour appeler Emmanuel Macron.
25:07Ils gagnent du temps tout le temps.
25:09Ils veulent gagner du temps.
25:10Mais ils ne veulent pas partir.
25:11Ils ne veulent jamais...
25:12Ils ne veulent pas négocier quoi que ce soit.
25:14Ils ont une vision messianique de leur tâche.
25:18Ils veulent aller au bout de quelque chose.
25:20Mais ils le disent.
25:21C'est apocalyptique.
25:22Oui, apocalyptique.
25:23C'est pire que messianique.
25:24C'est apocalyptique.
25:25Ils veulent tuer le grand Satan et le petit Satan et les Occidentaux à côté d'eux.
25:33Le grand paradoxe, et ce soir c'est le cas, on le vit en direct, au Conseil de sécurité des Nations Unies, il y a une réunion, je ne sais pas si on a les images en tout cas.
25:43Il y a quelques minutes, d'ailleurs, l'ambassadeur d'Israël a pris la parole.
25:49C'est à la demande des Iraniens qui jouent là comme s'ils jouaient dans le même cadre que tous les autres.
25:58C'est une chose très importante.
25:59On a les images en direct.
26:00En fait, ce qu'a dit le ministre iranien des Affaires étrangères, et c'est un peu aussi la propagande qu'on entend maintenant sur certains plateaux, pas chez CNews mais ailleurs,
26:09c'est que d'un côté, on a le droit international avec une attaque préventive de la part d'Israël qui est en dehors de tout cadre international, etc.
26:19Et ceux qui veulent soutenir ce qu'a fait Israël.
26:23Mais j'aimerais rappeler une chose, que les gens, soit par ignorance, soit par complicité, sont en train d'oublier de dire.
26:30C'est qu'Ali Khamenei n'est pas seulement le guide suprême de la République islamique d'Iran.
26:36Il est également le chef du Vélaïet et Fakir, c'est-à-dire le gouvernement des Oulémas.
26:42Et dans ce gouvernement des Oulémas, il y a non seulement la République islamique d'Iran, mais il y a également le Hezbollah et le groupe Haish-e-Shaabi, c'est-à-dire la milice irakienne pro-iranienne.
26:53Or, le 9 octobre 2023, deux jours après le 7 octobre, le Hezbollah a attaqué Israël à la demande expresse d'Ali Khamenei, le chef du gouvernement des Oulémas, du Vélaïet et Fakir.
27:08C'est-à-dire qu'en réalité, la guerre n'a pas commencé avec les frappes israéliennes du 13 juin dernier.
27:15La guerre a commencé en réalité le 9 octobre 2023, lorsqu'à la demande expresse d'Ali Khamenei, le Hezbollah a attaqué Israël.
27:23C'est ça la vérité. Il faut bien que les gens comprennent.
27:26Il n'est pas que guide de la République islamique d'Iran.
27:29Il est également chef du Vélaïet et Fakir, le gouvernement des Oulémas, dont le Hezbollah, dont les Haish-e-Shaabi font partie.
27:35Et par ailleurs, l'Iran a une façon de parler parfois qui est assez étrange.
27:40Ce soir, ils disent que les surprises continueront, il y aura des répliques, etc.
27:45Tout en s'abritant derrière le droit international et les Nations Unies.
27:49Mais à l'appui de ce qui est dit de façon très très importante par Michel Fayyad, c'est qu'effectivement, cette façon d'invoquer le droit international,
27:58alors que la République islamique d'Iran viole tous les droits, les droits des peuples, intervient, frappe, fomente des attentats, liquide ses opposants, pratique des peines de mort à grande échelle.
28:14Ça a quelque chose d'absolument comique.
28:18Et c'est quelque chose, enfin, comique, c'est tragique.
28:21Mais c'est tragique parce que cette invocation, cette incantation sur le droit international de la part d'un État meurtrier est prise au sérieux,
28:30est reprise par les démocraties, notamment par notre propre gouvernement.
28:36On va aller dans un instant en Israël.
28:38Je vais vous donner quand même la parole, Brudeau.
28:39Simplement, je voulais vous montrer une image.
28:41Donc là, on va quitter les Nations Unies, on va quitter New York.
28:44Une image, c'était sur l'autoroute de Tel Aviv.
28:48Aujourd'hui, vous avez sans doute vu cette bannière pour remercier le président Trump.
28:55Thank you, Mr. President.
28:56Il y a quelques jours, il y avait un autre message qui était écrit.
29:00Venez-nous, on aide.
29:02Sur la partie liée à la radicalité du régime, à son caractère jusqu'au boutiste, je pense que vous avez raison.
29:09Moi, je reviens un peu sur le champ militaire, si vous permettez, parce qu'une question que les militaires se posent aujourd'hui,
29:15il y a des bases un peu partout dans la région, il y a une première offensive des Américains, c'est est-ce qu'il y aura une escalade militaire ou pas ?
29:22Escalade militaire ou pas, ça veut dire entrer les Américains progressivement dans cette guerre,
29:26parce qu'ils répondraient à des attaques iraniennes sur les bases américaines dans la région.
29:3119, 19 bases américaines dans la région.
29:32Parce qu'il y a énormément de bases, exactement, mais il y a également des bases françaises.
29:35Il y a plusieurs milliers de Français qui sont dans la région.
29:37Et cette question, les états-majors s'y préparent, et ça peut changer à la fois le cours de la guerre,
29:42mais également l'impact sur le régime et l'accélération de ce que vous dites.
29:46Donc cet épisode, d'un point de vue militaire, le 22 juin, a fait rentrer un nouvel élément d'incertitude,
29:53peut être favorable ou extrêmement défavorable à la suite, on va le savoir dans les jours qui viennent.
29:57La réponse militaire des Iraniens aujourd'hui, c'est intéressant,
29:59parce qu'ils se sont contentés d'une salve de missiles.
30:03Alors, il paraît que c'était des gros missiles, peut-être on pourra en dire quelques mots,
30:07très rapides, très puissants.
30:08Parce que c'est important, c'est la première fois qu'ils ont utilisé les missiles Khaybar.
30:11Alors, qu'ils font vraiment des gros débats, des gros dégâts, et qui ont visé des habitations.
30:16Vous allez voir les dégâts que ça fait, puisque les Iraniens ont visé, encore une fois, des civils,
30:21très important de le dire, les Israéliens qui recherchent nos objectifs militaires.
30:25Là, ce sont des civils.
30:26Nos équipes étaient tout à l'heure à Téléavib, sur le lieu d'une frappe.
30:29Vous allez voir le résultat commenté par un membre des secours.
30:34Cet immeuble qui a complètement, la façade a complètement été arrachée.
30:38Et donc, si tu regardes dans les maisons, c'est que des...
30:43Toutes les maisons autour sont complètement fossiles, écroulées.
30:46Et la maison de retraite est juste derrière ça, qui a été aussi endommagée.
30:54On est complètement de l'autre côté de l'explosion.
30:57Cet immeuble, on est derrière le bâtiment.
30:59Et regardez tout ça.
31:00Tout.
31:02Regardez ici le sort, quand il est tordu.
31:05La vitre est sortie complètement de sa place.
31:08C'est le...
31:08En fait, c'est la flagration, on appelle ça ?
31:10Le souffle.
31:11Le souffle du bombardement, qui va dans tous les environs.
31:14Et en fait, quand les fenêtres sont ouvertes, ça rend beaucoup plus fort dans les maisons.
31:22Voilà, de gros dégâts, Régine Delfour.
31:24Bonsoir, vous étiez avec ce membre des secours, avec Fabrice Esner.
31:28Et c'est vrai qu'on est très impressionnés par les images, par l'endroit qui a été frappé.
31:34Et surtout, c'était à des kilomètres à la ronde.
31:38Oui, Olivier, en fait, vous l'avez vu sur cette séquence où, en fait, nous sommes avec Harry Lévy, un sauveteur sans frontières.
31:49C'est d'ailleurs le président de l'association sauveteur sans frontières.
31:52Et avec Fabrice Esner, nous avons pu monter dans un immeuble au quatrième étage qui était vraiment sur le côté.
31:57Parce que vous avez vu, Olivier, et je pense que toutes les personnes qui sont autour du plateau ont vu ces images de ces deux immeubles qui ont été totalement soufflés.
32:07Et en fait, c'est la puissance de cette destruction dans ce quartier résidentiel dans le nord de Tel Aviv qu'on n'a pas le droit de citer.
32:13Vous le savez, Olivier, pour des raisons de sécurité évidentes.
32:16Et en fait, c'est depuis ce qui s'est passé à Bercheva, vendredi avec l'hôpital Soroka, où on a découvert ces missiles avec ces ogives à fragmentation.
32:27Oui, à l'intérieur, il y a une vingtaine de missiles.
32:29Alors, vous avez une première détonation et puis après, vous en avez une deuxième et une troisième.
32:33C'est pour ça, d'ailleurs, que la police israélienne a beaucoup, beaucoup communiqué en Israël pour demander aux Israéliens de surtout ne rien ramasser.
32:41Puisqu'on ne sait pas si, à un moment donné, cela va exploser.
32:44Et c'est vrai que ces dégâts, Olivier, sont extrêmement impressionnants.
32:48Parce qu'ici, en Israël, il y a quand même le dôme de fer.
32:50Donc, on n'était pas habitués à avoir autant de dégâts.
32:54Et évidemment, cela fait peur.
32:56Même si, ici en Israël, la population salue l'intervention officielle des Américains.
33:03Au moins, Israël, le peuple israélien n'est plus seul dans cette guerre contre l'Iran.
33:08Maintenant, vous savez qu'il est résilient.
33:10On a pu échanger avec des personnes qui ont perdu leur appartement ou leur maison,
33:15qui sont logées par des amis ou dans des hôtels, qui nous ont dit, écoutez, c'est le prix à payer.
33:22Votre secouriste, tout à l'heure, disait qu'il y avait une maison de retraite.
33:25C'est une chance.
33:26Et comme pour l'hôpital, elle a été évacuée quelques heures avant.
33:31Alors, pas d'alerte ce soir, mais évidemment, en Israël et à Tel Aviv, vous vous trouvez,
33:38on est hyper, hyper attentifs parce qu'on s'attend à tout et à des réponses importantes de la part de l'Iran.
33:46Mais absolument, tout le monde est ravi, semble-t-il, quand même, que les États-Unis soient entrés dans le jeu.
33:52Alors, je ne sais pas si c'est une fois qu'ils sont entrés dans le jeu,
33:55mais en tout cas, tout le monde était très, très heureux.
33:57C'était absolument unanime, Régine.
34:02Oui, absolument, puisqu'en fait, on savait qu'officieusement,
34:07les Américains aidaient quand même les Israéliens depuis le début de cette guerre.
34:12Mais il fallait une action officielle de la part de Donald Trump,
34:17puisque, vous savez, il y avait ces bombes pour pouvoir bombarder au plus profond ces sites nucléaires.
34:23Et puis hier, on a vu les fameux bombardiers arriver.
34:28On a su que c'était assez imminent.
34:31Et donc, tout le monde, évidemment, salue cela,
34:35puisque théoriquement, cela voudrait dire que la guerre ne va pas durer trop longtemps.
34:40Mais évidemment, vous l'avez dit, le guide suprême menace à peu près tous les soirs
34:45d'une pluie de missiles sur Israël.
34:49Depuis 7h30 ce matin, il n'y a pas eu d'autres alertes.
34:53Tout le monde est sur le qui-vive ce soir et pour la nuit qui vient,
34:57puisqu'il semblerait que peut-être l'Iran n'a plus rien à perdre, en fait,
35:02et pourrait lancer une pluie de missiles sur Israël.
35:06Merci beaucoup, Régine, avec Fabrice Esner.
35:08Je rappelle que Washington dit avoir détruit intégralement le programme nucléaire iranien,
35:13ce qui n'est pas facile à vérifier.
35:17Je voulais dire également, et je vous donne la parole générale,
35:20que les frappes continuent.
35:21Israël continue et ça a continué toute la journée.
35:24Les Israéliens frappent très loin, très en profondeur.
35:27On a eu des images de cette frappe qui a eu lieu à 2300 km d'Israël
35:33pour aller détruire, continuer à détruire l'arsenal de missiles.
35:38Plus de 60% à présent de lanceurs, a priori, c'est ce que dit l'armée israélienne,
35:43plus de 60% de lanceurs de missiles a été détruit.
35:45Difficile à vérifier, surtout difficile de savoir quel est encore l'arsenal iranien.
35:50Ça veut dire qu'il en reste encore beaucoup à détruire ?
35:51Ça veut dire que les Iraniens ont encore beaucoup de missiles
35:54qu'ils peuvent tirer sur Israël ?
35:55Effectivement, le missile qui a été décrit le dernier,
35:58c'est un des plus puissants, c'est un des plus récents de l'arsenal iranien.
36:02Il a une particularité, il est très difficile à intercepter.
36:05Non seulement il peut évoluer en phase de ré-entrée,
36:08ce qui fait qu'il est difficile à intercepter par les missiles intercepteurs,
36:11mais là...
36:12Il va à Mach 4 ou Mach 5, c'est ça je crois ?
36:14Il va beaucoup plus que ça.
36:15Ils arrivent à Mach 13, ils arrivent à une vitesse phénoménale.
36:17Ils sont tous hypersoniques, mais ils vont très vite.
36:20Mais il a soit une tête qui fait une tonne 3, c'est énorme,
36:23une tonne 5, une tête explosive avec une charge colossale.
36:26C'est ce qui a frappé là, vous savez, les images qu'on a vues ?
36:29Il peut disperser dans l'air à la rentrée, avant l'objectif,
36:33plusieurs dizaines de petites ogives qui vont faire des dégâts épouvantables.
36:38C'est effrayant, c'est absolument effrayant cet arsenal,
36:41parce que c'est utilisé contre des civils.
36:43Et en même temps, la population, Régine disait, il y a une grande résilience,
36:46mais une grande habitude.
36:49Oui, c'est une population qui est habituée à ça.
36:53Ils sont tous pratiquement...
36:55Ils ont chez eux un abri, ils peuvent s'abriter.
36:59Pas tous.
36:59Ils ont des...
37:00Pas tous, mais enfin, une grande partie quand même.
37:03Ils sont des abris dans la ville.
37:06Ils sont...
37:08Ils écoutent les alertes avec précision,
37:10et surtout quand on leur demande d'être encore plus efficaces.
37:14Mais le problème n'est pas là aujourd'hui.
37:16Le problème, il est...
37:17Les Israéliens vont résister.
37:19Ils vont tenir, c'est sûr qu'ils vont tenir,
37:21parce que c'est la vie de leur État et c'est leur vie qui sont en danger.
37:25On a en face d'eux un régime monstrueux qui veut leur mort.
37:32Donc ils sont obligés de résister.
37:34En revanche, maintenant, qu'est-ce qui va se passer avec les MOLAP ?
37:39Pour revenir à ce que je disais tout à l'heure,
37:41est-ce qu'ils vont céder et dire,
37:44bon, maintenant, on a bien compris qu'on en a à reprendre plein la Z,
37:46parce que moi, je ne crois pas du tout qu'ils vont attaquer les bases américaines.
37:50Je ne crois pas du tout qu'ils vont reprendre le risque
37:52que les Américains rentrent définitivement dans la guerre.
37:56Je ne crois pas du tout qu'ils vont simplement continuer à gesticuler,
38:00continuer à essayer de gagner du temps,
38:01voir comment ils peuvent récupérer leur pouvoir à l'intérieur du pays
38:06et se servir, encore une fois, de leur population comme d'un bouclier humain.
38:10Et c'est ça le grand danger.
38:12Alors, parmi les mesures, peut-être des attentats,
38:15peut-être de continuer à lancer des missiles,
38:17par une mesure que pourrait prendre l'Iran,
38:18c'est la fermeture du détroit d'Hormuz, Michel,
38:20qui est un enjeu absolument mondial.
38:22Oui, parce que le détroit d'Hormuz, c'est à peu près 20% du pétrole
38:27et plus de 20% du gaz mondial.
38:31Et pour la Chine, il faut bien comprendre que c'est encore plus que ça,
38:34c'est 45% de ses importations de pétrole.
38:39Et donc, c'est bien la Chine qui est la première perdante
38:42de la fermeture potentielle du détroit d'Hormuz.
38:44Et c'est pour cela que ça fait maintenant un certain temps
38:48que les Chinois ont envoyé des navires de guerre eux-mêmes
38:51dans le golfe Persique pour empêcher la fermeture.
38:55C'est-à-dire que vous mettez...
38:56Ils ne vont pas, ils ne vont pas, mais enfin...
38:58Alors, le Parlement, il me semble, aujourd'hui...
39:00Le Parlement iranien...
39:01Juste une certaine information qui est complètement peut-être assurée.
39:04Le Parlement iranien a voté en faveur de la fermeture du détroit d'Hormuz.
39:10Alors, le Parlement iranien n'est pas décisionnaire.
39:12Mais pour qu'il l'ait voté quand même,
39:14ça veut dire que...
39:15Alors, bien sûr, c'est une pression énorme.
39:17Mais...
39:17Et puis, il faut voir aussi qu'Ali Khamenei,
39:21là, il est complètement coupé de tout
39:22parce qu'il est dans son bunker
39:23pour ne pas être frappé, pour ne pas être tué.
39:26Donc, il a délégué ses pouvoirs aux gardiens de la Révolution.
39:29Donc, pour l'instant, quand même,
39:31il y a eu une grosse, grosse menace sur le détroit d'Hormuz.
39:34Le détroit d'Hormuz, par lequel...
39:37Donc, où ils peuvent, non seulement,
39:39ils peuvent miner le détroit avec toute une flotte.
39:43Alors, mais je parle sous votre contrôle général.
39:44Absolument.
39:45On parle tous sous le contrôle du général.
39:47On est tous sous le contrôle du général.
39:50Surtout pas.
39:50Avec une flotte, je crois, de petits orbords très rapides.
39:53Oui, qui est entre les mains des gardiens de la Révolution.
39:55Voilà, entre les mains, qui sont de 350 à 380.
39:57Et donc, ça, c'est quand même un vrai danger.
40:02C'est un enjeu de déstabilisation.
40:04Si on parlait de ne pas faire rentrer les Américains dans la guerre,
40:06il n'y a pas mieux.
40:07Il n'y a pas mieux.
40:07Il n'y a pas de plus.
40:08Il n'y a pas de plus.
40:08Tout ce qui, aujourd'hui, va susciter l'arrivée des Américains dans la guerre,
40:15vous pensez bien que les Iraniens,
40:17le régime des Ayatollahs ne va pas se lancer là-dedans.
40:20Ils vont faire exactement le contraire.
40:22Bien, mais j'aimerais vous montrer quelque chose par rapport à la carte.
40:25Ah, la carte, elle revient de manière aléatoire.
40:28Mais on va essayer de vous la remettre.
40:29Je pense qu'il y a quelque chose de très important.
40:31C'est qu'hier, l'armée israélienne a frappé le port de Bandar Abbas,
40:35qui est le plus grand port du Golfe Persique,
40:37à peu près de la même taille que Jebel Ali, qui est à Dubaï.
40:40Et donc, voilà, vous voyez, là où c'est en rouge, près de l'île.
40:43Mais l'île, c'est l'île de Carg, d'où partent tous les cargos de pétrole iraniens.
40:47Mais en face, vous avez le port de Bandar Abbas.
40:50Et donc, les Israéliens ont spécifiquement frappé sur Bandar Abbas
40:54parce que si jamais les Iraniens voulaient fermer le détroit d'Hormuz,
40:59eh bien, c'est de Bandar Abbas qu'ils partiraient.
41:02Et donc, les Israéliens, en frappant Bandar Abbas hier,
41:05ont envoyé eux aussi un signal aux Iraniens.
41:07Nous-mêmes, nous ne nous laisserons pas fermer le détroit d'Hormuz.
41:10Et c'est important de l'entraînement.
41:11Ça, c'est très, très important.
41:13Franchement, alors là, je ne veux pas faire de politique fiction et dire que j'ai raison.
41:18Mais comment pourrait-il fermer le détroit d'Hormuz alors que les grandes puissances,
41:23la Chine, les États-Unis, Israël et les Européens ne le souhaitent pas
41:27et interviendraient alors militairement ?
41:29Alors, les Européens veulent qu'on s'assoie à la table de négociation.
41:34La désescalade, ça a été le mot, je pense, le plus utilisé aujourd'hui.
41:38Emmanuel Macron a tenu un conseil de défense avec François Bayrou, Bruno Retailleau, Sébastien Le Cordu.
41:41Je vous propose d'écouter la prise de parole du chef de l'État.
41:46J'ai voulu qu'on se réunisse aujourd'hui, dix jours après les frappes entre Israël et l'Iran.
41:54Les frappes américaines de la nuit dernière ont une nouvelle phase
41:57qui impose évidemment la vigilance et une action résolue de notre part.
42:02J'ai pu m'entretenir avec tous les dirigeants de la région,
42:05y compris le président iranien que j'ai eu hier et aujourd'hui,
42:10et avec les homologues européens.
42:12Il est clair que nous appelons tous et toutes à ce qu'il n'y ait pas d'escalade
42:18convaincus qu'aucune réponse strictement militaire ne peut produire des effets recherchés
42:24et que la reprise de discussions diplomatiques et techniques
42:28est le seul moyen d'obtenir l'objectif que nous recherchons tous,
42:32qui est que l'Iran ne puisse pas se doter de l'arme nucléaire.
42:34Est-ce qu'il y a des choses que vous trouvez contradictoires dans les propos du chef de l'État ?
42:38Tout est faux.
42:39C'est terrible parce que si on était à l'école,
42:42je ne sais pas si vous êtes d'accord avec moi,
42:43mais si on était à l'école et qu'on faisait une explication de texte,
42:45tout est faux.
42:47C'est-à-dire, là où il n'y a pas d'escalade convaincue,
42:51aucune réponse strictement militaire ne peut produire les effets recherchés,
42:54c'est faux.
42:55Depuis des décennies, on essaie de négocier avec l'Iran
42:58pour obtenir l'arrêt de l'exploitation nucléaire,
43:04ça ne marche pas.
43:05Tout est faux.
43:06C'est-à-dire que le problème des arguments de Macron,
43:08et c'est très embarrassant pour nous,
43:10c'est-à-dire que ce ne sont que des arguments qui n'ont pas de sens.
43:13Moi, j'aimerais qu'à un moment donné,
43:15le président de la République prenne une...
43:18Je ne sais pas si quelqu'un, si vous n'êtes pas d'accord avec moi,
43:20moi, je pense que tout ça n'a aucun sens,
43:22et que c'est vraiment...
43:23Vous avez l'impression d'un enfant qui dit
43:25j'ai parlé avec tous les chefs d'État de la région,
43:28je me suis entretenu, et on a décidé que...
43:30Il en manquait quand même, ce soir, il en manquait,
43:32il y a un chef d'État avec qui il n'a pas parlé dans la région.
43:34C'est Israël.
43:34Oui, c'est Benjamin Netanyou.
43:37C'est-à-dire qu'il y a un moment donné où on a envie de lui dire
43:39« Soyez gentils, M. le Président, taisez-vous ».
43:42Mais s'il était capable de négocier avec l'Iran,
43:43il aurait libéré les deux Français qui sont en Iran, non ?
43:46Depuis trois ans, effectivement.
43:47Est-ce que vous trouvez que le président français
43:49a une position audible et que la diplomatie française est efficace ?
43:53Mais non, et d'abord, il est complètement en dehors du coup.
43:55Enfin, et de toute façon,
43:57bon, ce que dit Élie,
44:00le problème, c'est qu'il est en contradiction totale
44:02avec lui-même de semaine en semaine,
44:05de mois en mois.
44:06Et là, de jour en jour.
44:08Il est en contradiction totale.
44:10Il a bien scandé au début de l'opération israélienne,
44:15de l'offensive israélienne,
44:17qu'Israël avait totalement le droit
44:19de lutter contre un péril nucléaire
44:23qui risquait de l'exterminer.
44:26Il l'a dit.
44:26Ensuite, il a complètement viré de bord.
44:29Donc, si vous voulez,
44:29ce n'est même pas...
44:32Il est audible, sans doute,
44:35par une partie de l'opinion
44:38qui serait peut-être engluée
44:42dans une sorte de propagande
44:44du discours du droit international
44:48qui est bafoué, etc.
44:50Et un discours pro-iranien.
44:52Je pense qu'on va conclure ça.
44:54Regardez.
44:54J'ai l'impression que c'est ça.
44:55La reprise de discussions diplomatiques et techniques
44:58est le seul moyen d'obtenir l'objectif
45:00que nous recherchons tous.
45:02On a envie de dire, mais ah bon ?
45:04Mais alors...
45:04Ah bon ?
45:05Et pourquoi est-ce que ça n'est pas arrivé avant ?
45:07Pourquoi est-ce que malgré toutes les menaces,
45:09pourquoi est-ce que malgré toutes les concessions
45:11que nous avons faites aux Iraniens,
45:13aux Ayatollahs Iraniens,
45:14ça n'est pas arrivé avant ?
45:15Bon, le président, en tout cas,
45:17me semble-t-il,
45:18n'était pas au courant des frappes.
45:20Ça, c'est une certitude.
45:21Il n'a pas échangé avec Trump.
45:22Il n'a pas échangé avec Netanyahou.
45:25Vous dites que le président français était au courant ?
45:27Quand même, il y a...
45:28Enfin, le général sera probablement mieux que moi,
45:30mais il y a des bases françaises à Abu Dhabi,
45:32des bases françaises au Djibouti,
45:34des bases françaises en Jordanie.
45:35Je pense qu'on prévient quand même
45:37les alliés présents dans la région,
45:39mais après, c'est vous qui savez mieux que moi.
45:40S'il a fallu que Jean-Noël Barraud précise aujourd'hui,
45:43on n'était pas au courant.
45:43Non, mais il peut dire ce qu'il veut,
45:44mais je pense que militairement...
45:46Ce n'est pas évident.
45:48Je pense que le secret a été gardé jusqu'à la fin,
45:50puisqu'on a même vu, nous, décoller les bombes radis.
45:52On ne savait pas qu'ils allaient les bombes, qu'ils allaient les bombarder.
45:54On pensait qu'ils se mettaient en place dans la région.
45:56Alors qu'en fait, les bombes...
45:56Alors nous, oui, mais en interne, entre les deux armées, non ?
45:59On est concernés quand même.
46:00Bien sûr.
46:01Il y a des soldats français dans une base américaine en Irak.
46:03Évidemment.
46:04Évidemment.
46:05On va terminer là-dessus.
46:06Amori, beaucoup, nous a rejoint.
46:08On va terminer par un tout autre sujet,
46:10parce qu'il y avait la fête de la musique.
46:11Nous, on était ici.
46:13On n'a pas fait la fête de la musique,
46:14mais quand même, il y a eu de sacrées violences en réalité.
46:17Il y a eu de la casse, des gaz lacrymogènes tirés,
46:21300 gardes à vue.
46:23Et un truc terrible qui arrive, semble-t-il,
46:25ça, c'était rue de Rivoli à Paris,
46:28la fin de la fête, après le grand concert,
46:30où on a vu la vasque s'élever dans le ciel.
46:32Alors là, Emmanuel Macron y était,
46:34et puis a tweeté, a fait plein de vidéos.
46:36Mais il y a eu des piqûres, c'est ça ?
46:39Il y a 300 cas de jeunes femmes,
46:42je crois, pour la plupart, d'ailleurs,
46:43qui ont été piquées.
46:44Oui, alors, pour la fête de la musique,
46:46je crois que c'est assez inédit
46:48qu'on a ce niveau de violence dans Paris.
46:50D'expérience, en tout cas, je dirais ça.
46:53Effectivement, en tout cas, à Paris,
46:54c'était assez chaotique.
46:55Alors, pas partout, pas tout le temps.
46:57Il faut savoir qu'il y a 2 millions de personnes,
46:59selon les chiffres des autorités,
47:01qui étaient à Paris.
47:02Et parmi ces 2 millions de personnes,
47:04malheureusement, ce que me disent les politiques
47:05qui étaient présents sur place,
47:06vous aviez des petits groupes de personnes
47:09venues notamment de la périphérie,
47:12avec du protoxyde d'azote, donc shooté,
47:14qui étaient venus clairement dans une intention belliqueuse
47:16pour voler, piller, casser, etc.
47:18On voit les images, là, c'est tout à fait clair.
47:20Ça rappelle le soir du match de foot de la finale.
47:23Eh bien, justement, le parquet de Paris
47:24a déjà fait une liste assez longue
47:27de tous les faits qui ont eu lieu.
47:28Je ne vais pas tous vous les citer,
47:30mais quand même, pour vous donner une idée,
47:31alors, il faut savoir que, par exemple,
47:32le quartier des Halles,
47:34où il y a la convergence de plusieurs RER,
47:35a été particulièrement visée.
47:38Vous avez, par exemple,
47:39deux magasins qui ont été ciblés par des pillages.
47:42Vous avez une agression sexuelle
47:44envers une jeune femme qui a dégénéré
47:45puisque son petit ami a voulu prendre sa défense
47:47après un coup de couteau.
47:48Vous avez encore eu des coups de couteau
47:49contre deux victimes
47:50qui se faisaient voler leur chaîne.
47:53Vous avez eu beaucoup de vols arrachés,
47:56des coups de couteau,
47:56des violences très fortes
47:58dans le cadre de vols ou de rixes.
48:00Vous avez même un policier,
48:01il y a eu un refus d'obtempérer
48:03d'une voiture qui faisait des embardés.
48:04Les policiers avaient peur que ce soit une voiture bélier.
48:06Ils ont voulu l'interpeller.
48:07Le conducteur était sous-stupéfiant, sous-alcool
48:09et, en fait, a traîné un des policiers
48:11qui tentait de l'interpeller.
48:12Des interpellations pour des détentions de mortiers,
48:14caillassage, voiture dégradée,
48:15une tentative d'homicide dans le 19e arrondissement.
48:19Et, effectivement,
48:19ce phénomène de piqûres assez inquiétant.
48:21En fait, avant la fête de la musique,
48:23il y a eu des appels
48:24qui ont été passés sur les réseaux sociaux
48:26par des personnes en disant
48:27« Allez piquer les jeunes femmes
48:28lors de la fête de la musique ».
48:30Et, résultat, le phénomène a été très largement suivi
48:33puisque, sur l'ensemble du territoire national,
48:35il y a eu, effectivement,
48:36plus de 130 victimes,
48:37ce qui est quand même énorme.
48:39Et 14 hommes qui ont été interpellés à ce stade
48:41qui ont, entre 19 et 44 ans,
48:44alors des profils assez variés.
48:45Vous en avez un, par exemple,
48:46qui est quand même interne en médecine,
48:47donc c'est inquiétant.
48:48Vous en avez deux qui sont des étrangers
48:49en situation régulière.
48:50Et, juste pour revenir sur la situation à Paris,
48:53il y a eu quand même une grosse action de la police
48:54qui a eu 107 gardes à vue,
48:56notamment un tiers de mineurs.
48:58Et ce qui, en tout cas,
48:59qui fait peur,
49:01c'est qu'on voit que maintenant,
49:02dès lors qu'il y a une fête à Paris,
49:04vous avez une convergence de populations
49:05qui viennent à Paris.
49:06On ne peut plus faire la fête, Martine.
49:09Je vous ai vu.
49:10C'est effrayant.
49:11C'est-à-dire,
49:12on parle de chaos, bien sûr, extérieur,
49:15mais à notre propre niveau,
49:17sur notre propre sol,
49:18c'est-à-dire dans une ville aussi belle
49:21qui est une ville de la rationalité
49:23et où nous tentons tous
49:25de vivre ensemble.
49:27On voit bien sûr...
49:27Michel, vraiment...
49:28Juste avant de rendre l'antenne,
49:30je voulais juste rendre hommage
49:31aux 30 chrétiens qui sont morts
49:32durant la messe en Syrie aujourd'hui.
49:35Absolument.
49:36D'ailleurs, dans un instant,
49:38on va parler un peu de spiritualité.
49:41C'est Enquête d'Esprit
49:42que vous allez retrouver.
49:43Vraiment, je vous remercie tous
49:44d'avoir participé à cette émission spéciale.
49:46On se retrouve de toute façon
49:47avec Olivier de Caronfleck
49:48aux alentours de 23 heures
49:51pour continuer à parler de la situation.
49:53Et puis, vous avez l'appli CNews.
49:56Ne l'oubliez pas.
49:56Pour avoir toutes les infos,
49:57toutes les dernières infos,
49:59on suit de près, minute par minute,
50:01ce qui se passe entre l'Iran et Israël.
50:04Bye bye.
50:04Sous-titrage Société Radio-Canada
50:06Sous-titrage Société Radio-Canada
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