- 22/06/2025
Gabriel Batistuta, un des grands footballeurs argentins
Gabriel Batistuta
Site officiel : https://www.football-the-story.com/gabriel-batistuta
Gabriel Batistuta
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00:00Revenons en juillet 1991, l'Argentine dispute la Copa America avec 9 autres équipes d'Amérique du Sud et vise alors son 13ème titre dans la compétition, porté par une équipe où figurent beaucoup de jeunes espoirs dont le milieu de terrain, Diego Simeone.
00:25Mais dès les premiers matchs, c'est un autre joueur qui va se démarquer tout particulièrement en marquant 4 buts en 3 matchs de poule pour assurer la première place à l'Albi Céleste.
00:34Les cheveux déjà très longs et le numéro 9 bien ancré sur le dos, Gabriel Batistuta fait sensation dans la compétition, il inscrit de nouveau un but contre le Brésil dans un match dantesque marqué par 5 cartes rouges,
00:50puis un dernier contre la Colombie pour terminer meilleur buteur et porter la sélection jusqu'à la victoire finale.
00:56L'attaquant a alors 22 ans et ce n'est pas n'importe qui.
01:00Il a déjà fait parler de lui 3 ans plus tôt du côté des All Boys de Rosario en finale de la Copa Libertadores,
01:06les débuts d'un monstre offensif d'un esthète de son sport catégorisé charmeur mais profession, buteur.
01:12Gabriel Batistuta, un nom qui en jette.
01:23Au pays du romantisme, au pays des Mario Campes, des Ariel Ortega, des Daniel Passarella, des Pablo Heimard, des Fernando Redondo,
01:30au pays de l'Albi Céleste et de son histoire à deux têtes, il y a eu un numéro 9 génialissime qui avait à peu près tout pour réussir.
01:36La vitesse, le dribble, le physique trompeur pour un attaquant bien plus costaud qu'il en avait l'air,
01:41des missiles balle au pied et le jeu de tête qui va avec, un toucher de velours idéal pour étoffer une idole.
01:47Ça c'était la liste des ingrédients plus qu'aller saupoudrer d'un soupçon de folklore sud-américain.
01:51Et vous avez Monsieur Batistuta, celui que l'on appelle Batigol.
02:06Les mots sont forts, mais le joueur l'était aussi.
02:12A l'époque où les stades valaient beaucoup moins qu'aujourd'hui et que l'aura d'un joueur se mesurait surtout à son baromètre de popularité auprès des fans,
02:18à l'époque où un numéro 9 pouvait envoyer plus de 20 buts chaque saison sans forcément être idolâtré,
02:23le football a connu Gabriel Batistuta.
02:26Par chance, lui faisait les deux.
02:28La compréhension de l'espace et la vitesse dans ses déplacements, des enchaînements classe mondiale,
02:32Batistuta avait bien plus qu'une corde à son art.
02:34Une gueule de rockstar dans un physique élancé, capable de jouer du classique ou du métal, du plus raffiné au plus brutal.
02:47Ouais, visiblement sur les pénaux, c'était juste un concours du parpaing le plus rapide.
02:51Un potentiel physique ahurissant pour une longue tige d'un mètre 85, les deux pieds pour allumer de partout.
02:57Un joueur fascinant dont le passage en Italie et sur les plus belles pelouses d'Europe a marqué toute la génération des années 90
03:02et toute la Serie A de l'époque.
03:05C'était aussi ça, la magie de la fidélité.
03:07Il y a eu Totti à la Roma, Maldini à Milan, Del Piero à la Juve et Batistuta à la Fiorentina.
03:13Au beau milieu de tous ses grands noms et de toutes ses équipes magnifiques à l'époque,
03:16si on rajoute la Lazio de Nedved et la grande armée de Parme,
03:20on retrouve un Argentin expatrié mais comme à la maison.
03:22La Fio pleurait le départ de Roberto Baggio, elle a eu Gabriel.
03:26L'albi céleste orpheline Del Pibé de Oro, elle a pu compter sur Batistuta qui a pris le contrôle de la sélection.
03:32Les années qui ont suivi.
03:33Gabriel Batistuta, vous êtes pour la Fiorentina comme Maradona pour Napoli ?
03:38Qui pensez-vous ?
03:39Non.
03:40Pourquoi ?
03:40Parce que Maradona est unique.
03:42La frontière entre deux millénaires bien distincts,
03:45la passerelle de luxe entre l'ère de Diego Maradona et celle de Leo Messi.
03:49Un esthète pas forcément grand fan de son sport mais accro aux émotions qu'il procure,
03:53à l'adrénaline des grands matchs, à la passion que le football transmet.
03:57L'histoire a commencé à Rosario.
04:04Le jeune Gabriel est pris de passion pour le volet,
04:06mais son aisance avec les mains le pousse à devenir gardien de but,
04:09puis finalement attaquant pour le club des All Boys,
04:12club qui a vu passer pas mal de petits noms bien connus.
04:14Là-bas, dans les catégories jeunes, Batistuta est sous les ordres d'un certain,
04:18Marcelo Bielsa.
04:19En 88, les Rouges et Noirs accèdent à la finale de la Copa Libertadores
04:29contre le club uruguayen du National,
04:32et Batistuta, à 19 ans seulement,
04:34est déjà projeté dans la folie et la passion du football sud-américain.
04:45Une défaite sévère au retour à Montevideo,
04:47mais une première expérience au plus haut niveau qui convainc River Plate
04:50de le ramener à Buenos Aires.
04:52Une seule saison, sous les couleurs de la bande d'Aurora,
04:55quatre petits buts seulement,
04:56boudés par Daniel Passarella, le coach de River,
04:59Boca Junior flaire le bon coup et décide de récupérer l'attaquant
05:01pour l'associer en attaque avec Diego Latorre.
05:05L'objectif est clair,
05:06retrouver la gloire en Argentine,
05:08dix ans après le dernier titre remporté
05:09par l'équipe de Diego Maradona.
05:12Malgré son passage chez le rival juste avant
05:14et des débuts difficiles à leur placer sur l'aile,
05:16Batistuta devient rapidement l'une des stars de l'équipe
05:19et pour ça, il aura fallu attendre le match pour le titre
05:21contre le club redouté du Racing,
05:23juste derrière Boca au classement.
05:25Ce match ultra décisif dans une bombonera évidemment surchauffée
05:28peut renvoyer les bosteros sur le trône.
05:31Ce match, Gabriel va complètement le survoler.
05:33Un triplé accompagné de deux passes décisives,
05:42une célébration iconique qui le propulse comme légende du club
05:45après seulement une saison.
05:46Le titre de champion d'Argentine des matchs retour en 1990,
05:50sa passion, sa grinta et sa détermination font l'unanimité.
05:53Mais après seulement 47 rencontres disputées pour 19 buts marqués,
05:57l'appel du vieux continent est trop fort.
05:59Comme beaucoup d'Argentins avant et après lui,
06:01l'Italie lui fait du pied et Gabriel rejoint alors la Fiorentina,
06:04orphelin d'île Divine Codino qui a rejoint la grande Juventus
06:07quelques mois plus tôt.
06:09Et à partir de là, tout va complètement changer.
06:16Originaire de la campagne argentine,
06:18le jeune débarque dans une ville chargée d'histoire
06:20et un club qui nourrit de grosses attentes sur l'attaquant,
06:23surtout après sa prestation remarquée lors de la Copa América 91
06:26dont j'ai parlé dans l'introduction.
06:28Bon, les débuts sont pas forcément évidents.
06:30L'attaquant marque déjà beaucoup
06:32et semble se faire très rapidement aux prérequis tactiques et physiques
06:34d'un championnat en pleine mutation.
06:37Bousculé par les fondamentaux offensifs
06:38et le marquage en zone instauré par le très grand Arrigo Saki,
06:42entraîneur du Milan AC jusqu'en 91.
06:44Gabriel finit 5e meilleur buteur de Serie A
06:47lors du championnat 93 avec 16 buts.
06:49Mais la Viola est en grand danger.
06:51Malgré son adaptation rapide
06:53et son aspect létal devant les buts,
06:55son club est relégué en deuxième division italienne
06:57et voit ses espoirs de prolonger l'argentin se réduire fortement,
07:00le numéro 9 étant sollicité par les plus grandes écuries européennes.
07:04Sauf que Baptiste Touta n'est pas une girouette.
07:06Aller gagner facilement des titres ailleurs,
07:08ça ne l'intéresse absolument pas.
07:09Éduqué par des valeurs de travail, de fidélité et d'acharnement,
07:30l'argentin décide de rester en Toscane
07:32et Lafio remonte instantanément,
07:34porté par son entraîneur Claudio Ranieri
07:36et les 16 buts de son maître artificier.
07:39Avec sa tranche de prophète,
07:40Gabriel est intronisé demi-dieu.
07:42Le club se prend de passion pour son numéro 9
07:44qui a juré fidélité à la Viola.
07:46Un amour transmis et reçu
07:47qui va donner toute la force nécessaire à Batigol
07:49pour écraser la saison qui va suivre.
08:02De retour en Serie A,
08:03il plante à 26 reprises bien aidé par le portugais Rui Costa
08:06qui vient de débarquer en Toscane depuis le Benfica Lisbonne.
08:10Meilleur buteur du championnat,
08:11la terreur des gazons italiens fait l'étalage de tout son talent.
08:14La vitesse, la finition, le sang-froid, la magie aussi.
08:17Tout y passe et tout s'y passe.
08:20L'argentin flaire le but.
08:21Il peut marquer de partout
08:22et avec n'importe quelle zone de son pied,
08:24dans les 6 mètres ou sur coup de pied arrêté.
08:38La FIO s'installe confortablement au milieu du classement.
08:41Baptisteuta fait sensation
08:42et devient l'une des références mondiales à son poste
08:45après son excellent mondial 94
08:46et une deuxième victoire lors de la Copa América 93.
08:50D'ailleurs en finale contre le Mexique,
08:52petit doublé pour Gabriel histoire d'enterrer les espoirs mexicains.
08:55A 25 ans, Batigol est au firmament de son football
08:58dans une ville qu'il adore avec encore de belles années devant lui.
09:01Du coup, il va continuer à allumer tout ce qui bouge.
09:08Il y aura d'abord la Coupe d'Italie 96,
09:10remportée par la Viola grâce à une partition parfaite de son numéro 9,
09:13qui plante 6 buts en 4 matchs contre l'Inter et la Talenta,
09:16en demi et en finale.
09:17La Super Coupe d'Italie aussi,
09:20avec un nouveau doublé de Batigol contre la Cémilan.
09:22Il y aura ensuite plusieurs saisons à plus de 20 buts en Serie A.
09:25La Ligue des Champions retrouvée,
09:26dont plusieurs soirées où Baptisteuta, va crever l'écran,
09:29notamment contre Arsenal, Manchester ou Barcelone en Coupe d'Écours.
09:32Une démonstration de force de l'un des attaquants les plus brillants de l'histoire,
09:55qui rugissait chaque semaine pour confirmer le surnom inventé par les typhosies,
09:58le roi Lyon de Florence.
10:00La crinière et soyeuse le touchaient de balles aussi,
10:02mais les regrets sont éternels.
10:04Malgré toute sa bonne volonté,
10:06malgré l'émergence du gardien Toldo,
10:08malgré les arrivées de Miatovic ou Chiesa,
10:10malgré une première partie de saison 99 exceptionnelle,
10:13la Fiorentina n'aura jamais réussi à renverser la Serie A.
10:16Jusqu'au bout, Gabriel y a cru.
10:18Jusqu'à sa dernière saison en 2000,
10:20l'idole de la Viola aura tout tenté pour son club.
10:23Et ce n'est pas une magnifique 4ème place de leur poulain,
10:25au Ballon d'or 99,
10:26qui va réchauffer le cœur des supporters florentins.
10:29Car si le cœur a ses raisons que la raison ignore,
10:31la raison a du sens quand elle est liée à la conquête de son premier Scudetto.
10:35En d'autres termes,
10:36après 9 saisons d'anthologie en Toscane,
10:38Baptiste Uta s'en va et rejoint Lais Roma pour former une superbe attaque
10:42avec Vincenzo Montella, Marco Del Vecchio et le capitaine Francesco Totti.
10:46Le maillot change, mais le flot reste le même.
11:10Embarqué dans une course au titre avec la Juventus de David Trezeguet et la Lazio Dernan Crespo,
11:15l'Argentin se régale et envoie 20 buts dès sa première saison,
11:19dont un fabuleux contre la Fiorentina.
11:20Au bout du suspense et après une énième victoire contre la dangereuse équipe de Parme,
11:29avec un but par personne,
11:31la Roma est sacrée championne d'Italie pour la première fois depuis 18 ans,
11:34Batigol, à sa couronne temps méritée.
11:37Pas sous les couleurs qu'il voulait certes,
11:39mais le rêve s'est accompli et le roi Lyon est enfin sacré.
11:42Libéré d'un poids et d'un objectif qui le motivait depuis 10 ans,
11:45Gabriel se relâche et tout son corps avec lui.
11:47Des petites baissures à droite et à gauche, une efficacité perdue,
11:51deux saisons en plus sans vraiment briller avec un passage express à l'Inter,
11:55puis la retraite bien méritée au Qatar,
11:57où il en profite pour écraser quand même le championnat.
11:59Le football paraît alors bien facile,
12:01dans un championnat à des années-lumière de la Serie A.
12:17Vous le savez, les contes de foot sont là principalement pour nous replonger dans le passé
12:30et nous envoyer des bonchottes de mélancolie positive.
12:33Voir Baptiste tout a tapé dans un ballon est de loin l'une des meilleures recettes,
12:37un tout petit croc, une bouffe et une nostalgie.
12:39Son football était fantasque, mais sa vie bien plus posée.
12:42Son cœur battait pour le violet, lui s'est battu pour un trophée.
12:46Son style était dans la pure tradition argentine,
12:48pourtant sa carrière se résume ailleurs.
12:50Si Florence a toujours été le berceau de la Renaissance,
12:53Gabriel a été le pionnier de celle d'un club,
12:55passé de la Série B aux plus grandes pelouses européennes.
12:57Car il était simplement trop fort.
12:59A l'image de sa célébration, l'artificier était létal.
13:02Une balle, un but.
13:04Un tueur devant les cages devenu meilleur buteur de la sélection argentine
13:07avant qu'un autre numéro 10 ne récupère son prestigieux record.
13:11L'Albi Céleste justement, une traversée du désert de 93 à 2002,
13:15de sa deuxième Copa América remportée en Équateur,
13:18à l'élimination cruelle en phase de poule du Mondial au Japon et en Corée.
13:21Baptiste tout a est aujourd'hui le 8e meilleur buteur de l'histoire de la coupe du monde avec 10 réalisations,
13:26grâce à des performances remarquables en 94 et 98.
13:29Un total qui aurait pu largement gonfler si l'Argentine avait fait mieux qu'un 8e contre la Roumanie,
13:34ou un quart de finale contre les Pays-Bas.
13:36Des talents partout, mais une génération maudite.
13:39Voilà un peu le résumé rapide de la carrière de l'idole de tellement de fans de football des années 90.
13:44Personne ne l'a oublié, personne ne l'oubliera.
13:46Personne ne l'a condamné, et personne ne le condamnera pour être passé de River à Boca,
13:51ou de la Fio à la Roma.
13:52La Fiorentina n'a jamais pu lui en vouloir, car sa loyauté ne faisait aucun doute,
13:56et le supporter voulait simplement son bonheur, même avec un maillot différent sur les épaules.
14:01Un héritage gigantesque dans la plus belle ville de Toscane,
14:04un personnage authentique considéré par Diego comme le plus grand attaquant de l'histoire.
14:12Rien que ça, ça vaut tout l'heure du monde.
14:14Gabriel a toujours refusé la gloire des grands clubs pour le défi et l'adrénaline des plus petits.
14:19Comportement de seigneur pour le prophète de toute une ville.
14:23Sous-titrage Société Radio-Canada
14:35Sous-titrage Société Radio-Canada
14:47Sous-titrage Société Radio-Canada
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