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  • 21/06/2025
Pendant que des milliers d’Israéliens fuient vers Chypre à bord de ferries, les Palestiniens, eux, restent… sous les bombes.

Alors que le gouvernement israélien martèle depuis des décennies que cette terre leur appartient "depuis 3000 ans", les images récentes de milliers d’Israéliens fuyant par la mer vers Chypre rappellent une vérité bien plus terre-à-terre, en temps de guerre, ce ne sont pas toujours ceux qui crient le plus fort leur attachement à une terre qui y restent.

Avec la montée brutale des tensions entre Israël et l’Iran, la fermeture de l’espace aérien a entraîné un phénomène peu couvert dans les grands médias occidentaux, l'évacuation, par ferry ou yacht, de citoyens israéliens vers Chypre, l'Europe ou ailleurs. Certains parlent d’un "retour temporaire", d’autres d’un "séjour forcé", mais le résultat est là : face au danger, des milliers de personnes quittent un territoire qu’on leur dit pourtant être "sacré et éternellement leur".

Les ferries affrétés par El Al, les croisières de secours depuis Limassol, ou les jets privés vers l’Europe traduisent une panique certaine dans une partie de la population israélienne. Pendant ce temps, de l'autre côté du mur, à Gaza, à Naplouse ou à Rafah, les Palestiniens restent — non pas par choix, mais parce qu’ils n’ont nulle part où aller. Pas de port, pas d'aéroport, pas de frontière ouverte. Rien que des ruines, des bombes et une fidélité inébranlable à une terre qu’ils n’ont jamais cessé de revendiquer, au prix de leur vie.

C’est peut-être là que se trouve le plus grand décalage, presque tragiquement ironique, ceux qui brandissent la mémoire de leurs ancêtres bibliques pour justifier une occupation, une colonisation, une annexion de facto, sont parfois les premiers à fuir à la moindre sirène d’alerte. Pendant ce temps, les Palestiniens, privés de tout sauf de leur attachement au sol, creusent pour survivre, mais n’abandonnent pas.

Est-ce là la véritable définition de l’enracinement ? Celui qu’on ne proclame pas en conférences de presse, mais qu’on incarne, coûte que coûte, même sous les bombes, même dans les ruines.

La communication israélienne s’est longtemps appuyée sur un récit émotionnel fort, celui d’un peuple revenu sur sa terre après des millénaires d’exil. Mais ce récit se heurte aujourd’hui à une réalité plus crue, quand la terre brûle, quand les missiles pleuvent, ce ne sont pas les récits qui protègent, ce sont les bateaux, les passeports européens, et les moyens de s’exiler.

Face à cela, l’image d’un peuple palestinien résistant, enterrant ses morts, tenant debout dans les camps, devient une forme de contre-récit, brut, viscéral, et profondément humain. Les racines ne sont pas dans les discours, elles sont dans les veines, les larmes, les ruelles effondrées qu’on refuse de quitter.

Israël a peut-être 3000 ans d’histoire dans ses livres, mais les Palestiniens ont 75 ans de présence continue dans les ruines. Et ça, ça ne s’achète ni en dollars ni en mythes. Il y a ceux qui fui

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