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Transcription
00:00C'est difficile, on est un peu en colère, très en colère même,
00:04parce qu'il faut savoir qu'aujourd'hui, comme vous le dites,
00:08dès qu'il se passe quelque chose, dès qu'il y a quelque chose,
00:10une simple fête de la musique, on est obligé de déployer un nombre d'effectifs,
00:15c'est très important en fait.
00:17Et en fait, moi ce qui me dérange, c'est qu'il n'y a aucune anticipation.
00:21On l'apprend par la préfecture de police à la dernière minute,
00:23mes collègues l'apprennent à la dernière minute,
00:25c'est-à-dire que le collègue qui devait aller à un concert,
00:27le collègue qui devait faire un repas de famille,
00:29aujourd'hui, il ne peut plus.
00:30Mais si c'était, allez, une fois par mois, une fois tous les deux mois,
00:34non, c'est toutes les semaines.
00:36Mais là, on parle de la fête de la musique,
00:39on le sait tous les ans, c'est tous les ans la même date.
00:40Je vous explique, aujourd'hui, Stade de France par exemple,
00:44Mylène Farmer, il y a entre guillemets,
00:47là je parle avant des problématiques géopolitiques avec l'Iran,
00:51qu'on remette le contexte quand même,
00:53même le concert de Mylène Farmer,
00:55vous êtes obligé de déployer un nombre impressionnant d'effectifs.
00:58Et hier soir, il y avait Beyoncé au Stade de France ?
01:00Voilà, mais en fait, c'est tout le temps.
01:02C'est tout le temps, c'est tout le temps, c'est tout le temps.
01:04Donc moi, mes collègues, ils ne se reposent pas,
01:05ils font des vacations qui sont interminables.
01:09Mais pourquoi d'après vous ?
01:09Parce que vous n'êtes pas assez nombreux, c'est ça le fond du problème, non ?
01:11Non, ce n'est pas ça.
01:12Oui, mais en fait, le problème, c'est qu'avec peu d'effectifs,
01:15vous voulez tout faire.
01:16C'est-à-dire qu'aujourd'hui, la société, elle est devenue tellement violente,
01:20elle ne sait plus quand il faut faire la fête, c'est violent,
01:22quand il faut dénoncer par des manifestations même interdites,
01:26c'est violent automatiquement.
01:27Et donc, en fait, on met plein de policiers.
01:29Mais le problème, c'est que les policiers, à la base,
01:32le nombre de policiers qu'on a, c'est pour un certain nombre de missions.
01:35Ce n'est pas pour aller au concert.
01:37Enfin, je n'ai rien contre Mylène Farmer.
01:38Non, non, bien sûr.
01:39Au concert de Beyoncé, il y a quoi comme risque, en fait ?
01:42De Jules ?
01:43Il y a quoi comme risque ?
01:44Alors, moi, je ne vais pas dire...
01:45Il y a le risque d'une attaque.
01:49C'est pour ça que je vous parle avant ce qui s'est passé en Lyon.
01:52Alors, certes, il y a le 7 octobre, mais il y a une risque d'attaque.
01:55Mais à ce moment-là, vous lancez un énorme recrutement de réservistes,
02:01vous lancez un énorme recrutement de policiers.
02:03Vous nous dites, aujourd'hui, on va remettre 5 000 ou 10 000 policiers sur la table,
02:07tous les ans, parce que là, on ne va pas y arriver.
02:10Moi, je vous le dis, on ne tiendra pas jusqu'en 2026, comme ça.
02:13Ah bon ? À ce point-là ?
02:14Oui, à ce point-là, je vous le dis, on ne tiendra pas.
02:16Parce qu'il faut savoir que derrière, tout est politisé, tout est médiatisé.
02:21Il y a des élections au niveau municipal qui arrivent.
02:24Derrière, il y a des élections présidentielles qui arrivent.
02:26Et selon le résultat qu'il y a, avec l'expérience, ça peut très mal finir aussi.
02:31Donc voilà, aujourd'hui, on est inquiet, on a des craintes par rapport à tout.

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