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  • 20/06/2025
Alexandre Pitchouchkine : Le tueur à l’échiquier. Un esprit froid, un plan calculé, des dizaines de victimes.

Connu comme "le tueur à l’échiquier", Alexandre Pitchouchkine est l’un des pires meurtriers de l’histoire de la Russie. Son objectif ? Tuer 64 personnes, une pour chaque case de l’échiquier.

Dans cette vidéo, découvrez :
• Son enfance et sa psychologie complexe
• Son mode opératoire et son obsession morbide pour les échecs
• Les raisons pour lesquelles il voulait "remplacer Tchikatilo"
• Son arrestation et son procès glaçant

🧠 Un voyage au cœur de la folie méthodique.

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⚠️ Contenu sensible – cette vidéo traite de crimes extrêmes.

#Pitchouchkine #TueurALEchiquier #TrueCrimeFR #SerialKiller #AffaireCriminelle

Catégorie

😹
Amusant
Transcription
00:00C'est le tueur en série le plus redoutable de l'histoire de la Russie.
00:08Tout ce qu'il aimait, c'était tué.
00:12Il avait un regard méchant, on aurait dit un prédateur fait comme un rat.
00:16Pendant des années, il a semé la terreur dans la ville.
00:22Pendant des années, il s'est moqué de la police.
00:25On voulait l'arrêter pour qu'il n'y ait plus de victimes.
00:30Il s'attaquait aux gens seuls et vulnérables.
00:33Il agissait avec beaucoup de soin.
00:36Et il avait une manière bien à lui de répertorier ses crimes.
00:43Grâce à un accès inédit à la brigade criminelle de Moscou,
00:46il y a des images uniques de la reconstitution d'une confession dérangeante.
00:49Voici l'histoire jamais racontée de la chasse au tueur en série le plus prolifique de Russie.
01:00Moscou a subi de grands changements depuis l'époque sombre de la guerre froide.
01:25Aujourd'hui, c'est une ville pleine de richesses, mais aussi de pauvreté,
01:30où l'on trouve des cathédrales dignes des plus belles cartes postales,
01:34et des HLM peu accueillants.
01:37Mais c'est également la toile de fond du plus célèbre tueur en série de l'histoire de la Russie.
01:41Le parc de Bitsa est une étendue boisée de 22 km² dans le sud de Moscou.
01:50C'est un endroit populaire où les Russes jouent aux échecs ou se promènent tranquillement.
01:58Mais pendant des années, il a caché un terrible secret.
02:01Le samedi 15 octobre 2005, la police de Moscou a retrouvé le corps de Nikolai Vorobiev, 31 ans.
02:19Il avait d'atroces blessures à la tête.
02:26Denis Adamenko était l'un des premiers policiers sur les lieux.
02:31C'est exactement à cet endroit qu'on a trouvé une des victimes.
02:39Évidemment, quand on l'a retrouvé, ce n'était pas beau à voir.
02:46Il avait de nombreuses lésions au cerveau,
02:48une bouteille plantée dans le crâne,
02:51et il y avait des morceaux de cervelle par terre tout autour du corps.
02:57Un mois plus tard, un autre corps est retrouvé,
03:00celui de Nikolai Zakharchenko, 63 ans.
03:03Presque deux semaines plus tard, il y en avait un autre,
03:06Vladimir Didukin,
03:07et une semaine après, celui de Nikolai Korayagin.
03:11À Noël, sept personnes avaient été retrouvées assassinées et mutilées dans le parc de Bitsa.
03:17Aucun décor n'avait été caché,
03:19et rien n'avait été volé aux victimes.
03:21Quoi qu'il en soit,
03:22tous avaient la même horrible blessure caractéristique,
03:24une bouteille de vodka
03:25ou un bâton enfoncé dans une plaie béante à l'arrière de la tête.
03:33Il nous paraissait clair depuis le début
03:37qu'on avait affaire à un tueur en série.
03:40Les enquêtes complexes concernant des homicides
03:47sont prises en charge par la brigade criminelle de Moscou.
03:51L'enquêteur le plus ancien et le plus expérimenté
03:53est Andrei Suprunenko.
03:56Il est souvent en conflit avec les milieux criminels de Moscou
03:58et enquête sur les meurtres les plus violents de la ville.
04:01Il a l'habitude de gérer les affaires compliquées et dangereuses,
04:04comme celle qui a coûté la vie à son prédécesseur.
04:06J'ai décidé d'ouvrir une enquête pour cette affaire criminelle
04:11en février 2006,
04:15quand il était devenu clair
04:17qu'on avait affaire à un tueur en série.
04:21C'était difficile
04:22car il ne nous laissait pas un instant de répit.
04:26Deux nouveaux corps étaient retrouvés
04:28toutes les deux semaines environ.
04:30On n'avait pas une journée de pause.
04:32Avec sept corps découverts par la police
04:37et un tueur en série en liberté,
04:39Moscou vit à présent dans la peur.
04:43Yana Zarkinskaya, une journaliste d'investigation,
04:46est immédiatement attirée par l'affaire
04:48et couvre l'histoire pour la presse russe et britannique.
04:53On a réalisé qu'un tueur en série,
04:55un maniaque agissait dans le parc de Bitsa.
04:57On l'a appelé le maniaque de Bitsa.
04:58Les gens en avaient peur.
05:02Le parc de Bitsa est un endroit très populaire
05:05pour se détendre et s'amuser.
05:06Mais les gens avaient peur d'y aller
05:08car il y avait un sentiment d'insécurité.
05:13Même si elle découvre de nombreux corps,
05:16la police a peu d'indices sur l'identité
05:18du maniaque de Bitsa.
05:22Le tueur ne laissait pas de traces.
05:24On a essayé de ramasser différents objets
05:28trouvés sur les lieux du crime.
05:31Mais nos analyses ne révélaient aucune trace.
05:35Pas même une empreinte digitale.
05:38Il agissait avec beaucoup de soin.
05:43Les enquêteurs ont besoin d'aide.
05:46Ils se tournent vers le seul homme
05:47qui peut leur en fournir.
05:48Le professeur Vladimir Vorontsov
05:52est l'un des médecins légistes
05:54les plus expérimentés de Moscou.
05:57Il analyse les victimes de meurtres
05:58de la capitale russe
05:59depuis près de 40 ans.
06:01C'est à lui que revient la tâche délicate
06:03de déterminer la cause exacte
06:05de la mort de ces victimes mutilées.
06:06Toutes les blessures étaient infligées
06:11à la tête.
06:12Il y en avait beaucoup.
06:18Les plus grosses blessures
06:19se trouvaient à l'arrière
06:20et sur le côté de la tête
06:21mais aussi sur le visage.
06:27C'était comme une carte de visite
06:29pour ce criminel.
06:30C'était sa signature.
06:31Voici les crânes de certaines victimes
06:37retrouvées dans le parc de Bitsa.
06:39Ils ont subi de gros chocs.
06:45Même si peu de preuves
06:46ont été relevées lors de l'autopsie,
06:48le professeur Vorontsov
06:50parvient à déterminer
06:51l'arme du crime la plus vraisemblable.
06:54Cette fracture a été causée
06:55par un objet contondant
06:57comme par exemple un marteau.
07:01Mais qui est donc
07:05ce tueur au marteau
07:05qui sévit dans le parc de Bitsa ?
07:08En l'espace de quelques semaines,
07:10des développements spectaculaires
07:11ont lieu
07:12annonçant la clé du mystère.
07:15Mademoiselle, venez là !
07:17En janvier 2006,
07:20la police de Moscou
07:20se retrouve avec sept meurtres
07:22non élucidées sur les bras.
07:24Toutes les victimes
07:25ont reçu des coups de marteau
07:26dans le parc de Bitsa
07:27au sud de Moscou.
07:29Toutes ont la même blessure
07:30caractéristiques.
07:32Le goulot d'une bouteille de vodka
07:33enfoncé dans une plaie béante
07:35à l'arrière de la tête.
07:37D'après l'enquêteur principal,
07:38Andrei Supronenko,
07:40il n'y a absolument aucun indice.
07:43Personne ne savait rien.
07:45On ignorait si le tueur
07:46était un homme,
07:47une femme,
07:48un enfant.
07:49S'il habitait les environs,
07:51s'il y vivait avant
07:52ou même s'il connaissait bien
07:53le parc.
07:54On n'avait aucune information.
07:55avec peu d'informations concrètes
08:02pour poursuivre l'enquête,
08:04les rumeurs et les théories
08:05abondent.
08:07Mais un endroit proche de là
08:08attire l'attention des enquêteurs.
08:11Le tueur se trouverait-il
08:13sous leur nez ?
08:14Il y a un hôpital psychiatrique
08:16près du parc de Bitsa.
08:20Certains patients stables
08:22ont le droit d'aller se promener
08:23dans le parc
08:24lors de permissions
08:24d'une journée.
08:27Il y avait donc une théorie
08:28selon laquelle le tueur
08:29serait un patient de l'hôpital
08:31qui se serait échappé
08:32et se cacherait dans le parc
08:34de Bitsa pour tuer des gens.
08:38De nombreuses personnes
08:39ont été contrôlées.
08:42Toutes celles qui éveillaient
08:43des soupçons étaient arrêtées
08:45et interrogées par la police.
08:51Mais sans suspect principal,
08:53la théorie du patient
08:54de l'hôpital psychiatrique
08:55ne mène à rien.
08:58Puis il y a eu
08:59une autre piste plus intéressante.
09:02Les victimes sont principalement
09:05des hommes d'âge moyen
09:06dont personne ne se souciait
09:09et que personne n'allait rechercher.
09:13comme depuis le début
09:17les victimes
09:18n'étaient que des hommes,
09:19on a pensé
09:20qu'il s'agissait peut-être
09:21d'une femme.
09:23Personne ne savait
09:24qu'elles étaient
09:24les mobiles des crimes.
09:26On a étudié
09:27différentes possibilités.
09:32200 agents
09:33de la police de Moscou
09:34surveillent le parc de Bitsa.
09:36Leur mission
09:36est d'arrêter
09:37et d'interroger
09:37toutes les personnes
09:38qui leur paraîtraient suspectes.
09:39Mais le parc est vaste.
09:42Il fait 22 km²
09:43donc leurs chances
09:44de prendre le tueur
09:45en flagrant délit
09:46sont infimes.
09:54Mademoiselle,
09:54venez là !
09:55Quand le travesti
10:15a été arrêté,
10:17il paraissait
10:18vraiment suspect.
10:19La police fait
10:23une découverte
10:24surprenante.
10:26Le travesti
10:26a un marteau
10:27dans son sac.
10:30C'était le suspect idéal.
10:33Mais le travesti
10:34prétend que le marteau
10:35ne lui sert
10:36qu'à se défendre
10:37en cas d'agression.
10:42Lorsque l'histoire
10:43s'ébruite,
10:44la presse
10:44s'en donne à cœur joie.
10:46On pensait
10:47que c'était
10:47la bonne personne
10:48et de nombreux journaux
10:49titraient
10:50« Le maniaque
10:51de Bitsa
10:51a été capturé ».
10:54Mais le travesti
10:55a un alibi convaincant.
10:58Dès la fin
10:59de la première journée,
11:00on s'est douté
11:01qu'il n'était pas
11:02le tueur.
11:04Mais il a fallu
11:05près de 24 heures
11:06de travail minutieux
11:07pour vérifier
11:08son alibi.
11:09Ce n'est que
11:10lorsque tout a été
11:11passé en revue
11:12qu'il a été libéré.
11:13une semaine plus tard,
11:19Mahmoud Sholdashov,
11:20une employée
11:21de supermarché
11:21de 25 ans,
11:22est assassinée.
11:25Chaque fois
11:26qu'un nouveau corps
11:27était découvert,
11:29les médias
11:30couvraient
11:30l'affaire
11:31de plus belle.
11:34La police
11:35et les procureurs
11:36nous mettaient
11:36sous pression
11:37pour que l'on trouve
11:39et que l'on arrête
11:40le tueur
11:41le plus vite possible.
11:45La pression
11:46imposée
11:46à la brigade
11:47criminelle
11:48devient très forte.
11:49Ils commencent
11:49à craindre
11:50d'être débordés
11:51étant donné
11:52le nombre
11:52de victimes
11:53qui est désormais
11:53de 12.
11:56Des enquêteurs
11:57supplémentaires
11:57comme Elena
11:58Poumirzina
11:59sont appelés
11:59en renfort.
12:02Il nous fallait
12:02une équipe opérationnelle
12:04pour parer
12:05aux événements
12:05et aux prochains meurtres.
12:09Puis,
12:10il y a eu
12:10une avancée importante.
12:13À un moment donné,
12:15et pour une raison
12:17qui nous échappait,
12:18il s'est mis
12:18à tuer des femmes.
12:22En avril 2006,
12:24des enquêteurs
12:25trouvent le corps
12:26de Larissa Kouligina,
12:27une employée
12:28de supermarché
12:28de 48 ans.
12:30Deux mois plus tard,
12:31ils découvrent
12:32une quatorzième victime.
12:33En juin 2006,
12:36un autre corps
12:37a été découvert.
12:39Il s'agissait
12:39du corps
12:40d'une femme
12:40présentant
12:41le même genre
12:42de blessures
12:42caractéristiques
12:43comme celles
12:44des autres victimes.
12:46On savait donc
12:47qu'il y avait
12:47un autre cas
12:48sur lequel
12:48il fallait enquêter.
12:52Ensuite,
12:52les enquêteurs
12:53font une découverte
12:54essentielle,
12:55un ticket de métro
12:56dans le manteau
12:56de la femme assassinée.
13:03Commence alors
13:04un visionnage intensif
13:05des bandes de caméras
13:06de surveillance
13:07du métro de Moscou
13:07afin de voir
13:08qui avait voyagé
13:09avec cette femme
13:10ce jour-là.
13:12Mais c'est un travail énorme.
13:17Puis,
13:18il y a eu
13:19une autre découverte capitale.
13:21Deux jours plus tard,
13:24les policiers m'appellent
13:26pour me dire
13:27que le fils
13:27de la femme assassinée
13:29est venu
13:29et a identifié
13:31le corps.
13:34La victime
13:35était une mère
13:36célibataire
13:37de 36 ans
13:37qui s'appelait
13:38Marina Moskaliova.
13:40Elle vivait seule
13:41avec son fils Sergeï.
13:43Quand on l'a interrogée,
13:45il a dit
13:46que sa mère
13:46était sortie
13:47se promener
13:48avec son petit ami
13:49Sacha.
13:53Elle n'est jamais
13:53rentrée chez elle.
13:57Alors que les enquêteurs
13:58reconstituent
13:58les derniers faits
13:59et gestes
14:00de Marina,
14:01son fils
14:01donne un indice essentiel.
14:06Avant de partir,
14:07Marina a essayé
14:08d'appeler son fils
14:09sur son portable
14:09pour lui dire
14:10où elle allait.
14:11Mais il ne marchait pas.
14:13Elle a laissé un mot
14:15disant
14:15où elle allait
14:16et avec qui.
14:18Elle a inscrit son nom
14:19et son numéro de téléphone.
14:20Le numéro de téléphone
14:24appartenait
14:24à un employé
14:25de supermarché
14:25de 32 ans,
14:27Alexander Pichouchkine.
14:29En Russie,
14:30Sacha
14:30est un diminutif
14:31d'Alexander.
14:35C'était le premier
14:37indice concret
14:37qui nous menait
14:38à Pichouchkine.
14:40On a tout de suite
14:41trouvé son adresse.
14:42Au même moment,
14:48les enquêteurs
14:49étudient les bandes
14:50des caméras de surveillance
14:51de la station de métro.
14:54En passant les détails
14:55au peigne fin,
14:58on a retrouvé
14:59Marina Moskaliova
15:00marchant avec un inconnu
15:03dans la station de métro.
15:07Ce sont les dernières images
15:09de Marina Moskaliova vivante.
15:12Elle ne le sait pas,
15:14mais elle marche
15:14avec un homme
15:15qui a un marteau
15:15dans son sac
15:16et qui a bien
15:17l'intention
15:17de la tuer.
15:19Cet homme
15:19est Alexander Pichouchkine.
15:24La vidéo
15:25a confirmé
15:26que c'était bien lui
15:27avec Marina.
15:29C'était la preuve
15:30qu'il nous fallait
15:31pour l'arrêter
15:33et l'accuser
15:34du meurtre
15:35de Marina Moskaliova.
15:40Le 16 juin,
15:42on a arrêté
15:43Pichouchkine.
15:47Il faisait nuit.
15:49Il était 10 ou 11 heures
15:51du soir.
15:53Il était très calme
15:54et au début,
15:56il niait tout.
15:59Je ne suis pas celui
16:01qu'il vous faut.
16:02Ce n'est pas moi.
16:04Je ne sais rien.
16:04Lors de son arrestation,
16:09il est seulement
16:09soupçonné
16:10du meurtre
16:10de Marina Moskaliova.
16:15Mais avec les preuves
16:16qui s'accumulent
16:17contre lui,
16:17le mot laissé
16:18par la victime
16:19et la vidéo
16:19de ses derniers
16:20instants en vie,
16:22les enquêteurs
16:22sont convaincus
16:23qu'ils ont trouvé
16:24leur homme.
16:24et Pichouchkine
16:27s'en rend compte
16:27très vite aussi.
16:30En général,
16:31ils avouent,
16:32tout le monde
16:32finit par avouer.
16:33Je n'avais aucun doute.
16:37Elena Pumirzina
16:38a raison.
16:40En l'espace
16:40de quelques heures,
16:41Alexander Pichouchkine
16:42avoue le meurtre
16:43de Marina Moskaliova.
16:44En fait,
16:46le maniaque de Bitsa,
16:48comme vous l'appelez,
16:51c'est moi.
16:57Après huit mois
16:58de travail méticuleux,
16:59les enquêteurs
17:00détiennent enfin
17:01leur homme.
17:03Évidemment,
17:04lorsqu'on a arrêté
17:05le tueur,
17:05on a été tous
17:06très satisfaits.
17:11Les enquêteurs
17:12peuvent enfin
17:12reconstituer
17:13les derniers instants
17:14de Marina.
17:14Elle avait rencontré
17:17Pichouchkine
17:18le 13 juin.
17:20Il lui avait proposé
17:21de faire un pique-nique
17:22dans le parc.
17:24Il a dit
17:25que j'étais assise
17:28avec elle
17:28pendant très longtemps.
17:29On était seuls
17:30et je me demandais
17:31si j'allais la tuer
17:31ou non.
17:34En fin de compte,
17:35j'ai décidé
17:35de la tuer
17:36car si je ne le faisais pas,
17:38ma vie deviendrait
17:38un enfer.
17:39Les enquêteurs
17:53soupçonnent
17:54Pichouchkine
17:55d'avoir commis
17:5514 meurtres
17:56dans le parc
17:57de Pitsa.
17:58Mais ce qu'ils apprennent
18:00ensuite
18:00est un véritable choc.
18:04Évidemment,
18:04personne ne pouvait
18:05imaginer
18:06le véritable nombre
18:06de crimes
18:07qu'il avait commis.
18:10J'ai commis
18:1161 meurtres
18:12dont 60 d'entre eux
18:15dans le parc
18:16de Pitsa.
18:18Pendant 14 ans,
18:21j'ai fait vraiment
18:22tout ce que je voulais.
18:30Absolument tout.
18:34J'étais presque
18:35comme Dieu.
18:37ses aveux
18:41sont stupéfiants.
18:43Quand il a avoué,
18:45c'était un véritable
18:46choc pour tout le monde
18:47car c'est un chiffre
18:49énorme.
18:51Avec 60 victimes,
18:53Pichouchkine
18:53serait le tueur
18:54en série
18:54le plus prolifique
18:55de Russie,
18:56encore plus
18:57que le pervers
18:57boucher de Rostov,
18:59Andrei Tchikatilo.
19:02Il fallait
19:03absolument
19:04tout vérifier.
19:05ce qui allait
19:07être long
19:08et fastidieux.
19:12Les enquêteurs
19:13trouvent alors
19:13quelque chose
19:14qui leur fait penser
19:15que l'histoire
19:15de Pichouchkine
19:16pourrait être vraie.
19:19Lorsque Pichouchkine
19:20a été arrêté,
19:22son appartement
19:22a été fouillé.
19:23On a retrouvé
19:30l'échiquier
19:31avec des numéros
19:32collés dessus.
19:35Chaque chiffre,
19:37chaque nombre
19:37correspondait
19:38à un meurtre.
19:43Je voulais
19:45commettre
19:46un meurtre
19:47par case
19:49de l'échiquier.
19:50mais cet aveu
19:57incroyable
19:57était-il vrai ?
20:00Il aurait pu
20:00dire n'importe quoi,
20:02mais on n'allait
20:02pas le croire
20:03sans preuve.
20:05Et pour
20:06obtenir
20:06ces preuves,
20:08ils allaient
20:08devoir se mettre
20:09dans la tête
20:09du tueur en série
20:10le plus prolifique
20:11de Russie.
20:15En juin
20:162006,
20:17après avoir
20:17retrouvé
20:1814 corps
20:18dans le parc
20:19de Bitsa,
20:20la brigade
20:21criminelle
20:21de Moscou
20:22arrête
20:22Alexander
20:23Pichouchkine
20:24soupçonné
20:24d'être
20:25le maniaque
20:25de Bitsa.
20:26Mais lors
20:27de l'interrogatoire,
20:28il n'avoue
20:28pas seulement
20:29les 14 meurtres
20:30dont ils ont
20:30connaissance.
20:31Il prétend
20:32avoir tué
20:32plus de 60
20:33personnes,
20:34ce qui ferait
20:35de lui
20:35le tueur
20:35en série
20:36le plus
20:36prolifique
20:36de l'histoire
20:37de la Russie.
20:39J'étais
20:39presque un dieu.
20:41Mais ce
20:41qu'il prétend
20:42est-il vrai ?
20:44Chaque aveu
20:46doit être
20:47vérifié
20:47et prouvé
20:48un par un.
20:49C'est un travail
20:50énorme.
20:53Un des noms
20:54que Pichouchkine
20:55donne aux enquêteurs
20:56est celui
20:56de Vladimir Fomin,
20:58un jeune homme
20:59qui a disparu
21:00sans laisser de traces
21:01en 2003.
21:05Nikolai Fomin
21:05se souvient
21:06du jour
21:07où son fils
21:07a disparu.
21:08Il est sorti
21:10le 14 octobre 2003
21:12à environ
21:1319 heures
21:14pour acheter
21:15des cigarettes.
21:17On ne l'a jamais
21:18revu.
21:20C'était
21:20un homme bien.
21:24Il était
21:25sensible
21:26et gentil.
21:27Il aidait
21:27tous ses amis
21:28et s'occupait
21:29bien de son bébé.
21:30En 2006,
21:36l'agent
21:36Pumirzina
21:37m'a appelé.
21:38Elle m'a demandé
21:39de venir
21:39pour une déposition
21:41au commissariat
21:41de Leninsky
21:42Prospect.
21:44C'est là
21:44où j'ai découvert
21:45que tous les cas
21:46de disparition
21:47étaient regroupés
21:47dans un seul
21:48et même dossier.
21:50L'affaire
21:50Pichouchkine.
21:55Afin de constituer
21:56le dossier
21:56sur Pichouchkine,
21:57les procureurs
21:58ont besoin
21:59qu'ils continuent
21:59de parler.
22:01Cette tâche
22:02revient à Valéria
22:03Souchkova.
22:04Ma mission
22:04était de continuer
22:05à le faire parler
22:06afin de créer
22:07une relation
22:07psychologique
22:08avec lui.
22:12J'avais l'impression
22:13d'être le père
22:14de toutes ces personnes.
22:18Je leur ouvrais
22:19la porte
22:20vers un autre monde.
22:22Le premier meurtre,
22:24c'est un peu
22:25comme le premier amour.
22:26on ne l'oublie jamais.
22:29Plus vous êtes
22:30proche de la personne,
22:31plus c'est agréable
22:32de la tuer.
22:33Cela procure
22:34beaucoup d'émotion.
22:36C'était terrible
22:37d'entendre
22:38ce qu'ils disaient.
22:40Même pour une enquêtrice
22:41expérimentée comme moi.
22:44C'était horrible
22:45d'entendre le plaisir
22:46et la joie
22:47dans sa voix
22:47quand ils décrivaient
22:48comment il leur éclatait
22:49le crâne
22:50et mettaient des bâtons
22:52ou des bouteilles
22:52dans leur blessure.
22:56En Russie,
23:00afin d'éviter
23:00d'avoir des doutes
23:01au procès,
23:02les enquêteurs
23:03emmènent les accusés
23:04sur la scène de crime
23:05afin qu'ils reproduisent
23:06exactement ce qui s'est passé
23:08et ils filment
23:09les résultats.
23:10Dans le cas
23:11de Pichouchkine,
23:12les enquêteurs
23:12doivent vérifier
23:13ces déclarations stupéfiantes
23:15mais ils veulent également
23:16le priver du plaisir
23:17qu'il prend
23:17en revivant
23:18ces meurtres brutaux.
23:19L'enquêteur
23:22Maxime Zarkov
23:23est le caméraman officiel.
23:26Je suis allé à Bitsa
23:27avec Pichouchkine
23:2827 fois
23:29et j'ai filmé
23:30plus de 40 heures
23:31d'images avec lui.
23:36Pichouchkine
23:37a une mémoire incroyable
23:38en ce qui concerne
23:39les détails
23:39de ces meurtres.
23:40Je suis allé à
24:10enanté
24:17de
24:20Je n'en schedule
24:20le plus
24:21des
24:242
24:242
24:253
24:273
24:29L'encore
24:31la
24:331
24:343
24:352
24:363
24:374
24:374
24:394
24:39Le fait qu'il se souvienne de chaque moment dans les moindres détails était très utile.
25:01Il connaissait très bien les bois.
25:04Il nous a montré les endroits exacts où il tuait les gens.
25:09Denis Adamenco est menotté à lui lors de ses aveux dans la forêt.
25:17Je n'avais qu'une seule chose en tête.
25:20Je voulais qu'il nous montre le maximum de choses, qu'il nous dise tout.
25:24Où il se débarrassait des corps. Je voulais le maximum d'indices.
25:27Mais l'affaire Pitschouchkine ne peut pas être basée uniquement sur ses aveux.
25:43Lorsque les médecins légistes examinent les blessures au crâne de Boris Gratchin,
25:47un homme de 64 ans assassiné dans le parc de Bitsa le 19 décembre 2005,
25:52ils font une découverte étonnante.
25:53Lorsqu'on a analysé les échantillons de peau,
26:02on a retrouvé des bouts de plastique dans les blessures.
26:09Notre conclusion préliminaire était que ces bouts de plastique
26:13pouvaient appartenir à l'objet utilisé pour asséner les coups.
26:17La police de Moscou retrouve ce marteau.
26:24Pitschouchkine prétend l'avoir utilisé,
26:26mais il leur faut prouver qu'il s'agit bien de l'arme du crime.
26:32En analysant le marteau,
26:35on a découvert des éraflures profondes sur la surface de la partie du manche
26:39qui se trouvait près de la tête de l'outil.
26:41En les comparant aux particules que l'on avait trouvées,
26:50il était clair qu'ils faisaient partie de ce manche.
26:52Lors de ces aveux filmés,
27:05Pitschouchkine révèle de nombreux meurtres incroyables
27:08et aussi comment, en tant que meurtrier,
27:10il saisissait toutes les opportunités de prendre des vies.
27:14Tous ces actes
27:16avaient pour but de commettre le maximum de meurtres.
27:22Le 18 janvier 2002,
27:24Pitschouchkine rencontre un sans-domisile fixe de 40 ans,
27:27appelé Slavine.
27:28Lors de la
27:51A l'époque, les gens pensaient que c'était un suicide. Personne n'imaginait que c'était un crime.
28:11Ils savaient parfaitement ce qui se passait. Ils savaient ce qu'ils faisaient.
28:15C'était un crime.
28:45Il avait un travail stable, dans un supermarché, était en général apprécié des gens.
28:52Sa vie était ordinaire, mais Alexander faisait tout pour être différent.
28:59Une équipe de médecins du plus grand centre psychiatrique de Russie a passé plus de six mois à analyser le passé de Pichouchkine.
29:07Evgeny Machouchkine en faisait partie.
29:09Il n'était pas heureux.
29:17Il faisait son travail et il menait une vie solitaire.
29:22On sait qu'il avait essayé plusieurs fois de vivre avec des femmes et même de fonder une famille, mais il avait échoué.
29:28Le type de comportement auquel on faisait face était très complexe, mais il suivait un certain schéma.
29:36Des efforts pour commettre des meurtres et des actes agressifs et sadiques.
29:41Pourquoi faisait-il tout cela ?
29:51Ça lui procurait une certaine satisfaction et un plaisir sexuel.
29:56Il montre clairement des signes d'un syndrome de sadisme agressif, combinant l'agressivité à la cruauté.
30:03Il se libérait de ses intentions agressives.
30:05Il avait le don pour s'entendre avec les gens et pour les mettre à l'aise.
30:13Il rencontrait facilement des gens et gardait contact avec eux, sans jamais laisser ses victimes se méfier et sentir le moindre danger.
30:22Et au moment idéal, il leur fracassait le crâne.
30:25Au cours des 40 heures d'aveux filmés dans la forêt, Pichouchkine continue d'horrifier les enquêteurs par l'ampleur de ces meurtres.
30:43Pichouchkine nous a menés sur les lieux d'un grime dont on ignorait l'existence.
30:47On y a découvert les restes du corps d'un homme qui n'avait jamais été retrouvé.
30:50La mâchoire appartenait à Oleg Lavrenenko, un ouvrier de 36 ans de Saint-Pétersbourg.
31:10C'était un endroit assez isolé dans la forêt.
31:14Malheureusement, il ne restait pas grand chose de cet homme.
31:17Les animaux avaient attaqué le corps et il ne restait quasiment rien.
31:27Oleg Lavrenenko est la 15e victime de Pichouchkine retrouvée dans la forêt.
31:32Mais le tueur à l'échiquier prétend avoir tué plus de 60 personnes.
31:38Où se trouvent donc les 45 autres corps ?
31:41En épluchant les dossiers, les enquêteurs se penchent sur un crime non résolu qui a eu lieu dans le parc de Bitsa 4 ans auparavant.
31:51En février 2002, la police municipale a reçu un appel d'un hôpital à propos d'une patiente présentant des blessures étranges.
32:03Ici l'hôpital numéro 6. Nous avons une patiente que vous devriez venir voir.
32:08Qu'en pensez-vous pouvoir venir ?
32:11Maria Viritscheva racontait une histoire inquiétante à propos d'un homme qu'elle venait de rencontrer et qui s'appelait Alexander Pichouchkine.
32:21Et que s'est-il passé ?
32:24Je l'ai rencontré à la station de métro.
32:28Maria a rencontré Alexander Pichouchkine le 23 février 2002, près de la station de métro Chachowskaya.
32:36Elle venait de rompre avec son petit ami et n'arrivait pas à joindre les deux bouts.
32:41J'étais en train de pleurer.
32:45Il s'est approché de moi et m'a demandé ce qui se passait.
32:50Il m'a proposé d'aller boire un verre.
32:56Pichouchkine a proposé de lui vendre des appareils photos.
33:00Il lui a dit qu'il les avait cachés dans le parc de Bitsa.
33:05A l'époque, Maria Viritscheva était enceinte.
33:08Il m'a emmené dans un coin isolé.
33:16Il m'a dit que les appareils photos étaient cachés dans les égouts.
33:28Il m'a dit de regarder dans les égouts.
33:30Entraînée par les eaux rapides, Maria Viritscheva a réussi à rester en vie en se hissant dans des égouts désaffectés.
33:50Après être restée piégée pendant plus de 20 heures, elle est parvenue à trouver la force de sortir de ses égouts.
34:05J'essayais de trouver la sortie, mais je ne voyais rien.
34:17Je croyais que j'allais perdre le bébé à cause de cette ordure.
34:20A l'époque, malgré la déposition détaillée de Maria Viritscheva, la police locale décide de ne pas poursuivre l'enquête.
34:31Elle savait qui avait tenté de la tuer et où le retrouver.
34:35Mais le policier lui a demandé de ne pas insister, car il ne voulait pas s'occuper de ce qui lui semblait être une affaire sans importance.
34:42Il pensait que ça n'avait pas d'intérêt et il ne voulait pas de travail en plus.
34:45Ils ont raté une belle occasion.
34:52Ils auraient pu l'arrêter beaucoup plus tôt et ainsi sauver plus de 20 vies.
35:04Les égouts allaient permettre de découvrir comment Pichouchkine s'était débarrassé des autres corps.
35:15Voici une des bouches d'égout utilisée par Pichouchkine.
35:36Il y a un réseau d'évacuation des eaux sous le parc de Bitsa qui dessert toute la partie sud de Moscou.
35:41En termes de dégâts physiques, quand il les jetait dans les égouts, ces personnes avaient de la chance, si l'on peut dire, car la mort était quasiment instantanée.
35:57Le débit et la pression de l'eau sont tellement importants que lorsqu'ils ont mis un mannequin dans les égouts pour voir ce qui se passerait, il a été rapidement mis en pièce.
36:07Pichouchkine s'est débarrassé de nombreuses personnes de cette façon, dont sa toute première victime, Mikhail Oldichuk, un camarade de classe de 18 ans, qu'il avait assassiné en 1992.
36:21Oldichuk avait refusé de suivre Pichouchkine dans sa série de meurtres.
36:25Puis, en février 2002, Pichouchkine s'est débarrassé du corps d'un garçon sans domicile, de seulement 9 ans, qu'on appelait Mitka.
36:41Pichouchkine prétend s'être débarrassé de 43 corps dans les égouts sous le parc de Bitsa.
36:46Il nous a même reproché de ne pas être capable de retrouver tous les corps.
36:54Je suis sérieux, il nous a reproché de ne pas travailler assez dur.
37:00Il nous a dit que s'il n'avait pas jeté les corps dans les égouts, s'il les avait laissés sur le sol, on les aurait tous retrouvés.
37:07Mais une question demeure sans réponse.
37:14Pourquoi Pichouchkine commence-t-il par jeter ses victimes dans les égouts où elles disparaissent,
37:19pour ensuite les laisser dehors, où elles seront certainement retrouvées ?
37:25J'ai eu l'impression qu'il n'arrivait plus à garder tout ça pour lui.
37:30Il voulait que tout le monde le sache.
37:32Il voulait, entre guillemets, que son œuvre soit reconnue.
37:37Je pense qu'au fond de lui, il voulait être arrêté.
37:42Il voulait attirer l'attention sur lui.
37:45Il voulait être célèbre et n'arriver plus à garder le secret.
37:52Alexander Pichouchkine s'apprête à vivre son moment de gloire.
37:56Les procureurs de Moscou ont constitué un dossier solide contre lui,
38:00avec assez de preuves pour l'accuser de 49 meurtres.
38:04Sous le regard des médias du monde entier,
38:06le tueur à l'échiquier a un dernier coup à jouer.
38:16Le 13 septembre 2007,
38:19Alexander Pichouchkine,
38:21le tueur en série le plus prolifique de Russie,
38:23est jugé à Moscou.
38:25Il est accusé du meurtre de 49 personnes.
38:27C'est le point culminant d'une série de meurtres
38:31qui, pendant 15 ans, a plongé la ville dans la terreur.
38:34J'ai assisté à l'audience.
38:42C'était un vrai spectacle pour lui.
38:44Il voulait être le centre de l'attention
38:46et c'était exactement l'endroit où il pouvait l'être.
38:51Il y avait le jury, la presse, les procureurs et le juge.
38:56Tout tournait autour de lui et ça lui plaisait beaucoup.
38:58Tout ce qu'il voulait,
39:03c'était que le jury soit dans le tribunal
39:05pour qu'il ait un maximum de spectateurs.
39:08Il racontait à la cour avec un malin plaisir
39:11ce qu'il avait fait.
39:12Ça lui plaisait beaucoup.
39:15Pichouchkine se retrouve enfin sous les projecteurs
39:17et il en joue au maximum.
39:19On lui demande s'il regrette.
39:25Pichouchkine a réfléchi un instant et il a dit
39:27« Oui, je regrette une chose.
39:30Je regrette que vous m'ayez arrêtée si tôt.
39:32J'avais prévu de tuer une autre femme deux jours plus tard. »
39:39Chaque jour, la cour entendait le récit
39:42d'environ cinq ou six meurtres.
39:44Pichouchkine était très réservé.
39:46Il acquiesçait lorsqu'on lui posait des questions.
39:50Il disait « Oui, je l'ai fait.
39:52Oui, c'était moi. »
39:53C'était choquant pour tout le monde.
39:56On pensait au moins qu'il demanderait pardon
39:58à ceux qui l'avaient tués.
40:01Il n'a montré aucun signe de remords.
40:05Mais l'homme qui prétend avoir tué
40:07plus de 60 personnes est-il sain d'esprit ?
40:10Une personne démente ne réalise pas
40:14les conséquences de ses actes.
40:16Mais dans ce cas,
40:18les actes du sujet étaient déterminés
40:20et cohérents.
40:21Il était conscient de ce qu'il faisait.
40:24C'est pourquoi la commission d'experts
40:25en a conclu qu'il était sain d'esprit.
40:31Après un procès de six semaines,
40:33il faut moins de trois heures au jury
40:35pour rendre un verdict unanime.
40:37Le lundi 29 octobre 2007,
40:41le juge Vladimir Koussov
40:43prononce la condamnation.
40:44L'État et le procureur général
41:10sont fiers du résultat.
41:11Pichouchkine passera le reste de ses jours
41:24derrière les barreaux
41:25avec les 15 premières années
41:27en isolement séduaire.
41:34Pour Nikolai Fomin,
41:35la condamnation rend justice
41:37à la mort cruelle de son fils,
41:39Vladimir.
41:41Il n'y a pas de peine plus grave
41:42que la prison à perpétuité.
41:44C'est tout ce qu'on peut obtenir.
41:45Donc il restera en prison
41:46pour le reste de sa vie.
41:49Malgré le verdict de culpabilité,
41:52le corps de Vladimir Fomin
41:53n'a jamais été retrouvé.
41:56Cela apporte un léger réconfort
41:58à sa famille.
42:00Il y a de l'espoir.
42:01Tant qu'on ne retrouve pas le corps,
42:03il y a de l'espoir.
42:03C'est comme pendant la Seconde Guerre mondiale.
42:06On informait les gens
42:06que quelqu'un avait disparu
42:08et cette personne réapparaissait
42:09au bout de 40 ou 50 ans.
42:11Et si nous aussi
42:12on avait cette chance-là,
42:13il pourrait revenir millionnaire
42:15de quelque part,
42:15peut-être même d'Amérique.
42:18Il a fallu neuf mois
42:19de travail acharné
42:20pour que Pichouchkine
42:21soit reconnu coupable.
42:22C'était très dur
42:27et très stressant.
42:29On a énormément travaillé.
42:3124 heures sur 24
42:32et 7 jours sur 7.
42:34Je ne l'oublierai jamais.
42:38C'était l'affaire la plus grave
42:39sur laquelle j'ai travaillé
42:40de toute ma carrière.
42:42Je m'étais déjà retrouvé
42:44face à des tueurs en Syrie.
42:46Mais aucun d'entre eux
42:47n'avait été aussi cruel
42:48et sans pitié que Pichouchkine.
42:52Même s'il prétend avoir tué
42:54plus de 60 personnes,
42:56la police n'a jamais retrouvé
42:57tous les corps.
42:59La cour avait assez de preuves
43:01pour le reconnaître coupable
43:02de 48 meurtres.
43:04Un chiffre stupéfiant.
43:08Je n'avais jamais interrogé
43:10de tueurs en Syrie
43:10qui avaient causé
43:11autant de victimes.
43:12Mais j'avais eu des cas similaires.
43:14La seule différence
43:15dans cette affaire,
43:16c'est qu'elle avait attiré
43:17l'attention du public.
43:18Elle a secoué tout le monde.
43:19Je pense qu'il a tué
43:23autant de personnes
43:23car il aimait tout simplement
43:26tuer.
43:30Pichouchkine est un tueur
43:31en Syrie assez étonnant.
43:34C'est un vrai chasseur.
43:35Sa seule motivation
43:36était de tuer.
43:38Il n'avait pas d'autre mobile
43:39malgré ce qu'on pouvait penser.
43:49Sous-titrage Société Radio-Canada

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