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Les coulisses de la préparation des JO, les polémiques subies après les cérémonies, son avenir sur Culturebox, la fois où Stéphane de Groodt l'a sauvé sur Canal + ou encore son cauchemar à Fort Boyard, Daphné Bürki refait sa télé ce samedi 21 juin 2025 avec Eric Dussart et Jade.
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00:00Certains ont vu dans ce tableau avec Philippe Catherine une parodie de la scène, le dernier repas du Christ, polémique aussi autour du tableau de Marie-Antoinette, décapité, chantant Saïra.
00:09Est-ce que vous vous attendiez à ces critiques ? Est-ce que vous les aviez vus venir ?
00:12Pas du tout. On a fait des cérémonies pour se rassembler.
00:15Et je ne pensais pas qu'en faisant un banquet sur un tableau que vous avez vu 300 fois au Louvre ou dans je ne sais quel musée, que les gens allaient forcément projeter quelque chose.
00:24Ce n'est pas qu'il y a eu des problèmes avec certains catholiques, c'est qu'il y a eu de l'handiphobie, parce que vous ne vous souvenez pas, mais il y a eu des danseurs en situation de handicap sur cette séquence.
00:35Il y a eu de la transphobie, il y a eu de l'homophobie, il y a eu de l'antisémitisme, il y a tout eu, mais à un tout petit pourcentage.
00:43Mais la haine est très très bien organisée, donc il faudrait aussi que la paix soit très très bien organisée.
00:47Mais bon, toujours est-il qu'on ne s'attendait absolument pas à ça, et je vais aller un petit peu plus loin que ça.
00:51Quand on prépare des cérémonies de cette envergure, il y a beaucoup de gens qui sont là pour valider tout ce qu'on fait.
00:57Et nous envoyons ce qu'on appelle un média guide aux journalistes du monde entier.
01:00C'est un peu un cahier de vacances des commentateurs.
01:02Donc en fait, on donne les références.
01:04Donc tout le monde savait qu'ils allaient voir, mais ils n'ont pas d'image.
01:08Il n'y avait aucune ambiguïté.
01:10Aucune espèce d'ambiguïté sur le moindre centimètre carré.
01:13Donc c'est parti de quoi ? D'esprit mal intentionné ?
01:15Comme partout, non.
01:16A chaque fois qu'on fait quelque chose à ce niveau-là, ils ont calculé, je crois que les cas de cérémonie, on en est à 5 milliards de vues.
01:23Bon, qu'est-ce que tu veux ?
01:25Évidemment qu'il y a des gens qui ne sont pas contents.
01:27Les réseaux sociaux ont été aussi particulièrement durs avec vous, personnellement, Daphné Burki.
01:31Certains vous reprochant d'en avoir trop fait, trop parlé de vous.
01:35C'est allé très loin.
01:36Vous en souriez aujourd'hui, mais à l'époque...
01:37J'en souris parce que c'est allé beaucoup moins loin que d'autres menaces de mort dont vous venez de parler.
01:42Là où on parle de la passerelle de Billy ou de la conciergerie, quand quelque chose ne plaît pas et quand le lendemain de la cérémonie, il y a Donald Trump, Elon Musk et Erdogan qui lâchent les chiens et qui disent « ça ne se passera jamais chez nous », là, on peut parler de vraies menaces de mort de gens du monde entier.
02:02Alors, l'avantage, j'ai eu des menaces de mort dans différentes langues, je peux le mettre ça sur mon Wikipédia.
02:06Mais la menace du petit twittos derrière, souvent très misogyne et qui dit « alors pourquoi elle la ramène ? »
02:13Parce qu'en France, je ne sais pas où.
02:14Ce n'est pas grave, c'était tout petit en réalité parce qu'on est incalculé.
02:18Au final, c'est une centaine de twittos différents.
02:21Et qui ont fait beaucoup de bruit.
02:22Parce qu'évidemment qu'on a fait calculer tout ça.
02:24Et oui, excusez-moi, je suis dans l'émotionnel, donc on revient à la première question.
02:28Il y a beaucoup d'émotions qui sortent dans la voix.
02:31Et l'émotion, quelquefois, quand on ne voit pas le visage, on pourrait la retranscrire comme « ouais, je ne sais pas, peut-être on a l'impression qu'on se met en avant. »
02:39Alors que bien au contraire, franchement, si j'avais pu être ailleurs, en train d'habiller, en train de recoudre un ourlet d'effet, j'aurais été très heureuse.
02:50Dans le fond, j'ai pris beaucoup de recul.
02:52Et puis c'était une année lourde pour moi.
02:53Moi, je vous assure qu'en fait, dans le fond, le principal, c'est que ça aille réconcilier des gens, que ça aille fait du bien.
03:00Twitter, c'est fini pour vous.
03:01Oui, je n'ai plus jamais tweeté.
03:03Je n'ai pas fermé, mais d'ailleurs, ça s'appelle X.
03:06Et peut-être que ce n'est pas un hasard.
03:07Peut-être que c'est un endroit à fermer.
03:10Donc, moi, des menaces, j'ai été habituée.
03:14J'ai toujours pris la parole en direct, dans des émissions d'actu, parce qu'à la base, j'étais une journaliste d'actu.
03:19Et j'ai toujours pris la parole contre les extrêmes.
03:21Donc, j'étais habituée.
03:22Cette phrase est bizarre, ce que je vais dire.
03:23J'étais habituée à prendre des menaces de mort.
03:25Donc, je suis habituée à ça.
03:26Là, c'était un peu extrême, comme les chiffres faramineux des Jeux Olympiques.
03:31Et donc, en fait, quand on prend du recul et qu'on calcule réellement, parce que, évidemment, c'est puni par la loi.
03:35Et d'ailleurs, il y en a plusieurs qui ont été convoqués au tribunal.
03:37Quand on se rend compte que c'est sans profil, on se dit, bon, je leur souhaite d'aller mieux dans la vie.
03:43Le moment de montrer votre travail au monde entier, après deux ans, vous avez été tenue au secret.
03:47C'est vrai que même France 2 n'était pas au courant au moment où ils viennent vous proposer de commenter les cérémonies, que vous étiez déjà impliquée.
03:52Non.
03:53Laurent et Éric Lelay, je t'embrasse.
03:57Quand il m'a appelé pour me proposer, je lui ai dit, mais tu es au courant ?
04:01Il me dit, Thierry Reboule, viens de me le dire, je ne comprends pas.
04:04Je lui ai dit, mais non, mais voilà, oui, c'était...
04:07Mais en quoi ça aurait été un problème que ça sache que vous travaillez sans dire ce que vous étiez en train de faire précisément ?
04:11Parce que, alors, Éric, Jade, j'aurais été avec vous à côté dans les studios pendant deux ans.
04:16Vous savez que je travaille sur les JO.
04:18Vous m'auriez posé combien de fois par jour la question de qui est invité, qui va faire quoi, qu'est-ce qui va se passer ?
04:23C'est impossible, en fait.
04:24Donc, non, il valait mieux ne rien dire pour que le mariage soit heureux.
04:28Et là, j'ai retrouvé des images le jour dans mon téléphone, où on voit vraiment l'atelier avec les 100 personnes qui travaillent dans un hangar paumé à Saint-Denis,
04:36parce qu'il ne fallait pas que personne ne sache qu'on était là, parce qu'il ne fallait pas d'incruste, il ne fallait pas de taupe, il ne fallait rien.
04:41Donc, oui, je vous promets, c'était... Non, il fallait que ce soit secret.
04:46On était dans des petits appartements secrets, donc ça, j'ai le droit de vous le dire maintenant.
04:52On a changé, on a déménagé trois fois d'appart, avec les volets fermés, messagerie secrète, et ainsi de suite.
04:58Ah oui, oui, il n'y a pas le choix.
05:00C'était des réunions la nuit, en mode les traîtres ?
05:01Jour et nuit, parce que comme on a travaillé aussi avec l'international,
05:04oui, le Zoom avec Lady Gaga était à 11h30 un mercredi, et je m'en souviens très bien.
05:08Daphné, j'ai envie de vous donner la parole en premier, parce que...
05:11Non, mais je sais que vous avez...
05:13Je pense très fort à l'équipe, je pense très fort à Thomas Joly, qui est dans la tour de contrôle,
05:20à Abol de Pladec, à Victor Le Man, j'ai un grand message à attirer au boule,
05:24je voudrais le remercier pour sa confiance, j'espère que ça vous a plu.
05:28Je voudrais aussi faire une dédicace à mes enfants, à ma famille, à mes amis,
05:32et une spéciale dédicace à David, c'était pour toi.
05:35Et c'était magnifique.
05:37Votre émotion, aujourd'hui encore en studio, un an après, évidemment,
05:40c'est la fin, c'est le terme aussi d'une année spéciale, vous l'avez dit,
05:44puisque David, c'est votre compagnon, subitement disparu quelques semaines plus tôt.
05:48On se demande d'ailleurs, comment vous êtes allé chercher cette force
05:52qui vous a permis de continuer, malgré tout, votre émission ?
05:55Je ne vais pas trop parler de moi, parce que ce n'est pas forcément ce que les gens ont envie d'entendre.
06:00Oui, il y a des années, mais je pense à beaucoup d'auditeurs qui vivent le pire comme le meilleur,
06:06quelques fois dans la même semaine, surtout d'une période comme aujourd'hui.
06:12Vous avez tenu le cas ?
06:13C'est compliqué pour moi d'entendre ces enregistrements,
06:14parce qu'on n'a jamais réécouté, ni Thomas, ni moi, ni personne,
06:18on n'a jamais regardé la cérémonie.
06:20On n'est pas sûr d'en être capable.
06:22Non, après, ce que j'ai dit à Thierry Reboul,
06:24quelques temps après, je lui ai dit, je pense que ce qui fait tenir,
06:27bon déjà, c'est des engagements,
06:29mais c'était, et je ne dis pas du tout en étant cucu,
06:33c'est les valeurs olympiques.
06:35En fait, il y avait quelque chose dans lesquels je me suis retrouvée.
06:39Et pourtant, je ne suis pas sportive, les gars.
06:41Mais je me sentais le faire,
06:45et puis surtout, il n'aurait pas supporté que j'arrête.
06:48Donc, je l'ai fait pour lui.
06:51Culture Box, ça revient à la rentrée ?
06:53Je ne sais pas.
06:54En fait, il s'est passé beaucoup de choses cette année,
06:56dans ma vie tout court,
06:58mais dans la vie de tout le monde,
06:59et dans la vie de France Télévisions,
07:00puisque l'Arcom a pris la décision de faire basculer.
07:05Donc, France 4, on était sur la 14,
07:07sur la 4,
07:08puisque ce canal s'était libéré.
07:10Donc, je trouve ça une très belle décision
07:13parce que c'est une chaîne dédiée à l'éducation et à la culture
07:15qui va ensemble, d'ailleurs.
07:17Et donc, moi, je trouve que c'est une super belle nouvelle.
07:19Après, vous connaissez.
07:21C'est-à-dire qu'on peut imaginer des tas de choses,
07:24mais tout vient quand même de la direction.
07:25Je sais qu'ils sont en train de refonder, du coup,
07:27la grille des programmes
07:27parce que tout est en train de bouger.
07:28Parce que France 4 devient beaucoup plus explosé.
07:29Exactement, ça devient comme une transversale.
07:31Maintenant, c'est France.tv.
07:33Et donc, je ne sais pas encore exactement
07:35comment tout va retomber et tout va se placer.
07:37Là, on est fin juin.
07:38Vous ne savez pas encore si vous remet à l'antenne.
07:39Oh, mais tu sais, on a fondé Culture Box l'émission en 4 jours.
07:42Alors, tout va bien.
07:44Mais vous, vous n'êtes pas lassé de cet exercice de Culture Box ?
07:45Ah non, du tout.
07:46Non, non, du tout.
07:47Ils vous disent quoi, la direction pour la fin ?
07:49Non, non, du tout.
07:49Bon, là, on se parle de la fête de l'émission.
07:52Mais ils font genre le sujet n'existe pas ou quoi ?
07:54Le sujet existe.
07:55Ils sont en train de regarder.
07:57On a proposé des formats, évidemment.
07:58Des déclinaisons.
08:00Plein d'envie.
08:01Moi, j'ai d'autres formats ici que j'ai proposés.
08:03Mais je...
08:04Tu sais, tu t'adresses à quelqu'un
08:06qui garde hyper bien les secrets.
08:09Quand est-ce qu'on vous revoit
08:09à la présentation d'une émission de bande ?
08:11C'est ce que je préfère.
08:13Vous avez tout à fait raison de me poser cette question.
08:15Ça a été mes meilleures années
08:17que j'ai été chroniqueuse
08:19dans les émissions de Bruce Toussaint
08:20comme l'édition spéciale
08:21ou quand j'ai présenté la nouvelle édition avec ma bande.
08:24Il y a des projets dans l'étudiant ?
08:26J'en ai proposé.
08:27Voilà.
08:28Mais je...
08:29Encore une fois,
08:30je n'aime pas du tout refaire ce que j'ai déjà fait.
08:33Donc, si vous revenez avec un talk show,
08:34il sera très différent de ce qu'on a vu jusqu'ici.
08:35Je ne ferai jamais la même chose.
08:36Et vous savez déjà sur quelle thématique vous auriez envie d'aller ?
08:38Jamais la même chose.
08:39Et puis aujourd'hui,
08:40qui sait ?
08:41Est-ce que ça se passerait à la télé
08:42ou sur une plateforme ?
08:43Moi, j'avoue,
08:45je consomme principalement sur la plateforme.
08:47Il y a une envie, en tout cas,
08:48de revenir à ce format-là d'émission pour vous.
08:50J'adore, j'adore.
08:51Dernier talk show en date,
08:52c'était Je t'aime, etc.
08:53Là, vous aviez donné le ton tout de suite.
08:55Vous commencez l'émission Topless.
08:56Alors, évidemment,
08:57vous étiez quand même un petit peu...
08:58C'est une tradition, Éric.
08:59Vous faites toujours ça, en effet.
09:00Oui, oui.
09:01N'empêche que là,
09:01quand c'est sur France 2,
09:02c'est différent de Canal+,
09:03ça donne lieu à des réactions
09:04assez outragées,
09:06parfois sur les réseaux sociaux.
09:07Vous dites à l'époque,
09:08c'est presque du sexisme.
09:09Quand c'est une femme qui fait ça...
09:10Oh, c'est très rétrograde comme réaction.
09:11Non, je me souviens qu'une femme,
09:13dans TPMP,
09:14c'est la seule fois où je citerai TPMP,
09:16avait dit
09:16« Mais enfin, une femme ne peut pas
09:17se comporter comme ça. »
09:18Alors que moi, justement,
09:20je pense que se mettre à nu,
09:21un peu comme Philippe Catherine,
09:23voilà, on ne fait pas la guerre,
09:24on ne fait non plus l'amour d'ailleurs,
09:26mais on va juste se parler,
09:28être ensemble.
09:30Et c'était justement...
09:32Et aujourd'hui, ça paraît normal,
09:34tu vois, de se dire ça.
09:35Après tout,
09:35pourquoi est-ce qu'on n'aurait pas le droit
09:36de se montrer nu ?
09:37Pourquoi est-ce que les femmes
09:38n'auraient pas le droit
09:38de se montrer nu ?
09:39Et quand c'est un homme qui le fait,
09:40on ne dit rien.
09:41Forcément, on ne soit sexualisé.
09:42Mais non, André Manoukian
09:43aurait présenté torse nu,
09:44on aurait dit
09:45« Oh, dis donc,
09:45il est encore pas mal. »
09:47Au moins,
09:47c'est pas du tout ce qu'on dit, quoi.
09:48C'est « Mon Dieu ! »
09:49Et du coup,
09:50il y a certaines femmes même
09:51qui deviennent misogynes
09:52et qui se mettent à dire des trucs
09:53parce qu'elles ont reçu
09:54tellement d'injonctions
09:54qu'elles se disent
09:55« On n'a pas le droit d'être comme ça.
09:56Cachez vos yeux,
09:57cachez les yeux des enfants. »
09:58Mais en fait,
09:58on n'a rien fait de mal.
09:59Et vous avez fait un sale coup,
10:00la production ?
10:00Il m'a fait un sale coup
10:01parce qu'en fait,
10:02on remplit un questionnaire,
10:04évidemment,
10:04quelques jours avant
10:05par rapport aux allergies
10:06ou encore une fois aux phobies.
10:09En fait,
10:09ils utilisent ce questionnaire
10:11pour au contraire
10:12vous plonger dans les abîmes
10:14de vos angoisses.
10:15Et donc,
10:16sauf que moi,
10:17femme de télé,
10:19j'ai pris le temps de leur dire
10:20« Vous n'aurez pas votre séquence. »
10:21Je vous le dis,
10:22vous ne l'aurez pas.
10:23Parce que vous avez précisé
10:24que vous avez la phobie du vide.
10:25J'ai précisé que j'ai un peu de vertige
10:25qui est somme toute assez récent.
10:28Mais vraiment,
10:29je n'y arriverai pas.
10:30Ça va mal se passer.
10:31Ça va être tendu.
10:32Ça ne va pas être sympa.
10:33Genre,
10:33« Oh, oh, oh, je suis sexy.
10:34J'ai peur en haut d'un marbre. »
10:36Non, ce ne sera pas sympa.
10:37Non, ne t'inquiète pas, Daphné.
10:39On ne te fera jamais ça.
10:40Vous les avez engueulés après un peu ?
10:41Oui,
10:42ils m'ont fait faire cette épreuve.
10:44Et en fait,
10:44c'est « Passe partout »
10:45qui vous emmène tant bien que mal
10:48au dernier étage
10:49parce que j'étais déjà en larmes.
10:50Je me disais
10:51« Mais je ne peux pas faire ça. »
10:52« Mais si, Daphné, ça va aller. »
10:53Non !
10:53« Passe partout, je n'y arriverai pas. »
10:55Et donc,
10:55arrivée en haut,
10:56j'ai pleuré pendant à peu près une heure
10:58parce que ça,
10:58ça ne se voit pas au montage.
11:00J'étais en larmes.
11:01Et en fait,
11:01pendant l'heure,
11:02il y a des gens
11:03très discrètement
11:04qui viennent te mettre le baudrier.
11:05Mais tu ne vois pas tellement.
11:06Tu pleures.
11:07Genre en se disant
11:07« Elle va y aller au bout d'un moment. »
11:08On l'équipe déjà.
11:09Ce n'était pas sympa.
11:10Et en fait,
11:11l'un des...
11:13Comment on peut dire ?
11:15L'une des personnes
11:16de France Télévisions
11:17a clairement monté,
11:18sorti du carrégi
11:19en me parlant.
11:19Mais tu sais,
11:20comme si je partais à la guerre
11:21en disant
11:21« Daphné,
11:22il faut que tu le fasses. »
11:23En réalité,
11:24cette séquence a mis
11:24deux heures et demie
11:25à être enregistrée.
11:26Et une fois que tu arrives au bout,
11:27tu n'as plus de force.
11:28Tu as tes muscles qui sont tétanisés.
11:29Donc,
11:29tu sautes comme un chat anesthésié.
11:31Mais c'est-à-dire qu'on te dit
11:32« Tue-toi. »
11:34C'est toi.
11:35Non,
11:35il y a de la sécurité quand même.
11:37Il n'y a jamais eu une mort
11:37à Fort-Boyant,
11:38vous exagérez.
11:39que le cordon se tente,
11:40il y a quand même un bon moment.
11:41Oui,
11:41il faut que vous ayez un peu peur.
11:42Et puis,
11:42il y avait du vent,
11:43il y avait du vent à 110 km heure.
11:45Enfin,
11:45c'est n'importe quoi.
11:46Autre grand moment
11:47à Fort-Boyant pour vous.
11:48Je n'ai pas marché
11:49pendant trois jours derrière.
11:50Quand même.
11:51La cuisine de Willy Revelli,
11:52très sympa ça aussi.
11:53En fait,
11:54j'ai vomi dans la poubelle après,
11:55mais ils ne l'ont pas montré.
11:55Je comprends qu'ils ne l'aient pas
11:56gardé au montage.
11:57Ils ne l'ont pas gardé au montage.
11:58En fait,
11:58en sortant,
11:59il y a une petite poubelle
11:59devant la cuisine.
12:09Parce qu'on faisait des tranches
12:10de deux heures.
12:10Donc,
12:10tu te doutes bien
12:11sur les invités.
12:12Une fois,
12:12c'est arrivé à Cannes,
12:13au festival.
12:14C'était la première fois
12:15que France Télévisions débarque
12:16sur le festival de Cannes.
12:17Donc,
12:17tu te souviens la pression que c'est.
12:19Donc,
12:19je faisais deux heures d'antenne
12:20avec très peu d'images
12:20puisque le festival de Cannes,
12:22il n'y a pas d'images en fait.
12:23Les films viennent à peine d'arriver.
12:25Et on me dit,
12:26je ne citerai pas,
12:27mais un invité,
12:28je devais faire une interview
12:29de 20 minutes sur deux heures.
12:30Il n'arrive pas,
12:31il n'arrive pas.
12:31Et je tourne ma tête,
12:32j'étais sur le port
12:33et je tourne ma tête
12:33et je te jure,
12:34je vois Stéphane de Grotte
12:36qui passe au loin.
12:37Et je hurtais pas !
12:39Mais qu'est-ce que tu fais là ?
12:40Il dit,
12:40je vais déjeuner avec des amis.
12:42Et il ne venait pas en plus
12:42pour le festival de Cannes.
12:43Il venait vraiment à Cannes
12:45voir des films.
12:45Rien à voir avec le jour.
12:46Rien à voir avec le bordel.
12:48Je dis,
12:48s'il te plaît,
12:49c'est au moins la vie.
12:49Viens, viens, viens, viens.
12:51Et donc,
12:52il a déboulé
12:52avec son petit pull en haut là.
12:54Et j'ai eu cette question
12:55très malheureuse en disant,
12:56mais alors que faites-vous là ?
12:58Alors qu'en fait,
12:59j'avais pas d'invité.
13:01Il me dit,
13:01t'exagères là Daphné.
13:02Donc on s'est débrouillé.
13:03Il vous a sauvé quoi ?
13:04Oui, il m'a sauvé
13:05parce que c'est vrai
13:06que si j'avais parlé
13:0620 minutes de moi,
13:07c'était moins intéressant.
13:0911h30, 12h30,
13:11on refait la télé sur FTL.
13:13Les improbables d'Eva Cruyvert.
13:16Daphné Burkijou
13:16vous présente
13:17Eva Cruyvert,
13:17la queen des infos improbables.
13:19Bonjour Eva.
13:20Bonjour Daphné, Eva.
13:22On sait que vous adorez Drag Race.
13:23Oui, moi j'adore.
13:24Surtout les costumes des reines,
13:25mais aussi les vôtres,
13:26enfin vos tenues.
13:27Ah ouais, c'est hyper gentil.
13:28C'est vrai que c'est
13:29un petit casse-tête chaque année.
13:30Et vous les gardez
13:31après l'émission
13:32ou c'est juste le temps du tournage ?
13:34Ah non,
13:34alors il y a un peu de tout.
13:36Non, non, j'emprunte,
13:38je fabrique.
13:39Il y a des choses,
13:39des vêtements à moi
13:40que j'ai depuis des années.
13:42Il y a vraiment de tout.
13:42Mais à chaque fois,
13:43j'essaie de raconter une histoire.
13:44Et cette année,
13:45je rends hommage
13:46aux plus grands clubs du monde.
13:49Les plus grandes discothèques.
13:50Oui.
13:50Pas les clubs de foot.
13:54au monde de la nuit.
13:56C'est les queens,
13:56PSG ou M.
13:58Pourquoi que ?
14:00Ça peut.
14:01Mais je vous avoue
14:01que j'ai quand même
14:02un petit regret.
14:03J'aurais aimé vous voir
14:04en Barbie, Daphné.
14:05Comme lorsque vous aviez animé
14:06une émission télé-shopping
14:07pour un concept store parisien
14:09où vous étiez transformée
14:10en magnifique Barbie Burpee
14:12pour célébrer
14:12les 50 ans de la vie.
14:13Ah, mais t'allais loin.
14:14Et c'est mon birthday
14:15qui commence avec mon gâteau,
14:17mes invités,
14:18mes VIP,
14:18mes amis,
14:20mes femmes, quoi.
14:22Oh, can you say for me
14:23Just a work for Barbie ?
14:25Barbie, c'est quand même
14:26le symbole
14:26d'une espèce de kitsch idéalisé
14:29qui fait rêver les gamins.
14:30C'était vraiment Karl Lagerfeld ?
14:31Mais c'est quand même bien
14:32d'avoir le même look
14:32à 50 ans
14:33que...
14:33Ah oui, je me t'habille en Barbie.
14:34Je me t'habille en Barbie.
14:35Tu vois, j'étais très curieuse.
14:36Vous aviez l'art folle, oui.
14:37Vous me confirmez.
14:39Vous aviez réussi assez dur
14:40quand même, Karl Lagerfeld,
14:42déguisé en Barbie.
14:42Bravo.
14:43Alors,
14:43qui dit 20 ans de quotidienne ?
14:45Il dit tous les jours.
14:46On fait donc le direct
14:47pendant deux heures
14:47et tous les jours,
14:48on part en tournage.
14:49Donc, tous les jours,
14:49il faut avoir une idée de chronique.
14:51Et il y avait une exposition
14:52et quand j'y pense,
14:53sur les Barbies,
14:54je ne fais jamais
14:55les choses à moitié.
14:56Donc, je m'étais entièrement
14:57habillée en Barbie
14:58et j'étais restée dans le rôle.
14:59Mais vraiment deux heures.
15:01Est-ce que vous déguisiez aussi
15:02parfois en Barbie
15:03lorsque vous animiez
15:04des goûters d'enfants,
15:05Daphne Burkier ?
15:06Alors, non.
15:07Parce que comme je suis très grande,
15:08j'avais souvent le rôle
15:09dit masculin.
15:10C'est-à-dire que j'étais
15:11le cosmonaute, beaucoup.
15:12Le costume était trop petit pour moi,
15:14mais ça me valait
15:14des bons pourboires des papas.
15:15La combinaison argente
15:17et Star Wars,
15:17un peu papillote, là, c'est ça ?
15:19Bien près du corps.
15:20Mon corps s'en souviendra toujours.
15:23Donc, oui, j'ai été...
15:24C'était mon boulot d'étudiante.
15:26Je partais animer
15:27des goûters d'enfants.
15:29J'avais mes bouteilles d'hélium.
15:30Je fais des grappes
15:31et des dégradés
15:31de ballons exceptionnels.
15:33Pendant que je faisais mes études,
15:34ça me permettait
15:35de me payer tout simplement
15:36mes déj, mon matos,
15:38parce que je faisais des études d'art
15:39et ça coûte très cher.
15:40Et donc, j'étais animatrice
15:41de goûters d'anniversaire.
15:42Vous voulez que je vous anime ?
15:44Ils étaient turbulents,
15:45les gamins, ou pas ?
15:45Bien sûr, évidemment.
15:47Mais franchement,
15:49pas trop avec moi
15:50parce qu'en fait,
15:50il fallait dégainer
15:51un nouveau jeu
15:52toutes les cinq minutes.
15:53Mais j'ai bien aimé
15:54ce moment-là.
15:55C'était assez drôle.
15:56Eva, Daphné Burki, enfant,
15:59elle était comment ?
16:00Vous avez des enfants ?
16:01Oui, j'ai des enfants.
16:02J'ai même pas de photos
16:03ou de vidéos de moi.
16:04Ma mère n'en prenait pas.
16:05Oui, c'est vrai.
16:06Mais je peux quand même vous dire
16:07qu'elle adorait regarder à la télé
16:08ce dessin animé
16:09diffusé dans le club Dorothée.
16:14Vous aimez le collège foufou
16:21et un jour,
16:21vous avez d'ailleurs transformé...
16:22Non, n'oubliez pas un foufoufou.
16:24C'est très important.
16:24Chaque fou compte.
16:26Vous avez transformé, Daphné,
16:28votre propre collège
16:29en établissement complètement.
16:31J'ai retrouvé les photos.
16:32C'est vrai ?
16:33Oui.
16:33Il va falloir nous expliquer
16:34de quoi on parle d'abord.
16:35Je peux vous les montrer.
16:36J'ai trouvé les photos l'autre jour.
16:37Daphné a eu une subite envie
16:39de neige en plein été
16:40et donc vous aviez décidé
16:42d'en faire tomber
16:43de la fausse neige,
16:44en l'occurrence,
16:45de la farine
16:46depuis le toit du collège.
16:48Mais pas juste
16:49un petit sachet de farine,
16:50des quarantaines
16:51de sachets
16:52lancés par des élèves.
16:53La direction du collège
16:54avait apprécié
16:55ce petit happening
16:56pré-olympique ?
16:56Surtout, mais surtout
16:57c'est la solidarité.
16:59Les enfants étaient vraiment
17:00très sympas,
17:00les colligiens,
17:02puisqu'il y avait des cours cibles
17:04dans cette cour de récréation.
17:06Donc, on a été acheté joyeusement
17:07avec Marion,
17:09que j'embrasse au passage.
17:10Nous avions cette idée maléfique.
17:12Donc, nous avons acheté
17:13ces sacs de farine.
17:14Tout le monde a explosé
17:15son sac de farine.
17:16Et c'est très long
17:17à retomber.
17:18C'est très très long.
17:19Donc, si long
17:19qu'évidemment,
17:20tout le monde s'était barré,
17:21sauf moi en bas.
17:23Voilà, la neige tombe
17:24au Sahara.
17:25Et puis,
17:27il y avait
17:28notre directrice
17:29qui s'appelait.
17:30Elle ne s'appelait pas
17:30Dussar,
17:31mais c'était presque ça.
17:32Désolée, moi je ne suis pas rien.
17:33C'était presque ça,
17:34ça va me revenir.
17:35Et donc,
17:35l'approviseur m'a pris
17:36par les pôles
17:37et m'a virée,
17:38mais en me demandant
17:39pendant trois jours
17:40de nettoyer la cour.
17:41Donc, j'ai retrouvé les photos.
17:42Je suis allongée
17:42dans la farine.
17:44Vous avez passé combien de temps
17:44à nettoyer la cour ?
17:45J'ai passé trois jours.
17:46Sympa.
17:46Mais je n'étais pas peu fière.
17:48Mon père était désespéré.
17:50Je me souviens,
17:50mais comment on va te retrouver
17:51un bahut ?
17:52Ce n'est pas possible.
17:53Et quelques années plus tard,
17:54vous avez pu dire
17:55c'est la créativité
17:56et on regarde les Jeux olympiques.
17:57Et bien voilà.
17:57C'est une préfiguration.
17:59Mais vous avez raison.
18:00Je pense que
18:01je ne me suis jamais empêchée
18:03d'imaginer des choses,
18:04de laisser l'imaginaire
18:06s'exprimer.
18:07Et je pense qu'on est
18:08en meilleure santé comme ça.
18:10Est-ce que vos deux filles
18:11vous ont fait...
18:11Bravo d'être venu à l'époque.
18:12Souvent dans les émissions,
18:13parlez à l'enfant
18:14que vous étiez.
18:15Bravo.
18:15Je suis contente.
18:17Vraiment,
18:17je suis fière de toi.
18:18Est-ce que vos deux filles,
18:19quand elles étaient plus petites,
18:20vous ont fait des coups pareils
18:21à l'école ?
18:21Pas assez.
18:23Ça vous a déçue un peu ?
18:24Vous êtes trop soft,
18:25les filles.
18:25C'est-à-dire qu'une fois,
18:26ma fille a fait un dessin
18:27sous la table,
18:28contre un mur.
18:29Je lui ai dit
18:29écoute,
18:30c'est un peu petit quand même.
18:31Elle s'en souvient.
18:31Regarde ce que maman a fait.
18:33C'est un peu petit,
18:34cette bêtise.
18:35Non,
18:35elle n'a jamais fait de bêtises.
18:36Et elle se marre
18:37parce qu'on en parle souvent.
18:38Je dis,
18:38mais il va falloir...
18:39Sors,
18:39ne rentre pas,
18:40tu vois,
18:41non,
18:42je suis bien avec toi.
18:43Donc,
18:43je n'ai pas du tout
18:44ce problème-là.
18:45La Daphné Burki,
18:46petite,
18:46était un peu turbulente.
18:48Oui,
18:48mais la Daphné Burki adulte
18:50est heureusement plus calme
18:51encore que...
18:52Il n'est pas rare
18:53que le démon de la chanson
18:54s'empare de vous,
18:55Daphné.
18:56Vous adorez chanter.
18:57On se souvient tous
18:57de vos vidéos karaoké
18:58sur les réseaux sociaux
18:59pendant le confinement.
19:00Est-ce que vous êtes
19:01un petit peu calmé depuis
19:02ou pas ?
19:03Non.
19:05Qu'en disent vos voisins ?
19:06Ça ne les dérange pas.
19:08Ce micro avait été créé
19:10à la base.
19:11C'est un micro
19:12que j'écris avec
19:13Ernadette.
19:13C'était un micro karaoké
19:14et ça m'a permis
19:15de reverser beaucoup d'argent
19:16au secours populaire.
19:18Le micro karaoké
19:20avec lequel on le voyait.
19:20C'est qu'en fait,
19:21tous les bénéfices
19:21étaient reversés au secours.
19:22Ça vous donnait
19:23un bon alibi
19:24pour chanter.
19:25Oui,
19:25ça me donnait
19:26une très bonne expérience.
19:28Mais je n'ai pas été
19:28invitée aux enfants.
19:30Je m'avais proposé
19:31de chanter.
19:32L'appel est lancé.
19:34J'aimerais bien.
19:34Qui sait ?
19:35J'aimerais vraiment bien.
19:37Je postule jamais.
19:38Jamais je me permets.
19:39Si il nous écoute
19:41ce matin,
19:41vous pouvez appeler
19:42Daphné Burki
19:42et elle viendra
19:42avec son micro argenté
19:43pour le secours populaire.
19:45Il y a une chanson
19:46sur laquelle
19:46vous aviez particulièrement
19:48brillé à la télé
19:49cette fois.
19:49C'était dans
19:50C'est à vous.
19:50Tu m'oublieras
19:51de Larousse.
19:51Oh là là,
19:52le piège !
19:54Avec cool !
19:55Oh l'enfer !
19:59Attends,
20:00il faut que j'explique.
20:01On écoute d'abord.
20:03Oh non,
20:03t'es pas sympa.
20:07T'es monté sur la terre.
20:08T'es au bout
20:09du rouleau.
20:19Détrompez-vous Daphné,
20:19ça on n'est pas
20:20prêts de l'oublier.
20:21Écoute,
20:22le problème,
20:23c'est que j'ai,
20:23donc,
20:24je me suis beaucoup
20:24filmée sur les réseaux sociaux
20:25en train de faire du karaoké.
20:27Et bah,
20:27qu'est-ce qu'ils font
20:27à cet avou ?
20:28On vient parler
20:28d'un truc qui n'a rien à voir
20:29et ils se disent
20:30« Allez,
20:31chantez ! »
20:31au milieu de la guerre
20:33et la guerre
20:34et toi,
20:35tu dois chanter,
20:35t'es très mal à l'aise
20:37et on te regarde
20:38pour que tu fasses le show
20:38et que tu tournes sur ta chaise
20:40et donc,
20:40tu te sens obligé
20:41de le faire.
20:42C'était horrible.
20:43Vous allez chanter ce soir
20:44pour la fête de la musique
20:45ou pas ?
20:45C'est un peu une prothèse sombre aussi.
20:49Tu aimerais bien.
20:51Elle vient de vous mettre
20:52à un vent, là.
20:53Puissance.
20:53Vous avez vu ?
20:55C'est lui qui aimerait.
20:57Non,
20:57encore une fois,
20:57ce soir,
20:58on est vraiment,
20:59vous n'allez presque pas nous voir,
21:00on est très discrétés.
21:00À la fin.
21:02C'est les artistes
21:02qui font la fête de la musique
21:04qui vont se passer le relais
21:05et qui vont faire des chansons,
21:07en effet,
21:07avec beaucoup,
21:08beaucoup de sens.
21:09Nous,
21:09on sera...
21:09Écoutez,
21:10on a Valérie Dissot,
21:10France 2,
21:11la communication de France 2.
21:12Elle a opiné du chef.
21:14Lorsque j'ai dit,
21:14ce serait bien que vous chantez.
21:15Donc,
21:16France 2 vous soutient.
21:17Chantez ce soir,
21:18Daphné.
21:18Qu'est-ce qu'on chante,
21:19alors ?
21:19Tu m'oublieras.
21:21On vous refait.
21:21C'est pas une prothèse sombre.
21:23Mais non seulement,
21:24vous chantez bien,
21:25Daphné,
21:25mais vous êtes...
21:26C'est tellement forcé
21:27à lire sa feuille
21:28à ce moment-là
21:29parce qu'elle n'est pas contente.
21:30Non,
21:31je n'ai pas fini.
21:32Surtout,
21:32j'ai pire que ça.
21:33Enfin,
21:34pire ou mieux,
21:34d'ailleurs.
21:35Vous êtes aussi capable
21:36de faire chanter à Merveille
21:37des bols tibétains.
21:39Vous aviez bluffé André Manoukian.
21:41C'était dans Je t'aime,
21:41etc.
21:42Le bol tibétain,
21:44le bol de vibration.
21:45Vous le frappez
21:46une seule fois.
21:50Il ne s'arrête pas.
21:51Vous sentez cette vibration ?
21:53À vous, Daphné.
21:54Allez-y.
21:56Je crois que quelqu'un
21:57a sonné à la porte,
21:58entrez.
21:59Ça détend tout de suite
21:59beaucoup moins avec vous.
22:01Il est drôle.
22:02Votre découpage est drôle.
22:05Mais c'est vraiment cool.
22:06On n'a rien truqué.
22:06Bravo à la rigide.
22:08On refait la télé.
22:09C'est à vous que c'est très drôle.
22:10Est-ce qu'on parle de la fois aussi ?
22:11Vous aviez joué de la flûte
22:13avec le nez sur Canal+.
22:14On a tellement d'extraits.
22:16On pourrait faire
22:16une spéciale de deux heures.
22:17J'ai beaucoup d'admiration
22:17pour ceux qui savent faire ça.
22:21François Morel,
22:22c'est très bien,
22:22le comédien,
22:23évidemment.
22:23C'est très, très bien joué.
22:25Mais avec les deux narines.
22:26C'est un club très fermé.
22:27Très, très fermé.
22:29Narines très ouvertes,
22:30club très fermé.
22:30Deux narines,
22:31deux flûtuots.
22:32Moi, je dis,
22:33la scène de Culture Box,
22:35c'est à vous.
22:36On va terminer avec une info
22:38que vous n'avez pas réussi à trouver.
22:40Oui,
22:40c'est votre nombre de tatouages.
22:42Vous en avez tellement.
22:43Mais est-ce que vous-même,
22:44vous savez du coup
22:45combien vous en avez ?
22:45Alors moi,
22:45je sais juste qu'il faut que j'arrête
22:47parce que j'en ai un qui.
22:48Regardez,
22:48la tête de l'hirondelle sort
22:50tout d'un coup.
22:51Il faut faire des retouches ?
22:52Non.
22:52C'est-à-dire qu'il paraît
22:53qu'au bout d'un moment,
22:54s'il y a trop d'encre dans le corps,
22:56le corps se met à rejeter.
22:57Donc, j'ai un doute sur...
22:59Vous allez devenir
22:59une espèce d'énorme buvard
23:00avec plein d'encre.
23:02D'après, c'est un signe, ça.
23:04Qu'est-ce que je sais ?
23:06C'est un signe.
23:08D'ailleurs,
23:08je vais devenir...
23:09Oui,
23:10un espèce de poisson
23:11de fond de mer,
23:12un peu...
23:12On ne sait pas trop...
23:13C'est lourd.
23:15Non, tu sais,
23:16ceux qui ont des bulles partout.
23:17Bienvenue sur la...
23:18Non, je ne sais pas.
23:20Je ne sais pas
23:21combien j'en ai.
23:22Pardon.
23:22Je n'ai jamais calculé.
23:24Et puis,
23:24ça voudrait dire
23:24de me prouver
23:25encore une fois à poil
23:26sur RTL.
23:26Ah non !
23:27Dites-nous ce qu'il y avait.
23:29parce que c'est en train
23:30de se déformer.
23:30Mais à la base,
23:31c'était quoi ?
23:32Bon,
23:33il y a un oiseau coloré,
23:34une grande fleur,
23:35trois hirondelles,
23:36un coucher de soleil,
23:36des flèches
23:37ou encore le titre
23:37de votre chanson préférée
23:38« Don't Stop Me Now »
23:39de Queen.
23:40Est-ce que vous avez
23:41encore de la place ?
23:42Mais bon...
23:42Mais on a passé une nuit ensemble ?
23:44Ben oui,
23:45c'est la chose.
23:45Vous n'en rappelez pas ?
23:47Comment c'est-elle tout ça ?
23:48Il n'y a pas que l'encre
23:49qui coule.
23:50Vos souvenirs aussi.
23:51C'est fou ça.
23:52Mais oui,
23:52il y a un peu de tout ça.
23:53En fait,
23:54je ne les vois plus,
23:55mes tatouages.
23:56Je sais qu'on en parle beaucoup.
23:57Je sais que ça a été un sujet.
23:59C'est un sujet encore.
24:01Mais sincèrement,
24:02moi,
24:02c'est comme un petit vêtement
24:03de protection.
24:03Donc,
24:04je ne le vois plus.
24:06On en a beaucoup parlé aussi
24:07parce qu'il y a un tatouage
24:08très symbolique
24:08que vous avez.
24:09C'est celui de Paris
24:10que vous avez fait,
24:11je précise,
24:11avant les attentats
24:12de 2015.
24:14On a tous encore en tête
24:15ce message bouleversant
24:16que vous aviez fait
24:17sur Canal Plus
24:17trois jours seulement
24:18après les attaques terroristes
24:19à Paris
24:20qui vous avait aussi touché.
24:21Vous aviez des amis
24:21dans la salle
24:23Bataclan.
24:24En novembre prochain,
24:25ça fera déjà dix ans
24:26ces attaques.
24:28Vous vous êtes retournée
24:29au Bataclan en 2021.
24:31J'y suis retournée
24:32et puis on a fait des shows
24:33pour le Secours populaire
24:34là-bas.
24:35Vous avez hésité
24:35avant de retourner
24:37là-bas ou pas ?
24:37Non, non,
24:38du tout.
24:39Non, non, non.
24:39Jamais.
24:40Il ne faut pas...
24:42Non, non,
24:42surtout pas.
24:43Il faut aller partout.
24:44Il ne faut surtout pas
24:44s'empêcher.
24:45Il ne faut pas
24:46tout d'un coup
24:47imaginer que
24:48ce sont des endroits maudits.
24:50Il faut remettre
24:51de la vie partout
24:51où on peut mettre
24:52de la vie.
24:52Donc, non, non, absolument pas.
24:53Mais je n'arrive pas
24:54à croire que ça fasse
24:55déjà dix ans.
24:56Oui, oui, c'est un moment
24:57qui a frappé le pays
24:59et le monde.
25:00Donc, je ne me permettrai
25:01pas du tout
25:01de parler pour moi.
25:02Mais en effet,
25:04on est beaucoup
25:04à avoir perdu
25:05des amis là-bas.
25:08Et puis,
25:08c'est un endroit
25:09particulier pour moi
25:11parce que c'est là
25:11où il y a du spectacle vivant.
25:13C'est là où il y a
25:13de la musique.
25:14C'est là où il n'y a
25:15que des choses,
25:15a priori,
25:15qui sont là
25:16pour vous faire du bien
25:17ou même pour vous sauver.
25:19Donc, pourquoi est-ce
25:19qu'on tue des gens
25:20dans un endroit qui sauve ?
25:22Ce n'est pas normal en fait.
25:24Ce n'est pas entendable.
25:25Donc, non, non,
25:26il faut retourner
25:26dans ces lieux-là, bien sûr.
25:27La liberté doit triompher
25:29toutes les intolérances.
25:30C'est aussi le message
25:31de Drag Race finalement.
25:33Oui, oh oui, tellement.
25:35Tellement, c'est un lieu
25:35d'émancipation encore une fois.
25:37Et puis, ouais,
25:38mais en fait,
25:39on a l'impression
25:40qu'on a gagné,
25:41qu'on a fait un petit pas.
25:43Toujours dans la pédagogie
25:45et tout, à chaque fois,
25:45on a l'impression
25:46que les choses régressent.
25:47Donc, il y a des jours
25:48où c'est épuisant,
25:49oui, bien sûr.
25:49Il y a des jours
25:50où je suis plus fatiguée
25:51que d'autres.
25:53Mais comme tout le monde,
25:54quand on croit beaucoup
25:56à des valeurs hyper simples
25:59en plus de fraternité,
26:00d'égalité, de liberté.
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