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00:00Avançons un tout petit peu, vous avez évoqué Nicolas Sarkozy, vous avez travaillé pour lui,
00:03vous avez été choqué comme Henri Guéno par le fait qu'on lui ait retiré sa légion d'honneur.
00:08Expliquez-nous.
00:09Écoutez, moi Laurence, je sais ce que je dois à Nicolas Sarkozy et je sais ce que la France lui doit.
00:15Alors on peut le condamner, lui mettre les fers aux pieds, le dégrader, l'humilier.
00:21Et il sait que mon affection, mon respect et mon admiration lui sont à jamais acquises.
00:34Bon, ça c'est moi qui parle parce que j'ai travaillé pendant plusieurs années auprès de lui,
00:41parce que je considère que, je n'oserais pas dire un ami parce que j'ai un immense respect pour lui
00:46et que je ne nous mets évidemment pas au même niveau.
00:50mais voilà, ça c'est ma position.
00:52Alors après, cette histoire de légion d'honneur, vous savez, je vais vous raconter une anecdote qui en dit long.
01:01En décembre 1958, lorsque le général de Gaulle a été élu, président de la République,
01:08alors à l'époque ce n'est pas au suffrage universel, je le rappelle, mais par un collège de grands électeurs,
01:14le grand chancelier à la légion d'honneur, à l'époque qui est le général Quattroux, je crois,
01:18vient voir le général, lui dit écoutez, monsieur le président de la République,
01:22je vais vous présenter le collier et vous devenez de fait grand maître de l'ordre de la légion d'honneur
01:28et à ce titre, grand croix.
01:31Et le général lui répond, j'en ai pas besoin.
01:34Général Quattroux dit pardon, non je n'en ai pas besoin.
01:39Mais comment ça ? Non, je n'en ai pas besoin.
01:42Je suis grand croix de la légion d'honneur parce que j'ai été grand maître de l'ordre de la légion d'honneur
01:49en 1944 parce qu'il ne vous a pas échappé, général,
01:55mon général, que j'ai été pendant deux ans président du gouvernement provisoire,
02:02chef du gouvernement provisoire et à ce titre, chef de l'État.
02:04D'accord.
02:04Alors le général Quattroux dit non mais non, moi je n'ai pas ça dans mes dossiers, je ne sais pas.
02:10Évidemment comme, voilà.
02:12Donc il dit mais je vais vérifier.
02:14Alors il dit, vérifier mais je pense que les français, eux, n'ont pas oublié que j'ai présidé
02:21ou en tout cas dirigé le gouvernement provisoire.
02:24Et Quattroux, j'ai les lettres, c'est extraordinaire, répond,
02:28ah oui, en effet, vous êtes de droit, de droit, grand croix de la légion d'honneur.
02:35Et dans le dossier, je vous renvoie au dossier du général de Gaulle.
02:39Il était grand officier.
02:41Le général Quattroux, H. Barré, grand officier.
02:45Il a mis à la plume, sergent Marjan, grand croix et entre parenthèses, deux droits.
02:50Deux droits.
02:52Non, non mais c'est important parce qu'aujourd'hui la question est,
02:56en fait ce n'est pas le grand officier, ce n'est pas la chancellerie de la légion d'honneur
03:00qui donne au président de la République les insignes de grand croix
03:06comme ce n'est pas lui qui donne au Premier ministre, au bout de six mois d'activité,
03:11les insignes de grand croix de l'ordre national du mérite.
03:14Donc, c'est de droit parce que c'est un privilège régalien.
03:17Bon, ça va faire hurler tout le monde, etc.
03:18C'est comme ça depuis Bonaparte et si j'ose dire, c'était déjà comme ça sous l'ancien régime
03:23pour l'ordre équivalent qui était l'ordre du Saint-Esprit.
03:27Bon, qui n'avait pas la même couleur.
03:27Voilà. Donc, la question, elle est historique et elle est de droit.
03:33Il y a quand même un principe de parallélisme des formes.
03:35Est-ce qu'une autorité qui n'a pas donné cette distinction peut la retirer ?
03:41Parce que cette distinction, elle n'a pas été attribuée à Nicolas Sarkozy
03:45pour ses mérites personnels, pour son action, même s'il a eu des actions héroïques auparavant.
03:49Ça a été rappelé notamment par Jordan Bardella.
03:51À la Martine Malvinoye.
03:52Voilà, qui était, avant tout, c'était moi, je me souviens très bien,
03:55je ne connaissais pas Nicolas Sarkozy, mais j'avais un enfant de l'âge des enfants qui l'a libéré.
03:58Donc, si vous voulez, ça avait regardé ça de près.
04:01Et donc, ce n'est pas ça qui lui a donné cette décoration.
04:04C'est un droit coutumier qui, de fait, s'oppose peut-être au code de la Légion d'honneur.
04:12Alors, c'est aujourd'hui un débat qui est ouvert, c'est un débat de juristes.
04:14Je n'entrerai pas davantage dans celui-ci, mais c'est quand même une question qui mérite d'être opposée.
04:19Catherine Né, sur cette Légion d'honneur.
04:20Oui, oui, je me demandais, mais qui avait autorité pour la lui retirer ?
04:24Le Président de la République ?
04:25Le Président de la République, jusqu'à un décret récent qui donne cette possibilité au grand chancelier.
04:33C'est une façon de se laver les mains de ça ?
04:34Parce que le Président a fait une démarche pour ne plus, pour passer le décret qui a été annulé.
04:43Et qui, d'une certaine manière, le Président passait le mystiquerie au grand chancelier.
04:49On ne pouvait pas ôter.
04:50Tout en disant que ça serait, il ne fallait pas...
04:54Je l'ai découvert dans un papier d'une de vos confesseurs, Nathalie Chuc, pour ne pas la nommer.
05:04Là aussi, la question qui se pose, c'est pourquoi faut-il la signature du Président de la République
05:09pour enlever les insignes de Grand Croix, de la Légion d'Honneur, à tout chef d'État étranger ?
05:14Sauf ceux qui sont morts.
05:16Là, la Légion d'Honneur a dit, on ne va pas remonter.
05:20Et que pour le chef de l'État en France, c'est simplement le grand chancelier.
05:26C'est quand même une bizarreie...
05:28C'est nouveau.
05:28C'est vrai question politique.
05:29Oui, c'est nouveau.
05:30C'est nouveau et c'est à la demande d'Emmanuel Macron.
05:33C'est une façon de s'en laver les mains.
05:34Et quand on lui a demandé si on enlevait la Légion d'Honneur du Président Poutine
05:39qui lui avait été donnée par Jacques Chirac, je pense qu'on ne l'a pas enlevé.
05:45Seul, je répète, seul le chef de l'État peut enlever les insignes de Grand Croix de la Légion d'Honneur
05:53qui, encore une fois, sont de droit ou de courtoisie pour un chef d'État étranger.
05:57Oui, j'ai raison.
05:58Seul le président de la République peut le faire.
06:00Camille, Pascal, un tout petit mot de votre livre, La Reine du Labyrinthe, la vérité sur l'affaire du collier,
06:03parce que cette semaine a eu lieu une vente de ce fameux collier.
06:07On va voir une image de ce collier, je la décrirai pour nos auditeurs,
06:10qui a été vendue par la société Arcurial.
06:13Oui, mardi.
06:14C'était très...
06:14Écoutez, je suis même...
06:15Mardi, le faux collier de La Reine a été vendu chez Arcurial.
06:22C'est le diamant de La Reine.
06:23Oui, c'est le faux.
06:24Mais alors, il est très intéressant parce que c'est un vrai faux.
06:26C'est-à-dire que...
06:27Alors, je vous rassure, il n'est pas en diamant, il est en vert.
06:30Mais en fait, il semblerait...
06:31D'abord, il a une provenance étonnante, c'est qu'il vient de la famille Basinger,
06:36c'est-à-dire la famille Bassange, descendant de Bassange,
06:39le joaillier de la couronne qui a constitué cet incroyable collier
06:43de 2800 carats, de 650 pierres précieuses.
06:47Et alors, la famille s'en sépare aujourd'hui,
06:48après presque deux siècles et demi en sa possession.
06:52Et donc, la maison Arcurial m'avait demandé de faire la notice de la vente.
06:59J'ai assisté à la vente.
07:00Alors, je peux vous dire son prix.
07:01Il a fait...
07:0335 000 euros ?
07:04Oui, avec les frais.
07:05Avec les frais.
07:06Et ce que j'ai trouvé formidable...
07:07Alors, moi, je m'attendais à ce que le château de Versailles achète ce collier.
07:11Parce qu'ils ont une réplique absolument minable dans les petits appartements de La Reine.
07:14Mais enfin bon, ils ont d'autres priorités, ce que je comprends.
07:17Et à mon avis, ils regardent là en ce moment un portrait de Nathier
07:20qui les intéresse beaucoup et je peux comprendre.
07:23Et à ma grande surprise, quelqu'un s'est élevé.
07:24C'était un conservateur du Louvre qui intervenait pour le musée des Beaux-Arts de Strasbourg.
07:30Qui a donc acheté le collier.
07:32Et je pense qu'il finira, c'est normal, dans le palais de Rouen à Strasbourg,
07:36en souvenir des millions que cette affaire a coûté au cardinal.
07:39Écoutez, c'est magnifique Catherine.
07:41Et puis, on recommande la lecture du livre de Camille Pascal, évidemment,
07:44à nos auditeurs et téléspectateurs.
07:45Tous les livres de Camille.
07:46Tous les livres.
07:47C'est gentil.
07:47Merci à vous, chers amis Eric Nolot, Camille Pascal,
07:50Jean-Sébastien Ferjo-Catherine et Louis de Ragnel
07:52pour cette émission CNews Europe 1 Punchline.
07:54Dans un instant, Pierre de Villeneuve sur Europe 1K
07:56et Christine Kelly, pardon, sur Face à l'Info, sur CNews.
08:00Bonne soirée à vous sur nos deux antennes.
08:02A demain.

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