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00:00Léger ce clash hier qui s'est déroulé sur France 5, Rachida Dati, la ministre de la Culture, était l'invité de l'émission C'est à vous.
00:07Une invitation qui portait initialement sur l'audiovisuel public, mais à la fin de l'interview, Patrick Cohen a voulu lui demander des comptes sur des articles qui étaient parus en particulier dans Mediapart.
00:16Qu'a fait Rachida Dati ? Eh bien, elle aussi a demandé des comptes à Patrick Cohen sur un article en particulier paru dans Mediapart.
00:22Alors, on a découpé ce qui s'est passé parce que c'est assez long en trois parties.
00:26Alors, on va détailler les parties les unes après les autres.
00:28Tout d'abord, la première charge de Rachida Dati contre Patrick Cohen.
00:32Écoutez.
00:34La question était de savoir, est-ce que ces revenus de l'EHM ont été déclarés au Parlement européen dans la mesure où ils ne vous aient pas déportés lors des votes au Parlement européen qui concernaient ce dossier.
00:46Vous savez comment ça marche au Parlement européen ? Vous savez comment ça marche ? Vous portez des amendements à titre personnel ? Vous savez comment ça marche ?
00:54Vous savez très bien que c'est des groupes politiques.
00:55Donc voilà. Donc vous n'avez pas d'élément de ce qui a été dit.
01:00Est-ce que vous avez été vérifié ?
01:01M. Cohen, il y a une enquête Mediapart qui vous a mis en cause pour harcèlement, management toxique.
01:06Non, pas.
01:07Si, l'enquête Mediapart qui est ressortie très récemment. Est-ce que c'est vrai, M. Cohen ? Est-ce que vous harcelez vos collaborateurs ? Est-ce que vous êtes désagréable avec les gens avec lesquels vous travaillez ?
01:17C'est affirmé dans une enquête Mediapart.
01:20Non, non. Est-ce que c'est... Non, mais on vous accuse de harcèlement.
01:23M. Cohen, est-ce que c'est vrai ? Est-ce que vous pouvez me répondre ?
01:26Non, mais ne détournez pas la question.
01:27Non, je ne vous détourne pas la question. Je vous renvoie. Il y a eu une enquête vous concernant. Est-ce que c'est vrai, M. Cohen ?
01:32Non, moi je n'ai pas d'enquête de justice.
01:33J'ai eu beaucoup de peine.
01:34Si, parce que le harcèlement, c'est un délit, M. Cohen.
01:36Je n'ai pas été accusé d'harcèlement par personne.
01:37Il y a eu une enquête, si, dans une enquête Mediapart. C'est un délit, M. Cohen.
01:41Avez-vous harcelé vos collaborateurs ? Est-ce que vous êtes désagréable avec vos proches ?
01:46Voilà, ça fait mal, c'est le mot qu'on puisse dire.
01:48Damien Canivez, c'est quoi cette enquête dont parle Rachida Datif ?
01:51Rachida Datif est effectivement référence à une enquête qui a été publiée dans Mediapart en février dernier
01:55qui dénonce effectivement un management toxique de Patrick Cohen lorsqu'il était présentateur et rédacteur en chef de sa matinale de 2010 à 2017.
02:03Et c'est vrai que dans cette enquête, il y a 19 salariés qui témoignent à charge contre lui
02:08et qui dénoncent effectivement des faits d'humiliation, de harcèlement,
02:11qui mettent en exergue un climat anxiogène au sein de la rédaction.
02:16Et c'était au moment où il revenait, vous savez, dans cette tranche-là du 7-10 en septembre dernier.
02:22Donc voilà, c'était évidemment un retour qui n'a pas été très bien accueilli à France Inter.
02:25Fabien Lecoeuvre ?
02:27Oui, c'est l'arroseur arrosé, moi.
02:28C'est-à-dire qu'il a tellement l'habitude de malmener ses invités
02:32en leur sortant des... qui sont toujours présumés innocents évidemment,
02:36mais il leur sort toujours les affaires comme étant déjà pratiquement jugés.
02:40Et là, Rachida Dati lui a renvoyé finalement l'ascenseur.
02:44Et c'est vrai que c'est désagréable, j'imagine.
02:46Mais en même temps, voilà...
02:48Moi, je n'avais jamais vu ça dans une émission.
02:50Non, jamais, c'est la première fois.
02:51De la part du ministre.
02:52C'est ça, c'est sur tout ça en fait.
02:54Oui, parce que quand c'est la ministre de la Culture qui vous envoie ça face en direct
02:58sur France Télévisions, je pense que ça a du poids quand même.
03:02Après, Rachida Dati, c'est ce que je disais à la pause,
03:04elle est rentrée en croisade contre une partie du service public
03:06depuis qu'ils ont fait un complément d'enquête particulièrement à charge,
03:09alors qu'on peut le rappeler, elle est présumée innocente.
03:11Et quand on s'en prend à Rachida Dati, on l'a vu, il y a plein d'exemples,
03:15elle ne se laisse pas faire.
03:15Enfin, elle ne va pas se coucher et se laisser marcher dessus non plus.
03:18parce que moi, le procédé intellectuel que je trouve extrêmement malhonnête,
03:21c'est de vous inviter pour parler d'un sujet, en l'espèce le service public
03:25et une éventuelle réforme, et de parler d'autre chose.
03:28Je pense qu'il n'avait pas dit à Rachida Dati qu'il allait aussi parler de questions judiciaires.
03:33S'il l'avait fait, elle aurait agi en conséquence, elle venait, elle ne venait pas.
03:36Là, ils lui ont dit, vous allez parler de tel sujet,
03:38et à la fin, il lui dit, en fait, vous allez rendre des comptes sur un autre sujet.
03:41Oui, c'est un procédé qui est malhonnête,
03:43parce que des émissions, ça se prépare, on sait sur quoi on va intervenir.
03:46Et je trouve qu'elle a bien fait. Moi, j'ai trouvé ça super drôle, en plus.
03:49Drôle, je ne suis pas sûr que ce soit le mot, vu le sujet en plus.
03:53Si, parce qu'on était tous...
03:54Ce que j'ai trouvé drôle, c'est la manière dont elle lui répond.
03:56Il y a Anne-Elisabeth Lemoyne qui veut parler,
03:58elle lui dit, mais vous, vous pleurez toute la journée.
04:00On va en parler après, on a dit qu'on faisait un sujet par un.
04:02D'accord.
04:05Je vais la rendre à sa famille, vite fait.
04:09Mathias Lefe, est-ce qu'une ministre peut faire ça ?
04:11Alors ça, c'est une question...
04:13C'est une question con ou une question intéressante ?
04:17C'est une vraie question intéressante.
04:20Et puis, ce n'est pas n'importe quel ministre,
04:23c'est la ministre de tutelle.
04:25Donc, pour moi, il y a un problème.
04:28Mais je pense qu'on en parlera peut-être un peu après.
04:31Vous faites une émission chacun dans votre sens.
04:33Non, ce que je voulais dire,
04:35moi, j'étais d'accord avec Sarah.
04:36Moi, au départ, j'ai trouvé...
04:36Moi, j'ai parti avec Cyril, ça va être bien.
04:38J'ai trouvé ça drôle, moi, au départ.
04:41Et ça m'a fait marrer.
04:42Ça m'a fait marrer pour deux raisons.
04:44Un, parce qu'il y a un côté bravache de Rachida Dati
04:47qui est souvent comme ça.
04:49Et surtout qu'elle avait tout le plateau contre elle.
04:50Oui, oui, oui.
04:51Il ne faut pas oublier qu'elle n'est pas en train de conquérir.
04:52Celui qui l'ouvrait plus, c'était Patrick Cohen.
04:55Attendez, deux minutes, Rachida, j'allais vous appeler.
04:59Sarah.
04:59Il y a vraiment un clash.
05:01Et il y a quelque chose de quasiment...
05:03Je n'aime pas beaucoup Patrick Cohen.
05:04Il y a quelque chose d'assez amusant
05:06à voir, effectivement, l'arroseur arrosé.
05:08Et puis, il y a un autre truc qui est assez drôle,
05:10c'est que voir Rachida Dati se revendiquer
05:13d'une enquête de Mediapart,
05:16c'est un peu ironique.
05:16Non, mais parce que c'était sa lumeau.
05:19C'est que lui s'appuie sur l'enquête Mediapart
05:21et elle lui dit, en gros,
05:23si vous voulez une enquête Mediapart, parlons-en.
05:25J'ai trouvé ça amusant.
05:26Et on va parler de la vôtre.
05:27Et à un moment donné, il y a Anne-Élisabeth Lemoyne
05:29qui a essayé de remettre un peu de l'ordre
05:30dans cette pagaille.
05:32Oui, mais c'était trop tôt.
05:33Donc, avant l'heure, ce n'est pas l'heure.
05:35Si vous êtes avocate,
05:36si vous allez au procès avant que le procès ait commencé,
05:38ça ne servira pas à grand-chose si vous plaidez avant.
05:40On va écouter Anne-Élisabeth Lemoyne, justement,
05:43qui tente de rétablir les choses
05:45et qui, au passage, s'en prouve.
05:46Une balle perdue.
05:47Un coup de Tizer.
05:49Madame Lemoyne,
05:50il y a une enquête Mediapart
05:51qui a été ouverte sur harcèlement.
05:53Non, elle n'a pas été ouverte.
05:54Personne n'a été ouverte.
05:55Ce n'est pas une enquête qui est ouverte.
05:56Si.
05:56De la même manière,
05:57on a dit qu'à c'est à vous
05:58que l'ambiance est épouvantable,
06:00que vous pleurez toute la journée
06:02et que tout le monde est mis en cause.
06:04Est-ce que c'est vrai ?
06:04Ça m'intéresse, moi.
06:05Je veux savoir.
06:06Si vous nous posez la question.
06:07Je vous pose la question.
06:08Est-ce que c'est vrai ?
06:09Est-ce que c'est vrai ?
06:10Vous allez vous contenter de mon nom.
06:11Non, c'est faux.
06:12Ah bah voilà.
06:12On doit se contenter de votre nom, c'est faux.
06:14Moi, j'ai été entendue,
06:17scannée, vérifiée, contrôlée.
06:19Et pas qu'une fois.
06:20Voilà.
06:20Donc moi, contrairement à vous,
06:22j'ai donné des réponses.
06:24Sarah Lecoeuvre,
06:24alors là, elle parle d'une autre enquête.
06:26Oui, une enquête de Marianne, cette fois,
06:28qui est sortie à l'automne dernier
06:30où qui racontait l'ambiance terrible
06:32qui régnerait dans les couloirs de Media One
06:35qui produit, bien sûr, l'émission C'est à vous.
06:37Des burn-out à répétition,
06:38des humiliations.
06:39Anne-Élisabeth Lemoyne est pointée du doigt aussi.
06:43Et par la même occasion,
06:45elle répond puisque Anne-Élisabeth Lemoyne
06:46n'avait jamais répondu à cette enquête.
06:49Elle dit non, donc elle démontre.
06:50Je l'imaginais mal,
06:50elle dit oui, oui, je suis en larmes
06:51dans les couloirs tous les jours.
06:52Il y a une ambiance toxique.
06:53Non, non, enfin,
06:54c'est à point de fois qu'on a une réaction d'aide
06:55donc on peut au moins remercier Rachida Dati pour ça.
06:58Elle ne pouvait rien dire d'autre.
06:59Elle ne peut pas dire oui,
07:00l'ambiance est épouvantable,
07:00mais je n'arrête pas de pleurer.
07:01Là, j'attends que vous partiez pour pleurer.
07:02Pour l'heure, il y avait juste Mohamed Bouafsi
07:04qui est le patron
07:05qui avait réagi en disant
07:06non, non, il n'y a aucun malaise.
07:07L'ambiance est exceptionnelle.
07:09Le patron, parce qu'il est chroniqueur dans l'émission,
07:10en réalité, il est déjà adjoint.
07:13Directeur général de 3ème Ayuproduction.
07:15Carrément, oui.
07:16Mais en fait, il aurait pu répondre
07:17parce qu'il est arrivé.
07:18Ça m'a un peu surpris d'ailleurs.
07:19Il arrive derrière pour faire cette chronique
07:21et sa chronique à lui, il ne dit rien.
07:22Alors c'est lui le patron quand même.
07:24Oui, mais il a été mis en cause aussi
07:25dans une des enquêtes l'informé, je crois aussi.
07:27Il a été aussi mis en cause
07:29parce qu'il y a des collaborateurs
07:30qui l'ont pointé du doigt.
07:31Mais c'est sûr qu'ils marchaient sur des oeufs.
07:33Mais c'est vrai qu'on est tous surpris
07:34de cette réaction
07:35parce qu'on sait qu'une interview
07:36avec un politique,
07:37c'est une forme de combat de boxe.
07:38Néanmoins, on n'a pas l'habitude
07:40de voir que tous les coups sont permis.
07:41Et là, tous les coups sont permis.
07:42C'est-à-dire que là,
07:42Ashida Dati, elle a mis le doigt
07:44sur un endroit qui faisait extrêmement mal pour eux.
07:46Et c'est la raison pour laquelle
07:47je pense qu'ils ne réagissent pas vraiment.
07:48Ils sont totalement à l'air.
07:49Ils mettent du temps à réagir.
07:50Anne-Élisabeth Lemoyne
07:52doit mettre trois minutes à répondre.
07:55Patrick Cohen aussi.
07:56Il est comme tétanisé.
07:57Je pense qu'Anne-Élisabeth,
07:59à un moment,
07:59elle monte son oreillette.
08:00Je pense qu'elle attend des consignes.
08:01Parce qu'on la voit
08:02quand on regarde bien l'image.
08:03Elle fait signe à un moment donné.
08:05Genre, vous ne me dites rien
08:06ou parlez-moi.
08:07Qu'est-ce qu'on fait ?
08:07Il faut conclure.
08:08Et qu'est-ce qu'on fait ?
08:08Pardon Jean-Marc,
08:09mais attendez.
08:10Ce n'est pas le moment
08:10où vous devez attendre des consignes.
08:11Vous devez spontanément,
08:12à un moment donné,
08:12dépendre de vos équipes.
08:13Je suis désolé.
08:14À partir du moment
08:14où quelqu'un parle de mal
08:16à l'un de vos chroniqueurs,
08:16vous dites écoutez,
08:17c'est vous l'interviewé,
08:18c'est à vous de rendre des comptes
08:19à la nation
08:19et ce n'est sans doute pas
08:20à Patrick Cohen
08:21de répondre à vos questions.
08:22À un moment donné,
08:23il faut aussi pouvoir
08:24prendre les rênes de votre émission.
08:25Oui, qui vous le dites.
08:28Je ne vous engueule pas.
08:30Je trouve que c'était
08:31un match de boxe
08:32complètement déséquilibré.
08:33C'est-à-dire que d'un côté,
08:34vous avez une puncheuse,
08:35quelqu'un qui sait faire de la politique
08:36comme personne,
08:37qui est Rachida Dati.
08:39Évidemment,
08:39elle est ministre,
08:40mais elle est ministre de la Culture,
08:41ministre de Tutelle,
08:43de France Télé
08:44et on sait qu'il y a en plus
08:45eu ce complément d'enquête
08:46sur France Télévisions
08:47qui lui a vraiment déplu.
08:50Et donc, de l'autre côté,
08:51je les ai trouvés agarres,
08:52je les ai trouvés sonnés.
08:52Je crois que c'était
08:53sous le choc.
08:54Sonnés.
08:55Sonnés.
08:56Et évidemment,
08:57on peut se mettre
08:58à la place du présentateur,
09:00ça arrive sur votre plateau,
09:01vous ne réagissez pas
09:01de la même manière.
09:02Il me semble que vous...
09:03Ce qui est compliqué,
09:04c'est que là,
09:05les gens étaient directement concernés.
09:06C'est là où c'est compliqué.
09:07C'est-à-dire,
09:10là, je pense qu'ils ne savaient pas
09:12comment réagir
09:13parce qu'ils étaient tous concernés,
09:14ils avaient tous pris leur petit taquet.
09:15Regardez, Rachida Latiel
09:16était concernée par l'affaire
09:17dont on lui parlait.
09:17Vous avez vu comment elle réagissait.
09:19Tout le monde n'est pas Rachida Latiel.
09:21C'est ce qu'on a vu.
09:21Vous voyez, par exemple,
09:22quand Louis Boyard avait fait
09:23un sale coup à Cyril Hanouna,
09:24Cyril Hanouna avait tout de suite
09:25défendu Vincent Bolloré.
09:26Tout de suite,
09:27il n'avait pas attendu
09:28que quelqu'un lui dise
09:28dans l'oreillette
09:29ce qu'il fallait faire.
09:31Bien sûr,
09:31mais ce que je veux dire,
09:32c'est que dans ces moments-là,
09:40il y a un double effet de sidération.
09:42Je pense qu'Anne-Elisabeth Lemoyne,
09:43elle est un peu sidérée
09:44de voir, un, l'attaque
09:46vis-à-vis de Patrick Cohen,
09:48de voir que Patrick Cohen
09:49est un peu KO
09:50parce qu'il ne s'en sort pas.
09:51Et là où elle ne s'y attend pas,
09:53c'est qu'elle, elle prend aussi.
09:54Et du coup,
09:55elle est totale KO.
09:56Il y a un effet de sidération totale.
09:57On a l'impression
09:58qu'il n'y a plus personne
09:58qui pilote l'émission.
10:00Mais pardon,
10:01je trouve que le fait
10:01qu'elle prenne autant de temps à réagir,
10:03ça envoie un message
10:03extrêmement mauvais aux téléspectateurs.
10:05Ça voudrait presque dire
10:05« Attention, on a la ministre
10:06de la Culture en plateau.
10:07Qu'est-ce que je dois dire ? »
10:08Je suis désolé,
10:09on n'est plus à l'époque
10:09dans l'imperfite.
10:11Je vais vous dire la vérité,
10:12je pense qu'elle s'est vraiment
10:12posé la question.
10:13Je pense qu'elle s'est vraiment dit
10:14« C'est la ministre
10:15qui est en train d'attaquer
10:16quelqu'un de l'équipe.
10:17Comment je fais ?
10:18Comment je réagis ? »
10:19Je pense qu'elle s'est honnêtement
10:20vraiment posé la question.
10:21Petit traduit de la tétaniser un peu.
10:22Petit ministre de la Culture,
10:23déjà qui nous fait ça
10:24en sachant le passif
10:26avec le complément d'enquête,
10:27ce qu'elle a pu dire
10:28et ce qu'elle a pu fuiter
10:28dans la presse
10:29sur Delphine Ernot.
10:31Elle a dû se dire
10:31« Il faut que je réagisse,
10:32mais quel curseur ? »
10:34« Où je place le curseur ? »
10:35Ce n'était pas facile,
10:36il faut le dire.
10:36Troisième partie
10:37de cette séquence
10:39à laquelle on a assisté hier,
10:40c'est Rachida Dati
10:41qui rajoute une couche
10:42sur Patrick Cohen.
10:43Vous avez compris,
10:44c'est Patrick Cohen,
10:45c'est Anne-Élisabeth Lemoyne
10:46et retour sur Patrick Cohen.
10:48Mais moi, M. Cohen,
10:49sur le harcèlement,
10:50je n'ai pas de réponse
10:51concernant.
10:51J'ai vu Martin Schulz aussi,
10:53le président du Parlement européen
10:54disant que vous lui aviez
10:57menti les yeux dans les yeux.
10:58Non, parce que la question
11:00n'a pas été posée.
11:01Ils ont rajouté des choses
11:02qui étaient fausses,
11:03les journalistes.
11:04C'est pour ça que je vous demande,
11:05parce que moi,
11:06j'aurais beaucoup de peine
11:06pour vos collaborateurs
11:07qui ont été harcelés.
11:09J'en ai fait une politique pénale,
11:10la lutte contre le harcèlement,
11:11M. Cohen.
11:12Vous pourriez aussi tomber
11:13sous le coup de ce délit.
11:14Il suffirait que je fasse
11:15un article 40
11:16pour dénoncer suite à ce papier
11:17de métier à part.
11:18Je dois suivre le tribunal.
11:19Je vous y invite,
11:20en l'occurrence,
11:20personne n'a été saisi
11:23ni par la justice
11:24ni en interne
11:26au sein de Radio France.
11:27Il n'y a pas eu
11:28de saisine interne
11:29au sein de Radio France.
11:30Je vous posais une simple question.
11:31Il ne s'agit pas
11:31de décrédibiliser les journalistes
11:33qui vous posent des questions.
11:34Par exemple,
11:34avec Mediapart,
11:36on peut tout à fait saisir.
11:38Vous pouvez avoir une enquête.
11:39Ce n'est pas très reluisant
11:40ce que vous faites,
11:40Madame Bati.
11:42Franchement,
11:42ce n'est pas très honoreux.
11:43Ce que vous faites,
11:44ce n'est pas très reluisant.
11:44C'est déshonorant.
11:46Est-ce qu'on peut
11:47continuer à évoquer l'actualité ?
11:50S'il vous plaît,
11:51Madame Bati.
11:51Est-ce qu'on peut
11:52continuer à évoquer l'actualité ?
11:53Elle évoque l'article 40.
11:54Maître Sarah Sandman,
11:55c'est quoi ?
11:55Pour signaler des faits
11:57au procureur.
11:58Donc ça,
11:58elle peut le faire.
11:59Et ce qu'elle dit aussi
12:00est très juste.
12:01Il dit qu'il n'y a pas de plainte.
12:02Mais vous n'en savez rien.
12:03C'est vrai,
12:03quand il y a un dépôt de plainte,
12:05sauf s'il y a une convocation
12:06et que ça aboutit,
12:08la personne envers qui
12:09on dépose plainte
12:09ne le sait pas.
12:10Donc ça,
12:10effectivement,
12:11c'est vrai.
12:11En interne,
12:12ça,
12:12elle le sait peut-être.
12:13Sur le plan pénal,
12:14peut-être que des plaintes
12:15ont été déposées,
12:15par exemple,
12:16récemment et qu'il ne le sait pas encore.
12:17Et effectivement,
12:18Rachida Dati peut faire
12:18un article 40
12:19et signaler les faits.
12:20Elle peut envoyer
12:21l'article de Mediapart.
12:22Peut-être qu'elle aura
12:22d'autres témoignages
12:23en parallèle
12:24et elle peut signaler
12:24les faits au procureur.
12:25Et sur l'article 40
12:26que vous a très bien expliqué,
12:27Sarah Salman,
12:28l'article 40 oblige
12:29toute autorité constituée
12:30ou fonctionnaire
12:30à dénoncer.
12:31Oui,
12:32moi,
12:32je n'ai pas fait d'études
12:33d'avocat.
12:33excusez-moi,
12:34normalement c'est vous.
12:35C'est ce que je viens d'expliquer,
12:36on peut dénoncer.
12:37Oui,
12:38c'est ça.
12:38Vous avez dit
12:39on peut dénoncer,
12:39je suis en train d'expliquer
12:40un peu plus précisément
12:41de quoi il s'agit.
12:41L'article 40 oblige
12:42toute autorité constituée
12:43ou fonctionnaire
12:44à dénoncer au procureur
12:45les délits
12:45dont il aurait connaissance
12:46dans l'exercice
12:47de ses fonctions.
12:48C'est ce que j'ai dit
12:48avec des mots plus simples.
12:49Ah bah ça,
12:50ça peut être plus simple.
12:51Il y avait deux mots
12:52dans notre temps.
12:54C'est sûr que tout le monde
12:55les a compris.
12:56Mathias Lefe,
12:56je crois que c'est cette séquence
12:57précisément
12:58qui vous a choqué.
12:59Oui,
12:59et qui continue à me choquer
13:01en la réécoutant
13:02parce que moi
13:02ça m'a fait sourire au départ.
13:03Je me suis dit
13:04effectivement il y a un bon clash
13:05mais là,
13:06dans cette séquence
13:07il y a un glissement
13:09pour moi,
13:09on passe d'une forme
13:10de diversion
13:11que fait au départ
13:12Rachid Adati
13:13et une contre-attaque
13:14à la menace.
13:15Et là,
13:16parce que là
13:17il y a vraiment une menace
13:18et le fait
13:19qu'un ministre
13:21et en plus
13:22qu'un ministre de tutelle
13:23menace un journaliste,
13:25je trouve que pour le coup
13:26elle sort du cadre.
13:28C'est parce qu'elle lui dit
13:30il n'y a pas eu de plainte
13:32et elle dit
13:33mais vous n'en savez rien
13:34et je pourrais moi aussi
13:35en déposer une.
13:35Parce que la séquence
13:36est amusante
13:36mais imaginez 30 secondes
13:38imaginez 30 secondes
13:39qu'un ministre de la culture
13:41de gauche
13:41mettons même
13:42allez,
13:43un ministre de la culture
13:44LFI
13:44menace un journaliste
13:46politique de CNews
13:47par exemple
13:48Gauthier Lebrecht
13:49comment vous réagiriez ?
13:51C'est Gauthier.
13:53Comment vous réagiriez ?
13:54Imaginez l'inverse
13:56qu'un ministre de gauche
13:57vous menace
13:57en vous disant
13:58M. Gauthier Lebrecht
13:59Vous savez
14:00Je n'aurais pas réagi
14:02comme Anne-Élisabeth Lemoyne
14:03et Patrick Cohen
14:03Est-ce que vous trouviez
14:05ça légitime
14:06et est-ce que vous ne sauriez
14:07pas indigné
14:08que ce ministre
14:09en fonction
14:10au ministre de tutelle
14:11menace un journaliste ?
14:12Moi je pense que
14:12si ça arrivait
14:13toute la rédaction
14:14de CNews
14:15à juste titre
14:16et toute la rédaction
14:17du groupe Bolloré
14:18montrait au créneau
14:19pour dire
14:19c'est scandaleux.
14:20Je suis 100% d'accord
14:21avec ce que vous dites
14:22il y a quand même
14:22une petite différence
14:23mais une toute petite
14:24c'est qu'on ne passe pas
14:25nos journées
14:25à donner des leçons
14:26et qu'on ne passe pas
14:27nos journées
14:27à traquer
14:28les ministres de la République
14:30sur le plan judiciaire.
14:31Moi
14:32quand on peut
14:33débattre
14:34de ce que fait
14:35la France Insoumise
14:35c'est très rare
14:36que j'aille sur le volet judiciaire
14:37et même
14:38je vais même vous dire
14:39j'ai même fait un édito
14:39vous pourrez le retrouver
14:40quand ils ont été convoqués
14:42pour apologie du terrorisme
14:43en disant que c'était
14:43sans doute pas la bonne manière
14:44parce que
14:45s'ils n'étaient pas condamnés
14:46ça leur donnerait un blanc-seing
14:47pour sortir en disant
14:48vous voyez
14:48je n'ai pas été condamné
14:49pour apologie du terrorisme.
14:51Moi je ne suis pas
14:51dans les tribunaux
14:56les médias
14:56avec des arguments de fond
14:58plutôt que
14:59dans les tribunaux.
15:00Il y a quand même
15:00juste un truc qui me dérange
15:02et on va voir
15:02la commission d'enquête
15:03sur LFI
15:03c'est si
15:04des députés LFI
15:05sont au service
15:06d'autres pays
15:06que de la France.
15:07Ça par contre
15:08ça m'intéresse.
15:09France Télévisions
15:10qui a exprimé
15:10son soutien en trois lignes
15:11on ne peut pas dire
15:13qu'ils aient beaucoup écrit
15:14ils ont écrit
15:15France Télévisions
15:16apporte tout son soutien
15:17aux équipes de CETAVOU
15:18ainsi qu'à l'ensemble
15:18des journalistes
15:19qui continueront à exercer
15:20sereinement leur métier
15:21en toute liberté
15:23les mises en cause
15:23personnelles à l'encontre
15:24des journalistes
15:25ne sont pas acceptables.
15:26Service minimum Gauthier ?
15:28Bah écoutez
15:29service minimum
15:29déjà ils ont réagi
15:30ils ont réagi
15:31donc ils étaient obligés
15:33ils ne peuvent pas
15:33de ne pas réagir.
15:34D'ailleurs il y a
15:35les sociétés de journalistes
15:37aussi il n'y a pas
15:37que la direction
15:38donc c'est normal
15:40de réagir
15:40service minimum
15:41ce qui est intéressant
15:42c'est qu'il n'y a pas
15:43le nom de Rachida Dati
15:43il n'y a pas le nom
15:45de Rachida Dati
15:45dans le communiqué
15:46et je crois que
15:47dans aucun communiqué
15:48elle est citée.
15:49Il n'y a même pas écrit
15:49ministre d'ailleurs
15:49il n'y a même pas
15:50il n'y a même pas
15:51sa fonction.
15:51Moi c'est ça qui m'intéresse
15:52il n'y a pas le nom
15:52de Rachida Dati
15:53il n'y a pas Patrick Cohen
15:54et Elisabeth Lemoyne
15:55donc on fait référence
15:56à ce qui s'est passé
15:57mais pas trop quand même
15:58parce qu'il ne faut pas
15:59sans doute se fâcher.
16:01On voit quand même
16:01qu'ils ont tous
16:02des chocottes
16:03face à Rachida Dati
16:03c'est comme ça que l'analyse.
16:05Après au-delà
16:06effectivement
16:06de cette intervention
16:07de Rachida Dati
16:08que certains vont qualifier
16:09effectivement de jouissive
16:10c'est vrai qu'on avait
16:10de la peine aussi
16:11pour les gens d'aller
16:12dire ça.
16:13Je ne vous regarde pas
16:14on avait tous un peu
16:19quand même de peine
16:20pour ces journalistes
16:21qui se faisaient attaquer
16:21et qui manifestement
16:22soit ne savaient pas répondre
16:23soit ne pouvaient pas répondre
16:24et en attendant
16:25moi j'ai une joie mauvaise
16:26je me pose une question aussi
16:27est-ce que politiquement
16:29Rachida Dati
16:30ressort gagnante
16:31de cette séquence
16:32sachant qu'elle était
16:33face à des questions
16:34quand même
16:35qu'elle a esquivées
16:36est-ce que c'est la bonne manière
16:37d'esquiver des questions
16:38en s'attaquant à des journalistes
16:39je ne sais pas
16:39ce que le public en pense
16:40très honnêtement
16:40c'est vrai que
16:41voilà Patrick Cohen
16:42a son image
16:43il a sa réputation
16:44et le voir un peu
16:45dans les cordes
16:46ça peut être effectivement
16:47jouissif pour ses détracteurs
16:48mais je me demande
16:49est-ce que finalement
16:49elle n'a pas aussi rendu
16:51d'une certaine manière
16:52Patrick Cohen
16:52un peu sympathique
16:53sur cette séquence
16:54je ne vous pose la question
16:55je ne sais pas
16:56Sarah Lecoeuvre
16:57Pierre Rachida Dati
16:57c'est la bonne cliente
16:58des télévisions
16:59depuis des années
17:00d'ailleurs on se bat
17:00les soirs d'élection
17:01les chaînes de télé
17:02TF1, France 2
17:03les chaînes d'info
17:04se battent pour la voir
17:05dans le premier quart d'heure
17:06c'est-à-dire 21h
17:07ou l'endure
17:07c'est la plus forte
17:07justement
17:08écoutez j'ai ressenti
17:142024
17:15Rachida Dati
17:16est sur France Inter
17:17elle est en train d'être
17:18interrogée à la matinale
17:19où il y a Patrick Cohen
17:19d'ailleurs
17:20qui est également présent
17:21elle se plaint
17:22de la façon
17:22dont elle est interrogée
17:23elle
17:23par rapport
17:24aux autres hommes politiques
17:26de gauche
17:26de chez vous
17:27Mathias Leboeuf
17:28aux hommes politiques
17:29qui viennent sur le plateau
17:31défiscaliser
17:32on va refaire au programme
17:34pour l'instant
17:34on est sur le moment
17:36politique que l'on vit
17:36je vais vous dire
17:37moi je suis surprise
17:38vous avez vu
17:39monsieur Glucksmann
17:40samedi ou vendredi
17:41le gars il a déroulé
17:42c'était un meeting
17:43monsieur Jospin
17:44vous pouvez me laisser
17:46finir trois phrases
17:47donc juste laissez-moi
17:49finir trois phrases
17:50ils sont interviewés
17:50de la même manière
17:51que vous
17:51non non
17:52j'invite les auditeurs
17:53à bien écouter
17:54ils ont déroulé
17:55sans que personne
17:56les relance
17:56donc je vous dis
17:57aujourd'hui
17:58le choix pour les français
17:59c'est un choix de société
18:00voilà formidable
18:02François Hollande
18:03c'est aussi une des têtes
18:04de Turc du Rachida Dati
18:05surtout quand François Hollande
18:07fait alliance
18:08avec la France insoumise
18:092024
18:10Rachida Dati
18:11François Hollande
18:12je le connais bien
18:13je le connais bien
18:14j'ai honte
18:15qu'il fasse campagne
18:16avec des antisémites
18:17ou des fichés
18:18vous ne pouvez pas
18:18le taxer d'antisémitisme
18:19il fait campagne
18:20avec des antisémites
18:21il fait campagne
18:22avec des fichés
18:23mais monsieur Gauze
18:24quand j'entends
18:24monsieur Jospin
18:25qui dit
18:25c'est pas très grave
18:26d'avoir un fichés
18:27il sera noyé dans la masse
18:28monsieur Gauze
18:29demain vous aurez un journaliste
18:30ou un collègue
18:30qui sera fichés
18:31vous voulez travailler avec lui
18:32je ne crois pas
18:33donc une personne fichés
18:35c'est un danger
18:36y compris pour la protection
18:37donc si on vous suit
18:38allez un petit bonheur
18:40pour terminer
18:40Rachida Dati
18:41face à Anne Hidalgo
18:42qui rentre de Tahiti
18:43dans votre attitude
18:45comme vous le démontrez
18:46à chaque conseil de Paris
18:47d'ailleurs
18:47votre désinvolture
18:49c'est la même d'ailleurs
18:51qui vous coûte très cher
18:52si l'on peut dire
18:53dans le cadre
18:54de votre voyage
18:55à Libye
18:56à Tahiti
18:56dont on apprend
18:58encore ce matin
18:59que vous avez bénéficié
19:00d'un hélicoptère
19:01alors même
19:02que vous faisiez croire
19:03que vous étiez
19:04en train de faire du vélo
19:05sur une piste cyclable
19:07parisienne
19:08vos notes de frais
19:09opaques
19:09dont on sait maintenant
19:10qu'elles financent
19:11votre garde-robe
19:12et les voyages injustifiés
19:14ne sont qu'un décide
19:15si vous trouvez trace
19:17d'un hélicoptère
19:18prévenez-moi
19:18parce que je n'en ai pas vu
19:20trace
19:21vous dire aussi
19:23que vos insinuations
19:24vos attaques
19:25permanentes
19:26vous avez convoqué
19:27la presse
19:27pour qu'il y ait un show
19:28voilà
19:29vous êtes messieurs
19:30mesdames
19:30les journalistes
19:31convoqués au Dati Show
19:33depuis ce matin
19:34je reçois
19:35des messages
19:36alors alors alors
19:37le Dati Show
19:39qu'on se passe
19:41des messages
19:42d'un hélicoptère
19:44le Dati Show

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