Interview d'Habib Dechraoui, directeur du festival Arabesques.

HERAULT TRIBUNE

Le festival Arabesques se tiendra du 9 au 21 septembre à Montpellier, moment fort de rencontres des arts du monde arabe. Cette année, un vibrant hommage sera rendu à Oum Khaltoum et à Rachid Taha. La 20e édition fait aussi un focus sur le Maroc avec une dizaine d’artistes du royaume qui vont de la scène électro à la scène traditionnelle et populaire.

Transcript

00:00Carabesque, c'est tout un récit, c'est toute une histoire, c'est quelque chose auquel on a cru depuis le début.

00:07On n'a jamais douté, nous, sur le festival.

00:09Et aujourd'hui, venir présenter la 20e édition, pour moi, pour toute l'équipe, c'est incroyable.

00:17Parce qu'on sait tout le travail qui a été mené, on sait tout ce qu'on doit porter.

00:22C'est incroyable, voilà. C'est plus qu'un anniversaire, c'est un accomplissement, vraiment.

00:28Et quels sont les moments forts de cette 20e édition ?

00:31Les moments forts, il y en a beaucoup, j'en ai un peu parlé, mais l'hommage à Oum Kelsoum, la création autour de Rachita,

00:38ça c'est, voilà, petit titillement quand même, parce que je, voilà, c'est quelqu'un qui a beaucoup compté dans ma vie personnelle et artistique,

00:47et dans mon parcours artistique.

00:50Et après, peut-être le concert de Najat Atabou, qui est une très grande icône marocaine, et que ça va être la folie.

00:58Ça va être la folie.

00:59Justement, il y a un focus maroc cette année. Pourquoi ce focus maroc et comment il se traduit dans la programmation ?

01:04Il se traduit avec pas moins d'une dizaine d'artistes marocains, avec des déambulations dans la ville, dans les écoles,

01:11avec la scène électro, la scène traditionnelle, le concert d'ouverture, des humoristes.

01:17Non, cette année j'avais envie, parce que je trouve que le Maroc foisonne de talent et très créatif,

01:28et j'avais envie de le mettre à l'honneur cette année, comme j'ai mis à l'honneur l'année dernière la scène palestinienne,

01:34avec beaucoup de programmation.

01:36Et je pense que c'est quelque chose que je garderai sur les pays comme ça.

01:39On fait venir des artistes qui vivent dans des pays en guerre.

01:44Comment des artistes qui viennent, ils vont venir jouer alors qu'il y a la guerre chez eux ?

01:48Mais ils ont besoin de ça.

01:50Il y a besoin de ce combat-là.

01:52Il y a besoin de sortir de ce quotidien.

01:54Je le dis, on accueille un artiste qui est en résidence chez nous pendant un an,

01:57et qui a vu la moitié de ses amis décapités.

02:00Comment on se reconstruit après ça ?

02:03Et quand vous parlez avec lui, il est zen, il est content, il a la joie de vivre.

02:11Et ça, il faut qu'on l'accompagne.

02:15C'est très important pour nous.

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