- 18/06/2025
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00:00Vous écoutez Le Siffleur, un podcast issu des archives d'Europe 1.
00:19Alors Mouzon, encore une journée de travail terminée.
00:25Et te voilà bouclée dans ta cellule, comme tous les soirs.
00:30Si encore on te laissait seul, mais voilà qu'ils t'ont collé un compagnon de misère.
00:37Tu as raison. Et tant toi, essaie de dormir. C'est ce que tu as de mieux à faire.
00:53Mouzon.
00:55Présent.
00:56Le directeur veut te parler.
00:57Moi ?
00:58Oui.
00:59Qu'est-ce que j'ai fait ?
00:59Tu dois le savoir. Allez, fais un bout de toilette, je viens de prendre dans un quart d'heure.
01:10Oh les vaches.
01:12Qu'est-ce qu'il y a ?
01:13Je le sais, pourquoi le directeur veut me voir.
01:16Le brigadier a fait son rapport par vie.
01:18Il n'a pas perdu de temps, l'ordure.
01:20Son rapport sur quoi ?
01:22Écoute, il y a 13 ans que je suis ici à Clairvaux.
01:25Ça fait 13 ans que je me tiens peinard. Jamais un mot plus haut que l'autre. Doux comme un agneau.
01:30Et puis ils viennent de nommer un nouveau brigadier.
01:33Et ma tête ne lui revient pas.
01:33Alors depuis trois jours qu'il est là, il ne sait pas quoi inventer pour me foutre en rogne.
01:38Exprès !
01:39Il me cherche.
01:41Tous des fumiers.
01:42Oui.
01:43Voilà qu'hier, il a eu la prétention de me priver de ma soupe.
01:46Alors là, mon gars, j'ai vu rouge.
01:47Je te l'ai envoyé valser contre le mur, tiens.
01:50Là, exactement.
01:51Qu'il en est resté comme deux ronds de flanc.
01:52Eh ben, tu me croiras, si tu veux.
01:57Il a quand même ordonné au gars de la soupe de me remplir ma gamelle.
02:01Et il est parti en me disant, toi, t'entendras parler de moi.
02:05Voilà.
02:06Huit semaines de cachot, t'y coupes pas.
02:08Oui, ben, c'est ce qu'on verra.
02:11Je suis encore jamais descendu au cachot, mais j'en ai vu qu'il remontait.
02:15Des bêtes qu'on aurait dit, t'entends. Des bêtes.
02:18Tu me dis ça à moi ?
02:20Je m'en suis tapé 15 jours.
02:21Pas d'air, pas de lumière.
02:25T'es comme un cancrelat.
02:26Et pas de travail.
02:28De quoi devenir cynoc.
02:30Et si ça leur plaît, ils me le feront payer pendant des années, mon valdingo-briadier.
02:33Des années.
02:34T'as encore combien à tirer ?
02:36Sept ans.
02:38Mais un coup comme ça, ça peut me faire de la rallonge, tu penses ?
02:40Pourquoi que t'es ici ?
02:42J'ai descendu un type.
02:45Il est mort ?
02:46Oui.
02:48Je l'ai pris pour 20 ans.
02:49Ah, circonstance atténuante.
02:52Non.
02:54Raison de santé.
02:55La tête ?
02:56Non.
02:58Les nerfs.
02:59J'ai des crises d'épilepsie.
03:01Ah.
03:02Oui, depuis ma formation.
03:02Mon avocat leur a servi ça avec des phrases si belles que j'en pleurais.
03:08On va pas savoir.
03:08C'est ce qui t'a sauvé ?
03:10Oui, au revoir.
03:11Tu sais, il y a des fois, je me dis, il y a 13 ans, ils m'auraient raccourci que ça
03:17aurait pas été pire.
03:18Regarde, je sortirai d'ici à 43 ans, anémié, intoxiqué, abruti par le régime cellulaire.
03:26Il m'aurait crevé tout de suite, on n'en parlerait plus.
03:29Tandis que maintenant, il faut que t'ailles chez le directeur.
03:32Non, j'irai pas.
03:34J'irai pas, ils vont savoir comment je m'appelle, parce que moi j'en ai marre.
03:36J'en ai marre, j'en ai marre, j'en ai marre, j'en ai marre !
03:38Bah toi, Mouzon, qu'est-ce que t'as ?
03:40Oh, mais tu me fais peur !
03:42Au secours ! Au secours !
03:44Ouvrez !
03:47Hé, là, qu'est-ce qu'il se passe, là ?
03:48Mouzon, il est tombé raide.
03:52Regardez, il a de la mousse au coin de la bouche.
03:54C'est une crise, c'est déjà arrivé.
03:56Bon, je vais le faire transporter à l'infirmerie.
04:24Ah, c'est vous !
04:26C'est pas trop tôt, ça fait deux heures que j'attends.
04:28Avec l'infirmier, on a couché mon gars dans cette chambre, vous attendant.
04:32Docteur Moriseau, où il est ?
04:33Il paraît qu'il a été appelé en ville, moi je suis l'interne de nuit, j'arrive.
04:37Qu'est-ce qu'il a, celui-là ?
04:38Une crise d'épilepsie vers 6h30.
04:40Alors on l'a amené tout de suite ici, puis il ne bouge plus.
04:42Rien d'étonnant.
04:44C'est la première fois que ça lui arrive ?
04:45Oh, pensez-vous, je vous ai apporté sa fiche, ni regardez.
04:48En rouge, la mention épileptique.
04:50Bon, eh bien je vais lui faire une piqûre et on le laissera dormir jusqu'à demain matin.
04:55Après on avisera.
04:56Oui, bon alors je peux lui se poser ?
04:58Naturellement.
04:58Allez, bonsoir docteur.
04:59Bonsoir.
04:59Où je suis ?
05:08Tiens, tu te réveilles.
05:11Où je suis ?
05:12Ben, il y a l'infirmerie de la prison.
05:15Hein ?
05:16Qu'est-ce que j'ai eu ?
05:18Encore une crise, je parie.
05:20Oui, oui, mais c'est pas grave.
05:23Qu'est-ce que vous m'achinez par là ?
05:26Je vais te faire une piqûre.
05:27Dites, docteur, je voudrais vous dire quelque chose.
05:32Quoi non ?
05:34Je voudrais pas qu'on entende à côté.
05:36Rien à craindre, les murs sont épais.
05:39Venez quand même, c'est quelque chose qu'il faut que je vous dise à l'oreille.
05:43Vas-y, je t'écoute.
05:44Alors je t'écoute.
05:47Tu vas pas gueuler, hein ?
05:48Tu vas pas gueuler.
05:52J'en ai déjà buté, je t'en buterai bien deux.
05:57Bon, il a son compte.
06:03Bien joué ma petite crise.
06:05Ils ont tous marché.
06:06Bon, voyons maintenant, le portefeuille.
06:10Nièce de billet, ma parole, il venait de toucher sa paie.
06:14Les clés, il y a sûrement celle du vestiaire des toubibs.
06:18Je l'ai repéré il y a deux ans après ma pleurésie, c'est au rez-de-chaussée.
06:21Il n'y a pas de barreaux aux fenêtres.
06:23Je saute dans le jardin du directeur.
06:25Après je fais le mur, il est pas rossé l'enfance de l'art.
06:28Bon, et bien maintenant mon petit docteur, on va échanger nos vêtements en vitesse.
06:31Et voilà.
06:49Pas plus difficile que ça.
06:52Maintenant, Mouson, tu as l'air d'un bon bourgeois qui va prendre le train pour Paris.
06:56Et demain matin, tu seras chez Anna, à Marlis-le-Roi.
07:03C'est une chic fille.
07:05Elle va te tirer de là.
07:07Entrez.
07:11Anna.
07:13Qui êtes-vous ?
07:14François.
07:16Chut, chut.
07:17T'es seul.
07:18Oui, entre.
07:22François, ils t'ont libéré.
07:24J'ai foutu le camp.
07:25Cache-moi.
07:27Mais enfin, les gendarmes vont venir.
07:28Rappelle-toi, c'est ici qu'ils sont venus t'arrêter.
07:30Je sais, mais t'es pas bête.
07:31Enfin, tu vas sûrement trouver une combine.
07:33Bah écoute, je voudrais bien, mais laquelle ?
07:36Oh, attends.
07:37Attends, je pense à quelque chose.
07:39La propriété d'en face.
07:41Oui, c'est ça, la propriété d'en face.
07:42Tu vas te cacher dedans.
07:44Les personnes ?
07:44Non.
07:45Elle appartient à un ingénieur qui est parti pour un mois en Amérique avec sa femme.
07:48Ils reviendront pas avant 7 ou 8 jours.
07:50Je leur fais leur ménage, alors ils m'ont laissé les clés pour que je passe un coup de chiffon de temps en temps
07:53et que je donne à manger à leurs canaries.
07:55Au poil.
07:56Seulement, je pourrais pas rester là à perpète.
07:58Il me faudrait des faux papiers pour passer à l'étranger.
08:01J'ai peut-être un moyen.
08:03Ah bon ?
08:04T'as gardé des relations avec mes anciens potes ?
08:06Non, mais...
08:08Enfin, je connais quelqu'un qui doit pouvoir te dépanner.
08:12Tu ferais ça pour moi ?
08:14Pour toi, j'en ai fait bien d'autres.
08:17C'est vrai.
08:20Bon, ben dis-donc, Anna, alors qu'est-ce que t'es devenue ?
08:22T'as refait ta vie ?
08:24Ben, tu vois.
08:26Je suis toujours toute seule dans ma petite maison et mon bout de jardin.
08:29Je fais des gilets pour un confectionnaire de Paris.
08:31Ah bon ?
08:32Et...
08:33L'amour ?
08:35Il y a un garçon que j'aime bien.
08:37Il est gentil, il vient me voir de temps en temps.
08:40C'est lui qui pourra peut-être t'avoir de faux papiers.
08:42Qu'est-ce qu'il fait dans le civil ?
08:44Je peux pas te dire.
08:47C'est un dur.
08:47Oh, me demande rien.
08:49Bon, en tout cas, il a des relations à ce que je vois.
08:52Oui.
08:55François.
08:55Tu m'as même pas embrassé.
09:01Oh, Anna.
09:01Un jour, deux jours, quatre jours, six jours.
09:26Alors, dis donc, Mouson, c'est la vie de château, des draffins, une salle de bain en marbre.
09:36Et Anna qui vient toutes les nuits t'apporter du ravitaillement.
09:40Malheureusement, tout a une fin.
09:44C'est demain que rentre l'ingénieur.
09:46Et il faut retourner chez Anna.
09:48Ah, enfin, ça y est.
09:50Personne t'a vu traverser l'avenue.
09:52Tiens, je t'ai fait un bon café au lait.
09:55Quelle heure il est ?
09:56Bientôt sept heures.
09:58Le jour commence à se lever.
10:01À quelle heure il a dit qu'il viendrait, ton gars ?
10:02À six heures.
10:03Mais qu'est-ce qu'il fout, mon Dieu ? Qu'est-ce qu'il fout ?
10:04Oh, écoute, je t'en prie, sois calme.
10:06C'est calme, t'es marrant.
10:07Oh, ben jusqu'ici, tout s'est bien passé, tu vas pas commencer à te plaindre.
10:11Écoute, c'est pas si facile.
10:13N'oublie pas que la famille de l'interne a promis 500 000 francs à celui qui mettrait la main sur toi.
10:16Oui, je sais, 500 000 tickets, oui.
10:19Les inspecteurs sont venus surveiller cette maison pendant quatre jours.
10:22Ils n'ont même pas soupçonné une seconde que tu étais en face.
10:25Puis finalement, on ne les a plus revus.
10:26C'est déjà une veine.
10:27D'accord, d'accord.
10:29Et moi, pendant ce temps-là, je faisais le nécessaire pour ton passeport.
10:32Mais quand même, c'est long, je m'en parle, c'est long.
10:34Écoute, enfin, reconnais que je n'ai pu te photographier qu'après le départ des flics, c'est-à-dire il y a deux jours.
10:38Oui, je sais, il y a deux jours, t'es pas pleuvant, d'accord, je sais.
10:40Et puis des faux papiers, ça se fabrique pas du jour au lendemain.
10:43Il a fallu que la personne en question mette la main sur le type qui s'occupe des passeports en blanc.
10:48Bon, ça a déjà pris un jour ou deux, et puis après, il y a tout le maquillage, c'est délicat, ça peut pas se bâcler.
10:54Je sais bien, mais qu'est-ce que tu veux, moi ? Attends, je deviens cinglé.
10:58Maintenant que je suis revenu chez toi, l'idée que les flics pourraient répliquer et me prendre comme un rat dans son trou, ça me rend malade.
11:04Je te répète que cette nuit, personne ne t'a vu traverser l'avenue.
11:08Mais enfin, pourquoi reviendrais-tu, là ?
11:10Écoute, une auto.
11:18C'est lui.
11:23Mais c'est...
11:24C'est Masseret ?
11:27Oui.
11:28Je le reconnais, c'est l'inspecteur Masseret ?
11:29Bah oui.
11:31C'est lui, ton amant ?
11:33Bah oui.
11:35Ah, salope.
11:36Tu m'as donné un, un flic.
11:37Mais...
11:38Il était probablement en voyage et t'as attendu qu'il revienne pour que ce soit lui qui touche les 500 000 balles.
11:41Mais t'es fou, François, enfin, laisse-moi t'expliquer.
11:43Salope !
11:44Non, je...
11:45Anna ?
11:50Anna, tu es là ?
11:55Anna ?
11:58Il m'a pas eu le salaud.
12:12François ?
12:13François, je vais mourir.
12:17Mordi, on va.
12:18Tu m'as...
12:20Donné un coup de couteau.
12:22Parce que tu croyais que...
12:24Que je t'avais vendu.
12:28Oui.
12:29Il faut que tu saches.
12:32Masseret a été renvoyé de la police, il y a...
12:35Quatre ans.
12:36Pour...
12:37Pour une seule histoire.
12:40Alors, il a changé de camp.
12:41Je te jure...
12:43Quoi ?
12:43Je te jure qu'il t'apportait ton passeport.
12:48Il faut que je le rattrape.
12:50Où il habite ?
12:51J'ai...
12:52Où il habite ?
12:53Je...
12:53Où ?
12:55Vingt-sept.
12:59Oui, vingt-sept.
12:59Où ?
13:00Maintenant, Mouson, où vas-tu te cacher ?
13:11Où trouver un dernier refuge ?
13:26Mais c'est vrai.
13:29Il y a encore ta mère.
13:32Sa petite maison si bien cachée au fond des Vosges.
13:35Le village est à une demi-heure de marche.
13:38Qui pourrait aller te chercher dans un bled pareil ?
13:41Maman !
13:44François !
13:45Mon François, votre fils !
13:46Mon chéri, mon pauvre petit !
13:48Mon chéri.
13:50Les gendarmes sont venus ?
13:51Oui, tu sais, oui.
13:52Tu sais, je ne lis pas les journaux.
13:55Ce sont eux qui m'ont appris que tu t'étais évadée.
13:57J'étais si contente pour toi.
13:59Ils ont surveillé la maison pendant cinq, six jours.
14:01Puis je ne les ai plus revus.
14:03Quelle mine tu as ?
14:05J'ai vieilli, hein ?
14:06Mais non, tu dois avoir une fin de loup.
14:09Moi, tu parles.
14:10Depuis la gare, 14 kilomètres à pied dans la nuit, je grève.
14:13Quelle heure est-il ?
14:15Un peu plus de sept heures, il commence à faire jour.
14:17Tiens, j'ai juste ce quignon de pain.
14:20Je vais aller au village.
14:22Je te rapporterai tout ce qu'il te faut.
14:24T'as pas un peu d'alcool ?
14:26Si, tiens, un fond de kirsch.
14:29Oui, donne.
14:29Ça fait du bien.
14:38Oh mon Dieu, j'ai plus de cigarette.
14:40Même pas un mégot au fond de ma poche.
14:43Écoute, mon chéri, tu devrais te coucher sur mon lit et dormir.
14:47Je vais te chercher à manger.
14:48Et après, on verra quoi faire, hein ?
14:51Oui, t'as raison.
14:52Je suis claqué.
14:53Depuis huit jours, j'ai trop marché, j'ai trop veillé, j'en peux plus.
14:56Oui, dors, mon petit, dors.
14:59À tout à l'heure.
15:29Bonjour, M. Blondin.
15:31Ah, Mme Mouzon, vous êtes bien matinale aujourd'hui.
15:33Qu'est-ce qui se passe ?
15:34Rien du tout.
15:36Une demi-lifre de pain, comme d'habitude ?
15:38Non.
15:40Mettez-moi deux kilos.
15:41Deux kilos ?
15:42Vous allez manger ça à vous toute seule ?
15:45Non, M. Blondin, j'ai eu cette nuit une crise de rhumatisme.
15:49À hurler.
15:50Ça m'a donné à réfléchir.
15:52Oui.
15:52Il va falloir que je me ménage, mes pauvres jambes.
15:55Oui.
15:55Et comme je suis loin du village, je vais essayer de venir moins souvent.
15:59Ah oui, bien sûr.
16:00C'est pour ça que je voudrais faire un peu de provision.
16:02Comme vous voudrez, Mme Mouzon.
16:04Je ne dis en tant que deux kilos de pain.
16:05Oui.
16:06Et avec ça, quelques ronds de saucissons ?
16:08Non, donnez-moi un entier.
16:11Tenez, ce gros-là.
16:13Ah oui, il va vous faire cher.
16:14Je tâcherai qu'il dure longtemps.
16:18Donnez-moi aussi deux boîtes de sardines.
16:20Bon.
16:21Et ce morceau de gruyère.
16:22Le morceau de gruyère, voilà.
16:24Ça nous fait combien tout ça ?
16:26Ouais, ben attendez.
16:281332,50.
16:32Voilà.
16:33Payez-vous.
16:34Ouais.
16:35Ah, attendez.
16:36Oui.
16:37Je voudrais aussi un paquet de cigarettes.
16:39Quoi ?
16:40Mouzon, vous allez vous mettre à fumer aussi ?
16:43À votre ange ?
16:44Vous pensez bien que ce n'est pas pour moi.
16:47M. Nicou, le garde forestier, ne peut pas descendre avant demain.
16:51Alors, il m'a demandé de lui remonter un paquet de cigarettes.
16:54Lesquelles prend-ils d'habitude ?
16:56Des gauloises.
16:57Alors, donnez-moi des gauloises.
16:59Bon, ben voilà.
17:01Et voilà, ça fait le compte.
17:03Merci, M. Blondin.
17:04Au revoir, Mme Mouzon.
17:05Au revoir, M. Blondin.
17:11Ah, ben ça, par exemple.
17:14Ça, par exemple.
17:22Allô, mademoiselle, donnez-moi la gendarmerie de Villers.
17:27Merci.
17:30Ça, là.
17:32Allô ?
17:33Allô, ici Blondin, l'épicier de Saint-Prime.
17:36J'aurai le lieutenant.
17:40Ah, il est parti pour chez nous ?
17:42Ah bon ?
17:43Bon, ben merci.
17:44Je vais le guetter.
17:45Merci.
17:47Ah, ben le voilà.
17:54Mon lieutenant !
17:56Mon lieutenant !
17:57Mon lieutenant !
17:59Bonjour, M. Blondin.
18:00Mais qu'est-ce qui se passe ?
18:02J'ai gagné 500 billets.
18:04Pardon ?
18:05Je dis que j'ai gagné 500 billets parce que je vais vous passer un tuyau de première.
18:08Un tuyau ?
18:09Euh...
18:10Le fils Mouzon.
18:11Il est chez sa mère.
18:12Quoi ?
18:13Comment le savez-vous ?
18:13Elle vient de venir m'acheter deux kilos de pain, un gros cicisson et surtout, tenez-vous bien, un paquet de gauloises.
18:19Elle n'a pas eu peur que vous soyez surpris ?
18:21Elle m'a raconté que c'était pour Nicou, le garde forestier.
18:24Seulement, la pauvre femme, elle ne savait pas que dix minutes avant elle, il était rentré chez moi pour m'acheter son paquet de cigarettes.
18:30C'est parti !
19:00C'est parti, entre, plus vite que ça !
19:02Tiens, Mouzon, te v'là ?
19:07Ouais.
19:08Alors, cette petite promenade, il fait beau dehors...
19:11Fous-moi la paix !
19:14Oh...
19:16Ils m'ont eu les vaches.
19:18Dis-donc, il paraît que t'as étranglé le Toubib et tué ta bonne femme d'un coup de couteau.
19:24Je vois que t'es bien renseigné.
19:25Pourquoi que t'as fait ça, Mouzon ?
19:28Mais pourquoi ?
19:30Tout ça parce que tu voulais pas voir le directeur ?
19:33Et t'es idiot.
19:35Tu sais pourquoi il voulait te parler, le directeur ?
19:38Non.
19:39C'était pas pour ce que t'avais fait au brigadier, non.
19:42Le brigadier, il a dû se rendre compte qu'il avait été un peu fort avec toi et il est pas allé s'en vanter.
19:48Non, c'était pour autre chose qu'il voulait te parler, le directeur.
19:52Pourquoi ?
19:54À gauche !
19:56Simplement pour te dire que t'avais accompli les deux tiers de ta peine et qu'en raison de ta bonne conduite, t'étais libéré.
20:03Tu te rends compte libéré.
20:07Vous venez d'écouter Le Siffleur, un podcast issu des archives d'Europe 1.
20:18Réalisation, Julien Tarot.
20:21Production, Romy Azoulay.
20:23Patrimoine sonore, Sylvaine Denis, Laetitia Casanova et Antoine Reclus.
20:28Promotion, Marie Corpé.
20:31Le Siffleur est disponible sur le site et l'appli Europe 1.
20:36Écoutez aussi l'épisode suivant en vous abonnant gratuitement sur votre plateforme d'écoute.
20:40Le Siffleur est disponible sur le site et l'appliance de l'appliance de l'appliance de l'appliance de l'appliance.
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