00:00A la une, le contrat A.E. Power à Espagne et Lazer, c'est Chertiba maintenant qui sort du bois.
00:09Oui, c'est une sortie très attendue qui fait la une de la presse ce matin.
00:13Le ministre des Finances, Chertiba, a pris enfin le silence sur l'explosif contrat A.E. Power au cœur, vous le savez,
00:21d'un vaste présumé scandale financier et politique sous pression, vous vous en doutez,
00:25après les révélations en cascade et les interpellations publiques, notamment celles de Pierre-Noël Sansal.
00:31Le ministre donc sort de l'ombre pour défendre, je cite, la légalité des garanties accordées,
00:37dénoncer les contre-vérités circulant dans la presse est tentée de répondre.
00:42Chertiba confie selon le quotidien que le contrat a été signé en bonne et due forme, c'est de marcher sans irrégularité, dit-il.
00:50Dans un langage ferme rapporté par Vox Populu, le DG de Lazer, Jean-Michel Senn,
00:56enfonce le clou à lui aussi, en parlant d'accusations politiques malveillantes
01:01et interpelle frontalement Pierre-Noël Sansal pour Jean-Michel.
01:05Le temps est venu de mettre fin, je cite, au spectacle de C.O.S. Mina.
01:10Vous vous en rappelez, interroge le pacifiant, un contrat de 60 milliards, une nébuleuse.
01:15Mais apparemment, le régime n'aura pas le dernier mot, car Noël Sansan est implacable, revient à la Sarge.
01:21Dans le même quotidien, il Sarge est promis de nouveaux développements dans une sortie sèche et documentée.
01:27Il évoque un scandale à multiples rebondissements appelant à lever toute zone d'ombre sur ce contrat.
01:34Interrogation sur les dérogations injustifiées des primes d'assurance réglées après coût,
01:40et surtout un système, je cite, au PAC, des démissions de garantie financière.
01:45Mettant en cause à la fois la Direction nationale des assurances et l'ARCOP
01:49et annonce de nouvelles révélations dans les prochains jours.
01:53Pendant que le gouvernement tente, vous l'aurez compris, de désamorcer la bombe à Power,
01:59il poursuit dans le même temps sa course à l'endettement.
02:02Le ministère des Finances vient de lancer une nouvelle emprunt obligataire de 300 milliards étalée sur 5 à 10 ans.
02:09Un coût crédit élevé dans un contexte où le Sénégal fait face à une pression croissante sur sa dette.
02:16Pour le journal Tribune, point de doute, le Sénégal repart encore sur le marché pour s'endetter à nouveau.
02:22Et cela alors même que les appels à la souveraineté budgétaire et à une gestion plus vertueuse des ressources multiplies.
02:29Commentaire du billetiste du quotidien.
02:31En endettement, vous avez dit, encore en nouvelle emprunt, cette fois-ci, on cherche 300 milliards de francs CFA dans les poches des Sénégalais.
02:40Bien sûr, relève le commentateur, on va trouver le moyen d'enjoliver pour ne pas parler d'endettement,
02:47d'autant plus que c'est du nous dans nous.
02:50La réalité est que chaque jour, constate le commentateur, le gouvernement du Sénégal va hypothéquer un peu plus sa souveraineté.
02:58Il n'y a pas trois ans, on se gaussait de ses dirigeants incapables de trouver le moyen de développer le pays
03:05sans avoir à recourir à l'argent de l'étranger.
03:08On ne fait pas mieux aujourd'hui, constate le commentateur, la différence et qu'eux, ils levaient des montants plus importants, plus pertinents sur les marchés internationaux.
03:21Et nous, on tend la sébile à nos sites concitoyens.
03:25Regrette encore le commentateur sur un tout autre registre.
03:29Une affaire politico-judiciaire qui refait surface, celle de Farbangom, selon les publications de ce matin,
03:35les rapports médicaux demandés par le juge, infavorables au maire des Aniams, son état de santé incompatible avec un séjour carcéral, remarque Tribune.
03:45L'état de santé de Farbangom incompatible avec l'avis carcéral, c'est qu'il a un haut risque cardiovasculaire,
03:54un mauvais contrôle de la pression artérielle nocturne, une infection sournoise,
03:58à savoir une infection chronique à l'hépatite virale, entre autres.
04:02Maître Doudoudoune et compagnie déposent donc une demande de liberté provisoire pour des raisons médicales.
04:09L'hépatologie de la presse sénégalaise, le refus des journalistes d'être sacrifiés sur l'hôtel,
04:15de vraies et fausses concertations.
04:17Vous le savez, le ministère de la Communication appelle à des concertations,
04:20mais pour la coordination des associations de la presse sénégalaise, rien du tout.
04:25Donc c'est une perte presque de temps.
04:29Face aux monstres des concertations en trempe-l'œil, constatent les éditorialistes en édito signé.
04:38Or, l'éditorialiste écrit ce que suit.
04:44En tout cas, l'heure n'est plus aux euphémismes de la presse sénégalaise,
04:49pilier essentiel de notre démocratie, plie sous les contraintes,
04:53mais elle ne cèdera pas, remarque le commentateur.
04:56En tous les cas, aux urgences, la mise en place d'un comité paritaire s'agit de recenser
05:01et de suivre les paiements dus aux médias par les structures publiques.
05:04La démarche actuelle, fondée sur des concertations opportunistes à peine préparées,
05:10dictées par des bailleurs, est loin, selon l'éditorialiste,
05:14est loin d'être à la hauteur des enjeux.
05:16Les textes qui régissent le secteur doivent être respectés par tous
05:19et actualisés sans délit.
05:21Dans cette perspective, l'arrêt rendu par la Cour suprême le 12 juin dernier,
05:25annulant la décision de suspension de 381 organes de presse,
05:29constitué en série revers institutionnel pour le ministre de la Communication.
05:34Il viendrait affirmer, s'il en était encore besoin,
05:37que l'exercice du pouvoir ne saurait se fonder sur l'arbitraire
05:41et que toute politique publique doit s'inspirer,
05:44dont le s'inscrit plutôt dans le strict respect de la légalité républicaine.
05:49Et de dire qu'il est désormais impératif de rompre avec cette logique délitaire
05:53de reconnaître pleinement à la presse sénégalaise son statut de service public stratégique
05:58et d'engager avec ses représentants une réforme en profondeur du cadre de régulation,
06:03une réforme fondée sur l'équité, la stabilité, le respect absolu de l'indépendance éditoriale.
06:09Car si le Sénégal n'a rien à gagner à asphyxier sa presse,
